Étude sur la notoriété et les perceptions des professionnels de la santé à l'égard des questions de santé environnementale (Produits chimiques et santé) – 2019

Rapport finale

Présenté à Santé Canada
Numéro de contrat: HT372-192583/001/CY

Préparé par : Léger Marketing Inc.

This report is also available in English.
Valeur du mandate: 54446,23$
Date d'octroi du contrat : 18/06/2019
Date de remise: 09/12/2019

Numéro d'enregistrement: POR027-19
Pour plus d'informations sur ce rapport, veuillez contacter hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

Léger Marketing Inc.
507, Place d'Armes, Bureau 700
Montréal, Québec
H2Y 2W8
Téléphone: 514-982-2464
Télécopieur: 514-987-1960

Préparé à l'attention de Santé Canada
Nom du fournisseur: Léger Marketing Inc.
Décembre 2019

Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente la méthodologie ainsi que les résultats d'une étude qualitative réalisée par le biais d'une série de groupes de discussion menés par Léger Marketing Inc. pour le compte de Santé Canada. L'étude s'est déroulée du 18 juillet au 20 août 2019 et a ciblé des professionnels de la santé.

This publication is also available in English under the title: STUDY OF HEALTH PROFESSIONALS' AWARENESS AND PERCEPTIONS OF ENVIRONMENTAL HEALTH ISSUES - (CHEMICALS AND HEALTH)

Cette publication ne peut être reproduite qu'à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou à:

Santé Canada DGCAP
200 Eglantine Driveway, Tunney's Pasture
Jeanne Mance Building, AL 1915C
Ottawa (Ontario) K1A 0K9

Numéro de catalogue : H14-343/2020F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-33756-2

Publications connexes (numéro d'enregistrement : ROP 027-19) : H14-343/2020E-PDF
ISBN: 978-0-660-33755-5

©Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de Santé Canada, 2020

TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE EXÉCUTIF

La firme Léger est heureuse de présenter à Santé Canada ce rapport détaillant les résultats d'une série de groupes de discussion portant sur la notoriété et les perceptions à l'égard de certains enjeux de santé environnementale et de la documentation de Santé Canada sur le sujet. Ce rapport a été préparé par Léger à la suite de l'octroi d'un contrat par Santé Canada (numéro du contrat: HT372-192583/001/CY, octroyé le 16 juin 2019).

Mise en contexte

Les médecins de famille sont une ressource-santé de première ligne pour de nombreux Canadiens, particulièrement parmi les populations vulnérables. Ils constituent une ressource fiable et crédible et, à ce titre, sont pour Santé Canada des partenaires importants dans la diffusion et le renforcement des messages du ministère fédéral.

Certaines études indiquent que la santé environnementale, en particulier celle liée aux produits chimiques et aux polluants dans le milieu de vie des Canadiens, n'est pas un élément clé des visites chez le médecin de famille.

Cela étant, Santé Canada désire s'assurer d'un engagement actif à ce niveau de la part des médecins de famille au Canada au cours des prochaines années.

C'est dans ce contexte que cette étude a exploré la sensibilisation et les perceptions des médecins à l'égard de la santé environnementale. En mettant l'accent sur les produits chimiques pouvant susciter des préoccupations, ainsi que sur les polluants présents dans l'environnement des résidences, les conclusions de cette étude permettront à Santé Canada d'adapter plus efficacement ses contenus destinés aux médecins et renforcer ses relations avec eux.

Objectifs

Les objectifs de cette étude qualitative étaient d'évaluer:

  1. Les perceptions et la sensibilisation aux risques que les produits chimiques et les polluants trouvés à l'intérieur et à l'extérieur des résidences représentent pour la santé, ainsi que la notoriété du Plan de gestion des produits chimiques du gouvernement du Canada;
  2. Les préoccupations concernant l'impact des produits chimiques domestiques problématiques et des polluants sur la santé de leurs patients, en mettant l'accent sur les populations vulnérables;
  3. Les sources d'information sur la santé environnementale et les obstacles/défis/suggestions d'éléments pouvant être discutés avec les patients;
  4. Les préférences en matière d'outils/matériels ainsi que des contenus informationnels produits par Santé Canada;
  5. Les recommandations d'organismes de professionnels de la santé avec lesquels Santé Canada pourrait s'associer en regard des enjeux de santé environnementale et de son Plan de gestion des produits chimiques.

Sommaire méthodologique

Au total, huit (8) « mini-groupes » ont été organisés avec des participants de quatre (4) provinces différentes, soit la Nouvelle-Écosse, le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique. Chaque province comptait deux groupes de discussion, totalisant ainsi huit (8) sessions de groupe prévues.

Une première série de rencontres (4) a regroupé des médecins œuvrant principalement dans des zones urbaines de leurs provinces respectives. Les médecins participant à cette première série de groupes provenaient des grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) suivantes: Halifax (NE), Montréal (QC), Toronto (ON) et Vancouver (CB). Les participants à la série suivante de mini-groupes (4) devaient réunir des médecins œuvrant principalement dans des zones rurales de l'Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique. Mais en raison de problèmes de recrutement, le groupe de médecins des zones rurales du Québec a dû être annulé. Étant donné la difficulté d'obtenir des listes de médecins dans les régions rurales du Québec qui acceptent de participer à des sondages d'opinion, le recrutement a dû se faire par le biais d'appels directs aux cliniques médicales à partir des numéros disponibles dans l'annuaire téléphonique. Comme le recrutement a eu lieu en pleine période des vacances d'été, il n'a pas été possible de respecter le quota fixé pour ce groupe. Il est à noter que le recrutement « en zone rurale » a été difficile dans toutes les régions, et pas seulement au Québec. Au total, 7 groupes ont donc été réalisés dans le cadre de ce mandat.

Les groupes étaient composés de médecins de famille dont la répartition reflétait, autant que possible, un bon mélange d'âges et de sexes différents. Les groupes de discussion ont eu lieu en ligne via la plateforme de clavardage vidéo en ligne Itracks.

Recrutement

Léger s'est chargé du recrutement des participants et a ainsi recruté six (6) médecins pour chaque groupe afin d'assurer la participation d'au moins quatre (4) ou cinq (5) d'entre eux lors de la discussion en ligne. Le recrutement a été effectué par téléphone à partir de listes de médecins de famille. Les recruteurs ont commencé avec des listes de médecins qui avaient déjà participé à des études d'opinion dans le passé et avaient accepté d'être ultérieurement invités à participer à de telles recherches. Ces listes s'étant avérées insuffisantes, des appels « impromptus » ont été faits directement aux cliniques. Les groupes ont eu lieu le soir, puisque toute activité de jour pour les médecins rend leur recrutement plus ardu. Le questionnaire de recrutement a été élaboré par Léger conjointement avec le commanditaire du projet, garantissant ainsi que les profils des médecins correspondaient en tout point aux objectifs de recherche.

Dans le questionnaire de recrutement, nous avons pris soin d'informer les médecins de leurs droits en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada et des Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada. Plus précisément, ils ont été assurés de la confidentialité de leurs données et du caractère volontaire de leur participation. Ils ont également été informés que les résultats de l'étude de recherche allaient être mis à la disposition du public par l'entremise de Bibliothèque et Archives Canada.

Chaque médecin participant a reçu une prime de participation de 425$.

Dates des groupes et provenance des participants

Dans le tableau suivant, on trouvera les dates des groupes de discussion ainsi que la provenance des médecins participants.

Ville

Langue

Nombre recruté

Nbre de participants

Date

Toronto (zone urbaine)

ANGLAIS

6

5

18 juillet

Ontario (zone rurale)

ANGLAIS

6

4

20 août

Montréal (zone urbaine)

FRANÇAIS

6

6

18 juillet

Québec (zone rurale)

FRANÇAIS

6

0

ANNULÉ

Halifax (zone urbaine)

ANGLAIS

6

3

22 juillet

Nouvelle-Écosse (zone rurale)

ANGLAIS

6

4

25 juillet

Vancouver (zone urbaine)

ANGLAIS

6

6

22 juillet

Colombie-Britannique (zone rurale)

ANGLAIS

6

5

20 août

Total

 

48

33

 

Animation des groupes

Les sessions de groupe ont duré chacune environ 90 minutes et ont été réalisées en anglais (excepté celle de Montréal qui a eu lieu en français). Les groupes ont été animés par un professionnel senior de Léger.

