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Écoles primaires et secondaires : Rôle, défis et état financier des ressources en établissements et en bibliothèques scolaires au CanadaRapport préparé pour la Bibliothèque nationale du Canada par : Michel Durand et Marla Waltman Daschko Septembre 2001 TABLE DES MATIÈRESII ENJEUX PRINCIPAUX DES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES
III TENDANCES DE L'EMPLOI DANS LES BIBLIOTHÈQUES IV PROFIL DES ÉCOLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES
V PROFIL DES PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DES
VII ENJEUX : TECHNOLOGIE, UTILISATION DES
VIII INCIDENCE ÉCONOMIQUE DES BIBLIOTHÈQUES IX CONCLUSION ANNEXE A : SOURCES DES DONNÉES UTILISÉES DANS LE
I INTRODUCTION Les bibliothèques canadiennes se caractérisent traditionnellement comme de vastes entrepôts qui renferment les richesses intellectuelles et littéraires de notre pays et agissent comme une ressource essentielle à notre patrimoine culturel, à notre identité nationale et à notre évolution. Dans la société d’aujourd’hui, dirigée par le savoir, les bibliothèques se relient à l’inforoute et voient ainsi se transformer leur rôle dans la structure de la vie et de la culture canadiennes. Les bibliothèques sont les institutions culturelles les plus utilisées dans un grand nombre de collectivités canadiennes. Elles contribuent à remplir plusieurs fonctions essentielles : « D’abord, elles doivent former […] et éduquer les lecteurs. Leur présence est aussi primordiale en tant que prescripteurs. Elles doivent conseiller les usagers et les amener vers une lecture qui dépasse les best-sellers. » 1 Les bibliothèques sont le lieu de découvertes transformatrices et du lancement de carrières professionnelles. Elles jouent un rôle de premier plan dans « l’écologie » de l’industrie canadienne du livre. « Ce réseau extraordinaire de bibliothèques contribue sans cesse et de façon essentielle à la promotion du livre, à la promotion de la lecture et à la diffusion de l’information. » 2 Le réseau de bibliothèques du Canada englobe quelque 22 000 établissements; les bibliothèques scolaires composent une bonne part de cette infrastructure. Les bibliothèques sont de genres nombreux et divers. On retrouve, par exemple :
Le présent rapport donne un aperçu des bibliothèques scolaires du Canada. Bien que l’incidence socio-économique de ces bibliothèques ne soit pas clairement comprise ni pleinement documentée, divers indicateurs et certaines données qualitatives permettent de brosser un tableau du système des bibliothèques scolaires et de son évolution depuis ses débuts. Il est possible que ces mêmes indicateurs puissent permettre d’entrevoir l’avenir du système. De façon plus précise, le présent rapport examine des données, tant qualitatives que quantitatives, concernant les enjeux et les préoccupations propres aux bibliothèques, aux écoles primaires et secondaires, aux bibliothèques scolaires, aux dépenses publiques, aux tendances des inscriptions scolaires et à l’état financier des bibliothèques. On y analyse aussi l’accessibilité et la qualité des sources actuelles de données pour les bibliothèques scolaires. Le présent rapport en arrive à la conclusion qu’en général, les bibliothèques scolaires du Canada souffrent des restrictions imposées à la fois au financement gouvernemental et à la dotation en personnel nécessaires pour répondre aux besoins des enfants de notre pays. Dans presque toutes les instances, les bibliothèques scolaires ont ressenti l’impact de la réduction des budgets consacrés à l’éducation. Les écoles du Canada entier, sauf en Alberta, semblent surtout embaucher du personnel à temps partiel et non pas des éducateurs de profession et à temps plein. Qui plus est, les bibliothécaires sont de moins en moins employés à temps plein au Canada, une diminution se faisant aussi sentir dans le réseau des écoles primaires et secondaires. Les conséquences de cette tendance à l’embauche d’employés à temps partiel devraient s’intensifier davantage au cours des prochaines années en raison du vieillissement des bibliothécaires et des enseignants présentement en fonction. Les statistiques de l’effectif scolaire des écoles primaires et secondaires témoignent des tendances démographiques. Les changements qui adviennent à la composition de la population, sous l’effet des taux de natalité et d’immigration, influent sur la capacité de financer les systèmes de bibliothèques scolaires et de remplir les besoins de ces bibliothèques. Globalement, selon les prévisions à long terme, la population canadienne âgée de 5 à 19 ans devrait diminuer de 11,4 p. 100 entre 2001 et 2016, ce qui fera baisser d’autant la demande de services de bibliothèque scolaire. Il convient de mentionner cependant que ce repli ne se produira pas de façon uniforme partout au pays. En effet, certaines provinces, notamment la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Alberta, s’attendent à un accroissement démographique alors que d’autres prévoient un déclin plus accentué que la moyenne. Les dépenses que les gouvernements provinciaux et les administrations municipales consacrent aux bibliothèques scolaires ont baissé de 0,4 p. 100 entre les exercices 1993-1994 et 1998-1999, passant de 535,3 millions de dollars à 532,9 millions. L’importance de cet affaiblissement des ressources se perçoit immédiatement lorsque l’on considère les sommes que chaque bibliothèque scolaire peut dépenser par élève, lesquelles ont diminué de 4,6 p. 100 à l’échelle nationale, passant de 89,64 dollars en 1993-1994 à 85,49 dollars en 1997-1998. Par ailleurs, ni l’un ni l’autre de ces montants ne tient compte des répercussions négatives de l’inflation sur le pouvoir d’achat qu’il représente. En les traduisant en dollars constants, on voit que les fonds à la disposition des bibliothèques scolaires pour financer leur dotation en personnel et l’enrichissement de leurs collections ont baissé plutôt qu’augmenté dans le cours des années 1990. II ENJEUX PRINCIPAUX DES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES 1. Valeur éducative des bibliothèques scolaires Une bibliothèque scolaire bien dotée en personnel et en collections et bien organisée est un outil essentiel qui permet aux bibliothécaires et aux enseignants d’unir leurs efforts afin d’aider les élèves à atteindre des niveaux élevés de littératie et aussi de compétence dans les domaines de la résolution de problèmes et des technologies de l’information et de la communication. 3
