7 décembre, 2008
Les Citations Choisies de societas criticus
Michel Handfield, éditeur de Societas Criticus
Sur cette page vous
trouverez différentes citations qui nous apparaissent intéressantes par
l’éclairage qu’elles donnent. Certaines auront été citées dans les textes de
Societas Criticus et D.I. ou sur le site Internet, notamment sur la page
idéologie au moment où elle était en ligne. D’autres, plus récentes, seront ici
comme dans un dictionnaire des citations critiques; cyniques!
Les éditeurs
A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – Q – R – S – T – U – V – W – X – Y – Z -
Anarchisme:
A vrai dire, il
est bien inutile de se demander si la liberté est naturelle, puisqu’on ne peut
tenir aucun être en servitude sans lui faire tort: il n' y
a rien au monde de plus contraire à la nature, toute raisonnable, que
l'injustice. La liberté est donc naturelle; c'est pourquoi, à mon avis, nous ne
sommes pas seulement nés avec elle, mais aussi avec la passion de la défendre.
La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Mille-et-une-nuits,
p. 17 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
L'Anarchisme
n'est pas individualiste; il est fédéraliste, "associanniste",
au premier chef. On pourrait le définir: le fédéralisme intégral.
Malatesta et le congrès anarchiste
international, Amsterdam, 24-31 août 1907, in Daniel Guérin, Ni Dieu ni
Maître, FM/petite collection maspero, p. 33 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
Anarcho-capitalisme et néolibéralisme:
« (…) l'État n'a
pas le droit de toucher à la vie économique: toute tentative dans cette
direction conduirait les marchés financiers à réagir de façon rapide et
impitoyable. Cela aurait pour seul effet de mettre encore plus crûment en
lumière l'impuissance économique de l'État, perspective qui épouvante les
équipes dirigeantes. » (Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain de la mondialisation, Pluriel, p.
103) (Societas
Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars 2001)
"Le Nouvel Ordre Mondial
(…) a précisément besoin d'États faibles pour se maintenir et se reproduire.
Les États faibles, les quasi-États, peuvent être facilement réduits au rôle
(indispensable) de commissariat de police local, assurant le minimum d'ordre
nécessaire pour la conduite des affaires, sans qu'on puisse craindre qu'ils
viennent interférer dans la liberté de manœuvre des compagnies mondiales."
(Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain
de la mondialisation, Pluriel, p. 105) (« Québec/Canada/Monde »
in Societas Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars
2001)
C
Conservatisme:
Il n'y a que deux
grands courrants dans l'histoire de l'humanité: la bassesse qui fait les conservateurs et l'envie qui
fait les révolutionnaires. Edmond Huot de Goncourt, Journal (Fasquelle),
in Larousse des citations (Bibliorom) (cité sur
la page Idéologie, Mars 2001)
Un gouvernement
conservateur est une hypocrisie organisée.
Benjamin Disraeli, Speech in House of Comons, 17 mars
1845, in Larousse des citations (Bibliorom) (cité sur la page Idéologie, Mars
2001)
Corporate Welfare:
« ... if you live almost anywhere in
America, all around you are taxpayers getting deals like this. These taxpayers
are called corporations, and their deals are usually trumpeted as
"economic development" or "public-private partnerships."
But a better name is corporate welfare. It's a game in which governments large
and small subsidize corporations large and small, usually at the expense of
another state or town and almost always at the expense of individual and other
corporate taxpayers. » (Barlett, Donald
L. and Steele, James B., 1998, “SPECIAL REPORT on CORPORATE WELFARE” in Time, November 9,
1998 Vol. 152 No. 19 ou sur le site web du time: www.time.com) (Cité dans « Le dossier du
mois: économie sociale et pauvreté », Societas Criticus, Volume 2, No. 3,
Été 2000)
Cynisme:
Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de toute nature, la
tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie, l'impertinence,
l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et bien que
convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la
résistance devant le Leviathan et ses porteurs d'eau.
Il s'agit d'être impie et athée en matière politique. (Michel Onfray, Cynismes,
Le livre de poche, biblio - essais, p. 124) (Cité Volume 2, No. 3, Été 2000)
"Mais, Antonio, mon ami, est-ce donc si grave que d'avoir un passé?
