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Identification fédérale pour la Bibliothèque nationale du Canada


Stephen Leacock

Stephen Leacock en citations


Ce socialisme, ce communisme, ne saurait fonctionner qu'au Paradis où il n'est pas nécessaire ou qu'en Enfer où il existe déjà. (Canadian Journal of Economics and Political Science no 1, février 1935, p. 51)

On atteint l'étape ultime de développement de l'humour lorsque l'amusement ne découle plus d'une simple idée «drôle», de contrastes insensés ou de bizarres jeux de mots mais repose sur une conception soutenue et prolongée de l'absurdité de la vie humaine. Les défauts de notre existence, le triste contraste entre nos objectifs et nos réalisations, les aspirations capricieuses du moment qui s'estompent dans le néant du lendemain allument dans l'esprit mûr un doux sentiment d'amusement dépourvu de tout égoïsme. Dans cet univers de détachement, l'humour et l'aspect pathétique se mêlent et se confondent. Pour le Créateur il se peut qu'en rétrospective la petite histoire de la création de l'homme et de sa chute semble tristement drôle. (Essays and Literary Studies. Londres : John Lane, 1916. p. 92-93)

Les bonnes blagues doivent mordre comme le fait l'agneau, pas comme le fait le chien; elles doivent piquer et non blesser. (Ibid., p. 226-227)

La surface est la meilleure chose à voir. (Humour and Humanity : An Introduction to the Study of Humour. Londres : Thornton Butterworth, 1937. p. 12)

Le rire est le dernier refuge du chagrin. (My Remarkable Uncle and Other Stories. New York : Dodd, Mead, 1942. p. 159)

Dans un monde de convictions ébranlées, l'humour persiste comme l'espoir dans le fond de la boîte de Pandore lorsque tous les démons en sont sortis pour déferler sur le monde. (Humour, Its Theory and Technique : With Examples and Samples, a Book of Discovery. Londres : John Lane, 1935. p. 15)

L'humour dans sa signification la plus profonde et sa portée la plus grande... ne dépend pas des absurdités verbales ou de trucs visuels ou auditifs. Il puise son fondement dans l'absurdité même de la vie et dans le contraste entre les tracas du quotidien et l'épais mystère que recèle le lendemain. Ici le rire et les larmes ne font qu'un, et l'humour devient la contemplation et l'interprétation de nos vies. (Ibid., p. 17)

La technique des apparences réside dans le contraste entre les apparences des mots et des locutions telles qu'elles sont utilisées et leur signification logique. (Ibid., p. 36)

La vie nous fait tous prisonnier. Le passé offre à chacun de nous, une porte de sortie. Nous sommes ancrés dans notre réalité et cernés par elle. À l'extérieur, quelque part, se trouve l'éternité; à l'extérieur, quelque part, se trouve l'infini. Nous cherchons à pénétrer cette réalité et l'image du passé semble nous donner l'occasion d'y échapper. (Ibid., p. 281)

Le mari, véritablement amoureux, réduit sa femme au silence, la domine, lui donne des présents impromptus pour se faire facilement pardonner sa mauvaise conduite et ne se rend jamais compte qu'il l'adorait avant qu'il soit trop tard, parce que maintenant elle ne peut plus l'entendre. (Last Leaves. New York : Dodd, Mead, 1945. p. 4)

L'humour, on ne peut trop souvent le faire remarquer, doit être empreint de bonté. (How to Write. New York : Dodd, Mead, 1943. p. 252-253)

On trouve en surface de la politique plus de boniments, d'insincérité, et de fumisterie que sur une aire égale de la face de toute institution. (The Hohenzollerns in America. New York : John Lane, et Toronto, S.B. Gundy, 1919. p. 232)