2. Compressions bud gétaires Même si les avantages inhérents aux bibliothèques scolaires sont abondamment démontrés, ces établissements longtemps considérés comme des carrefours du savoir sont le plus souvent, aujourd’hui, en manque de personnel et de fonds et obligés de garder leurs portes fermées à certains moments de la semaine. 7 Les bibliothèques scolaires de presque toutes les instances du Canada ont subi les contrecoups des compressions budgétaires imposées par les gouvernements dans le domaine de l’éducation. Voyant leur financement se réduire, les conseils scolaires et les écoles ont dû prendre de graves décisions quant à la façon de répartir leurs ressources restreintes. Dans certains cas, la solution choisie a consisté à conserver un poste de directeur d’école ou de bibliothécaire à temps plein et de couper ailleurs. Dans d’autres, on a décidé de réduire le nombre d’employés, de freiner l’expansion des collections et de mettre fin à l’accès illimité à la bibliothèque. 3. Modes de financement des écoles et des bibliothèques scolaires Chacune des provinces canadiennes se base sur un certain mode de financement pour déterminer les fonds à affecter aux conseils scolaires et aux écoles relevant de sa compétence. En Ontario, par exemple, le gouvernement provincial finance les services d’un bibliothécaire à temps plein selon un rapport de 1,3/1 000 élèves au niveau primaire et de 1,1/1 000 au niveau secondaire. En conséquence, un conseil scolaire doit avoir au moins 796 élèves (au primaire) et 934 élèves (au secondaire) pour justifier le financement des services à temps plein d’un bibliothécaire-enseignant. Dans les faits, la dotation des bibliothèques des écoles primaires de l’Ontario ne respecte pas ce rapport de 1,3/1 000 élèves. Les estimations établissent le rapport effectif à la moitié du rapport officiellement fixé par la province. 8 4. Dotation Les bibliothécaires-enseignants sont des éducateurs parfaitement compétents qui ont suivi en plus des cours spécialisés en bibliothéconomie. Leur travail consiste avant tout à intégrer la technologie de l’information aux programmes d’études et à collaborer avec le personnel enseignant à la mise sur pied d’unités de recherche. Dans le contexte actuel de compressions budgétaires en éducation, la plupart des conseils scolaires diminuent le nombre de bibliothécaires-enseignants à leur emploi et créent ainsi des carences graves de personnel dans les bibliothèques des écoles primaires et secondaires. Dans certaines instances, les écoles optent pour l’embauche de bibliotechniciens plutôt que de bibliothécaires-enseignants. Pour justifier ce choix, les écoles affirment qu’il est plus logique de disposer d’un bibliotechnicien, qui leur permet au moins de garder la bibliothèque ouverte, que de se voir obligées de la fermer entièrement. Les bibliotechniciens reçoivent une rémunération inférieure à celle des enseignants et leurs tâches consistent surtout à cataloguer les documents et à les classer sur les rayons de la bibliothèque. Si les bibliothèques scolaires ont de la difficulté à se doter de bibliothécaires-enseignants, c’est aussi à cause du manque de personnel formé dans ce domaine. En raison du vieillissement de la génération née de l’explosion démographique de l’après-guerre, de plus en plus de travailleurs prennent leur retraite et on voit se dégarnir les effectifs de toutes les professions, y compris celle de bibliothécaire-enseignant. En outre, il n’est pas toujours facile de trouver de jeunes recrues qualifiées pour remplacer les partants. En effet, la technologie de pointe ouvre ses portes à un bon nombre de nouveaux diplômés, qu’elle embauche dans des postes de chercheurs ou de spécialistes de l’information en leur offrant une rémunération plus intéressante et un milieu de travail plus flexible que ce qu’ils trouveraient dans les bibliothèques scolaires. 5. Expansion limitée des collections La réduction du financement gouvernemental a mené à celle du nombre de livres dans les bibliothèques scolaires et du nombre de bibliothécaires capables d’offrir l’orientation essentielle à la sélection et à l’achat d’ouvrages destinés aux enfants. Qui plus est, après avoir payé les abonnements aux périodiques de recherche en direct et les CD-ROM pertinents, les bibliothèques n’ont souvent plus grands moyens à leur disposition pour acheter de simples livres. Les compressions budgétaires affaiblissent aussi la capacité des écoles à garder à jour leurs bibliothèques en remplaçant les collections qui deviennent désuètes.
6. Restriction de l’accès aux bibliothèques scolaires Certaines écoles ouvrent leur bibliothèque seulement lorsque les enseignants s’y rendent avec leurs élèves ou lorsqu’un bénévole est sur place. Les enfants sont donc dans l’incapacité, la plupart du temps, de se servir des livres, des ordinateurs et des imprimantes qui se trouvent à la bibliothèque de l’école.
III TENDANCES DE L’EMPLOI DANS LES BIBLIOTHÈQUES Autrefois, la profession de bibliothécaire destinait habituellement à une carrière linéaire puisque les diplômés du domaine trouvaient un emploi dans un établissement et progressait vers le haut de l’échelle jusqu’au moment de la retraite. Aujourd’hui, le cheminement n’est plus en droite ligne et le travail de bibliothécaire exige beaucoup plus de souplesse professionnelle et un éventail extrêmement varié de centres d’intérêt. De plus, outre les compétences de communication et de gestion essentielles à son emploi, le bibliothécaire doit absolument savoir utiliser avec aisance les moyens technologiques. 12 Les statistiques relatives à l’évolution de la profession sont très rares, mais on trouve quand même certains renseignements sur les tendances de l’emploi dans les bibliothèques en consultant les données de l’Enquête sur la population active (EPA) 13, de Statistique Canada, et celles du Programme de statistiques de base des bibliothèques canadiennes (PSBBC), de la Bibliothèque nationale du Canada. Il existe aussi des données sur les professions techniques reliées aux bibliothèques, mais le programme de la Bibliothèque nationale n’avait pas les moyens financiers requis pour inclure les bibliothèques scolaires à sa collecte de données. 1. Sources des données Il est important de souligner que les données de l’EPA sont basées sur la description que la personne interrogée donne de son travail et sur l’évaluation de l’intervieweur relativement à la classification de la profession principale de la personne en question. Il est possible, par conséquent, que certains bibliotechniciens se déclarent bibliothécaires et gonflent ainsi quelque peu les chiffres. Il faut comprendre aussi que le PSBBC effectue la collecte de ses données en fonction d’un cadre conceptuel différent. La prudence est donc de mise au moment de comparer des données provenant de ces deux sources. i. Programme de statistiques de base des bibliothèques canadiennes (PSBBC)
ii. Enquête sur la population active (EPA)
2. Perspectives en matière d’emploi L’Enquête nationale auprès des diplômés (ENAD) renseigne au sujet des diplômés des programmes de bibliothéconomie et d’archivistique 16 de 1990 et de 1995 et aussi de leur passage réussi ou non à des activités professionnelles dans des emplois de bibliothécaire ou d’archiviste.
