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Patrimoine canadien

Étude sur l’appréciation et la perception des langues officielles au Canada

Résumé

Préparé pour le ministère du Patrimoine canadien

Nom du fournisseur : Environics Research Group

Numéro de contrat : C1111-220163

Valeur du contrat : 101 982,50 $ (TVH incluse)

Date d’attribution des services : 22 septembre 2022

Date de livraison des services : 29 novembre 2022

Numéro d’enregistrement : ROP 047-22

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Patrimoine canadien par courriel à l’adresse : PCH.info-info.PCH@canada.ca

This summary is also available in English.

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Étude sur l’appréciation et la perception des langues officielles au Canada
Résumé

Préparé par Environics Research Group pour le ministère du Patrimoine canadien et le Conseil des arts du Canada.

Date de livraison des services : 29 novembre 2022

Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage en ligne réalisé par Environics Research Group du 20 octobre au 3 novembre 2022.

This publication is also available in English under the title Study on the Appreciation and Perception of Canada’s Official Languages.

Permission de reproduire

La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite du ministère du Patrimoine canadien. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Patrimoine canadien par courriel à l’adresse : PCH.info-info.PCH@canada.ca.

N° de catalogue : CH14-57/2023F-PDF/2023F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-47338-3

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre du Patrimoine canadien, 2022.


Résumé du rapport

Contexte et objectifs

Depuis 2002, le ministère du Patrimoine canadien mène une série de sondages auprès de la population canadienne sur des sujets liés à l’appréciation des deux langues officielles (LO) du Canada. Ces travaux ont pour but de mieux comprendre les opinions et les attitudes des Canadiens et Canadiennes à l’égard des langues officielles du pays, et de contribuer à l’évaluation des programmes. La Direction générale des langues officielles a confié à Environics Research la nouvelle vague de l’étude, en 2022.

De façon plus précise, l’étude visait notamment à obtenir des données sur :

·       l’appréciation de la dualité linguistique;

·       les relations entre les majorités et minorités linguistiques;

·       les opinions à l’égard du bilinguisme officiel et des droits linguistiques;

·       les connaissances et les possibilités d’apprentissage en matière de langues officielles;

·       la participation du public dans le paysage linguistique du Canada.

Méthodologie en bref

La présente étude consistait en un sondage en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 5 020 Canadiens et Canadiennes (de 18 ans et plus) vivant dans les provinces et territoires du pays. Puisque les répondants et répondantes au sondage en ligne ont été recrutés à partir d’un panel à participation volontaire, l’échantillon est non probabiliste et aucune marge d’erreur ne peut être calculée. Pour de plus amples renseignements, consultez la section Méthodologie à l’annexe A du présent document. Le sondage en ligne a été mené du 20 octobre au 2 novembre 2022.

Le tableau ci-dessous indique le nombre d’entrevues effectuées par région.

Province/territoire

Total

C.-B.

Alberta

Man./Sask.

Ontario

Québec

Atlantique

Terri-toires

Nombre d’entrevues achevées

5 020

671

574

337

1 930

1 156

337

15

Pourcentage d’entrevues achevées par région

100 %

13 %

11 %

7 %

38 %

23 %

7 %

<1 %

L’échantillon a été sélectionné de manière aléatoire à partir d’un panel en ligne à participation volontaire; puisqu’il ne s’agit pas d’un échantillon probabiliste aléatoire, les résultats ne peuvent être extrapolés à la population réelle et aucune marge d’erreur pour l’échantillonnage ne peut être calculée.

Valeur du contrat

La valeur totale du contrat pour cette recherche s’élève à 101 982,50 $ (TVH comprise).

Utilisation des résultats de la recherche

Les résultats de ce sondage aideront le ministère du Patrimoine canadien à veiller à ce que ses programmes continuent de correspondre aux comportements et aux préférences de la population canadienne et à ce qu’ils en rendent compte. L’information recueillie dans le cadre du sondage permettra à la Direction générale des langues officielles de satisfaire aux exigences relatives à l’approche du Secrétariat du Conseil du Trésor en matière d’évaluation des programmes et de leur rendement. Les données serviront donc à mettre à jour divers indicateurs des programmes.

