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6 décembre, 2009

 

 

www.societascriticus.com

 

 

Les Citations Choisies de societas criticus

Michel Handfield, éditeur de Societas Criticus

 

Sur cette page vous trouverez différentes citations qui nous apparaissent intéressantes par l’éclairage qu’elles donnent. Certaines auront été citées dans les textes de Societas Criticus et D.I. ou sur le site Internet, notamment sur la page idéologie au moment où elle était en ligne. D’autres, plus récentes, seront ici comme dans un dictionnaire des citations critiques;  cyniques! 

Les éditeurs

A – B – CDE – F – G – H – I – J – K – LMN – O – P – Q – R – S – T – U – V – W – X – Y – Z -

 

 

 

A

 

Anarchisme:

 

A vrai dire, il est bien inutile de se demander si la liberté est naturelle, puisqu’on ne peut tenir aucun être en servitude sans lui faire tort: il n' y a rien au monde de plus contraire à la nature, toute raisonnable, que l'injustice. La liberté est donc naturelle; c'est pourquoi, à mon avis, nous ne sommes pas seulement nés avec elle, mais aussi avec la passion de la défendre. La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Mille-et-une-nuits, p. 17 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

L'Anarchisme n'est pas individualiste; il est fédéraliste, "associanniste", au premier chef. On pourrait le définir: le fédéralisme intégral.  Malatesta et le congrès anarchiste international,  Amsterdam, 24-31 août 1907, in Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître, FM/petite collection maspero, p. 33 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

Anarcho-capitalisme et néolibéralisme:

 

« (…) l'État n'a pas le droit de toucher à la vie économique: toute tentative dans cette direction conduirait les marchés financiers à réagir de façon rapide et impitoyable. Cela aurait pour seul effet de mettre encore plus crûment en lumière l'impuissance économique de l'État, perspective qui épouvante les équipes dirigeantes. »  (Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain de la mondialisation, Pluriel, p. 103) (Societas Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars  2001)

 

"Le Nouvel Ordre Mondial (…) a précisément besoin d'États faibles pour se maintenir et se reproduire. Les États faibles, les quasi-États, peuvent être facilement réduits au rôle (indispensable) de commissariat de police local, assurant le minimum d'ordre nécessaire pour la conduite des affaires, sans qu'on puisse craindre qu'ils viennent interférer dans la liberté de manœuvre des compagnies mondiales." (Zygmunt Bauman, 2000, Le coût humain de la mondialisation, Pluriel, p. 105) (« Québec/Canada/Monde » in Societas Criticus, Vol. 3, no. 1 - Mars  2001)

 

C

Conservatisme:

 

Il n'y a que deux grands  courrants dans l'histoire de l'humanité:  la bassesse qui fait les conservateurs et l'envie qui fait les révolutionnaires. Edmond Huot de Goncourt, Journal (Fasquelle), in Larousse des citations  (Bibliorom) (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

Un gouvernement conservateur est une hypocrisie organisée. Benjamin Disraeli, Speech in House of Comons, 17 mars 1845, in Larousse des citations (Bibliorom) (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

 

Corporate Welfare:

 

« ... if you live almost anywhere in America, all around you are taxpayers getting deals like this. These taxpayers are called corporations, and their deals are usually trumpeted as "economic development" or "public-private partnerships." But a better name is corporate welfare. It's a game in which governments large and small subsidize corporations large and small, usually at the expense of another state or town and almost always at the expense of individual and other corporate taxpayers. » (Barlett, Donald L. and Steele, James B., 1998, “SPECIAL REPORT on  CORPORATE WELFARE” in  Time, November 9, 1998 Vol. 152 No. 19 ou sur le site web du time:  www.time.com) (Cité dans « Le dossier du mois: économie sociale et pauvreté », Societas Criticus, Volume 2, No. 3, Été 2000)

 

 

Cynisme:

 

Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de toute nature, la tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie, l'impertinence, l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et bien que convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la résistance devant le Leviathan et ses porteurs d'eau. Il s'agit d'être impie et athée en matière politique. (Michel Onfray, Cynismes, Le livre de poche, biblio - essais, p. 124) (Cité Volume 2, No. 3, Été 2000)