Constats principaux

Connaissance générale des enjeux liés à la santé environnementale

Les médecins participants sont conscients des problèmes de santé liés à l'environnement. Ils ont tous été en mesure de définir ce que c'était et d'en donner des exemples. La majorité des participants estime que les composantes de l'environnement, tant la qualité de l'eau et de l'air que le milieu de vie et de travail, sont un déterminant important de la santé des Canadiens.

Toutefois, une majorité d'entre eux ont estimé que leur niveau de connaissances à cet égard est très limité. Ils ne se considèrent pas comme étant très bien informés sur le sujet. Peu de médecins participant aux groupes de discussion ont eu l'occasion de traiter des patients ayant des problèmes de santé liés à la salubrité de l'environnement, à l'exception des cas d'allergies ou d'autres problèmes causés par un état de santé préexistant.

Un nombre très limité de participants se souvient avoir vu ou lu de l'information sur la santé environnementale publiée par Santé Canada. En fait, très peu se rappellent d'initiatives spécifiques. Au mieux, certains se souviennent vaguement d'informations sur le radon, le monoxyde de carbone, le Zika, la maladie de Lyme et la moisissure.

Importance de la santé environnementale

Bien que considérée par les médecins comme un enjeu important en soi, la santé environnementale ne constitue pas une priorité dans leur pratique. À moins qu'un patient ne présente des risques particuliers spécifiquement associés à une maladie, que ce dernier mentionne l'aspect environnemental, ou encore si un doute existe quant à la cause de certains symptômes, la santé environnementale ne fait habituellement pas partie des sujets couverts durant une auscultation de routine. Les médecins sont d'avis que le temps qu'ils peuvent consacrer à chaque patient est très limité et ne permet pas d'aborder à chaque visite l'impact environnemental sur la santé. Cela arrive donc seulement quand le patient amène le sujet dans la discussion de façon délibérée.

Obstacles à la diffusion de l'information sur les enjeux de santé environnementale au sein de la population canadienne

Selon les médecins participants, l'accès à la connaissance et l'information en matière de santé est plus ardu pour les immigrants établis dans certaines régions du pays. Les médecins pensent qu'il est important que Santé Canada diffuse ce type d'information dans des langues autres que l'anglais ou le français, de façon à la rendre accessible au plus de gens possible. En plus de l'obstacle de la langue dans le cas des immigrants, le faible niveau de littératie de bon nombre de Canadiens représente un autre enjeu qui peut constituer un frein à la dissémination d'informations vitales. Santé Canada se doit donc de prendre de tels facteurs en compte dans le développement d'outils de communication destinés au public.

La santé environnementale, un enjeu de santé publique

Les médecins ne pensent pas qu'il leur revient d'informer les Canadiens sur les facteurs potentiels de risque en matière de santé environnementale qui, pour eux, est plutôt un enjeu de santé publique et relève plus de la prévention que du traitement. Ils considèrent également qu'ils n'ont pas l'expertise nécessaire pour discuter de santé environnementale avec leurs patients. En effet, les médecins considèrent que leur rôle est moins d'informer le public sur la santé environnementale que de traiter les impacts directs potentiels des facteurs environnementaux sur la santé de leurs patients. Informer et éduquer le public, combattre les mythes, les croyances et la désinformation, et sensibiliser le public sont considérés comme relevant du rôle et des responsabilités de Santé Canada. Les médecins estiment qu'il est important que Santé Canada fournisse des informations exactes et fiables aux Canadiens. À ce titre, les médecins estiment que la réputation de Santé Canada aurait un effet rassurant pour les Canadiens.

Santé Canada, une ressource crédible mais inutilisée

La plupart des médecins qui ont participé aux groupes de discussion ont une bonne opinion de Santé Canada. Les praticiens rencontrés considèrent Santé Canada comme une source d'information crédible. Par contre, la plupart d'entre eux n'utilisent presque jamais dans leur travail les ressources et informations offertes par Santé Canada. Pour ce type de références, ils préfèrent consulter des sources fournies par des associations canadiennes de santé (p. ex.: Association pulmonaire du Canada, etc.) ou des sources médicales spécialisées approuvées par les pairs.

Pour le moment, en cas de besoin, les médecins recherchent sur Internet (Google) des informations crédibles et utiles sur les questions de santé environnementale. Quelques médecins ont indiqué avoir de la difficulté à trouver de l'information sur le site web de Santé Canada. Ils considèrent que la navigation sur ce site est difficile. Les médecins ont clairement exprimé le besoin d'avoir un site qui archive et stocke de l'information sur les problèmes de santé environnementale les plus courants au Canada, une sorte de répertoire de recherche crédible. Cette idée se retrouve aussi dans l'évaluation qui a été faite du site web « Maison en santé », site qui a d'ailleurs été positivement accueilli comme ressource centralisée pour leurs patients.

Opinion à l'égard de la documentation de Santé Canada

Les médecins ont fait part de leur préférence pour des matériels qui sont simples, clairs, directs, exacts, colorés, fondés sur des données probantes et qui fournissent des renseignements à jour. Les textes des documents doivent être suffisamment courts pour être rapidement consultés, lus et compris par les médecins et les patients. Si l'information fournie est considérée comme étant trop élaborée ou trop fouillée, les médecins doutent que les Canadiens prennent la peine de rechercher et de lire ce type de contenu.

Note au lecteur sur l'interprétation des résultats

Les points de vue et les observations exprimés dans le présent document ne sont pas ceux de Santé Canada/ASPC. Ce rapport a été produit par Léger sur la base d'une étude de recherche menée spécifiquement pour ce projet. L'analyse détaille ce que Léger pense être les points saillants relevés lors des discussions de groupe. Tous les termes et les phrases placés entre guillemets sont des commentaires verbatim de ce que les médecins ont réellement dits, choisis par Léger pour leur capacité à transmettre clairement les points de vue et les opinions des médecins, et ce, dans leurs propres mots.

Déclaration de neutralité politique et coordonnées

Les données recueillis lors de ces groupes de discussion sont émis à titre indicatif seulement; les résultats ne doivent en aucun cas être extrapolés à tous les médecins généralistes du Canada, le but de cette analyse étant uniquement de fournir une meilleure compréhension des raisons sous-jacentes à certaines opinions.

Déclaration de neutralité politique

J'atteste, par les présentes, à titre d'agent principal de Léger, l'entière conformité des produits livrables relativement aux exigences en matière de neutralité de laPolitique sur les communications et l'image de marque et de laDirective sur la gestion des communications – annexeC(AnnexeC: Procédure obligatoire relative à la recherche sur l'opinion publique).

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d'information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation du rendement d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé par:

Christian Bourque
Vice-président directeur et associé
Léger
507, Place d'Armes, bureau700
Montréal (Québec)
H2Y2W8
cbourque@leger360.com

RÉSULTATS DÉTAILLÉS

Niveau général de connaissances sur les enjeux de santé environnementale

Les médecins sont très sensibilisés aux questions de santé environnementale au Canada. En effet, tous les médecins participant aux groupes de discussion avaient déjà entendu parler de la santé environnementale avant la tenue des groupes de discussion. Les praticiens ont facilement fourni une liste de sujets liés à la santé environnementale, tels que la qualité de l'air et de l'eau, l'exposition à des produits chimiques, à la moisissure et d'autres risques potentiels à l'intérieur du domicile, ainsi que les autres éléments dans l'environnement des gens qui peuvent ou pourraient causer des problèmes de peau, des voies respiratoires ou d'autres types de problèmes de santé. Les maladies respiratoires, comme l'asthme, la MPOC et les allergies saisonnières font partie des problèmes de santé environnementale que les médecins constatent le plus souvent dans leur pratique. La pollution de l'air et les changements climatiques ont également été mentionnés comme des facteurs importants liés aux difficultés respiratoires.

