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Les cartographes : Essai en quatre parties
Élément graphique

JAMES COOK : LE PLUS CÉLÈBRE EXPLORATEUR D'EUROPE

James Cook (1728-1779)

Le destin du grand navigateur, arpenteur et explorateur James Cook était tout à fait imprévisible à sa naissance, le 27 octobre 1728, à Marton-in-Cleveland, en Angleterre, car son père était ouvrier agricole. À 18 ans, le cours de son existence change après qu'il a été engagé comme apprenti par un propriétaire de navire à Whitby. Durant trois ans, il apprend toutes les manœuvres d'un navire, ce qui lui permet, en juin 1755, de s'engager dans la Marine royale comme gabier breveté. Deux ans plus tard, il devient « master » et passe la plus grande partie de la guerre de Sept Ans sur les côtes des provinces atlantiques et du fleuve Saint-Laurent. En 1758, Cook trace une première carte, celle de la baie et du port de Gaspé, et collabore à la « New Chart of the River St. Lawrence  », publiée à Londres en 1760 et qui a servi à l'armée d'invasion de la Nouvelle-France. On remarque le travail de Cook.

Cook est licencié de la marine en novembre 1762. Le mois suivant, il épouse Élizabeth Batts avec qui il aura six enfants. La vie de famille a été de courte durée pour lui, car, cinq mois plus tard, l'Amirauté britannique l'engage pour aller faire le levé détaillé des côtes de Terre-Neuve afin de définir les territoires conformément au traité de Paris de 1763. De 1766 à 1768, Cook élabore un nouveau modèle de levés hydrographiques alliant des levés trigonométriques établis à partir de la terre à l'aide d'une petite embarcation, avec moult sondages, des renseignements sur la faune aquatique, des profils côtiers et des notes de navigation.

Portrait : James Cook

Puis viennent les deux circumnavigations qui ont bouleversé tout ce que l'Europe connaissait du Pacifique du Sud en apportant des précisions à des informations qui, avant 1775, étaient fragmentaires et confuses. Équipé du premier chronomètre de bord servant à déterminer la longitude, il part en août 1768 pour un premier voyage autour du monde et revient en 1771. Lors de ce voyage, la Nouvelle-Zélande, la côte orientale de l'Australie et le détroit de Torres surgissent des brumes, des rumeurs et des mythes.

Il effectue une seconde circumnavigation durant la période de 1772 à 1775. Au cours de cet autre périple, il navigue plus au sud qu'aucun autre de ses prédécesseurs, anéantissant ainsi l'idée d'un continent austral vaste et fertile que se faisaient les géographes de l'époque. Au retour de Cook en Angleterre, le comte de Sandwich, premier lord de l'Amirauté, le décrit, en novembre 1775, comme « the first navigator in Europe » [Traduction libre : « le plus célèbre explorateur d'Europe »].

Ce voyage de Cook a constitué une expérience très importante pour l'humanité : aucune perte de vie n'est survenue en raison du scorbut. Cook avait compris qu'une alimentation convenable s'avère essentielle pour combattre cette maladie « des matelots ». Cet exploit était tellement remarquable qu'il aurait surpassé les résultats géographiques du voyage, si ceux-ci avaient été moins importants.

Fort de ce succès, Cook veut relever un autre défi : trouver le passage du Nord-Ouest. Il savait que Samuel Hearne s'était rendu jusqu'à l'Arctique en 1771, et la carte du voyage de Vitus Jonassen Bering avait paru à Londres en 1774. Il avait aussi entendu parler des explorations de l'Espagnol Bartholomew de Fonte sur la côte ouest du continent américain. En outre, en 1775, le Parlement d'Angleterre offrait une récompense de £ 20 000 à qui découvrirait un passage au Nord-Ouest.

Élément graphique : Les navires du capitaine Cook amarrés à l'anse Resolution

Les nouvelles recherches entreprises pour trouver ce passage s'effectuaient par l'est et par l'ouest du continent américain. Une expédition menée en 1776 par Richard Pickersgill et une autre, en 1777, par Walter Young se rendent dans la baie de Baffin, tandis que Cook se dirige vers le détroit de Béring. Le mandat de Cook est de faire voile jusqu'au 65º de latitude Nord, puis de rechercher le passage de la mer du Nord en prenant « care not to lose any time in exploring Rivers or Inlets [...] until [he got] into the beforementioned latitude ». [Traduction libre : « soin de ne pas perdre de temps à explorer rivières ou inlets, {...} jusqu'à ce qu'il atteigne la latitude mentionnée auparavant ».] Ces ordres expliquent sa hâte de se rendre au nord de la Colombie-Britannique.

Cook quitte l'Angleterre en juillet 1776, franchit le cap de Bonne-Espérance et passe par la Nouvelle-Zélande, Tahiti et les îles Sandwich (Hawaï) avant de se rendre sur la côte ouest de l'Amérique; il arrive le 7 mars 1778 sur la côte de l'Oregon actuel. Il se méprend sur l'entrée du détroit de Juan de Fuca et nie son existence. Des vents violents le poussent vers le nord-ouest jusqu'à la baie Nootka, sur l'île de Vancouver, qu'il croit être la terre ferme. Il y découvre les Amérindiens Nootka qui possèdent des objets d'origine européenne. Ayant fait provision de bois et d'eau fraîche, Cook repart le 26 avril 1778 vers le nord. Le mauvais temps le contraint à rester au large, si bien qu'il ne voit rien de la côte avant d'atteindre l'Alaska. Il longe ce littoral, contourne la péninsule, franchit le détroit que Béring a atteint en 1728 et met le cap sur le nord-est. Mais une muraille de glace l'oblige à rebrousser chemin. Il parvient aux îles Sandwich et y installe son équipage pour l'hiver. Le 14 février 1779, James Cook est assassiné par un indigène dans la baie de Kealakekua.

Cook avait fait des levés hydrographiques du littoral, du mont Saint-Élie (à la frontière de l'Alaska et du Canada) jusqu'au détroit de Béring et au-delà. On connaissait maintenant l'étendue du continent nord-américain, bien que la viabilité d'un passage septentrional vers l'Europe par l'ouest n'ait pu être confirmée.

En Europe, Cook est surtout reconnu pour ses explorations dans le Pacifique. Au Canada, sa célébrité vient principalement de la description qu'il a faite de la côte de l'île de Vancouver.

Image : Page de titre du récit qu'a écrit Cook de son voyage à l'océan Pacifique Image : Page tirée du récit qu'a écrit Cook de son voyage à l'océan Pacifique

« I have frequently had occasion to mention, from the time of our arrival in Prince William's Sound, how remarkably the natives, on this North West side of America, resemble the Greenlanders and Esquimaux in various particulars of person, dress, weapons, canoes, and the like. However, I was much less struck with this, than with the affinity which we found subsisting between the dialects of the Greenlanders and Esquimaux, and those of Norton's Sound and Oonalashka. [...] But still, enough is certain, to warrant this judgment, [...] that all these nations are of the same extraction; and if so, there can be little doubt of there being a Northern communication of some sort, by sea, between this West side of America and the East side, through Baffin's Bay; which communication, however, may be effectually shut up against ships, by ice, and other impediments. Such, at least, was my opinion at this time. »

(Cook 1784, II : 522)




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