Étude qualitative au sujet de l'éducation sur l'agriculture – Rapport de recherche

Préparé par: Earnscliffe Strategy Group Inc.
Préparé pour: Agriculture et Agroalimentaire Canada

Numéro de contrat: 01B68-181213/001/CY
Numéro de ROP: 95-17
Date d'attribution du contrat: 7 février 2018
Date de livraison: 23 mars 2018
Renseignements: info@agr.gc.ca

This report is also available in English.

Table des matières

Résumé analytique

L'agence Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) est heureuse de remettre, à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), son rapport résumant les conclusions de groupes de discussion avec des Canadiens au sujet de l'éducation sur l'agriculture.

La recherche sur l'opinion publique indique que les Canadiens ont des inquiétudes de même qu'un manque de connaissances et qu'ils sont peu sensibilisés au secteur de l'agriculture qui produit les aliments et boissons qu'ils consomment et à la façon dont les aliments sont réglementés. Maintenir la confiance du public est crucial à la réussite des entreprises ainsi qu'à la croissance continue du secteur. En général, le public met beaucoup de temps à accorder sa confiance et celle-ci peut être rapidement sapée, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses sur les éleveurs et les agriculteurs, les transformateurs d'aliments et la chaîne de valeur agricole au pays et à l'étranger.

AAC a commandé une recherche sur l'opinion publique afin de documenter une nouvelle stratégie de marketing pour communiquer avec les Canadiens, mieux faire part de l'importance du secteur de l'agriculture et du rôle joué par AAC auprès des Canadiens et soutenir le travail déjà entrepris par le ministère en ce qui concerne le pilier que constitue la confiance du public dans le Partenariat canadien pour l'agriculture. Ce projet est divisé en deux phases. L'objectif de la phase initiale est de mieux comprendre les connaissances et les perceptions des Canadiens sur le secteur de l'agriculture et le système alimentaire et de connaître la meilleure façon de communiquer des renseignements factuels aux Canadiens. Les commentaires découlant de cette première phase de la recherche permettront à AAC d'élaborer de la documentation ou des messages créatifs en vue d'une nouvelle stratégie d'éducation publique et de communications. Cette phase de la recherche pourrait aussi servir de guide à l'élaboration de politiques, de services et de programmes. La mise à l'essai de ces nouveaux documents et messages sera au coeur de la seconde phase de la recherche menée plus tard cette année. Le coût total de la Phase 1 de la recherche a été de 70 426,02 $, incluant la taxe de vente harmonisée (TVH).

Pour atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené une première vague de recherche qualitative, laquelle comprenait une série de dix groupes de discussion dans quatre villes du Canada : Toronto, Ontario (5 mars 2018); St. John's, Terre-Neuve (6 mars 2018) Montréal, Québec (7 mars 2018); et Vancouver, Colombie-Britannique (8 mars 2018). Earnscliffe a également mené un groupe de discussion en ligne ave des communautés minoritaires de langue officielle (CMLO) en recrutant des Canadiens d'expression française résidant à l'extérieur du Québec, majoritairement dans les provinces du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et du Manitoba. Deux groupes de discussion ont eu lieu à Toronto, St. John's et Vancouver, chacun d'eux ayant duré environ deux heures. À Montréal, Earnscliffe a mené trois groupes de discussion, chacun ayant duré environ une heure et demie. Deux des groupes de discussion menés à Montréal l'ont été en français, tout comme le groupe de discussion en ligne. Un groupe de Montréal a été mené en anglais.

Le recrutement pour les groupes a été le même. Les participants avaient plus de 18 ans et les cibles fixées étaient d'avoir une proportion adéquate de jeunes (18-24 ans), de femmes et d'Autochtones dans chaque groupe.

La recherche a permis d'étudier les réactions des participants à propos des éleveurs et agriculteurs, du secteur de la transformation alimentaire, du système alimentaire et des produits alimentaires. On leur a demandé leurs idées sur l'agriculture au Canada et leurs sources d'information de confiance sur l'agriculture. Finalement, la recherche a permis d'orienter des stratégies pour une campagne de sensibilisation du public par AAC.

Pour les fins du présent rapport, il est important de noter que la recherche qualitative est une forme de recherche scientifique, sociale, politique et d'opinion publique. La recherche à l'aide de groupes de discussion n'est pas conçue pour aider un groupe à parvenir à un consensus ou à prendre des décisions, mais plutôt pour susciter une gamme complète d'idées, d'attitudes, d'expériences et d'opinions d'un échantillonnage choisi de participants sur un sujet défini. En raison de leur petit nombre, on ne peut attendre des participants qu'ils soient totalement représentatifs au sens statistique de la population plus large dont ils sont tirés et les conclusions ne peuvent être généralisées de façon fiable au-delà de leur nombre.

Les principales conclusions de la recherche sont présentées ci-dessous.

Firme de recherche :

Earnscliffe Strategy Group Inc. (Earnscliffe)
Numéro de contrat : 01B68-181213/001/CY
Date d'attribution du contrat : 7 février 2018

Énoncé de neutralité politique

J'atteste, par la présente, comme représentante d'Earnscliffe Strategy Group que le produit livrable respecte entièrement les exigences relatives à la neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans les Politiques de communications du gouvernement du Canada et dans les Procédures de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus spécifiquement, le rapport ne comprend aucun renseignement sur les intentions de vote des électeurs, leurs préférences sur les partis politiques, les positions des partis ou les cotes de rendements d'un parti politique ou de ses leaders.

Signé :


La signature de Stephanie Constable

Stephanie Constable
Partenaire, Earnscliffe
Date : 23 mars 2018

Introduction

L'agence Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) est heureuse de remettre, à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), son rapport résumant les conclusions de groupes de discussion avec des Canadiens au sujet de l'éducation sur l'agriculture.

AAC a commandé une recherche sur l'opinion publique afin de documenter une nouvelle stratégie de marketing visant à communiquer avec les Canadiens, mieux faire part de l'importance du secteur de l'agriculture et du rôle joué par AAC auprès des Canadiens et soutenir le travail déjà entrepris par le ministère en ce qui concerne le pilier que constitue la confiance du public dans le Partenariat canadien pour l'agriculture. L'objectif de la phase initiale est de mieux comprendre les connaissances et les perceptions des Canadiens sur le secteur de l'agriculture et le système alimentaire et de connaître la meilleure façon de communiquer des renseignements factuels aux Canadiens. Les commentaires découlant de cette première phase de la recherche permettront à AAC d'élaborer de la documentation ou des messages créatifs en vue d'une nouvelle stratégie d'éducation publique et de communications. Cette phase pourrait aussi servir de guide à l'élaboration de politiques, services et programmes.