Outre la qualité de l'air et de l'eau, le domicile (de par la moisissure) et le lieu de travail sont considérés comme des déterminants importants de la santé environnementale. En effet, de nombreux médecins de famille perçoivent l'environnement comme un des facteurs à la source de plusieurs conditions de santé. Ils admettent que ce domaine est très vaste et couvre un large éventail de problèmes et de ce fait, aucun des médecins ne se sent vraiment un expert dans ce domaine. Parmi les éléments attribués au milieu de travail, mentionnons les maladies imputables à l'amiante, l'exposition à long terme à des produits chimiques (comme les solvants) ou à d'autres produits chimiques qui affectent l'appareil respiratoire. Les éléments liés au lieu de résidence comprennent les allergies ou les maladies dermatologiques, l'exposition au radon et à la moisissure, l'exposition à la fumée causée par les feux de forêt (en particulier dans l'Ouest pendant l'été). Les médecins ont aussi spontanément mentionné que les femmes enceintes, les peuples autochtones et les Canadiens à faible revenu étaient plus vulnérables à l'exposition aux problèmes de santé environnementale.

Selon la plupart des médecins auxquels nous avons parlé lors des groupes, les médecins de famille au Canada ne sont pas spécialement bien informés sur le sujet. En fait, beaucoup ne savent pas quoi faire, quelles questions poser ou quoi recommander aux patients ayant des problèmes spécifiquement reliés à la santé environnementale. C'est un domaine médical trop vaste et il ne reçoit pas de la part des médecins le même niveau d'attention qu'ils prêtent à d'autres champs d'expertise médicale. La seule exception était les médecins qui ont fait de la médecine du travail leur spécialité.

Importance de la santé environnementale

La majorité des médecins estiment que les questions de santé environnementale sont très importantes. Quand on leur parle de problèmes de santé environnementale, ils pensent d'abord et avant tout aux fumeurs ou aux personnes exposées à la fumée secondaire, aux personnes souffrant d'allergies, celles atteintes d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et aux femmes enceintes. Cependant, selon les médecins, le thème des problèmes de santé environnementale n'est pas vraiment « attractif » en médecine générale. Le sujet suscite très peu d'intérêt au sein de la profession et de ce fait, peu d'emphase est mise sur les questions qui y sont liées.

À cet égard, peu de médecins se sont rappelés d'initiatives spécifiques de Santé Canada en matière de santé environnementale. Sans aller jusqu'à ignorer les problèmes de santé environnementale, les médecins ont tout de même tendance à les considérer de moindre priorité que d'autres problèmes de santé, à moins qu'un patient ne souffre d'une maladie connue qui soit possiblement causée ou aggravée par son environnement immédiat. Les initiatives concernant le radon, le monoxyde de carbone, l'amiante, le Zika, la maladie de Lyme et la moisissure sont celles que les médecins étaient plus susceptibles d'associer à Santé Canada au cours des groupes. Toutefois, ce rappel était plutôt « imparfait » ou non spécifique. On a entendu des phrases comme « Je crois me souvenir de quelque chose concernant le radon », « N'y avait-il pas un avertissement au sujet du Zika il y a quelques années? ». Les médecins n'étaient au courant d'aucune initiative de Santé Canada sur les produits chimiques ou le programme Maison saine. D'entrée de jeu, certains médecins ont mentionné qu'ils ont reçu beaucoup de documents de la part de Santé Canada et d'autres organismes qu'ils n'avaient pas lus.

On notera cependant que les médecins de la Colombie-Britannique semblaient plus préoccupés, ou encore étaient davantage sensibilisés aux questions de santé environnementale, probablement du fait des grands feux de forêt qui ont récemment accablé cette province. Cette sensibilité plus grande à la santé environnementale se retrouve aussi chez certains médecins des zones rurales de l'Ontario qui font spécifiquement affaire avec la communauté agricole (p. ex. risques liés à l'utilisation des pesticides).

Peu de médecins ont eu à traiter des patients souffrant de problèmes de santé environnementale autres que des allergies ou des problèmes de santé dus à un état de santé préexistant. Cependant, ils estiment qu'en général, ce sont les patients qui sont plus proactifs en matière de santé environnementale, eux qui abordent ce type de sujets et posent des questions. Selon les participants, il est normal que le public tente de se protéger contre les risques ou les menaces que l'environnement peut représenter pour leur santé. En effet, les patients sont de plus en plus exposés à l'information sur les problèmes de santé environnementale, que ce soit par le biais des médias, d'Internet, des collègues de travail, des amis ou de la famille. Les médecins font donc affaire, de nos jours, à des patients plus informés que par le passé, des gens qui sont également exposés à une myriade de mythes et de croyances, ce qui rend le travail des praticiens et leur communication avec leurs patients très difficiles. Les médecins nous ont semblé très partagés quant à l'utilisation intensive de « Dr Google » par leurs patients. Alors que certains sont d'avis que l'accès à l'information médicale sur le web a, globalement, un impact positif sur les patients en les sensibilisant sur tout ce qui peut affecter leur santé, d'autres croient que le fardeau de ce surplus d'information, et dans certains cas de désinformation, est transféré au professionnel de santé qui se retrouve à perdre un temps déjà très limité pour répondre à des questions plus ou moins pertinentes.

Obstacles à la diffusion de l'information sur les enjeux de santé environnementale au sein de la population canadienne

La barrière linguistique et le manque de connaissances sont probablement les problèmes qui ont été le plus souvent mentionnés lors des groupes de discussion comme étant des obstacles majeurs pouvant effectivement empêcher des segments de la population d'être informés sur ces enjeux de santé. En effet, les néo-Canadiens vivant dans certaines zones urbaines du pays sous-entendent le manque d'accessibilité aux informations essentielles sur la santé pour un large éventail de groupes ethniques si la documentation n'est offerte qu'en anglais ou en français.

Outre la barrière de la langue, le niveau de littératie en matière de santé constitue aussi un important facteur à ne pas négliger. Un faible niveau de littératie en matière de santé peut compromettre l'efficacité d'une campagne destinée à informer le public canadien sur les enjeux et problèmes de santé environnementale. Cette faible littératie en santé va au-delà de la population immigrante et affecte bon nombre de Canadiens, de sorte que la disparité des niveaux de connaissances devrait être prise en compte dans l'élaboration de communications importantes sur la santé destinées au public.

Aussi, comme on l'a mentionné plus tôt, l'abondance de certains mythes et croyances à propos de la santé environnementale représente un réel problème qui doit être pris en compte par Santé Canada. De plus en plus de Canadiens sont exposés à de l'information sur la santé, que ce soit dans les médias, sur Internet ou dans leur cercle immédiat. L'expertise des médecins est, de ce fait, mise à rude épreuve lorsque confrontée à ces informations et croyances, d'autant plus que les médecins de famille se considèrent très mal outillés pour répondre aux demandes des Canadiens en matière de santé environnementale. Ils se sentent souvent incapables de parvenir à un diagnostic ou de fournir des réponses satisfaisantes aux patients, et les réfèrent alors à des spécialistes ou leur font faire des batteries de tests. En fait, de nombreux médecins se sont plaints qu'ils n'étaient pas suffisamment équipés ou formés pour répondre à ce genre de demandes.

Points de vue des médecins concernant les patients vulnérables aux dangers que l'environnement représente pour la santé

Dans tous les groupes de discussion, les médecins ont identifié les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques (c.-a-d. MOPC) et celles souffrant d'allergies comme étant les plus à risque d'être affectées par les dangers du milieu de vie pour la santé. Les personnes souffrant d'allergies respiratoires ou dermatologiques sont les cas les plus fréquents rencontrés par les médecins de famille.

Les femmes enceintes sont également un groupe de la population qui est perçu par les médecins de famille comme étant à risque, mais c'est aussi, selon eux, un segment qui se soucie de la santé environnementale. En effet, d'après les médecins de famille, les femmes enceintes ont tendance à se préoccuper des risques que l'environnement peut représenter pour la santé, en particulier en ce qui a trait à des questions alimentaires telles que la présence de métaux lourds dans les poissons et l'utilisation des pesticides dans la culture maraîchère.

