Sondage et groupes de discussion de 2021-2022 sur les attitudes des consommateurs envers les technologies agricoles novatrices

Sommaire

Préparé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Numéro de contrat : 01B68-220002/001/CY
Valeur du contrat : 159 576,74 $
Date d’octroi du contrat : 12 avril 2021
Date de livraison : 31 mars 2022

Numéro d’enregistrement : POR 001-21
Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent rapport, veuillez communiquer avec Agriculture et Agroalimentaire Canada à :
aafc.info.aac@agr.gc.ca
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Sondage et groupes de discussion de 2021-2022 sur les attitudes des consommateurs envers les technologies agricoles novatrices

Sommaire

Préparé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
31 mars 2022

Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique contient les résultats d’une recherche quantitative et qualitative menée par le groupe-conseil Quorus Inc. pour le compte du ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada. La recherche a eu lieu en juin et en décembre 2021.

This publication is also available in English with the title : 2021-22 Consumer Attitudes Towards Innovative Agricultural Technologies Survey and Focus Groups : Executive Summary

Le présent document peut être reproduit pour des fins non commerciales uniquement. Une permission écrite doit être obtenue au préalable auprès d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Agriculture et Agroalimentaire Canada à : aafc.info.aac@agr.gc.ca

Direction générale des affaires publiques
Agriculture et Agroalimentaire Canada
1341, chemin Baseline
Ottawa (Ontario) K1A 0C5

Numéro de catalogue : A22-669/2022F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-42450-7

Numéro d’Agriculture et Agroalimentaire Canada : 13109F

Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 001-21) :

2021-22 Consumer Attitudes Towards Innovative Agricultural Technologies Survey and Focus Groups : Executive Summary

978-0-660-42449-1

© Sa Majesté la reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Canada, 2022

Sommaire

But, objectifs de la recherche et questions d’intérêt

Dans le prolongement des vagues précédentes de 2011 et 2016, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a lancé une troisième vague de recherche sur l’opinion publique dans le but d’évaluer les perceptions et les attitudes des Canadiens à l’égard des technologies agricoles émergentes et de leurs applications dans le secteur, et de sonder la confiance du public envers ces technologies. Puisque quelques-unes de ces questions ont été explorées lors de recherches antérieures, la présente étude a généré des données comparatives qui ont permis à AAC de suivre l’évolution des attitudes des Canadiens au fil du temps. De plus, les résultats fournissent de précieux renseignements sur les connaissances de la population quant aux nouvelles technologies qui n’existaient pas ou qui émergeaient lors des vagues précédentes.

La valeur totale du contrat pour ce projet (TVH incluse) est de 159 576, 74 $. Cette recherche orientera l’élaboration de politiques et de stratégies de mobilisation en fournissant des renseignements essentiels sur les opinions des Canadiens en matière d’innovation agricole.

Méthodologie

Dans le but de fournir des données de suivi fiables, Quorus a utilisé une approche similaire à celle des vagues précédentes et composée d’un volet quantitatif et d’un volet qualitatif :

Mise en garde concernant la recherche qualitative

La recherche qualitative vise à recueillir des points de vue et à trouver une orientation plutôt que des mesures qualitatives extrapolables. Le but n’est pas de générer des statistiques, mais d’obtenir l’éventail complet des opinions sur un sujet, comprendre le langage utilisé par les participants, évaluer les niveaux de passion et d’engagement, et exploiter le pouvoir du groupe pour stimuler les réflexions. Les participants sont encouragés à exprimer leurs opinions, peu importe si ces opinions sont partagées ou non par d’autres.

En raison de la taille de l’échantillon, des méthodes de recrutement utilisées et des objectifs de l’étude, la tâche en question est de nature exploratoire. Les résultats ne peuvent être extrapolés à une plus vaste population.

Il n’est pas approprié de suggérer ou de conclure que quelques (ou de nombreux) utilisateurs du monde réel agiraient d’une façon uniquement parce que quelques (ou de nombreux) participants ont agi de cette façon durant les groupes de discussions. Ce genre de projection relève strictement de la recherche quantitative.

Sommaire global des résultats

A. Attitudes générales et familiarité envers la biotechnologie

Pour la vague actuelle, les résultats démontrent qu’un peu plus de la moitié des Canadiens (52 %) sont au moins plutôt familiarisés avec la biotechnologie. Un suivi longitudinal de cette mesure révèle que même si la familiarité est demeurée plutôt constante de 2003 à 2016, l’étude actuelle démontre une diminution de 4 % par rapport à la dernière vague de 2016, alors que 56 % avaient affirmé être familiarisés avec la biotechnologie. Pour la plupart, les Canadiens sont également en faveur de son utilisation.

