Sondage de référence sur la conscientisation, les connaissances et les comportements dans le contexte de la consommation récréative de marijuana – Rapport final

Contrat avec TPSGC : nº EP363-090027/011/CY
Nº de ROP : POR-046-15
HC-POR 15-05
Date d’attribution du contrat : 16-03-2016

Soumis à :
Santé Canada
por-rop@hc-sc.gc.ca
This report is also available in English

LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC.
Le 2 septembre 2016

Table des matières

• Sommaire
• 1. Introduction
  • 1.1  Contexte
  • 1.2  Méthodologie
  • 1.3  Note aux lecteurs
  • 1.4  Caractéristiques de l’échantillon
• 2.  Observations
  • 2.1  Connaissances liées à la marijuana
  • 2.2  Perceptions à l’égard des risques pour la santé que pose la marijuana
  • 2.3  Comportements déclarés
  • 2.4  Perceptions des parents
  • 2.5  Information sur la marijuana
  • 2.6  Discussions avec les jeunes ou les parents
• Annexe A : Instrument de sondage (en français)
• Annexe B : Tableau des taux de réponse (échantillon téléphonique)

Cette attestation doit accompagner le rapport final présenté au responsable du projet.

J’atteste par la présente, en ma qualité de cadre supérieur des ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC., que les produits livrables finals sont parfaitement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, prévues dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. En particulier, ces produits livrables ne renferment pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signature :

      Susan Galley, vice-présidente principale
      Les Associés de recherche EKOS Inc.

Sommaire

Objet et objectifs de la recherche

Cette étude visait à réunir de plus amples renseignements au sujet de la conscientisation de la population canadienne, de même que sur ses connaissances, attitudes et comportements, dans le contexte de la marijuana, tant sur le plan des effets de la consommation de marijuana sur la santé que sur celui des risques que pose la consommation au chapitre de la sécurité publique, par exemple, pour ce qui concerne la conduite sous l’effet de la marijuana. Les répondants du sondage se sont vu expliquer que l’étude s’axait sur la consommation de marijuana à des fins récréatives plutôt que médicales. L’étude visait aussi à établir des résultats de référence pour les membres de la population en général ayant 13 ans ou plus au sujet de leurs connaissances, de leurs attitudes et croyances et de leurs comportements, de même que de leur niveau de conscientisation, pour ce qui concerne les risques et méfaits subordonnés à la consommation de la marijuana.

Méthodologie

Un sondage électronique et téléphonique de portée nationale s’est déroulé auprès de 2 201 Canadiens ayant 13 ans ou plus. L’échantillon réunissait trois groupes cibles : les jeunes de 13 à 18 ans (n=287), les jeunes adultes de 19 à 24 ans (n=372) et les parents des jeunes de 13 à 18 ans (n=532). Le sondage a eu lieu à la fin du mois de mai et au début du mois de juin. Le taux de participation s’est établi à 20 p. 100 (un taux de réponse typique pour ce genre de sondage). Un suréchantillon a été créé dans chacun des trois segments pour veiller à ce qu’il y ait suffisamment de cas à traiter, pour les besoins de l’analyse des résultats s’attachant à chaque groupe cible. Il y a eu des démarches de pondération pour veiller à ce que l’échantillon total de 2 201 répondants reflète les caractéristiques de la population en général selon la région, l’âge, la répartition hommes-femmes et la situation parentale.

Connaissances liées à la marijuana

La plupart des Canadiens comprennent de quelle façon la marijuana peut être consommée, et ils citent au moins une ou plusieurs méthodes de consommation. Les méthodes citées le plus souvent sont les suivantes : fumer la marijuana sous forme de joint (33 p. 100), fumer en général (52 p. 100) ou ingérer la marijuana (69 p. 100). Les résultats sont semblables dans les trois groupes cibles, même si les jeunes (ayant de 13 à 18 ans) sont moins au courant qu’il est possible de manger la marijuana comme méthode de consommation. Sur le plan de la compréhension du risque, les deux tiers des Canadiens (65 p. 100) savent que certaines méthodes de consommation de la marijuana posent des risques plus élevés pour la santé que d'autres méthodes. Ces connaissances sont plus répandues chez les parents des jeunes (70 p. 100), mais sont plus faibles chez les jeunes eux-mêmes (52 p. 100).

Sur le plan des connaissances générales, la vaste majorité des Canadiens savent aussi qu’à l'heure actuelle, la drogue n’est pas légale (86 p. 100). Les résultats témoignant de ces connaissances sont semblables dans les divers groupes cibles. Au chapitre de l’évaluation des risques, c’est dans la même proportion que les répondants comprennent que la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire, même si les jeunes adultes (ayant entre 19 et 24 ans) sont moins enclins à se dire d’accord avec cette évaluation du risque (77 p. 100). De façon plus particulière, à la question de savoir à quel moment quelqu’un peut prendre le volant en toute sécurité après avoir consommé de la marijuana, plus du tiers des jeunes adultes répondent que c’est sécuritaire « quelques heures plus tard » (24 p. 100) ou « au moment où la personne sent que les effets se sont dissipés » (15 p. 100).

Perceptions à l’égard de l’acceptabilité sociale et des risques

C’est tout juste un peu moins de la moitié des Canadiens (48 p. 100) qui sont d’accord pour dire que la consommation de marijuana est acceptable socialement, même si 32 p. 100 des personnes interrogées sont en désaccord avec cette affirmation. Les perceptions selon lesquelles la marijuana est acceptable sont le plus répandues chez les jeunes adultes (53 p. 100) et le moins répandues chez les adolescents de moins de 16 ans (19 p. 100). Dans une proportion de sept pour dix (69 p. 100), les personnes interrogées sont aussi d’avis qu’on s'attend à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana, bien que les jeunes, particulièrement les adolescents ayant moins de 16 ans, soient beaucoup moins susceptibles d’être d’accord avec cette affirmation (30 p. 100).

Tandis que 41 p. 100 des Canadiens estiment que la marijuana constitue un risque élevé pour la santé, c’est en proportions de 49 p. 100 et de 92 p. 100 que les personnes interrogées estiment que la consommation de boissons alcoolisées et tabagisme, respectivement, s’accompagnent d’un risque élevé pour la santé. Les jeunes adultes sont encore moins enclins à estimer que la marijuana pose un risque élevé (27 p. 100). Dans les faits, 40 p. 100 des jeunes adultes estiment que le risque est minime, tandis que 14 p. 100 seulement de ces répondants sont d’avis que la consommation de boissons alcoolisées s’accompagne d’un faible risque et que six pour cent seulement estiment que le tabagisme pose un risque minime. Plus du tiers des jeunes (35 p. 100) sont également d’avis que le risque accompagnant la consommation de marijuana est faible (24 p. 100 des jeunes de moins de 16 ans et 38 p. 100 des jeunes de 16 à 18 ans).

Les personnes qui ont déjà consommé de la marijuana et plus encore, celles qui en ont consommé au cours des 12 derniers mois, sont plus susceptibles d’estimer que la drogue est acceptable socialement (et que les jeunes sont susceptibles de l’essayer) et moins susceptibles de percevoir les risques connexes. Puisqu’il y a un fort lien entre la consommation de marijuana et l’âge, et étant donné que la prévalence la plus marquée s’observe chez les personnes de 19 à 45 ans, il y a de fortes tendances de réponses en fonction de l’âge des répondants.

Au sujet de la variation du risque dans les différents groupes d’âge, suivant une conviction presque universelle, les Canadiens conviennent que la marijuana est nuisible aux adolescents (89 p. 100). Toutefois, 63 p. 100 seulement des répondants estiment que la marijuana est nuisible pour les jeunes adultes (de 19 à 24 ans), et ce résultat est plus faible encore chez les répondants de cette cohorte d’âge (53 p. 100). C’est un peu moins de la moitié (48 p. 100) des personnes interrogées qui estiment que la marijuana est nuisible pour les adultes. Les effets de la consommation de marijuana dans différents domaines sont tenus pour nuisibles par les Canadiens, dans des proportions oscillant entre 43 et 60 p. 100. Ceci dit, des proportions considérables des Canadiens estiment aussi que la consommation n’a pas d’effet ou qu’elle entraîne des effets bénéfiques. Les Canadiens estiment moins souvent que la marijuana est susceptible d’entraîner des effets nuisibles au chapitre des relations avec les proches et amis (43 p. 100) ou au chapitre de la santé mentale et physique (47 p. 100, dans chaque cas). Toutefois, selon les Canadiens, la drogue est quelque peu plus susceptible de nuire au rendement à l’école ou encore, à l’attention et à la mémoire (selon 60 p. 100 environ des Canadiens). Dans chaque cas, les parents des jeunes et les jeunes eux-mêmes sont plus susceptibles d’être d’avis que la drogue est nuisible. Les jeunes adolescents de moins de 16 ans sont particulièrement susceptibles de tenir la marijuana pour nuisible, et nous observons un écart de plus de dix points de pourcentage entre les résultats des jeunes de moins de 16 ans et ceux des jeunes qui ont 16 ans ou plus. Par ailleurs, les problèmes de dépendance sont tenus pour assez fréquents dans le contexte d’une consommation fréquente (tous les jours ou presque), selon 58 p. 100 des Canadiens. Toutefois, c’est 20 p. 100 seulement des personnes interrogées qui estiment que la consommation occasionnelle (moins d’une fois par semaine) constitue un risque à cet égard. Les jeunes de moins de 16 ans et leurs parents se révèlent plus susceptibles d’estimer que la marijuana crée une dépendance (49 p. 100 des adolescents plus jeunes sont d’avis que même une consommation occasionnelle peut conduire à une dépendance et 80 p. 100 des adolescents plus jeunes, de même que 73 p. 100 des parents d’adolescents plus jeunes sont d’avis que la consommation fréquente est susceptible d’entraîner un problème de dépendance).

Consommation déclarée de marijuana

C’est un peu plus de la moitié des membres de l’échantillon du sondage (58 p. 100) qui affirment avoir déjà consommé de la marijuana à un certain moment. Les jeunes adultes et les parents des jeunes affichent des résultats semblables (54 à 59 p. 100). À l’échelle de l’échantillon, la prévalence d’une consommation antérieure atteint 69 p. 100 chez les personnes de 25 à 44 ans et elle chute de façon marquée après l’âge de 65 ans. La prévalence est aussi un peu plus élevée chez les hommes (62 p. 100) et chez les résidents de la Colombie-Britannique (63 p. 100). Les personnes ayant déjà consommé de la marijuana affirment en proportions écrasantes que des membres de leur entourage ou de leur famille en consomment (99 p. 100), tandis que les personnes qui n’ont jamais essayé d’en consommer sont moins enclines à indiquer que les gens de leur réseau en consomment (66 p. 100).

Parmi les 58 p. 100 qui ont déjà consommé de la marijuana, un peu plus du tiers (38 p. 100) l’ont fait au cours des 12 derniers mois. Autrement dit, 22 p. 100 de l’ensemble de l’échantillon de sondage font état d’une consommation récente (au cours des 12 derniers mois). Ce résultat est plus élevé chez les jeunes adultes et chez les personnes de 25 à 34 ans (s’établissant à 36 p. 100 dans chaque cohorte). De plus, le résultat s’élève à 31 p. 100 des adolescents plus âgés (qui ont 16 ans ou plus). Six pour cent des adolescents plus jeunes ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois. La plupart de ceux qui en ont consommé avait essayé la marijuana pour la première fois entre 13 et 18 ans (59 p. 100) ou entre 19 et 24 ans (23 p. 100).

Les répondants font état de tout un éventail de fréquences possibles de consommation. En particulier, c’est un peu plus du cinquième des répondants (22 p. 100) qui affirment consommer de la marijuana tous les jours, et un peu moins du cinquième des répondants qui disent consommer de la marijuana à chaque semaine (17 p. 100) ou à chaque mois (18 p. 100). Dans une proportion de quatre pour dix (42 p. 100), les répondants affirment consommer quelques fois par année tout au plus. En grande partie, les raisons sous-tendant la consommation s’attachent au plaisir ou aux fins récréatives (36 p. 100), à la relaxation (22 p. 100) ou à la curiosité (25 p. 100). Le dixième des personnes interrogées signalent la volonté d’être incluses, de faire comme tout le monde. La plupart des répondants indiquent qu’ils en ont fumé (42 p. 100 – mention générale, 27 p. 100 signalent explicitement qu’ils ont fumé de la marijuana sous forme de joint ou de cigarette et 11 p. 100, qu’ils ont recouru à une pipe à eau ou à un bong). L’ingestion est une méthode de consommation beaucoup moins fréquente (9 p. 100), et les répondants sont encore moins nombreux à signaler les autres méthodes de consommation. La plupart des consommateurs de marijuana en ont obtenu auprès d’un(e) ami(e), selon les résultats du sondage (78 p. 100), même si cette réponse est moins fréquente chez les consommateurs récents (68 p. 100). L’obtention de la drogue auprès de quelqu’un qui en vend est une réponse signalée dans une proportion beaucoup plus faible (19 p. 100).

La plupart des personnes n’ayant jamais essayé la marijuana ou en ayant déjà consommé mais pas au cours des 12 mois qui viennent de s’écouler disent que même si la marijuana devient légale, ils sont peu susceptibles d’en consommer (85 p. 100).

Pour ce qui concerne la conduite, 27 p. 100 des Canadiens affirment qu’ils ont déjà conduit ou fait fonctionner un véhicule sous l'effet de la marijuana à un certain moment de leur vie. Ce résultat est plus élevé (42 p. 100) chez les consommateurs récents. Plus du tiers des Canadiens (35 p. 100) disent aussi qu’ils ont déjà été passagers dans une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana. Ce résultat atteint 42 p. 100 chez les jeunes adultes, et 70 p. 100 des consommateurs récents de marijuana soutiennent qu’ils ont déjà vécu cette situation. Peu de Canadiens affirment qu’ils seraient susceptibles d’embarquer avec quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana à l’avenir (11 p. 100, de même que 10 p. 100 de plus qui seraient modérément susceptibles de le faire). Ce résultat augmente légèrement chez les jeunes adultes pour atteindre 13 p. 100 chez ceux qui seraient susceptibles de le faire et 14 p. 100, chez ceux qui seraient modérément susceptibles de le faire. Étant donné que la marijuana est tenue pour acceptable socialement, il est moins probable que l’incidence déclarée de consommation de marijuana dans le sondage découle d’une volonté, chez les participants, de répondre de façon acceptable socialement (p. ex., des répondants qui affirmeraient ne pas consommer de la marijuana, même s’ils l’ont déjà fait, pour se conformer aux normes sociales). Néanmoins, le fait que 86 p. 100 des répondants soient d’accord pour dire que la marijuana peut nuire aux facultés de conduite fait penser que l’incidence déclarée de conduite sous l’effet de la marijuana ou de situation de passager dans une voiture conduite par quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana est susceptible de faire l’objet des effets d’une sous-déclaration, compte tenu de la pression de se présenter sous un angle socialement acceptable.