Comme nous l'avons mentionné plus haut, les immigrants sont également considérés comme un groupe à risque (principalement en raison de la chaleur et du froid intenses) et comme un segment qui peut être difficile à rejoindre en raison des barrières linguistiques et de leur faible niveau de littératie en matière de santé.

Les médecins de famille qui travaillent en milieu urbain ont également identifié les Canadiens sans-abri comme un groupe particulièrement à risque pour un large éventail de maladies et de problèmes de santé liés à l'environnement. Les médecins de famille des régions rurales ont, quant à eux, mentionné les travailleurs en milieu industriel exposés à des produits chimiques, des solvants, des carburants ou des moisissures comme étant des Canadiens plus à risque de développer des problèmes de santé en raison de l'environnement de travail.

La santé environnementale, un enjeu de santé publique

Les médecins de famille considèrent qu'il est important d'éduquer le public canadien sur les questions de santé environnementale. Selon eux, il incombe à Santé Canada et à l'Agence de la santé publique d'assumer le rôle de sensibiliser et d'éduquer le public. En fait, il existe tellement de mythes, de croyances et de désinformation qui sont diffusés au sein du public que les médecins considèrent important que Santé Canada fournisse des informations crédibles et exactes aux Canadiens. En tant qu'« enjeu de santé publique » dont l'importance s'impose surtout à l'étape de médecine préventive, les médecins estiment que ce n'est pas leur rôle d'informer les Canadiens sur les facteurs de risque potentiels.

À ce propos, les médecins considèrent cet aspect moins pertinent à leur propre rôle puisqu'ils estiment qu'ils sont peu, sinon pas du tout, prêts à répondre aux patients qui soulèveraient des questions de santé environnementale. En fait, ils réfèreraient de tels patients à des spécialistes (allergologue, pneumologue, dermatologue) pour qu'ils prennent en charge tout traitement à ce niveau. Bon nombre d'entre eux ont dû faire affaire avec un organisme local ou provincial de santé publique, des centres antipoison ou d'autres spécialistes pour les patients ayant des besoins spécifiques ou spécialisés de ce type.

Les médecins ont tendance à croire que leur rôle est de conseiller ou de traiter les patients sur la santé environnementale seulement lorsque des symptômes spécifiques se manifestent. Ils estiment qu'ils manquent d'expertise dans le domaine même de la santé environnementale, mais savent généralement quand ils doivent les référer à quelqu'un d'autre ou comment en traiter les symptômes. Tous les médecins de famille participant aux groupes de discussion ont mentionné qu'ils n'avaient pas le temps de discuter d'environnement avec leurs patients. En effet, le temps qu'ils peuvent passer avec leurs patients est extrêmement limité. Les médecins disent qu'ils ne peuvent pas se permettre de prendre le temps de discuter des questions de santé environnementale dans le cadre d'un examen normal de bilan de santé, à moins que le patient exprime une préoccupation spécifique.

Plusieurs médecins de famille ont semblé inquiets de la possibilité qu'ils devraient désormais intégrer les questions de santé environnementale dans les visites de routine de leurs patients (questionnaire de santé standard). Du fait que leur temps de visite avec les patients est très limité, ils sont obligés de s'en tenir à ce qui est symptomatique au moment de la visite ou de faire le suivi sur une condition chronique spécifique dont ils ont déjà connaissance. Avec le peu de temps qu'ils peuvent réserver à chaque patient, ils ne considèrent pas essentiel d'intégrer les aspects environnementaux dans le questionnaire de routine. Ils sont tout à fait prêts à discuter d'environnement avec leur patient s'ils ont des doutes sur l'origine d'un problème de santé ou si le patient aborde la question directement. Certains médecins ont dit qu'il peut leur arriver de soulever la question de santé environnementale quand ils connaissent la profession du patient (p. ex. dans l'agriculture, exposé à des produits chimiques dans une usine, exposé à la poussière) ou s'ils savent que le patient vit dans de mauvaises conditions de vie (c.-à-d. risque de moisissure).

Comme la plupart des médecins sont d'avis que leurs connaissances en santé environnementale sont limitées (excepté pour ceux qui se spécialisent dans la santé et sécurité au travail), la plupart des médecins de famille utiliseraient probablement Google pour trouver de l'information si le besoin s'en fait sentir. On décèle parmi les médecins de famille un clair besoin d'avoir accès à des informations crédibles, fiables, bien organisées et documentées sur les problèmes de santé environnementale les plus courants. Pour le moment, les médecins de famille ont tendance à chercher des informations auprès de différentes sources en fonction de leurs préférences et habitudes : Google, sites spécialisés, sites web américains de santé publique, sites web universitaires, etc.

Santé Canada, une ressource crédible mais inutilisée

La plupart des médecins de famille qui ont participé aux groupes de discussion ont une opinion positive de Santé Canada. Santé Canada est considérée comme une source d'information crédible et fiable, qui peut rassurer les patients. Par contre, très peu de médecins ont déjà utilisé dans leur travail les informations et les ressources fournies par Santé Canada, et ce, seulement pour des cas exceptionnels. En fait, la majorité des médecins consulteraient d'autres sources d'information avant de consulter Santé Canada (p. ex., the Asthma Society of Canada, l'Association pulmonaire du Canada, etc.). Ils disent qu'ils pourraient trouver plus d'information spécialisée auprès de ces associations que ce qui est actuellement disponible de la part de Santé Canada. Dans tous les groupes de discussion, les médecins ont exprimé la nécessité de créer un répertoire où l'on peut rechercher et consulter des informations crédibles sur les questions de santé environnementale.

Plusieurs ont mentionné faire leurs recherches principalement sur Google quand ils ont besoin de trouver des informations utiles sur des cas plus complexes. Ils forment leur propre idée sur la crédibilité et la fiabilité d'un site web avant d'utiliser les renseignements qu'ils y trouvent. Les ressources fournies par Santé Canada ne leur sont pas bien connues et ne leur viennent pas spontanément à l'esprit quand ils ont des recherches à faire. Certains médecins ont dit qu'ils ne savaient même pas ce qui se trouvait sur le site web de Santé Canada, alors que d'autres ont mentionné que la navigation n'y est pas facile et qu'il est difficile d'y trouver l'information dont ils ont besoin.

Opinions générales sur les documents de Santé Canada

Aucun des médecins n'a déclaré avoir déjà consulté les documents de Santé Canada avant qu'ils ne leur soient montrés dans les groupes de discussion. Une fois qu'ils ont pris connaissance du contenu du matériel, la réaction a été plutôt neutre. En fait, bien que l'information ait été considérée comme pertinente, seule une minorité de médecins de famille l'utiliseraient dans leur pratique.

Les médecins ont indiqué leur préférence pour du matériel de référence dans des formats simples, clairs, directs, précis, colorés, fondés sur des données probantes et contenant des renseignements à jour. Les documents doivent être suffisamment courts pour être utilisés, lus et compris rapidement, tant par les médecins et les patients. Si la ressource est considérée comme trop longue ou trop fouillée, les médecins doutent que les Canadiens prennent la peine de rechercher et de consulter ce type de matériel. Les médecins ont exprimé des doutes au sujet de certains des documents présentés qui ne semblaient pas destinés à leur profession, mais plutôt à d'autres professionnels, comme les entrepreneurs ou les pharmaciens. D'autres participants ont souligné que certains documents semblaient trop généraux, ou relevaient trop du « simple bon sens » et ciblaient inutilement un groupe spécifique de la population. Ceci concernait plus précisément la brochure des dix conseils, émise dans le cadre de la campagne Maison saine.

