Sur l'herbe endormie
je hisse ma jeunesse attardée
au mât frileux de ma barque amoureuse
grand largue que le vent emporte
loin des plages mensongères
où le sable nourrit les pas
des systèmes trop guerriers.
veilleur fou
la mi-nuit veille sur mes rêves
ses virées stellaires
lueur fugitive
vers l'oeil ouvert de l'horizon
en équilibre sur la barre du jour
je respire saline
le rire éclaté en fleur de corail
quand mon âme s'abreuve
à la mamelle des mots
dans l'instant
je caresse le soleil
à ma proue