IV PROFIL DES ÉCOLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES 1. Nombre d’écoles primaires et secondaires Dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, la fréquentation de l’école primaire et secondaire est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans au moins. En conséquence, la capacité du système primaire-secondaire de chacune des instances, et par là, le nombre d’écoles, dépend en grande partie de la taille de la population d’âge scolaire. Au fil du temps, chaque instance voit s’ouvrir et se fermer des écoles et la situation évolue différemment d’une instance à l’autre. Il y a des différences considérables à travers le pays en ce qui concerne la répartition et la dimension des bibliothèques scolaires, selon l’effectif d’élèves, les budgets et les programmes liés aux services de bibliothèque. La grandeur des écoles et des régions desservies a également une incidence sur les coûts de prestation des services d’enseignement et sur la mesure dans laquelle les conseils scolaires peuvent se permettre d’offrir des programmes et des services scolaires spécialisés, par exemple, les services de bibliothèque.
2. Personnel scolaire affecté aux écoles primaires et secondaires
3. Rapport élèves/personnel scolaire
4. L’effectif d’élèves comme facteur de la demande de bibliothèques scolaires i. Tendances antérieures de l’effectif d’élèves
ii. Facteurs qui influent sur la taille de l’effectif Le niveau de l’effectif d’élèves des écoles primaires et secondaires fluctue habituellement en fonction des tendances démographiques, en raison de la fréquentation obligatoire, et aussi du taux de natalité au sein d’une instance, et il est influencé également par d’autres facteurs, par exemple, la migration nette de départ ou d’arrivée. Les changements qui adviennent à la composition de la population agissent sur la capacité de financer les systèmes d’enseignement et de bibliothèque ainsi que tout ce qui est nécessaire aux salles de classe, aux enseignants et aux services de soutien tels que les bibliothèques. a. Tendances démographiques
b. Immigration
c. Cadre politique municipal
d. Urbanisation
e. Décisions politiques
f. Enseignement pré-scolaire
5. Projections de l’effectif des écoles primaires et secondaires
V PROFIL DES PROGRAMMES ET DES ACTIVITÉS DES 1. Rôle des bibliothécaires-enseignants Les bibliothécaires-enseignants sont des pédagogues parfaitement qualifiés qui ont suivi, en plus, des cours de spécialisation qui leur permettent de travailler comme bibliothécaires. Leur fonction de base consiste à intégrer la technologie de l’information aux programmes d’études et collaborer avec les enseignants à l’élaboration d’unités de recherche. La Canadian School Library Association (CSLA) insiste sur les points suivants pour caractériser les bibliothécaires-enseignants :
Compte tenu du fait que la culture informationnelle et les compétences qu’elle met à profit sont vitales pour les jeunes diplômés d’aujourd’hui s’ils veulent être des membres avertis et éclairés de notre société fondée sur le savoir, le rôle du bibliothécaire-enseignant comporte maintenant les trois fonctions de base suivantes : Élaboration de programmes d’études et leadership Gestion de l’information Collaboration pour planifier les programmes et enseigner les matières prévues 2. Dotation en personnel des bibliothèques scolaires La crise qui sévit actuellement dans les bibliothèques scolaires du niveau primaire est sans précédent. En Ontario, par exemple, seulement 2 p. 100 des écoles sont assez grandes pour avoir droit à un bibliothécaire-enseignant à temps plein, selon le mode de financement établi par la province.
VI DÉPENSES PUBLIQUES Les bibliothèques publiques sont touchées par les transformations qui se produisent dans les aspects sociaux, démographiques, économiques, technologiques et politiques de la société. Étant donné les niveaux persistants et relativement élevés de l’inflation, tous les services publics sont devenus plus coûteux. Au total, les dépenses afférentes ont augmenté de plus de 38 p. 100 au cours des quatre dernières années, ce qui donne une hausse annuelle de 8,3 p. 100. Les gouvernements fédéral et provinciaux et les administrations municipales, coincés entre des dépenses allant croissant et un ralentissement de l’augmentation des recettes, se sont vus forcés à des compromis et à une réduction de leurs dépenses. En revanche, le public, mieux instruit, est devenu plus ardent et plus éloquent pour faire connaître la nécessité que les services publics soient davantage pertinents et manifestent l’obligation de rendre compte. 1. Dépenses publiques au titre de la culture Au Canada, les dépenses publiques au titre de la culture sont importantes, elles varient selon les instances et elles sont le fait de tous les ordres de gouvernement. Collectivement, les paliers de gouvernement au Canada ont consacré 6,1 milliards de dollars à la culture (en dollars actuels) pendant l’exercice 1998-1999, soit 1,6 p. 100 de moins qu’en 1993-1994 (tableau 15). Toutefois, en tenant compte de l‘inflation, ce repli devient de 12,2 p. 100 pendant la décennie 1990. L’exercice 1997-1998 a marqué le huitième exercice consécutif de diminution du financement versé à la culture depuis le début de la décennie. L’exercice 1998-1999 s’est révélé le premier depuis longtemps où l’on a pu constater une hausse des dépenses des trois paliers de gouvernent en chiffres absolus par rapport à l’année précédente, et cette augmentation était faible, se chiffrant à 2,3 p. 100. 2. Dépenses publiques au titre de l’éducation L’investissement du Canada au titre de l’éducation est l’un des plus élevés au monde, selon la mesure donnée en cette matière par les indicateurs de l’OCDE. En 1995, parmi les pays du G-7, le Canada se distinguait par les plus fortes dépenses proportionnelles en matière d’éducation et par le second rang en ce qui concerne les dépenses par élève. De toutes les catégories de dépenses publiques au Canada, l’éducation se place au second rang, tout de suite après la santé. Les sommes que nos gouvernements consacrent à l’éducation dépendent de facteurs tels que la composition démographique de la population, les taux d’effectif aux différents niveaux d’études, les coûts nationaux des ressources éducatives et la vigueur de l’économie nationale. Après avoir déterminé le niveau global des ressources publiques vouées à l’éducation, il faut fixer la part de ces ressources allant à chacun des niveaux d’études. Selon les constatations de recherches récentes en pédagogie, les niveaux primaire et secondaire ont une importance vitale pour la capacité à l’apprentissage permanent tout au long de la vie. Ces résultats pourraient accroître, à l’avenir, la pression vers un financement de cet enseignement. La façon dont le financement est affecté entre les divers niveaux d’études est influencée par les prévisions d’effectif, lesquelles sont fondées sur des projections quant à la répartition démographique entre les groupes d’âge. Pour que se prennent des décisions éclairées sur la répartition des ressources entre les systèmes d’enseignement et de bibliothèque, que ce soit en matière de dotation (enseignants et bibliothécaires), d’investissement dans la construction et l’entretien des immeubles ou de planification de programmes répondant aux besoins des apprenants, les décisionnaires sont tenus d’étudier les tendances démographiques et l’évolution de ces tendances au fil du temps. La quantité de fonds disponibles peut aussi être touchée par des changements qui adviennent aux chiffres de la population en âge de travailler, laquelle est source d’une part importante du financement public destiné à l’éducation, ce qui comprend les dépenses des bibliothèques.
