Recherche qualitative sur l’initiative de sensibilisation à l’agriculture canadienne 2021 — Rapport final

Préparé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada

Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Numéro du contrat  01B68-210991/001/CY
Valeur du contrat : 131 832,39 $ (incluant la TVH)
Date d’attribution du contrat : Le 22 mars 2021
Date de livraison : Le 20 mai 2021
Numéro d’enregistrement : ROP 137-20
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Agriculture et Agroalimentaire Canada à : aafc.por-rop.aac@canada.ca
This report is also available in English.

Le présent rapport sur l’opinion publique présente les résultats d’une recherche qualitative réalisée par Earnscliffe Strategy Group pour le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. La recherche s’est déroulée en avril et en mai 2021.

This publication is also available in English under the title : 2021 Canadian Agri-Awareness Initiative Qualitative Research. (Rapport final, version anglaise)

ISBN 978-0-660-40204-8

La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, à l’adresse : aafc.por-rop.aac@canada.ca.

Publications connexes (numéro d’enregistrement : ROP 137-20)

Agriculture et Agroalimentaire Canada
1341, chemin Baseline
Ottawa (Ontario) K1A 0C5
Nº de catalogue :
A22-636/1-2021F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-40206-2
Agriculture et Agroalimentaire Canada numéro :
13085F

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2021

Résumé du rapport

Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) a le plaisir de présenter ce rapport, qui vient résumer les résultats de sa recherche qualitative visant à façonner l’initiative de sensibilisation à l’agriculture canadienne, à Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Le budget de 2019 a prévu un investissement de 25 millions de dollars sur cinq ans pour qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) mette sur pied une campagne nationale axée sur les consommateurs – maintenant connue sous le nom de Campagne de promotion de l’achat de produits canadiens – afin de mieux faire connaître le système alimentaire canadien, son agriculture et ses produits alimentaires, et de susciter la fierté des Canadiens à leur égard.

La recherche sur l’opinion publique joue un rôle crucial dans cette initiative, car elle permet de mieux comprendre les préférences et les perceptions des consommateurs canadiens quant au secteur agricole et alimentaire. Le Sondage de référence de la Campagne de promotion de l’achat de produits canadiens 2020, qui a été mené en juillet et août 2020, a été élaboré pour recueillir des données de base qui aideraient à établir des points de référence pour suivre les changements d’opinion potentiels tout au long de l’initiative et pour aider à orienter et à façonner la stratégie. Par la suite, la recherche qualitative menée auprès des consommateurs canadiens a exploré les raisons qui sous-tendent les résultats du sondage quantitatif, y compris les changements de perception durant la pandémie de COVID-19.

L’objectif de cette recherche était de mieux comprendre les résultats du sondage de référence de 2020 et d’explorer davantage la relation des Canadiens avec les aliments et avec le secteur de l’agriculture et de l’alimentation. La valeur du contrat pour ce projet de recherche s’élève à 131 832,39 $ (TVH comprise).

Afin d’atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené une phase d’étude complète s’inscrivant dans cette recherche qualitative. La recherche était composée de 18 groupes de discussion formés de consommateurs canadiens âgés de 18 ans et plus représentant différentes régions du pays et une variété de populations particulières. Ces populations particulières comprenaient des jeunes adultes (18 à 34 ans), des adultes (35 ans et plus), des populations vulnérables (situation socioéconomique plus faible), des Canadiens racialisés, des Autochtones et des Canadiens issus de communautés minoritaires de langue officielle. Tous les participants ont été évalués pour s’assurer qu’ils avaient une impression positive, neutre ou légèrement négative du secteur agricole et alimentaire du Canada et qu’ils étaient responsables, en tout ou en partie, de faire l’épicerie pour leur foyer. Cinq des dix-huit séances de discussion en groupe se sont déroulées en français, et le reste, en anglais. Les séances de discussion en groupe ont eu lieu entre le 26 avril et le 3 mai 2021. En moyenne, elles ont duré 90 minutes.

Il est important de noter qu’une recherche qualitative consiste en une forme de recherche scientifique, sociale, sur les politiques et sur l’opinion publique. La recherche par groupes de discussion n’a pas pour but d’aider un groupe à atteindre un consensus ou à prendre une décision, mais vise plutôt à recueillir un éventail d’idées, de réactions, d’expériences et de points de vue auprès d’un échantillon choisi de participants s’exprimant sur un sujet donné. Il est à noter qu’en raison de leur faible nombre, les participants ne peuvent être considérés comme étant statistiquement parfaitement représentatifs de l’ensemble de la population dont ils sont un échantillon. Les résultats obtenus ne peuvent donc pas être généralisés au-delà de ces échantillons.

Principales constatations de cette recherche :

Société responsable de la recherche

Earnscliffe Strategy Group Inc. (Earnscliffe)

Numéro de contrat : 01B68-210991/001/CY

Date d’attribution du contrat : Le 22 mars 2021

Par la présente, je certifie, en ma qualité de représentante pour la société Earnscliffe Research Group, que les produits livrables définitifs sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, telles que définies dans la politique de communication du gouvernement du Canada et dans la procédure de planification et d’attribution des marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.

Signature :  

Date : Le 20 mai 2021

Stephanie Constable
Partenaire, Earnscliffe

Introduction

Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) a le plaisir de présenter ce rapport, qui vient résumer les résultats de sa recherche qualitative visant à façonner l’initiative de sensibilisation à l’agriculture canadienne, à Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Le budget de 2019 a prévoyait un investissement de 25 millions de dollars sur cinq ans pour Agriculturequ’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) mette sur pied une campagne nationale axée sur les consommateurs – maintenant connue sous le nom de Campagne de promotion de l’achat de produits canadiens – afin de mieux faire connaître le système alimentaire canadien, son agriculture et ses produits alimentaires, et de susciter la fierté des Canadiens à leur égard.

La recherche sur l’opinion publique joue un rôle crucial dans cette initiative, car elle permet de mieux comprendre les préférences et les perceptions des consommateurs canadiens quant au secteur agricole et alimentaire. Le Sondage de référence de la Campagne de promotion de l’achat de produits canadiens 2020, qui a été mené en juillet et août 2020, a été établi pour recueillir des données de base qui aideraient à établir des points de référence, pour suivre les changements d’opinion potentiels tout au long de l’initiative et pour aider à orienter et à façonner la stratégie. Par la suite, la recherche qualitative menée auprès des consommateurs canadiens a exploré les raisons qui sous-tendent les résultats du sondage quantitatif, y compris les changements de perception durant la pandémie de COVID-19.

Les objectifs de cette recherche étaient de mieux comprendre les résultats de l’enquête de référence de 2020 et d’explorer davantage les relations des Canadiens avec les aliments et avec le secteur de l’agriculture et de l’alimentation. Certains des objectifs particuliers comprenaient, sans toutefois s’y limiter :

La recherche servira à mieux comprendre les raisons qui ont entraîné les résultats du sondage de référence de 2020 et à guider l’élaboration et les communications liées à l’initiative de sensibilisation à l’agriculture canadienne.

Afin d’atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené une phase d’étude complète s’inscrivant dans cette recherche qualitative. La recherche était composée de 18 groupes de discussion formés de consommateurs canadiens âgés de 18 ans et plus représentant différentes régions du pays, ainsi qu’une variété de populations particulières. Ces populations particulières comprenaient des jeunes adultes (de 18 à 34 ans), des adultes (de 35 ans et plus), des populations vulnérables, des Canadiens racialisés, des Autochtones et des Canadiens issus de communautés de langue officielle en situation minoritaire. Tous les participants ont été évalués pour s’assurer qu’ils avaient une impression positive, neutre ou légèrement négative du secteur agricole et alimentaire du Canada et qu’ils étaient responsables, en tout ou en partie, de faire l’épicerie pour leur foyer. Cinq des dix-huit séances de discussion en groupe se sont déroulées en français, et le reste, en anglais. Les séances de discussion en groupe ont eu lieu entre le 26 avril et le 3 mai 2021. En moyenne, elles ont duré 90 minutes.Voici les différentes régions, populations et langues des groupes :

Les groupes de discussion comprenaient également une combinaison de genres (les participants s’identifiaient comme étant des hommes, des femmes et de diverses identités de genre), de niveaux de revenus, de niveaux de scolarité, d’origines ethniques, d’âges et de milieux (urbains et ruraux).

Il est important de noter qu’une recherche qualitative consiste en une forme de recherche scientifique, sociale, sur les politiques et sur l’opinion publique. La recherche par groupes de discussion n’a pas pour but d’aider un groupe à atteindre un consensus ou à prendre une décision, mais vise plutôt à recueillir un éventail d’idées, de réactions, d’expériences et de points de vue auprès d’un échantillon choisi de participants s’exprimant sur un sujet donné. Il est à noter qu’en raison de leur faible nombre, les participants ne peuvent être considérés comme étant statistiquement parfaitement représentatifs de l’ensemble de la population dont ils sont un échantillon. Les résultats obtenus ne peuvent donc pas être généralisés au-delà de ces échantillons.

Aussi, il est important de souligner que les chiffres présentés dans les tableaux de ce rapport reflètent le nombre total de mentions, car les participants n’avaient pas à fournir uniquement une réponse (et certains n’ont pas répondu ou ont fourni plus d’une réponse). Le nombre de participants pour chaque population est indiqué entre parenthèses dans l’en-tête pour rappeler la petite taille des échantillons et la nature qualitative de cette recherche. Encore une fois, ces chiffres ne sont pas destinés à être représentatifs et ne peuvent pas être extrapolés aux plus grandes populations qu’ils représentent. Ils doivent uniquement servir à titre indicatif.

Le rapport de méthodologie qualitative, le guide de discussion et le questionnaire de recrutement sont annexés au présent rapport.

Constatations détaillées

Les résultats de cette recherche sont présentés en six sections : les perceptions à l’égard du secteur agricole et alimentaire canadien; l’achat d’aliments locaux ou canadiens; les perceptions et la confiance envers les agriculteurs canadiens; le gaspillage et la sécurité alimentaires; le rôle du gouvernement dans l’agriculture et la promotion des agriculteurs et des aliments; et les besoins en communication et les sources d’information.

Sauf si expressément indiqué, les constatations représentent également les résultats combinés, peu importe la population, la région ou la langue (français et anglais). Les citations utilisées tout au long du rapport ont été sélectionnées pour donner corps l’analyse et présenter les commentaires des participants des différents lieux sous forme d’un verbatim unique.

Veuillez consulter l’annexe A : Rapport de méthodologie qualitative pour obtenir un glossaire des termes utilisés dans le présent rapport.