Les réactions des médecins des sessions des groupes du Québec et de l'Ontario ont été plutôt négatives à l'égard du matériel présenté dans les groupes de discussion. Ils ont trouvé que certaines informations étaient trop abstraites, pas suffisamment spécifiques. Dans quelques cas, « l'appel à l'action » manquait, selon eux. Certains ont mentionné que ce n'était pas le rôle des médecins de famille de fournir cette information et d'éduquer les Canadiens sur ces sujets, et que cette responsabilité incombait à Santé Canada. Ils ne voient pas comment ils pourraient trouver le temps d'éduquer et d'informer leurs patients sur la santé environnementale quand ils ne peuvent se permettre que quelques minutes avec chaque patient. Peu d'entre eux ont exprimé l'intention d'approfondir leurs connaissances en matière de santé environnementale, car il s'agit, selon les médecins, d'un sujet trop vaste et complexe qui n'est, de plus, pas central à leur travail. Ils préféreraient qu'il y ait un site web qui centraliserait ce type d'information et pourrait être utilisé comme référence au besoin. Cependant, quelques médecins ont précisé que si jamais on avertissait le public sur un sujet donné ou un risque spécifique lié à la santé environnementale, il fallait aussi qu'ils en soient avertis puisqu'il était certain que leurs patients les interrogeraient à ce sujet.

Les réactions des médecins des groupes de Vancouver et d'Halifax ont été beaucoup plus positives à l'égard de la documentation. Parmi les commentaires positifs, les médecins ont mentionné leur appréciation de la présentation simple et concise de l'information et des statistiques. Ce type de matériel est idéal pour aider les patients à en apprendre davantage sur un nouveau sujet. Certains médecins apprécient de pouvoir remettre de la documentation à leurs patients; de ce fait, la brochure doit être présentée dans un format qui soit intéressant pour ces derniers. D'autres ont remarqué qu'ils avaient déjà dans leur cabinet trop de brochures et d'affiches et se sont interrogés sur la pertinence d'en ajouter d'autres dans ce format. Certains médecins ont mentionné que Santé Canada devrait adapter ses communications aux nouvelles réalités afin de mieux rejoindre les jeunes. L'Internet et les médias sociaux devraient donc être utilisés pour communiquer de l'information et mieux cibler certains groupes spécifiques. L'aspect écologique a également été soulevé par quelques médecins. En effet, les brochures sont maintenant perçues par de nombreux médecins comme du gaspillage de papier que l'on doit éviter.

Matériel

Infographie sur le talc

Éléments positifs du matériel

Il est simple, clair et apprécié par de nombreux médecins. Cette information pourrait être facilement assimilée par la majorité des Canadiens et bien qu'il comporte quelques termes assez techniques, il n'y a rien de trop compliqué. Le contenu visuel est perçu comme positif parce qu'il simplifie le message. Les couleurs utilisées sont intéressantes et rendent le visuel attractif. Quelques médecins ont dit qu'ils seraient disposés à afficher des infographies comme celle-ci dans leurs cabinets.

Éléments négatifs du matériel

Le contenu est perçu comme n'étant pas factuel. L'utilisation des termes « peuvent » et « pourraient » fait penser aux médecins que rien n'a vraiment été prouvé. Plusieurs ont remis en question le contenu du visuel présenté. De ce fait, ils seraient réticents à l'utiliser ou même à discuter du sujet avec leurs patients. Selon eux, le message est trop vague et ambigu pour être considéré comme crédible. Certains médecins ont même avancé que cela pourrait causer de l'anxiété chez certains patients. Ils éviteraient donc d'utiliser ce type de matériel. Le fait que l'infographie contenait l'expression « parlez-en à votre médecin ou à votre professionnel de la santé » a été négativement perçu. Ils sont d'avis qu'il s'agit d'un transfert direct du fardeau sur eux concernant un domaine qu'ils ne connaissent que peu ou pas du tout.

Quelques-uns des médecins ont avancé l'hypothèse que la publication a été produite en réaction à un recours en justice qui a eu lieu aux États-Unis. Ils ont eu l'impression que Santé Canada a pris les devants et a réagi à cette affaire. Les médecins participants ne voyaient toutefois pas ce qu'ils pourraient faire d'une telle information. « Que suis-je supposé faire ensuite? Que dois-je dire à mon patient qui utilise le talc depuis 20 ans déjà? ». Beaucoup critiquent le fait que Santé Canada encourage les patients et le public canadien à en discuter avec leur médecin, mais qu'ils ne sont pas outillés pour répondre à ce genre de questions et ne sont pas adéquatement formés et informés sur la marche à suivre. « Le gouvernement a un rôle à jouer pour informer les Canadiens - mais il passe le problème aux médecins - et c'est nous qui devons maintenant nous en occuper. Nous ne sommes pas en mesure de le faire et nous ne savons pas quoi faire ensuite ».

Note d'information sur le talc

Éléments positifs du matériel

Pour bon nombre des médecins, Santé Canada fournit des renseignements importants dans ce document. Santé Canada remplit donc sa mission en fournissant ce type d'information aux professionnels de la santé et au grand public. Le document indique les précautions à prendre et bien que plusieurs soient d'avis que l'information fournie est trop spécialisée pour le public, ce matériel a généralement été bien accueilli lors des groupes. Plusieurs médecins apprécient les détails et les statistiques fournis.

Éléments négatifs du matériel

Selon les médecins, on ne peut pas clairement discerner à qui s'adresse cette information, si elle cible les médecins et/ou le public. Plusieurs médecins ont dit que Santé Canada pourrait faire mieux que cela pour les rejoindre directement. La plupart d'entre eux ne se souvenaient pas d'avoir reçu ou lu ce document. Certains se sont demandé si c'était le meilleur moyen d'informer le public et les médecins sur les dangers possibles de l'exposition au talc.

Plusieurs médecins ont également déclaré qu'ils n'avaient ni les moyens ni la capacité d'identifier qui de leurs patients utilisent ce type de produits et pourraient être concernés par les conseils de Santé Canada. Le médecin n'est donc probablement pas la personne la plus indiquée pour transmettre ce message aux patients. Selon eux, il doit sûrement y avoir une meilleure façon d'informer directement les gens sur les effets nocifs du talc. Quelques médecins ont dit que l'avertissement devrait être inscrit directement sur le produit si preuve est faite que le talc est nocif.

Site web – Maison saine

Éléments positifs du matériel

Le site web a été bien accueilli par les médecins. Ceux-ci ont généralement trouvé que le site web présentait un bon équilibre entre la profondeur de l'information (capacité de cliquer pour défiler vers le bas) et la nécessité de vulgariser l'information pour assurer sa compréhension par le lecteur moyen. De nombreux médecins ont trouvé intéressante l'idée de ce site et sont prêts à y référer leurs patients pour qu'ils le consultent. Selon les médecins, il est bon de savoir qu'un tel site existe. Notons cependant qu'aucun des médecins n'en connaissait l'existence avant de participer aux groupes de discussion. Les médecins ont déclaré qu'ils n'avaient pas le temps d'explorer eux-mêmes le sujet de la santé environnementale en raison du manque de temps, et de ce fait, cette ressource centralisée a été bien reçue. Le site web a semblé crédible aux médecins et l'information leur a semblé fondée sur des faits. Selon certains d'entre eux, ce type de publication pourrait être utilisé pour cibler des groupes de la population qui sont plus susceptibles d'être exposés à des substances chimiques, comme les patients atteints de cancer qui pourraient trouver l'information utile.

Éléments négatifs du matériel

Il y a une grande quantité d'informations sur le site web. Certains pourraient se sentir dépassés et cela interfèrerait avec leur compréhension du message.

Certains médecins pensent que ce n'est pas à eux de donner et de transmettre ce genre d'information à leurs patients. Prendre le temps d'en discuter avec les patients et de les référer à ce type de ressources n'est tout simplement pas faisable pour de nombreux médecins, car le temps qu'ils passent avec leurs patients est déjà très chargé et ne permet pas d'y inclure une discussion sur de tels sujets.

D'autres médecins ne sont pas convaincus de la popularité d'un tel site web et ne croient pas que beaucoup de Canadiens penseraient à le consulter pour y rechercher de l'information. Selon eux, les gens ne prennent pas la peine de rechercher ce type d'information lorsqu'ils sont chez eux. Par conséquent, ils pensent que c'est peut-être, de la part de Santé Canada, une dépense inutile qui aurait pu être mieux utilisée. Certains médecins doutent que les Canadiens ayant l'intention de rénover leur maison en discutent à l'avance avec leur médecin. D'après leur expérience, ce genre de situation ne se produit pas vraiment dans la réalité.