Les résultats du sondage révèlent qu’en l’absence d’une définition de base, les participants étaient environ trois fois plus nombreux à réagir favorablement au mot « biotechnologie » (35 %) plutôt que de façon négative (12 %). Après que nous leur ayons fourni une brève définition, près de huit répondants sur dix (79 %) au sondage ont affirmé être « fortement en faveur » ou « plutôt en faveur » de l’utilisation de produits ou de procédés qui font appel à la biotechnologie. Même si la familiarité avec la biotechnologie n’a pas augmenté durant cette période, l’appui a décuplé pour atteindre un niveau sans précédent de 79 % durant la vague actuelle (une hausse de 8 % par rapport à 2016).

Il y a toutefois des facteurs importants à considérer pour évaluer ces résultats généralement favorables à la biotechnologie. Premièrement, la majorité des répondants au sondage (52 %) avaient une opinion neutre de la biotechnologie, en l’absence d’une définition ou d’une description. En ce qui concerne l’appui et la familiarité, plus de quatre répondants au sondage sur dix (44 %) ont affirmé que la biotechnologie leur était « plutôt familière » et près de six sur dix (57 %) étaient « plutôt en faveur » de l’utilisation de produits ou de procédés qui font appel à la biotechnologie. Tous ces résultats indiquent un certain degré d’hésitation, de réserve ou d’incertitude envers la biotechnologie. C’est ce que nous avons également constaté dans les groupes de discussion, où la plupart des participants avaient quelque notion de la biotechnologie, mais sans pouvoir en parler ou décrire le concept avec une confiance absolue. Bien que les participants fussent généralement en faveur de l’utilisation de la biotechnologie, il ne s’agissait pas d’un soutien inconditionnel ou sans crainte.

Les résultats du sondage démontrent que les Canadiens consultent des sources d’information de plus en plus diversifiées sur la biotechnologie. Parmi les principales sources mentionnées, notons l’Internet (80 %), les étiquettes sur les emballages de produits alimentaires (67 %) et les médias de nouvelles (66 %). à première vue, ces résultats semblent suggérer que les Canadiens recherchent activement de l’information sur la biotechnologie. Toutefois, les groupes de discussion ont fait mention d’une approche beaucoup moins fréquente et plus passive. Même s’ils ont pu voir de l’information sur la biotechnologie en consultant plusieurs des sources mentionnées dans le sondage, les participants ont avoué qu’ils faisaient rarement des recherches sur le sujet. Pour les groupes de discussion, le manque général de connaissances sur la biotechnologie appuie la conclusion selon laquelle les recherches sur la biotechnologie ne sont pas une activité régulière. Dans ces groupes, les références à la biotechnologie dans le contexte des vaccins contre la COVID-19 pourraient expliquer en partie les résultats du sondage qui révèlent des niveaux relativement élevés d’utilisation de ressources comme l’Internet, l’information du gouvernement et les médias de nouvelles, surtout lorsqu’on les compare aux résultats de 2016.

Le sondage révèle également que la familiarité est étroitement liée à l’aisance avec la biotechnologie. En effet, les résultats ont démontré que plus la biotechnologie et le processus qui la règlemente leur étaient familiers, plus les répondants étaient en faveur de cette technologie.

En ce qui concerne le processus de règlementation, les deux phases de la recherche indiquent un faible niveau de familiarité chez les Canadiens. Plus précisément, 3 % des répondants au sondage ont affirmé que le processus qui règlemente la biotechnologie au Canada leur était « très familier », comparativement à 43 % qui ont répondu qu’il ne leur était « pas du tout familier ».  Ce manque de familiarité a été repris dans les groupes de discussion où très peu de participants pouvaient décrire avec certitude le fonctionnement du processus ou qui en était responsable.

Malgré ce manque général de familiarité, les répondants au sondage semblaient avoir une opinion sur la rigueur ou le laxisme des règles et des systèmes au Canada. à ce sujet, près de trois Canadiens sur cinq (57 %) étaient d’avis que le processus règlementaire était « très strict » (8 %) ou « plutôt strict » (49 %). Ces résultats sont les plus élevés parmi toutes les récentes vagues de l’étude. Les commentaires obtenus dans les groupes de discussion suggèrent que certains participants font confiance au processus règlementaire simplement parce qu’ils n’ont aucune raison de croire qu’il n’est pas appliqué comme il se doit. Les Canadiens recherchent une certaine rigueur dans ce processus, compte tenu des préoccupations quant aux impacts sur la santé, l’environnement et l’éthique de la biotechnologie en général ou de certains types de biotechnologies, comme l’édition génétique et l’agriculture cellulaire.

