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5 août, 2009
Les
Citations Choisies de societas criticus
Michel Handfield, éditeur de Societas Criticus
Sur cette page vous trouverez différentes citations
qui nous apparaissent intéressantes par l’éclairage qu’elles donnent. Certaines
auront été citées dans les textes de Societas Criticus et D.I. ou sur le site
Internet, notamment sur la page idéologie au moment où elle était en ligne.
D’autres, plus récentes, seront ici comme dans un dictionnaire des citations
critiques; cyniques!
Les
éditeurs
A – B – C – D – E – F – G
– H – I – J – K – L
– M
– N
– O – P
– Q – R – S
– T – U – V – W – X – Y – Z -
A
Anarchisme:
A
vrai dire, il est bien inutile de se demander si la liberté est naturelle,
puisqu’on ne peut tenir aucun être en servitude sans lui faire tort: il n' y a rien au monde de plus contraire à la nature, toute
raisonnable, que l'injustice. La liberté est donc naturelle; c'est pourquoi, à
mon avis, nous ne sommes pas seulement nés avec elle, mais aussi avec la
passion de la défendre. La Boétie,
Discours de la servitude volontaire, Mille-et-une-nuits, p. 17
(cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
L'Anarchisme
n'est pas individualiste; il est fédéraliste, "associanniste",
au premier chef. On pourrait le définir: le fédéralisme intégral.
Malatesta et le congrès anarchiste
international, Amsterdam, 24-31 août 1907, in Daniel Guérin, Ni Dieu ni
Maître, FM/petite collection maspero, p. 33 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
Anarcho-capitalisme et néolibéralisme:
« (…) l'État n'a pas le droit de toucher à la vie économique:
toute tentative dans cette direction conduirait les marchés financiers à réagir
de façon rapide et impitoyable. Cela aurait pour seul effet de mettre encore
plus crûment en lumière l'impuissance économique de l'État, perspective qui
épouvante les équipes dirigeantes. » (Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain
de la mondialisation, Pluriel, p. 103) (Societas
Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars 2001)
"Le Nouvel Ordre Mondial (…) a précisément besoin d'États
faibles pour se maintenir et se reproduire. Les États faibles, les quasi-États,
peuvent être facilement réduits au rôle (indispensable) de commissariat de
police local, assurant le minimum d'ordre nécessaire pour la conduite des
affaires, sans qu'on puisse craindre qu'ils viennent interférer dans la liberté
de manœuvre des compagnies mondiales." (Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain de
la mondialisation, Pluriel, p. 105) (« Québec/Canada/Monde »
in Societas Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars
2001)
C
Conservatisme:
Il n'y a que deux grands courrants
dans l'histoire de l'humanité: la bassesse qui
fait les conservateurs et l'envie qui fait les révolutionnaires. Edmond Huot de
Goncourt, Journal (Fasquelle), in Larousse des
citations (Bibliorom) (cité sur la page
Idéologie, Mars 2001)
Un
gouvernement conservateur est une hypocrisie organisée.
Benjamin Disraeli, Speech in House of Comons, 17 mars
1845, in Larousse des citations (Bibliorom) (cité sur la page Idéologie, Mars
2001)
Corporate Welfare:
« ... if
you live almost anywhere in America, all around you are taxpayers getting deals
like this. These taxpayers are called corporations, and their deals are usually
trumpeted as "economic development" or "public-private
partnerships." But a better name is corporate welfare. It's a game in
which governments large and small subsidize corporations large and small, usually
at the expense of another state or town and almost always at the expense of
individual and other corporate taxpayers. » (Barlett, Donald L. and Steele, James B., 1998, “SPECIAL
REPORT on CORPORATE WELFARE” in Time, November 9,
1998 Vol. 152 No. 19 ou sur le site web du time: www.time.com) (Cité dans « Le dossier du
mois: économie sociale et pauvreté », Societas Criticus, Volume 2, No. 3,
Été 2000)
Cynisme:
Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de
toute nature, la tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie,
l'impertinence, l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et
bien que convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la
résistance devant le Leviathan et ses porteurs d'eau.
Il s'agit d'être impie et athée en matière politique. (Michel Onfray, Cynismes,
Le livre de poche, biblio - essais, p. 124) (Cité Volume 2,
No. 3, Été 2000)
"Mais, Antonio, mon ami, est-ce donc si grave que
d'avoir un passé? (…) Je suis un fonctionnaire, moi, mon doux jeune homme. Donc
je fonctionne! Je fonctionne pour un gouvernement, et n'importe sa couleur!