 

"Mais, Antonio, mon ami, est-ce donc si grave que d'avoir un passé? (…) Je suis un fonctionnaire, moi, mon doux jeune homme. Donc je fonctionne! Je fonctionne pour un gouvernement, et n'importe sa couleur! L'outil n'a pas de maître: il est l'outil à disposition, comprenez-vous? La tenaille n'est pas inféodée au forgeron! Un thermomètre d'hôpital butine la fièvre des anus sans se soucier de leur identité! Une automobile se revend!  (…) Je ne réclame que le statut de pute; rien de plus, mais rien de moins." (San Antonio, Du bois dont on fait les pipes, fleuve noir,  pp. 22-3) (Cité Volume 2, No. 3, Été 2000)

 

« Diogène, un génie, qui nous apprend à nous méfier de tous les systèmes de pensée. Le premier esprit libre, bien plus que Socrate ou Aristote... et qui est absent de l'enseignement universitaire, alors qu'il est le continuateur d'Héraclite, ou de Zénon... Diogène qui se promenait nu, insolent, cynique, et professait le doute absolu, analysant un système en fonction d'un autre système, et les trouvant tous grotesques. Bien plus libre que Socrate, ou Platon qui a raconté des choses qu'il n'a jamais vues. » Gerald Messadié (auteur de Madame Socrate - Roman, France: JC Lattès) en  entrevueà Jacques Folch-Ribas, in La Presse, Dimanche 3 décembre 2000)  (Argent à donner, Societas Criticus, Vol. 3 no 2, Printemps-Été 2001)

 

D

Démocratie:

 

La démocratie substitue l'élection du grand nombre des incompétents à la désignation par le petit nombre des corrompus. B.  Shaw in Roland Jacquard, Dictionnaire du parfait cynique, Livre de poche, biblio essais (cité en 1ere page du Volume I, No. 1, Septembre 1999)

 

D'un côté, il y a Socrate l'emmerdeur, qui va dans les marchés tous les jours poser des questions pour embêter les citoyens. Il imagine une société humaniste qui inclut tous les citoyens. C'est une idée où le citoyen est au centre, où le doute est au centre, où le débat est au centre. Et puis, il y a Platon, exclusif, élitiste, plein de mépris pour le citoyens. En bref, il préconise une société autoritaire administrée par une élite parce que le citoyen  est trop bête. Je simplifie grossièrement. Mais il y a néanmoins cette opposition. Et, à travers notre histoire, on se retrouve continuellement dans ces mêmes batailles. Actuellement, les platoniciens sont au pouvoir. Et le combat d'aujourd'hui, Socrate contre Platon, c'est la démocratie contre le corporatisme. John Saul, Le citoyen dans un cul-de-sac?, Fides/ Les grandes conférences, p. 15 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

Développement économique:

 

"(…) l'emploi dépend de la croissance; la croissance, de la compétitivité; la compétitivité, de la capacité à supprimer des emplois. Cela revient à dire: pour lutter contre le chômage, rien de tel que de licencier!"  (Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature, France: Fayard, p. 12) (Cité in « Mondialisation, espace et changement de sens! », Societas Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver 2000-1)

 

DIEU

 

« Abel – Tu vois Dieu, s’il existe, il doit être comme un homme qui écrase les insectes. Tu marches comme ça, dans la rue, ou dans l’herbe, et puis tu assassines des êtres vivants sans même t’en rendre compte. Parce que tu es grand. Parce que tu es plus grand et plus puissant qu’eux. C’est de la tragédie. Ça t’est déjà arrivé de mettre par mégarde le pied dans un nid de fourmis? Tu es tellement fasciné par les fourmis que tu deviens méchant sans le vouloir, tu t’amuses à mettre des embûches sur leur passage, tu déterres leurs œufs. Je me dis que Dieu c’est peut être un peu la même chose, que de temps en temps, par hasard, il lui arrive de mettre le pied dans un nid d’hommes et qu’il joue avec nous pour uniquement savoir comment nous allons réagir… pour savoir si au moins on va réagir… Moi j’essaie de respecter les insectes, parce que j’aimerais bien que Dieu apprenne à respecter les hommes »  (Passage, d’« Il ne faut pas mourir pour ça », film de Jean-Pierre Lefebvre (1966), dit par Abel  (Marcel Sabourin))