Perceptions à l’égard du secteur agricole et alimentaire canadien

La séance en groupe s’est ouverte avec une discussion générale, y compris avec un premier exercice d’échauffement où il fallait associer des mots portant sur les perceptions du secteur agricole et alimentaire canadien et sur les plus grandes difficultés auxquelles il est confronté.

Dans la plupart des cas, le secteur agricole et alimentaire canadien est largement très apprécié.

Comme le montre le tableau suivant, lorsqu’on a demandé aux participants ce qu’évoquait pour eux le terme « aliment », ils ont mentionné leur volonté de manger sainement et leur pratique alimentaire; ils ont qualifié les aliments (nutritifs, délicieux); et ont indiqué leur fonction (entre autres choses).

Tableau 1 : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez aux aliments? Les nombres affichés ci‑dessous représentent le nombre total de mentions.
Aliments

Total (n = 160)

Jeunes adultes (18-34) (n = 44)

Adultes (35+) (n = 45)

Populations vulnérables (n = 17)

Canadiens racialisés (n = 19)

Autochtones (n = 17)

CLOSM (n = 18)

Alimentation saine : santé, nutrition, équilibrée, variée, style de vie, guide alimentaire 49 13 15 6 4 6 5
Pratique : manger, cuisiner, faire l’épicerie, famille, partager, recettes, rassemblement, odeur 37 14 9 5 3 1 5
Sentiments positifs envers les aliments : heureux/joie, délicieux, frais, qualité, traditionnels, réconfortants, goût/savoureux, durables, disponibles 20 6 6 0 0 5 3
Fonction des aliments : alimenter, énergie, nécessité 20 7 6 1 4 1 1
Type d’aliments : marques de restaurant, biologiques, végétariens, aliments transformés, viande, plats à emporter, faits maison, protéines, locaux 19 10 4 2 3 0 0
Points de vue négatifs envers les aliments : faim, colonialisme, non traditionnels, argent 9 1 4 0 0 3 1
Agriculture 3 0 0 1 2 0 0

Bien que les jeunes adultes (18-34) et les adultes (35+) aient le plus souvent tendance à penser qu’une saine alimentation est liée aux aliments et à la pratique de l’alimentation, les jeunes adultes (18-34) nomment plus souvent la pratique de l’alimentation alors que les adultes (35+) mentionnent une saine alimentation. Les jeunes adultes (18-34), dans une plus grande mesure que les autres populations, nomment les types d’aliments. Il convient de souligner que le terme « aliment » donne lieu à certains points de vue négatifs en lien avec le colonialisme et l’argent, en particulier chez les Autochtones, mais il a aussi plus souvent évoqué pour eux des descripteurs positifs et des adjectifs qualificatifs comme traditionnel, savoureux et délicieux.

À l’échelle régionale, les participants du Québec et de la Colombie-Britannique semblent plus souvent tenir compte d’une alimentation saine que les participants d’autres régions lorsqu’ils pensent aux aliments. Les participants des Prairies font plus souvent mention des types d’aliments que les participants d’autres régions.

Lorsqu’on leur a ensuite demandé ce qu’évoquait pour eux l’agriculture canadienne, les participants ont généralement mentionné les différents produits émanant du Canada, les agriculteurs et les vastes terres agricoles canadiennes, ainsi que les divers descripteurs positifs suivants pour ces deux éléments (sans toutefois s’y limiter) : qualité, grande taille, diversification et abondance.

Tableau 2 : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez à l’agriculture canadienne? Les nombres affichés ci-dessous représentent le nombre total de mentions.

Agriculture canadienne
Total (n = 160) Jeunes adultes
(18-34) (n = 44)
Adultes (35+)
(n = 45)
Populations
vulnérables
(n = 17)
Canadiens
racialisés
(n = 19)
Autochtones
(n = 17)
CLOSM
(n = 18)
Produits/fruits et légumes frais : blé, bœuf/vaches, maïs, produits laitiers/lait, œufs, poulet, canola, produits du Canada, fruits et légumes frais, céréales/grain, baies, pommes de terre, sirop d’érable, poutine 85 19 35 12 10 4 5
Agriculteurs/terres agricoles : agriculteurs, fermes, prairies, Alberta, terre, récoltes, champs, produit local 35 11 7 7 2 4 4
Descripteurs positifs : qualité, grande taille, varié, frais riche, abondant, durable, essentiel, travailleurs, sûr, santé, tradition, innovation 35 12 8 3 3 3 6
Gouvernement/réglementation : normes nationales, réglementation, gouvernement, quotas 14 3 7 2 0 0 2
Descripteurs négatifs : difficulté, déclin/mort, pesticides/OGM, colonialisme, génocide, sociétés anonymes, quotas 8 2 1 2 0 3 0
Ressources naturelles : forêt, arbres, ressources naturelles 4 1 0 0 2 1 0

Même si tant pour les jeunes adultes (18-34) que les adultes (35+), l’agriculture canadienne évoque le plus souvent les produits émanant du Canada, cela semble être plus souvent le cas pour les adultes (35+), les populations vulnérables et les Canadiens racialisés. Les jeunes adultes (18-34) et les populations vulnérables semblent aussi plus souvent faire un lien avec les agriculteurs et les terres agricoles. Les jeunes adultes (18-34) et les Canadiens issus des CLOSM, peut-être plus que toute autre population, ont également plus souvent tendance à décrire de façon positive les produits, les terres agricoles et les agriculteurs canadiens lorsqu’on leur demande de réfléchir à l’agriculture canadienne. Enfin, les Autochtones, en particulier ceux de l’Ouest canadien, et les populations vulnérables semblent utiliser davantage de descripteurs négatifs que les autres populations à ce chapitre. En réfléchissant au traitement historique de leurs peuples et plus précisément aux revendications territoriales qui s’y rattachent, les Autochtones ont nommé des termes comme « colonialisme », « génocide » et « sociétés anonymes ».

« Quand je pense à l’agriculture canadienne, je pense au colonialisme et au prix à payer pour notre peuple qui vit sur son propre territoire. » – Autochtone, Ouest canadien

À l’échelle régionale, on ne perçoit qu’une seule différence : les participants du Canada atlantique ont tendance à être moins susceptibles de penser aux produits émanant du Canada que les participants de toute autre région.

Lorsqu’on leur a demandé quelles étaient les plus grandes difficultés auxquelles le secteur agricole canadien était confronté, les participants ont reconnu l’ampleur des difficultés subies. Les participants ont parlé de difficultés variées se rapportant aux quelques domaines clés suivants (décrits dans l’ordre le plus souvent mentionné dans l’ensemble des groupes :

Les conditions météorologiques et les répercussions sur l’environnement

« Quand on travaille dans le secteur de l’agriculture, on est à la merci de Mère Nature, selon les saisons. » – Adulte (35+), Canada atlantique

« Nous sommes dans une situation de sécheresse ici. Nous n’avons pas eu beaucoup de neige cet hiver et n’avons pas eu beaucoup de pluie au printemps, ce qui est vraiment très préoccupant si vous êtes producteur agricole . » – Adulte (35+) Prairies

La sécurité alimentaire

« Ce qui m’inquiète, c’est notre proximité avec les États-Unis et le Mexique. C’est le seul facteur, selon moi, qui a une incidence sur notre capacité de concurrence non seulement pour fournir des aliments aux Canadiens, mais aussi pour faire concurrence sur le marché international. Je pense que le gouvernement doit s’assurer que les agriculteurs sont concurrentiels entre eux, mais aussi en bonne position pour être concurrentiels avec nos pays voisins. » – Autochtone, Est canadien

« J’ai vu les prix grimper. La quantité d’aliments que j’obtiens par dollar a aussi changé. Je me souviens qu’avant, j’allais à l’épicerie et dépensais entre 100 $ et 200 $ pour remplir mon panier. Aujourd’hui, les aliments congelés me coûtent plus cher que les aliments frais. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

La pandémie de COVID-19

« Les travailleurs étaient condamnés à rester dans [les] fermes en raison de la pandémie de COVID-19. » – Participant issu d’une CLOSM (hors Québec), discussion en français

« Les travailleurs migrants représentent l’un des plus grands enjeux. C’est une situation difficile pour eux, sans parler du traitement qu’on leur inflige. C’est horrible. Les agriculteurs sont toujours à la recherche de main-d’œuvre moins chère. » – Autochtone, Ouest canadien

« J’ai lu dans les nouvelles que la concurrence pour la main-d’œuvre était illimitée. Il est particulièrement difficile de trouver des travailleurs en ce moment. » – Canadien racialisé, discussion en français

Les répercussions sur les agriculteurs et les exploitations agricoles

« Il semble que les plus petites exploitations soient en train de disparaître. Elles se font avaler par les grands conglomérats. » – Adulte (35+), Canada atlantique

« [Il faut] attirer de nouveaux talents. Il n’y a pas assez de nouveaux travailleurs dans le secteur. Nombreux sont ceux qui le quittent. Il faut vraiment attirer les gens pour qu’ils deviennent agriculteurs et producteurs. » – Jeune adulte 18-34, Québec

Lorsqu’on leur a demandé si leur perception de l’agriculture et des aliments canadiens avait changé au cours de l’a dernière année , la plupart des participants ont répondu par la négative. Ils continuent d’avoir une impression généralement positive de l’agriculture et des aliments canadiens.

Parmi ceux dont les impressions changent, certains ont indiqué que leur perception était maintenant positive, et ce, souvent en raison de la pandémie de COVID-19. Ils achètent maintenant plus de produits locaux qui, comme il sera décrit en détail plus loin dans le présent rapport, continuent d’être considérés comme des produits de meilleure qualité. Leur perception a changé, car ils ont déployé des efforts accrus visant à soutenir l’économie locale et à conserver les emplois au Canada afin de contrer les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19. Quelques-uns ont également mentionné avoir remarqué un plus grand nombre de produits canadiens dans les magasins. Cependant, ce n’est pas clair si cette constatation est due à des changements ou des activités promotionnelles en magasin, ou encore à de nouvelles habitudes d’achat chez eux. De plus, il y a également une impression (chez quelques participants) que la pandémie a entraîné un changement de comportement positif. Cela se traduit par un plus grand nombre de personnes qui prêtent attention à ce qu’elles mangent, qui lisent les étiquettes, qui cuisinent davantage (p. ex., le pain), qui consomment moins de viande et qui cultivent leurs propres jardins. Les participants attribuent ce changement à une volonté de manger plus sainement.

« En raison de la pandémie de COVID-19, je suis plus souvent à la maison et moins dans les magasins. Je n’aurais jamais cru avoir envie de faire cuire mon pain et de cultiver des aliments. »
– Jeune adulte (18-34), Prairies

Cela dit, plusieurs participants ont également fait part de préoccupations concernant l’agriculture et les aliments au Canada. Quelques-unes sont liées à la pandémie de COVID-19 et à une impression que dans les magasins, il n’y a pas suffisamment d’aliments (parfois) et qu’on y retrouve, selon quelques participants, un plus grand nombre de produits importés.