Tout comme la familiarité avec la biotechnologie qui semble produire des sentiments favorables envers l’utilisation de cette technologie, nous constatons un lien similaire pour le processus règlementaire. Dans l’ensemble, environ un répondant au sondage sur quatre (24 %) a affirmé faire « extrêmement confiance » (8 %) ou « modérément confiance » (16 %) à la sécurité et à la règlementation de la biotechnologie au Canada, alors que 35 % n’y faisaient « pas du tout confiance ». Les résultats du sondage indiquent également que la confiance envers la sécurité et la règlementation de la biotechnologie au Canada augmente avec la familiarité du processus règlementaire.

B. Biocarburants et bioproduits

Les résultats de la plus récente vague démontrent un bon niveau de familiarité et de soutien pour le développement et l’utilisation des biocarburants et des bioproduits même si, comme pour tous les autres types de biotechnologies ayant fait l’objet de cette étude, les participants n’étaient pas sans crainte.

Nous avons présenté aux participants l’information suivante sur les biocarburants :

Les biocarburants utilisent du matériel biologique, comme des végétaux, du bois et des déchets pour produire un carburant pour les véhicules, les trains, les avions, ou pour chauffer et alimenter les immeubles.

Environ trois répondants au sondage sur cinq (57 %) ont affirmé que les biocarburants leur étaient « très familiers » (12 %) ou « plutôt familiers » (44 %), ce qui représente une légère hausse par rapport aux 54 % de 2016. La familiarité était également assez répandue dans les groupes de discussion, avant et après que les participants aient reçu une description de la technologie. Ces derniers étaient modérément en faveur des biocarburants pour leurs avantages sur le plan environnemental (parce qu’ils utilisent des ressources renouvelables, leur production cause moins de danger pour l’environnement que la conversion des combustibles fossiles et leurs émissions sont moins nocives). Les participants ont également aimé l’idée du réacheminement des déchets ou du recyclage associés à la production de certains biocarburants. Dans l’ensemble, ils avaient le sentiment que l’utilisation des biocarburants était une stratégie fiable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

En dépit de leur soutien pour les biocarburants, les participants ont exprimé des inquiétudes quant à certaines utilisations de cette technologie. Les résultats du sondage et des groupes de discussion révèlent qu’en ce qui concerne la production de biocarburants et de bioproduits, l’appui est plus élevé pour les procédés faisant appel aux cultures non alimentaires et nettement plus faible pour ceux qui impliquent l’utilisation de terres ou de cultures qui peuvent servir à produire de la nourriture.

Les inquiétudes concernant les procédés qui font appel à l’utilisation de terres ou de cultures pouvant servir à produire de la nourriture ont été abordées dans les groupes de discussion. Ceux qui avaient de la difficulté avec cette approche étaient généralement préoccupés par la sécurité alimentaire au Canada et ailleurs dans le monde, et avaient l’impression qu’il existait d’autres façons viables de produire des biocarburants. Certains craignaient que de plus en plus d’agriculteurs passent de la culture alimentaire à la culture exclusivement réservée à la production de biocarburants, mettant possiblement à risque la sécurité alimentaire pour faire plus de profits.

Les participants aux groupes de discussion ont soulevé d’autres préoccupations qu’il convient de noter. Par exemple, certains se sont demandés si les coûts pour l’environnement liés à la production de biocarburants dépassaient les avantages. Quelques-uns craignaient qu’on défriche et qu’on déboise pour produire des biocarburants, et qu’on utilise du bois pouvant servir à d’autres fins. Cela étant dit, la plupart de ces préoccupations étaient hypothétiques – aucun des participants n’avait vu, lu ou entendu quoi que ce soit qui suggérerait que leurs craintes sont fondées.  

C. Édition génétique

Les résultats de cette plus récente vague démontrent la familiarité et l’appui pour l’utilisation de l’édition génétique. Toutefois, les participants à l’étude avaient également des craintes réelles. Nous leur avons fourni l’information suivante :

L’édition génétique permet de modifier légèrement la structure génétique d’une cellule et n’implique pas nécessairement un mélange d’ADN provenant d’espèces végétales ou animales différentes. L’édition génétique est souvent utilisée en médecine et en agriculture.