Information sur la marijuana

La moitié des Canadiens signalent qu’ils ont déjà cherché à obtenir de l’information sur la marijuana. Ce résultat atteint 64 p. 100 des jeunes adultes et 75 p. 100 des consommateurs récents. Les deux tiers des Canadiens sont d’accord pour dire qu’ils ont accès à une masse suffisante d'information fiable au sujet des risques pour la santé que pose la consommation de marijuana; ce résultat est le plus élevé chez les parents des jeunes (74 p. 100) et chez les consommateurs récents (85 p. 100). La source d’information sur la santé et sur les risques sur le plan de la sécurité qui est le plus souvent consultée réunit les professionnels de la santé (53 p. 100). Suit avec recul l’Internet (15 p. 100, même si c’est une source un peu plus populaire chez les jeunes adultes et chez les parents de jeunes : 23 p. 100 dans chaque cas). Les organismes d’application de la loi, de même que les professionnels de la santé, constituent les sources d’information que les répondants sont le plus susceptibles de consulter au sujet de la conduite avec les facultés affaiblies (selon 30 et 25 p. 100 des personnes interrogées, respectivement). Pour ce qui concerne les risques pour la santé et la conduite avec les facultés affaiblies, les jeunes estiment aussi que leurs parents et enseignants constituent des sources d’information clés.

Au nombre des sujets d’intérêt liés aux risques et effets de la marijuana, figurent les risques pour la santé (60 p. 100 des répondants se disent intéressés à cet effet), les effets sur la conduite (57 p. 100 sont intéressés) et les effets de la consommation conjointe de marijuana avec de l’alcool ou avec d’autres drogues (54 p. 100 sont intéressés). La variation des risques liés aux différentes méthodes de consommation et aux différents produits, les risques de dépendance, les lois et sanctions, de même que les effets physiques et psychologiques de la drogue constituent aussi des sujets d’intérêt pour 40 à 50 p. 100 des Canadiens. Les parents des jeunes s’intéressent aussi à la question de savoir comment discuter de la marijuana avec leurs adolescents (51 p. 100).

Des variations considérables s’observent entre les résultats liés aux parents de jeunes et ceux liés aux jeunes au chapitre de l’incidence des conversations au sujet de la marijuana. En effet, tandis que 86 p. 100 des parents affirment que ces conversations ont eu lieu, seulement 58 p. 100 des jeunes sont de cet avis. Il y a aussi des variations au sujet du genre de sujets abordés dans les discussions. En tête de liste, figurent la santé et la sécurité, de même que les risques sur le plan social.

Les dépenses totales subordonnées au projet de ROP se sont établies à 81 416,50 $ (avec la TVH).

1. Introduction

1.1 Contexte

Le gouvernement du Canada a défini la nécessité de réunir de plus amples renseignements sur la conscientisation de la population canadienne, de même que sur ses connaissances, attitudes et comportements, dans le contexte de la marijuana, au sujet des risques que pose la consommation au chapitre de la santé et de la sécurité et au sujet des risques et sanctions liés à la conduite sous l’effet de la marijuana. Les jeunes Canadiens, chez qui la consommation de marijuana est plus fréquente, revêtent un intérêt particulier. Le besoin d’explorer ce domaine de l’opinion publique est stimulé par la promesse du gouvernement de légaliser la marijuana, de même que de la réglementer et d’en restreindre l’accès.

Cette étude visait à réunir de plus amples renseignements au sujet de la conscientisation de la population canadienne, de même que sur ses connaissances, attitudes et comportements, dans le contexte de la marijuana, tant sur le plan des effets de la consommation de marijuana sur la santé que sur celui des risques que pose la consommation au chapitre de la sécurité publique, par exemple, pour ce qui concerne la conduite sous l’effet de la marijuana. Les répondants du sondage se sont vu expliquer que l’étude s’axait sur la consommation de marijuana à des fins récréatives plutôt que médicales. L’étude visait aussi à établir des résultats de référence pour les membres de la population en général ayant 13 ans ou plus au sujet de leurs connaissances, de leurs attitudes et croyances et de leurs comportements, de même que de leur niveau de conscientisation, pour ce qui concerne les risques et méfaits subordonnés à la consommation de la marijuana.

Voici les objectifs de recherche précis :

• Évaluer les connaissances, les perceptions, les attitudes et les comportements chez les membres de la population en général qui ont 13 ans et plus, au sujet des risques que pose la consommation de marijuana au chapitre de la santé et de la sécurité et au sujet des risques subordonnés à la conduite sous l’effet de la marijuana.
• Réunir de l’information au sujet des meilleures façons de renseigner les membres de la population en général qui ont 13 ans et plus (où chercheraient-ils à obtenir de l’information; quelles seraient les meilleures méthodes ou les meilleurs médias pour communiquer de l’information), au sujet des risques pour la santé et pour la sécurité liés à la consommation de marijuana et au sujet des risques et sanctions liés à la conduite sous l’effet de la marijuana.
• Définir les autres renseignements nécessaires pour contribuer à renseigner les membres de la population en général ayant 13 ans ou plus au sujet... :
  • Des effets nuisibles pour la santé et des conséquences négatives de la consommation de marijuana, surtout chez les jeunes (13 à 18 ans) et chez les jeunes adultes (19 à 24 ans);
  • Des risques et méfaits qui accompagnent la marijuana, pour aider les adultes à prendre des décisions éclairées;
  • Des risques qui découlent de la conduite avec les facultés affaiblies, y compris une compréhension des mesures d’application de la loi.
• Dégager une meilleure compréhension de la conscientisation de la population au sujet du statut légal actuel de la marijuana.

1.2 Méthodologie

Les Associés de recherche EKOS ont réalisé un sondage de portée nationale qui s’est déroulé auprès de 2 201 résidents du Canada ayant 13 ans ou plus. Le sondage s’est effectué en ligne et au téléphone auprès de membres du panel Probit d’EKOS, un groupe de recherche réunissant des ménages canadiens choisis au hasard. La collecte de données par échantillons, qui s’est effectuée au téléphone, visait à augmenter la représentativité globale de l’échantillon et en particulier, le nombre de cas dans les trois groupes cibles (les jeunes de 13 à 18 ans, les jeunes adultes de 19 à 24 ans et les parents de jeunes de 13 à 18 ans). Le sondage s’est déroulé entre le 24 mai et le 17 juin 2016. En moyenne, il fallait 17 minutes  pour répondre au questionnaire.

L’échantillon réunissait trois groupes cibles : les jeunes de 13 à 18 ans (n=287), les jeunes adultes de 19 à 24 ans (n=372) et les parents de jeunes de 13 à 18 ans (n=532). Un suréchantillon a été créé dans chacun des trois segments pour veiller à ce qu’il y ait suffisamment de cas à traiter, pour les besoins de l’analyse des résultats s’attachant à chaque groupe cible. Il y a eu des démarches de pondération pour veiller à ce que l’échantillon total de n=2 201 répondants reflète les caractéristiques de la population en général selon la région, l’âge, la répartition hommes-femmes et la situation parentale.

Le panel Probit réunit des Canadiens choisis au hasard au moyen d’une démarche d’échantillonnage aléatoire par CA (autrement dit, ces participants ne choisissent pas spontanément de participer au panel), laquelle repose sur un échantillon mixte combinant la téléphonie conventionnelle et la téléphonie cellulaire pour offrir un échantillonnage à probabilité égale et une pleine couverture de la population canadienne ayant accès à un téléphone. Compte tenu de cette approche, les échantillons provenant du panel Probit sont considérés comme probabilistes. Suivant ces fondements, l’échantillon total de n=2 201 s’accompagne d’une marge d’erreur de +/-2,1 points de pourcentage, selon un intervalle de confiance à 95 %.

L’instrument du sondage a fait l’objet d’un pré-test pour 31 cas (21 en anglais et 10 en français) afin de veiller à ce que les données fassent l’objet d’une saisie exacte et à ce que les questions soient bien comprises par les répondants.

Les répondants devaient répondre au sondage au moyen d’un message d’invitation électronique bilingue préalablement envoyé aux membres d’une base de sondage choisie au hasard. Le questionnaire était programmé en ligne au moyen d’un serveur Web sécurisé accessible seulement aux personnes ayant un NIP valide. Puisque le sondage s’adressait notamment à des répondants ayant entre 13 et 15 ans, le consentement parental a été obtenu avant la réalisation de ces entrevues auprès des répondants. Les répondants pouvaient répondre au sondage soit en ligne, soit au téléphone. Quelle que soit la méthode, les répondants avaient la possibilité de répondre au sondage dans la langue officielle de leur choix.

Pour obtenir l’échantillon complet de 2 201 répondants, au total, 18 084 membres de panel ont été choisis au hasard à partir du groupe, au moyen d’une approche stratifiée (pour obtenir les trois groupes cibles et pour veiller à ce que l’échantillon soit satisfaisant sous l’angle des plus petites régions géographiques, qui comptent des populations plus modestes). De plus, se sont ajoutés à l’échantillon les 134 membres d’échantillon ayant entre 13 et 24 ans, suite à la recommandation de leurs parents, qui provenaient du premier échantillon de Probit réunissant 18 084 répondants. Au nombre de ces candidats, nous avons envoyé à 4 930 personnes une invitation bilingue à participer au sondage (tandis que 134 personnes ont reçu un message électronique suite à la référence d’un parent ou en vertu du consentement donné par un parent pour la communication courriel avec son adolescent). Grâce à cet échantillon, 1 457 cas ont été réunis en ligne. En outre, 13 725 membres de l’échantillon par panel de plus ont reçu un appel téléphonique, y compris 571 des 4 930 personnes invitées par messagerie électronique, car ces personnes n’avaient pas répondu à l’invitation. Nous avons pris contact avec les membres de ce segment par téléphone, suite à l’échec des premières invitations par courriel, étant donné que les membres faisaient partie d’un groupe qui revêtait un intérêt tout particulier au sein de l’échantillon de sondage. Au total, 744 entrevues ont été complétées au téléphone, pour un taux de participation de 18 p. 100 (voir l’Annexe B pour les détails de ce calcul). Le taux de participation global pour le sondage s’est établi à 20 p. 100, en tenant compte de tous les membres de l’échantillon et des achèvements d’entrevues au moyen de diverses méthodes de participation (en ligne et au téléphone). Il s’agit d’un taux de participation typique pour ce genre de sondage.

L’invitation transmise aux répondants précisait que l’ensemble des réponses seraient conservées en toute confidentialité et qu’aucune réponse ne serait reliée avec des noms en particulier.

1.3 Note aux lecteurs

Des observations détaillées sont présentées dans les prochaines sections. Les résultats globaux sont présentés dans la portion principale du contenu, habituellement avec le soutien d’une présentation des résultats sous forme de graphique ou d’un tableau. Le texte en abrégé, qui suit les puces, sert habituellement à signaler toute différence importante sur le plan statistique et sur le fond qui s’observe entre des sous-groupes de répondants. Si des différences ne sont pas soulevées dans le rapport, il est possible de déduire qu’elles ne découlaient pas de variations significatives sur le plan statistique¹ par rapport au résultat global ou encore, que la différence était jugée trop modeste sur le fond pour être digne de mention. Les Annexes jointes au rapport renferment notamment le questionnaire de sondage programmé (à l’Annexe A).

Il convient de signaler que le sondage réunit un certain nombre de questions au sujet de comportements qui étaient susceptibles de créer une pression de désirabilité sociale sur les répondants, ce qui peut conduire à une sous-déclaration de leur consommation de marijuana ou de consommation de marijuana chez leurs enfants². Le principal objet du sondage est d’établir des données de référence en fonction desquelles les changements futurs aux chapitres de la conscientisation, des connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements pourront être mesurés par la suite.

Les résultats témoignant de la proportion de répondants de l’échantillon ayant répondu « ne sais pas » ou n’ayant pas donné de réponse ne sont pas indiqués dans la représentation graphique des résultats, à moins qu’il s’agisse d’une proportion considérable (p. ex., au moins 10 p. 100). La somme des résultats peut aussi ne pas correspondre à 100 p. 100, compte tenu de l’arrondissement.

1.4 Caractéristiques de l’échantillon

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques de l’échantillon du sondage de référence, y compris les données démographiques liées à l’emploi, à la scolarité, au revenu, aux caractéristiques culturelles, à la langue, à l’âge et à la région. Les données sont présentées pour l’échantillon complet réunissant les 2 201 Canadiens, de même que pour les trois groupes cibles : les jeunes (entre 13 et 18 ans); les jeunes adultes (entre 19 et 24 ans); et les parents des jeunes (qui ont des adolescents entre 13 et 18 ans).

L’échantillon comprend une surreprésentation des personnes ayant fait des études postsecondaires, y compris 46 p. 100 des répondants ayant fait des études universitaires, comparativement à 23 p. 100 de la population, et une sous-représentation des personnes ayant fait des études secondaires ou primaires ou encore, des études collégiales. Cette observation tient en partie à la surreprésentation des jeunes Canadiens. Il y a aussi une sous-représentation des personnes dans la population active (58 p. 100, par rapport à 67 p. 100 dans la population). Il y a moins de Canadiens nés à l’étranger qui sont représentés dans l’échantillon (12 p. 100) que de personnes nées à l’étranger dans la population (25 p. 100).

2. Observations

2.1 Connaissances liées à la marijuana

a) Méthodes de consommation

Manger (69 p. 100) et fumer la marijuana (52 p. 100 des répondants l’évoquant de façon générale, 33 p. 100 nommant particulièrement les joints ou cigarettes et 21 p. 100, une pipe, une pipe à eau ou un bong) sont les principales méthodes de consommation que les Canadiens connaissent. Suit la vaporisation (19 p. 100). Les résultats sont semblables dans les trois groupes cibles, même si les jeunes sont moins au courant qu’il est possible de manger la marijuana comme méthode de consommation.

Comparativement aux autres Canadiens, les jeunes (41 p. 100), les jeunes adultes (56 p. 100) et les parents des jeunes (55 p. 100) sont plus susceptibles de répondre tout particulièrement que les consommateurs fument la marijuana sous forme de joint ou de cigarette. Les membres de chacun de ces groupes sont aussi plus susceptibles d’être au courant de la possibilité de fumer de la marijuana au moyen d’une pipe ou d’un bong (28 p. 100 des jeunes, 42 p. 100 des jeunes adultes et 30 p. 100 des parents des jeunes).

