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Écoles primaires et secondaires : Rôle, défis et état financier des ressources en établissements et en bibliothèques scolaires au Canada

Rapport préparé pour la Bibliothèque nationale du Canada par :

Michel Durand et Marla Waltman Daschko
Programme de la statistique culturelle
Culture, tourisme et centre de la statistique de l'éducation
Statistique Canada

Septembre 2001


TABLE DES MATIÈRES

I     INTRODUCTION

II     ENJEUX PRINCIPAUX DES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES

  1.  Valeur éducative des bibliothèques scolaires
  2.  Compressions budgétaires
  3.  Modes de financement des écoles et des bibliothèques scolaires
  4.  Dotation
  5.  Expansion limitée des collections
  6.  Restriction de l'accès aux bibliothèques scolaires

III     TENDANCES DE L'EMPLOI DANS LES BIBLIOTHÈQUES

  1.  Sources des données
  2.  Perspectives en matière d'emploi

IV     PROFIL DES ÉCOLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES

  1.  Nombre d'écoles primaires et secondaires
  2.  Personnel scolaire affecté aux écoles primaires et secondaires
  3.  Rapport élèves/personnel scolaire
  4.  L'effectif d'élèves comme facteur de la demande de bibliothèques scolaires
  5.  Projections de l'effectif des écoles primaires et secondaires

V     PROFIL DES PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DES
        BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES

  1.  Rôle des bibliothécaires enseignants
  2.  Dotation en personnel des bibliothèques scolaires

VI     DÉPENSES PUBLIQUES

  1.  Dépenses publiques au titre de la culture
  2.  Dépenses publiques au titre de l'éducation
  3.  Dépenses publiques au titre de l'enseignement primaire et secondaire
  4.  Dépenses publiques au titre des bibliothèques
  5.  Dépenses publiques au titre des bibliothèques scolaires 

VII     ENJEUX : TECHNOLOGIE, UTILISATION DES
          BIBLIOTHÈQUES ET VENTES DE LIVRES

  1.  Pénétration de la technologie dans les écoles
  2.  Connectivité entre les bibliothèques et Internet
  3.  Profil des consommateurs et utilisation des bibliothèques
  4.  Ventes aux bibliothèques d'ouvrages publiés au Canada

VIII     INCIDENCE ÉCONOMIQUE DES BIBLIOTHÈQUES
          SCOLAIRES

IX     CONCLUSION

ANNEXE A : SOURCES DES DONNÉES UTILISÉES DANS LE
PRÉSENT RAPPORT

  1.  Recensement de la population, 1996
  2.  Centre de la statistique de l'éducation, statistique canada
  3.  Division de la démographie, statistique canada
  4.  Enquête sociale générale
  5.  Enquête sur l'utilisation d'internet par les ménages, 1999
  6.  Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes, 1994-1995
  7.  Enquête sur la population active
  8.  Enquête nationale auprès des diplômés, 1988, 1992 et 1997
  9.  Seconde étude sur la technologie de l'information en éducation, 1999
  10.  Enquête auprès des éditeurs et diffuseurs exclusifs de livres
  11.  Enquête sur les dépenses du gouvernement fédéral au titre de l'éducation
  12.  Enquête sur les dépenses publiques au titre de la culture

ANNEXE B : TABLEAUX


I     INTRODUCTION

Les bibliothèques canadiennes se caractérisent traditionnellement comme de vastes entrepôts qui renferment les richesses intellectuelles et littéraires de notre pays et agissent comme une ressource essentielle à notre patrimoine culturel, à notre identité nationale et à notre évolution. Dans la société d’aujourd’hui, dirigée par le savoir, les bibliothèques se relient à l’inforoute et voient ainsi se transformer leur rôle dans la structure de la vie et de la culture canadiennes.

Les bibliothèques sont les institutions culturelles les plus utilisées dans un grand nombre de collectivités canadiennes. Elles contribuent à remplir plusieurs fonctions essentielles :

« D’abord, elles doivent former […] et éduquer les lecteurs. Leur présence est aussi primordiale en tant que prescripteurs. Elles doivent conseiller les usagers et les amener vers une lecture qui dépasse les best-sellers. » 1

Les bibliothèques sont le lieu de découvertes transformatrices et du lancement de carrières professionnelles. Elles jouent un rôle de premier plan dans « l’écologie » de l’industrie canadienne du livre. « Ce réseau extraordinaire de bibliothèques contribue sans cesse et de façon essentielle à la promotion du livre, à la promotion de la lecture et à la diffusion de l’information. » 2

Le réseau de bibliothèques du Canada englobe quelque 22 000 établissements; les bibliothèques scolaires composent une bonne part de cette infrastructure. Les bibliothèques sont de genres nombreux et divers. On retrouve, par exemple :

  • des bibliothèques nationales
  • des bibliothèques scolaires (écoles primaires et secondaires)
  • des bibliothèques universitaires et collégiales
  • des bibliothèques publiques
  • des bibliothèques provinciales ou territoriales
  • des bibliothèques gouvernementales
  • des bibliothèques appartenant à des organismes à but lucratif
  • des bibliothèques appartenant à des organismes sans but lucratif

Le présent rapport donne un aperçu des bibliothèques scolaires du Canada. Bien que l’incidence socio-économique de ces bibliothèques ne soit pas clairement comprise ni pleinement documentée, divers indicateurs et certaines données qualitatives permettent de brosser un tableau du système des bibliothèques scolaires et de son évolution depuis ses débuts. Il est possible que ces mêmes indicateurs puissent permettre d’entrevoir l’avenir du système.

De façon plus précise, le présent rapport examine des données, tant qualitatives que quantitatives, concernant les enjeux et les préoccupations propres aux bibliothèques, aux écoles primaires et secondaires, aux bibliothèques scolaires, aux dépenses publiques, aux tendances des inscriptions scolaires et à l’état financier des bibliothèques. On y analyse aussi l’accessibilité et la qualité des sources actuelles de données pour les bibliothèques scolaires.

Le présent rapport en arrive à la conclusion qu’en général, les bibliothèques scolaires du Canada souffrent des restrictions imposées à la fois au financement gouvernemental et à la dotation en personnel nécessaires pour répondre aux besoins des enfants de notre pays. Dans presque toutes les instances, les bibliothèques scolaires ont ressenti l’impact de la réduction des budgets consacrés à l’éducation. Les écoles du Canada entier, sauf en Alberta, semblent surtout embaucher du personnel à temps partiel et non pas des éducateurs de profession et à temps plein. Qui plus est, les bibliothécaires sont de moins en moins employés à temps plein au Canada, une diminution se faisant aussi sentir dans le réseau des écoles primaires et secondaires. Les conséquences de cette tendance à l’embauche d’employés à temps partiel devraient s’intensifier davantage au cours des prochaines années en raison du vieillissement des bibliothécaires et des enseignants présentement en fonction.

Les statistiques de l’effectif scolaire des écoles primaires et secondaires témoignent des tendances démographiques. Les changements qui adviennent à la composition de la population, sous l’effet des taux de natalité et d’immigration, influent sur la capacité de financer les systèmes de bibliothèques scolaires et de remplir les besoins de ces bibliothèques. Globalement, selon les prévisions à long terme, la population canadienne âgée de 5 à 19 ans devrait diminuer de 11,4 p. 100 entre 2001 et 2016, ce qui fera baisser d’autant la demande de services de bibliothèque scolaire. Il convient de mentionner cependant que ce repli ne se produira pas de façon uniforme partout au pays. En effet, certaines provinces, notamment la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Alberta, s’attendent à un accroissement démographique alors que d’autres prévoient un déclin plus accentué que la moyenne.

Les dépenses que les gouvernements provinciaux et les administrations municipales consacrent aux bibliothèques scolaires ont baissé de 0,4 p. 100 entre les exercices 1993-1994 et 1998-1999, passant de 535,3 millions de dollars à 532,9 millions. L’importance de cet affaiblissement des ressources se perçoit immédiatement lorsque l’on considère les sommes que chaque bibliothèque scolaire peut dépenser par élève, lesquelles ont diminué de 4,6 p. 100 à l’échelle nationale, passant de 89,64 dollars en 1993-1994 à 85,49 dollars en 1997-1998. Par ailleurs, ni l’un ni l’autre de ces montants ne tient compte des répercussions négatives de l’inflation sur le pouvoir d’achat qu’il représente. En les traduisant en dollars constants, on voit que les fonds à la disposition des bibliothèques scolaires pour financer leur dotation en personnel et l’enrichissement de leurs collections ont baissé plutôt qu’augmenté dans le cours des années 1990.

II     ENJEUX PRINCIPAUX DES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES

1. Valeur éducative des bibliothèques scolaires

Une bibliothèque scolaire bien dotée en personnel et en collections et bien organisée est un outil essentiel qui permet aux bibliothécaires et aux enseignants d’unir leurs efforts afin d’aider les élèves à atteindre des niveaux élevés de littératie et aussi de compétence dans les domaines de la résolution de problèmes et des technologies de l’information et de la communication. 3

  • Selon une étude menée aux États-Unis, les élèves d’école primaire ou secondaire qui fréquentent un établissement dont la bibliothèque est bien dotée en collections et en personnel qualifié obtiennent de meilleurs résultats aux tests standardisés, tout spécialement en lecture et compréhension de l’écrit, quels que soient les facteurs sociaux et économiques caractérisant la collectivité en cause. 4 Les élèves des écoles primaires dont la bibliothèque était bien outillée ont obtenu une note de 14 p. 100 de plus que celle des élèves des écoles dont la bibliothèque n’avait pas renouvelé ses collections, et les notes aux tests administrés par l’État ont augmenté de 10 à 15 points dans les écoles possédant de solides programmes de bibliothèque et un nombre suffisant d’employés qualifiés. 5
  • Une autre étude américaine 6 signale que trois variables, à savoir le rapport élèves/bibliothécaires-enseignants, le nombre de fois par semaine que les élèves fréquentent la bibliothèque-médiathèque et le taux hebdomadaire de circulation par élève expliquent 51 p. 100 de la variation dans les notes aux tests de lecture et de compréhension de l’écrit du NAEP (National Assessment of Educational Progress) en 1994.

2. Compressions bud gétaires

Même si les avantages inhérents aux bibliothèques scolaires sont abondamment démontrés, ces établissements longtemps considérés comme des carrefours du savoir sont le plus souvent, aujourd’hui, en manque de personnel et de fonds et obligés de garder leurs portes fermées à certains moments de la semaine. 7 Les bibliothèques scolaires de presque toutes les instances du Canada ont subi les contrecoups des compressions budgétaires imposées par les gouvernements dans le domaine de l’éducation.

Voyant leur financement se réduire, les conseils scolaires et les écoles ont dû prendre de graves décisions quant à la façon de répartir leurs ressources restreintes. Dans certains cas, la solution choisie a consisté à conserver un poste de directeur d’école ou de bibliothécaire à temps plein et de couper ailleurs. Dans d’autres, on a décidé de réduire le nombre d’employés, de freiner l’expansion des collections et de mettre fin à l’accès illimité à la bibliothèque.

3. Modes de financement des écoles et des bibliothèques scolaires

Chacune des provinces canadiennes se base sur un certain mode de financement pour déterminer les fonds à affecter aux conseils scolaires et aux écoles relevant de sa compétence. En Ontario, par exemple, le gouvernement provincial finance les services d’un bibliothécaire à temps plein selon un rapport de 1,3/1 000 élèves au niveau primaire et de 1,1/1 000 au niveau secondaire. En conséquence, un conseil scolaire doit avoir au moins 796 élèves (au primaire) et 934 élèves (au secondaire) pour justifier le financement des services à temps plein d’un bibliothécaire-enseignant.

