Canadian Journal of Rural Medicine

 

Message du président : «Si le veau peut se lever...»

Keith MacLellan, MD
Shawville (Québec)

Président, Société de la médecine rurale du Canada

Can J Rural Med vol 2 (3):117

© 1997 Société de la médecine rurale du Canada


La Société de la médecine rurale du Canada (SMRC) est un peu comme le jeune veau nouveau-né : fragile en apparence, mais doté de tout ce qu'il faut pour mener une vie longue et productive à condition de se lever. Où en sommes-nous? La réunion d'avril à Banff a été couronnée de succès et a démontré une fois de plus que les médecins ruraux peuvent livrer la marchandise, qu'il s'agisse d'EMC pertinente, de politique ou de planification. La question de la reconnaissance de la médecine rurale comme discipline est lancée, mais il reste un peu d'ambiguité (voir page 141). Nous pouvons l'accepter -- après tout, nous sommes Canadiens. Une structure de comités a été mise en place et le Comité de l'obstétrique de la SMRC s'attaque déjà aux problèmes des lignes directrices de concert avec la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et le Collège des médecins de famille du Canada (voir chronique correspondante, page 118). La validation de l'obstétrique sans capacités de césarienne vient en tête de liste.

Une annonce dans le présent numéro (page 111) présente un projet pilote de la SMRC qui combine des services de suppléance à l'enseignement pratique concret assuré par des médecins ruraux. Beaucoup d'autres projets seront lancés et nous avons l'intention de voir à ce qu'ils soient financés afin que vos dépenses soient payées si vous y participez. Un projet crucial auquel chacun d'entre nous peut contribuer consiste à augmenter le nombre de nos membres afin de nous doter du financement et de l'effectif dont nous avons besoin pour atteindre nos buts.

La SMRC a maintenant ses propres statuts, qui ont été adoptés au cours de l'assemblée générale annuelle à Banff. Voici brièvement comment la Société est constituée. Le pays est divisé en 5 régions dont chacune est dotée d'un comité constitué de 4 à 6 médecins ruraux et d'un membre étudiant/résident. Le président et le président suppléant de chaque comité régional, ainsi que le bureau, un étudiant ou un résident, et un représentant du public, constituent le Conseil. Le Conseil se réunit 2 fois par année pour donner des directives au bureau.

Les comités régionaux recrutent de nouveaux membres et défendent les intérêts de leurs médecins locaux. Chacun d'entre eux sera doté d'un budget de communications et de dépenses, et bénéficiera aussi de l'appui administratif du chef de la direction de la SMRC, John Clark, ce qui réduira au minimum le travail administratif.

On a proposé jusqu'à maintenant la création des comités permanents suivants, qui seront lancés au fur et à mesure des besoins et lorsque la volonté et les ressources existeront : étudiants/résidents, communications, questions autochtones, spécialités, obstétrique et soins périnataux, anesthésie générale, urgence, soins paramédicaux, appui conjugal/familial, effectifs médicaux et conditions de travail, éducation médicale continue (constitué des présidents des comités régionaux), économique communautaire rurale, finances et assemblée annuelle. Là encore, la SMRC a l'intention d'assumer les dépenses et de fournir l'appui administratif.

La raison d'être de la SMRC, c'est de réunir les médecins ruraux et non de les submerger de paperasse. Nous voulons une organisation maigre et efficace et la charge de travail de tout comité doit être légère et satisfaisante sans entraîner de perte de revenu pour les participants. Il s'agit donc d'une période intéressante pour adhérer à la SMRC et aider le jeune veau à se mettre sur pattes. En effet, comme on dit dans notre région, «si le veau peut se lever, tout ira bien par la suite.»


Table des matières Volume 2, numéro 3
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