Les objectifs spécifiques de la campagne de sensibilisation publique et de communications que cette recherche tentait de documenter sont les suivants :

Pour atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené une première vague de recherche qualitative, laquelle comprenait une série de dix groupes de discussion dans quatre villes du Canada : Toronto, Ontario (5 mars 2018); St. John's, Terre-Neuve (6 mars 2018) Montréal, Québec (7 mars 2018); et Vancouver, Colombie-Britannique (8 mars 2018). Earnscliffe a également mené un groupe de discussion en ligne ave des communautés minoritaires de langue officielle (CMLO) en recrutant des Canadiens d'expression française résidant à l'extérieur du Québec, majoritairement dans les provinces du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et du Manitoba.

Deux groupes de discussion ont été menés à Toronto, St. John's et Vancouver, chacun d'eux ayant duré environ deux heures. À Montréal, Earnscliffe a mené trois groupes de discussion, chacun ayant duré environ une heure et demie. Deux des groupes de discussion menés à Montréal l'ont été en français, tout comme le groupe de discussion en ligne. Un groupe de Montréal a été mené en anglais avec des participants des CMLO. À Toronto, St. John's et Vancouver, les séances ont commencé à 17 h 30 et à 19 h 30 chaque soir. À Montréal, les séances ont eu lieu à 17 h, 18 h 30 et 20 h. La discussion en ligne a eu lieu de 18 h 30 à 20 h 30. Les participants ont reçu un montant de 100 $ en guise de remerciement pour leur temps.

Le recrutement pour les groupes a été le même. Les participants avaient plus de 18 ans et les cibles fixées étaient d'avoir une proportion adéquate de jeunes (18-24 ans), de femmes et d'Autochtones dans chaque groupe.

Pour les fins du présent rapport, il est important de noter que la recherche qualitative est une forme de recherche scientifique, sociale, politique et d'opinion publique. La recherche à l'aide de groupes de discussion n'est pas conçue pour aider un groupe à parvenir à un consensus ou à prendre des décisions, mais plutôt pour susciter une gamme complète d'idées, d'attitudes, d'expériences et d'opinions d'un échantillonnage choisi de participants sur un sujet défini. En raison de leur petit nombre, on ne peut attendre des participants qu'ils soient totalement représentatifs au sens statistique de la population plus large dont ils sont tirés et les conclusions ne peuvent être généralisées de façon fiable au-delà de leur nombre.

Résultats détaillés

Le présent rapport qualitatif est divisé en quatre sections. La première présente les conclusions liées aux impressions globales des participants sur le système alimentaire du Canada. La deuxième précise ce que les Canadiens savent déjà, ce qu'ils croient ou ce dont ils ont entendu parler à propos du système alimentaire du Canada et ce qu'ils aimeraient connaître mieux. La troisième section étudie les sources d'information de confiance pour les renseignements sur le système alimentaire du Canada. Enfin, la dernière section résume les stratégies et idées de communication proposées par les participants en vue d'une campagne de sensibilisation du public menée par AAC.

La démarche choisie pour cette première phase de la recherche a été principalement fondée sur la découverte. Les groupes de discussion se sont penchés sur quatre exercices prévisionnels visant à recueillir les opinions et impressions des participants.

Par ailleurs, il convient de noter que les conclusions d'une région à l'autre ont généralement été constantes et qu'elles sont donc agrégées, même si on a noté de légères différences tout au long.

Impressions globales sur le système alimentaire du Canada

Les groupes ont commencé par une discussion dans laquelle les participants ont examiné leur interprétation et leurs impressions sur le système alimentaire du Canada. On leur a demandé d'écrire des adjectifs (ou une courte description) pour compléter une série de six énoncés. Étant donné le temps accordé, les discussions ont surtout porté sur trois des énoncés :

Les connaissances sur le secteur de l'agriculture du Canada étaient généralement faibles. Dans le cas de deux des six énoncés – Secteur de la transformation alimentaire du Canada et Scientifiques du secteur de l'agriculture du Canada – les participants ont eu de la difficulté à compléter la phrase. En fait, le terme le plus communément utilisé pour compléter ces phrases a été « inconnu ».

Jusqu'à un certain point, cela n'est pas surprenant étant donné que la plupart des groupes de discussion ont été menés auprès de résidents de grands centres urbains. Ceux qui vivent à Toronto, Montréal et Vancouver ont avoué qu'ils ne connaissaient pas bien le secteur canadien de l'agriculture (en général) en raison de leur manque de proximité avec les gens qui travaillent en agriculture ou dans une ferme. Plusieurs de leurs suppositions au sujet du secteur alimentaire du Canada étaient fondées sur la disponibilité des aliments dans le supermarché local. Quelques participants dans chaque groupe ont indiqué que leurs impressions se fondaient sur des connaissances (membres de la famille ou amis) qui travaillent dans le secteur, alors que d'autres ont dit avoir rencontré des agriculteurs dans des marchés fermiers de leur ville. À St. John's, bien que les connaissances au sujet de l'agriculture aient semblé plus faibles qu'à d'autres endroits, les gens ont largement parlé d'une ferme familiale locale qui exploite un marché et une attraction éducative/interactive grâce à laquelle plusieurs participants se sont renseignés sur une exploitation agricole (plus spécifiquement).

Cependant, malgré ce manque de connaissances, les impressions des participants à propos du système alimentaire du Canada étaient généralement très favorables. La plupart d'entre eux ont expliqué que leurs suppositions étaient fondées sur des conclusions tirées du fait que le Canada est un pays développé et qu'ils ne s'inquiétaient pas, en général, de la disponibilité ou de la qualité des aliments au Canada.

Pour illustrer ces points, les deux diagrammes suivants indiquent les mots utilisés le plus souvent par les participants pour décrire le système et les produits alimentaires du Canada.

Pour faciliter la compréhension, la taille de la police correspond à la fréquence de mention de chaque mot. Ceux qui sont en plus gros caractères se réfèrent aux mots qui ont été mentionnés le plus souvent. Et ceux qui sont en plus petits caractères correspondent aux mots qui ont été mentionnés le moins souvent. Il n'y a pas d'écart en ce qui concerne la couleur de police utilisée.