 

E

 

État policier :

 

« La meilleure et peut-être la seule chose que puisse faire un gouvernement pour courtiser le capital et l’amener à investir dans la prospérité de ses sujets est justement de se révéler un excellent commissaire de police : pour s’assurer la route la plus courte vers la prospérité économique du pays, et donc pour augmenter le « taux de satisfaction » de l’électorat, l’État doit faire la démonstration publique de ses capacités et de ses prouesses policières. » (Bauman, Zygmunt, 1999, Le coût humain de la mondialisation, Paris : Hachette, coll. Pluriel, p. 181) 

 

Exclus :

 

 « Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il peut justement les demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet homme n’a pas le moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en réalité il est de trop sur la terre. Au grand banquet  de la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui; la nature lui commande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre cet ordre elle-même à exécution. » (Malthus, 1803, Essai sur le principe de la population, cité par Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec: l'aut'journal et Chaire d'études socio-économique de l'UQAM., p. 55)

 

G

 

« Pendant que les grands négligent de rien connaître, je ne dis pas seulement aux intérêts des princes et aux affaires publiques, mais à leurs propres affaires ; qu’ils ignorent l’économie et la science d’un père de famille, et qu’ils se louent eux-mêmes de cette ignorance ; qu’ils se laissent appauvrir et maîtriser par des intendants ; qu’ils se contentent d’être gourmets ou coteaux, d’aller chez Thaïs ou chez Phryné, de parler de la meute et de la vieille meute, de dire combien il y a de postes de Paris à Besançon, ou à Philisbourg, des citoyens s’instruisent du dedans et du dehors d’un royaume, étudient le gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible de tout un État, songent à se mieux placer, se placent, s’élèvent, deviennent puissants, soulagent le prince d’une partie des soins publics. Les grands, qui les dédaignaient, les révèrent : heureux s’ils deviennent leurs gendres. » (La Bruyere, Jean de, 1993 [1688], Les caractères, Paris: Bookking  International, [Des grands, # 24, p. 210].  Il est cité dans Pennac, Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE, France : Gallimard nrf,  Collection blanche, p.154-5. Ce livre se trouve aussi en format pdf gratuitement sur internet.)

L

Libéralisme:

 

"Tout État est affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de on travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos du petit nombre, il faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de chacun." Hume, La liberté comme nécessité historique, in Mikaël Garandeau, Le libéralisme, GF Flammarion, corpus, p. 63 (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

« Le libéralisme est à la fois une doctrine économique et une conception politique. La première met en relief l’existence d’une rationalité économique spontanée régie par les lois du marché. La seconde insiste sur la souveraineté des individus, la tolérance, la séparation des pouvoirs, l'égalité de tous devant la loi, le respect des droits, la démocratie électorale et la limitation du rôle de l'État. » (Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d’idées, Québec : Liber, p. 225)  

 

Liberté:

 

En accordant la liberté de conscience et celle de la presse, songez, citoyens, qu'à bien peu de chose près, on doit accorder celle d'agir, et qu'excepté ce qui choque directement les bases du gouvernement, il vous reste on ne saurait moins de crimes à punir, parce que, dans le fait, il est fort peu d'actions criminelles dans une société dont la liberté et l'égalité font les bases, et qu'à bien peser et bien examiner les choses, il n'y a vraiment de criminel que ce que réprouve la loi; car la nature, nous dictant également des vices et des vertus, en raison de notre organisation, ou plus philosophiquement encore, en raison du besoin qu'elle a de l'une ou de l'autre, ce qu'elle nous inspire deviendrait une mesure très incertaine pour régler avec précision ce qui est bien ou ce qui est mal. Sade, La philosophie dans le boudoir, Les mœurs in Cinquième Dialogue (Cité dans Vol. 2, no. 4 - Hiver   2000-2001)

