L'histoire
des explorateurs et des pionniers de la Colombie-Britannique est indissociable
du nom des deux grandes compagnies présentes, à l'époque, sur le territoire
canadien. Établies à l'est du pays, la Compagnie des territoires du Nord-Ouest
et la Compagnie de la baie d'Hudson y organisent le commerce.
Au milieu du 18e siècle, la pêche constitue la principale industrie canadienne.
Venus de France, certains pêcheurs s'en retournent parés de fourrures échangées
auprès des autochtones. Une fois de retour, ils en obtenaient généralement
un très bon prix. Assez vite, le commerce des fourrures dépasse celui de
la pêche. Les perspectives de gain poussent la Compagnie du Nord-Ouest,
spécialisée dans la traite des fourrures avec les Premières Nations, à financer
différentes expéditions d'exploration. Il fallait à tout prix connaître
mieux le territoire et ses ressources de façon à s'en assurer
l'emprise.
C'est
ainsi qu'Alexandre Mackenzie, copropriétaire de la Compagnie, fut le premier
à explorer l'immense domaine du Nord d'où provenaient les meilleures fourrures.
Le succès de cette expédition initiale l'encouragea à en organiser une seconde,
vers l'ouest cette fois-ci. Alexander Mackenzie et ses compagnons, dont
6 Canadiens-français, furent donc les premiers à traverser les montagnes
Rocheuses pour se rendre jusqu'au bord de l'Océan Pacifique. Le 22 juillet
1793, Mackenzie prend possession du territoire au nom du Canada.
De
1806 à 1808, Simon Fraser, autre explorateur à la solde de la Compagnie
du Nord-Ouest, reçoit comme mission de descendre la rivière Peace à
l'intérieur
des terres. Accompagné de 20 Canadiens-français, ils établiront les premiers
forts de Colombie-Britannique : Fort Fraser et Fort Saint-James.
Parmi ces explorateurs se trouvent les premiers francophones à s'installer
sur le territoire. C'est l'ère des postes de traite ; aux deux précédents
s'ajoutent Fort George, Fort Langley et Fort Vancouver (dans l'état de l'Oregon),
mettant ainsi les francophones à la base du développement des terres de
l'Ouest.