Parmi les préoccupations non liées à la pandémie, mentionnons les entreprises étrangères qui achètent des terres canadiennes et l’augmentation des coûts associés à l’agriculture (pour les agriculteurs). Les autres mentions comprennent ce qui suit :

Il convient de noter qu’au cours des discussions en groupe, quelques participants ont accepté de faire plus confiance aux systèmes et aux pratiques alimentaires du Canada qu’à ceux d’autres régions du monde. Des participants ont spontanément fait des comparaisons avec des pratiques douteuses relatives aux produits laitiers aux États-Unis et ont fait part de préoccupations concernant les produits en provenance de la Chine, plus généralement.

« Je pense qu’ici au Québec, nous avons une réglementation qui veille à ce que les gens ne puissent pas mettre n’importe quoi dans nos aliments. Cela m’inspire confiance. Je fais plus confiance aux producteurs canadiens qu’aux autres. » – Jeune adulte (18-34), Québec

« Les directives canadiennes en matière d’agriculture m’inspirent confiance. Par exemple, je sais qu’il existe des directives qui définissent ce qui est considéré comme biologique. Je fais plus confiance aux produits biologiques canadiens qu’à ceux des autres pays. » – Jeune adulte (18-34), Colombie-Britannique

« Les aliments américains me font peur. » – Participant issu d’une CLOSM (au Québec), discussion en anglais

Achat d’aliments locaux ou canadiens

On a demandé aux participants de discuter de l’importance d’acheter des aliments locaux ou canadiens et de la façon dont leurs comportements sont influencés par la pandémie de COVID-19, par les prix et par le caractère saisonnier des aliments locaux et canadiens.

La majorité des participants de la plupart des groupes ont indiqué qu’ils achètent ou recherchent des aliments locaux ou canadiens lorsqu’ils font l’épicerie. Les jeunes adultes (35+), les femmes, les participants issus de CLOSM et les participants du Québec et de l’Ontario semblent plus nombreux à le faire.

D’ailleurs, l’interprétation du terme « aliment local » varie. Comme le montre le tableau suivant, le terme « aliment local » est généralement perçu de façon positive, en lien avec la qualité et la variété des produits offerts, ainsi qu’aux notions idéalistes des marchés et de la communauté des agriculteurs.

Tableau 3 : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez aux aliments locaux? Les nombres affichés ci-dessous représentent le nombre total de mentions.
Aliments locaux Total (n = 160) Jeunes adultes
(18-34) (n = 44)
Adultes (35+)
(n = 45)
Populations
vulnérables (n = 17)
Canadiens
racialisés (n = 19)
Autochtones
(n = 17)
CLOSM (n = 18)
Qualités (descripteurs positifs) : frais, santé, écologique, qualité, importants, éthiques, authentiques, moins de pollution, moins de pesticides, durables, sans OGM, option préférable, biologiques, facilement accessibles, non exportés, non importés, soutien 66 14 13 11 4 11 13
Fermes/agriculteurs/marchés : marché/marchés fermiers, fermes, agriculteurs, communauté, producteurs, famille, jardins, kiosque de nourriture, produits, part de ferme, petites entreprises, agriculture 49 26 11 3 5 3 1
Types de produits : fruits et légumes, produits du Québec, produits de l’Ontario, produits laitiers, produits saisonniers, bières artisanales, produits végétaliens, boucherie, poutine, Tim Horton's, Canada, autochtones, produits agricoles 41 14 8 4 9 3 3
Descripteurs négatifs : chers, difficiles à trouver 7 1 4 0 0 1 1

Peu de participants perçoivent des différences parmi les diverses populations et les régions. Pour les jeunes adultes (18-34), les aliments locaux semblent plus souvent évoquer les marchés fermiers et l’aspect communautaire ainsi que les types de produits. Pour les Canadiens racialisés, les aliments locaux semblent moins souvent se rapporter à la qualité et plus souvent aux types de produits. À l’échelle régionale, les aliments locaux semblent plus souvent être liés à la qualité pour les participants du Canada atlantique et de la Colombie-Britannique, tandis qu’ils se rattachent davantage aux types de produits pour les participants des Prairies.

En outre, l’interprétation du terme « local » varie selon la région géographique. Presque tous les participants de chaque groupe s’entendent pour dire que « local » se rapporte assurément à des aliments offerts dans leur voisinage (à une certaine distance de leurs maisons). Toutefois, dans certains groupes, le terme « local » désigne également des produits émanant de leur province ou région, ce qui est le cas pour de nombreux participants du Québec et du Canada atlantique (p. ex., les fruits de mer de l’Atlantique). Pour certains participants, et assez souvent pour les Canadiens racialisés, « local » représente des produits du Canada (p. ex., le bœuf canadien).

« “Local“ désigne l’endroit où je vis, à côté de chez nous, mais aussi les Maritimes. » – Jeune adulte (18-34), Canada atlantique

« Pour moi, il s’agit de produits du Québec, mais je n’exclus pas les produits canadiens. » – Jeune adulte (18-34), Québec

Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils achetaient des produits locaux ou canadiens, la plupart des participants ont mentionné leur qualité, leur goût en particulier, mais aussi leur plus grande fraîcheur. Après avoir parlé de la qualité, de nombreux participants de chaque groupe ont affirmé que la pandémie avait renforcé leur volonté d’acheter des produits locaux. Cette volonté semble être motivée par un certain protectionnisme économique. La pandémie de COVID-19 les aurait amenés à vouloir soutenir davantage l’économie locale et conserver les emplois au Canada pour contrer les répercussions économiques en découlant. On a l’impression que les Canadiens ont subi les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19, et que les agriculteurs – considérés comme appartenant à l’un des secteurs les plus vulnérables sur le plan économique – ont été particulièrement touchés pour une raison ou une autre. Les participants ont évoqué qu’il serait de plus en plus difficile pour les agriculteurs de récolter et de commercialiser leurs produits, et que moins de personnes ou de magasins achèteraient leurs produits.

« Lorsque je fais l’épicerie, je me rends d’abord à un marché fermier pour obtenir mes produits locaux. En fait, je trouve que c’est moins cher et qu’on y trouve des produits légèrement meilleurs. Ensuite, je vais à [chaîne nationale de supermarchés d’alimentation]qui, bien sûr, offre aussi des produits locaux. Pour moi, le fait que les produits proviennent du Canada, ou au moins de la région, permet de remettre de l’argent dans l’économie locale et d’aider les agriculteurs locaux. » – Jeune adulte (18-34), Canada atlantique

« En raison de la pandémie de COVID-19, j’essaie de soutenir les entreprises locales. J’ai décidé d’acheter plus de produits locaux. Lorsque je fais l’épicerie, je recherche des marques canadiennes locales. Je vais à des marchés fermiers pour soutenir les fournisseurs locaux. J’essaie de me procurer de la viande locale parce qu’elle est plus fraîche et contient moins de produits chimiques. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

« Je me sens patriotique – je soutiens les fournisseurs locaux parce qu’ils sont occupés à prendre soin de nous. » – Participant issu d’une CLOSM (au Québec), discussion en anglais

Certains participants indiquent plutôt que les produits locaux sont cultivés avec une quantité inférieure de produits chimiques et de pesticides, et que la réglementation canadienne est stricte. Aussi, quelques participants disent acheter des produits locaux parce que les aliments ne sont pas transportés sur une grande distance et qu’ils sont donc plus respectueux de l’environnement.

« C’est mieux pour l’environnement. La qualité est supérieure. Certains aliments perdent beaucoup de saveur dans le transport. » – Participant issu d’une CLOSM (au Québec), discussion en anglais

« J’achète des produits locaux. Je lis les étiquettes. Je choisis en premier des aliments canadiens, de préférence ontariens, parce que certaines directives sont en place pour les régir. Ils sont récoltés au bon moment et parcourent une moins grande distance. » – Canadien racialisé, discussion en anglais

Même si la volonté d’acheter des produits locaux est assez répandue, des participants – dont certains ont dit préférer acheter des produits locaux – indiquent avoir des comportements d’achat qui limitent le nombre de magasins où ils se rendent et/ou limitent le temps qu’ils y passent. Ils expliquent qu’en raison de ces deux habitudes, ils sont moins enclins à rechercher des produits locaux.

« Je n’ai jamais remarqué où ils sont cultivés. En 15 minutes, je vais chercher ce que j’ai l’habitude d’acheter lorsque je fais l’épicerie. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

Lorsqu’on leur a demandé s’ils continueraient d’acheter des produits locaux si les prix étaient les mêmes ou supérieurs, de nombreux participants ont répondu par l’affirmative. D’autres ont mentionné que cela dépendrait du produit et de l’écart de prix, y compris les populations vulnérables (dont la situation économique est plus faible), qui ont dit qu’ils choisiraient le produit le moins cher (même s’il était importé). Ce point de vue semble être un peu plus présent parmi les participants issus de groupes de populations vulnérables.

« Je trouve les produits canadiens plus intéressants. Parfois, le prix est semblable ou plus élevé et selon la semaine ou le mois, je paie plus cher pour avoir des produits canadiens. Aussi, j’achète des produits internationaux, mais je préfère de loin les produits canadiens. La pandémie est venue me sensibiliser à ma région, aux gens qui éprouvent des difficultés à la maison, aux voisins. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

« Si le prix est le même, j’achète le produit local. Mais, je suis une mère monoparentale, donc si un produit vient d’ailleurs et est moins cher, j’achète le produit le moins cher. » – Participante issue d’une population vulnérable, discussion en français

Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils faisaient lorsqu’ils avaient de la difficulté à trouver des aliments locaux hors saison, beaucoup ont dit essayer de consommer des produits saisonniers (c.-à-d., ils ne mangent pas de baies de la région en hiver), ou de préserver et de congeler des produits saisonniers pour les consommer hors saison. Certains ont toutefois indiqué qu’ils achètent des produits importés hors saison, même s’ils admettent qu’ils n’ont pas le même goût.

Perceptions et confiance à l’égard des agriculteurs canadiens

La discussion a porté sur les perceptions et le niveau de confiance quant aux agriculteurs canadiens. Cette discussion a également permis de découvrir si les participants avaient déjà visité une ferme et s’ils connaissaient les répercussions de l’agriculture sur l’environnement.

Pour la plupart des populations, les perceptions à l’égard des agriculteurs canadiens ont tendance à être extrêmement positives. La plupart des participants ont indiqué qu’ils font confiance aux agriculteurs canadiens, en particulier les agriculteurs locaux qui vivent à proximité et les exploitants de petites fermes familiales.