L'outil n'a pas de maître: il est l'outil à disposition, comprenez-vous? La
tenaille n'est pas inféodée au forgeron! Un thermomètre d'hôpital butine la
fièvre des anus sans se soucier de leur identité! Une automobile se
revend! (…) Je ne réclame que le statut
de pute; rien de plus, mais rien de moins." (San Antonio, Du bois dont on fait les pipes, fleuve
noir, pp. 22-3) (Cité
Volume 2, No. 3, Été 2000)
« Diogène,
un génie, qui nous apprend à nous méfier de tous les systèmes de pensée. Le
premier esprit libre, bien plus que Socrate ou Aristote... et qui est absent de
l'enseignement universitaire, alors qu'il est le continuateur d'Héraclite, ou
de Zénon... Diogène qui se promenait nu, insolent, cynique, et professait le
doute absolu, analysant un système en fonction d'un autre système, et les
trouvant tous grotesques. Bien plus libre que Socrate, ou Platon qui a raconté
des choses qu'il n'a jamais vues. » Gerald Messadié (auteur de Madame
Socrate - Roman, France: JC Lattès) en
entrevueà Jacques Folch-Ribas, in La Presse, Dimanche 3 décembre 2000) (Argent à donner,
Societas Criticus, Vol. 3 no 2, Printemps-Été 2001)
Démocratie:
La
démocratie substitue l'élection du grand nombre des incompétents à la
désignation par le petit nombre des corrompus. B.
Shaw in Roland Jacquard, Dictionnaire du parfait cynique, Livre de poche, biblio
essais (cité
en 1ere page du Volume I, No. 1, Septembre 1999)
D'un
côté, il y a Socrate l'emmerdeur, qui va dans les marchés tous les jours poser
des questions pour embêter les citoyens. Il imagine une société humaniste qui
inclut tous les citoyens. C'est une idée où le citoyen est au centre, où le
doute est au centre, où le débat est au centre. Et puis, il y a Platon,
exclusif, élitiste, plein de mépris pour le citoyens.
En bref, il préconise une société autoritaire administrée par une élite parce
que le citoyen est trop bête. Je simplifie grossièrement. Mais il y a
néanmoins cette opposition. Et, à travers notre histoire, on se retrouve
continuellement dans ces mêmes batailles. Actuellement, les platoniciens sont
au pouvoir. Et le combat d'aujourd'hui, Socrate contre Platon, c'est la
démocratie contre le corporatisme. John Saul, Le citoyen
dans un cul-de-sac?, Fides/ Les grandes conférences,
p. 15 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
Développement économique:
"(…) l'emploi dépend de la croissance; la croissance, de la
compétitivité; la compétitivité, de la capacité à supprimer des emplois. Cela
revient à dire: pour lutter contre le chômage, rien de tel que de
licencier!" (Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature,
France: Fayard, p. 12) (Cité in « Mondialisation,
espace et changement de sens! », Societas Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver
2000-1)
DIEU
« Abel
– Tu vois Dieu, s’il existe, il doit être comme un homme qui écrase les
insectes. Tu marches comme ça, dans la rue, ou dans l’herbe, et puis tu
assassines des êtres vivants sans même t’en rendre compte. Parce que tu es
grand. Parce que tu es plus grand et plus puissant qu’eux. C’est de la
tragédie. Ça t’est déjà arrivé de mettre par mégarde le pied dans un nid de
fourmis? Tu es tellement fasciné par les fourmis que tu deviens méchant sans le
vouloir, tu t’amuses à mettre des embûches sur leur passage, tu déterres leurs
œufs. Je me dis que Dieu c’est peut être un peu la même chose, que de temps en
temps, par hasard, il lui arrive de mettre le pied dans un nid d’hommes et
qu’il joue avec nous pour uniquement savoir comment nous allons réagir… pour
savoir si au moins on va réagir… Moi j’essaie de respecter les insectes, parce
que j’aimerais bien que Dieu apprenne à respecter les hommes » (Passage, d’« Il
ne faut pas mourir pour ça », film de Jean-Pierre Lefebvre (1966),
dit par Abel (Marcel Sabourin))
État policier :
« La
meilleure et peut-être la seule chose que puisse faire un gouvernement pour
courtiser le capital et l’amener à investir dans la prospérité de ses sujets
est justement de se révéler un excellent commissaire de police : pour
s’assurer la route la plus courte vers la prospérité économique du pays, et
donc pour augmenter le « taux de satisfaction » de l’électorat,
l’État doit faire la démonstration publique de ses capacités et de ses
prouesses policières. » (Bauman, Zygmunt, 1999, Le
coût humain de la mondialisation, Paris : Hachette, coll. Pluriel,
p. 181)
Exclus :
« Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, s’il ne peut
obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il peut justement les
demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet homme n’a pas le
moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en réalité il est de
trop sur la terre. Au grand banquet de
