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Bannière : Moteur d'immortalité : Les journaux canadiens de 1752 à nos jours
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Éditorial

Première page de l'original du journal THE HALIFAX GAZETTE, no 1, 23 mars 1752 (pages 1 et 2)   Dernière page de l'original du journal THE HALIFAX GAZETTE, no 1, 23 mars 1752 (pages 1 et 2)


Roch Carrier

Quand j'ouvre mon journal le matin, je cherche à savoir ce qui s'est passé durant la nuit. Je cherche des avis et des commentaires sur les événements récents, je cherche des photographies, les résultats sportifs et les bandes dessinées. Les jours de la semaine, j'engloutis le journal du matin, essayant d'en dévorer le plus possible, dans le peu de temps que je consacre à cet exercice quotidien. À titre de comparaison, la consommation du journal de fin de semaine est au brunch ce que le journal de la semaine est au café et au muffin sur le pouce. Pourtant, en aucune des deux circonstances, je ne m'arrête pour prendre en considération ce qui est arrivé au journal d'hier. Au-delà de mon recyclage consciencieux, en dépit du fait que j'ai beaucoup utilisé les journaux pour différentes recherches, je n'avais, jusqu'à tout récemment, aucune raison de réfléchir à la presse d'hier. Qui donc peut bien garder les journaux qui appartiennent au passé du Canada? Où et comment sont-ils conservés? Et les Canadiens peuvent-ils en disposer?

Avant même de devenir l'administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada, je connaissais passablement le passé publié du Canada, dont l'important patrimoine des journaux. Je savais que la Bibliothèque nationale du Canada, ainsi que les bibliothèques et les archives du pays tout entier, travaillait afin de garantir un accès à long terme à la presse canadienne. Certaines provinces sont bien avancées, d'autres font des progrès. Toutes sont concernées, de peur que cette partie vitale de notre passé publié ne disparaisse.

La collection de journaux canadiens de la Bibliothèque nationale du Canada représente la collection la plus complète au pays. Elle comprend des journaux en papier journal d'origine, des volumes reliés, des microfilms et des microfiches. Beaucoup de gens consultent régulièrement la collection. Sur place, la salle de consultation des microfiches est souvent pleine et le nombre de bobines qui voyagent chaque année à travers le pays, en raison des prêts interbibliothèques, est impressionnant.

Malheureusement, les exemplaires en papier journal d'origine sont tellement en mauvais état qu'ils ne peuvent pas être manipulés par le généalogiste, l'étudiant ou l'historien local. Le bâtiment dans lequel ils ont été entreposés est si peu adapté qu'il accélère la destruction des documents qu'il tente d'abriter.

Mes efforts pour résoudre cette situation réussiront un jour. La ministre du Patrimoine canadien, Mme Sheila Copps, m'a proposé un projet passionnant qui offrirait aux Canadiens la possibilité sans pareille de dialoguer avec la collection. Mais en attendant que ce projet soit mis en œuvre, les journaux entreposés continueront à se détériorer.

Quand nous fêterons le 250e anniversaire du premier journal publié au Canada, la Halifax Gazette, nous ne pourrons qu'être émerveillés par la ténacité et la réussite d'une personne déterminée et de toutes celles qui lui ont succédé.

Quand nous ouvrirons notre journal quotidien, nous pourrons peut-être aussi imaginer un endroit merveilleux, où les Canadiens pourraient venir voir et lire des choses sur eux?mêmes sur leur pays, en 250 ans de publication de journaux au Canada.

Tel est mon souhait et tel est mon but.

 Photo de Roch Carrier, administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada

mars 2002

 


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