« Mon niveau de confiance est modéré. Je fais davantage confiance aux petits agriculteurs parce que je pense que leurs mesures de contrôle de la qualité sont supérieures. » – Participant issu d’une population vulnérable, discussion en anglais

Tous les participants du Québec – les jeunes adultes (18-34), les adultes (35+), les Canadiens racialisés ou les populations vulnérables – disent qu’ils font confiance aux agriculteurs canadiens. Au-delà du Québec, la plupart des participants des autres groupes indiquent également qu’ils font confiance aux agriculteurs. Conformément à ce qui a été mentionné plus tôt en ce qui a trait à l’agriculture canadienne, les Autochtones forment la seule population qui semble moins faire confiance aux agriculteurs canadiens.

Les exercices d’association de deux mots liés aux agriculteurs canadiens ont démontré très clairement ces impressions.

Comme l’illustre le tableau suivant, lorsqu’on leur a demandé ce qui leur venait à l’esprit lorsqu’ils pensaient aux « agriculteurs canadiens », les participants ont fourni des réponses extrêmement positives. La majorité des participants ont utilisé une grande variété de mots pour décrire les agriculteurs comme des citoyens très travaillants, respectables et intègres. Deuxièmement, les participants semblent faire un lien avec la variété des produits des agriculteurs et la diversité des exploitations agricoles.

Tableau 4 : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez aux agriculteurs canadiens? Les nombres affichés ci-dessous représentent le nombre total de mentions.
Agriculteurs canadiens Total (n = 160) Jeunes adultes (18-34) (n = 44) Adultes (35+) (n = 45) Populations vulnérables (n = 17) Canadiens racialisés (n = 19) Autochtones (n = 17) CLOSM (n = 18)
Intègres/respectables : travailleurs, essentiels, lève-tôt, novateurs/ingénieux, honnêtes/fiables, sûrs/éthiques, dévoués, informés, respectés, résistants, motif à carreaux, respectueux de l’environnement, fiers, courageux, positifs, traditionnels, générationnels, fournisseurs, qualité, surmenés, sous-appréciés, sous-estimés 80 25 24 4 7 8 12
Produits : produits laitiers/lait, blé, bœuf/vaches, poulet/œufs, produits agricoles, légumes 21 9 2 2 4 1 3
Activités : champs/fermes, marchés, région ouest, entreprises/grandes exploitations, petites entreprises, Î.-P.-É., local, Prairies, tracteurs, travailleurs étrangers 21 5 8 0 4 3 1
Financièrement instables : en voie de disparition/en difficulté, sous-payés, pauvres 20 5 6 7 0 2 0
Descripteurs négatifs : colons, capitalistes, traités, monoculture 6 1 0 0 0 5 0
National : contribution à l’économie, normes canadiennes 5 0 3 1 0 0 1
Descripteurs positifs : divers, frais, durables 4 3 1 0 0 0 0

Parmi les différences notables parmi les populations, on remarque notamment que les participants des Prairies, de la Colombie-Britannique et du Québec semblent plus souvent penser à la nature respectable et au caractère intègre des agriculteurs canadiens. En outre, comme mentionné plus tôt, les agriculteurs canadiens évoquent plus souvent pour les Autochtones le traitement historique de leurs peuples, ce qui les amène à nommer des termes comme « colons », « capitalistes » et « traités ».

De même, lorsqu’on leur a demandé quels mots ils utiliseraient pour décrire les agriculteurs, ils ont le plus souvent eu tendance à employer des termes liés aux caractéristiques « intègres » et « respectables » des agriculteurs canadiens.

Tableau 5 : Quels mots utiliseriez-vous pour décrire les agriculteurs? Les nombres affichés ci-dessous représentent le nombre total de mentions.
Agriculteurs canadiens Total (n = 160) Jeunes adultes
(18-34) (n = 44)
Adultes (35+)
(n = 45)
Populations
vulnérables (n = 17)
Canadiens
racialisés (n = 19)
Autochtones
(n = 17)
CLOSM (n = 18)
Intègres/respectables : travailleurs, dévoués, déterminés, moteurs, fiables, sûrs, intelligents, informés, athlétiques, santé, novateurs, ingénieux, passionnés, essentiels, importants, producteurs, fournisseurs, fiers, éthiques, honnêtes, courageux, loyaux, gens de la terre, motivés, ambitieux, nécessaires, responsables, serviables, nourriciers, épine dorsale, persévérance, coopératifs, compatissants, compétents, moyen de subsistance, admirables, fondamentaux, robustes, cohérents, humbles, compétents en matière de technologie 128 29 35 19 17 14 14
Difficultés : lève-tôt, longues journées, à la merci des conditions météorologiques, travail manuel, sous-appréciés, sommeil insuffisant, niveau de stress élevé, aucunes vacances, conditions de travail inéquitables, manque de respect, occupés, exploités 26 10 9 2 1 0 4
Activités : produits de qualité, gens d’affaires, entrepreneurs, autonomes, produits frais, utilisation de pesticides, local, urbain, rural, petite ville, liens étroits 12 2 2 0 4 0 4
Financièrement instables : en voie de disparition/en difficulté, sous-payés, pauvres, entreprise coûteuse 10 0 6 3 0 0 1
Descripteurs négatifs : sale, colonial, homogène (caucasien) 3 0 0 0 1 1 1
National : économie nationale, forte réglementation 2 0 1 0 1 0 0

Ces exercices ont démontré qu’il y avait beaucoup de compassion pour les agriculteurs canadiens. Presque tous les participants de chaque groupe estiment qu’ils sont sous-appréciés, surtout ceux qui mènent des activités à plus petite échelle.

« Je pense que les petites exploitations sont sous-appréciées et que les grandes sont mieux reconnues. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

« Les agriculteurs ne sont pas appréciés. Ils sont dans une situation, notamment économique, particulière. C’est un emploi de col bleu. » – Canadien racialisé, discussion en anglais

La grande majorité des participants estiment que la meilleure façon de témoigner de notre reconnaissance envers les agriculteurs est de continuer à les appuyer en achetant leurs produits. Plusieurs participants (parmi tous les groupes) ont offert d’autres solutions, notamment (sans toutefois s’y limiter) : plus d’information/de promotion/de sensibilisation/d’éducation auprès du public au sujet des agriculteurs et de l’agriculture (c.-à-d., la Journée d’appréciation des agriculteurs); un étiquetage et une valorisation de la marque de leurs produits plus clairs (en particulier dans les épiceries); et des visites à la ferme, qui ont également tendance à renforcer la profonde reconnaissance envers les agriculteurs et l’agriculture.

À l’inverse, lorsqu’on leur a demandé si les agriculteurs devaient témoigner de leur reconnaissance à l’égard des consommateurs canadiens, la plupart ont indiqué avoir l’impression que les agriculteurs canadiens le faisaient déjà en travaillant avec acharnement, en faisant preuve de dévouement et en offrant des produits de qualité. Il est certain que peu de gens pensent que les agriculteurs canadiens doivent leur démontrer leur reconnaissance.

« Ils nous témoignent de leur reconnaissance lorsque nous achetons leurs produits. Ils veulent nous en donner plus. Ils donnent des explications. Ils sont très gentils. Nous leur faisons confiance. » – Adulte (35+), Québec

Il convient de noter que quelques participants au sein des groupes autochtones avancent que les agriculteurs canadiens pourraient démontrer leur reconnaissance envers les Autochtones en les consultant – à la fois pour mieux comprendre les traditions et la culture autochtones et leur effet potentiel sur leurs approches et produits, mais aussi pour partager leurs connaissances sur l’agriculture.

« Peut-être qu’ils pourraient collaborer avec la communauté autochtone. Comme marque de reconnaissance et pour discuter de ce qui est important pour nous. » – Autochtone, Ouest canadien

Fait intéressant, la grande majorité des participants de chaque groupe ont déjà visité une ferme. Certains ont notamment vécu ou travaillé sur une ferme, visité une ferme durant leur enfance dans le cadre d’une sortie scolaire, ou d’autres encore visitent des fermes de nos jours, en particulier avec leurs enfants. D’ailleurs, les jeunes adultes (18-34) ont tendance à mentionner qu’ils ont visité une ferme durant leur enfance dans le cadre d’une sortie scolaire ou pour y faire de l’auto-cueillette, alors que les adultes (35+) ont tendance à indiquer avoir grandi sur une ferme ou avoir déjà visité une ferme familiale.

Qu’ils aient assisté à un événement agricole local ou visité un vignoble, un labyrinthe dans un champ de maïs ou des fermes locales produisant des légumes, des baies, des fruits, du miel, des céréales, du foin, du bétail, du lait ou du saumon, presque tous ont vécu une expérience enrichissante et en sont ressortis avec de meilleures impressions à ce sujet. Il semble qu’après leur visite, les participants ont eu l’impression d’en savoir plus sur le travail acharné et les longues heures, la fierté et le dévouement. Certains ont également appris la complexité associée aux exploitations, à la machinerie et aux techniques novatrices utilisées ainsi que la nécessité constante de s’adapter aux nombreux changements.

« Quand j’étais plus jeune, j’ai visité une ferme, ce qui m’a permis de mieux comprendre le temps, les efforts et les soins méticuleux nécessaires à ce genre de culture. Je n’ai jamais été quelqu’un qui gaspille de la nourriture, mais quand ça m’arrive de le faire aujourd’hui, je me sens mal à l’idée de tout le temps investi pour la produire. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

« Il est difficile de rester indifférent. C’est tellement de travail. Ils sont si fiers de ce qu’ils ont produit. C’est impossible de ne pas être impressionné. C’est si extraordinaire. » – Jeune adulte (18-34), Québec

« Le style de vie “travail-famille” m’impressionne beaucoup. Chaque travailleur était le membre d’une famille. » – Adulte (35+), Colombie-Britannique

« Une visite permet de mieux comprendre cette réalité et de s’informer. On y apprend le processus. On admire davantage leur passion. C’est une expérience concrète. » – Canadien racialisé, discussion en anglais

Lorsqu’on a demandé aux participants de certains groupes s’ils voudraient également visiter une usine de transformation des aliments, quelques-uns ont estimé que ce serait une expérience enrichissante. Ils se sont montrés curieux et intéressés d’en savoir plus sur l’ensemble du processus, notamment d’avoir l’occasion de connaître le point de vue d’un agronome ou de visiter un laboratoire de recherche, et ont indiqué qu’ils apprécieraient la transparence qui en ressortirait.

