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Les Relations des jésuites : aux sources de l'histoire de la Nouvelle-France

L'importance des Relations des jésuites pour reconstituer l'histoire de la Nouvelle-France est depuis longtemps reconnue. Prenant en quelque sorte le relais des écrits de Champlain, ces récits de missionnaires constituent l'une des principales sources d'informations sur les débuts de la colonisation française en Amérique du Nord. En fait, sans les Relations, de larges pans de l'histoire coloniale française en Amérique du Nord resteraient totalement dans l'ombre. L'engouement des dernières années pour l'histoire des Autochtones a attiré encore davantage l'attention sur ces textes, qui contiennent une mine de renseignements sur les sociétés amérindiennes qu'ont rencontrées les Français et sur les conséquences (économiques, culturelles, démographiques, religieuses…) de cette rencontre.

Les Relations rédigées par les jésuites de la Nouvelle-France ont presque toutes été publiées à Paris, chez l'éditeur Sébastien Cramoisy*. C'est le jésuite Paul Le Jeune qui lance officiellement cette série en 1632. Supérieur des missions de la Nouvelle-France, Le Jeune accompagne alors les Français qui viennent reprendre possession de Québec, prise par les Anglais trois ans plus tôt. La publication de ces relations annuelles se poursuivra durant quarante ans, période au cours de laquelle les jésuites occupent le devant de la scène de l'œuvre missionnaire en Nouvelle-France.

Entre 1896 et 1901, l'historien Reuben Gold Thwaites (1853-1913) s'est attaqué à la tâche colossale de traduire les Relations des jésuites en anglais. Thwaites ne s'est pas limité d'ailleurs aux seuls textes des Relations. Il a inclus également dans son projet plusieurs autres documents, des manuscrits rares et des lettres tirées des archives de la Société de Jésus, qui couvrent la période allant de la fondation de l'ordre jusqu'à la mort du père Well, « le dernier jésuite de Montréal », en 1791. L'un des réviseurs de cette traduction de 18 000 pages a formulé ce commentaire : « On a parfois l'impression non pas de lire des comptes rendus officiels en vue de l'édification des fidèles au-delà des mers, mais d'être plongé dans des ouvrages d'imagination d'une grande habileté littéraire. Pour cet historien, qui recrée le passé par le médium délicat du roman, les possibilités sont nouvelles. Puisse cette avenue demeurer fermée à ceux qui n'ont ni la grâce ni le génie de l'utiliser avec adresse! »



* Une seule Relation, celle de 1637, a été publiée à Rouen, chez Jean Le Boullenger.


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