Les résultats du sondage révèlent que 40 % des répondants ont affirmé que l’édition génétique leur était « très familière » (7 %) ou « plutôt familière » (34 %). Ces chiffres sont supérieurs à ceux de 2016, alors que 34 % se disaient familiarisés avec cette technologie. Les résultats du sondage et des groupes de discussion démontrent que c’est l’utilisation de l’édition génétique à des fins médicales ou pour améliorer la santé humaine qui a reçu le plus d’appui, avec près de neuf répondants au sondage sur dix qui étaient en faveur des traitements expérimentaux pour certains types de cancer (86 %) ou la drépanocytose (85 %). L’appui était semblable pour l’utilisation de l’édition génétique pour créer des produits chimiques pouvant servir à la fabrication de biocarburants (83 %). 

L’appui pour les applications médicales était également très élevé dans les groupes de discussion, où des participants ont expliqué qu’ils étaient en faveur de l’utilisation de l’édition génétique pour produire des vaccins tel que celui à acide ribonucléique (ARN messager) et combattre des maladies congénitales. Quelques-uns ont également mentionné que l’édition génétique était utilisée couramment depuis longtemps sans effets indésirables, mais plutôt avec des résultats positifs (par exemple, des aliments plus nutritifs, des aliments à plus longue durée de conservation). D’autres s’entendaient pour dire que cette technologie pouvait contribuer à combattre la famine, d’assurer l’approvisionnement alimentaire à l’échelle planétaire et la salubrité des aliments en obtenant des cultures plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux parasites et aux maladies, et mieux adaptées à notre climat changeant.

L’appui pour l’édition génétique diminue lorsque les végétaux et les animaux sont en cause. Dans le premier cas, 73 % des participants étaient en faveur de l’amélioration des végétaux, comme leur résistance aux maladies et à la sécheresse. L’appui est davantage réduit lorsqu’il est question d’utiliser l’édition génétique avec le bétail pour améliorer la santé des animaux (69 %) ou leur bien-être (52 %). Les groupes de discussion ont révélé que la principale préoccupation était les effets néfastes sur la santé humaine dus à la consommation. Les participants craignaient également les impacts inconnus à long terme. D’autres étaient d’avis que l’édition génétique pouvait déséquilibrer la chaîne alimentaire naturelle ou avoir des effets néfastes sur la santé des animaux. Le même constat s’applique aux résultats du sondage, où l’utilisation de l’édition génétique pour produire des poissons qui se développent plus rapidement que les poissons non génétiquement modifiés et qui pourraient se faire manger ou s’intégrer à la chaîne alimentaire naturelle a reçu le moins d’appui (44 %) parmi toutes les applications de l’édition génétique mentionnées dans le sondage.

D. Agriculture cellulaire

L’agriculture cellulaire a été ajoutée comme nouveau thème dans l’étude de 2021 pour explorer son niveau de notoriété et les perceptions envers cette technologie. Nous avons fourni aux participants la description suivante :

L’agriculture cellulaire consiste à fabriquer des produits d’origine animale, comme de la viande, des fruits de mer, des produits laitiers ou du cuir, à partir de cultures cellulaires plutôt que d’animaux vivants. En prenant les cellules d’un animal et en les développant à l’aide de nutriments, il est possible d’obtenir des produits comme de la viande, du cuir et du lait. L’agriculture cellulaire consiste également à insérer l’ADN d’un animal dans un microorganisme comme la levure ou un champignon pour fabriquer des ingrédients alimentaires, comme de la protéine d’œuf ou de lait.

Trente-deux pour cent (32 %) des répondants au sondage ont affirmé que cette technologie leur était « très familière » (5 %) ou « plutôt familière » (27 %). Les résultats des groupes de discussion étaient similaires et ont démontré que, même avec une explication et des exemples, de nombreux participants n’arrivaient pas à bien saisir le concept et la technologie, et avaient plus de questions que de réponses. Puisque certains participants ont continué de confondre l’agriculture cellulaire avec les produits de « viande » à base de végétaux, les résultats du sondage pourraient induire en erreur et indiquer un niveau de familiarité plus élevé qu’il ne l’est en réalité.

Malgré le niveau de familiarité plutôt faible, l’appui pour les trois applications ayant fait l’objet de l’étude était modéré. Environ deux participants sur trois (62 %) étaient en faveur de faire croître des cellules cutanées animales afin de produire des matériaux comme le cuir. De plus, 61 % appuyaient l’utilisation de microorganismes comme des bactéries ou des champignons pour recycler le dioxyde de carbone dans l’air pour produire des protéines qui serviront d’ingrédients pour les aliments destinés aux humains. L’appui a chuté à 47 % pour l’utilisation de l’agriculture cellulaire pour fabriquer des produits alimentaires comme de la viande, du lait ou des œufs sans qu’il soit nécessaire d’élever des animaux de ferme. Dans les groupes de discussion, les participants ont fourni les mêmes réponses que les répondants au sondage, alors qu’une minorité (45 %) s’entendait pour dire que les produits alimentaires issus de l’agriculture cellulaire étaient aussi nutritifs que ceux provenant des animaux. De plus, une faible majorité (60 %) avait confiance que le gouvernement veillerait à ce que les produits issus de l’agriculture cellulaire, comme le fromage, les fruits de mer ou la viande, soient sans danger pour la consommation.