Dans les faits, la dotation des bibliothèques des écoles primaires de l’Ontario ne respecte pas ce rapport de 1,3/1 000 élèves. Les estimations établissent le rapport effectif à la moitié du rapport officiellement fixé par la province. 8

4. Dotation

Les bibliothécaires-enseignants sont des éducateurs parfaitement compétents qui ont suivi en plus des cours spécialisés en bibliothéconomie. Leur travail consiste avant tout à intégrer la technologie de l’information aux programmes d’études et à collaborer avec le personnel enseignant à la mise sur pied d’unités de recherche. Dans le contexte actuel de compressions budgétaires en éducation, la plupart des conseils scolaires diminuent le nombre de bibliothécaires-enseignants à leur emploi et créent ainsi des carences graves de personnel dans les bibliothèques des écoles primaires et secondaires.

Dans certaines instances, les écoles optent pour l’embauche de bibliotechniciens plutôt que de bibliothécaires-enseignants. Pour justifier ce choix, les écoles affirment qu’il est plus logique de disposer d’un bibliotechnicien, qui leur permet au moins de garder la bibliothèque ouverte, que de se voir obligées de la fermer entièrement. Les bibliotechniciens reçoivent une rémunération inférieure à celle des enseignants et leurs tâches consistent surtout à cataloguer les documents et à les classer sur les rayons de la bibliothèque.

Si les bibliothèques scolaires ont de la difficulté à se doter de bibliothécaires-enseignants, c’est aussi à cause du manque de personnel formé dans ce domaine. En raison du vieillissement de la génération née de l’explosion démographique de l’après-guerre, de plus en plus de travailleurs prennent leur retraite et on voit se dégarnir les effectifs de toutes les professions, y compris celle de bibliothécaire-enseignant. En outre, il n’est pas toujours facile de trouver de jeunes recrues qualifiées pour remplacer les partants. En effet, la technologie de pointe ouvre ses portes à un bon nombre de nouveaux diplômés, qu’elle embauche dans des postes de chercheurs ou de spécialistes de l’information en leur offrant une rémunération plus intéressante et un milieu de travail plus flexible que ce qu’ils trouveraient dans les bibliothèques scolaires.

5. Expansion limitée des collections

La réduction du financement gouvernemental a mené à celle du nombre de livres dans les bibliothèques scolaires et du nombre de bibliothécaires capables d’offrir l’orientation essentielle à la sélection et à l’achat d’ouvrages destinés aux enfants. Qui plus est, après avoir payé les abonnements aux périodiques de recherche en direct et les CD-ROM pertinents, les bibliothèques n’ont souvent plus grands moyens à leur disposition pour acheter de simples livres. Les compressions budgétaires affaiblissent aussi la capacité des écoles à garder à jour leurs bibliothèques en remplaçant les collections qui deviennent désuètes.

  • Le bibliothécaire de l’école secondaire de Cole Harbour (Nouvelle-Écosse) signale que la bibliothèque, qui dessert plus d’un millier d’élèves, ne dispose d’aucun budget depuis deux ans. En 2000, la bibliothèque de l’école contenait 2 876 ouvrages imprimés dont 30 p. 100 dataient d’avant 1980. 9
  • Chaque année, les écoles doivent demander aux parents de contribuer financièrement à l’achat de fournitures de classe, d’ordinateurs, de livres de bibliothèque et de manuels, aux excursions pédagogiques, aux programmes d’enrichissement personnel et aux activités parascolaires. Inévitablement, les donateurs se lassent. Cette année en Ontario, par exemple, on signale que la proportion d’écoles lançant des campagnes de collecte de fonds en vue de l’achat de manuels scolaires a chuté de 21 p. 100 à 18 p. 100 par rapport à l’an dernier; en vue de l’achat de livres de bibliothèque, le repli était de 56 p. 100 à 50 p. 100. 10

6. Restriction de l’accès aux bibliothèques scolaires

Certaines écoles ouvrent leur bibliothèque seulement lorsque les enseignants s’y rendent avec leurs élèves ou lorsqu’un bénévole est sur place. Les enfants sont donc dans l’incapacité, la plupart du temps, de se servir des livres, des ordinateurs et des imprimantes qui se trouvent à la bibliothèque de l’école.

  • Le tiers des bibliothèques des écoles primaires de l’Ontario, par exemple, sont maintenant ouvertes seulement à temps partiel, c’est-à-dire 20 heures par semaine ou moins, et il y a des écoles où la bibliothèque n’ouvre que cinq heures par semaine. 11

III     TENDANCES DE L’EMPLOI DANS LES BIBLIOTHÈQUES

Autrefois, la profession de bibliothécaire destinait habituellement à une carrière linéaire puisque les diplômés du domaine trouvaient un emploi dans un établissement et progressait vers le haut de l’échelle jusqu’au moment de la retraite. Aujourd’hui, le cheminement n’est plus en droite ligne et le travail de bibliothécaire exige beaucoup plus de souplesse professionnelle et un éventail extrêmement varié de centres d’intérêt. De plus, outre les compétences de communication et de gestion essentielles à son emploi, le bibliothécaire doit absolument savoir utiliser avec aisance les moyens technologiques. 12

Les statistiques relatives à l’évolution de la profession sont très rares, mais on trouve quand même certains renseignements sur les tendances de l’emploi dans les bibliothèques en consultant les données de l’Enquête sur la population active (EPA) 13, de Statistique Canada, et celles du Programme de statistiques de base des bibliothèques canadiennes (PSBBC), de la Bibliothèque nationale du Canada. Il existe aussi des données sur les professions techniques reliées aux bibliothèques, mais le programme de la Bibliothèque nationale n’avait pas les moyens financiers requis pour inclure les bibliothèques scolaires à sa collecte de données.

1. Sources des données

Il est important de souligner que les données de l’EPA sont basées sur la description que la personne interrogée donne de son travail et sur l’évaluation de l’intervieweur relativement à la classification de la profession principale de la personne en question. Il est possible, par conséquent, que certains bibliotechniciens se déclarent bibliothécaires et gonflent ainsi quelque peu les chiffres. Il faut comprendre aussi que le PSBBC effectue la collecte de ses données en fonction d’un cadre conceptuel différent. La prudence est donc de mise au moment de comparer des données provenant de ces deux sources.

i. Programme de statistiques de base des bibliothèques canadiennes (PSBBC)

  • Le nombre d’équivalents temps plein (ETP) 14 dans le personnel des bibliothèques canadiennes a monté de 20 000 à 25 000 entre 1994 et 1996.
  • En 1996, plus de 5 200 ETP représentaient des bibliothécaires et plus de 2 500, des bibliotechniciens. 15 La répartition est restée relativement stable depuis.

ii. Enquête sur la population active (EPA)

  • En 1999, plus de 65 p. 100 (6 630) des bibliothécaires occupaient un emploi à temps plein et les autres (3 440) travaillaient à temps partiel (tableau 1).
  • En 1999, plus de 58 p. 100 (8 323) des techniciens et commis de bibliothèque et-ou d’archives occupaient un emploi à temps plein et les autres (5 863) travaillaient à temps partiel (tableau 1).
  • Entre 1991 et 1999, le nombre de bibliothécaires employés à temps plein au Canada a diminué de 43,2 p. 100, celui des bibliotechniciens a baissé de seulement 0,2 p. 100 et celui des commis de bibliothèque, de 24,6 p. 100 (tableau 2a).
  • Près de 70 p. 100 des bibliothécaires compris dans la population active du Canada avaient entre 35 et 54 ans en 1998, attestant du vieillissement de la main-d’œuvre canadienne en général.
  • En 1998, 57 p. 100 des employés de bibliothèque détenaient un grade universitaire, un pourcentage qui dépasse celui des autres travailleurs des secteurs culturels et est plus que le double de celui de la population active tout entière. De fait, selon les données de 1998, plus de 90 p. 100 du personnel des bibliothèques avaient au moins entamé des études postsecondaires.
  • En raison de la méthode de classification des bibliothécaires dans l’EPA, certains des employés classés parmi les bibliothécaires étaient en réalité des bibliotechniciens selon les normes du PSBBC; de fait, un nombre important des bibliothécaires interrogés dans le cadre de l’EPA déclaraient avoir seulement un diplôme de collège communautaire ou un certificat d’université, et non pas un grade universitaire.
  • La scolarité des bibliotechniciens était fort différente de celle des bibliothécaires, puisque 76 p. 100 d’entre eux n’avaient pas de grade universitaire. Il n’y a là rien d’étonnant car les postes de bibliotechnicien demandent des compétences autres que celles exigées des bibliothécaires.

2. Perspectives en matière d’emploi

L’Enquête nationale auprès des diplômés (ENAD) renseigne au sujet des diplômés des programmes de bibliothéconomie et d’archivistique 16 de 1990 et de 1995 et aussi de leur passage réussi ou non à des activités professionnelles dans des emplois de bibliothécaire ou d’archiviste.

  • Les diplômés d’université en bibliothéconomie de 1990 étaient plus nombreux (76 p. 100) que ceux des autres programmes universitaires (73 p. 100) à s’être trouvé un emploi à temps plein dans leur domaine deux ans après avoir obtenu leur grade (tableau 3a).
  • En 1997, environ 77 p. 100 des diplômés de 1995 des programmes universitaires et collégiaux en bibliothéconomie et en archivistique avaient déjà trouvé un emploi à temps plein dans leur domaine d’études; c’était le cas de seulement 66 p. 100 des diplômés des autres disciplines (tableau 3c).
  • La moitié de tous les bibliothécaires diplômés en 1995 et ayant trouvé un emploi gagnaient au moins 32 000 dollars par an deux ans après la fin de leurs études (tableau 3c).
  • Les diplômés de 1995 en bibliothéconomie et en archivistique sortis des écoles de métiers et des collèges professionnels étaient moins nombreux (51 p. 100) que leurs collègues des autres programmes de formation professionnelle (70 p. 100) à avoir trouvé un emploi à temps plein deux ans après l’obtention de leur diplôme (tableau 3d).

IV     PROFIL DES ÉCOLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES

1. Nombre d’écoles primaires et secondaires

Dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, la fréquentation de l’école primaire et secondaire est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans au moins. En conséquence, la capacité du système primaire-secondaire de chacune des instances, et par là, le nombre d’écoles, dépend en grande partie de la taille de la population d’âge scolaire. Au fil du temps, chaque instance voit s’ouvrir et se fermer des écoles et la situation évolue différemment d’une instance à l’autre.

Il y a des différences considérables à travers le pays en ce qui concerne la répartition et la dimension des bibliothèques scolaires, selon l’effectif d’élèves, les budgets et les programmes liés aux services de bibliothèque. La grandeur des écoles et des régions desservies a également une incidence sur les coûts de prestation des services d’enseignement et sur la mesure dans laquelle les conseils scolaires peuvent se permettre d’offrir des programmes et des services scolaires spécialisés, par exemple, les services de bibliothèque.

  • En 1998-1999, le Canada comptait 15 637 écoles primaires et secondaires, un nombre qui marquait une légère diminution de 2 p. 100 depuis l’exercice 1993-1994 (tableau 4a).
  • La majorité des provinces et territoires ont perdu des écoles entre 1993-1994 et 1998-1999. En revanche, l’ouverture d’établissements nouveaux a augmenté légèrement à l’Île-du-Prince-Édouard, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique, et de 15,6 p. 100 dans les Territoires du Nord-Ouest (tableau 4a).
  • Plus de 95 p. 100 des écoles primaires et secondaires du Canada avaient un effectif de moins de 1 000 élèves en 1998-1999 (tableau 5b), mais les établissements à grande capacité devenaient déjà plus répandus. Entre les exercices 1993-1994 et 1998-1999, les écoles de 500 à 999 élèves étaient celles dont le nombre s’accroissait le plus rapidement, à savoir d’un taux de 30,9 p. 100 (tableau 5a).
  • Le rapport est évident entre le nombre de petites écoles de moins de 50 élèves et les caractéristiques géographiques et démographiques de la région de compétence. En effet, les pourcentages les plus élevés de petites écoles se trouvent à Terre-Neuve et au Labrador, dans les provinces de l’Ouest et dans les Territoires du Nord-Ouest (tableau 6).
  • En 1998-1999, l’effectif moyen par école était de 343 élèves. En excluant les écoles canadiennes à l’étranger, l’instance à l’effectif moyen le plus bas était les Territoires du Nord-Ouest, avec 203 élèves, et celle à l’effectif moyen le plus élevé était l’Ontario, avec 389 élèves (tableau 6).