« J’aimerais savoir d’où viennent les aliments que je me procure à l’épicerie. Je ne sais pas d’où ils proviennent. Pour être honnête, je sais qu’ils viennent d’une ferme, mais en fait, je ne sais pas comment sont cultivés les aliments. J’aimerais connaître le processus, du début à la fin, et savoir comment ils arrivent en magasin. Je ne pense même pas que mes enfants le savent. » – Adulte (35+), Colombie-Britannique

Enfin, en ce qui concerne les répercussions de l’agriculture sur l’environnement, la majorité des participants de chaque groupe ne sentent pas qu’ils sont particulièrement bien informés à cet égard. Toutefois, ils sont nombreux à présumer qu’elle a une incidence. Certains soutiennent que les répercussions sont positives alors que d’autres affirment le contraire. Plusieurs participants pensent que l’agriculture comporte des avantages et des inconvénients pour l’environnement. Il semble que les participants cernent plus facilement des inconvénients en particulier, alors qu’ils lient les avantages à un engagement général envers l’intendance environnementale, plutôt qu’à des pratiques écologiques précises. Une grande partie des commentaires fournis sont clairement liés à un type ou à une taille d’exploitation agricole en particulier, selon ce qu’un participant a à l’esprit. Par conséquent, les remarques négatives ne s’appliquent pas nécessairement à toutes les exploitations agricoles et à tous les agriculteurs canadiens.

« Les petites fermes locales n’ont pas autant de répercussions sur l’environnement. L’agriculture de masse ainsi que les fermes d’élevage et laitières en particulier sont nuisibles. Elles causent des dommages considérables à la terre. » – Participant issu d’une CLOSM (au Québec), discussion en anglais

Les inconvénients mentionnés comprennent, entre autres, des répercussions sur la qualité et l’érosion des sols, l’utilisation de pesticides et leur écoulement dans nos systèmes d’eau. De plus, il est frappant de constater à quelle fréquence les participants soulèvent les répercussions de l’élevage sur les émissions de gaz à effet de serre. Pour un petit nombre de participants, l’importance actuelle des pressions économiques peut amener les agriculteurs à prendre des raccourcis au chapitre environnemental afin de joindre les deux bouts.

Ceux pour qui l’agriculture contribue de façon positive à la protection de l’environnement ont tendance à percevoir les agriculteurs comme des intendants de la terre qui sont responsables et qualifiés. Les motivations des agriculteurs sont souvent décrites comme découlant d’une passion innée pour la terre ou de la nécessité économique de veiller à ce que leurs terres restent viables et saines.

Lorsqu’on leur a demandé si les pesticides étaient nécessaires dans la production alimentaire, certains participants ne se sont pas sentis suffisamment informés pour en discuter. Comme lors de la discussion concernant les répercussions de l’agriculture sur environnement, d’autres ont exprimé des opinions partagées. Par exemple, certains ont un point de vue mitigé par rapport aux pesticides.

Bien qu’il semble indéniable que les agriculteurs canadiens soient aux prises avec une variété de parasites pouvant facilement détruire les récoltes, les participants ont tendance à hésiter à approuver l’utilisation des pesticides.

Parmi ceux qui estiment que les pesticides sont probablement nécessaires, la plupart ne sont pas très à l’aise avec leur utilisation, certains la décrivant comme un « mal nécessaire ». Cependant, certains soulignent que si les agriculteurs nourrissent leurs propres familles avec leurs produits, ils doivent sans contredit utiliser des pratiques de production qui ne présentent aucun danger.

En revanche, un faible nombre de participants estiment aussi que les pesticides ne sont pas nécessaires. Il semble y avoir une tendance à confondre « biologique » et « sans pesticides ». En effet, des participants soutiennent que les produits biologiques prouvent qu’il est possible de produire et de vendre des aliments sans pesticides.

Quelques participants mentionnent également savoir que certaines plantes peuvent être cultivées ensemble et agir comme pesticides naturels. Ils disent souhaiter voir le secteur agricole canadien déployer plus d’efforts pour effectuer des recherches et des études à cet égard.

L’utilisation et la réglementation des pesticides font partie des sujets d’intérêt qui ont été les plus fréquemment relevés au sein des participants. Les discussions ont démontré que, pour un certain nombre de personnes, il existe un manque d’information sur ces questions d’importance pour elles.

Gaspillage et sécurité alimentaires

Bien que ce ne fut pas le cas pour tous les groupes de discussion, certains ont eu suffisamment de temps pour explorer les thèmes du gaspillage et de la sécurité alimentaires.

Le gaspillage alimentaire était une question pertinente pour de nombreux participants et plusieurs en ont fait mention de différentes façons tout au long de la discussion. Par exemple, certains semblent préoccupés par la quantité d’aliments gaspillés dans les épiceries et les restaurants. Certains ont mentionné des applications en ligne, en particulier Food Hero, Flash Food et Second Life, qui permettent aux épiceries de vendre des produits dont la date d’expiration approche ou qui ne peuvent plus être offerts sur leurs tablettes. La plupart des participants estiment qu’ils essaient de réduire activement le gaspillage alimentaire au sein de leur foyer. Pour ce faire, ils se rendent à l’épicerie plus souvent (une routine sur laquelle la pandémie a eu une incidence), achètent uniquement ce qu’ils ont l’intention de manger, congèlent des aliments, en emballent sous vide, partagent les restes avec d’autres personnes et compostent leurs déchets.

Le concept de sécurité alimentaire n’est pas aussi bien compris. Certains l’interprètent comme étant la qualité (la sûreté) des aliments offerts dans les épiceries (c.-à-d., ils n’ont pas dépassé leur date d’expiration, n’ont pas fait d’objet de rappels d’aliments à la suite du dépistage de la bactérie Salmonella). D’autres l’associent à des problèmes de chaîne d’approvisionnement découlant de facteurs comme le prix et la disponibilité des aliments. Les participants ont tendance à penser que ceux qui ont un statut économique inférieur ou qui vivent dans des régions plus éloignées du pays sont plus touchés que les autres.

« À Terre-Neuve, au moment où nous recevons nos aliments, ils ne sont plus aussi frais que nous le voudrions. » – Jeune adulte (18-34), Canada atlantique

Le rôle du gouvernement dans l’agriculture et la promotion des agriculteurs et des aliments

Bien que ce ne fut pas le cas pour tous les groupes de discussion, certains ont eu suffisamment de temps pour discuter du rôle du gouvernement dans l’agriculture et la promotion des agriculteurs et des aliments.

Les participants conviennent à l’unanimité que le gouvernement doit jouer un rôle dans le secteur agricole et alimentaire. Lorsqu’on leur a demandé si le rôle du gouvernement devait consister à promouvoir les agriculteurs ou les aliments, ils ont fourni des réponses mitigées. Certains estiment que le gouvernement doit promouvoir les deux de manière égale en raison du lien inextricable qui les unit. Pour d’autres, ce lien permet au gouvernement de faire la promotion de l’un ou de l’autre, car le résultat net est le même. D’autres encore sont plutôt d’avis que le gouvernement doit promouvoir les agriculteurs, car leur travail vise à produire des aliments. Les participants jugent qu’en s’assurant que les agriculteurs respectent les normes législatives du gouvernement, on veille à la qualité de nos aliments.

Peu importe ce qui devrait faire l’objet de promotion, les participants appuient largement l’idée que le gouvernement du Canada devrait promouvoir l’agriculture et les aliments canadiens.

Besoins en communication et sources d’information

Les groupes de discussion ont également exploré les sujets que les participants souhaitent mieux comprendre ou sur lesquels ils veulent en savoir plus, notamment la récolte et la production d’aliments autochtones ainsi que la crédibilité de différentes personnes s’exprimant au sujet du secteur agricole et alimentaire canadien.

Les besoins en communication

On a demandé aux participants de nous dire ce qu’ils souhaitent mieux comprendre ou sur quel sujet ils veulent en savoir plus en ce qui concerne les agriculteurs, l’agriculture et les aliments. Les participants ont nommé divers sujets :

Lorsqu’on leur a demandé s’ils souhaitaient mieux comprendre la récolte et la production d’aliments autochtones ou culturellement diversifiés, de nombreux participants ont manifesté leur intérêt. Les plus intéressés sont souvent des femmes et ceux qui en connaissent très peu sur le sujet. Ces participants estiment qu’il y a beaucoup à apprendre des Autochtones et d’autres cultures et traditions.

« Même si on pense au traitement des animaux, j’aime beaucoup la tradition autochtone qui consiste à utiliser autant que possible tout l’animal par respect. » – Jeune adulte (18-34), Prairies

« Il suffit de regarder les traditions transmises de génération en génération concernant leurs méthodes très précises. » – Adulte (35+) Prairies

« Vous pouvez faire des choix plus éclairés si vous connaissez le processus sous-jacent. J’ai lu dernièrement un article sur la chasse au phoque. Les gens sont choqués, mais si seulement ils comprenaient le processus qui s’y rattache et savaient que les Autochtones utilisent chaque partie de l’animal... L’éducation est essentielle, n’est-ce pas? Elle vous permet de comprendre le processus. » – Autochtone, Est canadien

Il convient de noter que l’interprétation du terme « aliment autochtone » varie beaucoup. Certains n’ont aucune idée de ce dont il s’agit et d’autres l’interprètent comme une variété d’aliments comme la banique, le gibier et les soupes ou encore comme des aliments qui se trouvent naturellement dans un voisinage particulier.

Tableau 6 : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez aux aliments autochtones? Les nombres affichés ci-dessous représentent le nombre total de mentions.
Aliments autochtones Total (n = 151) Jeunes adultes
(18-34) (n = 44)
Adultes (35+)
(n = 45)
Populations
vulnérables (n = 17)
Canadiens
racialisés (n = 19)
Autochtones
(n = 8)
CLOSM (n = 18)
Aliments : poisson/pêche, banique, gibier sauvage, légumes, plantes et racines, viande, chasse, caribou, soupe, fruits de mer, orignal, maïs, phoque, céréales, cerf, noix, herbes, algues, saumon, œufs de hareng 74 19 24 11 6 5 9
Culture autochtone : Premières Nations, culture, traditionnel, rassemblement, communauté, produits du nord du Canada 26 9 4 1 7 2 3
Aliments traditionnels : de la région ou du territoire, naturel, respect de la nature, crus, non transformés, durables, gratuits, locaux, biologiques 22 9 5 1 4 0 3
Descripteurs positifs : savoureux, faits maison, incroyables 3 1 1 0 0 1 0
Non accessibles 2 0 0 0 0 2 0
Je ne sais pas 8 3 1 3 0 0 1

Certains participants au sein des groupes composés de personnes non autochtones n’étaient pas certains de la signification du terme ou n’ont pas osé se prononcer. Ceux qui l’ont fait ont souvent interprété ce terme en lien avec l’original, un animal provenant du territoire ou de la région, qui est naturel et local. Même lorsqu’ils se rapportaient à différents aliments, certains des exemples fournis portaient davantage sur les aliments traditionnels (c.-à-d., les plantes et les racines, les herbes, les noix, etc.) que sur les aliments autochtones, bien que beaucoup aient également parlé des aliments autochtones traditionnels comme la banique, le gibier, le phoque, etc.