Le système alimentaire du Canada est...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Bon 13
Bien règlemente 5
Complexe 5
Diversifie 4
En croissance 4
Grand 4
Sain 3
Le meilleur 3
Adéquat 2
Importe 2
Élaboré 2
Inconnu 2
Frais 1
Efficace 1
Mal structure 1
Bien organisé 1
Formidable 1
S'améliore 1
Important 1
Sympa 1
Sous pression 1
Intelligent 1
Efficace 1
Sanitaire 1
Divisé 1
Besoin d'amélioration 1
Imposé 1
Limité 1
Pas sûr 1
Pas honnête 1
Avancé 1
Abondant 1
Accessible 1
Fragile 1
Équilibré 1
Suffisant 1
Fiable 1
A réexaminer 1
Coûteux 1

Les produits alimentaires du Canada sont...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Varié 14
Qualité 11
Bon 10
Sains 4
Coûteux 4
Sûrs 4
Nombreux 2
Excellents 2
Délicieux 2
Frais 2
En croissance 1
Innovants 1
Essentiels 1
Disponibles 1
Exportés 1
Transformés 1
Produits localement 1
Pas naturels 1
Bien testés 1
Bien gérés 1

Encore, les réponses les plus communes aux deux termes tendaient à être favorables. Les adjectifs le plus souvent utilisés pour décrire le système alimentaire du Canada comprennent : bon; complexe mais bien-réglementé; sain; en croissance; grand et le meilleur. En fait, même les mots utilisés moins souvent sont favorables, notamment : frais; équilibré; avancé; accessible; suffisant; fiable; bien organisé; et sanitaire. De la même façon, les mots choisis pour décrire les produits alimentaires du Canada ont aussi tendance à être favorables : bons; variés; de qualité; sains; sûrs; innovants; bien gérés; disponibles; essentiels; délicieux; et bien testés.

Bien qu'aucun de ces énoncés ait fait l'objet d'une discussion dans les groupes, les adjectifs qui semblaient décrire une incertitude dans le système alimentaire du Canada incluent : fragile; imposé; sous pression; besoin d'amélioration; pauvrement structuré; pas sûr; pas honnête; et divisé. Des associations moins positives avec les produits alimentaires du Canada comprenaient des termes comme : onéreux et pas naturels.

« Qualité supérieure, normes supérieures. Probablement le meilleur au monde. »

« Je pense que certaines des normes (du Canada) sont plus élevées, comme certains des ingrédients qui entrent dans nos produits doivent être de qualité supérieure aux normes américaines. »

Les fermes du Canada sont...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Importantes 8
Abondantes 5
Bien 5
Propres 4
Grandes 4
Insuffisantes 4
Variées 3
Vast 3
Éloignées 2
Locales 2
En baisse 2
Règlementées 2
Essentielles 2
Modernes 2
Évoluées 1
Productives 1
Conscientes 1
Coûteuses 1
En danger 1
Bien équipées 1
Non diversifiées 1
Exploitations familiales 1
De qualité 1
Pas éthiques 1
Inconnues 1
Excellents 1
Abondantes 1
Prospérés 1
Produits frais 1
Industrielles 1
Respectables 1

Les agriculteurs et éleveurs du Canada sont...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Vaillants 21
Renseignés 10
Importants 9
Peu nombreux 3
Besoin de soutien 3
Sous-payés 2
Courageux 1
Concurrentiels 1
Variés 1
Fiers 1
Pas appréciés 1
Bien établis 1
Maltraite 1
Pauvres 1
Irréprochables 1
Dévoués 1
Contributeurs 1
Efficaces 1
Familles 1
Travailleurs 1
Saisonniers 1
En déclin 1
Sains 1
Excellents 1
Nécessaires 1

Les participants avaient l'impression que les fermes canadiennes, quoique importantes, grandes et abondantes, sont également en baisse, en danger, insuffisantes en nombre et monopolisées. Comme nous le verrons plus loin dans le rapport, les participants ont blâmé pour cela le fait que les éleveurs et agriculteurs canadiens ne sont pas adéquatement soutenus au pays, que leurs fermes familiales sont achetées par des exploitations plus grosses, qu'ils doivent s'adapter aux demandes et aux pratiques changeantes dans le secteur et à des conditions climatiques nouvelles et uniques.

« Les fermes disparaissent. Les plus petites ne peuvent se mesurer aux fermes de type chaîne de montage. »

« Ils ont besoin de soutien, surtout les petits agriculteurs qui ne peuvent tenir la cadence des avancées technologiques coûteuses. »

Cela étant dit, il est important de noter que les points de vue des participant sur ces deux secteurs étaient plutôt favorables. Les éleveurs/agriculteurs canadiens sont décrits comme vaillants, renseignés, importants et dévoués. Ces impressions sont généralement documentées par l'idée que les fermiers travaillent de très longues heures pour maximiser le rendement des récoltes et qu'ils doivent le faire malgré des défis de taille, le plus important étant le climat canadien.

« Travailleurs, admirables, des gens qui semblent comprendre ce qu'ils font. »

« Ils jouent un rôle important dans le développement de l'alimentation canadienne. »

« Vaillants, ils sont toujours debout et n'obtiennent pas toute la reconnaissance qui leur revient. »

En ce qui concerne les scientifiques et chercheurs du secteur de l'agriculture, la plupart des participant avaient le sentiment qu'ils étaient bien éduqués mais que cela était fondé sur l'idée préconçue que les scientifiques sont bien instruits plutôt que sur toute évidence ou jugement concret à propos de ces scientifiques/chercheurs. Encore une fois, plusieurs participants dans tous les groupes ont indiqué qu'ils ne connaissaient pas bien le terme et la profession, qu'ils ignoraient que le Canada compte des scientifiques/chercheurs dans le secteur de l'agriculture (tel qu'illustré ci-dessous, inconnus est l'adjectif qui a été le plus souvent utilisé pour finir la phrase). Ceux qui connaissent mieux le secteur ont eu tendance à décrire les scientifiques de l'agriculture comme de personnes qui travaillent pour améliorer l'accès des Canadiens à des aliments ainsi que l'efficacité et la qualité de la production.

Les scientifiques et chercheurs canadiens du secteur de l'agriculture sont...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Inconnus 13
Intelligents 7
Innovateurs 6
Instruits 3
Importants 3
Vaillants 3
Pas avancés 3
Renseignés 2
Utiles 2
Bien formés 2
Irréprochables 1
Essentiels 1
Parrainés 1
Rigoureux 1
Excellents 1
Experts 1
Renommés 1
Indispensables 1
Qualifiés 1
Qualifiés 1
Ingénieux 1
Capables 1
Sous appréciés 1
Bien informés 1

« Une personne bien éduquée, quelqu'un qui travaille dans les coulisses et qui s'occupe des règles sur les pesticides et choses comme ça, et qui tente de trouver des produits plus écologiques. »

Dans le secteur de la transformation alimentaire du Canada, on a constaté un manque similaire de précision ou de connaissance du terme et du secteur. Pour certains, le mot 'transformation' veut simplement dire le processus de changer un aliment en quelque chose d'autre (par ex., faire des conserves de pâte de tomate à partir de tomates). Pour d'autres, ce mot signifiait quelque chose de plus actif et typiquement dans les premiers stades du cycle de vie de la plante, comme une modification génétique.