2. Personnel scolaire affecté aux écoles primaires et secondaires

  • Toujours en 1998-1999, le personnel scolaire des écoles primaires et secondaires du Canada se composait de plus de 300 000 employés à temps plein, montrant une très légère variation de 1,7 p. 100 par rapport à 1993-1994 (tableau 7a).
  • L’Alberta est la seule province où le personnel scolaire à temps plein a augmenté de façon appréciable (11,3 p. 100) pendant cette période (tableau 7a).
  • Les écoles primaires et secondaires canadiennes ont vu s’accroître plus fortement leur personnel scolaire à temps partiel que leur personnel à temps plein. Entre 1993-1994 et 1998-1999, le personnel à temps partiel a augmenté de 13,1 p. 100, passant à 46 200 employés. Les instances où le personnel scolaire à temps partiel s’est le plus accru sont l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et la Colombie-Britannique, province qui a connu une augmentation de 33,3 p. 100 à cet égard (tableau 7b).
  • Compte tenu du taux marginal prévu de diminution (2,3 p. 100) de la population de 19 ans et moins entre 2001 et 2006, il semble régner un équilibre suffisant, du moins à court terme, entre l’offre de nouveaux diplômés en pédagogie et la demande future d’enseignants. Par ailleurs, la cohorte d’âge en question verra son nombre diminuer de 10 p. 100 entre 2001 et 2026 (tableau 8).
  • Pour la période de 1999 à 2004, les provinces aux projections les plus fortes de croissance démographique du groupe d’âge propre aux écoles primaires et secondaires (les jeunes de 5 à 19 ans) sont l’Alberta et l’Ontario. Terre-Neuve et le Nouveau-Brunswick, par contre, se distinguent par les plus fortes projections de décroissance démographique pendant la même période (tableau 9).
  • Le taux de vieillissement des enseignants canadiens est à peu près le même que celui de la population active en général. Entre 1993-1994 et 1998-1999, l’âge moyen du personnel des écoles primaires et secondaires est passé de 41,6 ans à 42,6 ans (tableau 10). Les enseignants de ces niveaux ayant tendance à prendre leur retraite avant l’âge de 60 ans, il faut prévoir qu’environ le tiers d’entre eux auront quitté la profession d’ici 10 ans.

3. Rapport élèves/personnel scolaire

  • Le rapport élèves/personnel scolaire est resté relativement inchangé entre les exercices 1986-1987 et 1993-1994. Malgré certaines fluctuations, il était le même au début et à la fin de cette période, à 16,1 élèves par membre du personnel scolaire à temps plein. Il y a eu ensuite une hausse annuelle entre 1993-1994 et 1997-98, année où le rapport a culminé à 16,4. En 1998-1999, il est tombé plus bas qu’en 1993-1994, à 15,9 élèves par membre du personnel scolaire à temps plein des écoles primaires et secondaires publiques (tableau 11).
  • En 1998-1999, les rapports les plus faibles élèves/personnel scolaire se retrouvaient dans le Yukon (12,7) et les Territoires du Nord-Ouest (12,9), et le plus haut (16,9 dans les deux cas) se remarquait au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique (tableau 11).

4. L’effectif d’élèves comme facteur de la demande de bibliothèques scolaires

i. Tendances antérieures de l’effectif d’élèves

  • En général, après une longue période d’accroissement, l’effectif d’élèves des écoles primaires et secondaires a toujours eu tendance à se stabiliser dans la plupart des provinces et des territoires (tableau 12).
    • En 1998-1999, les écoles primaires et secondaires du Canada comptaient 5,4 millions d’élèves, soit une diminution de 5 p. 100 par rapport au nombre record de 5,8 millions atteint en 1970-71.
    • L’effectif des écoles primaires et secondaires s’est accru graduellement d’environ 1 p. 100 par an entre 1986-87 et 1995-1996.
    • Après 10 années consécutives d’augmentation constante, l’effectif d’élèves a diminué très légèrement, de 0,3 p. 100, en 1996-1997 (tableau 12).
    • Entre 1996-1997 et 1998-1999, l’effectif d’élèves a grossi de moins de 1 p. 100 par an (tableau 12).
  • L’effectif moyen par établissement était de 343 élèves en 1998-1999, ce qui représente une hausse de 2,8 p. 100 par rapport à l’effectif moyen de 334 élèves par école en 1993-1994 (tableau 6).
  • En 1997-1998, le nombre de diplômés de l’école secondaire était de 297 400, c’est-à-dire près de 3 900 diplômés ou 1,3 p. 100 de moins que l’année précédente (tableaux 13a et 13b).

ii. Facteurs qui influent sur la taille de l’effectif

Le niveau de l’effectif d’élèves des écoles primaires et secondaires fluctue habituellement en fonction des tendances démographiques, en raison de la fréquentation obligatoire, et aussi du taux de natalité au sein d’une instance, et il est influencé également par d’autres facteurs, par exemple, la migration nette de départ ou d’arrivée. Les changements qui adviennent à la composition de la population agissent sur la capacité de financer les systèmes d’enseignement et de bibliothèque ainsi que tout ce qui est nécessaire aux salles de classe, aux enseignants et aux services de soutien tels que les bibliothèques.

a. Tendances démographiques

  • La taille de la population a une incidence majeure, surtout sur les programmes des écoles primaires et secondaires, puisque ces écoles accueillent la presque totalité des jeunes depuis l’âge de cinq ans jusqu’à celui de la fin de la fréquentation scolaire obligatoire (tableau 14).
  • Le Canada affiche une population vieillissante et un taux de natalité qui ne suffit plus au maintien de la population du pays (tableaux 8 et 9).

b. Immigration

  • Parmi la population nouvellement immigrante, le groupe d’âge des 4 à 24 ans constitue un pourcentage plus fort (33,6 p. 100) que dans l’ensemble de la population canadienne (26,9 p. 100) (tableaux 9 et 13b).
  • En 1996, les provinces les plus importantes en matière d’établissement des immigrants étaient l’Ontario, le Québec et l’Alberta. En ce qui touche les mouvements de population à l’intérieur du pays, la période 1990-1997 s’est soldée par une migration nette positive pour l’Île-du-Prince-Édouard, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
  • L’immigration vers le Canada et les migrations intérieures ont des conséquences pour les systèmes d’enseignement et de bibliothèques, et ce pour les raisons suivantes :
    • Elles font augmenter ou diminuer les effectifs d’élèves.
    • Elles peuvent créer un besoin de programmes de français ou d’anglais langue seconde.
    • Elles influent sur l’assiette fiscale d’où les instances tirent le financement de l’éducation.
    • Elles font augmenter ou diminuer les besoins en matière de personnel (enseignants et bibliothécaires), de ressources et peut-être aussi d’immeubles, de même que les pressions du public en vue d’une utilisation plus efficace des ressources existantes.

c. Cadre politique municipal

  • Les fusions de municipalités vont se multipliant et entraînent une restructuration des services communautaires, dont les écoles.

d. Urbanisation

  • Les régions retirées voient diminuer leur population alors que les zones rurales rapprochées des villes attirent la croissance démographique.

e. Décisions politiques

  • En 2002-2003, l’Ontario sera passée entièrement d’un programme d’études secondaires de cinq ans à un programme de quatre ans, ce qui réduira d’autant l’effectif des écoles secondaires.

f. Enseignement pré-scolaire

  • Le rôle de l’enseignement préscolaire, qui est de favoriser la « capacité d’apprentissage » des petits, est une question qui prend de plus en plus d’importance. Les programmes pré-scolaires sont un élément vital de la politique d’acquisition continue du savoir récemment adoptée par l’OCDE.
  • La recherche a permis de constater les avantages qu’il y a à ce que les enfants fréquentent très tôt des programmes d’enseignement adaptés à leur âge.
  • En 1996-1997, entre le tiers et la moitié de tous les enfants de trois à cinq ans, dans presque toutes les instances, étaient inscrits à un programme d’enseignement pré-scolaire. Entre 1986-1987 et 1996-1997, les taux de fréquentation des programmes pré-scolaires a augmenté de trois points de pourcentage pour se chiffrer à 41,6 p. 100.

5. Projections de l’effectif des écoles primaires et secondaires

  • À court terme (de 2001 à 2006), tout indique que la population canadienne de 5 à 19 ans baissera légèrement (de 2,3 p. 100), mais il faut s’attendre à ce qu’elle diminue plus fortement (de 11,4 p. 100) à long terme, soit de 2001 à 2016. Ce repli réduira d’autant la demande de services d’enseignement et de bibliothèque dans les écoles primaires et secondaires (tableau 8).
  • On prévoit une augmentation de l’effectif d’élèves en Colombie-Britannique, en Ontario et en Alberta (tableau 9).
  • Il y aura probablement diminution de l’effectif d’élèves dans les provinces de l’Atlantique, au Québec, au Manitoba, en Saskatchewan et dans le Yukon (tableau 9). Il se peut que ces instances aient à faire face à des pressions conflictuelles les poussant, d’un côté, à maintenir les ressources humaines et financières à leur niveau actuel et, de l’autre, à réduire ces mêmes ressources en réaction au déclin de l’effectif.
  • Les niveaux de scolarité canadiens, déjà élevés selon les normes internationales, continuent de s’améliorer, surtout depuis quelques années. Les Canadiennes et les Canadiens sont plus nombreux à terminer leurs études secondaires et, ensuite, à poursuivre des études collégiales ou universitaires. Entre 1981 et 1991, le pourcentage des jeunes de 15 à 19 ans qui fréquentent à plein temps un établissement scolaire a grimpé de 66 p. 100 à 80 p. 100.
  • Selon les prévisions, la population d’âge pré-scolaire diminuera un peu entre 1996 et 2001, elle restera stable jusqu’en 2006 puis se mettra à augmenter.
  • En 1997, 97,3 p. 100 des enfants canadiens de six ans étaient inscrits à l’école primaire. Il en était de même de 98,5 p. 100 de tous les jeunes de 7 à 14 ans (tableau 14).
  • Tout accroissement de l’effectif d’élèves d’école secondaire qui ont dépassé l’âge de la fréquentation scolaire obligatoire entraînerait fort certainement une augmentation de la demande de services de bibliothèque.

V     PROFIL DES PROGRAMMES ET DES ACTIVITÉS DES
        BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES

1. Rôle des bibliothécaires-enseignants

Les bibliothécaires-enseignants sont des pédagogues parfaitement qualifiés qui ont suivi, en plus, des cours de spécialisation qui leur permettent de travailler comme bibliothécaires. Leur fonction de base consiste à intégrer la technologie de l’information aux programmes d’études et collaborer avec les enseignants à l’élaboration d’unités de recherche.

La Canadian School Library Association (CSLA) insiste sur les points suivants pour caractériser les bibliothécaires-enseignants :

  • ils connaissent la littérature pour enfants et les bons ouvrages pour les jeunes;
  • leur contribution est essentielle au maintien de collections qui conviennent à l’école;
  • ils enseignent aux élèves à se servir d’une bibliothèque, à effectuer des recherches, à rédiger des documents et à utiliser l’ordinateur et Internet pour enrichir leur apprentissage.

Compte tenu du fait que la culture informationnelle et les compétences qu’elle met à profit sont vitales pour les jeunes diplômés d’aujourd’hui s’ils veulent être des membres avertis et éclairés de notre société fondée sur le savoir, le rôle du bibliothécaire-enseignant comporte maintenant les trois fonctions de base suivantes :

Élaboration de programmes d’études et leadership
Le bibliothécaire-enseignant coordonne la conception, la mise en œuvre et l’intégration d’un programme d’acquisition des compétences informationnelles qui s’étend à toute l’école, afin d’aider les élèves à s’adapter à un avenir d’apprentissage permanent. Le bibliothécaire-enseignant met sur pied une démarche solide de travail en équipe pour être en mesure de donner aux enseignants la formation et l’appui voulus et de leur permettre ainsi d’assumer des responsabilités plus grandes sur le plan de la transmission de la culture informationnelle dans le cadre d’un programme d’études bien intégré.