(…) Je suis un fonctionnaire, moi, mon doux jeune homme. Donc je fonctionne! Je
fonctionne pour un gouvernement, et n'importe sa couleur! L'outil n'a pas de
maître: il est l'outil à disposition, comprenez-vous? La tenaille n'est pas
inféodée au forgeron! Un thermomètre d'hôpital butine la fièvre des anus sans
se soucier de leur identité! Une automobile se revend! (…) Je ne réclame que le statut de pute; rien
de plus, mais rien de moins." (San Antonio, Du bois dont on fait les pipes, fleuve noir, pp. 22-3) (Cité Volume 2, No. 3, Été 2000)
« Diogène, un génie, qui nous apprend
à nous méfier de tous les systèmes de pensée. Le premier esprit libre, bien
plus que Socrate ou Aristote... et qui est absent de l'enseignement
universitaire, alors qu'il est le continuateur d'Héraclite, ou de Zénon... Diogène
qui se promenait nu, insolent, cynique, et professait le doute absolu,
analysant un système en fonction d'un autre système, et les trouvant tous
grotesques. Bien plus libre que Socrate, ou Platon qui a raconté des choses
qu'il n'a jamais vues. » Gerald Messadié (auteur de Madame Socrate - Roman, France:
JC Lattès) en entrevueà
Jacques Folch-Ribas, in La Presse, Dimanche 3 décembre 2000) (Argent à donner, Societas Criticus, Vol. 3
no 2, Printemps-Été 2001)
Démocratie:
La démocratie substitue l'élection du grand
nombre des incompétents à la désignation par le petit nombre des corrompus. B.
Shaw in Roland Jacquard, Dictionnaire
du parfait cynique, Livre de poche, biblio essais (cité
en 1ere page du Volume I, No. 1, Septembre 1999)
D'un côté, il y a Socrate
l'emmerdeur, qui va dans les marchés tous les jours poser des questions pour
embêter les citoyens. Il imagine une société humaniste qui inclut tous les
citoyens. C'est une idée où le citoyen est au centre, où le doute est au
centre, où le débat est au centre. Et puis, il y a Platon, exclusif, élitiste,
plein de mépris pour le citoyens. En bref, il
préconise une société autoritaire administrée par une élite parce que le
citoyen est trop bête. Je simplifie grossièrement. Mais il y a néanmoins
cette opposition. Et, à travers notre histoire, on se retrouve continuellement
dans ces mêmes batailles. Actuellement, les platoniciens sont au pouvoir. Et le
combat d'aujourd'hui, Socrate contre Platon, c'est la démocratie contre le
corporatisme. John Saul, Le citoyen dans un cul-de-sac?, Fides/
Les grandes conférences, p. 15 (cité sur la page
Idéologie, Mars 2001)
Développement économique:
"(…) l'emploi dépend de la
croissance; la croissance, de la compétitivité; la compétitivité, de la
capacité à supprimer des emplois. Cela revient à dire: pour lutter contre le
chômage, rien de tel que de licencier!" (Forrester, Viviane,
2000, Une étrange dictature, France: Fayard, p. 12) (Cité
in « Mondialisation, espace et changement de sens! », Societas
Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver 2000-1)
DIEU
« Abel – Tu vois Dieu, s’il existe, il
doit être comme un homme qui écrase les insectes. Tu marches comme ça, dans la
rue, ou dans l’herbe, et puis tu assassines des êtres vivants sans même t’en
rendre compte. Parce que tu es grand. Parce que tu es plus grand et plus
puissant qu’eux. C’est de la tragédie. Ça t’est déjà arrivé de mettre par
mégarde le pied dans un nid de fourmis? Tu es tellement fasciné par les fourmis
que tu deviens méchant sans le vouloir, tu t’amuses à mettre des embûches sur
leur passage, tu déterres leurs œufs. Je me dis que Dieu c’est peut être un peu
la même chose, que de temps en temps, par hasard, il lui arrive de mettre le
pied dans un nid d’hommes et qu’il joue avec nous pour uniquement savoir
comment nous allons réagir… pour savoir si au moins on va réagir… Moi j’essaie
de respecter les insectes, parce que j’aimerais bien que Dieu apprenne à
respecter les hommes » (Passage,
d’« Il ne faut pas mourir pour ça », film de
Jean-Pierre Lefebvre (1966), dit par Abel
(Marcel Sabourin))
État
policier :
« La meilleure et peut-être la seule chose que
puisse faire un gouvernement pour courtiser le capital et l’amener à investir
dans la prospérité de ses sujets est justement de se révéler un excellent
commissaire de police : pour s’assurer la route la plus courte vers la
prospérité économique du pays, et donc pour augmenter le « taux de
satisfaction » de l’électorat, l’État doit faire la démonstration publique
de ses capacités et de ses prouesses policières. » (Bauman, Zygmunt,
1999, Le coût humain de la mondialisation, Paris : Hachette,
coll. Pluriel,
p. 181)
Exclus :
« Un homme qui naît dans un monde déjà
occupé, s’il ne peut obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il
peut justement les demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet
homme n’a pas le moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en
