M A I


mai...   sonne  le réveil    le retour
de la fluidité des rivières...





Un bout de ciel tombé dans mon sillage
A laissé des traces de vent
Venu par rafale
Dans le creux de ton paysage
Des pas pressés sans visage
Crient dans le givré du silence.

Un bout de ciel tremble dans la nuit
Adossé à l’hiver des mots
Assis entre deux certitudes
Les mains pleines d illusions agrippés
À la poignée du vide
Celui-là même qui se glisse sous les ongles
quand l’artiste façonne la glaise de ses peurs
pour créé son existence bien à lui
sur le tour de ses envies.

Il faut plus que des mots pour enfanter la poésie du vivre
Et plus que de l’oxygène pour alimenter la vie…
Demande à celui qui crève sous sa tente d’oxygène.

Le ciment ne crée pas le trottoir et les cailloux ne construisent pas la route
Même mes pas dans le bruit de la ville passent sans laisser la moindre odeur
Et pourtant les nuits de pleines lunes , de l’intérieur, j’entends mes pas s’ancrer aux planches grises clouées sur place par la peur du ridicule, peur de la différence.

Dans le tunnel creusé à même la faille de nos illusions, mes mots serrent la rampe  pour gravir l’escalier… aux marches manquantes où sont restés les clous rouillés.

gert

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juin
mai 2006
photo/gert

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