• Les répondants ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler se révèlent plus susceptibles que les autres de nommer plusieurs moyens de consommer de la marijuana (par exemple, 38 p. 100 de ces répondants signalent qu’il est possible de la fumer sous forme de joint comparativement à 33 p. 100 en moyenne; et 40 p. 100 signalent la possibilité de vaporiser au moyen d’un vaporisateur, comparativement à 19 p. 100 en moyenne).
• Par rapport aux plus jeunes Canadiens (ayant moins de 25 ans), ceux qui ont de 25 à 44 ans sont plus enclins à indiquer que fumer est la principale méthode de consommation (dans des proportions de 59 à 69 p. 100), sans toutefois mentionner particulièrement un « joint » ou une « cigarette ».
• Les adolescents plus âgés (16 à 18 ans) se révèlent plus susceptibles que les jeunes adolescents (13 à 15 ans) d’indiquer qu’il est possible de fumer la marijuana sous forme de joint ou avec une pipe (48 p. 100 et 34 p. 100, respectivement, comparativement à seulement 20 p. 100 et 11 p. 100 des adolescents plus jeunes).
• Les résidents de la Colombie-Britannique (66 p. 100) et de l’Ontario (56 p. 100) se révèlent plus susceptibles que la moyenne d’affirmer de façon générale qu’il est possible de fumer la marijuana pour la consommer, tandis que les résidents du Québec sont les plus susceptibles de préciser qu’on peut fumer la marijuana sous forme de joint ou de cigarette (40 p. 100) comme moyen de consommation. Les résidents de la Colombie-Britannique et de l’Alberta sont les plus enclins à indiquer les moyens de consommation suivants : manger la marijuana (dans des proportions de 85 et de 77 p. 100, respectivement), vaporiser dans un vaporisateur (26 et 27 p. 100, respectivement) et consommer de l’huile ou des formes liquides (17 et 14 p. 100, respectivement).
• Les répondants ayant fait des études universitaires se révèlent plus susceptibles que les résidents moins scolarisés d’indiquer qu’il est possible de consommer de la marijuana suivant les méthodes suivantes : fumer (mention générale) (60 p. 100) et manger (75 p. 100).
• Les répondants des tranches de revenu supérieures (80 000 $ - 100 000 $ et 120 000 $ ou plus) se révèlent plus susceptibles de dire qu’il est possible de fumer (mention générale) (61 p. 100 et 62 p. 100, respectivement) et de manger (79 p. 100 et 77 p. 100, respectivement) de la marijuana pour en consommer.

b) Risques subordonnés aux méthodes de consommation

Les deux tiers des Canadiens (65 p. 100) sont d’accord pour dire que certaines méthodes de consommation de la marijuana, p. ex., fumer de la marijuana, posent des risques plus élevés pour la santé que d'autres méthodes de consommation. Les résultats témoignant de l’adhésion à cet énoncé sont légèrement plus élevés chez les parents des jeunes. Par ailleurs, les résultats à cet égard sont les plus faibles dans le groupe des jeunes, chez qui l’on constate en plus fortes proportions de l’incertitude (en particulier, 18 p. 100 des jeunes affirment qu’ils ne sont ni d’accord, ni en désaccord et 10 p. 100 des jeunes disent ne pas le savoir).

Compréhension des risques liés aux méthodes de consommation

« Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou en désaccord avec l'énoncé suivant? Certaines méthodes de consommation de la marijuana, p. ex., fumer de la marijuana, posent des risques plus élevés pour la santé que d'autres méthodes de consommation. »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 1

• Les répondants qui n’ont pas consommé de marijuana sont légèrement moins susceptibles d’estimer que les risques varient en fonction des diverses méthodes de consommation (62 p. 100).
• Les hommes (69 p. 100) et les Canadiens de 25 à 34 ans (75 p. 100) sont les plus susceptibles de savoir qu’il y a une variation du risque. Comme il en a déjà été question, la moitié des jeunes estiment que certaines méthodes s’accompagnent de plus forts risques, mais 19 p. 100 sont en désaccord avec l’énoncé.
• Les points de vue des adolescents témoignent de certaines variations : la moitié des adolescents plus âgés (16 à 18 ans) se disent d’accord avec cet énoncé, comparativement à 59 p. 100 des adolescents plus jeunes (13 à 15 ans). Par ailleurs, 21 p. 100 des adolescents plus vieux sont en désaccord, comparativement à 13 p. 100 seulement des adolescents plus jeunes.
• Les résidents de la Colombie-Britannique (71 p. 100) et de l’Alberta (74 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres répondants de se dire au courant de la variation des risques liés aux différentes méthodes de consommation.
• Les répondants ayant fait des études universitaires (69 p. 100) et ceux qui gagnent plus de 120 000 $ par année (71 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’affirmer que certaines méthodes de consommation s’accompagnent de risques pour la santé qui sont plus importants que ceux d’autres méthodes.

c) Sécurité au volant

La plupart des Canadiens sont d’accord avec l’énoncé selon lequel la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire ou de faire fonctionner un véhicule (86 p. 100). Les résultats témoignant de l’adhésion à l’énoncé sont toutefois plus faibles chez les jeunes adultes (77 p. 100). Les résultats témoignant de l’adhésion sont aussi légèrement plus faibles chez les jeunes, qui sont d’accord dans une proportion de 82 p. 100. Ce sont pratiquement tous les parents des jeunes qui sont conscients des risques liés à la conduite sous l’effet de la marijuana (90 p. 100).

Compréhension des risques liés à la conduite avec facultés affaiblies

« Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou en désaccord avec l'énoncé suivant? La consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire ou de faire fonctionner un véhicule. »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 2

• Les répondants qui ont consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler sont moins susceptibles que les autres d’estimer que la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire (73 p. 100).
• Les personnes moins scolarisées sont moins susceptibles de se dire d’avis que la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire (81 p. 100 des répondants ayant complété tout au plus des études secondaires).
• Les personnes dont le revenu est plus faible, en dessous de 40 000 $, sont les moins susceptibles d’être d’accord pour dire que la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire (78 p. 100), tandis que les personnes dont le revenu se situe à l’autre extrémité du spectre, au-dessus de 100 000 $, sont les plus susceptibles d’être d’accord pour dire que la marijuana nuit à la capacité de conduire (dans des proportions de 91 à 92 p. 100).

Bien que le quart des Canadiens (23 p. 100) ne soient pas parvenus à proposer une estimation du temps d’attente nécessaire après avoir consommé de la marijuana pour prendre le volant en toute sécurité, dans une proportion semblable, les répondants sont d’avis qu’il faut attendre une nuit de sommeil avant de prendre le volant (25 p. 100). Suivent les 15 p. 100 des répondants qui estiment qu’il faut au moins trois heures d’attente. Même si les réponses à cet effet sont semblables chez les jeunes, les jeunes adultes et les parents de jeunes, ce sont les jeunes qui présentent les estimations les plus conservatrices quant au temps d’attente nécessaire avant de prendre le volant. Par ailleurs, les répondants de 19 à 24 ans se révèlent plus susceptibles que les autres d’estimer que quelques heures ou moins constituent une période d’attente raisonnable avant de conduire (21 p. 100).

• Ceux qui ont fumé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler se révèlent plus susceptibles que ceux qui n’ont jamais fumé de marijuana d’estimer qu’il serait sécuritaire de conduire relativement peu de temps après avoir consommé de la marijuana. Par exemple, le tiers environ des répondant ayant consommé de la marijuana au cours de la dernière année affirment qu’il serait sécuritaire de conduire au cours des quelques heures suivantes, y compris tout de suite après (7 p. 100), dans l’heure qui suit (7 p. 100) ou au cours des quelques heures suivant la consommation de marijuana (20 p. 100). Ceux qui n’ont jamais consommé de marijuana sont beaucoup plus enclins à affirmer qu’il est sécuritaire de prendre le volant seulement après une nuit de sommeil (dans une proportion de 30 p. 100, comparativement à 15 p. 100 des personnes qui ont consommé de la marijuana au cours de la dernière année).
• Les résidents du Québec sont quelque peu plus disposés à épouser un point de vue moins conservateur et ils se sont montrés plus susceptibles que les participants de l’ensemble des autres régions d’affirmer que les gens peuvent prendre le volant dans les quelques heures qui suivent la consommation (19 p. 100) ou lorsque la personne sent que les effets se sont dissipés (12 p. 100).
• Les personnes dont le revenu se situe dans la tranche la plus élevée présentent un point de vue plus conservateur quant à l’attente nécessaire (30 à 32 p. 100 des répondants faisant état d’un revenu de 100 000 $ ou plus affirment qu’une nuitée de sommeil est nécessaire).

d) Statut légal actuel

La plupart des Canadiens (86 p. 100) comprennent qu’à l'heure actuelle, il n’est pas légal de posséder, de consommer ou de vendre de la marijuana pour des raisons non médicales au Canada. Les parents de jeunes se révèlent plus susceptibles de savoir que la marijuana n’est pas légale au Canada (90 p. 100). Les jeunes et les jeunes adultes sont moins susceptibles que le reste de la population en général de comprendre qu’il n’est pas légal de posséder, de consommer ou de vendre de la marijuana au Canada : 80 et 84 p. 100 de ces répondants, respectivement, savent que ce n’est pas légal.

Connaissance du statut légal actuel

« À l'heure actuelle, est-il légal de posséder, de consommer ou de vendre de la marijuana pour des raisons non médicales au Canada? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 3

• Les répondants ayant fait des études universitaires (89 p. 100) et ceux qui ont gagné 120 000 $ ou plus annuellement (91 p. 100) sont quelque peu plus susceptibles que la moyenne d’affirmer qu’il n’est pas légal de posséder, de consommer ou de vendre de la marijuana au Canada pour des raisons non médicales, de même que ceux qui ont déjà consommé de la marijuana (89 p. 100), comparativement à leurs homologues des autres groupes.
• C’est aussi le cas des répondants ayant entre 35 et 44 ans (92 p. 100), des parents de jeunes de moins de 19 ans (90 p. 100) et des résidents du Québec (90 p. 100).

e) Perceptions à l’égard de l’acceptabilité sociale de la marijuana

C’est un peu plus des deux tiers des Canadiens qui sont d’avis qu’on s'attend à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana (69 p. 100). Ces résultats sont semblables dans les groupes des jeunes adultes et des parents de jeunes pour ce qui concerne tous les Canadiens de 13 ans ou plus. Ces résultats sont toutefois beaucoup plus faibles chez les jeunes (49 p. 100). Dans les faits, 31 p. 100 des jeunes sont en désaccord avec l’énoncé voulant qu’on s’attende à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana. D’autre part, près de la moitié des Canadiens sont d’accord pour dire que la consommation de marijuana est acceptable socialement (48 p. 100). De nouveau, ce résultat est plus faible chez les jeunes, même si l’écart n’est pas aussi prononcé (40 p. 100). Cette croyance est beaucoup plus répandue chez les jeunes adultes (53 p. 100).

Perceptions à l'égard de la consommation

« Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou en désaccord avec les énoncés suivants? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 4

La croyance selon laquelle on s’attend à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana...

• Les personnes qui consomment activement la marijuana (c.-à-d. qu’elles l’ont fait au cours de l’année qui vient de s’écouler) se révèlent plus susceptibles (79 p. 100) que celles qui n’ont jamais consommé de marijuana (55 p. 100) d’estimer qu’on s’attend à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana.
• Les adultes de plus de 55 ans (76 à 80 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’être d’accord pour dire que les jeunes essaieront la marijuana. Les parents des jeunes de 13 à 15 ans (23 p. 100) se sont révélés plus susceptibles que les parents d’adolescents plus âgés (16 à 18 ans) d’être en désaccord.
• Pour ce qui concerne les adolescents, les plus âgés (16 à 18 ans) sont plus susceptibles d’être d’accord avec cet énoncé (55 p. 100; 28 p. 100 sont en désaccord), tandis que 30 p. 100 seulement des adolescents plus jeunes (13 à 15 ans) sont d’accord, par rapport à 40 p. 100 qui sont en désaccord.
• Les résultats témoignant du désaccord avec cette croyance sont le plus élevés chez les résidents du Québec (22 p. 100).

La croyance selon laquelle la consommation de la marijuana est socialement acceptable...

• Les personnes ayant consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois (77 p. 100) sont beaucoup plus susceptibles que celles qui en ont déjà consommé, mais pas récemment (52 p. 100) et que celles qui n’en ont jamais consommé (30 p. 100) d’indiquer que c’est acceptable socialement de le faire. Dans ce contexte, signalons que l’acceptabilité de la marijuana est plus répandue chez les hommes (52 p. 100), qui présentent des taux plus élevés de consommation.
• Dans le même registre, les jeunes adultes et ceux qui ont entre 25 et 34 ans sont les plus disposés à tenir la marijuana pour socialement acceptable (dans des proportions de 53 à 55 p. 100).
• Parmi les adolescents interrogés, ce sont les plus jeunes qui se révèlent considérablement moins susceptibles d’être d’accord avec l’énoncé (dans une proportion de 19 p. 100 seulement, tandis que 52 p. 100 sont en désaccord). Au nombre des adolescents plus âgés, 47 p. 100 sont d’accord pour dire que la marijuana est socialement acceptable (32 p. 100 sont en désaccord).
• Les résidents de la Colombie-Britannique (54 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les résidents de l’Ontario (45 p. 100) ou du Québec (45 p. 100) d’estimer qu’il est socialement acceptable de consommer de la marijuana.

2.2 Perceptions à l’égard des risques pour la santé que pose la marijuana

a) Comparaison des risques pour la santé

Au chapitre des risques pour la santé venant de la consommation fréquente (tous les jours ou plus souvent) de la marijuana à des fins récréatives, de boissons alcoolisées et de tabac, les Canadiens se préoccupent le moins de la marijuana, dont 41 p. 100 estiment qu’elle constitue un risque élevé. Dans les faits, 25 p. 100 considèrent que cette consommation pose un risque minime. À titre comparatif, 49 p. 100 des personnes interrogées estiment que l’alcool pose un risque élevé pour la santé, mais 10 p. 100 seulement tiennent le risque pour minime. Par ailleurs, le tabagisme est tenu pour beaucoup plus dangereux et 92 p. 100 des répondants sont d’avis que le tabagisme s’accompagne de risques élevés.

Parmi les trois groupes cibles, les parents des jeunes sont les répondants les plus susceptibles d’indiquer que la consommation fréquente de marijuana s’accompagne de risques élevés (50 p. 100; 54 p. 100 chez les parents d’adolescents de moins de 16 ans). Suivent les jeunes en question (dans une proportion de 40 p. 100; 55 p. 100 des adolescents de moins de 16 ans). Les jeunes adultes sont les moins enclins à estimer que c’est un risque élevé (27 p. 100). Dans les faits, 40 p. 100 des jeunes adultes estiment que le risque est minime, tandis que 14 p. 100 seulement de ces répondants sont d’avis que la consommation fréquente de boissons alcoolisées s’accompagne d’un faible risque et que six pour cent seulement estiment que le tabagisme régulier pose un risque minime. Il convient de souligner que plus du tiers des jeunes (35 p. 100) sont également d’avis que le risque accompagnant la consommation de marijuana est faible. En particulier, ce résultat oscille de 24 p. 100 des jeunes de moins de 16 ans à 38 p. 100 des jeunes de 16 à 18 ans.

