| VDAM Sommaire | Des univers et des personnes étranges |
Utopies - les habitants partagent la plupart des valeurs et acceptent quelque niveau de contrôle social qu'ils subissent. Néanmoins, les habitants des utopies sont décrits comme étant libres et ayant transcendé les problèmes contemporains de la société, comme la pauvreté, le sexisme, la guerre...
Dystopies - un organisme ou une autorité (souvent le gouvernement) y exerce généralement un contrôle total; le consentement des citoyens est sans rapport. Le chaos et l'effondrement total de la société, sans aucune forme de contrôle social ou de sécurité humaine, constitue une autre forme de dystopie.
Durant la période victorienne et au début du vingtième siècle, les écrivains ont souvent fait preuve d'optimisme face aux occasions d'amélioration de notre sort et des conditions sociales, surtout par les voies de l'éducation et de la réforme sociale. Certains auteurs étaient animés de préoccupations particulières, comme Hugh Pedley qui était convaincu que le Canada deviendrait une utopie si les églises protestantes s'unifiaient. Stephen Leacock n'a pu s'empêcher de se moquer de ces optimistes pour qui il deviendrait possible d'établir le ciel sur la terre.
Plus récemment, des oeuvres canadiennes de fiction imaginent un monde qui n'est ni tout à fait asservi, ni tout à fait libre. Dans The Colors of War, Matt Cohen décrit une situation de dystopie d'après-guerre. On retrouve le même thème dans Voices in Time de Hugh MacLennan. Dans le monde <<cyberpunk>> de William Gibson, des sociétés multinationales ont arraché le pouvoir aux gouvernements des pays; tout n'est plus alors qu'une question de survie individuelle où la plus grande forme de richesse consiste à posséder des données et des logiciels.
Bradbury, Ray
New York: Ballantine Books, 1953.
Le titre de cet ouvrage indique la température à laquelle s'enflamme le papier. L'histoire se déroule dans un monde dystopique où les livres sont à l'index. Le protagoniste est un pompier dont la tâche principale consiste à brûler les livres et à punir ceux qui les lisent ou qui en gardent en secret. Il finit par se révolter et rejoint un cercle de bibliophiles clandestins afin de satisfaire ses propres désirs littéraires.
Cohen, Matt
New York: Methuen, 1977.
Dans cette dystopie postnucléaire, le Canada et les États Unis sont en proie à la guerre civile. La pénurie d'aliments et de carburant, un gouvernement corrompu, l'omniprésence des forces armées et des flambées de violence ne sont que des aspects du conflit qui sert de toile de fond au parcours physique et spirituel d'un homme à Salem (Ontario). (Deuxième volume d'une série de quatre sur Salem.)
The Colours of War. Matt Cohen. New York: Methuen, 1977. Avec la permission de Methuen & Co. et de Methuen Canada.
Gibson, William
New York: Arbor House, 1986.
Avec cette vision d'un futur hyper-technologique, William Gibson nous propose un monde dont les cracs de l'in-formatique et les technopunks ont pris le contrôle et dans lequel une connaissance tapageuse de l'informatique est devenue la norme.
Holden, Hélène
Ottawa: Oberon Press, 1986.
Qu'arriverait il à la civilisation si un cataclysme remettait en question toutes les normes courantes? Comment faut il agir dans une société qui bouscule toutes les règles? Qu'arrive t il après?
Huxley, Aldous
Harmondsworth, Middlesex: Penguin Books, 1955.
Écrit dans les années 30, cette description lugubre d'un monde plastique où la science conduit les gens à la passivité sert d'avertissement contre un optimiste mal dirigé et les dangers inhérents aux progrès de la science. Premier ouvrage du genre, ce livre a servi de point de départ à de nombreuses autres descriptions d'avenirs utopiques ou dystopiques.
Permission accordée par Penguin Books Ltd.
Leacock, Stephen
New York: Dodd, Mead & Company, 1932.
Ce florilège de pensées sur l'avenir mêle l'humour et la satire à des réflexions philosophiques plus sobres sur les possibilités du nouvel âge dans une utopie apparente.
More, Thomas
London: D.I. Eaton, 1795.
Cet ouvrage fantaisiste en deux volumes de Thomas More d'une part analyse les conditions sociales de l'Angleterre du début du XVIe siècle et, d'autre part, décrit un pays dirigé selon l'idéal des humanistes britanniques, où les maux sociaux que sont le crime, la pauvreté et l'injustice, notamment, ont disparu. Depuis ce roman, le nom utopie, du grec signifiant <<nulle part>>, s'applique à toutes les sociétés idéales.
Plato
London: J.M. Dent, 1976.
Présenté à la manière d'un dialogue entre Socrate et d'autres personnages, cet ouvrage décrit un État idéal dans lequel les citoyens sont divisés en trois classes : les gardiens, les soldats et les travailleurs. L'ouvrage s'efforce de définir la justice et le meilleur type de gouvernement, et souligne les vertus de la tempérance et de la modération dans un État juste et équilibré où chacun sait tenir sa place.
Stewart, Sean
Victoria, B.C.: Beach Holme Publishers, 1992.
Dans un monde où meurent les villes et où des miliciens tuent les <<pécheurs>>, les chasseurs de primes sont encouragés à capturer les criminels dont l'exécution est ensuite retransmise à la télévision. Un de ces chasseurs de primes constate et ressent la douleur de ceux qu'il traque et entreprend de changer ce régime criminel.
Utilisé avec la permission de Beach Holme Publishers, Victoria (C.-B.).
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