Les Canadiennes et la littérature
Robertine Barry (Françoise)
(1863-1910)
et d'autres femmes journalistes
Robertine Barry a été la première parmi une poignée de femmes journalistes québécoises
à écrire sous un pseudonyme à l'intention de lectrices. Sa première publication, un recueil
de nouvelles, Fleurs champêtres (1895), décrit avec une honnêteté brutale les
dures réalités de la vie des femmes dans le Québec rural, notamment les abus et
l'exploitation. Titulaire de sa propre chronique hebdomadaire dans La Patrie
(1891-1895), et chargée de la première page féminine dans un journal québécois, «Le
Coin de Fanchette», sa contribution la plus importante a été sa chronique bimensuelle,
Le Journal de Françoise, (1902-1909).
Infatigable partisane de l'éducation, des droits et de la culture littéraire des femmes,
Françoise soulevait l'ire de l'élite cléricale du Québec. En 1900, elle contribue à assurer
la réussite de la participation du Canada à l'Exposition universelle de Paris, préparée par
le Conseil national des femmes du Canada. Sa carrière a inspiré d'autres femmes
journalistes, notamment «Fadette» (Henriette Dessaules, 1860-1946) et «Madeleine»
(Anne-Marie Gleason, 1875-1943) à suivre son exemple, et prépara la voie à la littérature
en feuilleton pour les femmes.
Oeuvres choisies de Françoise
-- Fleurs champêtres. -- Montréal : Desaulniers, c1895. -- 205 p.
-- Chroniques du lundi. -- Montréal : c1896?
-- Le Journal de Françoise. -- Montréal : Valiquette & Dubé, c1902-1909. --
ISSN 07024234
Droit d'auteur.
La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé : 1997-07-29).
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