réalité il est de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert mis
pour lui; la nature lui commande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre
cet ordre elle-même à exécution. » (Malthus, 1803, Essai sur le principe de
la population, cité par Bernard, Michel, 1997,
L'utopie néolibérale, Québec: l'aut'journal
et Chaire d'études socio-économique de l'UQAM., p. 55)
« Pendant
que les grands négligent de rien connaître, je ne dis pas seulement aux
intérêts des princes et aux affaires publiques, mais à leurs propres affaires ;
qu’ils ignorent l’économie et la science d’un père de famille, et qu’ils se
louent eux-mêmes de cette ignorance ; qu’ils se laissent appauvrir et maîtriser
par des intendants ; qu’ils se contentent d’être gourmets ou coteaux, d’aller
chez Thaïs ou chez Phryné, de parler de la meute et de la vieille meute, de
dire combien il y a de postes de Paris à Besançon, ou à Philisbourg,
des citoyens s’instruisent du dedans et du dehors d’un royaume, étudient le
gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible de
tout un État, songent à se mieux placer, se placent, s’élèvent, deviennent
puissants, soulagent le prince d’une partie des soins publics. Les grands, qui
les dédaignaient, les révèrent : heureux s’ils deviennent leurs gendres. »
(La Bruyere, Jean de, 1993
[1688], Les caractères, Paris: Bookking International,
[Des grands, # 24, p. 210]. Il est cité
dans Pennac, Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE, France : Gallimard
nrf,
Collection blanche, p.154-5. Ce livre se trouve aussi en format pdf gratuitement sur internet.)
Libéralisme:
"Tout État est
affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est
possible, devrait jouir des fruits de on travail, par la pleine possession de
tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent
agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le
mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche
qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État,
et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de
meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos du petit nombre, il
faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès
lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger
à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans
la façon de vivre de chacun." Hume, La liberté
comme nécessité historique, in Mikaël Garandeau, Le libéralisme, GF Flammarion, corpus, p. 63
(cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
« Le
libéralisme est à la fois une doctrine économique et une conception politique.
La première met en relief l’existence d’une rationalité économique spontanée
régie par les lois du marché. La seconde insiste sur la souveraineté des
individus, la tolérance, la séparation des pouvoirs, l'égalité de tous devant
la loi, le respect des droits, la démocratie électorale et la limitation du
rôle de l'État. » (Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d’idées, Québec :
Liber, p. 225)
Liberté:
En accordant la liberté de conscience et celle de la presse, songez,
citoyens, qu'à bien peu de chose près, on doit accorder celle d'agir, et
qu'excepté ce qui choque directement les bases du gouvernement, il vous reste
on ne saurait moins de crimes à punir, parce que, dans le fait, il est fort peu
d'actions criminelles dans une société dont la liberté et l'égalité font les
bases, et qu'à bien peser et bien examiner les choses, il n'y a vraiment de
criminel que ce que réprouve la loi; car la nature, nous dictant également des
vices et des vertus, en raison de notre organisation, ou plus philosophiquement
encore, en raison du besoin qu'elle a de l'une ou de l'autre, ce qu'elle nous
inspire deviendrait une mesure très incertaine pour régler avec précision ce
qui est bien ou ce qui est mal. Sade, La
philosophie dans le boudoir, Les mœurs in Cinquième Dialogue (Cité dans Vol.
2, no. 4 - Hiver 2000-2001)
« Et qu’on ne vienne pas nous
bassiner avec les injustices de notre société, les tares de notre capitalisme
et les contradictions de nos esprits. Un monde libre est justement un monde où
on est libre d’être injuste, taré et bourré de contradictions. Sinon, ça ne
vaut pas la peine! » WOLINSKI, Ils vont tout casser (Le Square-Albin
Michel, 1981), in Jérôme Duhamel, 1985, Le grand méchant dictionnaire, Paris :
Seghers, p. 296 (Societas Criticus, Vol 3, no. 2, Printemps-Été 2001)
Marché:
« Le marché est
une construction idéale qui convient parfaitement aux économistes […]. En se cramponnant à la notion de marché
concurrentiel et impersonnel, les économistes s'accrochent à la matière de leur
enseignement […]. J'imagine que les
sorciers s'accrochaient énergiquement à la sorcellerie » John Kenneth Galbraith, cité par J-Claude St-Onge, 2000, L’imposture néolibérale, Québec: écosociété, p.