Dix conseils

Éléments positifs du matériel

Contrairement au site web, qui était une trop grande quantité d'informations, ce document est simple et efficace. La priorisation de l'information en dix conseils pratiques a été considérée comme une excellente idée par les médecins qui ont participé aux groupes de discussion.

Plusieurs ont aimé la brochure, qui a été perçue comme étant très claire, audacieuse et simple. Le fait que le texte ne donnait pas trop d'informations et était assez court pour être lisible est vu comme des éléments positifs. Une telle simplicité rend le produit plus intéressant pour les gens et rend plus facile pour eux d'en retenir les enseignements.

Les médecins participants pensent qu'il incombe à Santé Canada de produire ce type de document et de le rendre accessible au public. À leur avis, ce document devrait être envoyé à tous les foyers canadiens. Le fait même qu'il soit produit par Santé Canada assure la légitimité de son contenu à l'esprit des gens.

Éléments négatifs du matériel

Bien que l'information ait été jugée essentielle par les médecins participant aux groupes de discussion, bon nombre d'entre eux estimaient que ce n'était pas le rôle des médecins de famille de communiquer ce type d'information. En fait, plusieurs d'entre eux ont dit que ce n'est pas le genre de discussion qu'ils ont avec leur patient et que d'autres devraient assumer cette responsabilité, tels que les pharmaciens, les agents immobiliers, etc.; (ce document) « est le genre de chose que ton courtier immobilier devrait te donner quand tu achètes une maison, pas quelque chose dont un médecin discute avec ses patients ». Ils ont également mentionné qu'il serait utile de trouver ce type d'information dans les centres de rénovation.

Quelques médecins ont critiqué Santé Canada pour avoir tenté de leur conférer une responsabilité supplémentaire qui ne relève pas de leur domaine d'expertise. Ils ont même déclaré qu'il ne serait pas approprié que ce type de matériel soit placé dans leurs locaux. « Ce n'est pertinent ni pour mon travail de médecin de famille ni pour ce que je fais pour le patient. Rien de tout ça ne me vient à l'esprit quand je parle au patient. Il ne serait pas approprié d'avoir cela dans notre bureau. Vous n'avez qu'à le mettre dans le journal ».

Guide de santé environnementale à l'intention des personnes âgées qui vivent à la maison

Éléments positifs du matériel

Les médecins de famille y ont vu du contenu de base. C'est de l'information que tout le monde devrait avoir. Le document semble adapté au grand public, non pas aux médecins. Les images, les couleurs et l'apparence générale ainsi que la sensation que les documents procurent ont été appréciées par quelques-uns des médecins. Il devrait contenir, selon les participants, un lien vers un site web.

Certains médecins ont également aimé le fait que le document s'adresse directement aux personnes âgées. À leur avis, cela rend le ciblage de cette population plus simple et facile, et augmente les chances que le document soit effectivement consulté par les personnes concernées. La distribution de ce document dans les centres communautaires serait une bonne stratégie pour s'assurer que le document sera consulté.

Éléments négatifs du matériel

Plusieurs médecins ont mentionné que si les documents s'adressent en fait aux personnes âgées, les conseils qu'ils contiennent s'appliquent à tout le monde. Beaucoup se demandent pourquoi les documents sont ciblés, alors qu'ils peuvent être utiles à d'autres, pas seulement aux personnes âgées. D'autre part, l'information contenue dans ces documents est si générale et relève tellement du simple bon sens que la plupart des personnes âgées la connaissent déjà. Certains médecins se demandent même si Santé Canada ne se trompe possiblement pas de cible dans ce document.

D'autres médecins ont mentionné que la longueur du texte sur le site web était potentiellement problématique pour les personnes âgées. De nombreux médecins se sont interrogés sur la probabilité que les aînés lisent la brochure. Par conséquent, quelques-uns d'entre eux ont mis en cause l'utilité de ces documents, qui semblent trop généraux pour arriver à inciter les lecteurs de changer leurs comportements : « Je ne pense pas que ce soit utile du tout. Tout le monde sait déjà tout ça. Je ne pense pas qu'on y trouve quelque chose que tout le monde ne sait pas déjà. Ceux qui ne le savent pas encore ne liront pas la brochure. J'aime les campagnes qui déclenchent le changement - mais je ne sais pas si sa lecture va changer les gens - je ne suis pas sûr de ce livret. C'est trop général - je n'en vois pas l'intérêt ».

Conclusion

Les médecins de famille ont une compréhension générale de ce qu'est la « santé environnementale » et bien qu'ils reconnaissent son importance, c'est un sujet auquel ils se réfèrent rarement dans leur pratique quotidienne. Les médecins estiment qu'ils ne disposent pas d'assez de temps avec leurs patients pour discuter de la médecine préventive ou pour élargir leur questionnaire standard de contrôle de santé pour inclure les questions de santé environnementale. Ils n'ont que le temps de gérer le problème pour lequel le patient est venu les consulter. La plupart disent qu'ils ne peuvent pas faire une évaluation générale de la santé de leurs patients, où des questions telles que les préoccupations environnementales pourraient être discutées. Pour eux, ces préoccupations demeurent « un enjeu de santé publique » largement associé à la médecine préventive, et ils ne l'aborderaient dans leur travail que si et quand un patient se présente avec des symptômes pouvant être associés à un élément de leur environnement ou qui ont une condition médicale qui peut être exacerbée par leur environnement immédiat.

De ce fait, ils sont d'avis que sensibiliser la population et réduire les risques que l'environnement peut présenter pour la santé des Canadiens ne relèvent pas de leur « mission » en tant que médecins. Cela devrait être la responsabilité des organismes de santé publique et se faire par le biais de campagnes de sensibilisation du public. À cet égard, ils considèrent Santé Canada comme une source d'information crédible et fiable, tant pour eux que pour leurs patients. Si, dans le cours de leur travail, ils sont confrontés à un problème particulier ayant rapport avec l'environnement, les médecins utilisent plus d'une seule source fiable. Bien que leur recherche commence sur Google, ils identifient les sources qu'ils pensent fiables en cours de recherche et s'y réfèrent pour former leur propre opinion professionnelle. Pour la plupart, c'est le manque d'habitude qui explique pourquoi leurs recherches ne commencent pas par le site de Santé Canada.

Lors de l'évaluation des différents documents qui leur ont été présentés, les médecins ont estimé que la communication de ces contenus spécifiquement conçus pour informer le public sur des enjeux de santé publique incombait à Santé Canada. Par ailleurs, ils ont généralement réagi de façon positive aux documents et à leur orientation générale. Toutefois, ils avaient des préférences bien marquées sur ce qu'ils estimaient être le plus efficace pour les patients et, ultimement, pour eux. Bien qu'à leur avis, les brochures soient devenues moins efficaces en tant qu'outil de communication (trop de brochures, ne sont plus placées dans les salles d'attente), ils ont eu tendance à aimer le contenu de celles qu'on leur a présentées. Présenter l'information aux patients dans un format simple, avec des phrases clés ou sous forme de guide concis recueille leur suffrage. Les médecins ont particulièrement aimé le site web de La maison en santé qui, à leur connaissance, est le seul référentiel existant pour « tout ce qu'on doit savoir » sur les dangers que l'environnement immédiat des gens peut représenter pour leur santé. Ils sont tout à fait disposés à orienter leurs patients vers ce site web, particulièrement les plus vulnérables d'entre eux, comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou les Canadiens à faible revenu, à condition d'en apprendre plus sur ce site. La facilité d'utilisation permise par les menus déroulants et la variété dans la présentation du contenu (infographies, textes et vidéos) ont marqué des points positifs. Les commentaires plus critiques entendus lors de ces groupes ont concerné les documents perçus comme peu concluants (le visuel sur le talc, par exemple, où l'on utilise les termes « peuvent » ou « pourraient »), ou encore malavisés comme le matériel comportant l'appel à l'action « Parlez-en à votre médecin »; les médecins étant d'avis que c'est le rôle de Santé Canada d'informer les Canadiens, ils refusent le transfert de ce fardeau aux médecins. Ils pensent n'avoir ni le temps ni l'expertise pour discuter de ce problème de santé environnementale avec leurs patients.