L'obligation de mourir doit porter en soi le droit de vivre. Si chaque citoyen, dans une société, doit se battre pour la défendre en cas de besoin, en retour la société doit à chaque citoyen le droit de gagner sa vie. Ainsi, le «chômage» dans le cas des citoyens aptes à travailler et désireux de le faire devient un crime social. Tout gouvernement démocratique doit donc bâtir sa politique industrielle de sorte à ce qu'il n'y ait pas d'hommes et de femmes aptes à travailler en «chômage» qui cherche du travail sans pouvoir en trouver. (The Unsolved Riddle of Social Justice. New York : John Lane, et Toronto : S.B. Gundy, 1920. p. 127-128)

Si l'on pouvait, par l'imaginaire, écarter un seul instant toute question consistant à déterminer comment écourter le nombre d'heures consacrées au travail et comment maintenir la production et que l'on se demandait seulement quelle serait idéalement le nombre d'heures quotidiennes de travail obligatoire pour la formation du caractère, peu d'entre nous choisiraient plus de quatre à cinq heures. Un grand nombre, en ce qui nous concerne du moins, choisiraient de former leur caractère à l'aide de deux. (Ibid., p. 137-138)

On doit pouvoir trouver du travail ou pouvoir s'attendre à ce que l'État, lui-même, en procure. Le travail provient de ce qui l'alimente. Chaque fois qu'un travailleur perd son emploi, le pouvoir d'achat est diminué pour autant et la diminution du pouvoir d'achat entraîne dans son sillage un nouveau chômeur. Ce processus n'a pas de fin, pas de répit. (Stephen Leacock's Plan to Relieve the Depression in 6 Days, to Remove It in 6 months, to Eradicate It in 6 Years. Toronto : MacMillan, 1933. p. 1)

Ici, vous pourriez apercevoir une petite princesse qui fait ses premiers pas en costume de lapin et qui, de plein droit, est propriétaire de cinquante distilleries. (Arcadian Adventures with the Idle Rich. Toronto : McClelland and Stewart Limited, 1959. p. 7)

La seule chose qui embêtait le duc, c'était d'emprunter de l'argent. Cela s'avérait nécessaire de temps à autre lorsque les prêts ou les hypothèques ne rapportaient pas, mais cela lui répugnait. C'était indigne de lui. Ses ancêtres avaient souvent pris de l'argent, mais n'avaient jamais dû en emprunter et le duc se rebiffait devant la nécessité. Il y avait quelque chose dans cette démarche qui rebroussait le poil. Devoir s'asseoir avec un homme et entretenir une conversation plaisante avec lui, fut-il presque un gentilhomme, pour ensuite aborder le sujet et prendre son argent, semblait au duc de la pure bassesse. Il aurait pu comprendre le fait de frapper un homme sur la tête pour prendre son argent, mais pas de l'emprunter. (Ibid., p. 20)

En moins de vingt-quatre heures toutes les actions de la société risquent de tomber dans les mains d'idiots, d'orphelins, de protestants, d'enfants trouvés, d'imbéciles, de missionnaires, de Chinois et d'autres personnes sans notion de la finance, avec Tomlinson, le génie, comme principal actionnaire et détenant le contrôle. (Ibid., p. 67)

On devrait réserver le châtiment éternel aux détenteurs d'hypothèques et d'obligations. (Ibid., p. 175)

Depuis qu'il avait rencontré Zena Pepperleigh, il savait que l'amour qu'il lui vouait était sans espoir. Elle était trop belle et trop bonne pour lui; son père le détestait et sa mère le méprisait; il gagnait trop peu et sa propre famille était trop riche. (Sunshine Sketches of a Little Town. Toronto : McClelland and Stewart Limited, 1931. p. 136)

Ne vous avisez jamais d'être drôle; c'est une terrible malédiction. Le monde est en train de s'écrouler et je me sens inquiet. Malgré tout, lorsque je me présente devant une foule pour exprimer mes pensées, tant sérieuses soient-elles, les gens s'esclaffent. On m'a proclamé drôle et on refuse de me voir autrement. (Source innconnue; veuillez communiquer avec nous si vous pouvez nous aider.)


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