Énoncé de neutralité politique et coordonnées

Par la présente, je certifie, en tant qu’associé principal en recherche au sein d’Environics Research Group, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.

Derek Leebosh

Vice-président, Affaires générales et publiques

Société responsable de la recherche : Environics Research Group

Numéro de contrat de TPSGC : C1111-220163

Date du contrat initial : 22 septembre 2022

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Patrimoine canadien par courriel à l’adresse : PCH.info-info.PCH@canada.ca.

Résultats clés

Dans l’ensemble, l’étude révèle que la population canadienne a une opinion très positive de la dualité linguistique du pays. On constate un fort appui concernant l’accès aux services dans les deux langues officielles et l’importance d’offrir aux enfants l’occasion d’apprendre l’autre langue officielle. L’anglais demeure la langue officielle dominante au Canada, et la plupart des personnes d’expression française se sont adaptées à cette situation en apprenant au moins un peu d’anglais. L’inverse n’est toutefois pas vrai chez une même proportion de personnes d’expression anglaise, qui ne partagent pas non plus le point de vue selon lequel l’avenir de la langue française est menacé.

Les principales conclusions tirées de la recherche sont résumées ci-dessous.

A.          Parler et comprendre

·       Huit Canadiens et Canadiennes sur dix (80 %) désignent l’anglais comme leur principale langue officielle, alors que 20 % disent c’est le français. Ces résultats sont étroitement liés à la langue maternelle des personnes interrogées; pour ce qui est des allophones, la plupart ont indiqué que leur langue officielle principale est l’anglais.

·       Un peu plus de quatre répondants et répondantes sur dix (42 %) ont au moins une compréhension de base de l’autre langue officielle, cette proportion étant beaucoup plus élevée parmi ceux ayant désigné le français comme langue officielle principale (83 %, comparativement à 31 % de ceux dont la langue officielle principale est l’anglais). Le quart (24 %) des personnes interrogées ne comprennent pas du tout l’autre langue (29 % des personnes d’expression anglaise et 4 % de celles d’expression française).

·       Un peu moins de quatre Canadiens et Canadiennes sur dix (38 %) ont au moins une connaissance de base de la façon de parler l’autre langue officielle (80 % des personnes dont la langue officielle principale est l’anglais contre 27 % de celles pour qui c’est l’anglais). Un tiers (32 %) des personnes interrogées ne comprennent pas du tout l’autre langue (38 % des personnes d’expression anglaise et 6 % de celles d’expression française).

B.           Opinions sur les langues officielles

·       La plupart des Canadiens et Canadiennes sont d’accord avec les énoncés positifs sur les langues officielles, en particulier les suivants : « Au Canada, si on a une connaissance du français et de l’anglais, on a de meilleures chances de trouver un emploi » (77 %) et « Les droits linguistiques sont aussi importants que tout autre droit garanti par la Constitution du Canada » (68 %).

·       Moins de la moitié des personnes interrogées sont d’accord pour dire qu’au Canada, les relations entre les francophones et les anglophones sont plus positives aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a 10 ans (42 %), que l’avenir du français au Canada est menacé (41 %), ou que l’avenir du français au Québec est menacé (32 %). Cependant, les personnes ayant le français comme langue officielle principale sont nombreuses à convenir que l’avenir du français au Canada est menacé (83 % contre 30 % des personnes ayant l’anglais comme LO) et que l’avenir du français au Québec est menacé (78 % contre 21 %).

·       De fortes proportions de répondants et de répondantes, soit les trois quarts ou plus d’entre eux, sont d’accord avec les énoncés concernant l’importance d’avoir accès aux services du gouvernement fédéral et aux services d’éducation dans les deux langues officielles, et de permettre aux enfants d’apprendre l’autre langue dans leur région. Les niveaux d’accord les plus élevés concernent l’importance d’avoir accès aux services du gouvernement fédéral (89 %) ou à un enseignement dans la langue officielle de son choix pour les enfants (86 %) dans une région où la langue officielle principale est celle de la minorité. Les Canadiens et Canadiennes conviennent également, mais dans une moindre mesure (76 %), que les enfants devraient avoir la possibilité d’apprendre l’autre langue officielle comme langue seconde dans leur région.