Gestion de l’information
Le bibliothécaire-enseignant planifie, met en place et gère un accès équitable aux ressources et aux technologies de l’information au sein de l’école. Il élabore des politiques et des méthodes de sélection des ressources didactiques et veille à ce que ces ressources répondent aux besoins de l’effectif en matière d’études scolaires, d’information et de loisirs. Il enseigne aux enseignants et aux élèves comment procéder pour utiliser l’information dans le respect de l’éthique et du droit. Il planifie et forge des partenariats avec les fournisseurs d’information dans la collectivité.

Collaboration pour planifier les programmes et enseigner les matières prévues
Le bibliothécaire-enseignant établit et met en œuvre, de concert avec les enseignants, un processus de planification commun. Il mesure et évalue l’apprentissage des élèves en se basant sur des résultats escomptés et prédéterminés. Il aide les élèves à se doter d’habiletés organisationnelles et de stratégies d’apprentissage efficientes et efficaces. Il conçoit et gère le milieu physique de façon à ce que celui-ci concorde avec le programme d’études et d’activités.

2. Dotation en personnel des bibliothèques scolaires

La crise qui sévit actuellement dans les bibliothèques scolaires du niveau primaire est sans précédent. En Ontario, par exemple, seulement 2 p. 100 des écoles sont assez grandes pour avoir droit à un bibliothécaire-enseignant à temps plein, selon le mode de financement établi par la province.

  • En 1996, d’après les estimations du rapport du Programme de statistiques de base des bibliothèques canadiennes, il y avait entre 14 000 et 16 000 bibliothèques scolaires au pays. 17
  • En 2000, en comptant le personnel à temps plein et le personnel à temps partiel, seulement 68 p. 100 des bibliothèques d’école primaire de l’Ontario disposaient des services d’un bibliothécaire-enseignant. En 1998, la proportion était de 80 p. 100, ce qui veut dire une chute de 12 p. 00 18 en deux ans. Un autre point inquiétant est celui que 18 p. 100 seulement de ces écoles ont déclaré avoir un bibliothécaire-enseignant à temps plein.
  • Environ 10 p. 100 des conseils scolaires de l’Ontario n’ont plus de bibliothécaires dans leurs écoles primaires, et au moins un des conseils ne dispose que de bibliotechniciens. 19 Selon les rapports divulgués, entre 1998 et 2000, le nombre de bibliothèques scolaires ontariennes dotées d’un bibliothécaire-enseignant a baissé de 15 p. 100. 20
  • Les bibliothèques scolaires de l’Ontario qui ne sont pas dotées d’un bibliothécaire-enseignant à temps plein donnent les renseignements suivants à propos de leur personnel 21 :
    • 50 p. 100 sont dotées d’un bibliothécaire-enseignant à temps partiel;
    • 17 p. 100 sont dotées d’un bibliotechnicien;
    • 9 p. 100 sont dotées d’autres enseignants;
    • 6 p. 100 n’ont aucun personnel ou n’en ont que pendant certaines des heures d’ouverture;
    • d’autres signalent ne pouvoir compter que sur des bibliotechniciens à temps partiel, des bénévoles ou même des élèves.
  • L’Alberta signale aussi une diminution graduelle du nombre de bibliothécaires-enseignants dans ses écoles, qu’elles soient publiques ou séparées. Ailleurs, par exemple, en Saskatchewan, certains conseils scolaires urbains ont reçu des fonds plus considérables et les bibliothécaires-enseignants sont devenus une priorité plus grande, alors que dans d’autres régions de la province, les autorités ont remplacé leur bibliothécaire-enseignant par un instituteur itinérant et conseiller en didactique formé à l’apprentissage axé sur les ressources, et laissé le fonctionnement quotidien de la bibliothèque scolaire à des bibliotechniciens. Un bon nombre d’écoles rurales sont dotées uniquement de bibliotechniciens ou de commis de bibliothèque 22.

VI     DÉPENSES PUBLIQUES

Les bibliothèques publiques sont touchées par les transformations qui se produisent dans les aspects sociaux, démographiques, économiques, technologiques et politiques de la société. Étant donné les niveaux persistants et relativement élevés de l’inflation, tous les services publics sont devenus plus coûteux. Au total, les dépenses afférentes ont augmenté de plus de 38 p. 100 au cours des quatre dernières années, ce qui donne une hausse annuelle de 8,3 p. 100. Les gouvernements fédéral et provinciaux et les administrations municipales, coincés entre des dépenses allant croissant et un ralentissement de l’augmentation des recettes, se sont vus forcés à des compromis et à une réduction de leurs dépenses. En revanche, le public, mieux instruit, est devenu plus ardent et plus éloquent pour faire connaître la nécessité que les services publics soient davantage pertinents et manifestent l’obligation de rendre compte.

1. Dépenses publiques au titre de la culture

Au Canada, les dépenses publiques au titre de la culture sont importantes, elles varient selon les instances et elles sont le fait de tous les ordres de gouvernement.

Collectivement, les paliers de gouvernement au Canada ont consacré 6,1 milliards de dollars à la culture (en dollars actuels) pendant l’exercice 1998-1999, soit 1,6 p. 100 de moins qu’en 1993-1994 (tableau 15). Toutefois, en tenant compte de l‘inflation, ce repli devient de 12,2 p. 100 pendant la décennie 1990. L’exercice 1997-1998 a marqué le huitième exercice consécutif de diminution du financement versé à la culture depuis le début de la décennie. L’exercice 1998-1999 s’est révélé le premier depuis longtemps où l’on a pu constater une hausse des dépenses des trois paliers de gouvernent en chiffres absolus par rapport à l’année précédente, et cette augmentation était faible, se chiffrant à 2,3 p. 100.

2. Dépenses publiques au titre de l’éducation

L’investissement du Canada au titre de l’éducation est l’un des plus élevés au monde, selon la mesure donnée en cette matière par les indicateurs de l’OCDE. En 1995, parmi les pays du G-7, le Canada se distinguait par les plus fortes dépenses proportionnelles en matière d’éducation et par le second rang en ce qui concerne les dépenses par élève.

De toutes les catégories de dépenses publiques au Canada, l’éducation se place au second rang, tout de suite après la santé. Les sommes que nos gouvernements consacrent à l’éducation dépendent de facteurs tels que la composition démographique de la population, les taux d’effectif aux différents niveaux d’études, les coûts nationaux des ressources éducatives et la vigueur de l’économie nationale. Après avoir déterminé le niveau global des ressources publiques vouées à l’éducation, il faut fixer la part de ces ressources allant à chacun des niveaux d’études. Selon les constatations de recherches récentes en pédagogie, les niveaux primaire et secondaire ont une importance vitale pour la capacité à l’apprentissage permanent tout au long de la vie. Ces résultats pourraient accroître, à l’avenir, la pression vers un financement de cet enseignement.

La façon dont le financement est affecté entre les divers niveaux d’études est influencée par les prévisions d’effectif, lesquelles sont fondées sur des projections quant à la répartition démographique entre les groupes d’âge. Pour que se prennent des décisions éclairées sur la répartition des ressources entre les systèmes d’enseignement et de bibliothèque, que ce soit en matière de dotation (enseignants et bibliothécaires), d’investissement dans la construction et l’entretien des immeubles ou de planification de programmes répondant aux besoins des apprenants, les décisionnaires sont tenus d’étudier les tendances démographiques et l’évolution de ces tendances au fil du temps. La quantité de fonds disponibles peut aussi être touchée par des changements qui adviennent aux chiffres de la population en âge de travailler, laquelle est source d’une part importante du financement public destiné à l’éducation, ce qui comprend les dépenses des bibliothèques.

  • En 1993-1994, le Canada a dépensé au total 57,1 milliards de dollars au titre de l’éducation.
  • En 1998-1999, les dépenses publiques canadiennes en éducation étaient estimées à 60,8 milliards de dollars (tableau 15), soit un tout petit peu moins de 2 000 dollars par habitant, le tout basé sur une population nationale totale de 30,3 millions de personnes. Cela représentait une hausse de 6,6 p. 100 entre les exercices 1993-1994 et 1998-1999.
  • En 1999-2000, les dépenses canadiennes en éducation semblent avoir augmenté davantage pour atteindre 61,9 milliards de dollars 23, un accroissement de 8,4 p. 100 par rapport à l’exercice 1993-1994 (tableau 16).
  • Les données indiquent une transformation des priorités gouvernementales. En effet, si la part totale des ressources financières de l’État affectées à l’éducation a augmenté, passant de 2 p. 100 à 3,5 p. 100 entre 1993-1994 et 1998-1999, la tranche vouée à la culture en général et aux bibliothèques en particulier est tombée d’environ 7 p. 100, ce qui veut dire qu’elle est passée à 1,4 p. 100 pour la culture en général et à 0,4 p. 100 pour les bibliothèques (tableau 15).
  • La hausse ou le déclin des dépenses totales affectées à l’éducation n’est pas identique partout au pays. Si la plupart des provinces ont accru leurs dépenses totales en éducation entre les exercices 1993-1994 et 1999-2000, l’augmentation est allée de 2,5 p. 100 en Nouvelle-Écosse à 26,6 p. 100 en Saskatchewan. Trois instances, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et Terre-Neuve, ont effectivement diminué leurs dépenses en éducation pendant la même période (tableau 16).

3. Dépenses publiques au titre de l’enseignement primaire et secondaire

  • Les dépenses des gouvernements provinciaux en enseignement primaire et secondaire donnent souvent un tableau erroné des dépenses provinciales totales allant aux systèmes provinciaux d’éducation. Dans l’ensemble, alors que les dépenses canadiennes totales en éducation augmentaient de 8,4 p. 100 entre les exercices 1993-1994 les 1999-2000, celles consacrées aux études primaires et secondaires ne montaient que de 5,4 p. 100 (tableau 17). S’il en est ainsi, c’est que de nombreuses provinces, par exemple, l’Ontario, ont préféré enrichir les fonds des établissements d’études postsecondaires.
  • À l’échelon provincial-territorial, les dépenses vouées à l’enseignement primaire et secondaire se caractérisent par de vastes écarts. Les Territoires du Nord-Ouest et Terre-Neuve, par exemple, ont diminué radicalement leurs dépenses dans ce secteur, des baisses respectives de 58,3 p. 100 et de 15,7 p. 100, alors que la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba ont accordé à ces budgets des hausses allant de 17,5 p. 100 à 23,5 p. 100 (tableau 17).
  • Ces dernières années, alors que les gouvernements et les administrations du Canada s’efforçaient d’amoindrir leurs déficits, la population a assisté à une décrue en dollars constants des fonds par tête d’élève. En effet, entre 1993-1994 et 1996-1997, ces dépenses sont passées de 6 864 dollars à 6 815 dollars par élève. Cette augmentation de 0,7 p. 100 se traduit, en dollars constants, par une baisse effective de financement (tableau 18).
  • Les dépenses par élève montrent également une toute petite hausse de 0,7 p. 100 entre les exercices 1993-1994 et 1996-1997. Les dépenses les plus importantes par tête d’habitant se trouvaient dans les Territoires du Nord-Ouest, avec 12 390 dollars, alors que les plus faibles étaient le fait de l’Île-du-Prince-Édouard, à 4 600 dollars en 1996-97 (tableau 18).
  • Dans l’Île-du-Prince-Édouard, le fait que les dépenses en éducation aient baissé de 11,2 p. 100 entre 1993-1994 et 1996-1997 est dû à une diminution des dépenses totales. Terre-Neuve, qui avait dépensé moins par élève que l’Île-du-Prince-Édouard en 1993-1994, avait réussi à accroître de 7,4 p. 100 ces mêmes dépenses entre 1993-1994 et 1996-1997. Arrivée à l’exercice 1996-1997, Terre-Neuve consacrait 5 477 dollars par élève et par an à l’éducation alors que l’Île-du-Prince-Édouard en était toujours à 4 600 dollars (tableau 18).
  • Les dépenses des conseils scolaires au titre des études primaires et secondaires ont augmenté de façon insignifiante, soit de 2,1 p. 100, entre les exercices 1993-1994 et 1997-1998. La plus grande partie de cet accroissement (20,6 p. 100) est allée à l’achat de fournitures, et venaient ensuite les dépenses en immobilisations (tableau 19).