Comme l’indique le Tableau 6, un seul des groupes composés d’Autochtones a été invité à interpréter le terme « aliment autochtone ». Cependant, le terme est bien compris par tous. Les Autochtones nomment souvent différents aliments autochtones comme l’orignal et d’autres viandes sauvages, le poisson et le saumon ainsi que les œufs de hareng. Contrairement aux participants des autres groupes, quelques-uns ont également dit qu’il n’était pas facile d’obtenir des aliments autochtones. En effet, plusieurs participants autochtones qui ne vivent plus dans leurs communautés traditionnelles ont mentionné qu’ils étaient impatients de rentrer chez eux pour profiter des aliments autochtones et pour faire des provisions à congeler.

Dans les groupes composés d’Autochtones, les termes « nourriture du pays » et « aliment traditionnel » ont également été abordés. Le terme « nourriture du pays » ne disait rien aux participants autochtones. Selon eux, ce terme se rapporte aux aliments frais, locaux ou liés aux marchés fermiers. Le terme « aliment traditionnel », par contre, était beaucoup plus évocateur. Ils ont parlé de leur culture, des traditions, des pratiques et de leur foyer.

Sources d’information

Pour la majorité des participants, les agriculteurs sont la source d’information jugée la plus crédible sur l’alimentation et l’agriculture et celle qu’ils souhaitent le plus consulter. Encore une fois, les participants font souvent leur épicerie dans les marchés fermiers, font confiance aux agriculteurs, aiment savoir d’où viennent leurs aliments et aiment pouvoir établir un lien avec un agriculteur de la région. Les participants ont une vision très romantique des agriculteurs, les imaginant sur une petite ferme familiale dans la région et travaillant avec acharnement chaque jour pour cultiver des produits de qualité.

« J’aimerais connaître le point de vue des agriculteurs. Ils pourraient offrir des ateliers ou des visites de type “Un jour à la ferme”. Ils pourraient être créatifs et avoir recours à [fournisseur de services de conférence Web]. Ça pourrait être éducatif. » – Canadien racialisé, discussion en anglais

Au-delà des agriculteurs, les sources les plus souvent jugées crédibles comprennent les chercheurs, les scientifiques, les universitaires, les nutritionnistes et les diététistes et le gouvernement du Canada. La vaste majorité des participants sont d’avis que ces personnes ou ces groupes n’ont pas de biais inhérent ou de motif.

En outre, les Autochtones disent qu’ils souhaiteraient obtenir des renseignements auprès des groupes autochtones. Peu de participants des autres groupes mentionnent les groupes autochtones. Toutefois, certains ont indiqué vouloir en savoir plus sur la culture et les traditions autochtones.

Lorsqu’on leur a demandé quelles sources d’information sur le secteur agricole et alimentaire du Canada n’étaient pas crédibles selon eux, la plupart des participants semblent mentionner celles qui pourraient avoir un biais inhérent. Bien que ce ne soient pas tous les participants qui s’entendent sur l’ensemble des personnes et groupes figurant sur la liste suivante, ils ont été suffisamment mentionnés pour être nommés ici : les médecins, les journalistes et les médias, les représentants élus, les vedettes, les chefs célèbres, les documentaires, les épiceries et les groupes environnementaux. Ils expliquent que la majorité de ces personnes ou groupes ont un biais ou un motif qui amènent les participants à examiner leurs propos de plus près que ceux de certaines des sources susmentionnées.

Conclusions

Cette étude qualitative a été conçue pour approfondir les raisons qui amènent les résultats du Sondage de référence de la Campagne de promotion de l’achat de produits canadiens 2020 et pour étudier les changements de perceptions, le cas échéant, dans l’opinion et le comportement des Canadiens relativement aux aliments, à l’agriculture et au système alimentaire canadiens plus généralement.

Alors que l’étude précédente a tendance à donner plus de précisions sur la façon dont la population a rapidement adapté ses comportements aux exigences de la pandémie, la présente étude permet d’obtenir des renseignements plus précis sur ce que pensent Canadiens du système alimentaire de nos jours et sur leurs points de vue et comportements concernant les produits alimentaires et les producteurs.

L’un des thèmes assortis des opinions les plus solidement enracinées au sein des groupes de discussion porte sur l’appréciation de l’agriculture canadienne et la volonté de démontrer du soutien aux agriculteurs canadiens en achetant des produits locaux, régionaux ou canadiens. Pour la plupart, et conformément aux résultats du sondage, ces opinions sont généralement liées à une impression que les produits canadiens ou locaux sont de meilleure qualité, ont meilleur goût et sont soumis à une réglementation plus stricte au Canada. Toutefois, la pandémie est l’élément qui semble avoir le plus influencé le comportement d’achat et la volonté de soutenir les agriculteurs locaux des groupes de discussion confrontés aux répercussions économiques découlant de la COVID-19 et de la concurrence accrue. De plus, bien que tout le monde ne semble pas acheter des produits locaux, presque tous conviennent de la vulnérabilité des agriculteurs locaux et du manque de reconnaissance envers leur travail acharné.

Il est intéressant de noter que, pour les participants, les agriculteurs (en particulier les agriculteurs locaux) ont clairement tendance à évoquer les exploitations agricoles familiales, marquées par la passion et le dévouement, dotées d’une extraordinaire éthique du travail et dont les tâches sont très ingrates, mais extrêmement importantes pour la société. Dans une moindre mesure, les agriculteurs les font penser aux exploitations agricoles à grande échelle.

Comme l’a révélé le sondage de référence de 2020, en matière de protection de l’environnement, les producteurs alimentaires au Canada continuent d’être perçus de façon plus positive que négative, et les répondants accordent une certaine confiance à leur jugement. Cependant, comme dans le cas les points de vue généraux ci-dessus à l’égard des agriculteurs canadiens, la perception de l’intendance environnementale des producteurs est souvent liée à la taille de l’exploitation agricole. En effet, des participants soutiennent que comme les agriculteurs familiaux travaillent d’arrache-pied la terre de laquelle ils dépendent et sur laquelle ils habitent, ils sont alors très soucieux de protéger la santé de l’environnement. Les impressions plus négatives des participants sur la protection de l’environnement sont souvent liées aux pratiques qu’ils perçoivent des exploitations agricoles de grande taille. En ce qui concerne les pesticides, les opinions sont mitigées : certains participants ont l’impression qu’ils sont indésirables, mais peut-être nécessaires, plusieurs les considèrent complètement inutiles, tandis que quelques-uns sont parfaitement à l’aise avec leur utilisation.

Il est particulièrement intéressant de constater le nombre de participants ayant vécu une expérience dans une ferme. Certains ont vécu ou travaillé à une ferme à un moment donné, tandis que d’autres ont évoqué de bons souvenirs liés à une expérience dans leur enfance, un emploi, un voyage scolaire ou une autocueillette de fruits. Ils décrivent presque à l’unanimité leur expérience comme positive. En outre, la plupart des participants indiquent vouloir en savoir plus sur au moins un aspect de l’agriculture ou de la production alimentaire, notamment les aliments autochtones ou culturellement diversifiés.

Parmi les sujets qui semblent susciter le plus d’intérêt, on retrouve : les difficultés et les coûts liés à l’exploitation d’une ferme; où et comment les aliments sont cultivés ainsi que ce qu’ils contiennent; les répercussions de l’agriculture sur l’environnement; les méthodes utilisées relativement aux OGM, aux pesticides, etc., et le rôle que joue le gouvernement dans le soutien et la réglementation des agriculteurs, entre autres choses.

Il n’est peut-être pas étonnant que, compte tenu des opinions généralement positives, les participants souhaitent surtout connaître le point de vue des agriculteurs (surtout ceux qui possèdent une exploitation de plus petite taille). Parmi les autres sources qu’ils jugent crédibles, mentionnons les chercheurs, les scientifiques, les universitaires, les nutritionnistes et les diététistes ainsi que le gouvernement du Canada. En fait, de nombreux participants souhaitent s’informer sur la façon dont le gouvernement appuie et fait la promotion de l’agriculture, de l’alimentation et des agriculteurs canadiens. Parmi les sources qu’ils estiment ne pas être aussi crédibles, on retrouve les médecins, les journalistes et les médias, les représentants élus, les vedettes, les épiceries et les groupes environnementaux.

Annexe A : Rapport de méthodologie qualitative

Méthodologie

La recherche était composée de 18 groupes de discussion formés de consommateurs canadiens âgés de 18 ans et plus représentant différentes régions du pays et une variété de populations particulières. Cinq des dix-huit séances de discussion en groupe se sont déroulées en français, et le reste, en anglais. Les séances de discussion en groupe ont eu lieu en ligne entre le 26 avril et le 3 mai 2021. En moyenne, elles ont duré 90 minutes. Les participants se sont vu offrir une somme de 100 $ en guise de remerciement pour leur participation.

Calendrier des séances et composition des groupes de discussion
Population Animateur Participants Date et heure
Jeunes adultes (18-34), Canada atlantique Stephanie Constable 9 Lundi 26 avril, 17 h (HAE)
Jeunes adultes (18-34), Prairies Stephanie Constable 8 Lundi 26 avril, 19 h (HAE)
Jeunes adultes (18-34), Québec, discussion en français Stephanie Constable 9 Mardi 27 avril, 17 h (HAE)
Adultes (35+), Québec, discussion en français Stephanie Constable 8 Mardi 27 avril, 19 h (HAE)
Adultes (35+), Canada atlantique Doug Anderson 10 Mardi 27 avril, 17 h (HAE)
Adulte (35+), Prairies Doug Anderson 8 Mardi 27 avril, 19 h (HAE)
Canadiens racialisés (discussion en français) Stephanie Constable 10 Mercredi 28 avril, 17 h (HAE)
Canadiens racialisés (discussion en anglais) Stephanie Constable 9 Mercredi 28 avril, 19 h (HAE)
Jeunes adultes (18-34), Ontario Doug Anderson 8 Mercredi 28 avril, 18 h (HAE)
Jeunes adultes (18-34), Colombie-Britannique Doug Anderson 10 Mercredi 28 avril, 20 h (HAE)
Participants issus d’une CLOSM, Québec (discussion en anglais) Stephanie Constable 9 Jeudi 29 avril, 17 h (HAE)
Participants issus d’une CLOSM (discussion en français hors Québec) Stephanie Constable 9 Jeudi 29 avril, 19 h (HAE)
Adultes (35+), Ontario Doug Anderson 9 Jeudi 29 avril, 18 h (HAE)
Adultes (35+), Colombie-Britannique Doug Anderson 10 Jeudi 29 avril, 20 h (HAE)
Participants issus d’une population vulnérable (discussion en français) Stephanie Constable 7 Lundi 3 mai, 17 h (HAE)
Autochtones (Ouest canadien) Stephanie Constable 8 Lundi 3 mai, 19 h (HAE)
Autochtones (Est canadien) Doug Anderson 9 Lundi 3 mai, 17 h (HAE)
Participants issus d’une population vulnérable (discussion en anglais) Doug Anderson 10 Lundi 3 mai, 19 h (HAE)

Recrutement

Les participants ont été recrutés à l’aide d’un questionnaire de sélection (accessible à l’annexe C).