 

« Et qu’on ne vienne pas nous bassiner avec les injustices de notre société, les tares de notre capitalisme et les contradictions de nos esprits. Un monde libre est justement un monde où on est libre d’être injuste, taré et bourré de contradictions. Sinon, ça ne vaut pas la peine! » WOLINSKI, Ils vont tout casser (Le Square-Albin Michel, 1981), in Jérôme Duhamel, 1985, Le grand méchant dictionnaire, Paris : Seghers, p. 296 (Societas Criticus, Vol 3, no. 2, Printemps-Été 2001)

 

M

 

Marché:

 

« Le marché est une construction idéale qui convient parfaitement aux économistes […].  En se cramponnant à la notion de marché concurrentiel et impersonnel, les économistes s'accrochent à la matière de leur enseignement […].  J'imagine que les sorciers s'accrochaient énergiquement à la sorcellerie »  John Kenneth Galbraith, cité par J-Claude St-Onge, 2000, L’imposture néolibérale, Québec: écosociété, p. 39. (Le néolibéralisme in Societas Criticus, Vol 3, no 2, Printemps-été 2001)

 

« Vous, les dirigeants politiques, vous devez savoir que vous êtes désormais sous le contrôle des marchés financiers. » (M. Tietmeyer, cité par J-Claude St-Onge, 2000, L’imposture néolibérale, Québec: écosociété, p. 19. (Le néolibéralisme in Societas Criticus, Vol 3, no 2, Printemps-été 2001)

 

Mondialisation:

 

« Emplois sous-payés, flexibilisés, morcelés en travaux précaires, délocalisés. Graal offert de préférence aux plus dociles, tels les habitants de ces pays où s'observent, encore licites, des conditions de vie médiévales, voire barbares, (…), considérées comme enfin raisonnables par nos décideurs d'entreprises qui, (…), font travailler des enfants lointains. De chères (mais non onéreuses) petites têtes blondes, plus souvent brunes (aucune exclusion raciste ici, plutôt une inclusion!), qui peuvent en bénéficier en des régions où n'ont pas cours nos chichis ridicules, ces réticences surannées interdisant le travail des enfants; souci bien archaïque  dont ne s'encombrent pas ces "forces vives", championnes de la modernité! Avant-garde pratiquant des mœurs datant du Moyen Âge, se risquant parfois audacieusement jusqu'au XIXe siècle, mais accusant d'archaïsme ceux qui se mêlent de condamner de telles régressions! » (Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature, France: Fayard, p. 42-3) (Cité in « Mondialisation, espace et changement de sens! », Societas Criticus, Vol. 2, no 4, Hiver 2000-1)

 

Moore :

 

Nous vivons à une époque fictive. Nous vivons à une époque où des résultats électoraux fictifs font élire un président fictif. Nous vivons à une époque où un homme nous envoie à la guerre pour des raisons fictives.

 

(Michael Moore à la célébration des Oscar du 23 mars 2003, où il a gagné dans la catégorie "non-fiction"; Citation de la semaine, in La Presse, 29 mars 2003, p. F2)

 

N

Nationalisme:

 

"D'abord, j'ai eu déjà  la même expérience avec les autorités fédérales mais surtout avec les Libéraux quand j'ai parlé du libre échange. (...) Les libéraux sont des nationalistes, des nationalistes et hélas des nationalistes un peu passéistes. (...)"  (Bernard Landry au Midi-15, Radio-Canada, le  21-04-00, 20:06 min quand Jean Dussault lui a demandé si la monnaie unique (US) est une bonne affaire pour le Canada et pour le Québec?) (Cité dans « Les questions éditoriales du critiqueur, Societas Criticus, Volume 2, No. 3, Été 2000)

 

Néoconservatisme :

 