Comparaison des risques pour la santé

« Selon vous, dans quelle mesure est-ce que chacun des énoncés suivants pose un risque pour la santé si consommé fréquemment (tous les jours et plus)? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 5

• Les Canadiens qui consomment actuellement de la marijuana (c.-à-d. qu’ils en ont consommé au cours de l’année qui vient de s’écouler) sont les plus susceptibles d’estimer qu’il s’agit d’une activité s’accompagnant d’un faible risque (55 p. 100) lorsqu’elle est fréquente (tous les jours ou plus souvent), tandis que ceux qui n’ont jamais consommé de marijuana (55 p. 100) estiment le plus souvent que cette consommation s’accompagne d’un risque élevé. Au nombre des personnes qui consomment de la marijuana, 12 p. 100 seulement estiment que ça représente un risque élevé pour leur santé.
• Au nombre des parents des jeunes et des jeunes adultes (50 à 52 p. 100), c’est dans la cohorte des 45 à 54 ans que les personnes interrogées sont le plus susceptibles d’estimer que la consommation fréquente de marijuana pose un risque élevé pour la santé (50 p. 100).
• Les femmes (45 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’estimer que la consommation fréquente de marijuana comporte des risques élevés pour la santé que les hommes (36 p. 100); 29 p. 100 des hommes sont d’avis que c’est une activité s’accompagnant d’un risque minime.
• Les résidents du Québec sont les plus susceptibles d’estimer que la consommation fréquente de marijuana s’accompagne d’un risque élevé (54 p. 100). Par ailleurs, les résidents de la région de l’Atlantique estiment le plus souvent que la consommation fréquente de marijuana à des fins récréatives pose un faible risque (41 p. 100). Suivent les répondants des Prairies et de l’Alberta (dans des proportions de 35 et de 32 p. 100, respectivement).
• Les résultats témoignant des perceptions des risques pour la santé liés à la consommation fréquente augmentent légèrement en fonction du niveau de scolarité (de 37 p. 100 des personnes ayant fait tout au plus des études secondaires à 43 p. 100 des personnes ayant fait des études universitaires). Les répondants dont le revenu se situe dans la tranche de 100 000 $ à 120 000 $ sont aussi plus susceptibles d’estimer que la marijuana s’accompagne d’un risque élevé pour la santé si elle est consommée souvent.
• Les perceptions des risques pour la santé accompagnant le tabagisme varient peu. En effet, tous les groupes estiment que le tabagisme s’accompagne de risques élevés pour la santé. En particulier, la cohorte des 25 à 34 ans se distingue toutefois (96 p. 100), tandis que les jeunes adultes sont légèrement moins susceptibles d’estimer que le tabagisme s’accompagne de risques même si la grande majorité estiment néanmoins qu’il y a des risques subordonnés au tabac (88 p. 100). Cette dernière observation se vérifie aussi chez les répondants de l’Atlantique (87 p. 100) et chez ceux qui sont moins scolarisés (89 p. 100 des personnes ayant fait tout au plus des études secondaires) ou dont le revenu est inférieur (88 p. 100 des répondants dont le revenu est inférieur à 40 000 $).
• Comme on l’observe aussi au chapitre de la consommation de marijuana, les femmes (55 p. 100) et les résidents du Québec (53 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’associer la consommation fréquente de boissons alcoolisées à des risques élevés pour la santé.
• À la différence des perceptions du risque lié à la marijuana observées dans ce groupe de répondants, les personnes dont le revenu annuel est inférieur à 40 000 $ (54 p. 100) se révèlent plus susceptibles s’estimer que la consommation fréquente de boissons alcoolisées constitue une activité posant un risque élevé.

b) Perceptions à l’égard des effets nuisibles dans différents groupes d’âge

Il y a un accord presque universel voulant  que la marijuana soit nuisible aux adolescents entre 13 et 18 ans, tel que l’affirment 89 p. 100 des Canadiens. Les six dixièmes (63 p. 100) des répondants estiment que la marijuana est nuisible pour les jeunes adultes, même si 10 p. 100 des personnes interrogées la tiennent pour bénéfique. C’est un peu moins de la moitié (48 p. 100) des personnes interrogées qui estiment que la marijuana est nuisible pour les adultes, tandis que 19 p. 100 des répondants sont d’avis qu’elle est bénéfique pour les adultes.

Les membres des trois groupes cibles conviennent presque unanimement que la marijuana entraîne des effets nuisibles chez les adolescents, même si c’est dans une proportion de 84 p. 100 seulement que les adolescents sont d’accord avec cet énoncé. Les jeunes adultes sont aussi moins nombreux à estimer que c’est nuisible dans leur propre groupe d’âge (53 p. 100). Suivent 58 p. 100 des jeunes. Les jeunes adultes sont également les moins susceptibles de percevoir les effets nuisibles chez les adultes (41 p. 100).

Perceptions à l'égard des effets nuisibles dans différents groupes d'âge

« Pour chacun des groupes d'âge suivants, veuillez indiquer dans quelle mesure vous estimez que la marijuana est nuisible ou bénéfique si elle est consommée de façon occasionnelle (moins d'une fois par semaine)? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 6

• Dans les trois cas, les personnes n’ayant jamais consommé sde la marijuana sont beaucoup plus susceptibles d’estimer que la drogue est nuisible. Par exemple, 80 p. 100 des non-consommateurs sont d’avis que la drogue est nuisible pour les jeunes adultes de 19 à 24 ans, comparativement à tout juste 28 p. 100 de ceux qui en ont consommé au cours de l’année qui vient de s’écouler. Par ailleurs, 25 p. 100 des consommateurs récents sont d’avis que la consommation occasionnelle entraîne des effets bénéfiques chez les jeunes adultes, comparativement à quatre pour cent seulement des non-consommateurs.
• C’est un peu plus de la moitié (53 p. 100) des jeunes adultes (de 19 à 24 ans) qui sont d’avis que la marijuana est nuisible dans leur propre cohorte d’âge, un résultat qui s’élève à 71 p. 100 pour les personnes de 65 ans ou plus d’avis que c’est nuisible pour les jeunes adultes.
• Les parents des plus jeunes adolescents (de moins de 16 ans) sont aussi plus enclins à constater les effets nuisibles de la marijuana dans les divers groupes d’âge comparativement aux parents des adolescents plus âgés.
• Les résidents du Canada atlantique sont moins susceptibles de tenir la marijuana pour un danger pour les jeunes adultes de 19 à 24 ans (dans une proportion de 56 p. 100, tandis que 17 p. 100 estiment que la drogue est bénéfique) et pour les adultes de plus de 24 ans (39 p. 100, tandis que 29 p. 100 estiment qu’elle est bénéfique).
• Les personnes moins scolarisées (études primaires ou secondaires) sont quelque peu plus susceptibles d’estimer que la consommation occasionnelle de marijuana est bénéfique pour les jeunes adultes (dans une proportion de 12 p. 100) et pour les adultes de plus de 24 ans (22 p. 100), comparativement aux proportions de huit et de 15 p. 100 des répondants ayant fait des études universitaires, respectivement.
• Les personnes ayant les moindres revenus de ménage sont aussi plus susceptibles de tenir la consommation occasionnelle de marijuana pour une pratique bénéfique chez les adultes (25 p. 100), comparativement à 13 à 14 p. 100 des répondants faisant état de revenus de 100 000 $ ou plus.

c) Perceptions à l’égard des effets de la consommation

À la question de savoir quels sont les effets de la consommation de marijuana dans cinq domaines différents (attention, mémoire, rendement au travail ou à l’école, santé physique et mentale, relations avec les proches et amis), entre 43 et 60 p. 100 des Canadiens indiquent que les effets de la consommation de marijuana, même occasionnelle, sont nuisibles. En tête de liste, figurent l’attention et la mémoire, de même que le rendement. C’est un peu moins de la moitié (47 p. 100) des répondants qui sont aussi d’avis que la consommation occasionnelle de marijuana est nuisible au chapitre de la santé physique et mentale et dans une proportion légèrement inférieure (43 p. 100), les répondants estiment qu’il y a des effets nuisibles sur les relations avec autrui. Les répondants sont relativement peu nombreux (entre six et 13 p. 100) à estimer que la consommation récréative de marijuana est bénéfique, à part dans le domaine de la santé mentale, au sujet duquel 25 p. 100 des répondants voient des possibilités d’effets bénéfiques.

En général, les jeunes et les parents des jeunes sont plus enclins à reconnaître les effets nuisibles de la consommation occasionnelle de marijuana, comparativement aux jeunes adultes, exception faite de l’attention et de la mémoire, domaine pour lequel les deux tiers estiment que les effets sont nuisibles. D’autre part, les jeunes constituent le segment le plus enclin à reconnaître les effets nuisibles de la consommation de marijuana dans la plupart de ces domaines, exception faite du rendement à l’école et des relations avec les proches et amis, domaine dans lequel ces résultats sont semblables à ceux qu’ont présentés les parents de jeunes.

Perceptions à l'égard des effets de la consommation

« Pour votre propre groupe d'âge, veuillez indiquer dans quelle mesure vous estimez qu'une consommation occasionnelle de marijuana (c.-à-d. moins d'une fois par semaine) est nuisible ou bénéfique pour chacun des éléments suivants? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 7

• Dans tous les cas, les personnes n’ayant jamais consommé de marijuana sont beaucoup plus susceptibles d’estimer que les effets de la drogue sont nuisibles. Par exemple, 72 p. 100 des non-consommateurs estiment que la drogue peut avoir des effets nuisibles au chapitre de l’attention et de la mémoire, par rapport à 35 p. 100 seulement des répondants ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler. Par ailleurs, 14 p. 100 des consommateurs (ayant consommé au cours des 12 derniers mois) estiment que la consommation occasionnelle est bénéfique sur le plan de l’attention et de la mémoire dans leur propre groupe d’âge, comparativement à trois pour cent seulement des non-consommateurs.
• Les personnes ayant de 25 à 34 ans sont uniformément plus susceptibles de minimiser les effets possibles de la marijuana. Par exemple, 52 p. 100 estiment que la consommation occasionnelle influera négativement sur l’attention et la mémoire (comparativement à 60 p. 100 en moyenne), tandis que 42 p. 100 affirment que la drogue n’aura pas vraiment d’effet à cet égard (comparativement à 30 p. 100 en moyenne).
• Les adolescents plus jeunes (de moins de 16 ans) se révèlent plus susceptibles que les adolescents plus vieux d’estimer que les effets sont nuisibles dans tous les domaines. En fait, il y a un écart de 10 à 12 points entre ces deux cohortes d’âge dans chaque domaine, à l’exception du rendement à l’école, domaine pour lequel l’écart compte seulement sept points de pourcentage. Cela s’observe aussi, quoiqu’à un moindre degré, chez les parents des adolescents plus jeunes et chez les parents des adolescents plus vieux, mais seulement dans les domaines de la santé mentale, de l’attention et de la mémoire.
• Les femmes se révèlent plus susceptibles d’affirmer que la consommation occasionnelle de marijuana est nuisible dans chacun des cinq domaines à l’étude. Les hommes sont quelque peu plus susceptibles d’estimer que la consommation occasionnelle n’aura pas de véritable effet. Par exemple, 64 p. 100 des femmes affirment que la consommation occasionnelle peut avoir des effets nuisibles sur l’attention et la mémoire (comparativement à 55 p. 100 des hommes), tandis que 33 p. 100 des hommes soutiennent que ce genre de consommation n’aura pas d’effet (comparativement à 27 p. 100 des femmes).
• Dans tous les cas, les résidents du Canada atlantique se révèlent plus susceptibles d’affirmer que la consommation occasionnelle de marijuana s’accompagne d’effets bénéfiques. Par exemple, 13 p. 100 sont d’avis que ce genre de consommation peut améliorer l’attention et la mémoire, comparativement à 6 p. 100 des répondants, en moyenne. Les résidents des Prairies sont pour leur part plus enclins à affirmer que la marijuana peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale (35 à 36 p. 100, comparativement à 25 p. 100 des répondants en moyenne). Enfin, les résidents du Québec sont plus méfiants à l’égard des effets sur l’attention et la mémoire (65 p. 100 affirment que ces effets sont nuisibles), des effets sur la santé mentale (55 p. 100 affirment que ces effets sont nuisibles) et des effets sur la santé physique (51 p. 100 affirment que ces effets sont nuisibles).
• Les répondants ayant fait des études universitaires sont régulièrement plus susceptibles d’estimer que la drogue n’a pas de véritable effet, tandis que les répondants ayant fait des études primaires ou secondaires sont enclins à penser que la consommation occasionnelle est nuisible. Par exemple, 66 p. 100 des répondants ayant fait des études primaires ou secondaires seulement affirment que la consommation de marijuana peut avoir des effets négatifs au chapitre de la mémoire et de l’attention (comparativement à 55 p. 100 des répondants ayant fait des études universitaires), tandis que 36 p. 100 des diplômés d’université sont d’avis que la drogue n’a pas de véritable effet à ce chapitre, comparativement à 24 p. 100 des répondants ayant fait des études primaires ou secondaires. Les diplômés d’études collégiales se révèlent plus susceptibles d’affirmer que la consommation occasionnelle peut être bénéfique sur le plan de la santé mentale (30 p. 100, comparativement à 25 p. 100 en moyenne).

d) Effet au chapitre de la dépendance

La plupart des Canadiens sont d’avis qu’il y a de grandes variations au chapitre de la probabilité d’avoir un problème de dépendance à la marijuana selon l’intensité de la consommation. Tandis que 20 p. 100 seulement sont d’avis qu’il est probable que quelqu’un ait un problème de dépendance dans le contexte d’une consommation occasionnelle (moins d’une fois par semaine), 58 p. 100 estiment que ça serait probable dans le contexte d’une consommation fréquente (tous les jours ou presque tous les jours). Dans les faits, 56 p. 100 des Canadiens sont d’avis qu’il est peu probable que quelqu’un qui consomme moins d’une fois par semaine ait un problème de dépendance à la marijuana.

Les jeunes adultes sont les personnes les moins susceptibles d’affirmer que la marijuana peut conduire à une dépendance, même dans le contexte d’une consommation fréquente (52 p. 100), et 18 p. 100 seulement estiment que c’est probable dans le contexte d’une consommation occasionnelle. Les jeunes et les parents de jeunes se révèlent plus susceptibles que d’autres Canadiens d’estimer que la marijuana crée une dépendance, même dans le contexte d’une consommation occasionnelle.

Effet au chapitre de la dépendance

« Dans quelle mesure est-il probable qu'une consommation occasionnelle/fréquente de marijuana conduise à un problème de toxicomaine ou à une dépendance à la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 8

• Les personnes ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler sont beaucoup plus susceptibles d’indiquer que les risques de dépendance sont faibles dans le contexte de la consommation occasionnelle (85 p. 100, comparativement à 35 p. 100 des non-consommateurs) et que les risques de dépendance subordonnés à la consommation fréquente sont faibles à modérés (43 p. 100 et 30 p. 100, respectivement, comparativement à seulement sept et 16 p. 100 chez les non-consommateurs).
• Les répondants ayant entre 25 et 34 ans se révèlent plus susceptibles d’estimer que les risques de dépendance sont faibles, tant sur le plan de la consommation occasionnelle (71 p. 100) que sur celui de la consommation fréquente (24 p. 100).
• Pour ce qui concerne les jeunes gens, les adolescents plus jeunes sont considérablement plus susceptibles de voir les risques de dépendance possibles. Par exemple, même la consommation occasionnelle est réputée constituer un risque de dépendance selon 49 p. 100 des adolescents de moins de 16 ans, mais 27 p. 100 seulement des adolescents de 16 à 18 ans sont de cet avis. De la même façon, 80 p. 100 des adolescents plus jeunes (13-15 ans) estiment que la consommation fréquente est susceptible de conduire à une dépendance, comparativement à 68 p. 100 seulement des adolescents plus vieux (16-18 ans). Il y a un écart semblable, quoique beaucoup plus étroit, qui s’observe entre les résultats correspondants s’attachant aux parents des adolescents plus jeunes et aux parents des adolescents plus vieux, avec une étendue de cinq points de pourcentage dans chaque cas.
• Les hommes sont plus susceptibles d’estimer que les risques qu’une consommation occasionnelle conduise à une dépendance sont faibles (61 p. 100, comparativement à 52 p. 100 des femmes) et que les risques de dépendance subordonnés à une consommation fréquente sont faibles à modérés (23 p. 100 et 24 p. 100, respectivement, comparativement à 14 p. 100 et à 19 p. 100 des femmes).
• Dans les deux cas, les résidents du Québec se révèlent plus susceptibles d’estimer que les risques de toxicomanie sont élevés (25 p. 100 pour la consommation occasionnelle et 69 p. 100 pour la consommation fréquente), tandis que les résidents du Canada atlantique se révèlent plus susceptibles d’estimer que ces risques sont faibles (65 p. 100 indiquent que le risque lié à la consommation occasionnelle est faible et 30 p. 100, que le risque lié à la consommation fréquente est faible).
• Les répondants ayant fait des études universitaires se révèlent plus susceptibles d’affirmer que les risques que la consommation occasionnelle conduise à un problème de toxicomanie ou de dépendance sont faibles (62 p. 100), comparativement à 52 p. 100 des répondants ayant fait des études primaires ou secondaires ou encore, des études collégiales.