Tel qu'illustré ci-dessous, les idées les plus communes (à part l'inconnu) ont concerné un secteur qui est bon; moderne; grand; bien géré; en croissance; efficace; important; propre; concurrentiel; et, développé. Aussi, il convient de noter l'emploi fréquent de l'adjectif « inquiétant », lequel témoigne de l'inquiétude concernant les OGM.

Le secteur de la transformation alimentaire du Canada est...

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Description de l'image
Mot Fréquence
Inconnu 8
Bien 7
Grand 4
Inquiétant 4
Moderne 4
Propre 3
Efficace 3
Important 3
Bien géré 3
En croissance 2
Concurrentiel 2
Développé 2
Grand 1
Expérimenté 1
Sûr 1
Le meilleur 1
Varié 1
Stratégiquement situé 1
Examiné 1
Artificiel 1
Professionnel 1
Imprévisible 1
Pas viable 1
Vaste 1
Pas diversifié 1
En déclin 1
Fiable 1
Diversifié 1
Standard 1

Il importe de noter que les réactions à cet énoncé en français (Le secteur de la transformation alimentaire du Canada) ont été quelque peu différentes. La plupart des participants étaient d'avis que le terme se rapportait plus à 'modification génétique' qu'à 'transformation'. Les participants ont utilisé des mots comme modification; hormones; régénération; transformation; produits chimiques, incertitude et, dans certains cas, manque de confiance.

« La deuxième étape après la production où le produit est transformé en quelque chose d'autre, comme le préparer en vue de le mettre en tablette dans les supermarchés ou comme faire de la pâte de tomate à partir de tomates. »

« Possiblement mécanique, comme dans machines ou personnes qui coupent des bouchées de nourriture ou le simple processus de faire de la salade. Je ne savais pas trop comment répondre. »

« Important, un facteur clé. Cela doit être fait d'une façon ou d'une autre. Comment peut-on distribuer les aliments sans d'abord les transformer? »

« C'est plein d'additifs et d'agents de conservation, on ne peut y faire confiance. J'évite définitivement les viandes transformées. »

« Inquiétant, en raison de la quantité d'aliments qui sont transformés de nos jours. Même les fruits et les légumes sont transformés, sans compter les pesticides et les trucs, il faut donc être conscient. »

Perceptions sur l'agriculture au Canada

Les participants ont par la suite été divisés en deux groupes. Chacun d'eux devait préparer une liste des choses qu'ils connaissent, croient ou dont ils ont entendu parler à propos du système alimentaire du Canada; de même que les choses sur lesquelles ils s'interrogent concernant le système alimentaire du Canada.

Lorsqu'on leur a demandé de lister tout ce qu'ils savent, croient ou dont ils ont entendu parler au sujet des produits alimentaires canadiens, des éleveurs/agriculteurs, du secteur de la transformation alimentaire ou des scientifiques/chercheurs du secteur de l'agriculture, les participants étaient d'avis que :

Il n'est surprenant, étant donné leur manque de connaissances (comme nous l'avons mentionné plus tôt), que ce que les participants se demandent ou qu'ils seraient intéressés d'apprendre comprend plus d'information sur la terminologie et la confirmation de ce qu'ils savent, croient ou dont ils ont entendu parler à propos du secteur et du système. Les requêtes des participants (telles qu'inscrites sur les feuilles d'exercice) peuvent se résumer comme suit :

Sources de renseignement

Pour vérifier la crédibilité de différents types de personnes et d'institutions, on a demandé aux participants de trier des photos dans lesquelles ils ont identifié les sources qu'ils utilisent présentement ou sur lesquelles ils se fieraient pour obtenir de l'information sur le secteur canadien de l'agriculture et celles sur lesquelles ils ne se fieraient jamais.

Le tableau suivant résume les résultats de cet exercice :

Personnes/Institutions Je me fie à/me fierais à
(crédible)
Je ne me fie pas/ne me fierais pas à
(pas crédible)
Neutre
(sans d'opinion)
Médecins 65 8 11
Gouvernement du Canada 64 10 10
Documentaires 62 14 8
Scientifiques d'AAC (travaillant sur le terrain) 62 1 21
Fermiers et agriculteurs 59 7 18
Scientifiques d'AAC (travaillant en laboratoire) 51 7 26
Actualités 51 14 19
Universitaires 49 12 23
Auteurs 29 34 21
Journalistes 28 35 21
Épiceries 25 42 17
Blogueurs 21 58 5
Chefs célèbres 19 44 21
Médias sociaux 18 52 14
Célébrités 2 80 2
Représentants élus 0 69 15

Ceux qui ont été vus le plus souvent comme des sources crédibles comprenaient les scientifiques d'AAC, les éleveurs et agriculteurs, le gouvernement du Canada, les universitaires et les médecins. Les participants ont indiqué que ces sources étaient crédibles parce qu'ils sont en général plus instruits ou travaillent directement dans le secteur et qu'ils ont les intérêts des Canadiens à coeur. En effet, comme nous le verrons plus loin, la plupart des participants ont dit que les porte-parole modèles, pour une campagne de sensibilisation d'AAC ou du gouvernement du Canada, seraient des scientifiques, des agriculteurs/éleveurs ou le gouvernement du Canada. Ils ont expliqué qu'ils préféreraient se fier à des personnes qui travaillent directement dans le secteur.

[Au sujet des fermiers] « C'est bien d'avoir les commentaires de quelqu'un qui travaille dans ce domaine, je trouve que c'est plus fiable. »

[Au sujet des universitaires] « Ce sont ceux qui étudient ces choses, ils savent de quoi ils parlent, je les lis et je les crois. »

[Au sujet des scientifiques et des fermiers] « Les scientifiques sont ceux qui travaillent en laboratoire et qui font des tests pour déterminer si les fermiers sont à la hauteur, alors que les fermiers sont ceux qui cultivent et qui récoltent les produits. »

[Au sujet des médecins] « Ils ont des connaissances sur le genre d'aliments qui sont bons pour notre système. »

[Au sujet du gouvernement] « Ce sont des législateurs, nous devons faire confiance à quelqu'un. Ils sont naturellement supposés être dignes de confiance et avoir nos intérêts à coeur. »

[Au sujet du gouvernement] « Ce qu'il présente est factuel. Je ne crois pas que le gouvernement modifierait les données. »

En ce qui a trait aux scientifiques d'AAC, on a montré aux participants deux images différentes : un travaillant en laboratoire et un travaillant sur le terrain. Tel qu'il ressort des données, ils ont estimé que les scientifiques d'AAC sont crédibles, peu importe leur environnement de travail, bien qu'un nombre légèrement plus élevé de participants aient pensé que le travail sur le terrain est plus crédible. Quand on leur a posé plus de questions, ils ont expliqué qu'ils aimeraient apprendre des deux types de scientifiques qui, d'après eux, jouent des rôles complémentaires et également importants. Ils ont aimé apprendre que les scientifiques d'AAC étudient nos produits alimentaires dans leur milieu naturel (pendant leur croissance) et qu'ils font des analyses et des tests sur des spécimens en laboratoire.

