Recherche sur la sensibilisation à la cyberintimidation - Sommaire

Préparé pour Sécurité publique Canada

Nom du fournisseur : Environics Research Group
Numéro de contrat : 0D160-196106/001/CY
Numéro d'enregistrement de la recherche sur l'opinion publique (ROP) : ROP 125-18
Date du contrat : Le 19 février 2019
Date du rapport : Le 29 mars 2019
Dates des sondages : Du 8 au 21 mars 2019
This report is also available in English
Pour plus de renseignements sur ce rapport, communiquez avec :
ps.communications-communications.sp@canada.ca

Sommaire exécutif

Contexte et objectifs

Sécurité publique Canada (SP) souhaite mieux comprendre les façons de prévenir et de contrer efficacement la cyberintimidation. Les objectifs de cette recherche comprennent l'obtention d'une mesure de référence des jeunes Canadiens et de leurs parents en ce qui concerne leurs connaissances, leur expérience, leur sensibilisation, leurs attitudes et leurs comportements en matière de cyberintimidation.
Grâce à ces renseignements, il sera possible d'élaborer et de mettre en œuvre une campagne de sensibilisation du public de façon efficace et efficiente. Les renseignements obtenus dans le cadre de cette recherche sur l'opinion publique permettront à SP d'optimiser l'incidence de ses initiatives de marketing. Les constatations aideront à informer SP et les intervenants pertinents sur les types d'outils et de ressources qu'ils devraient produire pour sensibiliser le public à cette question et promouvoir des comportements sécuritaires en ligne.

Méthodologie

La disposition de l'échantillon suivante a été réalisée : Environics Research a mené deux sondages en ligne auprès des Canadiens. Le premier sondage a été mené auprès de 800 jeunes de 14 à 24 ans, et le deuxième a été mené auprès de 600 parents ayant des enfants de 10 à 24 ans. Les quotas ont été établis en fonction de l'âge, du sexe et de la région, et les données ont été pondérées pour faire en sorte que l'échantillon soit représentatif de ces populations selon les plus récentes données du recensement.
Comme un sondage en ligne est un échantillon non probabiliste, aucune marge d'erreur d'échantillonnage n'est déclarée.
Cette taille d'échantillon fournit des données solides pour comprendre les comportements, les opinions et les attitudes au sein de la population totale et des sous-groupes d'intérêt de chaque parent et jeune.

Groupe cible

Cible
(quota)

Chiffres réels
Non pondérés

Chiffres réels
Pondérés

Jeunes de 14 à 24 ans

800

800

800

De 14 à 17 ans

300

300

309

De 18 à 21 ans

250

250

246

De 22 à 24 ans

250

250

245

Parents d'enfants de 10 à 24 ans

600

600

600

Canada atlantique

40

40

42

Québec

140

140

144

Ontario

230

230

228

Prairies

110

110

108

C.-B.

80

80

78

De plus amples renseignements sur la méthodologie de ce sondage figurent à l'annexe A.

Coût de la recherche

Cette recherche s'est élevée à 81 979,24 $ (TVH comprise).

Principales constatations

La cyberintimidation touche une minorité importante de jeunes.
Sécurité et technologie. Pratiquement tous les jeunes passent plusieurs heures en ligne, chaque jour, et ils utilisent Internet pour des interactions sociales plusieurs fois par jour. La messagerie texte, YouTube, le courrier électronique, Instagram et Facebook sont les types les plus courants de sites ou d'applications de médias sociaux utilisés par les jeunes. Les perceptions des parents à l'égard de l'utilisation de la technologie par leurs enfants sont semblables.

Perceptions de la cyberintimidation. Presque tous les jeunes et les parents sont sensibilisés à la cyberintimidation et pensent qu'elle est courante et qu'elle touche beaucoup de jeunes. La plupart des jeunes et des parents s'entendent pour dire qu'il s'agit d'un problème grave, et la plupart croient que la cyberintimidation est illégale.

Expériences de cyberintimidation. Trois jeunes sur dix disent avoir vécu personnellement de la cyberintimidation à un moment donné, et une proportion semblable de parents disent la même chose de leurs enfants.
La plupart des personnes qui ont été victimes de cyberintimidation disent que cela s'est produit il y a plus d'un an, et les plateformes les plus courantes où les jeunes ont été victimes de cyberintimidation sont Facebook et la messagerie texte. Les injures et les commentaires négatifs au sujet de l'apparence physique sont les types de cyberintimidation les plus courants, avec le quart ou moins des jeunes ayant déclaré avoir reçu des messages sexuellement explicites ou menaçants. La plupart des jeunes victimes de cyberintimidation signalent que le cyberintimidateur était un élève, un ami ou un ancien ami.

Environ la moitié des jeunes qui ont été victimes de cyberintimidation disent que c'était une expérience très blessante, alors que presque tous les parents disent que c'était une expérience très blessante pour leur enfant et pour eux-mêmes. La majorité des jeunes craignent d'être victimes de cyberintimidation à l'avenir, tout comme la plupart des parents s'inquiètent de leurs enfants.
Être témoin de cyberintimidation. Environ la moitié des jeunes disent avoir été témoins de cyberintimidation dirigée contre quelqu'un d'autre, tandis que trois parents sur dix disent la même chose.
Parmi ceux qui en ont été témoins, la plupart des jeunes disent que c'est arrivé à quelqu'un à l'école ou à un ami, alors que les parents sont plus susceptibles de dire que c'est arrivé à un enfant d'un de leurs amis, ou à un ami de leurs enfants. Les types les plus courants de cyberintimidation dont les jeunes ont été témoins étaient les injures et les commentaires négatifs au sujet de l'apparence physique.

Se livrer à la cyberintimidation. Un jeune sur dix admet avoir cyberintimidé quelqu'un. Bien qu'une plus petite proportion de parents dise la même chose de leurs enfants, un tiers d'entre eux craignent au moins quelque peu que leur enfant puisse cyberintimider quelqu'un à l'avenir.
Les jeunes qui ont peut-être cyberintimidé quelqu'un disent que la victime était le plus souvent quelqu'un de l'école, un ami ou un ancien ami. Les raisons les plus courantes de le faire sont la colère, le fait de penser que c'était drôle, et ne pas savoir mieux à l'époque.

Réagir à la cyberintimidation. Les parents sont plus susceptibles de dire qu'ils réagiraient à la cyberintimidation de leur enfant en lui offrant du soutien, en tenant des registres des incidents, en montrant à leur enfant comment empêcher la cyberintimidation ou en communiquant avec la police. Les jeunes sont plus susceptibles de dire qu'ils empêcheraient la cyberintimidation ou qu'ils l'ignoreraient et ne réagiraient pas.
La plupart des parents et des jeunes s'inquiètent de la cyberintimidation et pensent qu'elle n'est pas suffisamment prise au sérieux. La plupart des gens pensent que les cyberintimidateurs ont tendance à s'en tirer impunément, et seulement la moitié sont d'accord pour dire que les autorités prendraient la chose au sérieux si elle était signalée. La plupart des parents s'entendent pour dire qu'ils n'ont pas suffisamment de renseignements sur la façon de contrer la cyberintimidation lorsqu'elle se produit. Peu de parents ou de jeunes sont au courant des ressources disponibles pour apporter un soutien en matière de cyberintimidation.