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Les cartographes : Essai en quatre parties
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Le légendaire passage du Nord-Ouest

Lorsque Jean Cabot a traversé l'Atlantique Nord à bord du Matthew en 1497, son objectif n'avait rien à voir avec la pêche, mais le résultat le plus remarquable de son voyage a tout de même été la découverte « d'eaux d'une grande richesse ». Cabot (comme Colomb avant lui) espérait prouver qu'il existait une voie maritime directe entre l'Europe et l'Asie. Il ignorait que la route était barrée par un continent totalement inconnu des Européens. Lorsque ceux-ci ont compris qu'il existait un « nouveau monde » de l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs ont profité de cette découverte pour s'enrichir en exploitant les pêcheries ou le commerce des fourrures. Cependant, d'autres espéraient encore trouver la route de l'Asie. Cette croyance a mené à la quête du légendaire passage du Nord-Ouest, qui a duré plusieurs siècles.

Cette quête n'est devenue possible que parce que plusieurs facteurs se trouvaient réunis à la fin du XVe siècle et au début du XVIe. En effet, on disposait de nouveaux navires robustes pouvant supporter des voyages transocéaniques au long cours, et des marchands étaient prêts à risquer une partie de leurs capitaux pour pouvoir exploiter les débouchés commerciaux qu'aurait créés la découverte d'une nouvelle route vers l'Asie. Chez les marins, on était aussi de plus en plus confiants de pouvoir survivre à de longs voyages océaniques, en partie grâce à l'invention de nouveaux instruments de navigation et à l'expérience acquise dans la navigation sur les océans. Chaque exploration contribuait à enrichir cette expérience et ces connaissances. Ainsi, lors de leurs premiers voyages, Cabot, Corte Real et d'autres ont prouvé l'existence de l'Amérique du Nord aux Européens et, pendant les années 1520, 1530 et 1540, les navigateurs de la génération suivante comme Giovanni da Verrazano et Jacques Cartier ont montré qu'il n'existait pas de passage maritime traversant ce continent. Les explorateurs ont donc commencé à chercher un passage par le nord; la seule autre route possible contournait la pointe sud du Nouveau Monde, un secret jalousement qu'a gardé l'Espagne pendant plusieurs décennies après la découverte de Magellan en 1520.

Image : Pages de titre de quelques récits de voyages réalisés pour chercher le passage du Nord-Ouest

Les efforts les plus persistants en vue de trouver le passage du Nord-Ouest ont été entrepris par les Anglais. Les premières expéditions d'importance ont été celles de Martin Frobisher et de John Davis dans les années 1570 et 1580. Puis d'autres tentatives ont eu lieu dans les années 1610 et 1620, dont le malheureux voyage d'Henry Hudson et les expéditions menées par Thomas Button, William Gibbons, Robert Bylot et William Baffin. Ces voyages ont permis seulement de démontrer que l'Arctique était une région très hostile et inhospitalière pour les Européens et que, si le passage du Nord-Ouest existait réellement, il avait peu de chances d'être utile au commerce. À cette époque, les Portugais, les Hollandais, les Anglais et d'autres en étaient venus à la conclusion que la seule route praticable vers l'Asie passait par le sud, contournait l'Afrique et traversait l'océan Indien. L'intérêt commercial que l'on manifestait pour un passage du Nord-Ouest entre l'Europe et l'Asie s'est estompé, mais il a réapparu en plein XVIIIe siècle. Lorsque la difficile quête du passage a repris de plus belle au XIXe siècle, elle était davantage motivée par la curiosité scientifique que par des intérêts commerciaux.




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