4. Dépenses publiques au titre des bibliothèques

Chaque année, le gouvernement fédéral verse des fonds à la Bibliothèque nationale du Canada et les gouvernements provinciaux transfèrent des fonds aux municipalités pour le financement des bibliothèques. En outre, les administrations municipales consacrent une part de leurs propres budgets aux bibliothèques. En examinant les données, il est important de se rappeler que les dépenses d’un palier de gouvernement peuvent se traduire par des recettes pour un autre palier.

Les compressions budgétaires sont devenues la dure réalité dans tous les volets de l’économie qui dépendent du financement gouvernemental. Les bibliothèques n’échappent pas à cette règle.

  • Des 6,1 milliards de dollars 24 que les gouvernements ont dépensés au titre de la culture 25 pendant l’exercice 1998-1999 (tableau 15), 1,8 milliard de dollars, soit 30 p. 100 du total, sont allés aux bibliothèques (tableau 20). Cette part des fonds est restée à peu près stable depuis 1993, bien qu’il y ait eu une crête en 1997-1998, exercice pendant lequel les dépenses au titre des bibliothèques se sont élevées à 31,9 p. 100 des dépenses totales.
  • En 1998-1999, les dépenses consacrées aux bibliothèques constituaient 1,6 p. 100 des dépenses fédérales totales au titre de la culture, mais les parts provinciales-territoriales et municipales étaient respectivement de 36, p. 100 et de 79 p. 100 (tableau 15).
  • L’importance des dépenses municipales consacrées aux bibliothèques est incontestable. Les administrations municipales portent la plus lourde part du fardeau du financement des bibliothèques; en 1998-1999, elles ont dépensé à peu près 1,1 milliard de dollars à ce titre, ce qui équivaut à 59,3 p. 100 de toutes les dépenses publiques au profit des bibliothèques. Pendant le même exercice, la part des gouvernements provinciaux-territoriaux était de 38,2 p. 100, ou 693,9 millions de dollars, et celle du gouvernement fédéral était de 2,5 p. 100, ou 45,1 millions de dollars (tableau 15).
  • Les dépenses globales des municipalités ont augmenté de près de 5 p. 100 entre 1993-1994 et 1998-1999. Pendant la même période, les dépenses municipales allant aux bibliothèques ont monté de 2,3 p. 100, gardant ainsi aux municipalités leur position de principal organe de financement à ce titre, alors que les dépenses fédérales dans ce domaine baissaient de 5,1 p. 100, et celles des provinces et des territoires, de 8,0 p. 100 (tableau 15).

5. Dépenses publiques au titre des bibliothèques scolaires

À une époque où les bibliothécaires et leurs associations font valoir le rôle que pourraient jouer les bibliothèques scolaires pour faire acquérir les compétences informationnelles et aider les élèves à atteindre des normes élevées dans leurs études, les établissements eux-mêmes semblent encore vouloir se contenter d’une attitude passive en matière d’affectations budgétaires, du moins si l’on en croit les données publiées.

  • Les bibliothèques scolaires ont subi les contrecoups des nombreuses compressions budgétaires gouvernementales qui ont frappé les systèmes scolaires de l’ensemble du pays. Et même lorsqu’il y a eu hausse des dépenses publiques au titre de l’éducation, les bibliothèques n’ont pas pu en tirer profit.
  • Globalement, les dépenses publiques des gouvernements provinciaux et des administrations municipales au titre des bibliothèques scolaires ont diminué de 0,4 p. 100, passant de 535,3 millions de dollars à 532,9 millions entre les exercices 1993-1994 et 1998-1999 (tableau 15). Il faut ajouter que ces chiffres ne tiennent pas compte des effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat conféré par ces sommes d’argent. En dollars constants, la régression serait plus forte.
  • Entre 1993 et 1998, les dépenses des gouvernements provinciaux au titre des bibliothèques scolaires ont baissé de 0,6 p. 100, passant de 261,8 millions de dollars à 260,1 millions. Les provinces ou territoires faisant état d’une diminution dans ce domaine sont Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et le Yukon. En dollars constants de 1992, la hausse de financement la plus importante (156,7 p. 100) s’est produite au Nouveau-Brunswick et la diminution la plus forte (65,2 p. 100) est advenue à Terre-Neuve (tableau 21).
  • Les budgets consacrés aux bibliothèques scolaires par les municipalités ont aussi baissé, mais très marginalement (0,3 p. 100), passant de 273,5 millions de dollars en 1993 à 272,8 millions en 1998. Les budgets municipaux à ce titre ont augmenté dans seulement cinq instances, à savoir l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest. Ils ont décru dans toutes les autres. Les diminutions les plus fortes ont frappé Terre-Neuve (36,8 p. 100) et le Nouveau-Brunswick (33,1 p. 100) (tableau 22).
  • Dans l’ensemble du pays, le montant des dépenses par élève consenties par les bibliothèques scolaires a diminué de  - 5,3 p. 100 entre 1993-1994 (102,74 dollars) et 1997-1998 (97,26 dollars). Ce montant varie cependant beaucoup entre les provinces. En 1998-1999, c’est la Colombie-Britannique qui a dépensé le plus, soit 256,47 dollars par élève, alors que le Nouveau-Brunswick se classait au dernier rang avec seulement 56.33 dollars par élève.
  • La grande diversité des sommes provinciales consacrées aux bibliothèques scolaires par tête d’élève au Canada est source de préoccupation.
    • L’Alberta dépasse de loin toutes les autres instances en matière de dépenses au titre des bibliothèques scolaires.
    • Même dans les provinces où ces dépenses sont moyennes (le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta) elles dépassent de beaucoup celles de la plupart des autres instances, en particulier le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve, le Québec et l’Ontario.
  • Les bibliothécaires des écoles réclament un rôle plus important pour ce qui est de rehausser les résultats des élèves alors même que les écoles consacrent moins de fonds aux livres et aux autres documents aptes à contribuer à la réalisation de cet objectif. Malgré les coûts grandissants et le besoin croissant de ressources en information, les bibliothèques scolaires voient diminuer comme peau de chagrin leurs budgets d’achat de matériel. La situation est alarmante, car nombreux sont ceux affirmant qu’une bibliothèque qui n’enrichit pas ses collections finit par périr car son contenu devient désuet et ne peut plus soutenir l’apprentissage des élèves. Bien des bibliothèques n’ont pas accru convenablement leurs collections depuis des années.
  • Chaque année, les parents d’élèves recueillent des fonds pour l’acquisition de fournitures de classe, d’ordinateurs, de livres de bibliothèque et de manuels, ainsi que pour le financement des excursions pédagogiques, des programmes d’enrichissement et des activités parascolaires. La demande s’accroît d’année en année et la lassitude s’installe. En Ontario, en une année, le nombre d’écoles faisant état de campagnes de collecte de fonds pour l’achat de manuels est tombé de 21 p. 100 à 18 p. 100, et il a chuté de 56 p. 100 à 50 p. 100 pour ce qui est des collectes de fonds en vue de l’acquisition de livres de bibliothèque z26.

VII     ENJEUX : TECHNOLOGIE, UTILISATION DES
          BIBLIOTHÈQUES ET VENTES DE LIVRES

1. Pénétration de la technologie dans les écoles

  • La majorité des écoles du Canada sont branchées à Internet à des fins éducatives. Les systèmes d’éducation du pays font de grands pas en avant pour installer des ordinateurs dans les écoles primaires et secondaires. En janvier 1999, on comptait un ordinateur pour neuf élèves du primaire, un pour huit élèves d’école secondaire de premier cycle et un pour sept élèves d’école secondaire de cycle avancé. 27
  • En janvier 1999, des écoles primaires représentant 88 p. 100 de l’effectif scolaire, et des écoles secondaires représentant 97 p. 100 de l’effectif, étaient liées à Internet à des fins éducatives. 28
  • Toujours en janvier 1999, seulement 12 p. 100 des élèves du primaire fréquentaient un établissement sans accès à Internet à des fins éducatives et il en était de même pour moins de 3 p. 100 des élèves inscrits dans les écoles intermédiaires et secondaires. 29
  • En 1999, le tiers des élèves des écoles primaires et secondaires canadiennes se servaient d’Internet pour l’échange de courriels, et les deux tiers avaient recours au Web à des fins d’apprentissage (tableau 24).
  • Les directeurs d’école signalaient cependant l’insuffisance du nombre d’ordinateurs ainsi que, du côté des enseignants, le manque de temps pour préparer du matériel didactique adapté à l’ordinateur et le manque de possibilités d’acquérir la formation nécessaire à l’utilisation de l’ordinateur comme outil d’apprentissage.
  • L’insuffisance des budgets des bibliothèques est également source de grande préoccupation et bien des écoles se voient forcées de choisir la technologie au détriment des livres. La tâche de gérer cette technologie relève souvent des spécialistes en médias, mais dans la plupart des écoles, il n’y a qu’un seul bibliothécaire à temps plein pour s’en charger. Des fonds sont allés aussi au branchement Internet, et on a vu grimper le pourcentage des écoles dotées de réseaux locaux qui relient ensemble les ordinateurs d’un même établissement.

2. Connectivité entre les bibliothèques et Internet

La technologie de l’information devenant de plus en plus répandue comme outil de prestation des services de bibliothèque, il est important d’examiner de près la mesure dans laquelle les bibliothèques sont connectées à Internet.

Les progrès de la technologie du Web nous poussent de plus en plus vers la bibliothèque électronique. Cette transformation crée de riches possibilités d’offrir des services d’un genre nouveau. Les bibliothécaires doivent relever le défi de produire des pages Web afin que l’information soit agencée de façon efficace en vue de son extraction, et ils font œuvre de pionniers en fournissant des liens vers l’information afin que leurs usagers jouissent de l’accès le plus rapide possible.

En 1996-1997, le Projet pilote d’édition électronique (PPÉÉ) 30 a permis de recueillir des données sur la mesure de l’adaptation à Internet des bibliothèques rattachées au Programme des services de dépôt, ainsi que de leurs usagers. On a découvert que près de la totalité des bibliothèques de l’État, 98 p. 100 des bibliothèques scolaires et 93 p. 100 des bibliothèques publiques étaient branchées à Internet, mais tous les secteurs étaient d’avis qu’il leur faudrait plus de ressources et de formation pour réussir le passage vers l’ère de l’information.

Les bibliothécaires participant à l’étude ont signalé un manque de ressources, qu’il s’agisse de matériel, de logiciels, de fonds ou de personnel. Toutes ces ressources sont interdépendantes puisqu’une insuffisance de fonds peut empêcher une bibliothèque d’acheter du matériel ou d’en faire la mise à niveau, et qu’un manque de personnel réduit le temps qu’ont les bibliothécaires pour apprendre à se servir des technologies nouvelles.

Bien que nous ne disposions pas encore de renseignements exhaustifs quant à la connectivité à Internet de toutes les bibliothèques scolaires du Canada, le programme Rescol, coordonné par Industrie Canada 31, tient une base de données sur les bibliothèques de compétence provinciale.