ANNEXE

QUESTIONNAIRE DE RECRUTEMENT

Étude sur la connaissance et les perceptions des professionnels de la santé à l'égard des questions de santé environnementale (produits chimiques et santé) – 2019

Bonjour, je m'appelle ________________ de Leger Recherche. Nous menons une série de groupes de discussions avec des médecins de famille au nom du Gouvernement du Canada. La recherche est liée à des questions de santé qui préoccupent tous les Canadiens et nous pensons que vous trouverez le sujet intéressant.

La participation est entièrement volontaire. Vos opinions nous intéressent. Aucune tentative ne sera faite pour vous vendre quoi que ce soit ou changer votre point de vue. Il s'agit d'une "table ronde" animée par un professionnel de la recherche avec un maximum de dix participants. Toutes les opinions demeureront anonymes et ne seront utilisées à des fins de recherche qu'en conformité avec les lois visant à protéger votre vie privée.

[NOTE POUR INTERVIEWERS: SI ON VOUS DEMANDE AU SUJET DE LA LOI SUR LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE, DIRE : " Les renseignements recueillis dans le cadre de la recherche sont assujettis aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels, aux lois du gouvernement du Canada et aux dispositions des lois provinciales pertinentes. Pour de plus amples renseignements sur nos pratiques en matière de protection des renseignements personnels, veuillez communiquer avec le coordonnateur de la protection des renseignements personnels de Santé Canada au 613-948-1219 ou à privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca."]

A1.

Puis-je continuer?

J'ai besoin de vous poser quelques questions pour voir si vous correspondez au profil du type de personnes que nous recherchons dans cette recherche.

A2.

Les discussions de groupe que nous organisons se dérouleront sur Internet. Il s'agira de "groupes de discussion en ligne". Les participants auront besoin d'un ordinateur, d'une connexion Internet haute vitesse et d'une webcam pour participer au groupe. Pourriez-vous participer dans ces conditions ?

A3.

On demande aux participants aux discussions de groupe d'exprimer leurs opinions et leurs pensées, dans quelle mesure êtes-vous à l'aise pour exprimer vos opinions dans une discussion de groupe avec des personnes de votre âge ? Êtes-vous... ?

LIRE

Note au recruteur: Lorsque vous terminez un appel avec quelqu'un, dire : : Merci de votre coopération. Nous avons déjà suffisamment de participants qui ont un profil similaire au vôtre, nous ne pouvons donc pas vous inviter à participer pour cette étude.

Q1.

Est-ce que vous ou un membre de votre ménage ou de votre famille immédiate travaillez actuellement pour?

Cocher tout ce qui s'applique

Q2.

Indiquer le sexe du répondant sans le demander

Bon mixte dans chaque groupe.

Q3.

À quel groupe d'âge appartenez-vous?

Bon mixte dans chaque groupe.

Q4.

Vous considérez-vous comme membre d'un groupe ethnoculturel visible ?

Q5.

Quelle est votre origine ethnique ? ENREGISTRER

L'ORIGINE ETHNIQUE: ______________.

Q6.

Pouvez-vous confirmer que vous êtes médecin généraliste ?

Q7.

Depuis combien d'années environ pratiquez-vous la médecine, après avoir obtenu votre diplôme au Canada ?

Bon mixte dans chaque groupe.

Q8.

Est-ce que votre pratique médicale est située dans une zone urbaine/banlieue ou dans une zone rurale?

Urbain (c.-à-d. situé à l'intérieur de la ville) / Banlieue (c.-à-d. situé immédiatement à l'extérieur de la ville) 1

URBAIN/BANLIEUE – invite for groups 1-3-5-7

RURAL – invite for groups 2-4-6-8

Q9.

Pouvez-vous me dire approximativement quel pourcentage de votre pratique est effectuée auprès...

Q10.

Avez-vous déjà assisté à un groupe de discussion pour laquelle vous avez reçu une somme d'argent ?

SI OUI à Q10 DEMANDER Q11

Q11.

Et quand avez-vous participé pour la dernière fois à un groupe de discussion ?

Q12.

Combien de fois avez-vous assisté à un groupe de discussion ou à une entrevue en profondeur a cours des cinq dernières années ?

Q13.

Quel était le sujet de la discussion?

________________________________

~ S'ILS ONT FAIT PARTIE D'UN GROUPE SUR LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE AU COURS DES 5 DERNIÈRES ANNÉES, REMERCIER ET TERMINER ~

INVITATION

Nous sommes ravis de vous compter parmi nos participants à cette étude; votre profil correspond parfaitement au répondant cible que nous recherchons. Nous aimerions vous inviter à participer à un groupe de discussion qui sera animé par un modérateur professionnel expérimenté et durera environ 90 minutes. La séance aura lieu à [XX], le ____________ (date / heure) __XX__.

Pour votre participation, vous recevrez une gratification de 425$.

Please note that the session will be video and audio recorded. Your interview may also be observed by people who are directly working on the research study.

Juste un petit rappel que les groupes de discussion se tiendront sur Internet. Il s'agira de "groupes de discussion en ligne". Vous aurez besoin d'un ordinateur, d'une connexion Internet haute vitesse et d'une webcam pour participer au groupe.

INV1.

Êtes-vous intéressé à participer à cette étude de recherche?

Les renseignements que vous nous fournirez demeureront confidentiels et ne seront divulgués qu'aux personnes qui travaillent directement à la recherche qui est pertinente au sujet de la discussion.

INV2.

Les représentants de notre client peuvent observer la discussion, mais n'auront pas accès à vos renseignements personnels. On vous demandera de signer un formulaire de consentement afin de participer à cette recherche. Seriez-vous prêt à le faire ?

PRIVACY SECTION

J'aurais maintenant quelques questions à vous poser à propos de la confidentialité, de vos renseignements personnels et du déroulement de la recherche. Nous devrons obtenir votre permission par rapport à certains sujets pour pouvoir effectuer notre recherche. Lorsque je vous poserai ces questions, n'hésitez pas à me demander de les clarifier si vous en ressentez le besoin.

P1) Tout d'abord, nous fournirons une liste des noms et des profils (réponses au questionnaire) des participants à la plateforme Internet et au modérateur, afin qu'ils puissent vous inscrire. Votre information ne sera pas partagée avec le département du gouvernement du Canada qui organise ces sessions. Acceptez-vous que nous leur transmettions ces renseignements? Je peux vous assurer que ceux-ci demeureront strictement confidentiels.

Malheureusement, nous devons donner votre nom et votre profil à la plateforme Internet et au modérateur du groupe de discussion, puisque seuls les gens qui sont invités à participer peuvent prendre part à la séance. Les hôtes et le modérateur ont besoin de ces renseignements à des fins de vérification uniquement. Soyez assuré(e) que ces renseignements demeureront strictement confidentiels. PASSEZ À P1A

P1a) Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous transmettions votre nom et votre profil aux hôtes et au modérateur du groupe de discussion?

P2) Il y aura un enregistrement audiovisuel de la séance et celui-ci servira uniquement à des fins de recherche. Les enregistrements seront uniquement utilisés par un professionnel de la recherche pour préparer le rapport sur les résultats de la recherche.

Acceptez-vous qu'un enregistrement audiovisuel de la séance soit effectué?

Malheureusement, nous devons faire un enregistrement audiovisuel de la séance puisque le professionnel de la recherche en a besoin pour rédiger son rapport.

P2a) Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous fassions un enregistrement audiovisuel de la séance?

Comme nous n'invitons qu'un petit nombre de personnes, votre participation est très importante pour nous. Si, pour une raison ou une autre vous ne pouvez pas vous participer, veuillez-nous en aviser pour que nous puissions vous remplacer. Vous pouvez nous joindre au

[#]. Demandez à parler à [nom]. Quelqu'un communiquera avec vous la veille du groupe de discussion pour confirmer votre présence.

Pour assurer le bon déroulement des groupes de discussion, nous vous le rappelons :

Vous recevrez toutes les informations pour vous connecter à la session avant le groupe. Nous vous enverrons également des documents de Santé Canada par courriel pour vous préparer à participer. Nous vous prions de bien vouloir le lire avant la séance de discussion.