2.3 Comportements déclarés

a) Consommation de marijuana chez les proches ou les amis

Dans l’ensemble, c’est dans une proportion de 84 p. 100 que les membres de la population canadienne connaissent des gens, dans leur réseau de proches ou d’amis, qui ont consommé de la marijuana. Les jeunes adultes (87 p. 100) et les parents de jeunes (85 p. 100) affirment connaître des gens qui ont consommé de la marijuana dans des proportions semblables aux résultats globaux. Les jeunes sont moins susceptibles d’affirmer connaître quelqu’un qui a déjà consommé la drogue (75 p. 100), surtout les plus jeunes adolescents de moins de 16 ans (58 p. 100 comparativement à 81 p. 100 des adolescents plus vieux).

Consommation déclarée de marijuana chez les connaissances et les proches

« À votre connaissance, est-ce que des gens dans votre entourage (p. ex., vos amis ou vos proches) ont déja consommé de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 9

• Presque sans exception, les personnes ayant consommé de la marijuana affirment que des gens de leur entourage ont aussi consommé de la marijuana (99 p. 100 chez les consommateurs actuels et 96 p. 100 chez ceux qui n’ont pas consommé de marijuana au cours des 12 derniers mois), comparativement à 66 p. 100 des répondants qui n’ont jamais consommé de marijuana.
• Dans le droit fil des tendances de la consommation actuelle de marijuana, c’est aussi dans le groupe des 19 à 24 ans et des 24 à 34 ans (dans des proportions de 87 p. 100 et de 91 p. 100, respectivement) que les répondants se révèlent les plus susceptibles de connaître des gens qui ont déjà consommé de la marijuana. À titre comparatif, les personnes de moins de 19 ans (75 p. 100) et celles de 65 ans ou plus (73 p. 100) sont moins enclines à affirmer que quelqu’un dans leur réseau consomme de la marijuana.
• Sous l’angle des régions, signalons que les résidents de la Colombie-Britannique (89 p. 100) et du Québec (87 p. 100) sont quelque peu plus susceptibles d’indiquer que des gens dans leur entourage ont consommé de la marijuana, tandis que les résidents de l’Ontario sont moins enclins à répondre de cette façon (81 p. 100).
• Les répondants dont le revenu du ménage est plus élevé (120 000 $ ou plus, 91 p. 100) sont aussi plus susceptibles que les répondants dont le revenu fait partie des tranches inférieures d’affirmer que les gens dans leur entourage consomment de la marijuana.
• Les personnes nées à l’étranger (72 p. 100) sont moins susceptibles que les autres répondants d’indiquer que des gens de leur entourage ont consommé de la marijuana.

b) Consommation personnelle de marijuana

C’est un peu moins des six dixièmes des Canadiens (58 p. 100) qui affirment avoir déjà consommé de la marijuana à un certain moment. Les jeunes adultes (54 p. 100) et les parents des jeunes (59 p. 100) affirment avoir consommé de la marijuana dans des proportions semblables aux résultats de sondage globaux. Les jeunes sont les moins susceptibles d’avoir consommé la drogue (31 p. 100). En particulier, les jeunes adolescents de moins de 16 ans sont moins susceptibles d’affirmer avoir consommé (dans une proportion de 9 p. 100, comparativement à 39 p. 100 des adolescents plus âgés).

Consommation personnelle déclarée de marijuana

« Avez-vous déjà consommé de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 10

• Les adultes ayant entre 25 et 64 ans sont beaucoup plus susceptibles que ceux ayant moins de 25 ans ou plus de 65 ans d’avoir consommé de la marijuana (le résultat moyen dans ces groupes s’établit à 67 p. 100, avec un sommet de 69 p. 100 chez les répondants de 25 à 44 ans). La consommation déclarée est au niveau le plus faible chez les personnes âgées ayant 65 ans ou plus (40 p. 100) et, comme il en a déjà été question ci-dessus, chez les jeunes de moins de 19 ans (31 p. 100).
• Les hommes (62 p. 100) sont aussi plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana que les femmes (54 p. 100).
• Sous l’angle régional, les résidents de la Colombie-Britannique (63 p. 100) sont quelque peu plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana.
• Les résultats témoignant de la consommation déclarée de marijuana sont aussi plus forts chez les répondants dont le revenu de ménage est plus élevé (68 p. 100 chez les personnes faisant état d’un revenu de 100 000 $ ou plus), comparativement aux Canadiens moins aisés.
• Les personnes nées à l’étranger (47 p. 100) sont moins susceptibles que les autres d’avoir consommé de la marijuana.

Au nombre des répondants ayant déjà consommé de la marijuana, 38 p. 100 affirment l’avoir fait au cours des 12 derniers mois. Les jeunes (78 p. 100) et les jeunes adultes (66 p. 100) sont considérablement plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois. Ceci dit, il convient de signaler que l’échantillon des jeunes ayant répondu à cette question est relativement restreint, réunissant 90 cas, et que les jeunes sont moins susceptibles d’avoir eu l’occasion d’essayer de consommer de la marijuana au cours d’une période antérieure aux 12 mois précédant le sondage, surtout dans le groupe des plus jeunes adolescents. Les parents des jeunes (24 p. 100) sont les moins susceptibles d’indiquer avoir consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois, ce résultat s’établissant en dessous du résultat moyen du sondage, qui atteint 38 p. 100.

En tenant compte de l’échantillon complet du sondage, 22 p. 100 des répondants indiquent avoir consommé récemment de la marijuana, au cours des 12 derniers mois, et en particulier, 36 p. 100 des jeunes adultes répondent de cette façon, ainsi que 24 p. 100 des jeunes et 14 p. 100 des parents des jeunes. Le résultat qui s’établit à 24 p. 100 chez les jeunes tient en grande partie à la forte proportion d’adolescents plus âgés ayant répondu de cette façon (31 p. 100), tandis que la proportion de consommateurs est plus faible chez les adolescents de 13 à 15 ans (6 p. 100).

Consommation récente déclarée de marijuana

« Avez-vous consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 11

• De la même façon que les jeunes et les jeunes adultes (tel qu’il en a été question ci-dessus), plus de la moitié des Canadiens de 25 à 34 ans qui ont déjà consommé de la marijuana font état d’une consommation récente (c.-à-d. que 52 p. 100 de ceux qui en ont déjà consommé l’ont fait au cours des 12 derniers mois). Après l’âge de 35 ans, il y a une nette baisse de la consommation récente déclarée (pour les 12 derniers mois) : 37 p. 100 chez les personnes de 35 à 44 ans et tout au plus 30 p. 100 pour les autres cohortes plus âgées (45 à 54 ans : 30 p. 100; 55 à 64 ans : 24 p. 100; 65 ans ou plus : 16 p. 100). Dans l’ensemble de l’échantillon, à l’instar des jeunes adultes, ce sont les répondants de 25 à 34 ans qui sont les plus enclins à affirmer avoir consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois (36 p. 100).
• Tandis que les résultats régionaux montrent que les résidents de la Colombie-Britannique sont le plus enclins à avoir déjà consommé de la marijuana (63 p. 100), c’est dans le Canada atlantique que se trouvent les gens ayant consommé le plus récemment. En particulier, parmi ceux qui ont déjà consommé, 56 p. 100 font état d’une consommation récente (au cours des 12 derniers mois). Dans l’ensemble de l’échantillon, 32 p. 100 des répondants de la région de l’Atlantique et 27 p. 100 des répondants de la Colombie-Britannique ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois. Les taux de consommation récente (des 12 dernier mois) sont les plus faibles dans les Prairies, en Ontario et au Québec (19 à 20 p. 100).
• Parmi ceux qui en ont déjà consommé, les autres sous-groupes qui sont les plus enclins à consommer actuellement de la marijuana sont les hommes (41 p. 100, comparativement à 35 p. 100 des femmes), les répondants ayant fait tout au plus des études au secondaire (44 p. 100, comparativement à 35 p. 100 des répondants ayant fait des études collégiales et à 37 p. 100 des répondants ayant fait des études universitaires), de même que les personnes nées au Canada (39 p. 100, comparativement à 29 p. 100 des personnes nées à l’étranger).

La plupart de ceux qui ont déjà consommé de la marijuana l’ont fait pour la première fois entre 13 et 18 ans (59 p. 100) ou entre 19 et 24 ans (23 p. 100). C’est dans une proportion tout juste supérieure à un dixième (11 p. 100) que les gens ont consommé pour la première fois après cet âge.

c) Fréquence de l’utilisation

Au nombre de ceux qui ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois, c’est le cinquième environ (22 p. 100) des répondants qui affirment avoir consommé de la marijuana tous les jours, sans différence considérable entre les groupes d’âge et les parents. De la même façon, le cinquième des répondants affirment avoir consommé de la marijuana quelques fois par semaine (17 p. 100) ou quelques fois par mois (18 p. 100). Le quart environ (26 p. 100) des Canadiens indiquent consommer de la marijuana quelques fois par année; ce résultat est plus élevé chez les jeunes adultes (34 p. 100). Dans une proportion inférieure au cinquième (16 p. 100), ces répondants indiquent qu’ils ont consommé de la marijuana moins que quelques fois au cours de l’année qui vient de s’écouler.

Intensité déclarée de la consommation

« Au cours des 12 derniers mois, à quelle fréquence avez-vous consommé de la marijuana, en moyenne? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 12

• Au nombre de ceux qui ont consommé de la marijuana au cours des douze derniers mois, les personnes de 45 à 54 ans sont les plus susceptibles d’indiquer qu’elles consomment de la marijuana tous les jours (34 p. 100).
• La consommation quotidienne de marijuana est aussi plus répandue chez gens ayant fait tout au plus des études primaires ou secondaires (dans des proportions de 29 et de 27 p. 100, respectivement), tandis que les personnes ayant fait des études universitaires se révèlent plus susceptibles d’en consommer quelques fois par année ou moins (50 p. 100).

Les jeunes et les jeunes adultes signalant consommer de la marijuana moins qu’une fois par semaine devaient indiquer combien de fois ils ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois. Chez les jeunes qui ont consommé de la marijuana moins d’une fois semaine, un peu plus de la moitié (52 p. 100) indiquent avoir consommé de la marijuana entre deux et quatre fois au cours de l’année qui vient de s’écouler, tandis que 37 p. 100 des répondants en ont consommé au moins cinq fois⁴. Chez les jeunes adules qui ont consommé de la marijuana moins d’une fois par semaine, 34 p. 100 disent consommer ente deux et quatre fois par année, tandis que plus de la moitié (53 p. 100) affirment en avoir consommé au moins cinq fois (au cours des 12 derniers mois).

Fréquence de la consommation, si la personne ne consomme pas à chaque semaine (répondants ayant moins de 25 ans)

« Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous consommé de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 13

d) Raisons de consommer

Chez ceux qui ont déjà essayé la marijuana, les raisons sous-tendant la consommation s’attachent largement au plaisir ou à des événements sociaux (36 p. 100), à la curiosité (25 p. 100) ou à la relaxation (22 p. 100). Les parents des jeunes sont les plus susceptibles des trois groupes d’intérêt d’indiquer que la curiosité (25 p. 100), ou la volonté d’être inclus(e) (21 p. 100) sont des raisons sous-tendant cette expérience, tandis que les jeunes et les jeunes adultes sont beaucoup plus susceptibles de se servir de la marijuana pour la relaxation (dans des proportions de 40 et 28 p. 100, respectivement). En particulier, les jeunes adultes se révèlent plus susceptibles de consommer de la marijuana pour ressentir l’effet plaisant qui accompagne la consommation (14 p. 100).

• Les répondants ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler se révèlent plus susceptibles de dire qu’ils l’ont fait parce que ça les relaxe (44 p. 100) ou parce qu’ils ont consommé à des fins récréatives, dans des circonstances sociales (42 p. 100).
• Les Canadiens plus âgés qui ont essayé la marijuana, y compris les personnes qui ont de 55 à 64 ans (33 p. 100) et celles qui ont 65 ans ou plus (41 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’affirmer avoir essayé la marijuana par curiosité. Les personnes de 25 à 34 ans (44 p. 100) et de 35 à 44 ans (44 p. 100) sont plus disposées à avoir consommé de la marijuana de façon récréative ou dans des circonstances sociales.
• Sous l’angle régional, les résidents de l’Alberta (33 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana par curiosité. Les résidents du Québec (45 p. 100) sont plus disposés à dire avoir consommé de la marijuana de façon récréative ou dans des circonstances sociales. Les résidents de la Colombie-Britannique (17 p. 100) et du Canada atlantique (18 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana pour le traitement de la douleur ou le soulagement physique.
• Les personnes ayant fait des études universitaires (41 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les personnes moins scolarisées d’avoir consommé de la marijuana de façon récréative ou dans des circonstances sociales.
• Les personnes nées à l’étranger (19 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres d’avoir consommé de la marijuana pour être inclus(e), pour faire comme les autres.

e) Méthodes de consommation

Les quatre dixièmes des Canadiens qui ont déjà consommé de la marijuana indiquent qu’ils en ont fumé (42 p. 100 – mention générale), tandis que 27 p. 100 des plus signalent explicitement qu’ils ont fumé de la marijuana sous forme de joint ou de cigarette. Le recours à une pipe à eau et l’ingestion sont des méthodes de consommation beaucoup moins fréquentes (11 et 9 p. 100, respectivement). Chez les jeunes et les jeunes adultes, l’utilisation de pipes à eau est plus répandue. Chez les jeunes en particulier, il y a aussi une proportion légèrement plus forte (12 p. 100) de personnes qui mangent de la marijuana pour en consommer.

• Les répondants ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler se révèlent plus susceptibles d’avoir fumé la drogue au moyen d’une pipe ou d’une pipe à eau (17 p. 100) ou au moyen d’un vaporisateur (15 p. 100).
• Les résidents du Canada atlantique (36 p. 100) se révèlent plus susceptibles que la moyenne d’avoir consommé de la marijuana en fumant un joint. Les résidents de la Colombie-Britannique (15 p. cent) se révèlent plus susceptibles d’en avoir mangé.
• Les répondants ayant fait des études secondaires ou primaires tout au plus se révèlent plus susceptibles d’avoir fumé de la marijuana dans un joint (34 p. 100) ou dans une pipe ou dans une pipe à eau (14 p. 100). Les personnes dont le revenu annuel est inférieur à 40 000 $ sont aussi plus susceptibles d’avoir fumé de la marijuana dans un joint (35 p. 100).

f) Sources de marijuana

À la question de savoir où ils obtiennent leur marijuana, la plupart des Canadiens signalent un(e) ami(e) comme principale source (78 p. 100). Dans une proportion de 19 p. 100, les personnes interrogées affirment en obtenir de quelqu’un qui en vend (et qui n’est pas un ami), tandis que 10 p. 100 évoquent un proche. Les magasins qui vendent de la marijuana sont signalés dans peu de cas (5 p. 100). Il est aussi assez rare que les répondants signalent faire pousser leur propre marijuana (4 p. 100).