la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui; la nature lui commande de s’en
aller, et elle ne tarde pas à mettre cet ordre elle-même à exécution. »
(Malthus, 1803, Essai sur le principe de la population, cité par Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale,
Québec: l'aut'journal et Chaire d'études
socio-économique de l'UQAM., p. 55)
« Pendant
que les grands négligent de rien connaître, je ne dis pas seulement aux
intérêts des princes et aux affaires publiques, mais à leurs propres affaires ;
qu’ils ignorent l’économie et la science d’un père de famille, et qu’ils se
louent eux-mêmes de cette ignorance ; qu’ils se laissent appauvrir et maîtriser
par des intendants ; qu’ils se contentent d’être gourmets ou coteaux, d’aller
chez Thaïs ou chez Phryné, de parler de la meute et de la vieille meute, de
dire combien il y a de postes de Paris à Besançon, ou à Philisbourg,
des citoyens s’instruisent du dedans et du dehors d’un royaume, étudient le
gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible de
tout un État, songent à se mieux placer, se placent, s’élèvent, deviennent
puissants, soulagent le prince d’une partie des soins publics. Les grands, qui
les dédaignaient, les révèrent : heureux s’ils deviennent leurs gendres. »
(La Bruyere, Jean
de, 1993 [1688], Les caractères,
Paris: Bookking
International, [Des grands, # 24, p. 210]. Il est cité dans Pennac, Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE, France : Gallimard
nrf,
Collection blanche, p.154-5. Ce livre se trouve aussi en format pdf gratuitement sur internet.)
Libéralisme:
"Tout État est affaibli par une trop grande disproportion
entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de on
travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de
plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle
égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte
bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle
augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou
impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches
s'engraissent sur le dos du petit nombre, il faut que leur contribution aux
nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont
répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les
taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de
chacun." Hume, La liberté comme
nécessité historique, in Mikaël Garandeau, Le libéralisme, GF Flammarion, corpus, p. 63
(cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
« Le libéralisme est à la fois une doctrine économique et une conception
politique. La première met en relief l’existence d’une rationalité économique
spontanée régie par les lois du marché. La seconde insiste sur la souveraineté
des individus, la tolérance, la séparation des pouvoirs, l'égalité de tous
devant la loi, le respect des droits, la démocratie électorale et la limitation
du rôle de l'État. » (Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d’idées, Québec :
Liber, p. 225)
Liberté:
En accordant la liberté de conscience et celle de la
presse, songez, citoyens, qu'à bien peu de chose près, on doit accorder celle
d'agir, et qu'excepté ce qui choque directement les bases du gouvernement, il
vous reste on ne saurait moins de crimes à punir, parce que, dans le fait, il
est fort peu d'actions criminelles dans une société dont la liberté et
l'égalité font les bases, et qu'à bien peser et bien examiner les choses, il
n'y a vraiment de criminel que ce que réprouve la loi; car la nature, nous
dictant également des vices et des vertus, en raison de notre organisation, ou
plus philosophiquement encore, en raison du besoin qu'elle a de l'une ou de
l'autre, ce qu'elle nous inspire deviendrait une mesure très incertaine pour
régler avec précision ce qui est bien ou ce qui est mal. Sade, La philosophie dans le boudoir, Les mœurs in
Cinquième Dialogue (Cité dans Vol. 2, no. 4 - Hiver 2000-2001)
« Et qu’on ne vienne pas nous bassiner avec les injustices de
notre société, les tares de notre capitalisme et les contradictions de nos
esprits. Un monde libre est justement un monde où on est libre d’être injuste,
taré et bourré de contradictions. Sinon, ça ne vaut pas la peine! » WOLINSKI, Ils vont tout casser (Le Square-Albin Michel, 1981), in
Jérôme Duhamel, 1985, Le grand méchant dictionnaire, Paris : Seghers, p. 296
(Societas Criticus, Vol 3, no. 2, Printemps-Été 2001)
Marché:
« Le marché est une construction idéale qui convient
parfaitement aux économistes […]. En se
cramponnant à la notion de marché concurrentiel et impersonnel, les économistes
s'accrochent à la matière de leur enseignement […]. J'imagine que les sorciers s'accrochaient
énergiquement à la sorcellerie » John Kenneth Galbraith, cité par J-Claude St-Onge, 2000, L’imposture néolibérale, Québec: écosociété, p.