“The neo-conservative recipe for public action seemed to have been drawn directly from that of Mussolini, which turned on praise of free-enterprise, insistence on the need to reduce bureaucracy, suggestions that unemployment relief was part of the economic problem, sotto voce hints that social inequalities should be increased not removed, and an aggressive foreign policy.” (Saul, John Ralston, 1995, The doubter’s companion, Canada: Penguin book, p. 220)

 

P

Pédagogie :

 

« La sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l’élève le plus normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité même d’apprendre! » (Pennac, Daniel, 2007, CHAGRIN D'ÉCOLE, France : Gallimard nrf,  Collection blanche, p.  274. www.gallimard.fr/pennac-chagrindecole/)

 

Pouvoir:

 

"Il est fréquent que des gens détenant l'autorité commandent uniquement pour ne pas donner l'impression d'hésiter à ceux qui leur obéissent. L'hésitation est la principale ennemie du pouvoir" (San-Antonio, Bosphore et fais reluire, Fleuve Noir, p. 170) (Vol. 2, no. 1- Janvier 2000)

 

S

Socialisme: 

 

Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières; ce qui importe c'est de le transformer.  Karl Marx, Thèses sur Feuerbach (XIe) (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)

 

Sociologie, Sociologue :

 

« Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen, ..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste: alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » (Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8)

 

Souhaits Societas Criticus

 

Vœux criticus pour 2009-10!

 

Cette année dites bonjour à votre voisin et qu’il vous réponde, car c’est le début d’une reprise en main de nos collectivités. Petit à petit, mot à mot, voisin par voisin! On ne veut pas avoir l’air de se mêler de ce qui ne nous regarde pas, mais il faut bien voir que l’humain a franchi l’histoire parce qu’il était capable de solidarité sociale. Sinon, il n’aurait jamais été assez fort pour faire face au monde ambiant. Nous avons devoir de mémoire,  de perpétuation et de solidarité! Se mêler de nos affaires est parfois une renonciation ou un abandon! Rien de moins.   

 

Sur ce, joyeux temps des fêtes,

Les éditeurs de Societas Criticus

6 décembre 2009

 

_____

 

Sur la photo des fêtes, vous voyez Socrate, notre oiseau, qui représente la discussion ou les dialogues socratiques; une vache pour Societas Criticus; le fanal pour Diogène le cynique; le globe terrestre pour le monde, car on est une revue internet donc mondiale; l’appui livre en forme de masque pour l’Afrique, trop souvent oubliée; la radio à ondes courtes pour l’information et les écouteurs pour montrer qu’on peut aussi être branchée sur le monde et non seulement dans sa bulle musicale! Question de choix. Quant aux livres, ce sont :

 

- Saul, John Ralston, 1992, Voltaire's Bastards, Toronto: Penguin book.

 

- Barreau, Jean-Claude, et Bigot, Guillaume, 2005, Toute l'histoire du monde de la préhistoire à nos jours, France : Fayard (Histoire)

 

- Hosbawm, Eric, 1999, Age of extremes. The short Twentieth century, 1914-1991, London: Abacus

 

- FINKIELKRAUT, Alain, 1996, L'humanité perdue, Paris: Seuil, coll. points.

 

Ces choix ne sont pas innocents ! Puis, l’illustration d’Age of extremes est une scène du film « Hitler, A film from Germany » (1977) de Hans Jurgen Syberberg selon la jaquette du livre. Mais, les cinéphiles auront reconnu qu’il s’agit d’une image tirée d’un film de Charlie Chaplin : « The great dictator » (1940). Ceci boucle donc la boucle avec le cinéma, objet d’étude de Societas Criticus comme révélateur social!

 

Souhaits 2008-9

 

 Le temps impose une certaine sobriété. Une refondation du monde sur des valeurs sûres : la culture et le savoir, car ils traversent le temps. Ce sont les fondations sur lesquelles on doit construire l’avenir. Elles sont créatrices de valeurs humaines et d’échanges qui ne peuvent que faire avancer le monde. Elles sont englobantes aussi, car l’écologie et l’environnement ne leurs sont pas étrangères. Quant à l’éducation, c’est leur fille! Encourageons là!