« Il y a deux éléments et ils sont tout aussi importants l'un que l'autre. Ils travaillent fort tous les deux mais sous deux angles différents. »

Pour ce qui est des sources médiatiques, la plupart sont d'avis que les documentaires, les actualités et les journalistes sont crédibles sous réserve que toutes les organisations ou toutes les personnes qui travaillent dans ce domaine ne sont pas nécessairement crédibles. Ainsi, les documentaires ont obtenu une cote aussi élevée que les scientifiques d'AAC en termes de fiabilité. Les participants regardent souvent des documentaires et ils aiment ce format; et, comme pour les actualités et les journalistes, ils ont tendance à se fier à ces sources pour s'informer sur une question ou un sujet mais ils consultent souvent Internet pour avoir des renseignements additionnels avant de se forger une opinion. Tel qu'illustré dans le compte-rendu qui suit, les participants ont pensé que dans plusieurs cas, ces sources, surtout les documentaires, communiquent leur propre point de vue et que l'information véhiculée est parfois partiale.

[Au sujet des journalistes] « Ils sont supposés être impartiaux mais tout est tendancieux; tout ce qu'on lit, tout ce qu'on regarde est l'opinion de quelqu'un d'autre. »

[Au sujet des documentaires] « Ils peuvent mettre au défi les propres pensées et idées que j'ai déjà. Si l'information est intéressante, je passe habituellement plusieurs heures en ligne et je fais des recherches sur le sujet. »

[Au sujet des documentaires] « En ce qui concerne les personnes qui font des documentaires, il n'y a rien qui les oblige à dire la vérité ou à tout montrer, alors je pense qu'ils pourraient être biaisés en fonction des idées du directeur ou pour faire valoir leur point de vue. »

Les sources qui sont considérées les moins crédibles comprennent les représentants élus, les blogueurs, les célébrités et les chefs célèbres. Dans la plupart des cas, on les voit comme tendancieux et pas nécessairement éduqués sur l'agriculture ou experts dans le domaine. Cependant, en ce qui concerne les représentants élus la plupart des participants pensent qu'ils pourraient se fier à un ministre du cabinet fédéral (par ex., le ministre d'AAC ou celui de la Santé) car, à leur avis, comme ministres ils sont redevables aux Canadiens et probablement plus renseignés sur le mandat; ils le voient comme un représentant du gouvernement du Canada plutôt qu'un fonctionnaire élu.

[Au sujet des représentants élus] « Je ne les connais pas. D'où viennent les votes qu'ils ont obtenus? »

[Au sujet des représentants élus] « Leur seule raison d'être est le pouvoir. »

[Au sujet des représentants élus] « Je crois que les ministres sont plus crédibles. Ils représentent le gouvernement. Je pense qu'ils se familiarisent avec leurs dossiers et qu'ils ont besoin d'être responsables. »

En ce qui concerne les médias sociaux, les réactions sont mitigées. Bien qu'il s'agisse de la source d'information la plus utilisée et, comme nous le verrons plus loin, recommandée comme moyen de communication pour le gouvernement, les participants étaient sceptiques au sujet de leur crédibilité pour obtenir de l'information sur le système alimentaire du Canada. Ils étaient d'avis que la plupart des renseignements qu'on y trouve sont fondés sur des opinions. Lorsqu'on leur a posé la question, toutefois, la grande majorité d'entre eux disent qu'ils se fieraient à une chaîne ou à un fil de presse du gouvernement du Canada dans les médias sociaux. Correctement présentée, l'information du gouvernement du Canada dans les médias sociaux leur paraîtrait crédible.

« C'est parfait comme rappel, mais on ne peut vraiment pas vérifier d'où ils tirent leurs histoires. La plupart du temps, il s'agit de leur opinion sur quelque chose; ce ne sont pas véritablement des faits. »

« Mon point de vue diffère s'il s'agit du gouvernement du Canada, de pages communautaires ou de fils d'actualité des médias sociaux. Je me fierais sur leur information plutôt que sur celle des médias sociaux. »

Campagne de sensibilisation du public

L'exercice final comprenait une technique prévisionnelle; on a demandé aux participants de faire un jeu de rôle et d'imaginer qu'ils étaient le chef des communications d'AAC (gouvernement du Canada), puis de créer une campagne de sensibilisation/d'éducation pour mieux faire connaître l'agriculture canadienne et les produits alimentaires disponibles pour les Canadiens. On leur a demandé de définir les points qu'ils feraient valoir, de même que les canaux de distribution et les porte-parole qu'ils utiliseraient pour communiquer leur message.

Sur le plan des communications, ce que les gens sont curieux de connaître au sujet du secteur de l'agriculture et du système alimentaire du Canada donne un bon aperçu de ce qu'ils aimeraient savoir ou trouveraient intéressant d'apprendre. En effet, beaucoup de ce qui a été proposé dans le cadre de cet exercice est en lien avec ces requêtes. Dans le cadre d'une campagne de communication, les participants ont proposé de se pencher sur :

En termes de canaux de distribution et de porte-parole de choix, conformément à ce qui a été signalé plus tôt, les participants ont indiqué :

Conclusions

La recherche a démontré que bien que les connaissances sur le secteur de l'agriculture du Canada étaient généralement faibles, les participants ont eu une impression très positive des éleveurs et agriculteurs canadiens. Ceux de Toronto, Montréal et Vancouver ont avoué qu'ils ne connaissaient pas le secteur canadien de l'agriculture (en général) en raison de leur manque de proximité avec les gens qui travaillent en agriculture ou dans une ferme. Certains ont indiqué que leurs impressions étaient définies par des connaissances (membres de la famille ou amis) qui travaillent dans le secteur alors que d'autres ont dit avoir rencontré des agriculteurs dans des marchés de producteurs dans leurs villes respectives. Malgré leur manque de connaissances, les participants ont décrit les fermiers canadiens comme très vaillants et dévoués, généralement influencés par l'idée que ces derniers travaillent de très longues heures pour maximiser le rendement des récoltes malgré les défis de taille qu'ils doivent relever, comme le climat canadien.

L'opinion sur les scientifiques/chercheurs du secteur de l'agriculture était moins définitive – plusieurs n'avaient pas entendu le terme auparavant et ne savaient pas que le Canada emploie des scientifiques dans ce secteur. Les participants étaient d'avis que les scientifiques sont bien éduqués mais ils ont fondé leur impression sur l'idée préconçue que tous les scientifiques sont bien instruits. On a constaté un manque similaire de compréhension ou de connaissance à propos du secteur de la transformation alimentaire du Canada Pour certains, le mot 'transformation' s'applique simplement au processus de transformation des aliments en quelque chose d'autre (par ex., faire de la pâte de tomate à partir de tomates). Pour d'autres, le mot 'transformation' signifie quelque chose de plus actif, pas nécessairement lors de la phase de production (finale) comme une modification génétique.