Dans le contexte de cette base de données, la connectivité se définit comme la qualité d’une école ou d’une bibliothèque possédant au moins un ordinateur offrant l’accès aux services d’Internet (courrier électronique, protocole de transfert de fichier ou accès au Web). En avril 1999, d’après ce que nous apprennent les données, environ 97 p. 100 des bibliothèques canadiennes à financement provincial étaient connectées à Internet.

Il faut noter, toutefois, que les bibliothèques ne sont pas le lieu principal d’accès à Internet pour la majorité des Canadiens. En 1998, 4,3 p. 100 des ménages canadiens comportaient au moins un membre qui utilisait régulièrement Internet et qui y accédait par l’entremise d’une bibliothèque publique. Ce pourcentage s’est accru depuis et il était de 6,5 p. 100 en 2000 pour l’ensemble du pays. À l’échelle des provinces, le taux va de 3,9 p. 100 des ménages au Nouveau-Brunswick à 8,3 p. 100 en Ontario. 32

3. Profil des consommateurs et utilisation des bibliothèques

Il ne s’est encore effectué aucune collecte exhaustive de renseignements concernant l’utilisation des bibliothèques scolaires du Canada, mais ces données existent pour les bibliothèques publiques, qui sont les plus souvent fréquentées par les personnes appartenant aux établissements culturels à financement gouvernemental. 33

  • L’Enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada révèle que 28 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens âgés de 15 ans ou plus ont eu recours à des services de bibliothèque dans le cadre de leurs activités de loisir en 1998. En 1992, la proportion était de 34 p. 100. Il y a donc eu un déclin de 23 p. 100 en six ans (tableaux 25a et 25b).
  • En étudiant les données relatives au groupe d’âge de 15 à 19 ans, on obtient un aperçu de l’utilisation des bibliothèques par les élèves d’école secondaire. En 1992, 59 p. 100 d’entre eux ont emprunté des documents de bibliothèque; en 1998, le pourcentage avait baissé de 16 p. 100 pour se chiffrer à 41 p. 100 (tableaux 25a et 25b). Cependant, les données de 1998 montrent un pourcentage supérieur (48 p. 100) d’élèves ayant utilisé la bibliothèque, non seulement pour y emprunter des documents mais aussi pour se servir d’Internet ou effectuer des recherches.
  • En 1998, 14 p. 100 des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans ont utilisé une bibliothèque au rythme d’une à quatre fois par an, et 10 p. 100 à celui de cinq fois ou plus par an. Le pourcentage le plus élevé, 21.5 p. 100, est celui des jeunes qui sont allés à la bibliothèque au moins une fois par mois (tableau 25c). Ce groupe d’âge est plus friand de bibliothèque que la totalité des Canadiens de 15 ans et plus; en effet, ces derniers n’étaient que 14 p. 100 à fréquenter la bibliothèque au moins une fois par mois.

4. Ventes aux bibliothèques d’ouvrages publiés au Canada

  • Les bibliothèques sont un marché important pour les éditeurs canadiens. En 1998, les ventes nettes aux bibliothèques et aux établissements d’enseignement primaire, secondaire et postsecondaire se sont élevées au total à 351,9 millions de dollars, dont 221,6 millions en ventes aux écoles primaires et secondaires, y compris les bibliothèques. Ces chiffres marquent une augmentation de 23,3 p. 100 par rapport à 1992 (tableau 27).

VIII     INCIDENCE ÉCONOMIQUE DES BIBLIOTHÈQUES
          SCOLAIRES

Le contexte culturel canadien traverse une période de transition qui influe sur les bibliothèques scolaires comme sur tout le reste. La concurrence qui règne pour se partager des ressources gouvernementales limitées et réduites va s’intensifiant, et une gamme de problèmes graves sont soulevés et débattus par les gens qui travaillent dans le monde des bibliothèques. La croissance du système canadien de bibliothèques scolaires s’affaiblit-elle en raison d’une époque économique difficile, de la réduction du financement public ou de la concurrence grandissante provenant des autres priorités de l’État ? L’avenir des bibliothèques devrait-il se prévoir d’après des arguments financiers et politiques ou existe-t-il d’autres arguments plus universels et plus probants ?

Les intervenants du secteur culturel ont lancé des tentatives concertées afin de mieux comprendre et évaluer les avantages économiques à tirer des activités culturelles.

Il serait sottise que de substituer la valeur économique des bibliothèques scolaires à leur valeur créatrice et éducative. Pourtant, le fait de ne pas tenir compte de leur importance économique, et surtout de leur utilité en matière de promotion d’une croissance équilibrée de l’économie et de l’emploi, se traduirait aussi par des occasions manquées.

Il s’est déjà manifesté et il existe encore une tendance marquée, dans bien des parties du monde, à tout faire reposer sur des arguments économiques. Ces arguments partent souvent d’une « incidence économique » des activités culturelles qui se ferait sentir sur la consommation, le revenu, les investissements, les activités d’emploi et le taux de croissance économique. Par conséquent, le Canada a aussi investi dans la recherche de chiffres relatifs aux incidences économiques.

L’incidence directe du secteur culturel, telle que mesurée par la contribution du secteur au PIB, était estimée à plus de 22 milliards de dollars pendant l’exercice 1996-1997 et on évaluait à quelque 640 000 le nombre d’emplois dépendant des activités culturelles. En ce qui concerne l’apport du secteur au PIB, il se chiffrait à 3,11 p. 100 en 1996-1997. Entre 1994 et 1996 (la seule période pour laquelle on a calculé l’incidence économique), la part du secteur culturel a augmenté légèrement, de 3,7 p. 100, ce qui indique que le secteur ne perd pas de terrain à ce chapitre.

Une analyse préliminaire de l’incidence économique des bibliothèques scolaires au Canada a permis de déterminer que ces bibliothèques ont ajouté 192,3 millions de dollars au PIB de notre pays en 1996, ce qui marque une diminution de 1,9 p. 100 par rapport à la contribution de 196,0 millions apportée par le secteur en 1994. En ce qui a trait aux emplois, le secteur des bibliothèques scolaires en comptait 5 562 en 1996, ce qui constitue un accroissement de 12,8 p. 100 par rapport aux 4 931 emplois relevés en 1994 (tableau 26).

Il est probable que l’incidence économique des bibliothèques scolaires ne puisse être envisagée qu’à long terme. La recherche a clairement prouvé l’existence d’un lien entre la littératie et la sécurité financière, montrant ainsi que les Canadiens moins alphabétisés sont plus susceptibles d’être au chômage, d’occuper des emplois relativement mal payés et d’appartenir à des ménages à faible revenu. La plupart des enfants, quelle que soit la situation économique de leur milieu, ont accès à des livres et ont l’occasion de lire. Cependant, les enfants venant de ménages à faible revenu n’ont pas tendance à lire aussi souvent que les autres. À titre d’exemple, moins du tiers des parents à faible revenu signalent que leur enfant le plus jeune lit tous les jours, alors que la proportion est de la moitié dans les familles mieux nanties. 34

Les liens entre l’utilisation des bibliothèques, l’accès à de bonnes bibliothèques scolaires et l’acquisition des compétences de lecture et d’écriture sont aussi clairement démontrés. Il est donc permis d’affirmer que la régression ou la stagnation des bibliothèques scolaires, si on la laisse se poursuivre, aura des conséquences néfastes à long terme.

IX     CONCLUSION

Les bibliothèques scolaires ont un rôle de première importance à jouer pour ce qui est d’assurer notre compétitivité future dans l’économie mondiale. Les bibliothèques, de concert avec les établissements d’enseignement et leurs autres partenaires, sont essentielles au progrès des connaissances et aussi, à un niveau plus fondamental, à la littératie. Aujourd’hui, alors que les parents et les décisionnaires réclament l’amélioration des résultats scolaires des élèves et exigent que les écoles préparent les enfants à vivre à l’ère de l’information, les bibliothèques scolaires sont en train de devenir des médiathèques aptes à aider l’élève dans son apprentissage. Aux États-Unis, de nombreux rapports sont venus confirmer la présence d’une corrélation positive et statistiquement significative entre, d’une part, la taille de la bibliothèque scolaire et le nombre de spécialistes qui y sont rattachés et, d’autre part les notes des élèves aux tests et examens.

Le lecteur s’en surprendra peut-être, mais nous ne disposons pas encore de dénombrement exact des bibliothèques scolaires canadiennes ni de données sur les services qui y sont offerts. Comme l’a montré le présent rapport, les statistiques existantes concernant les bibliothèques scolaires sont bien maigres et très faibles. Le besoin s’accroît de concevoir une gamme d’enquêtes et d’indicateurs pertinents qui permettront de vérifier s’il s’accomplit des progrès en ce qui touche les nombreux enjeux décrits dans le présent rapport, lequel est un premier pas préparatoire à l’élaboration de tels outils.

ANNEXE A : SOURCES DES DONNÉES UTILISÉES DANS LE PRÉSENT RAPPORT

1. RECENSEMENT DE LA POPULATION, 1996

Effectué tous les cinq ans, le recensement est une source exhaustive et détaillée de données démographiques, sociales, économiques et culturelles concernant la population du Canada. Tous les citoyens canadiens et les immigrants reçus font l’objet du questionnaire général et un sous-échantillon de 20 p. 100 de la population recensée reçoit un questionnaire plus détaillé. Dans ce deuxième questionnaire, les variables relatives aux activités liées aux bibliothèques comprennent la profession de la personne interrogée, son lieu de travail, son genre d’emploi, le nombre de semaines de travail par an et le revenu d’emploi.

Le Recensement de 1996 et l’Enquête sur la population active se basent sur les codes de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Les codes les plus pertinents dans le cadre du projet des bibliothèques sont les suivants :
F011 Bibliothécaires
F111 Techniciens/techniciennes et assistants/assistantes dans les bibliothèques et les archives
B551 Commis de bibliothèque
E131 Professeurs/professeures au niveau secondaire.
Appartiennent également à ce groupe les enseignants d’école secondaire qui sont chefs de service et les bibliothécaires d’école secondaire.
Exemples : bibliothécaire-enseignant d’école secondaire, bibliothécaire, enseignement secondaire.
E132 : Instituteurs/institutrices à la maternelle et au niveau primaire
Appartiennent également à ce groupe les bibliothécaires d’école primaire.

Les données recueillies relativement à l’industrie dans le cadre de ce sondage sont basées sur la Classification type des industries (CTI) de 1980. Voici les codes les plus pertinents dans le cas qui nous occupe :
851 Enseignement élémentaire et secondaire
852 Enseignement postsecondaire non universitaire
853 Enseignement universitaire
854 Bibliothèques

Comparabilité du Recensement avec l’Enquête sur la population active
1) Attribution de la situation d’activité  -  Depuis un certain nombre d’années, les responsables du recensement essaient de rapprocher plus étroitement leur définition de « population active » de celle utilisée par l’Enquête sur la population active (EPA), un sondage mensuel. Il n’en demeure pas moins des différences entre les deux sources de données sur le plan de l’attribution de la situation d’activité, la plus importante de ces différences ayant trait aux renseignements utilisés afin de déterminer la disponibilité pour le travail.
2) Champ d’observation  -  L’EPA exclut les personnes vivant dans les réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées, les pensionnaires d’établissement institutionnel, les ménages du personnel diplomatique ou d’autres fonctionnaires vivant à l’extérieur du Canada et les habitants du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.

2. CENTRE DE LA STATISTIQUE DE L'ÉDUCATION, STATISTIQUE CANADA

Le Centre de la statistique de l’éducation (CSE) a pour fonction d’élaborer et d’exécuter un programme complet de collecte et d’analyse de statistiques sur tout ce qui a trait à l’éducation partout au Canada. Ses travaux servent ensuite d’appui aux décisions stratégiques et à la gestion des programmes.

3. DIVISION DE LA DÉMOGRAPHIE, STATISTIQUE CANADA

La Division de la démographique, à Statistique Canada, est chargée de divers sondages et travaux de recherche dans le domaine démographique afin d’établir des projections concernant la population, les ménages et les familles, de calculer des estimations de population et de recueillir des données sur les migrations.

