|
|
Histoire - Beaubassin
Dès le début de la fondation de Beaubassin, il existait deux
établissements différents, qui se fondaient en un seul groupement
de population. Ces deux établissements étaient organisés
par Jacques Bourgeois de Port-Royal et par le seigneur de la Vallière.
Vers 1672, Jacques Bourgeois, l'ancien chirurgien d'Aulnay et originaire
de Port-Royal, commença une exploitation agricole à Chignectou,
dans le fond de la baie française. (Fundy) Il avait cinquante ans,
et était bien établi avec dix enfants, plus de trente bestiaux,
un troupeau de brebis et possédait de la terre sur laquelle il profitait
du blé. Avec l'aide de ses fils, Charles et Germain, et de son pilote,
Pierre Arsenault, Jacques Bourgeois recrutait des colons acadiens de Port-Royal.
Quelques années plus tard, en 1676, Michel LeNeuf de la Vallière,
un gentilhomme canadien, né à Trois-Rivières en 1640
a obtenu une importante concession seigneuriale dans cette même
région. Il reçut plus de 1000 miles carrés de terre.
Arrivé à Beaubassin par la baie Verte et l'isthme de Chignectou,
La Vallière renomma cette terre Beaubassin, en raison de la beauté
du bassin de Chignectou durant l'été. Cependant, l'établissement
de La Vallière du seigneur de Beaubassin était moins populaire
que celui de Jacques Bourgeois puisque son beau-fils, de Villieu, donnait
des ordres d'expulsion aux gens qui s'établissaient en squattant
sur sa terre. Ceci n'encourageait pas l'établissement des familles
acadiennes, donc la population n'augmentait que par la croissance naturelle
des familles déjà établies. Durant le régime
de La Vallière, de 1678 à 1684, Beaubassin était
le capital de l'Acadie, et le seul village qui avait contact avec le gouvernement.
La Vallière et les officiers d'administration en France encourageaient
seulement le commerce avec la France, et diminuait les relations avec
la Nouvelle-Angleterre.
Beaubassin était situé exactement sur la frontière
actuelle du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et s'étendait
sur un vaste territoire. On trouvait divers établissements acadiens
tels que la Pointe à Beauséjour, Aulac, Point-à-Buot
(Point de Bute), Jolicoeur, sur la rivière Missagouache, la baie
verte, le Pré-des-Bourg, le Pré-des-Richard, et Tintamarre
(Upper Sackville) sur la rivière Tintamarre (devenu Tantramar).
Suivant
|