Il y a quelques différences considérables entre les groupes cibles pour ce qui concerne leur façon d’obtenir la marijuana. Les jeunes se révèlent plus susceptibles que la moyenne d’indiquer qu’ils obtiennent leur marijuana d’un(e) ami(e) (84 p. 100) et moins susceptibles d’indiquer qu’ils l’obtiennent de quelqu’un qui en vend, mais qui n’est pas un(e) ami(e) (15 p. 100). Les jeunes adultes sont moins susceptibles d’indiquer qu’ils obtiennent leur marijuana d’un(e) ami(e) (71 p. 100) et plus susceptibles d’affirmer en obtenir de quelqu’un qui en vend, mais qui n’est pas un(e) ami(e) (23 p. 100).

Sources de la marijuana consommée

« Où avez-vous obtenu/obtenez-vous votre marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 14

• Les répondants ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler sont moins susceptibles que la moyenne d’affirmer l’avoir obtenue d’un(e) ami(e) (68 p. 100) et plus susceptibles d’indiquer l’avoir obtenu(e) d’un(e) proche (14 p. 100) ou d’un magasin qui en vend (13 p. 100).
• Les personnes de 25 à 34 ans se révèlent plus susceptibles que la moyenne d’avoir obtenu leur marijuana d’un proche (16 p. 100) ou de quelqu’un qui en vend (25 p. 100).
• Les hommes (22 p. 100) sont quelque peu plus susceptibles que les femmes (16 p. 100) d’avoir obtenu leur marijuana de quelqu’un qui en vend.
• Les résidents de la Colombie-Britannique (17 p. 100) et du Canada atlantique (20 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’avoir obtenu leur marijuana d’un proche. Les résidents de la Colombie-Britannique sont aussi plus susceptibles d’avoir acheté la marijuana dans un magasin qui en vend (12 p. 100).

g) Intérêt déclaré si la marijuana est légalisée

La plupart des Canadiens n’ayant pas précédemment consommé de marijuana, de même que de Canadiens qui n’ont pas consommé de la marijuana au cours des douze mois qui viennent de s’écouler, indiquent qu’il est peu probable qu’ils souhaiteraient consommer de la marijuana ou l’essayer suite à une légalisation au Canada, En majorité, les Canadiens (85 p. 100) affirment qu’ils ne seraient pas très ou pas du tout susceptibles d’essayer la marijuana, tandis que huit pour cent indiquent qu’ils seraient modérément susceptibles de le faire et six pour cent, qu’ils sont susceptibles ou très susceptibles d’essayer la marijuana suite à sa légalisation⁵.

Les parents des jeunes (4 p. 100) se révèlent moins susceptibles de prévoir consommer de la marijuana suite à la légalisation. Les jeunes (9 p. 100) et les jeunes adultes (8 p. 100) sont légèrement plus enclins à affirmer qu’ils le feraient.

Intérêt délcaré, suite à la légalisation

« Une fois la marijuana légalisée au Canada, dans quelle mesure seriez-vous susceptible d'utiliser/d'essayer la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 15

• Les répondants ayant déjà consommé de la marijuana, mais pas au cours de l’année qui vient de s’écouler, se révèlent plus susceptibles que ceux n’ayant jamais consommé d’affirmer qu’ils en consommeraient suite à la légalisation (9 p. 100 comparativement à 4 p. 100, respectivement).
• Sous l’angle régional, les résidents de l’Alberta (11 p. 100) sont les plus enclins à indiquer qu’ils seraient susceptibles d’en consommer.
• Les personnes nées à l’étranger (91 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres de dire qu’elles ne consommeraient pas de la marijuana suite à la légalisation.

h) Conduite sous l’effet de la marijuana

Au nombre des 58 p. 100 des membres de l’échantillon qui ont déjà consommé de la marijuana, plus du quart des personnes de 16 ans ou plus affirment qu’elles ont déjà conduit ou fait fonctionner un véhicule sous l'effet de la marijuana (27 p. 100). Cette proportion est considérablement moins élevée chez les jeunes (11 p. 100). La proportion est néanmoins plus près du résultat de sondage global chez les jeunes adultes (23 p. 100) et chez les parents des jeunes (28 p. 100).

Déclaration de conduite sous l'effet de la marijuana

« Avez-vous déjà conduit ou fait fonctionner un véhicule sous l'effet de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 16

• Les répondants qui ont consommé de la marijuana au cours de la dernière année (42 p. 100) se révèlent plus susceptibles que ceux qui ont consommé de la marijuana, mais pas dans l’année qui vient de s’écouler (19 p. 100), d’affirmer avoir conduit sous l’effet de la marijuana.
• Les hommes (38 p. 100) sont beaucoup plus susceptibles que les femmes (15 p. 100) d’avoir déjà conduit sous l’influence de la marijuana dans le passé. C’est aussi le cas des Canadiens de 25 à 34 ans (34 p. 100), comparativement à tous les autres groupes d’âge.
• À l’échelle régionale, les résidents de la Saskatchewan et du Manitoba (41 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres d’avoir déjà conduit sous l’effet de la marijuana, tandis que les résidents du Québec (23 p. 100) sont moins susceptibles de l’avoir fait.

Le tiers des Canadiens (35 p. 100) disent qu’ils ont déjà été passager dans un véhicule dont le conducteur était sous l’influence de la marijuana. Les jeunes sont considérablement moins susceptibles d’avoir été passagers dans une voiture dont le conducteur était sous l’effet de la marijuana (21 p. 100), un résultat façonné en grande partie par la faible fréquence de cet événement chez les adolescents plus jeunes (4 p. 100, comparativement à 26 p. 100 chez les adolescents plus âgés), tandis que les jeunes adultes sont considérablement plus susceptibles d’avoir déjà vécu cette situation (42 p. 100).

Déclaration de situation de passager (dans une voiture conduite par quelqu'un sous l'effet de la marijuana)

« Avez-vous déjà été un(e) passager/passagère dans un véhicule dont le conducteur était sous l'effet de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 17

• Les personnes ayant consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler (70 p. 100) sont beaucoup plus susceptibles que les autres d’avoir déjà été des passagers dans une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana.
• Les hommes (39 p. 100) sont aussi plus susceptibles que les femmes (31 p. 100) d’avoir été des passagers d’une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana.
• Les personnes ayant de 25 à 34 ans (48 p. 100) et les personnes ayant de 35 à 44 ans (40 p. 100), de même que les jeunes adultes (42 p. 100) se révèlent plus susceptibles d’avoir été des passagers d’une voiture conduite par quelqu’un sous l’influence de la marijuana.
• Sous l’angle régional, les résidents du Canada atlantique (44 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les Canadiens des autres régions d’avoir été passagers d’une voiture dont le conducteur était sous l’effet de la marijuana.
• Les personnes nées à l’étranger (27 p. 100) sont moins susceptibles que les autres d’affirmer avoir été des passagers dans une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana.

Plus des trois quarts des Canadiens (77 p. 100) disent qu’ils seraient moins susceptibles d’accepter d’embarquer avec une personne au volant d’une voiture s’ils savaient qu’elle est sous l’effet de la marijuana. Au nombre des groupes cibles, 81 p. 100 des jeunes, 72 p. 100 des jeunes adultes et 82 p. 100 des parents de jeunes indiquent qu’ils seraient peu susceptibles d’accepter d’embarquer avec quelqu’un dont les facultés sont affaiblies par la marijuana. De nouveau, les plus jeunes adolescents (de moins de 16 ans) sont les plus susceptibles d’affirmer qu’ils n’accepteraient pas de le faire (87 p. 100, comparativement à 78 p. 100 chez les adolescents plus vieux).

Probabilité d'accepter d'embarquer (dans une voiture conduite par quelqu'un sous l'effet d ela marijuana)

« Dans quelle mesure seriez-vous susceptible d'accepter d'embarquer dans un véhicule en sachant que la personne qui conduit est sous l'influence de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 18

• Les personnes ayant récemment consommé de la marijuana (au cours de l’année qui vient de s’écouler) (32 p. 100) sont beaucoup plus susceptibles que celles qui n’en ont pas utilisé récemment (7 p. 100) ou que celles qui n’ont jamais consommé de marijuana (3 p. 100) d’affirmer qu’elles accepteraient d’embarquer avec un conducteur sous l’effet de la marijuana.
• Les hommes sont légèrement plus susceptibles d’indiquer qu’ils accepteraient d’embarquer avec un conducteur dont ils savent qu’il est sous l’effet de la marijuana (14 p. 100, comparativement à 7 p. 100).
• La probabilité d’accepter d’embarquer avec quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana est légèrement plus élevée chez les personnes de 25 à 44 ans (14 à 15 p. 100). Les personnes âgées (de 65 ans ou plus) sont les moins susceptibles d’indiquer qu’elles accepteraient d’embarquer dans une voiture dont le conducteur est sous l’effet de la marijuana (86 p. 100 de ces répondants affirment qu’ils seraient peu susceptibles de le faire).
• Sous l’angle régional, les résidents du Québec et des provinces de l’Atlantique sont aussi légèrement plus susceptibles d’indiquer qu’elles accepteraient d’embarquer dans une voiture conduite par une personne sous l’effet de la marijuana (dans des proportions de 14 et de 15 p. 100, respectivement). Par ailleurs, les résidents de l’Alberta (83 p. 100) et de l’Ontario (81 p. 100) sont les moins susceptibles d’accepter cette situation de passager.
• Les personnes ayant fait des études universitaires (81 p. 100) sont moins susceptibles que les personnes moins scolarisées d’affirmer qu’elles accepteraient probablement d’embarquer avec quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana.
• Les personnes dont le revenu est inférieur à 40 000 $ par année (14 p. 100) se révèlent plus susceptibles que celles dont le revenu est plus élevé d’indiquer qu’elles accepteraient d’embarquer avec quelqu’un sous l’effet de la marijuana.
• Les personnes nées à l’étranger (84 p. 100) sont moins susceptibles que les autres d’accepter d’embarquer dans une voiture conduite par quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana.

2.4 Perceptions des parents

a) Consommation de marijuana

Pour l’ensemble des jeunes ou des jeunes adultes, le tiers (34 p. 100) des parents sont d’avis que leur enfant a déjà consommé de la marijuana à un moment donné. Près de la moitié (47 p. 100) des parents des jeunes adultes (19-24 ans) sont d’avis que c’est le cas. Ce résultat est inférieur à la proportion de 54 p. 100 des jeunes adultes ayant eux-mêmes déclaré consommer de la marijuana. Le quart (25 p. 100) des parents de jeunes sont aussi d’avis que leur adolescent(e) a déjà consommé de la marijuana⁶, un résultat relativement semblable à la proportion de 31 p. 100 des jeunes qui ont affirmé avoir déjà consommé de la marijuana. Cette croyance est moins répandue chez les parents d’adolescents de moins de 16 ans (16 p. 100 affirment que leur adolescent(e) de 13 à 15 ans a déjà essayé la marijuana, comparativement à 33 p. 100 des parents qui sont de cet avis pour leur jeune de 16 à 18 ans). Bien que le résultat subordonné aux parents soit bien assorti à la proportion de 33 p. 100 des adolescents plus âgés qui ont effectivement affirmé qu’ils ont déjà consommé la drogue, il est largement supérieur à la proportion des adolescents de moins de 16 ans ayant indiqué une consommation antérieure, laquelle proportion s’établit à 9 p. 100 seulement.

Incidence de consommation (selon les parents)

« À votre connaissance, est-ce que votre adolescent(e) a déjà consommé de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 19

• Les parents de jeunes ou de jeunes adultes ayant entre 13 et 24 ans qui ont eux-mêmes récemment consommé de la marijuana (55 p. 100) ou dans un moindre degré, qui ont déjà consommé, mais pas récemment (c.-à-d. au cours de l’année qui vient de s’écouler) (40 p. 100), se révèlent plus susceptibles d’indiquer que leur adolescent(e) a consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler, comparativement aux parents qui n’ont jamais consommé de marijuana (17 p. 100).
• Les résidents de la Saskatchewan et du Manitoba (16 p. 100) sont moins susceptibles d’indiquer que leur adolescent(e) a déjà consommé de la marijuana.
• Les parents ayant fait tout au plus des études secondaires (45 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres parents d’affirmer que leur adolescent(e) a déjà consommé de la marijuana.

b) Conduite avec les facultés affaiblies

C’est une proportion très modeste des parents de jeunes de tous âges (2 p. 100) qui estiment que leur adolescent(e) a déjà conduit une voiture sous l’effet de la marijuana. C’est vrai pour les parents de jeunes de 16 à 18 ans, de même que pour les parents de jeunes adultes, même si c’est en plus fortes proportions que ce dernier groupe de parents a affirmé ne pas le savoir (14 p. 100). À titre comparatif, signalons que quatre pour cent des 16 à 18 ans ont affirmé avoir déjà conduit sous l’effet de la marijuana, de même que 12 p. 100 des jeunes adultes.

Incidence de conduite sous l'effet de la marijuana chez les jeunes (selon les parents)

« À votre connaissance, est-ce que votre adolescent(e) a déjà conduit un véhicule sous l'effet de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 20

• Les parents de jeunes et de jeunes adultes qui n’ont jamais consommé de marijuana (94 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres d’indiquer que leur adolescent(e) n’a pas conduit sous l’effet de la marijuana.
• Même si les parents de la Saskatchewan et du Manitoba sont moins susceptibles que la moyenne d’affirmer que leur adolescent(e) a déjà consommé de la marijuana (16 p. 100 c. 34 p. 100 en moyenne), ils se révèlent plus susceptibles d’estimer que leur adolescent(e) a déjà conduit une voiture sous l’effet de la marijuana (8 p. 100 c. 2 p. 100 en moyenne).
• Les parents ayant fait des études universitaires (91 p. 100) affichent habituellement un plus haut niveau de certitude que les autres parents pour ce qui concerne l’affirmation voulant que leur enfant n’ait pas conduit sous l’effet de la marijuana; nous observons aussi ceci chez les parents nés à l’étranger (96 p. 100).

Bien que  peu de parents d’adolescents signalent que leur enfant a déjà conduit sous l’effet de la marijuana, l’incidence est plus élevée chez ceux qui estiment que leur adolescent(e) a déjà accepté d’embarquer dans une voiture conduite par quelqu’un qui était sous l’effet de la marijuana. Dans l’ensemble des parents de jeunes et de jeunes adultes, c’est dans une proportion de 7 p. 100 que les répondants sont d’avis que leur enfant a déjà accepté cette situation de passage, tandis que 59 p. 100 sont d’avis que leur enfant ne l’a jamais fait et que 33 p. 100 disent qu’ils sont incertains. Les parents des jeunes sont plus disposés à indiquer que leur adolescent(e) n’a jamais embarqué dans une voiture conduit par un conducteur sous l’effet de la marijuana (73 p. 100), même si 21 p. 100 ne le savent pas avec certitude. Au nombre des parents des jeunes adultes, c’est 42 p. 100 seulement des répondants qui estiment que leur fils ou leur fille de 19 à 24 ans n’a jamais accepté d’embarquer dans une voiture conduit par quelqu’un sous l’effet de la marijuana, tandis que près de la moitié (48 p. 100) sont incertains.