4. ENQUÊTE SOCIALE GÉNÉRALE

L’Enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada, tenue déjà en 1986 (cycle 2), en 1992 (cycle 7) et en 1998 (cycle 12), recueille des renseignements sur l’emploi du temps. L’ESG a donné lieu à l’interview de près de 11 000 Canadiennes et Canadiens âgés de 15 ans et plus, dans les 10 provinces du pays. Elle permet d’obtenir des renseignements sur la façon dont les gens passent leur temps et sur les personnes qui les accompagnaient pendant les activités d’une journée en particulier. La population de l’ESG est constituée de toutes les personnes de 15 ans et plus qui vivent dans un ménage privé dans l’une des 10 provinces du Canada.

Les données recherchées pendant le cycle 2 de l’enquête couvraient les domaines suivants : les activités pendant une période de 24 heures (énumération de toutes les activités et indication de leur lieu, de leur moment et de quiconque accompagnait la personne interrogée); la scolarité; la profession; d’autres caractéristiques démographiques de la personne interrogée et de ses parents; le degré de satisfaction et d’épanouissement; enfin, les connaissances linguistiques, les pratiques linguistiques actuelles à la maison, au travail et à l’école et tout changement advenu dans l’usage de la langue au cours des cinq dernières années.

Le cycle 7 visait à trouver des renseignements sur le contenu essentiel de l’emploi du temps (une répétition du cycle 2) et sur les activités quotidiennes des Canadiens. On avait inclus des modules de questions sur le travail non rémunéré et sur les activités culturelles et sportives.

Le cycle 12 reprenait les questions du cycle 2 (1986) et du cycle 7 (1992) sur le contenu essentiel de l’emploi du temps afin de recueillir des données sur les activités quotidiennes des Canadiens. Il comprenait également des modules de questions sur le travail non rémunéré et sur les activités culturelles et sportives.

5. ENQUÊTE SUR L'UTILISATION D'INTERNET PAR LES MÉNAGES, 1999

L’Enquête sur l’utilisation d’Internet par les ménages (EUIM) est administrée à un sous-échantillon des logements inclus dans l’Enquête sur la population active (EPA). Son échantillon est donc étroitement lié à celui de l’EPA, laquelle est un sondage mensuel dont l’échantillon est représentatif des ménages composés de personnes appartenant à la population civile, ne vivant pas en établissement institutionnel, âgées de 15 ans et plus, dans l’une des 10 provinces du Canada.

Contrairement à l’EPA, qui recueille des renseignements sur chaque membre admissible du ménage, l’EUIM vise la collecte de données au sujet du ménage dans son ensemble. En 1999, 43 043 ménages étaient admissibles à participer à l’EUIM; 36 241 d’entre eux ont fait l’objet d’une interview, ce qui donne un taux de réponse de 84,2 p. 100. Les résultats ont été pondérés de façon à représenter la totalité des ménages dénombrés.

L’estimation annuelle du nombre de ménages au Canada se fait au moyen d’une projection à partir du recensement. L’EUIM de 1999 a utilisé une projection démographique basée sur le recensement de 1996 (11 632 ménages). L’enquête a constitué à interroger les ménages au sujet de leur utilisation d’Internet, y compris le lieu d’utilisation.

6. ENQUÊTE INTERNATIONALE SUR L'ALPHABÉTISATION DES ADULTES, 1994-1995

L’Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA) a d’abord été mise en œuvre dans sept pays en vue d’y mesurer directement les compétences de lecture et d’écriture de la population adulte, pour en arriver ensuite à élaborer des profils comparables de littératie par-delà les frontières nationales, linguistiques et culturelles. Les sept pays participants à l’EIAA sont le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Il faut ajouter qu’un certain nombre de provinces ont financé l’élargissement de l’échantillon afin de permettre l’analyse de leurs résultats à l’EIAA.

Le niveau de capacité dans chaque habileté (compréhension de textes suivis, compréhension de textes schématiques et compréhension de textes au contenu quantitatif) est déterminé selon une échelle de cinq points qui évalue les compétences et les stratégies nécessaires pour réussir à exécuter diverses tâches de lecture et d’écriture. L’EIAA conjugue les techniques de l’évaluation didactique à celles des recherches tirées des enquêtes sur les ménages, pour mesurer le niveau d’alphabétisation et présenter des renseignements qui permettent de donner une signification à ces mesures. Les personnes interrogées ont répondu à une série de questions visant à obtenir des données personnelles et démographiques sur le niveau de scolarité atteint; les pratiques de lecture et d’écriture au travail et à la maison; la situation de la personne dans la population active; la participation à des programmes d’éducation des adultes; et l’auto-évaluation en matière de compétences de lecture et d’écriture.

La partie canadienne de l’EIAA a porté sur un échantillon d’environ 5 700 personnes tiré de l’Enquête sur la population active et composé de civils non pensionnaires d’établissement institutionnel et âgés de 16 à 69 ans. Étaient exclus de l’enquête les habitants du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans les réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes, les pensionnaires d’établissement institutionnel et les francophones de l’Ontario qui habitaient dans des régions comptant moins de 20 résidents francophones.

7. ENQUÊTE SUR LA POPULATION ACTIVE

L’Enquête sur la population active (EPA), est une enquête-ménage réalisée chaque mois par Statistique Canada dans le but d’obtenir des estimations pertinentes, exactes et uniformes au sujet des aspects de l’économie qui sont directement liés au marché du travail. Le sondage répartit la population canadienne de 15 ans et plus en trois groupes s’excluant mutuellement : les personnes employées, les personnes au chômage et les personnes n’appartenant pas à la population active. De plus, l’EPA recueille des données sur toute une gamme de variables concernant les ménages des personnes interrogées et certaines caractéristiques personnelles et familiales, par exemple, le niveau de scolarité, la fréquentation scolaire et le nombre de personnes fréquentant l’école.

L’EPA se fonde sur un échantillon d’environ 58 000 ménages (c’est-à-dire, environ 110 000 personnes) et a lieu tous les mois partout au Canada. L’échantillon est assez vaste pour permettre des estimations exactes et fiables au niveau de l’instance et de la région métropolitaine. Sont exclus de l’échantillon les personnes âgées de moins de 15 ans, les habitants du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans les réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les pensionnaires d’établissement institutionnel.

Le Recensement de 1996 et l’Enquête sur la population active se basent sur les codes de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Les codes les plus pertinents dans le cadre de du projet des bibliothèques sont les suivants :
F011 Bibliothécaires
F111 Techniciens/techniciennes et assistants/assistantes dans les bibliothèques et les archives
B551 Commis de bibliothèque
E131 Professeurs/professeures au niveau secondaire. Appartiennent également à ce groupe les enseignants d’école secondaire qui sont chefs de service et les bibliothécaires d’école secondaire.
E132 Instituteurs/institutrices à la maternelle et au niveau primaire. Appartiennent également à ce groupe les bibliothécaires d’école primaire.

Les données recueillies relativement à l’industrie dans le cadre de ce sondage sont basées sur le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). En voici les codes les plus pertinents dans le cas qui nous occupe :

514 Services d’information et de traitement des données
         514121 Bibliothèques et archives
                         514121 Bibliothèques : Cette classe canadienne
                                        comprend les établissements dont l'activité
                                        principale consiste à tenir des collections et à
                                        faciliter l'utilisation de ces documents
                                        (indépendamment de leur présentation matérielle
                                        et de leurs caractéristiques) de façon à répondre
                                        aux besoins des utilisateurs en matière
                                        d'information, de recherche, d'éducation ou de
                                        divertissement.

611 Services d’enseignement
         61111 Écoles primaires et secondaires (de la maternelle à la
                     12e année scolaire)
                     61121 Collèges communautaires et cégeps
                                 61131 Universités

Le principal problème associé à l’utilisation de l’EPA est qu’il est impossible d’isoler les données concernant les bibliothécaires d’école, qui sont classifiés selon les mêmes codes que ceux attribués aux enseignants.

Une autre difficulté, plus générique, vient du fait que la plupart des données qui seraient utiles à la présente étude sont confidentielles ou sujettes à caution.

8. ENQUÊTE NATIONALE AUPRÈS DES DIPLÔMÉS, 1988, 1992 ET 1997

L’Enquête nationale auprès des diplômés (ENAD), exécutée par Statistique Canada sous le parrainage de Développement des ressources humaines Canada (DRHC), a pour but d’accumuler des renseignements sur les diplômés récents du postsecondaire et sur leur intégration au marché du travail. Les questions posées portent sur le programme ou champ d’études; les caractéristiques du diplômé; les caractéristiques et la durée de tous les emplois occupés depuis l’obtention du grade; les caractéristiques d’emploi du diplômé; la durée de la recherche d’un emploi; la correspondance entre les études faites et l’emploi trouvé; les cours ou la formation que le diplômé peut avoir suivis depuis l’obtention de son diplôme; et les gains, la situation financière et-ou les emprunts du diplômé.

L’échantillon de l’ENAD est conçu de façon à permettre le calcul d’estimations par province, par programme d’études et par champ d’études. L’enquête de 1997 a touché 43 000 diplômés d’écoles de formation professionnelle ou de métier, de collèges ou d’universités. L’ENAD s’est tenue auprès des diplômés de 1976, 1980, 1986, 1990 et 1995. Les sujets sont interrogés deux ans après avoir obtenu leur grade et on leur demande de répondre à des questions relatives à une période allant d’un an avant leur inscription aux études jusqu’au moment de l’interview, c’est-à-dire, deux ans après la collation des grades. Des enquêtes de suivi ont également lieu cinq ans plus tard afin de recueillir des renseignements sur les résultats atteints à plus long terme par les diplômés sur le marché de l’emploi.

9. SECONDE ÉTUDE SUR LA TECHNOLOGIE DE L'INFORMATION EN ÉDUCATION, 1999

La Seconde étude sur la technologie de l’information en éducation (SÉTIE) est conçue en vue de l’évaluation internationale de l’utilisation de la technologie de l’information et de la communication dans les écoles primaires et secondaires. La SÉTIE s’est maintenant tenue dans 27 pays du monde, dont le Canada, où elle a eu lieu en janvier et février1999.

Au Canada, c’est Statistique Canada qui s’est chargée d’exécuter le sondage, sous les auspices de l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire. Un certain nombre de partenaires ont contribué au financement et-ou à la tenue de la SÉTIE, notamment les ministères provinciaux de l’Éducation; le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada; Industrie Canada; et Développement des ressources humaines Canada.

L’enquête canadienne a porté sur 4 000 écoles dont chacune a reçu deux questionnaires, l’un à remplir par le directeur et l’autre par la personne chargée des questions de technologie dans l’établissement. Les deux questionnaires comportaient des questions concernant l’établissement; l’utilisation de la technologie de la communication; la formation et le perfectionnement professionnels des enseignants; et les obstacles à l’utilisation de la technologie dans l’école sondée.

SC dispose de données de la SÉTIE pour le Canada et pour chacune des provinces, et ce pour trois groupes particuliers de population d’élèves, à savoir les élèves de l’école primaire (jusqu’à la 5e année scolaire), des classes intermédiaires (jusqu’à la 9e année) et de l’école secondaire (jusqu’à la 12e année). Les Territoires n’ont pas participé à ce sondage.

10. ENQUÊTE AUPRÈS DES ÉDITEURS ET DIFFUSEURS EXCLUSIFS DE LIVRES

Cette enquête a pour objectif la préparation de statistiques au sujet des activités des éditeurs et des diffuseurs exclusifs de livres, peu importe la quantité de revenus générée.

L’unité d’analyse de l’enquête est l’entreprise. Chaque compagnie sondée fournit des renseignements sur ses articles principaux de recettes et de dépenses, par exemple, le genre de livres vendus, leur langue de rédaction, les destinataires des redevances de droit d’auteur, etc. On recueille aussi des données par marché et par catégorie de consommateur. Les analystes peuvent distinguer entre la production de titres exclusifs et celle de titres diffusés pour d’autres compagnies, surtout dans le cas des importations. Il y a également des données sur les exportations. En général la qualité des données est très élevée et le champ d’observation est suffisamment grand.