39. (Le néolibéralisme in Societas Criticus, Vol 3, no 2, Printemps-été 2001)
« Vous, les
dirigeants politiques, vous devez savoir que vous êtes désormais sous le
contrôle des marchés financiers. » (M. Tietmeyer, cité
par J-Claude St-Onge, 2000, L’imposture néolibérale,
Québec: écosociété, p. 19. (Le néolibéralisme in Societas Criticus, Vol 3, no
2, Printemps-été 2001)
Mondialisation:
« Emplois sous-payés,
flexibilisés, morcelés en travaux précaires, délocalisés. Graal offert de
préférence aux plus dociles, tels les habitants de ces pays où s'observent,
encore licites, des conditions de vie médiévales, voire barbares, (…),
considérées comme enfin raisonnables par nos décideurs d'entreprises qui, (…),
font travailler des enfants lointains. De chères (mais non onéreuses) petites
têtes blondes, plus souvent brunes (aucune exclusion raciste ici, plutôt une
inclusion!), qui peuvent en bénéficier en des régions où n'ont pas cours nos
chichis ridicules, ces réticences surannées interdisant le travail des enfants;
souci bien archaïque dont ne
s'encombrent pas ces "forces vives", championnes de la modernité!
Avant-garde pratiquant des mœurs datant du Moyen Âge, se risquant parfois
audacieusement jusqu'au XIXe siècle, mais accusant d'archaïsme ceux qui se
mêlent de condamner de telles régressions! » (Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature, France: Fayard, p. 42-3) (Cité
in « Mondialisation, espace et changement de sens! », Societas
Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver 2000-1)
Moore :
Nous vivons à une époque fictive. Nous
vivons à une époque où des résultats électoraux fictifs font élire un président
fictif. Nous vivons à une époque où un homme nous envoie à la guerre pour des
raisons fictives.
(Michael Moore à la célébration des Oscar
du 23 mars 2003, où il a gagné dans la catégorie "non-fiction"; Citation de la
semaine, in La Presse, 29 mars 2003, p. F2)
N
Nationalisme:
"D'abord, j'ai eu déjà la même
expérience avec les autorités fédérales mais surtout avec les Libéraux quand
j'ai parlé du libre échange. (...) Les libéraux sont des nationalistes, des
nationalistes et hélas des nationalistes un peu passéistes. (...)" (Bernard Landry
au Midi-15, Radio-Canada, le 21-04-00, 20:06 min quand Jean Dussault lui a demandé si la monnaie unique (US) est une bonne affaire
pour le Canada et pour le Québec?) (Cité dans « Les questions éditoriales
du critiqueur, Societas Criticus, Volume 2, No. 3, Été 2000)
Néoconservatisme :
“The neo-conservative recipe for public action seemed
to have been drawn directly from that of Mussolini, which turned on praise of
free-enterprise, insistence on the need to reduce bureaucracy, suggestions that
unemployment relief was part of the economic problem, sotto voce hints
that social inequalities should be increased not removed, and an aggressive
foreign policy.” (Saul, John
Ralston, 1995, The doubter’s companion, Canada: Penguin book, p.
220)
Pédagogie :
« La
sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l’élève le plus
normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur
puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité même
d’apprendre! » (Pennac, Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE, France : Gallimard nrf, Collection blanche, p. 274. www.gallimard.fr/pennac-chagrindecole/)
Pouvoir:
"Il est fréquent
que des gens détenant l'autorité commandent uniquement pour ne pas donner
l'impression d'hésiter à ceux qui leur obéissent. L'hésitation est la principale
ennemie du pouvoir" (San-Antonio, Bosphore et fais reluire, Fleuve Noir, p. 170) (Vol. 2, no. 1- Janvier 2000)
Socialisme:
Les philosophes n'ont fait
qu'interpréter le monde de différentes manières; ce qui importe c'est de le
transformer. Karl Marx, Thèses sur
Feuerbach (XIe) (cité sur la page Idéologie, Mars
2001)
Sociologie, Sociologue :
« Le sociologue, c'est du moins
ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements
sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen,
..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen,
avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste: alors que
les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un
mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi.
Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir
hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous
procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes
pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le
recours aux genèses est aussi révélations des possibles. »
(Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8)
Souhaits
Societas Criticus
Souhaits 2008-9
Le temps impose une certaine sobriété. Une
refondation du monde sur des valeurs sûres : la culture et le savoir, car
ils traversent le temps. Ce sont les fondations sur lesquelles on doit
construire l’avenir. Elles sont créatrices de valeurs humaines et d’échanges
qui ne peuvent que faire avancer le monde. Elles sont englobantes aussi, car
l’écologie et l’environnement ne leurs sont pas étrangères. Quant à
l’éducation, c’est leur fille! Encourageons là!
Culture
et savoirs sont à la base de tout et produisent peu de déchets contrairement à
d’autres produits de consommation, mais laissent une trace durable dans la
mémoire. Cette année partageons culture et savoirs, car ça n’a pas de prix!
Sur ce, joyeux temps des
fêtes,
Les
éditeurs de Societas Criticus
4
décembre 2008
Souhaits 2007-8
Croire n’est pas mal, mais c’est
toujours une croyance. Faire de notre mieux ou nous détruire, voilà notre
choix. On n’a qu’à penser aux guerres, à l’environnement et à l’exploitation de
l’Homme par l’Homme pour voir qu’on a encore bien du travail à faire pour que
paix aux Hommes de bonne volonté soit enfin possible! Jésus a été crucifié et
Marx exilé, car ils avaient un message
semblable à livrer : « Aimez-vous les uns les autres » et « Prolétaires
de tous les pays, unissez-vous! » Bref, ils nous disaient de mettre nos
forces en commun pour améliorer le Monde! Comme au temps des Grecs, de Socrate
et de Diogène, je nous souhaite l’Agora. Sur ce, bonne année juste, pacifique et
démocratique aux Hommes de bonne volonté.
Les
éditeurs de Societas Criticus (22 novembre 2007)
Souhaits 2006-7
Opposer rationalité et scepticisme aux idéologies ne ferait pas de tort!
En cette nouvelle année, soyons vigilants.
Nous nous
souhaitons de la vigilance et nous ne nous en porterons que mieux.
Societas
Criticus!
On n’est pas
vache, on a le Monde à l’œil!
Michel Handfield et Gaétan Chênevert, coéditeurs
21 novembre 2006
Souhaits 2005-6
La faim, la
violence, la pauvreté sont des maux que l'on voudrait voir éradiquer de la
Terre. Donner de l'argent y fait, mais ne fait pas tout, car souvent une des
sources de ces maux est l'injustice et celle-ci fleurit à l'ombre de
l'ignorance et des idéologies. Cette année, donnez de la culture en partage. Michel
Handfield, coéditeur
Souhaits 2004-5 :
Avec la montée
des intolérances raciales; sociales; politiques, peu importe qu’elles soient de
droite ou de gauche; économiques et religieuses, dont des chrétiens font aussi
partie ne l’oublions pas, il ne faudrait jamais oublier que le Nouveau
Testament est l’histoire d’une gang d’hommes vivants ensemble sous la
férule d’un certain Jésus, condamné à mort par la justice de son temps; suivit
par quelques déviants et une célèbre prostituée du nom de Marie Madeleine; et,
surtout, prêchant l’amour, la tolérance et la foi au dépassement de
l’Homme!
L’an dernier nous
vous souhaitions du doute; cette année nous vous souhaitons de la tolérance en
mémoire de celui dont Noël est la fête! Michel Handfield, coéditeur
Souhaits 2003-4 :
Je souhaite au
Monde du doute et du scepticisme, car trop souvent les certitudes ne mènent
qu’au fanatisme. Michel Handfield, coéditeur
Stalinisme:
Garvi lui objecte
encore que la social-démocratie s'est donné comme but le renversement de la
domination de la bourgeoisie, (...), le remplacement du capitalisme par le
socialisme; Makhaïski lui réplique durement:
"Qu'est-ce que ce socialisme? Bon, il n'y aura plus de capitalistes, mais
à leur place s'assoiront les travailleurs intellectuels, les organisateurs de
la production, les ingénieurs, les techniciens, les gens des professions
libérales. Ce sont eux qui empocheront la plus-value, ce sont eux qui
domineront dans votre société socialiste; ils deviendront la nouvelle classe
dirigeante." Piotr Garvi, Souvenirs d'un social-démocrate (rédigé en 1935),
New-York, 1946, cité in Jan Waclav Makhaïski, Le socialisme des intellectuels, Seuil, Points
Politique, p. 24 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
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