Sondage 2018-2019 sur les enjeux stratégiques des producteurs (Vague VI ) - Résumé analytique de recherche quantitative
Préparé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Numéro du contrat : 01B68-190331/001/CY
Valeur du contrat : 121,479.97 $ (incluant la TVH)
Date d’attribution du contrat : 13 août 2018
Date de livraison : 21 février 2019
Numéro d’enregistrement : ROP 031-18
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Agriculture et Agroalimentaire Canada à : aafc.por-rop.aac@canada.ca
This report is also available in English.
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
21 février 2019
Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les conclusions de groupes de discussion menés par Earnscliffe Strategy Group pour le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. La recherche a été menée octobre à décembre 2018.
This publication is also available in English under the title :
2018-2019 Strategic Issues Survey of Producers (Wave VI) - Quantitative Research Report Summary
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Agriculture et Agroalimentaire Canada
1341, chemin Baseline
Ottawa (Ontario) K1A 0C5
Catalogue numéro : A22-623/1-2019F-1-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-30921-7
Agriculture et Agroalimentaire Canada numéro : 12909F
© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2019.
Résumé Analytique
L’agence Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) est heureuse de remettre à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) son rapport résumant les conclusions de la sixième vague du sondage sur les enjeux stratégiques auxquels sont confrontés les producteurs agricoles.
AAC mène régulièrement des recherches sur l’opinion publique auprès des producteurs afin de suivre l’évolution des données et d’offrir un aperçu des domaines d’intérêt nouveaux et changeants liés à l’élevage et à l’agriculture. En 2018, AAC a confié à Earnscliffe le soin de mener la sixième vague de l’étude du ministère auprès de producteurs ainsi que la deuxième version de groupes de discussion avec des producteurs. Le présent rapport porte uniquement sur les processus et les conclusions de la recherche quantitative. La phase de recherche qualitative est présentée sous pli séparé.
Les conclusions de la recherche seront utilisées pour surveiller tout changement dans le domaine de l’opinion publique parmi les producteurs et pour recueillir des données sur une gamme de nouveaux domaines d’intérêt pour AAC, y compris les indicateurs de la nouvelle politique agricole pluriannuelle du ministère, le Partenariat canadien pour l’Agriculture, laquelle sera suivie au cours des cinq prochaines années. Le coût total de ces travaux de recherche a été de 121,479.97 $ incluant la TVH.
Pour la phase quantitative du projet de recherche, Earnscliffe a mené un sondage téléphonique auprès de 1504 producteurs âgés de 18 ans et plus, qui sont les décideurs principaux ou qui partagent cette responsabilité concernant leur exploitation et qui ont déclaré des revenus agricoles annuels de 10 000 $ ou plus en 2017. Notre sous-traitant pour ce projet de recherche quantitative est la firme Léger. L’étude a été effectuée à l’aide du système d’entretiens téléphoniques assistés par ordinateur (ETAO) de Léger. Léger a utilisé un échantillon fourni par Research Now SSI car cette firme a mis sur pied une base très fiable de sondage par téléphone. Research Now SSI compile ses échantillons d’entreprises à l’aide de listes de Dun & Bradstreet, lesquelles ont été utilisées dans le passé pour ce projet avec AAC. Le sondage a été fait du 22 octobre au 18 décembre 2018 et il a duré 21 minutes en moyenne.
Comme par le passé, nous avons fixé des quotas par région, pour les producteurs, et les données ont été pondérées par province et par volume de ventes afin de refléter les proportions réelles retrouvées dans la population étudiée, selon le Recensement de l’agriculture 2016 publié par Statistique Canada.
Les objectifs de la recherche étaient d’étudier l’optimisme dans le secteur, notamment les emplois et la croissance, le rôle des gouvernements et des industries agricoles dans les programmes agricoles, les perceptions sur la confiance du public dans le secteur ainsi que la planification de mesures d’urgence et l’innovation.
Les principales conclusions de la recherche sont présentées ci-dessous.
Principales conclusions
Profil des producteurs interrogés
- Comme c’est le cas depuis 2011, les producteurs de plantes oléagineuses et de céréales constituent la majorité des producteurs interrogés, bien que cette proportion ait légèrement chuté, passant de 41 % en 2017 à 35 % en 2018. L’élevage de bovins suit (27 %, en hausse par rapport à 21 % en 2017 et en 2013), puis le bétail laitier et la production laitière (11 %, pratiquement inchangé depuis 2017). Cette distribution est conforme aux vagues précédentes.