3. Dépenses publiques au titre de l’enseignement primaire et secondaire
4. Dépenses publiques au titre des bibliothèques Chaque année, le gouvernement fédéral verse des fonds à la Bibliothèque nationale du Canada et les gouvernements provinciaux transfèrent des fonds aux municipalités pour le financement des bibliothèques. En outre, les administrations municipales consacrent une part de leurs propres budgets aux bibliothèques. En examinant les données, il est important de se rappeler que les dépenses d’un palier de gouvernement peuvent se traduire par des recettes pour un autre palier. Les compressions budgétaires sont devenues la dure réalité dans tous les volets de l’économie qui dépendent du financement gouvernemental. Les bibliothèques n’échappent pas à cette règle.
5. Dépenses publiques au titre des bibliothèques scolaires À une époque où les bibliothécaires et leurs associations font valoir le rôle que pourraient jouer les bibliothèques scolaires pour faire acquérir les compétences informationnelles et aider les élèves à atteindre des normes élevées dans leurs études, les établissements eux-mêmes semblent encore vouloir se contenter d’une attitude passive en matière d’affectations budgétaires, du moins si l’on en croit les données publiées.
VII ENJEUX : TECHNOLOGIE, UTILISATION DES 1. Pénétration de la technologie dans les écoles
2. Connectivité entre les bibliothèques et Internet La technologie de l’information devenant de plus en plus répandue comme outil de prestation des services de bibliothèque, il est important d’examiner de près la mesure dans laquelle les bibliothèques sont connectées à Internet. Les progrès de la technologie du Web nous poussent de plus en plus vers la bibliothèque électronique. Cette transformation crée de riches possibilités d’offrir des services d’un genre nouveau. Les bibliothécaires doivent relever le défi de produire des pages Web afin que l’information soit agencée de façon efficace en vue de son extraction, et ils font œuvre de pionniers en fournissant des liens vers l’information afin que leurs usagers jouissent de l’accès le plus rapide possible. En 1996-1997, le Projet pilote d’édition électronique (PPÉÉ) 30 a permis de recueillir des données sur la mesure de l’adaptation à Internet des bibliothèques rattachées au Programme des services de dépôt, ainsi que de leurs usagers. On a découvert que près de la totalité des bibliothèques de l’État, 98 p. 100 des bibliothèques scolaires et 93 p. 100 des bibliothèques publiques étaient branchées à Internet, mais tous les secteurs étaient d’avis qu’il leur faudrait plus de ressources et de formation pour réussir le passage vers l’ère de l’information. Les bibliothécaires participant à l’étude ont signalé un manque de ressources, qu’il s’agisse de matériel, de logiciels, de fonds ou de personnel. Toutes ces ressources sont interdépendantes puisqu’une insuffisance de fonds peut empêcher une bibliothèque d’acheter du matériel ou d’en faire la mise à niveau, et qu’un manque de personnel réduit le temps qu’ont les bibliothécaires pour apprendre à se servir des technologies nouvelles. Bien que nous ne disposions pas encore de renseignements exhaustifs quant à la connectivité à Internet de toutes les bibliothèques scolaires du Canada, le programme Rescol, coordonné par Industrie Canada 31, tient une base de données sur les bibliothèques de compétence provinciale. Dans le contexte de cette base de données, la connectivité se définit comme la qualité d’une école ou d’une bibliothèque possédant au moins un ordinateur offrant l’accès aux services d’Internet (courrier électronique, protocole de transfert de fichier ou accès au Web). En avril 1999, d’après ce que nous apprennent les données, environ 97 p. 100 des bibliothèques canadiennes à financement provincial étaient connectées à Internet. Il faut noter, toutefois, que les bibliothèques ne sont pas le lieu principal d’accès à Internet pour la majorité des Canadiens. En 1998, 4,3 p. 100 des ménages canadiens comportaient au moins un membre qui utilisait régulièrement Internet et qui y accédait par l’entremise d’une bibliothèque publique. Ce pourcentage s’est accru depuis et il était de 6,5 p. 100 en 2000 pour l’ensemble du pays. À l’échelle des provinces, le taux va de 3,9 p. 100 des ménages au Nouveau-Brunswick à 8,3 p. 100 en Ontario. 32 3. Profil des consommateurs et utilisation des bibliothèques Il ne s’est encore effectué aucune collecte exhaustive de renseignements concernant l’utilisation des bibliothèques scolaires du Canada, mais ces données existent pour les bibliothèques publiques, qui sont les plus souvent fréquentées par les personnes appartenant aux établissements culturels à financement gouvernemental. 33
4. Ventes aux bibliothèques d’ouvrages publiés au Canada
VIII INCIDENCE ÉCONOMIQUE DES BIBLIOTHÈQUES Le contexte culturel canadien traverse une période de transition qui influe sur les bibliothèques scolaires comme sur tout le reste. La concurrence qui règne pour se partager des ressources gouvernementales limitées et réduites va s’intensifiant, et une gamme de problèmes graves sont soulevés et débattus par les gens qui travaillent dans le monde des bibliothèques. La croissance du système canadien de bibliothèques scolaires s’affaiblit-elle en raison d’une époque économique difficile, de la réduction du financement public ou de la concurrence grandissante provenant des autres priorités de l’État ? L’avenir des bibliothèques devrait-il se prévoir d’après des arguments financiers et politiques ou existe-t-il d’autres arguments plus universels et plus probants ? Les intervenants du secteur culturel ont lancé des tentatives concertées afin de mieux comprendre et évaluer les avantages économiques à tirer des activités culturelles. Il serait sottise que de substituer la valeur économique des bibliothèques scolaires à leur valeur créatrice et éducative. Pourtant, le fait de ne pas tenir compte de leur importance économique, et surtout de leur utilité en matière de promotion d’une croissance équilibrée de l’économie et de l’emploi, se traduirait aussi par des occasions manquées. Il s’est déjà manifesté et il existe encore une tendance marquée, dans bien des parties du monde, à tout faire reposer sur des arguments économiques. Ces arguments partent souvent d’une « incidence économique » des activités culturelles qui se ferait sentir sur la consommation, le revenu, les investissements, les activités d’emploi et le taux de croissance économique. Par conséquent, le Canada a aussi investi dans la recherche de chiffres relatifs aux incidences économiques. L’incidence directe du secteur