Le Musée historique de Bonnyville
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Les premiers arrivants ukrainiens
par John Sawchuk

La famille de George Welychka
La famille George Welychka
Ivan Pilipiwski et Wasyl Eliniak furent les deux premiers colons ukrainiens au Canada, si on s'en tient aux archives. Ils arrivaient du village de Nebiliw en Galicie, alors sous monarchie autrichienne. Leur vaisseau « Oregon » jetait l'ancre à Montréal le 7 décembre 1891. Pilipiwski retourna dans son pays natal et en revint avec sa famille en 1893. Il s'installa sur une ferme au nord de Lamont, Alberta, où il défricha jusqu'à sa mort en 1936, âgé de 77 ans. Eleniak s'installa avec sa famille quelques années après Pilipiwski à Chipman, Alberta, où il vécut jusqu'en 1955, alors qu'il s'éteignit à l'âge de 96 ans.

Plusieurs raisons amenaient les Ukrainiens à émigrer vers le Canada en grand nombre :
  1. L'extrême pauvreté économique résultant de la rareté de terres arables
  2. La surpopulation en Ukraine
  3. La monarchie autrichienne opprimait les Ukrainiens par la discrimination politique et nationale
  4. Le Canada offrait des opportunités pour un avenir prometteur.

Sir Clifford Sifton, ministre de l'Intérieur à l'époque, favorisa les grandes vagues d'immigration qui eurent lieu entre 1891 et 1914. Encouragés par les rapports émanant du Canada, les familles vendaient leurs biens outremer et cherchaient asile au Canada, de sorte qu'environ 200 000 Ukrainiens mirent pied au Canada durant cette période.

En Alberta, plusieurs colonies de nouveaux arrivants s'installèrent dans les régions au nord ouest de Vermillion jusqu'à la rivière Pembina au centre de la province. On s'installa aussi entre Leduc et Breton, le long de la rivière Saskatchewan. D'autres arrivants s'établirent dans la région de Grande Prairie, Dawson Creek, Peace River et High Prairie. Les Ukrainiens apportaient leurs énergies et contribuaient ainsi au développement économique de l'Ouest canadien.

Malgré leur détermination et leur loyauté, les Ukrainiens furent victimes de discrimination à plusieurs reprises. On les traita d'indésirables dans les médias, surtout à cause de leur langue et de leur culture. Au cours des hostilités de 1914, parce que les Ukrainiens avaient immigré sous les nationalités russes, autrichiennes, bukoviniennes, etc., on les considéra comme des ennemis du peuple, ayant émigré sous l'Empire autrichien. On élimina leur droit de vote; on neutralisa leur citoyenneté, on supprima leurs publications.

Pourtant, plus de 10 000 Ukrainiens devinrent membres des Forces armées canadiennes. Malgré ces contributions, on emprisonna plusieurs milliers d'Ukrainiens dans les camps de concentration soit à Kapuskasing en Ontario, à Brandon au Manitoba et à Vermillion et Lethbridge en Alberta. Entre 1922 et 1939, on enregistra seulement 68 000 nouveaux arrivants venant surtout des territoires occupés par la Pologne. 37 000 Ukrainiens nous arrivaient après la guerre de 1939-1945. On note cependant que la majorité de ceux ci arrivaient mieux équipés financièrement, étaient plus éduqués et connaissaient davantage leur patrie d'adoption.

Stanley, Benny et Sylvestre Pszyk
La famille Wylychka
Monsieur Wasyl Smolyk s'occupa, au département de la Colonisation, de l'établissement des nouveaux arrivants ukrainiens en Alberta. C'est alors qu'on vit des colonies s'établir au Lac La Biche, à Athabasca et à Bonnyville. Les Ukrainiens arrivèrent à Bonnyville en 1928 et s'établirent dans le district Dupré et au sud de la municipalité. Les terrains n'offrant pas tellement d'opportunité agricole, on s'occupa surtout à trouver de l'emploi chez les fermiers déjà établis. Plusieurs alors filèrent vers la Saskatchewan ou vers Vermillion et Wainwright. Comment ces Ukrainiens ont-ils traversé la période des Grandes dépressions des années 1930? On ramassait les fruits sauvages en saison et on les vendait aux établissements commerciaux en échange de sucre, de lard et de sel. Les hommes faisaient la trappe. Les filles s'engageaient comme gardiennes de maison. Les périodes de chasse s'avérant prospères, on garnissait la table de cette viande sauvage.

La situation ne pouvait que s'améliorer et c'est ainsi que les meilleurs prix sur les ventes de céréales permirent aux fermiers de construire de meilleures maisons, de se procurer l'équipement requis pour le travail agricole. Plusieurs de ces colons nous ont quitté, d'autres sont toujours actifs; enfin leurs enfants continuent le travail entrepris par les valeureux pionniers.

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