- On constate un déclin dans le nombre de producteurs qui estiment que leur revenu agricole net s’est accru au cours des cinq dernières années (32 %); une baisse par rapport à 2017 (44 %) et 2013 (43 %). Un tiers des répondants (33 %) ont mentionné que leur revenu agricole a diminué, soit la plus grande proportion mesurée depuis l’étude de 2011.
- Comme rapporté systématiquement depuis 2011, la moitié des producteurs interrogés reçoivent une forme quelconque de revenu d’appoint. Cette situation est plus répandue parmi ceux qui ont fait ou terminé des études universitaires (57 %), qui ont entre 45 et 54 ans (58 %) ou dont les ventes se situent entre 10 000 $ et 100 000 $ par année.
- Pour ce qui est de la durée de leur travail comme exploitant, les producteurs interrogés pour la présente recherche ressemblent étroitement à l’échantillon de 2017. À peine plus du quart (26 %) gèrent une entreprise agricole depuis moins de 25 ans et un peu plus du tiers, depuis 25 à 39 ans (36 %) et 40 ans et plus (37 %).
- La répartition par tranches d’âge des producteurs interrogés est presque identique aux données de 2017, près des trois-quarts des répondants ayant 55 ans ou plus. À peine 12 % ont moins de 45 ans.
- Les répondants de cette vague comptent légèrement plus de femmes (28 %) que dans les versions antérieures de ce sondage. À peine plus du tiers (35 %) des producteurs de moins de 55 ans sont des femmes, comparativement à 26 % pour les 55 ans et plus.
Avenir de l’agriculture
- Quand on leur a demandé quel serait le problème le plus important auquel l’agriculture canadienne sera confrontée au cours des cinq prochaines années, les barrières commerciales et internationales sont venues en tête de liste (16 %), suivies des coûts de production et des intrants (13 %), de la météo (11 %) et des prix des produits de base (11 %). Le groupe suivant de réponses, allant de 3 % à 5 %, ont été les pénuries de main-d’œuvre, la rentabilité et la viabilité du secteur, le marketing/offices de commercialisation/nouveaux marchés, les questions générales au sujet du gouvernement et de la taxe carbone.
- Depuis 2013, les producteurs interrogés sont de plus en plus pessimistes au sujet des perspectives de leurs exploitations. Le pourcentage de répondants qui s’attendent à ce qu’elles soient beaucoup ou un peu mieux est tombé de 13 % depuis 2013. À l’autre bout du spectre, 28 % d’entre eux s’attendent à ce que leur revenu agricole soit pire, soit 13 % de plus qu’en 2013.
Gestion des risques et préparation aux situations d’urgences
- Les catastrophes naturelles et les variations météorologiques demeurent le risque le plus important aux yeux des producteurs, quoique le pourcentage lié à ce risque ait diminué au fil des années, de 52 % en 2013 à 46 % en 2018. Comme en 2017, les fluctuations des prix sur le marché et la volatilité sont perçues comme le deuxième risque en importance (36 %). Les craintes concernant les coûts d’exploitation sont tombées d’un sondage à l’autre, tout comme celles concernant les maladies ou les parasites. En revanche, le commerce est de plus en plus une source de souci, les chiffres étant passés de 1 % en 2013, à 11 % en 2017 et 15 % maintenant.
- Presque tous les producteurs (94 %) affirment avoir pris des mesures pour gérer ou planifier les risques d’incidents auxquels leur exploitation pourrait faire face. Les plus courantes sont des mesures environnementales ou de durabilité (62 %), suivies de la traçabilité (53 %) et du bien-être animal (52 %).
- Le tiers des producteurs interrogés ont un plan de gestion des urgences.
Accords commerciaux et négociations
- La plupart des producteurs connaissent les trois récents accords commerciaux évalués, soit l’Accord économique et commercial global (AECG), l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACÉUM ou AÉUMCA). Toutefois, les agriculteurs se méfient des effets de l’ACÉUM.
- Ils s’attendent à ce que l’AECG et le PTPGP aient des effets similaires sur leur exploitation agricole. Plus du tiers d’entre eux (37 %) estiment que le PTPGP aura un effet positif et 35 % croient que l’AECG aura des répercussions positives. Cependant, seuls 24 % des producteurs croient que l’ACÉUM aura un effet positif sur leur exploitation.