culturel, telle que mesurée par la contribution du secteur au PIB, était estimée à plus de 22 milliards de dollars pendant l’exercice 1996-1997 et on évaluait à quelque 640 000 le nombre d’emplois dépendant des activités culturelles. En ce qui concerne l’apport du secteur au PIB, il se chiffrait à 3,11 p. 100 en 1996-1997. Entre 1994 et 1996 (la seule période pour laquelle on a calculé l’incidence économique), la part du secteur culturel a augmenté légèrement, de 3,7 p. 100, ce qui indique que le secteur ne perd pas de terrain à ce chapitre. Une analyse préliminaire de l’incidence économique des bibliothèques scolaires au Canada a permis de déterminer que ces bibliothèques ont ajouté 192,3 millions de dollars au PIB de notre pays en 1996, ce qui marque une diminution de 1,9 p. 100 par rapport à la contribution de 196,0 millions apportée par le secteur en 1994. En ce qui a trait aux emplois, le secteur des bibliothèques scolaires en comptait 5 562 en 1996, ce qui constitue un accroissement de 12,8 p. 100 par rapport aux 4 931 emplois relevés en 1994 (tableau 26). Il est probable que l’incidence économique des bibliothèques scolaires ne puisse être envisagée qu’à long terme. La recherche a clairement prouvé l’existence d’un lien entre la littératie et la sécurité financière, montrant ainsi que les Canadiens moins alphabétisés sont plus susceptibles d’être au chômage, d’occuper des emplois relativement mal payés et d’appartenir à des ménages à faible revenu. La plupart des enfants, quelle que soit la situation économique de leur milieu, ont accès à des livres et ont l’occasion de lire. Cependant, les enfants venant de ménages à faible revenu n’ont pas tendance à lire aussi souvent que les autres. À titre d’exemple, moins du tiers des parents à faible revenu signalent que leur enfant le plus jeune lit tous les jours, alors que la proportion est de la moitié dans les familles mieux nanties. 34 Les liens entre l’utilisation des bibliothèques, l’accès à de bonnes bibliothèques scolaires et l’acquisition des compétences de lecture et d’écriture sont aussi clairement démontrés. Il est donc permis d’affirmer que la régression ou la stagnation des bibliothèques scolaires, si on la laisse se poursuivre, aura des conséquences néfastes à long terme. IX CONCLUSION Les bibliothèques scolaires ont un rôle de première importance à jouer pour ce qui est d’assurer notre compétitivité future dans l’économie mondiale. Les bibliothèques, de concert avec les établissements d’enseignement et leurs autres partenaires, sont essentielles au progrès des connaissances et aussi, à un niveau plus fondamental, à la littératie. Aujourd’hui, alors que les parents et les décisionnaires réclament l’amélioration des résultats scolaires des élèves et exigent que les écoles préparent les enfants à vivre à l’ère de l’information, les bibliothèques scolaires sont en train de devenir des médiathèques aptes à aider l’élève dans son apprentissage. Aux États-Unis, de nombreux rapports sont venus confirmer la présence d’une corrélation positive et statistiquement significative entre, d’une part, la taille de la bibliothèque scolaire et le nombre de spécialistes qui y sont rattachés et, d’autre part les notes des élèves aux tests et examens. Le lecteur s’en surprendra peut-être, mais nous ne disposons pas encore de dénombrement exact des bibliothèques scolaires canadiennes ni de données sur les services qui y sont offerts. Comme l’a montré le présent rapport, les statistiques existantes concernant les bibliothèques scolaires sont bien maigres et très faibles. Le besoin s’accroît de concevoir une gamme d’enquêtes et d’indicateurs pertinents qui permettront de vérifier s’il s’accomplit des progrès en ce qui touche les nombreux enjeux décrits dans le présent rapport, lequel est un premier pas préparatoire à l’élaboration de tels outils. ANNEXE A : SOURCES DES DONNÉES UTILISÉES DANS LE PRÉSENT RAPPORT 1. RECENSEMENT DE LA POPULATION, 1996 Effectué tous les cinq ans, le recensement est une source exhaustive et détaillée de données démographiques, sociales, économiques et culturelles concernant la population du Canada. Tous les citoyens canadiens et les immigrants reçus font l’objet du questionnaire général et un sous-échantillon de 20 p. 100 de la population recensée reçoit un questionnaire plus détaillé. Dans ce deuxième questionnaire, les variables relatives aux activités liées aux bibliothèques comprennent la profession de la personne interrogée, son lieu de travail, son genre d’emploi, le nombre de semaines de travail par an et le revenu d’emploi. Le Recensement de 1996 et l’Enquête sur la population active se basent sur les codes de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Les codes les plus pertinents dans le cadre du projet des bibliothèques sont les suivants : Les données recueillies relativement à l’industrie dans le cadre de ce sondage sont basées sur la Classification type des industries (CTI) de 1980. Voici les codes les plus pertinents dans le cas qui nous occupe : Comparabilité du Recensement avec l’Enquête sur la population active 2. CENTRE DE LA STATISTIQUE DE L'ÉDUCATION, STATISTIQUE CANADA Le Centre de la statistique de l’éducation (CSE) a pour fonction d’élaborer et d’exécuter un programme complet de collecte et d’analyse de statistiques sur tout ce qui a trait à l’éducation partout au Canada. Ses travaux servent ensuite d’appui aux décisions stratégiques et à la gestion des programmes. 3. DIVISION DE LA DÉMOGRAPHIE, STATISTIQUE CANADA La Division de la démographique, à Statistique Canada, est chargée de divers sondages et travaux de recherche dans le domaine démographique afin d’établir des projections concernant la population, les ménages et les familles, de calculer des estimations de population et de recueillir des données sur les migrations. 