Les populations cibles étaient les suivantes : les jeunes adultes (18-34), les adultes (35+), les populations vulnérables, les Canadiens racialisés, les Autochtones et les Canadiens issus de communautés de langue officielle en situation minoritaire. Tous les participants avaient une impression positive, neutre ou légèrement négative du secteur agricole et alimentaire du Canada et ils étaient responsables, en tout ou en partie, de faire l’épicerie pour leur foyer. Le questionnaire contenait une série de questions courantes visant à s’assurer que les participants ont les qualifications requises en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques. En outre, les participants ont été sélectionnés de façon obtenir un éventail satisfaisant de genres, de types de communauté, de revenus du ménage, d’ethnicités, etc.

Le travail sur le terrain a été effectué par Quality Response. Sa base de données comprend environ 35 000 Canadiens et présente une série d’attributs, notamment les caractéristiques sociodémographiques personnelles types, la composition du ménage, les antécédents médicaux, l’utilisation de la technologie, les services financiers, de santé et de bien-être, le profil d’affaires et d’autres critères pertinents. Les participants potentiels sont recrutés au sein de leur base de données au moyen d’une approche mixte : à la suite d’un sondage exclusif mené au téléphone ou en ligne, par recommandation, dans les médias sociaux et à l’aide de publicité imprimée. Une présélection est souvent d’abord effectuée par courriel ou par téléphone, après quoi s’en suit le recrutement direct par téléphone et la confirmation de la présence avant la tenue des discussions en groupe.

Les partenaires de Quality Response pour ce projet comprenaient les suivants :

Animation

Compte tenu de l’échéancier accéléré, deux animateurs ont dirigé les groupes de discussion. Stephanie Constable a animé la première discussion en groupe, tandis que Doug Anderson a servi d’observateur. L’objectif consistait à ce que les deux animateurs connaissent le déroulement de la discussion et puissent participer à toute conversation sur les changements potentiels à apporter au guide de discussion ou au déroulement des prochaines discussions.

Remarque sur l’interprétation des résultats de la recherche qualitative

Il est important de noter qu’une recherche qualitative consiste en une forme de recherche scientifique, sociale, sur les politiques et sur l’opinion publique. La recherche par groupes de discussion n’a pas pour but d’aider un groupe à atteindre un consensus ou à prendre une décision, mais vise plutôt à recueillir un éventail d’idées, de réactions, d’expériences et de points de vue auprès d’un échantillon choisi de participants s’exprimant sur un sujet donné. Il est à noter qu’en raison de leur faible nombre, les participants ne peuvent être considérés comme étant statistiquement parfaitement représentatifs de l’ensemble de la population dont ils sont un échantillon. Les résultats obtenus ne peuvent donc pas être généralisés au-delà de ces échantillons.

Rapports

Sauf si expressément indiqué, les constatations représentent également les résultats combinés, peu importe la population, l’emplacement ou la langue (français et anglais). Le choix des citations utilisées tout au long du rapport est fondé sur la volonté de donner corps au rapport et de présenter les commentaires des participants des différents lieux sous forme d’un verbatim unique.

Glossaire des termes

Voici un glossaire des termes utilisés tout au long du rapport. Ces expressions sont utilisées lorsque des groupes de participants ont un point de vue commun. À moins d’indication contraire, il ne faut pas en conclure que le reste des participants n’était pas d’accord. Ils pourraient s’être abstenus de tout commentaire ou n’avaient pas d’opinion arrêtée sur la question.

Terme Définition
Peu Peu est utilisé lorsque moins de 10 % des participants ont fourni des réponses semblables.
Plusieurs Plusieurs est utilisé lorsque moins de 20 % des participants ont fourni des réponses semblables.
Certains Certains est utilisé lorsque plus de 20 %, mais nettement moins de 50 % des participants ont fourni des réponses semblables.
Beaucoup Beaucoup est utilisé lorsque près de 50 % des participants ont fourni des réponses semblables.
Majorité/majorité relative Majorité ou majorité relative est utilisé lorsque plus de 50 %, mais moins de 75 % des participants ont fourni des réponses semblables.
La plupart La plupart est utilisée lorsque plus de 75 % des participants ont fourni des réponses semblables.
Grande majorité Grande majorité est utilisé lorsque presque tous les participants ont fourni des réponses semblables, mais que plusieurs avaient des points de vue différents.
Unanime/presque tous Unanimes ou presque tous est utilisé lorsque tous les participants ont fourni des réponses semblables ou lorsque la grande majorité des participants ont fourni des réponses semblables et que les quelques autres ont refusé de formulé des commentaires sur le sujet.

Annexe B : Guide de discussion

Introduction (10 minutes)

Le modérateur se présente et explique son rôle, qui est de poser des questions, de s’assurer que tout le monde a la possibilité de s’exprimer, de tenir compte du temps et d’être objectif, c’est-à-dire de ne pas favoriser d’intérêt particulier.
Bienvenue à tous. J’aimerais commencer par reconnaître que je me joins à cette discussion depuis le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg.

Le modérateur doit expliquer le but de la recherche et en divulguer le commanditaire, décrit au minimum. Ces groupes sont menés au nom du gouvernement du Canada, plus précisément d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’objectif est de comprendre l’opinion des gens sur l’agriculture et les produits alimentaires au Canada.

Le modérateur demandera aux participants de se présenter. Compte tenu du sujet, le modérateur demandera également la composition du ménage et le rôle qu’il joue dans les courses et la préparation des repas.

Contexte et compréhension (échauffement) (15 minutes)

Pour commencer, j’aimerais prendre le temps de comprendre vos premières pensées/réactions à une variété de mots/termes différents. Je vais afficher chacun d’eux à l’écran et je vous demanderai d’écrire ce qui vous vient à l’esprit dans le clavardage.

Acheter des aliments locaux ou canadiens (15 minutes)

Perceptions des agriculteurs canadiens et confiance en eux (25 minutes)

Besoins en communication (10 minutes)

[Si le temps permet]

Rôle du gouvernement dans l’agriculture et l’alimentation (5 minutes)

[Si le temps le permet]

Sécurité alimentaire et gaspillage alimentaire (10 minutes, total 90 minutes)

Conclusion

L’animateur vérifiera dans l’arrière-salle et sondera les autres domaines d’intérêt.

Voilà qui conclut ce que nous devions couvrir aujourd’hui/cette nuit.

Nous vous sommes très reconnaissants de prendre le temps de nous faire part de votre opinion. Votre contribution est très importante. Merci beaucoup.

Annexe C : Questionnaire de recrutement

Sommaire

Date Groupe Heure
Lundi 26 avril 2021 Groupe 1 : Atlantique Jeunes (18-34) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 2 : Prairies Jeunes (18-34 ans) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM
Mardi 27 avril 2021 Groupe 3 : Québec Jeunes (18-34) 17 h HAE
Groupe 4 : Québec Non-jeunes (35+) 19 h HAE
Mardi 27 avril 2021 Groupe 5 : Atlantique Non-jeunes (35+) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 6 : Prairies Non-jeunes (35+) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM
Mercredi 28 avril 2021 Groupe 7 : Racialisé (français) 17 h HAE
Groupe 8 : RAcialisé (anglais) 19 h HAE / 20 h HAA / 20 h 30 HAT / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM / 16 h HAP
Mercredi 28 avril 2021 Groupe 9 : Ontario Jeunes (18-34) 18 h HAE
Groupe 10 : CB jeunes (18-34) 20 h HAE / 17 h HAP
Jeudi 29 avril 2021 Groupe 11 : CLOSM (anglais au Québec) 17 h HAE
Groupe 12 : CLOSM (français hors Québec) 19 h HAE / 20 h HAA / 18 h HAC
Jeudi 29 avril 2021 Groupe 13 : Ontario Non-jeunes (35+) 18 h HAE
Groupe 14 : CB Non-jeunes (35+) 20 h HAE / 17 h HAP
Lundi 3 mai 2021 Groupe 15 : SSE faible (Français) 17 h HAE
Groupe 16 : Autochtones (Ouest) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC/ 17 h HAM / 16 h HAP
Lundi 3 mai 2021 Groupe 17 : Autochtones (Est) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 18 : SSE faible (Anglais) 19 h HAE / 20 h HAA / 20 h 30 HAT / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM / 16 h HAP

Bonjour/Hello, je m’appelle _______________ et je vous téléphone de la part d’Earnscliffe, une firme professionnelle de recherche sur l’opinion publique. Nous organisons des groupes de discussion pour le compte du gouvernement du Canada, plus précisément, pour Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’objectif de l’étude est de comprendre les perceptions et les points de vue sur le secteur agricole et alimentaire du Canada.

Nous recherchons des personnes qui seraient prêtes à participer à un groupe de discussion d’une durée maximale de quatre-vingt-dix minutes. Ces personnes doivent être âgées de 18 ans ou plus. Jusqu’à 10 personnes y participeront et pour leur temps, les participants recevront des honoraires de 100,00 $. Puis-je continuer?

Préférez-vous continuer en français ou en anglais? Would you prefer that I continue in English or French? [Si français, continuez en français ou arrangez un retour d’appel avec un intervieweur francophone : Nous vous rappellerons pour mener cette entrevue de recherche en français. Merci. Au revoir].

La participation est volontaire. Nous désirons connaître votre opinion. Nous ne tenterons pas de vous vendre quoi que ce soit ou de vous faire changer d’avis. La discussion se déroulera sous forme de table ronde et sera animée par un professionnel de la recherche. Tous les commentaires émis demeureront anonymes et seront regroupés avec ceux des autres participants afin de nous assurer qu’ils ne sont pas associés à une personne en particulier. Avant que je puisse vous inviter à assister à un groupe de discussion, j’ai besoin de vous poser quelques questions afin d’assurer que chaque groupe comprenne une bonne distribution démographique. Puis-je vous poser quelques questions? Ceci ne prendra que cinq minutes environ.

Lisez à tous : « Cet appel peut être écouté ou enregistré à des fins d’évaluation ou de contrôle de la qualité. »

Clarifications supplémentaires au besoin :

S1. Est-ce que vous, ou un membre de votre ménage, travaillez?