Incidence de situation de passager chez les jeunes (selon les parents)

« À votre connaissance, est-ce que votre adolescent(e) a déjà accepté d'embarquer avec un chauffeur qui était sous l'effet de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 21

• Les parents des jeunes et des jeunes adultes entre 13 et 24 ans qui n’ont jamais consommé de marijuana (71 p. 100) et ceux dont le revenu de ménage s’établit à 120 000 $ ou plus (66 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres parents d’affirmer que leur adolescent(e) n’a jamais accepté d’embarquer avec quelqu’un qui était sous l’effet de la marijuana.
• Les parents du Québec (11 p. 100) se révèlent plus susceptibles que les autres de se dire d’avis que leur adolescent(e) a déjà accepté d’embarquer dans une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana.

2.5 Information sur la marijuana

Incidence des démarches pour trouver de l’information

La moitié environ des Canadiens de l’échantillon de sondage (51 p. 100) ont déjà cherché à obtenir de l’information sur les effets de la consommation de marijuana. Les proportions sont semblables au résultat global obtenu chez les jeunes et chez les parents des jeunes. Toutefois, les démarches pour trouver de l’information sont plus répandues chez les jeunes adultes (64 p. 100). Au nombre des parents, ceux qui s’occupent d’adolescents plus âgés (ayant 16 ans ou plus) sont plus disposés à avoir cherché de l’information (59 p. 100).

Incidence de démarches pour trouver de l'information

« Est-ce que vous avez déjà cherché à obtenir de l'information au sujet des effets de la consommation de la marijuana? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 22

• La probabilité de faire des recherches d’information liées à la consommation de marijuana augmente avec la consommation de drogue (de 39 p. 100 chez ceux qui n’ont jamais consommé de marijuana à 75 p. 100 de ceux qui en ont consommé au cours de l’année qui vient de s’écouler).
• L’intérêt pour les effets de la consommation de marijuana semble diminuer avec l’âge, sous l’effet surtout de la consommation de marijuana. Comme il en a déjà été question, les deux tiers environ (64 p. 100) des personnes ayant 19 à 24 ans ont déjà cherché à obtenir ce genre d’information. Suivent 62 p. 100 des personnes de 25 à 34 ans et 57 p. 100 des personnes de 35 à 44 ans. Le résultat tombe à 38 p. 100 seulement chez les personnes de 65 ans ou plus.
• La probabilité de faire des recherches d’information liées à la consommation de marijuana augmente avec le niveau de scolarité (passant de 47 p. 100 des personnes ayant fait tout au plus des études secondaires à 56 p. 100 des personnes ayant fait des études universitaires). L’incidence des démarches pour trouver de l’information est aussi plus répandue chez les répondants dont le revenu s’établit à 120 000 $ ou plus (58 p. 100).
• Les hommes sont aussi légèrement plus susceptibles d’avoir cherché à obtenir de l’information, probablement dans le contexte de la plus grande incidence de consommation de drogue dans ce groupe.
• L’incidence des démarches pour obtenir de l’information est quelque peu plus marquée en Saskatchewan et au Manitoba (60 p. 100) de même qu’en Alberta (58 p. 100). L’incidence est la plus faible au Québec (46 p. 100).

Les deux tiers des Canadiens de l’échantillon du sondage ont aussi indiqué qu’ils estiment avoir accès à une masse suffisante d’information fiable au sujet des risques que pose la marijuana pour la santé pour prendre des décisions éclairées (68 p. 100). Les résultats témoignant de l’adhésion sont semblables chez les jeunes adultes et chez les jeunes, par rapport à l’ensemble des Canadiens. Les parents sont les plus susceptibles d’indiquer qu’ils ont accès à suffisamment d’information (74 p. 100), même si c’est plus souvent le cas des parents d’adolescents plus âgés (77 p. 100, comparativement à 69 p. 100 des parents des adolescents plus jeunes).

Accès à l'information fiable

« Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou en désaccord avec l'enoncé suivant? J'ai accès à une masse suffisante d'information fiable au sujet des risques pour la santé que pose la consommation de marijuana pour prendre des décisions éclairées. »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 23

• Les répondants qui ont consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler sont beaucoup plus à l’aise avec l’information à laquelle ils ont accès (85 p. 100, comparativement à 58 p. 100 des répondants n’ayant jamais consommé de marijuana).
• Les personnes âgées (qui ont 65 ans ou plus) sont moins confiantes à l’égard de la qualité de l’information à laquelle elles ont accès (57 p. 100 seulement sont d’accord avec cet énoncé, comparativement à 68 p. 100, en moyenne).

Dans l’ensemble, les médecins et les autres professionnels de la santé sont perçus comme les sources que les gens sont les plus susceptibles de consulter pour obtenir de l’information au sujet des risques pour la santé que pose la marijuana (53 p. 100). Suit l’Internet, que signalent 15 p. 100 des répondants. Chez les jeunes, il y a une tendance plus marquée à consulter les parents (22 p. 100), les enseignants (23 p. 100) et les amis (14 p. 100). Les adolescents plus jeunes mettent plus souvent l’accent sur les enseignants et sur les parents que ne le font les adolescents plus vieux, tandis que les adolescents plus vieux sont plus enclins à signaler que les autres membres de leur famille, les amis et les fournisseurs de soins de santé sont des sources qu’ils peuvent consulter. Chez les jeunes adultes, l’Internet (23 p. 100) et les amis (18 p. 100) sont les principales sources supplémentaires.

• Les médecins sont encore plus susceptibles de constituer une source clé pour les répondants de 45 à 54 ans (59 p. 100) et pour ceux qui sont dans la tranche des revenus plus aisés (60 p. 100 chez les répondants dont le revenu de ménage s’établit à 120 000 $ ou plus).
• C’est au Québec que la tendance à consulter les médecins comme source clé d’information est la plus faible (47 p. 100).
• À titre comparatif, les personnes ayant récemment consommé de la marijuana (au cours de l’année qui vient de s’écouler) sont plus susceptibles de faire appel à l’Internet (20 p. 100) et aux amis (16 p. 100).

Sur le plan des sources d’information au sujet de la sécurité au chapitre de la conduite d’un véhicule, les organismes d’application de la loi (30 p. 100) et les professionnels de la santé (25 p. 100) sont les deux principales sources. Les jeunes adultes et les parents de jeunes sont légèrement plus susceptibles que les autres de faire appel à l’Internet comme troisième source d’information en importance. Chez les jeunes en particulier, les enseignants et les parents constituent aussi des sources d’information clés (dans des proportions de 15 et de 19 p. 100, respectivement). De nouveau, les adolescents plus jeunes se révèlent plus enclins à signaler leurs enseignants que les adolescents plus âgés.

• La tendance à faire appel aux enseignants, aux parents et à l’Internet perd de l’importance avec l’âge. Par ailleurs, les Canadiens plus âgés se révèlent plus susceptibles de faire appel aux organismes d’application de la loi (dans des proportions de 35 à 41 p. 100 chez les personnes de 55 ans ou plus) et aux professionnels de la santé (dans des proportions de 29 p. 100 dans les cohortes des 45 à 54 ans et des 65 ans ou plus).
• Les résidents du Canada atlantique sont plus susceptibles de consulter un représentant d’un organisme d’application de la loi (37 p. 100).
• Les répondants qui consomment actuellement de la marijuana sont considérablement moins susceptibles de faire appel aux organismes d’application de la loi (19 p. 100). Ces personnes sont aussi moins susceptibles de faire appel aux professionnels de la santé (20 p. 100).
• Les personnes nées à l’étranger se révèlent plus susceptibles que les autres Canadiens de préférer parler avec un(e) professionnel(le) de la santé (30 p. 100).

Les sujets d’intérêt, qui varient grandement, font l’objet d‘une forte demande, y compris les risques pour la santé et les effets sur la conduite (dans des proportions de 60 et de 57 p. 100, respectivement), que suivent les effets découlant de la consommation de la marijuana avec d’autres substances, de même que les risques pour les jeunes et les jeunes adultes (dans des proportions de 54 p. 100, dans chaque cas). Les risques liés à différentes méthodes de consommation, les risques de dépendance, les lois et sanctions pertinentes et les véritables effets de la consommation de la marijuana soulèvent aussi un fort intérêt, selon environ la moitié des Canadiens (dans des proportions de 50, de 48, de 47 et de 46 p. 100, respectivement). Les plus jeunes adolescents (de moins de 16 ans) se montrent particulièrement intéressés à obtenir de l’information au sujet des lois et sanctions (59 p. 100). Les parents des jeunes sont aussi fortement intéressés à obtenir de l’information au sujet de la façon de discuter de la marijuana avec les jeunes (51 p. 100), surtout les parents des adolescents plus jeunes (55 p. 100). Nous observons aussi la même tendance au chapitre de l’intérêt des jeunes adolescents pour cette information, comparativement aux adolescents plus âgés (30 p. 100 comparativement à 17 p. 100 chez les adolescents de 16 à 18 ans).

• Les personnes ayant 65 ans ou plus et les personnes ayant moins de 25 ans ont fait état d’un intérêt comparativement plus marqué pour l’obtention d’information au sujet des effets physiques et psychologiques de la marijuana. Les personnes ayant moins de 25 ans sont particulièrement intéressées aux lois et sanctions liées à la drogue. Par ailleurs, les personnes de 35 à 54 ans s’intéressent davantage à des conseils au sujet de la façon de parler avec les adolescents de la marijuana, même s’ils se montrent uniformément moins intéressés aux autres sujets liés à la drogue.
• Les résidents du Québec sont nettement plus intéressés à en apprendre davantage au sujet des risques pour la santé (65 p. 100), des risques pour les jeunes (60 p. 100), des risques de dépendance (55 p. 100) et des effets physiques et psychologiques (53 p. 100).
• Les personnes n’ayant jamais consommé de marijuana signalent de façon régulière un beaucoup plus grand intérêt pour l’information au sujet de la marijuana, comparativement à celles qui ont consommé la drogue au cours de l’année qui vient de s’écouler.
• Les personnes faisant état d’un revenu de ménage plus élevé (plus de 120 000 $) s’intéressent davantage à recevoir de l’information sur les risques de la consommation de marijuana chez les jeunes (59 p. 100) de même que des conseils sur la façon de discuter de la question avec eux (29 p. 100). En particulier, les diplômés d’université s’intéressent davantage aux risques pour la santé (64 p. 100) et aux effets sur la conduite (59 p. 100).
• Les personnes nées à l’étranger font état d’un plus grand intérêt pour l’information sur presque tous les sujets à l’étude, comparativement aux autres Canadiens.

2.6 Discussions avec les jeunes ou les parents

a) Incidence déclarée de discussions avec les jeunes ou les parents

Il y a d’importantes variations entre les parents des jeunes (13 à 18 ans) et les jeunes eux-mêmes (13 à 18 ans) au sujet de l’incidence des conversations au sujet de la marijuana. Tandis que selon certaines déclarations, cette conversation se soit déroulée auprès de 86 p. 100 des parents de jeunes (13 à 18 ans), seulement 58 p. 100 des jeunes ont répondu de la même façon⁷.

Incidence déclarée de discussions

« Est-ce que vous avez discuté de la consommation de marijuana avec votre ou vos parent(s)/adolescent(s)? »

Sondage Santé Canada, 2016

Description textuelle - Figure 24

• Tant les jeunes que les parents qui ont déjà consommé de la marijuana se révèlent beaucoup plus susceptibles d’avoir eu une conversation avec leurs parents ou leurs enfants, selon le cas (78 p. 100 chez les jeunes qui ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois et 90 p. 100 chez les parents de jeunes qui ont déjà consommé de la marijuana, comparativement à 51 p. 100 et à 81 p. 100 de leurs homologues respectifs).
• Les jeunes et les parents de jeunes nés au Canada se révèlent plus susceptibles d’avoir discuté de la marijuana avec leurs parents ou enfants (dans des proportions de 60 p. 100 et de 88 p. 100, respectivement) que leurs homologues nés à l’étranger (44 p. 100 et 78 p. 100, respectivement).

Au nombre des principaux sujets abordés, figurent la santé et la sécurité, de même que les risques sociaux, tant de l’avis des parents de jeunes (13 à 18 ans) (49 p. 100) que de celui des jeunes (29 p. 100). Les parents des jeunes ont aussi indiqué que les conversations ont porté sur les effets sur le corps (24 p. 100), sur les conséquences légales (17 p. 100), sur les dépendances (16 p. 100) et sur le principe voulant qu’il suffit de dire non (14 p. 100). Les jeunes se révèlent plus susceptibles que les parents de jeunes de faire état de discussions au sujet de gens dans leur entourage qui consomment ou ont consommé de la marijuana (29 p. 100).

• Chez les parents des jeunes, les femmes se révèlent plus susceptibles d’avoir soulevé la question de la dépendance (22 p. 100, comparativement à 10 p. 100 des hommes), de même que les conséquences légales (20 p. 100, comparativement à 13 p. 100 chez les hommes), et elles sont plus susceptibles également de définir les règles de consommation si les jeunes consomment (13 p. 100, contre 6 p. 100 des hommes).
• Les parents plus jeunes (35 à 44 ans) sont aussi plus enclins à avoir abordé l’apparition possible d’une dépendance à la marijuana (23 p. 100), comparativement aux parents de plus de 45 ans.
• Chez les parents qui n’ont jamais consommé de marijuana, les conversations sont plus susceptibles de s’articuler autour du principe voulant qu’il suffise de dire non (20 p. 100) et autour de la question de l’apparition d’une dépendance susceptible de découler de la consommation de la drogue (22 p. 100). Le fait que la consommation de cannabis ne résout pas les problèmes et les observations à l’effet qu’elle peut conduire à la consommation d’autres drogues constituent des sujets qui sont aussi discutés plus souvent par ces parents (dans des proportions de 12 et de 13 p. 100) comparativement aux parents qui ont déjà consommé de la marijuana ou qu’ils l’ont fait au cours de l’année qui vient de s’écouler.
• Les jeunes qui ont consommé de la marijuana au cours de l’année qui vient de s’écouler se révèlent plus susceptibles d’évoquer les règles des parents au sujet de la consommation de la marijuana (14 p. 100) ou encore, de parler des avantages de la drogue (13 p. 100).
• Les parents ayant fait des études secondaires tout au plus se révèlent plus susceptibles que les autres parents de jeunes d’indiquer qu’ils ont discuté des avantages du principe voulant qu’il suffit de dire non (22 p. 100).
• Les parents des jeunes vivant dans la région de l’Atlantique se révèlent plus susceptibles que les autres parents de signaler avoir défini des règles parentales de consommation (29 p. 100).

Annexe A : Questionnaire du sondage

FRE

Sondage EKOS - Invitation de l'enquête | EKOS Survey Invitation
(An English version follows)

Cher membre du panel de recherche Probit,

Le gouvernement du Canada a chargé Les Associés de recherche EKOS de réaliser un sondage auprès de la population canadienne au sujet de la consommation de marijuana. Les résultats du sondage serviront à évaluer les connaissances, les attitudes et les comportements des Canadiens en ce qui concerne la marijuana. Nous souhaitons obtenir les réponses les plus franches et impartiales que possible, en vue d'éclairer les décisions stratégiques, de créer du matériel de communication et d'information et de mesurer les changements d'attitudes et de comportements au fil du temps.