4. ENQUÊTE SOCIALE GÉNÉRALE L’Enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada, tenue déjà en 1986 (cycle 2), en 1992 (cycle 7) et en 1998 (cycle 12), recueille des renseignements sur l’emploi du temps. L’ESG a donné lieu à l’interview de près de 11 000 Canadiennes et Canadiens âgés de 15 ans et plus, dans les 10 provinces du pays. Elle permet d’obtenir des renseignements sur la façon dont les gens passent leur temps et sur les personnes qui les accompagnaient pendant les activités d’une journée en particulier. La population de l’ESG est constituée de toutes les personnes de 15 ans et plus qui vivent dans un ménage privé dans l’une des 10 provinces du Canada. Les données recherchées pendant le cycle 2 de l’enquête couvraient les domaines suivants : les activités pendant une période de 24 heures (énumération de toutes les activités et indication de leur lieu, de leur moment et de quiconque accompagnait la personne interrogée); la scolarité; la profession; d’autres caractéristiques démographiques de la personne interrogée et de ses parents; le degré de satisfaction et d’épanouissement; enfin, les connaissances linguistiques, les pratiques linguistiques actuelles à la maison, au travail et à l’école et tout changement advenu dans l’usage de la langue au cours des cinq dernières années. Le cycle 7 visait à trouver des renseignements sur le contenu essentiel de l’emploi du temps (une répétition du cycle 2) et sur les activités quotidiennes des Canadiens. On avait inclus des modules de questions sur le travail non rémunéré et sur les activités culturelles et sportives. Le cycle 12 reprenait les questions du cycle 2 (1986) et du cycle 7 (1992) sur le contenu essentiel de l’emploi du temps afin de recueillir des données sur les activités quotidiennes des Canadiens. Il comprenait également des modules de questions sur le travail non rémunéré et sur les activités culturelles et sportives. 5. ENQUÊTE SUR L'UTILISATION D'INTERNET PAR LES MÉNAGES, 1999 L’Enquête sur l’utilisation d’Internet par les ménages (EUIM) est administrée à un sous-échantillon des logements inclus dans l’Enquête sur la population active (EPA). Son échantillon est donc étroitement lié à celui de l’EPA, laquelle est un sondage mensuel dont l’échantillon est représentatif des ménages composés de personnes appartenant à la population civile, ne vivant pas en établissement institutionnel, âgées de 15 ans et plus, dans l’une des 10 provinces du Canada. Contrairement à l’EPA, qui recueille des renseignements sur chaque membre admissible du ménage, l’EUIM vise la collecte de données au sujet du ménage dans son ensemble. En 1999, 43 043 ménages étaient admissibles à participer à l’EUIM; 36 241 d’entre eux ont fait l’objet d’une interview, ce qui donne un taux de réponse de 84,2 p. 100. Les résultats ont été pondérés de façon à représenter la totalité des ménages dénombrés. L’estimation annuelle du nombre de ménages au Canada se fait au moyen d’une projection à partir du recensement. L’EUIM de 1999 a utilisé une projection démographique basée sur le recensement de 1996 (11 632 ménages). L’enquête a constitué à interroger les ménages au sujet de leur utilisation d’Internet, y compris le lieu d’utilisation. 6. ENQUÊTE INTERNATIONALE SUR L'ALPHABÉTISATION DES ADULTES, 1994-1995 L’Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA) a d’abord été mise en œuvre dans sept pays en vue d’y mesurer directement les compétences de lecture et d’écriture de la population adulte, pour en arriver ensuite à élaborer des profils comparables de littératie par-delà les frontières nationales, linguistiques et culturelles. Les sept pays participants à l’EIAA sont le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Il faut ajouter qu’un certain nombre de provinces ont financé l’élargissement de l’échantillon afin de permettre l’analyse de leurs résultats à l’EIAA. Le niveau de capacité dans chaque habileté (compréhension de textes suivis, compréhension de textes schématiques et compréhension de textes au contenu quantitatif) est déterminé selon une échelle de cinq points qui évalue les compétences et les stratégies nécessaires pour réussir à exécuter diverses tâches de lecture et d’écriture. L’EIAA conjugue les techniques de l’évaluation didactique à celles des recherches tirées des enquêtes sur les ménages, pour mesurer le niveau d’alphabétisation et présenter des renseignements qui permettent de donner une signification à ces mesures. Les personnes interrogées ont répondu à une série de questions visant à obtenir des données personnelles et démographiques sur le niveau de scolarité atteint; les pratiques de lecture et d’écriture au travail et à la maison; la situation de la personne dans la population active; la participation à des programmes d’éducation des adultes; et l’auto-évaluation en matière de compétences de lecture et d’écriture. La partie canadienne de l’EIAA a porté sur un échantillon d’environ 5 700 personnes tiré de l’Enquête sur la population active et composé de civils non pensionnaires d’établissement institutionnel et âgés de 16 à 69 ans. Étaient exclus de l’enquête les habitants du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans les réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes, les pensionnaires d’établissement institutionnel et les francophones de l’Ontario qui habitaient dans des régions comptant moins de 20 résidents francophones. 7. ENQUÊTE SUR LA POPULATION ACTIVE L’Enquête sur la population active (EPA), est une enquête-ménage réalisée chaque mois par Statistique Canada dans le but d’obtenir des estimations pertinentes, exactes et uniformes au sujet des aspects de l’économie qui sont directement liés au marché du travail. Le sondage répartit la population canadienne de 15 ans et plus en trois groupes s’excluant mutuellement : les personnes employées, les personnes au chômage et les personnes n’appartenant pas à la population active. De plus, l’EPA recueille des données sur toute une gamme de variables concernant les ménages des personnes interrogées et certaines caractéristiques personnelles et familiales, par exemple, le niveau de scolarité, la fréquentation scolaire et le nombre de personnes fréquentant l’école. L’EPA se fonde sur un échantillon d’environ 58 000 ménages (c’est-à-dire, environ 110 000 personnes) et a lieu tous les mois partout au Canada. L’échantillon est assez vaste pour permettre des estimations exactes et fiables au niveau de l’instance et de la région métropolitaine. Sont exclus de l’échantillon les personnes âgées de moins de 15 ans, les habitants du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans les réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les pensionnaires d’établissement institutionnel. Le Recensement de 1996 et l’Enquête sur la population active se basent sur les codes de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Les codes les plus pertinents dans le cadre de du projet des bibliothèques sont les suivants : Les données recueillies relativement à l’industrie dans le cadre de ce sondage sont basées sur le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). En voici les codes les plus pertinents dans le cas qui nous occupe : 514 Services d’information et de traitement des données 611 Services d’enseignement Le principal problème associé à l’utilisation de l’EPA est qu’il est impossible d’isoler les données concernant les bibliothécaires d’école, qui sont classifiés selon les mêmes codes que ceux attribués aux enseignants. Une autre difficulté, plus générique, vient du fait que la plupart des données qui seraient utiles à la présente étude sont confidentielles ou sujettes à caution. 