En général, les participants ont dit connaître ou croire certains éléments communs à propos du secteur. Ils considèrent que l'agriculture du Canada est de grande qualité, bien réglementée, diversifiée et abondante. Ils ont décrit les fermiers comme des travailleurs acharnés et dévoués quoiqu'on ait noté une certaine confusion à savoir si le nombre de fermes au Canada s'accroît ou diminue. D'autre part, ils ont indiqué qu'on retrouve beaucoup d'aliments importés dans les supermarchés canadiens et que le gouvernement du Canada ne soutient pas adéquatement les agriculteurs et éleveurs. Les participants ont été d'avis qu'il y a beaucoup de gaspillage dans le secteur alimentaire du Canada et plusieurs d'entre eux étaient d'avis que le Canada participe à la modification génétique (OGM) et que des pesticides sont en usage au pays.

Beaucoup de ce que les participants se demandent ou qu'ils seraient intéressés d'apprendre comprend plus d'information sur la terminologie ainsi que sur les secteurs de l'agriculture et de l'alimentation du Canada en général. Ils veulent des définitions de ce qu'est un scientifique de l'agriculture (de même que ce à quoi il travaille) et du secteur de la transformation alimentaire du Canada. Ils étaient avides de renseignements sur les aliments biologiques et voulaient savoir s'ils sont plus sains. Il semble y avoir beaucoup d'incertitude à propos des aliments biologiques en particulier la façon dont ils sont cultivés, étiquetés, réglementés et évalués ainsi que les avantages pour la santé des aliments bios par rapport aux autres aliments. Les participants voulaient également en savoir davantage sur la façon dont les fermiers sont traités par le gouvernement du Canada, en particulier en ce qui a trait aux subventions et indemnisations. Finalement, ils se sont montrés curieux au sujet des pesticides, des produits chimiques et des OGM dans le secteur canadien de l'agriculture et ils voulaient connaître les normes et règlements du gouvernement du Canada et sa tolérance face à ces produits.

Les participants étaient d'avis que les scientifiques d'AAC, les éleveurs et agriculteurs, le gouvernement du Canada, les universitaires et les médecins sont des sources crédibles de renseignements sur l'agriculture. Les participants ont dit qu'ils sont crédibles parce qu'ils sont généralement très instruits, qu'ils travaillent directement dans le secteur ou qu'ils ont les intérêts des Canadiens à coeur. Ils ont également indiqué que le porte-parole idéal pour une campagne de sensibilisation d'AAC ou du gouvernement du Canada devrait être choisi parmi les scientifiques, les éleveurs/agriculteurs ou le gouvernement du Canada, et qu'ils préféreraient qu'il s'agisse de quelqu'un qui travaille directement dans le secteur.

La plupart d'entre eux ont estimé que les actualités, les journalistes et les documentaires sont crédibles, bien que cette impression n'était pas générale pour toutes les organisations ou personnes qui travaillent dans les médias ou le cinéma. Les participants ont signalé qu'ils ont tendance à se fier à ces sources pour les informer d'un problème ou d'un sujet mais qu'ils consultent souvent Internet par la suite pour obtenir des renseignements additionnels avant de se forger une opinion.

Les sources décrites comme étant les moins crédibles comprennent les représentants élus, les blogueurs, les célébrités et les chefs célèbres. Dans la plupart des cas, on les jugés comme des sources partiales qui ne connaissent pas bien l'agriculture et qui ne sont pas experts dans le domaine. Toutefois, la plupart des participants estimaient qu'ils pourraient faire confiance au ministre d'AAC, faisant valoir que, comme ministre, il et redevable aux Canadiens et probablement très au courant de son mandat.

Plusieurs ont estimé que la meilleure méthode pour communiquer avec les Canadiens au sujet du secteur de l'agriculture est par l'entremise des médias sociaux, ce qui n'est pas surprenant étant donné que nous avons recruté une cohorte de gens plus jeunes qui ont indiqué être actifs sur les sites des médias sociaux. Bien que certains aient jugé que les médias sociaux sont une source moins crédible d'information, la grande majorité des participants ont admis qu'ils feraient confiance à un réseau ou à un fil de presse du gouvernement du Canada dans les médias sociaux plutôt qu'à des messages de leurs amis sur ces plateformes. D'autres ont mentionné l'idée de communiquer avec les Canadiens par l'entremise du transport en commun (par ex., wagons de métro, autobus, abribus, etc.) et par des moyens plus traditionnels comme la publicité télévisée et la radio. Finalement, certains participants ont demandé au gouvernement d'envisager un programme de sensibilisation auprès des jeunes à l'école pour mieux éduquer les Canadiens sur le secteur.

Seul un petit nombre de participants ont manifesté leur intérêt à recevoir un bulletin d'information au sujet d'AAC et de l'agriculture au Canada. Dans l'ensemble, les participants ont estimé qu'il s'agit d'une méthode de communication inefficace et dépassée, faisant valoir que les boîtes de courrier de la plupart des gens sont déjà submergées d'information.

Annexe A : Guide de discussion

Introduction (10 minutes)

Le modérateur/la modératrice se présente et décrit son rôle qui est de poser des questions, de s'assurer que tout le monde a la chance de s'exprimer, de respecter le temps imparti, d'être objectif (objective)/sans parti pris.

[Le modérateur/la modératrice fait un tour de table et demande aux participants de se présenter.]

Premières impressions (30 minutes)

Nous menons les groupes de discussions d'aujourd'hui/de ce soir pour le compte d'Agriculture et Agro-alimentaire Canada. Notre discussion portera sur l'agriculture et les produits alimentaires au Canada.

Pour commencer, j'aimerais consacrer quelques minutes à comprendre vos impressions sur le système alimentaire du Canada, les produits agricoles canadiens, les scientifiques du secteur de l'agriculture/de l'alimentation ainsi que les transformateurs alimentaires et agriculteurs canadiens. Avant de commencer la discussion, veuillez remplir ce feuillet. En fait, il s'agit simplement de compléter les phrases suivantes par un adjectif ou une description :

[Le modérateur/la modératrice remet les feuillets. Cet exercice se fait en silence.]

Perceptions de l'agriculture au Canada (30 minutes)

Pour le prochain exercice, je vais vous diviser en équipes de deux ou trois personnes (selon le nombre de participants) et je vais remettre à chaque équipe une grande feuille de travail. Sur cette feuille, j'aimerais que vous fassiez deux listes :

[ Le modérateur/la modératrice forme les équipes et chacune choisit un « secrétaire » qui écrira les réponses. Remettre la feuille.]