 

Culture et savoirs sont à la base de tout et produisent peu de déchets contrairement à d’autres produits de consommation, mais laissent une trace durable dans la mémoire. Cette année partageons culture et savoirs, car ça n’a pas de prix!

 

Sur ce, joyeux temps des fêtes,

Les éditeurs de Societas Criticus

4 décembre 2008

 

Souhaits 2007-8

 

Croire n’est pas mal, mais c’est toujours une croyance. Faire de notre mieux ou nous détruire, voilà notre choix. On n’a qu’à penser aux guerres, à l’environnement et à l’exploitation de l’Homme par l’Homme pour voir qu’on a encore bien du travail à faire pour que paix aux Hommes de bonne volonté soit enfin possible! Jésus a été crucifié et Marx exilé, car ils  avaient un message semblable à livrer : « Aimez-vous les uns les autres » et « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! » Bref, ils nous disaient de mettre nos forces en commun pour améliorer le Monde! Comme au temps des Grecs, de Socrate et de Diogène, je nous souhaite l’Agora. Sur ce, bonne année juste, pacifique et démocratique aux Hommes de bonne volonté.    

 

Les éditeurs de Societas Criticus (22 novembre 2007)

 

Souhaits 2006-7

 

Opposer rationalité et scepticisme aux idéologies ne ferait pas de tort! En cette nouvelle année, soyons vigilants.

 

Nous nous souhaitons de la vigilance et nous ne nous en porterons que mieux.

 

Societas Criticus! 

On n’est pas vache, on a le Monde à l’œil!

 

Michel Handfield et Gaétan Chênevert, coéditeurs

21 novembre 2006

 

Souhaits 2005-6

 

La faim, la violence, la pauvreté sont des maux que l'on voudrait voir éradiquer de la Terre. Donner de l'argent y fait, mais ne fait pas tout, car souvent une des sources de ces maux est l'injustice et celle-ci fleurit à l'ombre de l'ignorance et des idéologies. Cette année, donnez de la culture en partage.  Michel Handfield, coéditeur

 

 

Souhaits 2004-5 :

 

Avec la montée des intolérances raciales; sociales; politiques, peu importe qu’elles soient de droite ou de gauche; économiques et religieuses, dont des chrétiens font aussi partie ne l’oublions pas, il ne faudrait jamais oublier que le Nouveau Testament est l’histoire d’une gang d’hommes vivants ensemble sous la férule d’un certain Jésus, condamné à mort par la justice de son temps; suivit par quelques déviants et une célèbre prostituée du nom de Marie Madeleine; et, surtout, prêchant l’amour, la tolérance et la foi au dépassement de l’Homme! 

 

L’an dernier nous vous souhaitions du doute; cette année nous vous souhaitons de la tolérance en mémoire de celui dont Noël est la fête! Michel Handfield, coéditeur

 

Souhaits 2003-4 :

 

Je souhaite au Monde du doute et du scepticisme, car trop souvent les certitudes ne mènent qu’au fanatisme. Michel Handfield, coéditeur

 

Stalinisme:

 

Garvi lui objecte encore que la social-démocratie s'est donné comme but le renversement de la domination de la bourgeoisie, (...), le remplacement du capitalisme par le socialisme; Makhaïski lui réplique durement: "Qu'est-ce que ce socialisme? Bon, il n'y aura plus de capitalistes, mais à leur place s'assoiront les travailleurs intellectuels, les organisateurs de la production, les ingénieurs, les techniciens, les gens des professions libérales. Ce sont eux qui empocheront la plus-value, ce sont eux qui domineront dans votre société socialiste; ils deviendront la nouvelle classe dirigeante."  Piotr Garvi, Souvenirs d'un social-démocrate (rédigé en 1935), New-York, 1946, cité in Jan Waclav Makhaïski, Le socialisme des intellectuels, Seuil, Points Politique, p. 24  (cité sur la page Idéologie, Mars 2001)