8. ENQUÊTE NATIONALE AUPRÈS DES DIPLÔMÉS, 1988, 1992 ET 1997 L’Enquête nationale auprès des diplômés (ENAD), exécutée par Statistique Canada sous le parrainage de Développement des ressources humaines Canada (DRHC), a pour but d’accumuler des renseignements sur les diplômés récents du postsecondaire et sur leur intégration au marché du travail. Les questions posées portent sur le programme ou champ d’études; les caractéristiques du diplômé; les caractéristiques et la durée de tous les emplois occupés depuis l’obtention du grade; les caractéristiques d’emploi du diplômé; la durée de la recherche d’un emploi; la correspondance entre les études faites et l’emploi trouvé; les cours ou la formation que le diplômé peut avoir suivis depuis l’obtention de son diplôme; et les gains, la situation financière et-ou les emprunts du diplômé. L’échantillon de l’ENAD est conçu de façon à permettre le calcul d’estimations par province, par programme d’études et par champ d’études. L’enquête de 1997 a touché 43 000 diplômés d’écoles de formation professionnelle ou de métier, de collèges ou d’universités. L’ENAD s’est tenue auprès des diplômés de 1976, 1980, 1986, 1990 et 1995. Les sujets sont interrogés deux ans après avoir obtenu leur grade et on leur demande de répondre à des questions relatives à une période allant d’un an avant leur inscription aux études jusqu’au moment de l’interview, c’est-à-dire, deux ans après la collation des grades. Des enquêtes de suivi ont également lieu cinq ans plus tard afin de recueillir des renseignements sur les résultats atteints à plus long terme par les diplômés sur le marché de l’emploi. 9. SECONDE ÉTUDE SUR LA TECHNOLOGIE DE L'INFORMATION EN ÉDUCATION, 1999 La Seconde étude sur la technologie de l’information en éducation (SÉTIE) est conçue en vue de l’évaluation internationale de l’utilisation de la technologie de l’information et de la communication dans les écoles primaires et secondaires. La SÉTIE s’est maintenant tenue dans 27 pays du monde, dont le Canada, où elle a eu lieu en janvier et février1999. Au Canada, c’est Statistique Canada qui s’est chargée d’exécuter le sondage, sous les auspices de l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire. Un certain nombre de partenaires ont contribué au financement et-ou à la tenue de la SÉTIE, notamment les ministères provinciaux de l’Éducation; le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada; Industrie Canada; et Développement des ressources humaines Canada. L’enquête canadienne a porté sur 4 000 écoles dont chacune a reçu deux questionnaires, l’un à remplir par le directeur et l’autre par la personne chargée des questions de technologie dans l’établissement. Les deux questionnaires comportaient des questions concernant l’établissement; l’utilisation de la technologie de la communication; la formation et le perfectionnement professionnels des enseignants; et les obstacles à l’utilisation de la technologie dans l’école sondée. SC dispose de données de la SÉTIE pour le Canada et pour chacune des provinces, et ce pour trois groupes particuliers de population d’élèves, à savoir les élèves de l’école primaire (jusqu’à la 5e année scolaire), des classes intermédiaires (jusqu’à la 9e année) et de l’école secondaire (jusqu’à la 12e année). Les Territoires n’ont pas participé à ce sondage. 10. ENQUÊTE AUPRÈS DES ÉDITEURS ET DIFFUSEURS EXCLUSIFS DE LIVRES Cette enquête a pour objectif la préparation de statistiques au sujet des activités des éditeurs et des diffuseurs exclusifs de livres, peu importe la quantité de revenus générée. L’unité d’analyse de l’enquête est l’entreprise. Chaque compagnie sondée fournit des renseignements sur ses articles principaux de recettes et de dépenses, par exemple, le genre de livres vendus, leur langue de rédaction, les destinataires des redevances de droit d’auteur, etc. On recueille aussi des données par marché et par catégorie de consommateur. Les analystes peuvent distinguer entre la production de titres exclusifs et celle de titres diffusés pour d’autres compagnies, surtout dans le cas des importations. Il y a également des données sur les exportations. En général la qualité des données est très élevée et le champ d’observation est suffisamment grand. 11. ENQUÊTE SUR LES DÉPENSES DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL AU TITRE DE L'ÉDUCATION Il s’agit d’un recensement direct et volontaire de toutes les sources de données administratives existantes pouvant renseigner sur les dépenses du gouvernement fédéral à l’appui de l’éducation. Les données servent à déterminer, dans le détail, le soutien financier direct accordé par l’État à l’éducation à tous les niveaux, par ministère et par province ou territoire. Ces renseignements sont également utilisés comme données d’entrée dans les dépenses totales du Canada en matière d’éducation, et aussi pour opérer les rapprochements nécessaires avec les données financières provenant d’autres sources. 12. ENQUÊTE SUR LES DÉPENSES PUBLIQUES AU TITRE DE LA CULTURE Cette enquête en conçue en vue de la collecte de données sur les dépenses publiques fédérales, provinciales, territoriales et municipales au titre de la culture au Canada, dans le cadre de classifications fonctionnelles et économiques. Ces classifications forment ensemble un seul système de classement indiquant comment les dépenses du gouvernement fédéral destinées à une fonction ou une activité particulière sont ventilées du point de vue économique. Les limites imposées par cette enquête tiennent d’abord au fait que certaines provinces ne déclarent pas les données des dépenses relatives aux bibliothèques des écoles, des universités et des collèges. En outre, une petite part des dépenses totales consacrées à la culture demeure non répartie entre les activités culturelles et figure à la rubrique « Autres ». ANNEXE B : TABLEAUX À moins d’indication contraire, les tableaux contenus dans le présent rapport représentent des données rassemblées par Statistique Canada. La source indiquée pour chaque tableau donne le nom du sondage ou de l’outil particulier qui a servi à la collecte des données, ou encore, lorsque le tableau est basé sur des sources multiples, la note donne le nom du service de Statistique Canada qui a recueilli les données. Symboles Les symboles ci-après sont utilisés dans les publications de Statistique Canada : .. nombres indisponibles ... nombres n’ayant pas lieu de figurer ou ne s’appliquant pas - néant ou zéro - - nombres infimes X confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique relatives au secret Index des tableaux