Je vous accorde cinq minutes pour cet exercice alors commencez dès maintenant. Je vous demanderais de ne pas parler trop fort pour que chaque groupe puisse travailler de façon indépendante.

[Après quoi, coller les listes au mur.]

Sources de renseignement (30 minutes)

J'aimerais connaître tous les moyens que vous utilisez pour obtenir des renseignements ou pour en apprendre davantage sur les produits alimentaires ou les éleveurs et agriculteurs du Canada. J'ai en main des feuillets avec diverses images de différentes sources d'information – certaines sont associées à des médias d'information, d'autres à différents types d'experts, d'autres à différents types de programmes ou de documentaires, ainsi de suite. Ces images sont des exemples d'un type de source de renseignement et non pas nécessairement la source exacte. par exemple, si une image ne correspond pas exactement à la source à laquelle vous vous fiez mais qu'elle vous rappelle une des sources que vous utilisez, c'est suffisant. Vous pourrez m'expliquer tout cela lors de la discussion.

J'aimerais passer toutes les images en revue :

Liste d'images :

[Le modérateur/la modératrice remet les feuillets. L'exercice se fait en silence.]

Ce que Agriculture et Agroalimentaite Canada/le Gouvernement peut faire – Discussion exploratoire (10 minute)

Finalement, j'aimerais que vous vous mettiez à la place de personnes qui travaillent à Agriculture Canada ou au gouvernement du Canada. Imaginons que vous êtes responsable d'aider des personnes comme vous à se sentir mieux informées au sujet du secteur canadien de l'agriculture et des produits alimentaires disponibles.

Conclusion (10 minutes)

[Le modérateur/la modératrice retourne à la salle de visionnement et vérifie si les observateurs ont des points additionnels à faire évaluer.]

Annexe B : Questionnaire de recrutement

Sommaire

Lieu Date Groupe Heure Langue Compensation Financière
Toronto Lundi 5 mars 2018 1 17 h 30 Anglais 100 $
Toronto Lundi 5 mars 2018 2 19 h 30 Anglais 100 $
St. John's Mardi 6 mars 2018 1 17 h 30 Anglais 100 $
St. John's Mardi 6 mars 2018 2 19 h 30 Anglais 100 $
Groupe en ligne Mardi 6 mars 2018 1 18 h 30 Français 100 $
Montréal Mercredi 7 mars 2018 1 17 h 00 Français 85 $
Montréal Mercredi 7 mars 2018 2 18 h 30 Français 85 $
Montréal Mercredi 7 mars 2018 3 20 h 00 Anglais 85 $
Vancouver Jeudi 8 mars 2018 1 17 h 30 Anglais 100 $
Vancouver Jeudi 8 mars 2018 2 19 h 30 Anglais 100 $

Questionnaire de recrutement

Bonjour/Hello, je m'appelle _______________ et je vous téléphone de la part d'Earnscliffe, une firme professionnelle de recherche sur l'opinion publique. Nous organisons des groupes de discussion pour le compte du gouvernement du Canada, plus précisément pour le ministère de l'Agriculture et Agro-alimentaire Canada. Le but de l'étude et les discussions en petits groupes est d'entendre les opinions des gens sur des questions liées au système d'agriculture et d'agro-alimentaire national. Nous recherchons des personnes prêtes à prendre part à une séance de discussion en groupe de 2 heures environ. Nous cherchons à recruter jusqu'à 10 participants, auxquels nous remettrons une somme de [insérer le montant]. Les participants choisis doivent être âgés de 18 ans ou plus. Puis-je poursuivre ?

Préférez-vous continuer en français ou en anglais? Would you prefer that I continue in English or French? [Si français, continuez en français ou arrangez un retour d'appel avec un intervieweur francophone: Nous vous rappellerons pour mener cette entrevue de recherche en français. Merci. Au revoir].

La participation est volontaire. Nous désirons connaître votre opinion. Nous ne tenterons pas de vous vendre quoi que ce soit ou de vous faire changer d'avis. La discussion se déroulera sous forme de table ronde et sera animée par un professionnel de la recherche. Tous les commentaires émis demeureront anonymes et seront regroupés avec ceux des autres participants afin de nous assurer qu'ils ne sont pas associés à une personne en particulier. Avant que je puisse vous inviter à assister à un groupe de discussion, j'ai besoin de vous demander quelques questions afin d'assurer que chaque groupe comprenne une bonne distribution démographique. Puis-je vous poser quelques questions?

Lisez à tous : « Cet appel peut être écouté ou enregistré à des fins d'évaluation ou de contrôle de la qualité. »

Clarifications supplémentaires au besoin :

S1.  Est-ce que vous, ou un membre de votre ménage, travaillez... ?

Oui Non
Pour une firme de recherche marketing 1 2
Pour un magazine ou un journal en ligne ou imprimé 1 2
Pour une chaîne de radio ou de télévision 1 2
Pour une firme de relations publiques 1 2
Pour une agence de publicité ou de graphisme 1 2
Pour un média en ligne ou comme auteur(e) d'un blogue 1 2
Pour le gouvernement fédéral, provincial ou municipal 1 2
Secteur médical (lisez si nécessaire: par exemple médecin, nutritionniste, diététicien, etc.) 1 2
Le secteur agricole 1 2
Fabrication alimentaire/Industrie alimentaire 1 2

Si oui à l'une de ces options, remerciez et terminez.

S2.  Ne demandez pas – notez le sexe

S3.  Auquel des groupes d'âge suivants appartenez-vous ? Avez-vous... ?

S4.  Quelle est votre situation d'emploi à l'heure actuelle? (bonne diversité)

S5.  Laquelle des catégories suivantes décrit le mieux le revenu total de votre ménage, c'est-à-dire le total des revenus avant impôt de toutes les personnes habitant sous votre toit [lisez la liste]? (bonne diversité)

S6.  Pourriez-vous me dire quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez atteint? (bonne diversité)

S7.  Vous considérez-vous comme Autochtone canadien ? (Premières Nations, Métis, ou Inuit)?

Visez pour deux autochtones canadiens dans chaque groupe – particulièrement de Toronto et Vancouver.

S8.  Avez-vous déjà participé à une séance de discussion en groupe ? Ces séances réunissent des gens afin de connaître leur opinion sur un sujet donné.

S9.  Il y a combien de temps de cela ?

S10.  À combien de séances de discussion en groupe avez-vous assisté au cours des 5 dernières années ?

S11.  Et quels étaient les principaux sujets traités lors de ces séances ?

S'agissant de l'alimentation, rappel d'aliments, securité alimentaire, remerciez et terminez.

Invitation

S12.  Dans quelle mesure êtes-vous à l'aise d'exprimer vos opinions devant des personnes que vous venez tout juste de rencontrer ? Diriez-vous que vous êtes... ?