11. ENQUÊTE SUR LES DÉPENSES DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL AU TITRE DE L'ÉDUCATION

Il s’agit d’un recensement direct et volontaire de toutes les sources de données administratives existantes pouvant renseigner sur les dépenses du gouvernement fédéral à l’appui de l’éducation. Les données servent à déterminer, dans le détail, le soutien financier direct accordé par l’État à l’éducation à tous les niveaux, par ministère et par province ou territoire. Ces renseignements sont également utilisés comme données d’entrée dans les dépenses totales du Canada en matière d’éducation, et aussi pour opérer les rapprochements nécessaires avec les données financières provenant d’autres sources.

12. ENQUÊTE SUR LES DÉPENSES PUBLIQUES AU TITRE DE LA CULTURE

Cette enquête en conçue en vue de la collecte de données sur les dépenses publiques fédérales, provinciales, territoriales et municipales au titre de la culture au Canada, dans le cadre de classifications fonctionnelles et économiques. Ces classifications forment ensemble un seul système de classement indiquant comment les dépenses du gouvernement fédéral destinées à une fonction ou une activité particulière sont ventilées du point de vue économique.

Les limites imposées par cette enquête tiennent d’abord au fait que certaines provinces ne déclarent pas les données des dépenses relatives aux bibliothèques des écoles, des universités et des collèges. En outre, une petite part des dépenses totales consacrées à la culture demeure non répartie entre les activités culturelles et figure à la rubrique « Autres ».

ANNEXE B : TABLEAUX

À moins d’indication contraire, les tableaux contenus dans le présent rapport représentent des données rassemblées par Statistique Canada. La source indiquée pour chaque tableau donne le nom du sondage ou de l’outil particulier qui a servi à la collecte des données, ou encore, lorsque le tableau est basé sur des sources multiples, la note donne le nom du service de Statistique Canada qui a recueilli les données.

Symboles

Les symboles ci-après sont utilisés dans les publications de Statistique Canada :

..    nombres indisponibles

...   nombres n’ayant pas lieu de figurer ou ne s’appliquant pas

-     néant ou zéro

- -   nombres infimes

X   confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique relatives au secret

Index des tableaux
(Les tableaux sont accessible en format PDF seulement.)

  1. Emplois à temps plein et à temps partiel par profession, de 1991 à 1999, et population active par profession et par secteur d’activité, Canada, 1996 [PDF 10 Ko]
  2. Emplois par profession, de 1991 à 1999, et population active par profession, de 1991 à 1999 [PDF 8 Ko]
  3. Caractéristiques des diplômés en bibliothéconomie des universités et des écoles de formation professionnelle et de métier, 1990 et 1995 [PDF 8 Ko]
  4. Nombre d’écoles primaires et secondaires, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 8 Ko]
  5. Nombre d’écoles primaires et secondaires, selon la taille, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 7 Ko]
  6. Effectif scolaire moyen par école primaire et secondaire, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 12 Ko]
  7. Nombre de membres du personnel scolaire à temps plein et à temps partiel dans les écoles primaires et secondaires, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 8 Ko]
  8. Projections démographiques pour le 1er juillet 2001, 2006, 2011, 2016, 2021 et 2026 [PDF 6 Ko]
  9. Projections démographiques par groupe d’âge et par province, du 1er juillet 1999 au 1er juillet 2004 [PDF 16 Ko]
  10. Âge moyen des enseignants à temps plein des écoles primaires et secondaires, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  11. Rapport élèves-personnel scolaire dans les écoles primaires et secondaires publiques, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  12. Total de l’effectif scolaire à temps plein des écoles primaires et secondaires, par province, de 1993-1994 à 1998-1999
    [PDF 8 Ko]
  13. Immigration vers le Canada, par groupe d’âge et par région, en 1996, et nombre de nouveaux arrivant âgés de 4 à 24 ans, par région, en 1996 [PDF 5 Ko]
  14. Effectif scolaire des écoles primaires et secondaires, par âge, en 1997 [PDF 5 Ko]
  15. Dépenses publiques au titre de l’éducation, de la culture et des bibliothèques, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 13 Ko]
  16. Dépenses totales au titre de l’éducation, par province, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  17. Dépenses consacrées aux écoles primaires et secondaires, par province, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  18. Dépenses consacrées aux écoles primaires et secondaires, par élève et par province, de 1993-1994 à 1996-97 [PDF 6 Ko]
  19. Dépenses des conseils scolaires, selon la nature des dépenses, de 1993-1994 à 1997-98 [PDF 9 Ko]
  20. Part de marché des dépenses publiques de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  21. Dépenses des gouvernements provinciaux au titre des bibliothèques scolaires, selon la nature des dépenses, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 33 Ko]
  22. Dépenses des administrations municipales au titre des bibliothèques scolaires, par province, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 6 Ko]
  23. Dépenses consacrées aux bibliothèques des écoles primaires et secondaires, par élève et par province, de 1993-1994 à 1998-1999 [PDF 15 Ko]
  24. Nombre d’élèves d’école primaire ou secondaire qui utilisent Internet, selon le genre d’activité, 1999 [PDF 5 Ko]
  25. Participation des Canadiens de 15 ans et plus à certaines activités culturelles, 1992 et 1998 [PDF 14 Ko]
  26. Incidence économique des bibliothèques scolaires au Canada, 1994 et 1996 [PDF 5 Ko]
  27. Valeur nette des ventes totales de livres au Canada, de 1992 à 1998 [PDF 6 Ko]

____________________

1 David, Carole. Mémoire au Comité permanent du Patrimoine canadien. Cité dans  Le Défi du changement : Étude de l’industrie canadienne du livre , chapitre cinq,  Accès aux bibliothèques et conservation de celles-ci , page 1, 21 mars 2000.

2 Carrier, Roch. Administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada.Ibid., p. 1, 2 mars 2000.

3 Grâce au parrainage de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA) a pu réaliser, en 1993, un sondage mondial auprès des bibliothèques scolaires. Après avoir dépouillé les résultats du sondage, l’IFLA a élaboré un Manifeste des bibliothèques scolaires, que l’UNESCO a ratifié lors de sa Conférence générale de 1999.

4 Lance, Keith Curry. The Impact of School Library Media Centers on Academic Achievement. Office of Educational Research. U.S. Dept. of Education, 1994; Hamilton-Pennell, Christine, K. Curry Lance, M. J. Rodney et E. Hainer. « Dick and Jayne Go to the Head of the Class », dans le School Library Journal Online, 1er avril 2000, http://slj.reviewsnews.com Cette étude, qui a consisté à comparer entre eux les programmes de bibliothèque scolaire des États de l’Alaska, du Colorado et de la Pennsylvanie, a constaté que l’accès à des bibliothèques scolaires rehaussait le rendement des élèves tel que mesuré par les tests standardisés et par d’autres instruments d’évaluation scolaire.

5 Ibid.

6 U.S. Department of Education, National Center for Education Statistics, School Library Media Centers. Catalogue No. NCES 98-282, 1993-1994.

7 Rushowy, Kristin. « School Libraries Cut Hours As Staff Shelved », The Toronto Star, 4 mars 2001.

8 Ibid.

9 Canadian School Library Association. Canadian Snapshots: An Informal Cross-Canada Report on the Status of School Libraries in Canada, septembre 2000.

10 People for Education. The Tracking Report 2000: The effects of funding and policy changes in Ontario's elementary schools , 2000.

11 Ibid.

12 « New Librarians: Recent Graduates on Library Studies and Work », Feliciter, journal de la Canadian Library Association, vol 44, no 9, septembre l998.

13 Les données de l’EPA se fondent sur les concepts de profession de la Classification type des professions (CTP) de 1991. Dans la CTP, les bibliothécaires relèvent des professions axées principalement sur l’élaboration, l’agencement et la tenue des collections des bibliothèques et sur la prestation de services consultatifs aux usagers. La classification englobe les superviseurs et les conseillers de bibliothèque, mais non pas les gestionnaires, les directeurs ni les administrateurs, lesquels sont classés parmi les gestionnaires de bibliothèque, d’archives, de musée et de galerie d’art. Les bibliothécaires d’école primaire ou secondaire sont classés parmi les enseignants; les archivistes médicaux parmi les commis aux dossiers et au classement; et les bibliothécaires s’occupant de documents informatiques parmi les opérateurs d’ordinateur. En outre, à cause de la structure même de la CTP, les données de l’EPA sur les bibliotechniciens et sur les commis de bibliothèque sont regroupées avec celles concernant les techniciens et les commis préposés aux archives, et il est donc impossible d’obtenir des ventilations séparées.

14 Le personnel correspondant aux ETP comprend les employés à temps plein, à temps partiel, réguliers, temporaires et occasionnels ainsi que les élèves stagiaires.

15 Selon le rapport de 1996 du PSBBC, un bibliothécaire est une personne titulaire d’une maîtrise universitaire en bibliothéconomie faisant suite à un programme d’études agréé par l’American Library Association ou un programme équivalent, et les bibliotechniciens sont des paraspécialistes titulaires d’un certificat et-ou d’un diplôme technique obtenu après l’achèvement d’un programme accrédité de techniques de bibliothèque. Les bibliothécaires-enseignants sont des personnes qui ont qualité d’enseignant et-ou de bibliothécaire et sont chargées à la fois d’une bibliothèque scolaire et de tâches d’enseignement auprès des élèves de l’école.

16 Les programmes d’archivistique englobent l’archivistique médicale, la tenue d’archives, la muséologie, la gestion de galerie d’art, la gestion et mise en valeur des musées, et ainsi de suite.

17 Schrader, Alvin M. et Michael R. Brundin. Programme national de statistiques de base des bibliothèques : Rapport statistique pour 1996 : L’impact culturel et économique des bibliothèques publiques, universitaires et spécialisées sur la société canadienne, Bibliothèque nationale du Canada, 1999.

18 People for Education, 2000.

19 Ibid.

20 Ibid.

21 Ibid.

22 Canadian School Library Association (CSLA)

23 Certaines statistiques diffèrent de celles publiées par Statistique Canada et par le Conseil des ministres de l’Éducation, Indicateurs de l’éducation au Canada : Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation en 1999, numéro 81-582-XPF au catalogue de SC, février 2000, p. 54. Les données alors publiées ont fait depuis l’objet d’une révision dont tient compte le présent rapport.

24 Cette somme comprend des transferts entre administrations publiques de l’ordre d’environ 304 millions de dollars.

25 Dans ce contexte, la culture inclut les bibliothèques, les musées, les archives, les parcs historiques et naturels, la formation artistique, l’édition de livres et de périodiques, les arts d’interprétation, les arts et l’artisanat visuels, la production de films et de vidéos, la radiodiffusion et la télédiffusion, les enregistrements sonores et le multiculturalisme.

26 People for Education, 2000.

27 Statistique Canada. Seconde Étude sur la technologie de l'information en éducation (SETIE), Centre de la statistique de l’éducation, 1999.

28 Ibid.

29 Ibid.

30 Projet pilote d’édition électronique 1996-1997, Rapport final, numéro de catalogue 11-534-RPF, Statistique Canada, mai 1999.

31 Rescol est un programme conjoint d’Industrie Canada et des ministres provinciaux de l’éducation.

32 Statistique Canada, Enquête sur l’utilisation d’Internet par les ménages, 2000. Voir le tableau 358-0002 dans CANSIM II.

33 Appartenance et identité. Neuvième rapport du Comité permanent du Patrimoine canadien, Chambre des communes, juin 1999.

34 Shalla, Vivian et Grant Schellenberg. La valeur des mots : alphabétisme et sécurité économique au Canada, Statistique Canada et Développement des ressources humaines Canada,1998. Voir www.statcan.ca/english/freepub/89F0100XIE/value.htm.