Ce sondage est inscrit auprès du système d'enregistrement de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM). Il est important de prendre note que toutes vos réponses demeureront strictement confidentielles. Dans les rapports renfermant les données d'études que nous transmettrons au gouvernement du Canada, vos renseignements personnels ne seront d'aucune façon associés avec vos réponses. Vos réponses seront regroupées avec celles de milliers d'autres Canadiens. Aucun renseignement d'identité ne sera relié aux réponses de sondage ou conservé de quelque façon que ce soit.

Pour commencer le sondage, cliquez sur le lien ci-dessous.

DÉBUT DU SONDAGE

Si le lien ci-dessus ne fonctionne pas, veuillez copier l'adresse suivante dans votre fureteur :

Vous pouvez quitter le sondage à tout moment. Pour toute question sur le sondage ou encore, si vous avez des difficultés techniques, veuillez communiquer avec Jeremie Blanc, des Associés de recherche EKOS, à l'adresse jblanc@ekos.com, ou veuillez communiquer avec les Associés de recherche EKOS à l'adresse online@ekos.com.

Merci à l'avance de votre participation à cette étude.

Les Associés de Recherche EKOS

SUJET
Marijuana, les attitudes et les opinions

DURÉE
15 minutes

PARFRE

Sondage EKOS - Invitation de l'enquête | EKOS Survey Invitation
(An English version follows)

Cher membre du panel de recherche Probit,

Le gouvernement du Canada a chargé Les Associés de recherche EKOS de réaliser un sondage auprès de la population canadienne au sujet de la marijuana. Les résultats du sondage serviront à évaluer les connaissances, les attitudes et les comportements des adolescents en ce qui concerne la marijuana. Nous souhaitons obtenir les réponses les plus franches et impartiales que possible, en vue d'éclairer les décisions stratégiques, de créer du matériel de communication et d'information et de mesurer les changements d'attitudes et de comportements au fil du temps.

Nous aimerions inviter votre adolescent(e) à prendre part à cette étude très importante. Nous vous demandons l'autorisation d'inclure votre adolescent(e) dans notre échantillon. Dans ce contexte, veuillez prendre note que les réponses de votre adolescent(e) aux questions de sondage sont strictement confidentielles.

Ce sondage est inscrit auprès du système d'enregistrement de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM) et il se conforme à des directives très rigoureuses sur l'éthique des sondages réalisés auprès des personnes de moins de 16 ans. Les renseignements personnels des participants ne seront d'aucune façon reliés aux réponses contenues dans les données que nous transmettrons au gouvernement du Canada. Vous ne pourrez pas obtenir les réponses de votre adolescent(e), qui seront regroupées avec celles de milliers d'autres Canadiens. Aucun renseignement d'identité ne sera relié aux réponses de sondage ou conservé de quelque façon que ce soit.

Dans cet esprit, il est également très important que votre adolescent(e) sache que ses réponses de sondage sont strictement confidentielles et qu'il/elle peut répondre aux questions aussi honnêtement que possible, sans se préoccuper de la possibilité que quelqu'un examine attentivement ses réponses. Pour que les observations soient utiles, il est important que nous obtenions les réponses les plus franches possibles.

Pour inscrire votre adolescent(e) comme participant(e), veuillez cliquer sur le lien ci-dessous.

CONSULTER LE SITE

Si le lien ci-dessus ne fonctionne pas, veuillez copier l'adresse suivante dans votre fureteur :

Si vous avez des questions au sujet du sondage ou si vous éprouvez des difficultés techniques, veuillez communiquer avec Les Associés de recherche EKOS à l'adresse online@ekos.com. 

Merci d'avance pour votre participation à l'étude.

Les Associés de Recherche EKOS  

SUJET 
Marijuana, attitudes et opinions    

DURÉE 
15 minutes    

TEFRE

Sondage EKOS - Invitation de l'enquête | EKOS Survey Invitation
(An English version follows)

Bonjour,

Le gouvernement du Canada a chargé Les Associés de recherche EKOS de réaliser un sondage auprès des adolescents au sujet des connaissances, des attitudes et des comportements des adolescents comme toi en ce qui concerne la marijuana.

Ce sondage est inscrit auprès du système d'enregistrement de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM). Les renseignements personnels ne seront d'aucune façon reliés aux réponses contenues dans les données que nous transmettrons au gouvernement du Canada. Ton père, ta mère ou ton tuteur légal ne pourra pas consulter tes réponses, qui seront regroupées avec celles des autres Canadiens. Aucun renseignement d'identité ne sera relié à tes réponses de sondage puis partagé ou conservé de quelque façon que ce soit.

Ton père, ta mère ou ton tuteur légal nous a donné l'autorisation de t'inviter à participer à cette étude très importante. Tu es tout à fait libre de participer ou non. Il te revient de décider si tu souhaites prendre part au sondage. Ceci dit, nous espérons que tu voudras le faire! Tu pourras répondre au sondage à l'ordinateur de bureau, à ton ordinateur portable, sur ta tablette ou sur ton téléphone. À tout moment, tu pourras cesser de répondre au sondage si tu n'es plus à l'aise de le faire. En tout temps, tu peux aussi choisir de ne pas répondre à une question. Comme mesure de protection de tes renseignements personnels, il ne sera pas possible de revenir dans les pages précédentes pour certaines questions. De plus, lorsque tu auras complété le questionnaire, ton compte sera verrouillé. Tes réponses ne seront pas montrées à ton ou tes parents ou tuteurs légaux, à tes enseignants ou à quiconque. Sois aussi honnête que possible dans tes réponses, s'il te plaît.

Si le sondage te fait penser que tu aimerais parler de ces sujets avec quelqu'un, le service Jeunesse, J'écoute peut te permettre d'écrire ou de parler à quelqu'un. Voici l'adresse de son site Web : http://jeunessejecoute.ca/Kids/Home.aspx

Pour commencer le sondage, prière de cliquer sur le lien ci-dessous.

DÉBUT DU SONDAGE

Si le lien ci-dessus ne fonctionne pas, veuillez copier l'adresse suivante dans votre fureteur :

Si tu as des questions au sujet du sondage ou si tu éprouves des difficultés techniques, n'hésite pas à communiquer avec Les Associés de recherche EKOS à l'adresse online@ekos.com. 

Merci de prendre le temps de nous aider à réaliser cette étude d'importance.

Les Associés de Recherche EKOS

SUJET

DURÉE 
15 minutes

PINTRO

INTRO TEL
Bonjour Madame, Monsieur. Je suis... et je travaille pour les associés de recherche EKOS. <Pourrais-je parler à ?> Nous effectuons un sondage. Accepteriez-vous qu'on vous pose quelques questions? Toutes vos réponses vont demeurer absolument confidentielles. Puis-je commencer?

Si on vous demande: Le sondage devrait prendre environ 15 minutes.

WINTRO

INTRO WEB
Merci d'avoir accepté de répondre à ce sondage. Toutes vos réponses vont demeurer absolument confidentielles. Voici tout d'abord un petit aide-mémoire...

Sur chaque écran, après avoir sélectionné votre réponse, cliquez sur le bouton « Continuer » au bas de l'écran afin d'avancer dans le questionnaire.

Si vous quittez le sondage avant de l'avoir terminé, vous pourrez y revenir au moyen de son URL, ce qui vous ramènera à la page où vous étiez en le quittant. Les réponses que vous aurez données jusque-là auront été sauvegardées.

Pour toute question sur la façon de répondre au sondage, veuillez communiquer avec les Associés de recherche EKOS au 800.388.2873 ou par courriel envoyé à online@ekos.com. Merci à l'avance de votre participation.

PRIV

TEL
Cet appel peut être enregistré pour contrôle de la qualité ou formation.

QAGE

Certaines questions dans le présent sondage s'adressent à des groupes d'âge en particulier. Pour les besoins du sondage, en quelle année êtes-vous né(e)?

QAGEY

Hésitant
If... QAGE = 99

QCHILD

QCHILDA [1,5]

Parents, QCHILD
If... QCHILD = 1

PQ1

Selon vous, dans quelle mesure est-ce que chacun des énoncés suivants pose un risque pour la santé si consommé fréquemment (tous les jours et plus)? <[TEL]Voici vos choix de réponse : aucun risque pour la santé, un risque minime pour la santé, un risque modéré pour la santé, un risque élevé pour la santé, ou un risque très élevé pour la santé.>

Q1B

Q1D

Q1E

PQ2A

Le présent sondage porte principalement sur la consommation récréative de marijuana ou de produits de la marijuana. Il s'agit d'une consommation qui a pour seul objet d'en ressentir les effets, pour le plaisir. Ce n'est pas une consommation dans le cadre du traitement d'une maladie ou du soulagement des symptômes associés à une maladie.

Dans la première section, nous allons vous poser des questions au sujet de votre compréhension personnelle de la consommation de marijuana et des risques pour la santé qui peuvent en découler.

PQ2

Pour chacun des groupes d'âge suivants, veuillez indiquer dans quelle mesure vous estimez que la marijuana est nuisible ou bénéfique si elle est consommée de façon occasionnelle (moins d'une fois par semaine). <[TEL]Voici vos choix de réponse : pas du tout nuisible, pas très nuisible, modérément nuisible, nuisible ou très nuisible.>

Q2A

Q2B

Q2C

PQ3

Pour votre propre groupe d'âge, veuillez indiquer dans quelle mesure vous estimez qu'une consommation occasionnelle de marijuana (c.-à-d. moins d'une fois par semaine) est nuisible ou bénéfique pour chacun des éléments suivants? <[TEL]Voici vos choix de réponse : très nuisible, plutôt nuisible, aucun impact, plutôt bénéfique, très bénéfique.>

Q3A

Q3B

Q3C

Q3D

Q3F

Q4A

Dans quelle mesure est-il probable qu'une consommation occasionnelle de marijuana, c'est à dire moins d'une fois par semaine, conduise à un problème de toxicomanie ou à une dépendance à la marijuana? <[TEL]Voici vos choix de réponse : pas du tout probable, pas très probable, assez probable, probable ou très probable.>

Q4B

Dans quelle mesure est-il probable qu'une consommation fréquente de marijuana, tous les jours ou presque tous les jours, conduise à un problème de toxicomanie ou à une dépendance à la marijuana? <[TEL]Voici vos choix de réponse : pas du tout probable, pas très probable, assez probable, probable ou très probable.>

Q5 [1,10]

PQ6

Dans quelle mesure êtes-vous d'accord ou en désaccord avec les énoncés suivants. <[TEL]Voici vos choix de réponse : fortement en désaccord, plutôt en désaccord, ni d’accord, ni en désaccord, plutôt d’accord et fortement d’accord.>

Q6A

Q6B

Q6C

Q6D

La consommation de marijuana est acceptable socialement.

Q6G

Q8

Q9 [1,11]

Veuillez énumérer avec qui vous seriez le plus probable de parler pour obtenir de l'information sur les risques que pose la marijuana sur le plan de la santé et de la sécurité.

Q10 [1,10]

Veuillez énumérer avec qui vous seriez le plus probable de parler pour obtenir de l'information sur la conduite avec facultés affaiblies par la marijuana.

Q12 [1,12]

Quel genre d'information aimeriez-vous connaître au sujet des risques et des effets de la marijuana?

PQ12B

La section suivante porte sur la consommation de marijuana. Celle-ci inclut fumer, inhaler, manger ou appliquer des produits qui contiennent de la marijuana.

Q12B

Q13

Q14

Si consommé marijuana, Q13
If... Q13 = 1

Q15

Si consommé marijuana dans les 12 derniers mois, Q14
If... Q14 = 1

Q16

Jeunes seulement, si consommé moins que hebdomadaire, Q15
If... (AQAGE = 12-24 or QAGEY = 1-3) and Q13 = 1 and Q15 = 3,4,5,9

Q17 [1,12]

Si consommé marijuana, Q13
If... Q13 = 1

Q18

Si consommé marijuana, Q13
If... Q13 = 1

Q19 [1,12]

Si consommé marijuana, Q13
If... Q13 = 1

Q20 [1,8]

Si consommé marijuana, Q13
If... Q13 = 1

Q21

Si consommé marijuana, Q13 et age 16 et plus, QAGE
If... Q13 = 1 and (AQAGE >= 16 or QAGEY >= 2)

Q22

Q24

Q23

Q25

Q26

Si pas consommé marijuana, Q13, ou pas consommé marijuana,  12 derniers mois, Q14
If... Q13 = 2,9 or Q14 = 2,9

Q29

Parents de jeunes de 13-18 et jeunes 13-18 seulement
If... QCHILDA = 3,4 or AQAGE = 12-18 or QAGEY = 1-2

Q30 [1,15]

Parents de jeunes de 13-18 et jeunes 13-18 seulement et discuté marijuana, Q29
If... (QCHILDA = 3,4 or AQAGE = 12-18 or QAGEY = 1-2) and Q29 = 1

Q31

Parents de jeunes 13+ seulement
If... QCHILDA = 3,4,5

Q32

Parents de jeunes 16 et plus
If... QCHILDA = 4,5

Q33

Parents de jeunes 13+seulement
If... QCHILDA = 3,4,5

DEMIN

Ces dernières questions ne servent qu'à des fins statistiques. Nous vous rappelons que toutes vos réponses sont entièrement confidentielles.

D1

Si 16 et plus
If... AQAGE >= 16 or AQAGE is empty

D2

D5

Si 19 et plus
If... AQAGE >= 19 or AQAGE is empty

D6

D6B

En dehors du Canada, D6
If... D6 = 2

D6E [1,9]

D7 [1,5]

D8

QGENDR

THNK

Voilà toutes les questions que nous avions à vous poser. Merci d'avoir pris la peine de répondre à notre sondage. Nous vous en sommes très reconnaissants.

<Visitez ekos.com>

Annexe B

Résultats d’appels et taux de réponse – échantillon téléphonique

1

Le test du chi carré et le test t standard ont été appliqués, le cas échéant. Les différences signalées se sont révélées significatives à un niveau de 95 p. 100.

2

Ivar Krumpal, « Determinants of Social Desirability Bias in Sensitive Surveys: A Literature Review », Quality and Quantity, juin 2013, Volume 47, numéro 4, pp. 2025-2047.

4

Ce résultat s'explique en grande partie par les réponses des adolescents plus âgés. Les plus jeunes adolescents répondant aux questions sur la consommation de marijuana sont trop peu nombreux pour établir de façon fiable les différences entre les adolescents plus jeunes et les adolescents plus vieux.

5

Il convient de signaler que 284 répondants qui ont essayé la marijuana, sans toutefois en avoir consommé au cours des 12 derniers mois, ne font pas l'objet de ces résultats, car la logique arborescente a été modifiée après quelques jours de collecte de données pour que cette question inclut les répondants ayant déjà consommé de la marijuana, mais pas récemment.

6

Il convient de signaler qu'il y a un chevauchement entre les parents des jeunes et les parents des jeunes adultes; en particulier, 123 parents se retrouvent dans les deux catégories.

7

Il n'y a pas de totaux pour les jeunes et pour les parents de jeunes, qui sont traités en groupes distincts.