S13.  Parfois, les participants sont invités à lire du texte et / ou examiner des images pendant la discussion. Y a-t-il une raison pour laquelle vous ne pouvez pas participer?

S14.  D'après les réponses que vous m'avez données, vous avez un profil qui nous intéresse pour l'étude. J'aimerais donc vous inviter à participer à un petit groupe de discussion qui aura lieu à [temps] le [date].

Comme vous le savez peut-être, les groupes de discussion servent d'outils de recherche pour recueillir des renseignements sur un sujet précis. Dans le cas qui nous intéresse, il sera question des choix alimentaires que vous faites. De huit à dix personnes participeront à la discussion, qui sera très informelle. La discussion durera environ deux heures, des rafraîchissements seront servis et vous recevrez 100 $ en guise de remerciement pour votre temps. Pouvez-vous et désirez-vous y participer?

Enjeux relatifs à la confidentialité

J'aurais maintenant quelques questions à vous poser à propos de la confidentialité, de vos renseignements personnels et du déroulement de la recherche. Nous devrons obtenir votre permission par rapport à certains sujets pour pouvoir effectuer notre recherche. Lorsque je vous poserai ces questions, n'hésitez pas à me demander de les clarifier si vous en ressentez le besoin.

P1.  Tout d'abord, nous fournirons une liste des noms et des profils (réponses au questionnaire de recrutement) des participants aux hôtes et au modérateur, afin qu'ils puissent vous inscrire. Ces renseignements ne seront pas divulgués au ministère du gouvernement du Canada qui organise cette recherche. Acceptez-vous que nous leur transmettions ces renseignements? Je peux vous assurer que ceux-ci demeureront strictement confidentiels.

Nous devons donner votre nom et votre profil aux hôtes et au modérateur du groupe de discussion, puisque seuls les gens qui sont invités à participer peuvent prendre part à la séance. Les hôtes et le modérateur ont besoin de ces renseignements à des fins de vérification uniquement. Soyez assuré que ces renseignements demeureront strictement confidentiels. (Passez à P1a)

P1a.  Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous transmettions votre nom et votre profil aux hôtes et au modérateur du groupe de discussion ?

P2.  Il y aura un enregistrement audio ou vidéo de la séance; celui-ci servira uniquement à des fins de recherche. L'enregistrement sera uniquement utilisé par un professionnel de la recherche pour préparer le rapport sur les résultats de la recherche. L'enregistrement sera détruit lorsque le rapport sera terminé.

Acceptez-vous qu'un enregistrement audio ou vidéo de la séance soit effectué uniquement à des fins de recherche?

Nous devons faire un enregistrement audio ou vidéo de la séance puisque le professionnel de la recherche en a besoin pour rédiger son rapport.

P2a. Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous fassions un enregistrement audio ou vidéo de la séance?

P3.  Chaque mois, nous soumettons le nom des personnes qui ont participé à nos séances au Registre central de recherche qualitative de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM) (www.mria-arim.ca). Le Registre central de recherche qualitative est une base de données centrale qui sert à vérifier la participation aux entrevues de recherches qualitatives et aux séances de discussion en groupe. Personne ne communiquera avec vous en raison de la présence de votre nom sur cette liste.

Nous permettez-vous de soumettre votre nom et votre numéro de téléphone au Registre central de recherche qualitative de l'ARIM?

P3a.  Pour que vous puissiez participer à cette séance de discussion en groupe, nous devons avoir votre permission d'ajouter votre nom au Registre central de recherche qualitative, puisqu'il s'agit du seul moyen qui nous permet d'assurer l'intégrité du processus de recherche et de faire le suivi de la participation aux recherches qualitatives. Le système est tenu à jour par l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing et il est uniquement utilisé pour faire le suivi de votre participation aux recherches qualitatives (comme les séances de discussion en groupe). Personne ne communiquera avec vous en raison de la présence de votre nom sur cette liste.

Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous ajoutions votre nom au Registre central de recherche qualitative ?

Au besoin, renseignements supplémentaires pour l'intervieweur :
Soyez assuré que cette information demeurera confidentielle et que seules les firmes de recherche marketing professionnelles pourront y accéder et l'utiliser pour vérifier la participation et empêcher les « répondants professionnels » de participer aux séances. Les firmes de recherche qui participent au Registre central de recherche qualitative de l'ARIM ont besoin de votre autorisation pour vous permettre de participer au groupe. Cette procédure contribue à assurer l'intégrité du processus de recherche.

Au besoin, notez à propos de l'arim :
L'Association de la recherche et de l'intelligence marketing est un organisme à but non lucratif qui regroupe des professionnels de la recherche marketing travaillant dans les domaines du marketing, de la publicité et des recherches sociales et politiques. La mission de l'Association est d'être le chef de file dans la promotion de l'excellence dans la pratique du marketing et des recherches sociales ainsi que de la valeur de l'information sur les marchés.

Invitation :
Parfait, vous êtes admissible à participer à l'un de nos groupes de discussion. Comme je l'ai mentionné plus tôt, l'entrevue aura lieu en soirée le [jour, mois, date] à [heure], et durera environ 2 heures.

Avez-vous un crayon à portée de la main pour prendre en note l'adresse de l'endroit où se tiendra la séance de discussion en groupe? Elle aura lieu à l'endroit suivant :

[fournir nom et adresse de l'endroit]

Nous vous demandons d'arriver quinze minutes avant l'heure prévue pour vous permettre de stationner votre voiture, de trouver l'endroit et de vous présenter aux hôtes. Il est possible que l'on vérifie votre identité avant la tenue de la séance. Par conséquent, assurez-vous d'avoir une pièce d'identité (par exemple, un permis de conduire). De plus, si vous avez besoin de lunettes pour lire, veuillez les apporter.

Ce temps de discussion vous est réservé. C'est pourquoi si, pour une raison ou un autre, vous ne pouvez pas vous présenter, nous vous demandons de nous téléphoner au [insérez numéro de téléphone]. Demandez à parler à [insérez nom]. Quelqu'un communiquera avec vous la veille de la séance de discussion en groupe pour confirmer votre présence.

Afin que nous puissions vous appeler pour confirmer votre présence ou pour vous informer si des changements surviennent, pourriez-vous me confirmer votre nom et vos coordonnées ? [Lisez les coordonnées que nous avons et modifiez-les au besoin.]

Si le répondant refuse de donner son prénom, son nom de famille ou son numéro de téléphone, rappelez-lui que ces renseignements demeureront strictement confidentiels, conformément aux lois sur la protection de la vie privée, et qu'ils seront uniquement utilisés pour communiquer avec lui dans le but de confirmer sa présence et de l'informer de tout changement apporté à la séance de discussion en groupe. S'il refuse tout de même, remerciez et terminez.