____________________ 1 David, Carole. Mémoire au Comité permanent du Patrimoine canadien. Cité dans Le Défi du changement : Étude de l’industrie canadienne du livre , chapitre cinq, Accès aux bibliothèques et conservation de celles-ci , page 1, 21 mars 2000. 2 Carrier, Roch. Administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada.Ibid., p. 1, 2 mars 2000. 3 Grâce au parrainage de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA) a pu réaliser, en 1993, un sondage mondial auprès des bibliothèques scolaires. Après avoir dépouillé les résultats du sondage, l’IFLA a élaboré un Manifeste des bibliothèques scolaires, que l’UNESCO a ratifié lors de sa Conférence générale de 1999. 4 Lance, Keith Curry. The Impact of School Library Media Centers on Academic Achievement. Office of Educational Research. U.S. Dept. of Education, 1994; Hamilton-Pennell, Christine, K. Curry Lance, M. J. Rodney et E. Hainer. « Dick and Jayne Go to the Head of the Class », dans le School Library Journal Online, 1er avril 2000, http://slj.reviewsnews.com Cette étude, qui a consisté à comparer entre eux les programmes de bibliothèque scolaire des États de l’Alaska, du Colorado et de la Pennsylvanie, a constaté que l’accès à des bibliothèques scolaires rehaussait le rendement des élèves tel que mesuré par les tests standardisés et par d’autres instruments d’évaluation scolaire. 5 Ibid. 6 U.S. Department of Education, National Center for Education Statistics, School Library Media Centers. Catalogue No. NCES 98-282, 1993-1994. 7 Rushowy, Kristin. « School Libraries Cut Hours As Staff Shelved », The Toronto Star, 4 mars 2001. 8 Ibid. 9 Canadian School Library Association. Canadian Snapshots: An Informal Cross-Canada Report on the Status of School Libraries in Canada, septembre 2000. 10 People for Education. The Tracking Report 2000: The effects of funding and policy changes in Ontario's elementary schools , 2000. 11 Ibid. 12 « New Librarians: Recent Graduates on Library Studies and Work », Feliciter, journal de la Canadian Library Association, vol 44, no 9, septembre l998. 13 Les données de l’EPA se fondent sur les concepts de profession de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Dans la CTP, les bibliothécaires relèvent des professions axées principalement sur l’élaboration, l’agencement et la tenue des collections des bibliothèques et sur la prestation de services consultatifs aux usagers. La classification englobe les superviseurs et les conseillers de bibliothèque, mais non pas les gestionnaires, les directeurs ni les administrateurs, lesquels sont classés parmi les gestionnaires de bibliothèque, d’archives, de musée et de galerie d’art. Les bibliothécaires d’école primaire ou secondaire sont classés parmi les enseignants; les archivistes médicaux parmi les commis aux dossiers et au classement; et les bibliothécaires s’occupant de documents informatiques parmi les opérateurs d’ordinateur. En outre, à cause de la structure même de la CTP, les données de l’EPA sur les bibliotechniciens et sur les commis de bibliothèque sont regroupées avec celles concernant les techniciens et les commis préposés aux archives, et il est donc impossible d’obtenir des ventilations séparées. 14 Le personnel correspondant aux ETP comprend les employés à temps plein, à temps partiel, réguliers, temporaires et occasionnels ainsi que les élèves stagiaires. 15 Selon le rapport de 1996 du PSBBC, un bibliothécaire est une personne titulaire d’une maîtrise universitaire en bibliothéconomie faisant suite à un programme d’études agréé par l’American Library Association ou un programme équivalent, et les bibliotechniciens sont des paraspécialistes titulaires d’un certificat et-ou d’un diplôme technique obtenu après l’achèvement d’un programme accrédité de techniques de bibliothèque. Les bibliothécaires-enseignants sont des personnes qui ont qualité d’enseignant et-ou de bibliothécaire et sont chargées à la fois d’une bibliothèque scolaire et de tâches d’enseignement auprès des élèves de l’école. 16 Les programmes d’archivistique englobent l’archivistique médicale, la tenue d’archives, la muséologie, la gestion de galerie d’art, la gestion et mise en valeur des musées, et ainsi de suite. 17 Schrader, Alvin M. et Michael R. Brundin. Programme national de statistiques de base des bibliothèques : Rapport statistique pour 1996 : L’impact culturel et économique des bibliothèques publiques, universitaires et spécialisées sur la société canadienne, Bibliothèque nationale du Canada, 1999. 18 People for Education, 2000. 19 Ibid. 20 Ibid. 21 Ibid. 22 Canadian School Library Association (CSLA) 23 Certaines statistiques diffèrent de celles publiées par Statistique Canada et par le Conseil des ministres de l’Éducation, Indicateurs de l’éducation au Canada : Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation en 1999, numéro 81-582-XPF au catalogue de SC, février 2000, p. 54. Les données alors publiées ont fait depuis l’objet d’une révision dont tient compte le présent rapport. 24 Cette somme comprend des transferts entre administrations publiques de l’ordre d’environ 304 millions de dollars. 25 Dans ce contexte, la culture inclut les bibliothèques, les musées, les archives, les parcs historiques et naturels, la formation artistique, l’édition de livres et de périodiques, les arts d’interprétation, les arts et l’artisanat visuels, la production de films et de vidéos, la radiodiffusion et la télédiffusion, les enregistrements sonores et le multiculturalisme. 26 People for Education, 2000. 27 Statistique Canada. Seconde Étude sur la technologie de l'information en éducation (SETIE), Centre de la statistique de l’éducation, 1999. 28 Ibid. 29 Ibid. 30 Projet pilote d’édition électronique 1996-1997, Rapport final, numéro de catalogue 11-534-RPF, Statistique Canada, mai 1999. 31 Rescol est un programme conjoint d’Industrie Canada et des ministres provinciaux de l’éducation. 32 Statistique Canada, Enquête sur l’utilisation d’Internet par les ménages, 2000. Voir le tableau 358-0002 dans CANSIM II. 33 Appartenance et identité. Neuvième rapport du Comité permanent du Patrimoine canadien, Chambre des communes, juin 1999. 34 Shalla, Vivian et Grant Schellenberg. La valeur des mots : alphabétisme et sécurité économique au Canada, Statistique Canada et Développement des ressources humaines Canada,1998. Voir www.statcan.ca/english/freepub/89F0100XIE/value.htm. |