Agence des services frontaliers du Canada, étude de référence

Mars 2007

Sommaire

Le présent rapport fait état des observations provenant d'une recherche sur l'opinion publique réalisée pour le compte de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) au cours de l'hiver 2007. Il s'agissait d'établir des données de référence quant au degré de sensibilisation à l'Agence de telle sorte que, à l'avenir, on puisse se prévaloir de ces mesures pour suivre de près et évaluer l'évolution dans les perspectives et attentes du public à l'égard de l'ASFC et de l'environnement qui lui est propre.

La recherche avait plus précisément les objectifs suivants :

• établir l'état des connaissances, de la sensibilisation et des attitudes à l'égard de l'ASFC et de ses principaux services et programmes;
• évaluer les attitudes touchant les mesures de sécurité actuelles à la frontière canadienne;
• identifier les lacunes qui existent et qu'il y a lieu de corriger en ce qui concerne les connaissances et la sensibilisation de la population en général et de certains segments (p. ex. des collectivités ethniques, régionales et linguistiques);
• produire une information qui aide l'ASFC à mieux comprendre les inquiétudes, empêchements et possibilités que revêtent certains grands enjeux aux yeux des Canadiens;
• établir des données de référence qui pourront être contrôlées au fil des années en vue de déceler des changements.

L'étude s'est effectuée en deux phases :

• La première phase de l'étude reposait sur un échantillon représentatif de 3 025 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Un échantillon de cette taille donne pour le sondage des résultats ayant une précision statistique de +/-1,8 point de pourcentage, 19 fois sur 20. Cet échantillon composé de plus de trois mille Canadiens a permis un examen approfondi non seulement de la population en général mais aussi de quelques segments clés (notamment, des collectivités ethniques, linguistiques et régionales, y compris un suréchantillon de certaines populations vivant à proximité de la frontière). Le sondage proprement dit s'est déroulé entre les 1^er et 19 février 2007. La durée moyenne des entrevues était de 15,2 minutes.
• La seconde phase a comporté une série de discussions de groupe tenues entre les 5 et 13 mars 2007. Douze discussions de groupe se sont ainsi déroulées dans les villes suivantes : Toronto, Windsor, Montréal, St. Stephen (Nouveau-Brunswick), Vancouver et Calgary. Deux groupes ont été formés dans chaque centre. Le choix des villes répondait à l'impératif d'avoir à la fois de grands et de petits centres urbains. En outre, le choix de Windsor et de St. Stephen reflétait l'importance d'avoir la perspective d'une « ville frontalière ». Les résultats des discussions de groupe ont contribué à nuancer les résultats du sondage.

La recherche fait découvrir un tableau révélateur de la manière dont les Canadiens perçoivent l'ASFC et l'environnement dans lequel elle fonctionne ainsi que de leurs attentes quant à la voie dans laquelle l'Agence devrait s'engager. En voici les principales observations.

Principales observations

L'Agence, qui est relativement nouvelle, ne fait encore que chercher à s'établir à une époque où plus que jamais dans un passé récent le public se préoccupe de la sécurité. L'Agence fait face aujourd'hui à des attentes qui auraient été impensables il y a dix ans à peine.

• Compte tenu des événements survenus dans le monde, les Canadiens appréhendent de nos jours des menaces différentes (ainsi, l'inquiétude au sujet du terrorisme est celle qui vient le plus spontanément à l'esprit et qui dépasse toutes les autres par une marge de presque trois à un).
• La sécurité éclipse la majorité des autres considérations, y compris l'économie; cependant, la plupart y voient un intérêt mixte (c.-à-d. sécuriser la frontière pour mieux sécuriser les relations commerciales du Canada avec les États-Unis).

Dans ce contexte, le public reconnaît l'importance du mandat de l'ASFC; toutefois, les Canadiens ne sont pas particulièrement au courant de l'Agence ni du travail considérable auquel elle a procédé ou qu'elle est en train d'accomplir en vue de renforcer la frontière (p. ex. en collaboration avec le gouvernement des États-Unis).

• Le souvenir d'initiatives précises est faible et entaché d'idées fausses (celles, p. ex. de croire que les exigences de l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental en matière de passeport s'inscrivent dans une politique canadienne ou que la sûreté du transport aérien relève de l'ASFC).
• Le défi sera d'accroître la sensibilisation, ce qui devrait fortement contribuer à faire connaître les démarches du gouvernement du Canada en vue de renforcer la sûreté à la frontière et à gérer les attentes à l'égard des enjeux susceptibles de toucher l'ASFC mais qui ne sont pas du ressort de l'organisation.

Malgré que, dans l'ensemble, il connaisse assez peu l'ASFC, le public a beaucoup d'estime à son égard.

• L'Agence est jugée efficace quant à son rôle et l'on croit que ses travailleurs de première ligne (c.-à-d. les agents des services frontaliers) donnent aux touristes une excellente première impression du Canada.
• Il existe aussi beaucoup d'intérêt et de soutien pour les programmes de l'ASFC (p. ex. NEXUS).
• Il n'y a pas de fossé important au sein de la population (p. ex. les points de vue des divers groupes ethniques, régionaux et linguistiques ne diffèrent pas énormément ni de façon constante).

En ce qui concerne l'avenir, l'ASFC dispose d'une bonne base sur laquelle bâtir sa réputation.

• L'organisation est déjà perçue d'un oeil très favorable.
• À l'avantage de l'ASFC, plus le contact avec elle est récent et fréquent, plus on a une impression positive de l'Agence.
• Puisque la majorité des Canadiens voyagent, il y a de fortes chances qu'ils soient à un moment donné en interaction avec l'ASFC et que l'image de l'Agence s'en trouve améliorée.