Initiatives d’AAC
- Un peu plus du quart des répondants (28 %) ont entendu parler du Partenariat canadien pour l’agriculture (le Partenariat). De même, 28 % ont entendu parler d’Une politique alimentaire pour le Canada. Douze p. cent des producteurs interrogés ont entendu parler des deux.
- Les répondants qui ont entendu parler du Partenariat sont deux fois plus susceptibles d’avoir une impression positive (49 %) qu’une impression négative (25 %).
- Les connaissances concernant les programmes chapeautés par le Partenariat sont partagées, 48 % des répondants disent les connaître très bien ou plutôt bien et 52 %, très peu ou pas du tout.
- Peu importe qu’ils aient entendu parler du Partenariat ou non, la grande majorité des répondants pensent que le Partenariat est important, dont près de la moitié (45 %) estimant qu’il est très important.
- Comme nous avons noté une hausse des inquiétudes des répondants au sujet des questions commerciales, nous leur avons demandé d’évaluer l’importance d’une série de priorités d’AAC. La promotion du commerce et un accroissement des exportations agricoles ont été vus comme l’élément le plus important (69 % croient qu’il s’agit d’une priorité très importante et un autre 19 % d’entre eux disent que c’est modérément important). Plus de la moitié des répondants estiment également que la progression de la science et de la recherche en agriculture est très importante et un autre 28 % d’entre eux disent que c’est plutôt important.
Confiance du public
- La majorité des producteurs (66 %) continuent d’estimer que les perceptions du public ont au minimum un effet modéré sur leur exploitation agricole.
- Pratiquement tous les producteurs interrogés (98 %) indiquent avoir adopté au moins une mesure de mise en confiance. La plupart de ces initiatives évaluées sont largement adoptées et, en général, un plus grand nombre de producteurs ont indiqué avoir mis ces mesures en place maintenant plutôt qu’en 2017. Par exemple, 71 % disent avoir mis en place des programmes de gestion de l’environnement, comparativement à 63 % en 2017.
- Les producteurs sont peu nombreux à penser que les Canadiens sont bien renseignés au sujet de l’agriculture et des pratiques de production alimentaire – seuls 4 % d’entre eux estiment que les Canadiens sont très bien informés alors que 21 % sont d’avis qu’ils sont peu informés. Les trois-quarts (74 %) sont d’avis que les Canadiens ne sont pas très bien informés ou alors pas du tout.
Innovation
- Le coût demeure la plus grande difficulté à l’adoption de nouvelles technologies ou de nouvelles pratiques agricoles. Comme dans la dernière étude de suivi, près des trois-quarts des répondants (74 %) considèrent qu’il s’agit d’un obstacle important ou modéré. Les risques liés au retour sur investissement suivent encore une fois, en deuxième place, avec 63 % en 2018 et lors de la vague précédente; ils sont vus comme un obstacle important ou modéré.
- Plus que toute autre chose, les producteurs ont convenu avoir besoin d’aide financière (73 %) pour les aider à prendre des décisions sur l’adoption d’une nouvelle technologie.
Médias sociaux, Agri-info et interactions avec AAC
- Un répondant sur cinq (21 %) est abonné à Agri-info.
- Le quart des producteurs (26 %) sont au courant des chaînes de médias sociaux d’AAC.
- Comme en 2017, le publipostage est la méthode de communication de choix avec AAC. Lors de la présente vague, plus de la moitié (58 %) des répondants ont dit préférer ce moyen. Le courriel suit (50 %), puis Agri-info (44 %) et le site Web d’AAC (34 %).
Énocé de neutralité politique
Firme de recherche : Earnscliffe Strategy Group Inc. (Earnscliffe)
Numéro de contrat : 01B68-190331/001/CY
Date d’attribution du contrat : 13 août 2018
J’atteste, par la présente, comme représentant d’Earnscliffe Strategy Group, que le produit livrable respecte entièrement les exigences relatives à la neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans les Politiques de communications du gouvernement du Canada et dans les Procédures de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus spécifiquement, le rapport ne comprend aucun renseignement sur les intentions de vote des électeurs, leurs préférences sur les partis politiques, les positions des partis ou les cotes de rendements d’un parti politique ou de ses leaders.
Signé :
Doug Anderson
Partenaire, Earnscliffe
Date : 21 février 2019