39. (Le néolibéralisme in Societas Criticus, Vol 3, no 2, Printemps-été 2001)
« Vous, les dirigeants politiques, vous devez savoir que vous
êtes désormais sous le contrôle des marchés financiers. » (M. Tietmeyer, cité par J-Claude St-Onge,
2000, L’imposture néolibérale, Québec: écosociété, p. 19. (Le néolibéralisme in
Societas Criticus, Vol 3, no 2, Printemps-été 2001)
Mondialisation:
« Emplois sous-payés, flexibilisés, morcelés en travaux
précaires, délocalisés. Graal offert de préférence aux plus dociles, tels les
habitants de ces pays où s'observent, encore licites, des conditions de vie
médiévales, voire barbares, (…), considérées comme enfin raisonnables par nos
décideurs d'entreprises qui, (…), font travailler des enfants lointains. De
chères (mais non onéreuses) petites têtes blondes, plus souvent brunes (aucune
exclusion raciste ici, plutôt une inclusion!), qui peuvent en bénéficier en des
régions où n'ont pas cours nos chichis ridicules, ces réticences surannées
interdisant le travail des enfants; souci bien archaïque dont ne s'encombrent pas ces "forces
vives", championnes de la modernité! Avant-garde pratiquant des mœurs
datant du Moyen Âge, se risquant parfois audacieusement jusqu'au XIXe siècle,
mais accusant d'archaïsme ceux qui se mêlent de condamner de telles
régressions! » (Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature, France: Fayard,
p. 42-3) (Cité in « Mondialisation, espace et changement de sens! »,
Societas Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver 2000-1)
Moore :
Nous
vivons à une époque fictive. Nous vivons à une époque où des résultats
électoraux fictifs font élire un président fictif. Nous vivons à une époque où
un homme nous envoie à la guerre pour des raisons fictives.
(Michael
Moore à la célébration des Oscar du 23 mars 2003, où il a gagné dans la
catégorie "non-fiction"; Citation de la semaine,
in La Presse, 29 mars 2003, p. F2)
N
Nationalisme:
"D'abord, j'ai eu déjà la même expérience avec les autorités
fédérales mais surtout avec les Libéraux quand j'ai parlé du libre échange.
(...) Les libéraux sont des nationalistes, des nationalistes et hélas des
nationalistes un peu passéistes. (...)" (Bernard Landry
au Midi-15, Radio-Canada, le 21-04-00, 20:06 min quand Jean
Dussault lui a demandé si la monnaie unique (US) est une bonne affaire pour le Canada et
pour le Québec?) (Cité dans « Les questions éditoriales
du critiqueur, Societas Criticus, Volume 2, No. 3, Été 2000)
Néoconservatisme :
“The
neo-conservative recipe for public action seemed to have been drawn directly
from that of Mussolini, which turned on praise of free-enterprise, insistence
on the need to reduce bureaucracy, suggestions that unemployment relief was
part of the economic problem, sotto voce hints that social inequalities
should be increased not removed, and an aggressive foreign policy.” (Saul, John Ralston, 1995, The
doubter’s companion, Canada: Penguin book, p. 220)
Pédagogie :
« La sagesse pédagogique devrait
nous représenter le cancre comme l’élève le plus normal qui soit : celui
qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui
apprendre, à commencer par la nécessité même d’apprendre! » (Pennac,
Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE,
France : Gallimard nrf, Collection blanche, p. 274. www.gallimard.fr/pennac-chagrindecole/)
Pouvoir:
"Il est fréquent que des gens détenant l'autorité commandent
uniquement pour ne pas donner l'impression d'hésiter à ceux qui leur obéissent.
L'hésitation est la principale ennemie du pouvoir" (San-Antonio, Bosphore et fais
reluire, Fleuve Noir, p. 170) (Vol. 2,
no. 1- Janvier 2000)
Socialisme:
Les
philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières; ce qui
importe c'est de le transformer. Karl Marx, Thèses sur Feuerbach (XIe) (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)
Sociologie, Sociologue :
« Le
sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences
dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il
le fait comme citoyen, ..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère
pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre
métier est modeste: alors que les hommes font l'histoire, courent vers des
objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous
essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières
du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter
vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le
font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses.
Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. »
(Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8)
Souhaits Societas
Criticus
Souhaits 2008-9
Le temps
impose une certaine sobriété. Une refondation du monde sur des valeurs
sûres : la culture et le savoir, car ils traversent le temps. Ce sont les
fondations sur lesquelles on doit construire l’avenir. Elles sont créatrices de
valeurs humaines et d’échanges qui ne peuvent que faire avancer le monde. Elles
sont englobantes aussi, car l’écologie et l’environnement ne leurs sont pas
étrangères. Quant à l’éducation, c’est leur fille! Encourageons là!
Culture
et savoirs sont à la base de tout et produisent peu de déchets contrairement à
d’autres produits de consommation, mais laissent une trace durable dans la
mémoire. Cette année partageons culture et savoirs, car ça n’a pas de prix!
Sur ce, joyeux temps des fêtes,
Les éditeurs de Societas Criticus
4 décembre 2008
Souhaits 2007-8
Croire n’est pas mal, mais c’est
toujours une croyance. Faire de notre mieux ou nous détruire, voilà notre
choix. On n’a qu’à penser aux guerres, à l’environnement et à l’exploitation de
l’Homme par l’Homme pour voir qu’on a encore bien du travail à faire pour que
paix aux Hommes de bonne volonté soit enfin possible! Jésus a été crucifié et
Marx exilé, car ils avaient un message
semblable à livrer : « Aimez-vous les uns les autres » et
« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! » Bref, ils nous disaient
de mettre nos forces en commun pour améliorer le Monde! Comme au temps des
Grecs, de Socrate et de Diogène, je nous souhaite l’Agora. Sur ce, bonne année
juste, pacifique et démocratique aux Hommes de bonne volonté.
Les éditeurs de Societas Criticus
(22 novembre 2007)
Souhaits 2006-7
Opposer rationalité et scepticisme aux idéologies ne
ferait pas de tort! En cette nouvelle année, soyons vigilants.
Nous nous souhaitons de la vigilance et nous ne nous
en porterons que mieux.
Societas Criticus!
On n’est pas vache, on a le Monde à l’œil!
Michel Handfield et Gaétan Chênevert, coéditeurs
21 novembre 2006
Souhaits 2005-6
La
faim, la violence, la pauvreté sont des maux que l'on voudrait voir éradiquer
de la Terre. Donner de l'argent y fait, mais ne fait pas tout, car souvent une
des sources de ces maux est l'injustice et celle-ci fleurit à l'ombre de
l'ignorance et des idéologies. Cette année, donnez de la culture en
partage. Michel Handfield, coéditeur
Souhaits
2004-5 :
Avec la montée des intolérances raciales; sociales;
politiques, peu importe qu’elles soient de droite ou de gauche; économiques et
religieuses, dont des chrétiens font aussi partie ne l’oublions pas, il ne
faudrait jamais oublier que le Nouveau Testament est l’histoire d’une
gang d’hommes vivants ensemble sous la férule d’un certain Jésus, condamné à
mort par la justice de son temps; suivit par quelques déviants et une célèbre
prostituée du nom de Marie Madeleine; et, surtout, prêchant l’amour, la
tolérance et la foi au dépassement de l’Homme!
L’an dernier nous vous souhaitions du doute; cette
année nous vous souhaitons de la tolérance en mémoire de celui dont Noël est la
fête! Michel Handfield, coéditeur
Souhaits
2003-4 :
Je souhaite au Monde du doute et du scepticisme, car
trop souvent les certitudes ne mènent qu’au fanatisme. Michel Handfield,
coéditeur
Stalinisme:
Garvi
lui objecte encore que la social-démocratie s'est donné comme but le
renversement de la domination de la bourgeoisie, (...), le remplacement du
capitalisme par le socialisme; Makhaïski lui réplique
durement: "Qu'est-ce que ce socialisme? Bon, il n'y aura plus de
capitalistes, mais à leur place s'assoiront les travailleurs intellectuels, les
organisateurs de la production, les ingénieurs, les techniciens, les gens des
professions libérales. Ce sont eux qui empocheront la plus-value, ce sont eux
qui domineront dans votre société socialiste; ils deviendront la nouvelle
classe dirigeante." Piotr Garvi,
Souvenirs d'un social-démocrate (rédigé en 1935), New-York, 1946, cité in Jan Waclav Makhaïski, Le socialisme
des intellectuels, Seuil, Points Politique, p. 24 (cité sur la page
Idéologie, Mars 2001)