Après ce silence trop blanc
qu'il est doux d'entendre le fou rire
du ruisseau
et tous ces éclats de joie
dans la chevelure légère du temps.
Plein de petits bourgeons
se balancent au vent
sous le regard taquin
de ces demoiselles fleuries
À petits pas
les passants suivent la cadence
c'est fête au village
les clows s'y promènent allégrement
entre les cordes harmoniques
yeux pétillants de gaieté verte
Poètes,
maquillez vos rimes de ce tintamarre
rangez vos plumes détrempées
ne sentez-vous pas le vent
secouer vos ailes
trop lourde de votre tourmente
À ce bal printanier
offrez vos pas, vos mots, vos gestes
goûtez l'ivresse de cette légèreté
Ondoyante sous la brise
légèrement vêtue
l'heure passe
près des plages désertes
sa silhouette me nargue
me scrute, me dévisage...
insiste même
s'approche, m'effleure, me touche
mais...cette passante qui passe...
n'est-ce pas l'heure qui fait ses avances
d'un été à aimer!