Ce n'est qu'un au revoir

Patricia Huston, MD, MPH
Rédactrice en chef associée

Journal de l'Association médicale canadienne 1996; 155 : 503


À compter d'aujourd'hui, la médecine du Canada perd un rédacteur médical : le Dr Bruce Paul Squires prend sa retraite. Comme le signale le rédacteur aux informations générales, Patrick Sullivan (voir page 569 à 570 [full text / résumé]), Publications AMC a connu une expansion extraordinaire sous l'impulsion de Bruce et il a rayonné beaucoup plus loin que le seul JAMC.

La carrière de Bruce a porté avant tout sur les quatre E : endocrinologie, éducation, édition et éthique. Il pourrait en ajouter d'autres. Par exemple, il considérerait probablement avoir fait sa première carrière dans le monde du spectacle où, à l'âge de 5 ans, il a fait de la danse à claquettes en professionnel. Par la suite, ses études en médecine l'on amené au doctorat en endocrinologie : pendant cette période, il a identifié les effets d'une hormone peu connue, la relaxine.

Bruce a toujours été un enseignant exceptionnel. Pendant les 20 ans qu'il a passés à l'Université Western Ontario, il a lancé d'innombrables initiatives pédagogiques, élaborant des programmes à son université mère et aussi loin qu'en Arabie saoudite et à Lagos, et participant à la rédaction de plusieurs ouvrages. Il adorait son travail -- aucun problème ne l'intimidait et aucun détail ne lui échappait : il s'attaquait à tous ces aspects avec la même énergie et le même enthousiasme.

Il a gardé cet amour du travail dans son rôle de rédacteur en chef du journal. Ses compétences en rédaction et sa perspicacité lui ont mérité le respect des rédacteurs médicaux du monde entier. Il a défendu avec autant de loyauté la langue anglaise que la liberté rédactionnelle et il l'a fait avec passion dans les deux cas. À cause de son engagement envers l'éthique rédactionnelle et parce qu'il n'était pas disposé à se laisser compromettre, on l'a parfois jugé «difficile», mais ce fut à mon avis son insigne d'honneur.

Ce qui nous manquera plus, toutefois, c'est sa curiosité intellectuelle insatiable qui provoquait inévitablement des recherches et des débats. Je ne peux imaginer que cette curiosité disparaîtra lorsqu'il quittera l'AMC. Je lui souhaite la meilleure des chances dans ses activités futures, y compris dans son nouveau poste de secrétaire de l'Association mondiale des rédacteurs médicaux.


| JAMC le 1er septembre 1996 (vol 155, no 5) |