Le fait de positionner cette technologie aux participants comme un moyen de protéger l’environnement et les systèmes aquatiques avait un attrait limité. Certains ont fait valoir qu’il existait des façons différentes ou meilleures d’atteindre cet objectif, sans toutefois être en mesure de suggérer des alternatives.  Nous l’avons constaté dans les groupes de discussion, mais également dans le sondage; la proposition de l’agriculture cellulaire comme moyen de réduire les impacts sur l’environnement a suscité des réactions mitigées auprès des répondants, avec 47 % en faveur et 49 % contre.

E. Résumé des attitudes envers les technologies agricoles

Au bout du compte, les différents résultats obtenus lors de cette recherche indiquent un optimisme prudent à l’égard de la biotechnologie en général et de chacune des trois technologies explorées, certaines plus que d’autres. Bien que les participants au sondage et aux groupes de discussion aient convenu que chacune des technologies était très prometteuse, à la fois pour eux et pour la société, d’importantes préoccupations exigent des réponses ou une solution pour qu’ils les acceptent davantage.

Par exemple, le sondage a révélé que près des trois quarts (74 %) des répondants étaient d’avis que les biocarburants de pointe et la biotechnologie en général pouvaient améliorer la qualité de vie, comparativement à 55 % pour les végétaux génétiquement modifiés. D’autant plus, même si plusieurs croyaient aux avantages pour la société, d’autres voyaient des risques. Plus précisément, 45 % des répondants au sondage s’entendaient pour dire que l’édition génétique offrait des avantages importants pour la société, mais 75 % de tous les participants voyaient également des risques à tout le moins modérés. Dans le même ordre d’idées, 41 % des répondants au sondage croyaient que l’agriculture cellulaire offrait des avantages substantiels pour la société, alors que 62 % considéraient qu’il y avait des risques à tout le moins modérés. Pour ce qui est des avantages pour la société, l’ensemble des participants se sont entendus sur ce qui suit :

Même si les participants à l’étude avaient des craintes sur l’utilisation de certaines de ces technologies, les commentaires indiquent clairement où il conviendrait de développer ces technologies. La grande majorité des répondants au sondage (85 %) étaient d’avis que puisque ces technologies seront éventuellement développées quelque part dans le monde, il serait préférable qu’elles le soient au Canada plutôt qu’ailleurs. En fait, 90 % croyaient que le Canada devrait être parmi les chefs de file mondiaux dans ce domaine. Une proportion plus faible (72 %) avait le sentiment que le Canada occupait déjà cette position.

Les résultats de l’étude démontrent que les participants demeurent conscients des risques associés à ces technologies, mais reconnaissent que leur utilisation future est inévitable. Près de neuf participants sur dix (88 %) étaient « fortement en accord » (56 %) ou « plutôt en accord » (33 %) que tout ce que nous pouvons faire est de nous assurer que l’utilisation des technologies comme la biotechnologie soit aussi sécuritaire que possible.

Finalement, en tenant compte des facteurs démographiques, quelques tendances sont apparues dans les résultats lorsque les réponses étaient fractionnées selon le genre et l’âge. Pour ce qui est du genre, les hommes étaient généralement plus familiarisés et plus favorables à la biotechnologie et aux trois technologies proposées dans l’étude. Les jeunes (18 à 34 ans) étaient plus susceptibles d’appuyer toutes les biotechnologies mentionnées dans le questionnaire. Dans l’ensemble, les jeunes et les hommes étaient plus nombreux à considérer ces technologies comme avantageuses pour la société et comportant peu de risques, comparativement aux femmes et aux 35 ans et plus.

Firme de recherche : Le groupe-conseil Quorus Inc. (Quorus)
Numéro de contrat : 01B68-220002/001/CY
Valeur du contrat : 159 576, 74 $
Date d’octroi du contrat : 12 avril 2021

Attestation de neutralité politique

J’atteste, par les présentes, à titre de président du groupe-conseil Quorus, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’image de marque et la Directive sur la gestion des communications – Annexe C.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :

Rick Nadeau, président
Le groupe-conseil Quorus Inc.

Date :  31 mars, 2022