  Oui Non
Pour une firme de recherche marketing 1 2
Pour un magazine ou un journal en ligne ou imprimé 1 2
Pour une chaîne de radio ou de télévision 1 2
Pour une firme de relations publiques 1 2
Pour une agence de publicité ou de graphisme 1 2
Pour un média en ligne ou comme auteur(e) d’un blogue 1 2
Pour le gouvernement fédéral, provincial ou municipal 1 2
Le secteur des soins de santé (LISEZ si nécessaire : par exemple, médecin, nutritionniste, diététicien, etc.) 1 2
Le secteur agricole 1 2
Fabrication alimentaire/Industrie alimentaire 1 2

Si oui à l’une de ces options, remerciez et terminez.

S2. En général, quelle est votre impression globale du secteur agricole et alimentaire du Canada? [Assurez un bon mélange]

S3. Je vais vous lire trois énoncés. Veuillez me dire lequel reflète le mieux votre rôle au sein du ménage.

  1. J’ai la responsabilité principale de faire l’épicerie dans mon foyer.
  2. Je partage la responsabilité conjointe des achats d’épicerie dans mon ménage.
  3. Je n’ai pas la responsabilité principale ou conjointe de l’épicerie dans mon ménage.

Tous les participants doivent être A ou B – préférence pour A. Si C, remerciez et terminez.

S4. Veuillez indiquer votre genre. Êtes-vous… [Assurez un bon mélange]

S’efforcer de recruter des personnes de genre divers dans les groupes.

S5. Comment décririez-vous la région dans laquelle vous vivez? [Assurez un bon mélange]

SI « Ne sait pas/préfère ne pas répondre », remerciez et terminez

S6. Auquel des groupes d’âge suivants appartenez-vous? Avez-vous…? [Assurez un bon mélange]

S7. Quelle est votre situation d’emploi à l’heure actuelle? [Assurez un bon mélange]

S8. Laquelle des catégories suivantes décrit le mieux le revenu total de votre ménage, c’est-à-dire le total des revenus avant impôt de toutes les personnes habitant sous votre toit? [Lisez la liste]? [Assurez un bon mélange]

Pour être considéré comme ayant un statut socioéconomique faible (SSE), le revenu annuel total du ménage doit être inférieur à 40 000 $.

S9. Pourriez-vous me dire quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez atteint? [Assurez un bon mélange]

S10. Afin de nous assurer de parler à une diversité de personnes, pouvez-vous me dire quelle est votre origine ethnique? Ne pas lire [Assurez un bon mélange]

Pour être qualifié de racialisé (Groupes 7 ET 8), ne doit pas être caucasien. doit dire « autochtone » pour se qualifier autochtone (Groupes 16 ET 17)

Cette recherche nécessitera la participation à un appel vidéo en ligne.

S11. Avez-vous accès à un ordinateur, un smartphone ou une tablette avec une connexion Internet à haut débit qui vous permettra de participer à un groupe de discussion en ligne?

S12. Votre ordinateur/smartphone/tablette est-il équipé d’une caméra qui vous permettra d’être visible pour le modérateur et les autres participants dans le cadre d’un groupe de discussion en ligne?

S13. Avez-vous une adresse électronique personnelle qui est actuellement active et à votre disposition?

S14. Avez-vous déjà participé à une séance de discussion en groupe? Ces séances réunissent des gens
afin de connaître leur opinion sur un sujet donné.

S15. Il y a combien de temps de cela?

S16. À combien de séances de discussion en groupe avez-vous assisté au cours des 5 dernières années?

S17. Et quels étaient les principaux sujets traités lors de ces séances?

S’ils sont liés à l’agriculture, à l’élevage, à l’alimentation, à la qualité des aliments, à la production alimentaire, merci et fin.

Invitation

S18. Dans quelle mesure êtes-vous à l’aise d’exprimer vos opinions devant des personnes que vous venez tout juste de rencontrer? Diriez-vous que vous êtes…?

S19. Parfois, les participants sont invités à lire du texte, examiner des images, ou à taper des réponses pendant la discussion. Y a-t-il une raison pour laquelle vous ne pouvez pas participer?

S20. Y a-t-il quelque chose que nous pourrions faire pour que vous puissiez participer?

S21 Quoi en particulier? [Question ouverte]

S22. D’après vos réponses, il semble que vous ayez le profil que nous recherchons. J’aimerais vous inviter à participer à une discussion en petit groupe, appelée groupe de discussion, que nous organisons à [heure], le [date].

Comme vous le savez peut-être, les groupes de discussion sont utilisés pour recueillir des informations sur un sujet particulier; dans le cas présent, la discussion portera sur les secteurs agricole et alimentaire du Canada. La discussion sera composée d’environ 8 à 10 personnes et sera très informelle.

Questions relatives à la confidentialité

J’ai maintenant quelques questions à vous poser à propos de la confidentialité, de vos renseignements personnels et du déroulement de la recherche. Nous devrons obtenir votre permission par rapport à certains sujets pour pouvoir effectuer notre recherche. Lorsque je vous poserai ces questions, n’hésitez pas à me demander de les clarifier si vous en ressentez le besoin.

P1) Tout d’abord, nous fournirons une liste des noms et des profils (réponses au questionnaire de recrutement) des participants au modérateur, afin qu’ils puissent vous inscrire. Acceptez-vous que nous leur transmettions ces renseignements? Je peux vous assurer que ceux-ci demeureront strictement confidentiels.

Nous devons donner votre nom et votre profil au modérateur du groupe de discussion puisque seuls les gens qui sont invités à participer peuvent prendre part à la séance. Soyez assuré que ces renseignements demeureront strictement confidentiels. Passez à P1A

P1a) Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous transmettions votre nom et votre profil au modérateur du groupe de discussion?

P2) Il y aura un enregistrement de la séance; celui-ci servira uniquement à des fins de recherche. L’enregistrement sera uniquement utilisé par un professionnel de la recherche pour préparer le rapport sur les résultats de la recherche et pourrait être utilisé par le gouvernement du Canada à des fins de rapports internes.

Acceptez-vous qu’un enregistrement de la séance soit effectué uniquement à des fins de recherche et de compte rendu?

Il est nécessaire pour le processus de recherche que nous enregistrions la session, car les chercheurs ont besoin de ce matériel pour compléter le rapport et le gouvernement du Canada peut en avoir besoin pour sa propre analyse et pour aider à informer son plan/approche de communication.

P2a) Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous fassions un enregistrement de la séance?

P3) Des employés du gouvernement du Canada pourraient être en ligne afin d’observer les groupes par vidéoconférence.

Acceptez-vous d’être observé par des employés du gouvernement du Canada?

P3a) Il s’agit d’une procédure qualitative normalisée que d’inviter les clients, dans ce cas, des employés du gouvernement du Canada, à observer les groupes par vidéoconférence. Ils seront là simplement pour entendre vos opinions sans intermédiaire. Cependant, ils pourraient prendre leurs propres notes ainsi que s’entretenir avec le modérateur ou la modératrice pour lui faire part, s’il y a lieu, de toutes questions additionnelles à poser au groupe.

Acceptez-vous d’être observé par des employés du gouvernement du Canada?

Invitation :

Excellent, vous êtes admissible à participer à l’un de nos groupes de discussion. Comme je l’ai mentionné plus tôt, le groupe de discussion aura lieu le 19 mars 2021 à [HEURE] et durera 90 minutes.

Date Groupe Heure
Lundi 26 avril 2021 Groupe 1 : Atlantique Jeunes (18-34) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 2 : Prairies Jeunes (18-34 ans) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM
Mardi 27 avril 2021 Groupe 3 : Québec Jeunes (18-34) 17 h HAE
Groupe 4 : Québec Non-jeunes (35+) 19 h HAE
Mardi 27 avril 2021 Groupe 5 : Atlantique Non-jeunes (35+) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 6 : Prairies Non-jeunes (35+) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM
Mercredi 28 avril 2021 Groupe 7 : Racialisé (français) 17 h HAE
Groupe 8 : RAcialisé (anglais) 19 h HAE / 20 h HAA / 20 h 30 HAT / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM / 16 h HAP
Mercredi 28 avril 2021 Groupe 9 : Ontario Jeunes (18-34) 18 h HAE
Groupe 10 : CB jeunes (18-34) 20 h HAE / 17 h HAP
Jeudi 29 avril 2021 Groupe 11 : CLOSM (anglais au Québec) 17 h HAE
Groupe 12 : CLOSM (français hors Québec) 19 h HAE / 20 h HAA / 18 h HAC
Jeudi 29 avril 2021 Groupe 13 : Ontario Non-jeunes (35+) 18 h HAE
Groupe 14 : CB Non-jeunes (35+) 20 h HAE / 17 h HAP
Lundi 3 mai 2021 Groupe 15 : SSE faible (Français) 17 h HAE
Groupe 16 : Autochtones (Ouest) 19 h HAE / 18 h HAC / 17 h HNC/ 17 h HAM / 16 h HAP
Lundi 3 mai 2021 Groupe 17 : Autochtones (Est) 17 h HAE / 18 h HAA / 18 h 30 HAT
Groupe 18 : SSE faible (Anglais) 19 h HAE / 20 h HAA / 20 h 30 HAT / 18 h HAC / 17 h HNC / 17 h HAM / 16 h HAP

Nous vous demandons de vous connecter quelques minutes à l’avance afin de vous assurer que vous êtes en mesure de vous connecter et de tester votre son (haut-parleur et microphone). Si vous avez besoin de lunettes pour lire, veuillez vous assurer que vous les avez également à portée de main.

Comme nous n’invitons qu’un petit nombre de personnes, votre participation est très importante pour nous. C’est pourquoi si, pour une raison ou une autre, vous ne pouvez pas vous présenter, nous vous demandons de nous téléphoner afin que nous puissions essayer de vous remplacer. Vous pouvez nous joindre à notre bureau au [insérez numéro de téléphone]. Demandez à parler à [insérez nom]. Quelqu’un communiquera avec vous dans les jours qui précèdent le groupe de discussion pour confirmer votre présence.

Afin que nous puissions vous appeler pour confirmer votre présence au groupe de discussion ou pour vous informer si des changements surviennent, pourriez-vous me confirmer votre nom et vos coordonnées?

Prénom
Nom
Courriel
Numéro de téléphone (jour)
Numéro de téléphone (le soir)

Si le répondant refuse de donner son prénom, son nom ou son numéro de téléphone, dites-lui que ces renseignements demeureront strictement confidentiels en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et que ceux-ci seront uniquement utilisés pour le contacter afin de confirmer sa participation et pour l’informer de tout changement concernant le groupe de discussion. S’il refuse toujours, Remerciez et terminez.