Addresse courriel : __________________________________________________________________

Merci beaucoup.

City

Language

Recruit

Participate

Date

Time

Toronto (urban)

ÉN

6

4-5

July 17

5:30 PM

Montréal (urban)

FR

6

4-5

July 17

7:30 PM

Halifax (urban)

EN

6

4-5

July 22

5:30 PM

Vancouver (urban)

EN

6

4-5

July 22

7:30 PM

Ontario (rural)

EN

6

4-5

July 23

5:30 PM

Québec (rural)

FR

6

4-5

July 23

7:30 PM

Nova Scotia (rural)

EN

6

4-5

July 24

5:30 PM

British Columbia (rural)

EN

6

4-5

July 25

7:30 PM

Total

 

48

32-40

   

GUIDE DE DISCUSSION

Introduction (10 MINS)

Introduction du modérateur et mot de bienvenue aux participants du groupe de discussion.

Comme nous l'avons indiqué au cours du processus de recrutement, nous menons des discussions au nom du gouvernement du Canada (particulièrement Santé Canada).

L'objectif de la discussion de ce soir est d'obtenir votre opinion à l'égard des problèmes de santé liés à l'environnement, ainsi que votre opinion à l'égard du matériel produit par Santé Canada sur ce sujet.

La discussion durera environ 90 minutes.

Explications

D'autres personnes qui participent à cette étude écouteront les groupes de discussion. Mon collègue - qui est analyste chez Léger - prendra des notes.

Il est également important que vous sachiez que vos réponses aujourd'hui n'affecteront pas, en aucun cas, vos relations avec le gouvernement du Canada.

Confidentialité – Veuillez noter que tout ce que vous dites au cours de ces groupes aura lieu dans la plus stricte confidentialité. Nous n'attribuerons pas de commentaires aux personnes spécifiques. Notre rapport résumera les résultats des groupes, mais ne mentionnera pas des noms. Le rapport sera disponible par Bibliothèque et Archives Canada.

Nous allons prendre les présences pour votre incitation et certifier que vous avez participé.

Décrire un groupe de discussion:

Les groupes de discussion sont conçus pour encourager une discussion ouverte et honnête. Mon rôle en tant que modérateur est de guider la discussion et encourager tout le monde à participer. Une autre fonction du modérateur est de veiller à ce que la discussion reste sur le sujet et dans le temps que nous avons prévu.

Votre rôle est de répondre aux questions et exprimer vos opinions. Nous cherchons à entendre toutes les opinions dans un groupe de discussion, alors ne vous retenez pas si vous avez un commentaire, même si vous pensez que votre opinion est peut-être différente des autres dans le groupe. Il se pourrait que d'autres partagent votre point de vue. L'opinion de chacun est importante et doit être respectée.

Je voudrais également souligner qu'il n'y a pas de mauvaises réponses. Nous sommes simplement à la recherche de votre opinion. Ce n'est pas un test de vos connaissances. Nous ne nous attendons pas à ce que vous fassiez quoi que ce soit en préparation à ce groupe.

Il est également important que vous parliez assez fort pour que tout le monde puisse vous entendre et que vous parliez un à la fois pour que je puisse suivre la discussion. S'il vous plaît noter que je ne suis pas un employé du gouvernement du Canada et je ne serai pas en mesure de répondre à toutes vos questions. Modérateur se présente / lui-même. Les participants doivent se présenter, en utilisant leur prénom.

Les participants doivent se présenter en utilisant leur prénom seulement.

Depuis combien d'années pratiquez-vous la médecine ? Où se trouve votre cabinet médical ? Quels types de patients observez-vous dans votre pratique ?

Tel que mentionné précédemment, les objectifs du groupe de discussion d'aujourd'hui sont de mieux comprendre votre opinion et votre perception à l'égard des questions de santé environnementale et votre opinion à l'égard des documents de Santé Canada sur cette question.

Section 1: Perceptions et connaissances des questions de la santé environnementale et des travaux de Santé Canada sur le Plan de gestion des produits chimiques et la campagne « Faites-le pour une maison saine » (10 MINS)

Tout d'abord, parlons un peu des questions de la santé environnementale - c.-à-d. les effets des produits chimiques, de l'air et de l'eau sur la santé.

La santé environnementale peut être définie au sens large comme les risques de santé qui peuvent découler des facteurs environnementaux tels que la nature elle-même, les produits que nous utilisons, l'air que nous respirons, les aliments que nous mangeons ou l'eau que nous buvons.Plus précisément, à Santé Canada, on s'efforce de réduire les risques que l'exposition aux produits chimiques et aux polluants présents dans l'air, l'eau, les aliments et les produits de consommation, ainsi que les changements climatiques et le bruit font courir aux Canadiens.

Section 2: Préoccupations au sujet de la santé de leurs patients en raison de produits chimiques ou de polluants (10 MINS)

Section 3: Sources d'informations et obstacles à la discussion sur la santé environnementale avec les patients (15 MINS)

SECTION 3-A - Obtention de l'information

Si oui, comment utilisez-vous ce matériel ? C'est pour vous-mêmes ou vos patients?

À quelle fréquence y faites-vous référence ?

SECTION 3-B - Transfert d'informations

Si oui, SONDER : quels patients ?

Si oui, SONDER : quel type de conseils donnez-vous habituellement à vos patients pour minimiser les impacts de leur environnement (l'environnement) sur leur santé ?

Si c'est le cas, SONDEZ : Avez-vous des dépliants ou des brochures à distribuer à ces patients ?

SECTION 3-C – Meilleures pratiques

Section 4: Rétroaction sur les produits de santé environnementale de Santé Canada afin d'identifier les forces, les faiblesses et les points à améliorer (40 MINS)

POUR CHACUN DES DOCUMENTS SUIVANTS

  1. AVIS SUR LE TALC
  2. TALC INFOGRAPHIQUE
  3. SITE WEB DE LA MAISON SAINE
  4. DIX CONSEILS
  5. GUIDE SUR LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE DES AÎNÉS

[AFFICHER LES DOCUMENTS UNE FOIS ET EFFECTUER LA PREMIÈRE SECTION (4-A) POUR CHAQUE PRODUIT AVANT DE Passer aux SECTIONS 4-B et 4-C.]

SECTION 4A

Si OUI, SONDEZ : comment l'utilisez-vous ou le feriez-vous ?

Si NON, pourquoi ne l'utilisez-vous pas ou ne l'utiliseriez-vous pas ?

SECTION 4B - QUESTIONS GÉNÉRALES SUR LES PRODUITS

Sont-ils moins utiles pour certains types de patients ? Pourquoi ? Lesquels ?

SONDER :

  1. Personnes âgées
  2. Personnes atteintes de conditions de santé préexistantes (p. ex. asthme, MPOC, immuabilité)
  3. Jeunes/jeunes/enfants
  4. Athlètes/actifs physiquement/individus travaillant à l'extérieur
  5. Certains groupes ethniques / Nouveaux Canadiens
  6. Personnes ayant un statut socioéconomique faible
  7. Peuples autochtones
  8. Femmes enceintes
  9. Parents ou personnes sans enfants
  10. Y a-t-il d'autres groupes auxquels vous pouvez penser ?

SECTION 4-C SUGGESTIONS D'INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Section 5: Conclusion (5 minutes)

Une fois que tous les concepts ont été couverts, posez la question finale ci-dessous.

LIENS VERS LE MATÉRIEL DE COMMUNICATION DE SANTÉ CANADA

Talc infographic

FR: https://www.canada.ca/content/dam/hc-sc/documents/services/publications/healthy-living/talc-infographic-2018/pub-fra.pdf

Talc advisory for health professionals

FR: http://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2018/68320a-fra.php

Healthy Home webpage

FR : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/campagnes/maison-saine.html

Ten tips

FR: https://www.canada.ca/content/dam/themes/health/campaigns/healthy-home/dix-conseils.pdf

Is your home healthy: Seniors' environmental health guide

FR: http://publications.gc.ca/collections/collection_2014/sc-hc/H129-44-2014-fra.pdf