C.           Produits culturels, activités culturelles et contact

·       Un peu moins de quatre Canadiens et Canadiennes sur dix (38 %) affirment s’intéresser au moins dans une certaine mesure à des produits culturels (comme des livres, de la musique ou des films) dans l’autre langue officielle. Les personnes d’expression française sont plus de deux fois plus susceptibles d’exprimer un certain intérêt pour les produits culturels en anglais (66 %) que les personnes d’expression anglaise le sont pour les produits culturels en français (31 %).

·       Seules de faibles proportions de locuteurs et locutrices de l’une ou l’autre des deux langues officielles disent que la plupart ou la totalité des événements auxquels ils ont assisté au cours des 12 derniers mois étaient présentés dans l’autre langue, bien que ce soit davantage le cas pour les personnes de langue française (16 % comparativement à 4 % pour les personnes d’expression anglaise). Un peu moins de sept personnes interrogées sur dix (68 %) affirment qu’aucun événement auquel elles ont assisté n’était présenté dans l’autre langue officielle (72 % chez les personnes dont la LO est l’anglais contre 53 % de celles ayant le français comme LO).

·       La moitié des Canadiens et Canadiennes ont des contacts réguliers avec au moins une personne qui parle l’autre langue officielle (c.-à-d. qui est anglophone ou francophone), cette proportion étant légèrement plus élevée chez les personnes d’expression française (57 %) que chez celles d’expression anglaise (50 %). Un tiers des répondants et répondantes d’expression française (34 %) ont régulièrement des contacts avec plus de deux anglophones, comparativement à un quart (23 %) de leurs homologues d’expression anglaise qui affirment avoir des contacts réguliers avec plus de deux francophones.

D.          Possibilités et ressources

·       Parmi le peu de personnes d’expression française qui ne comprennent pas ou ne parlent pas du tout l’anglais, un peu moins de sept sur dix (68 %) disent que cette langue serait la plus importante à apprendre si elles pouvaient en apprendre une autre; une sur sept (14 %) affirme que ce serait plutôt l’espagnol. Chez les répondants et répondantes d’expression anglaise qui ne parlent pas ou ne comprennent pas du tout le français, l’espagnol (37 %) et le français (33 %) sont les deux langues les plus fréquemment mentionnées comme autres langues importantes à apprendre, suivies du mandarin (18 %).

·       Selon les personnes interrogées, les plus grands avantages que procure la connaissance pratique des deux langues officielles du Canada sont l’obtention d’un emploi (29 %) ou la capacité à communiquer plus facilement avec les autres (27 %). Un peu moins indiquent que cette connaissance est utile pour les voyages (14 %) ou pour l’enrichissement personnel (12 %). Six pour cent estiment que le fait de connaître les deux langues ne procure aucun avantage.

·       Les Canadiens et Canadiennes sont plus susceptibles d’affirmer que le fait qu’il n’est pas nécessaire d’apprendre l’autre langue pour fonctionner dans leur région du Canada est un obstacle à l’apprentissage de cette langue (29 %, soit 30 % des personnes d’expression anglaise et 25 % de celles d’expression française). Environ deux sur dix ont nommé le manque d’intérêt personnel (21 %) ou l’absence d’occasions pour s’exercer (20 %) comme obstacles à l’apprentissage de l’autre langue officielle. Une personne sur dix pointe plutôt du doigt l’enseignement linguistique de mauvaise qualité (11 %) ou l’accès limité à l’apprentissage d’une autre langue dans sa région (11 %).

·       En ce qui concerne les activités ou les contextes qui, à l’extérieur de l’école, faciliteraient le plus l’apprentissage de l’autre langue officielle, quatre personnes sur dix (41 %) pensent que ce seraient les échanges et séjours linguistiques, suivis de la télévision (29 %) et du milieu de travail (28 %). En outre, deux sur dix pensent que les activités sur le Web (21 %) ou les films (20 %) seraient bénéfiques.

·       Un peu moins de six Canadiens et Canadiennes sur dix (58 %) qui vivent dans un endroit où leur langue officielle est majoritaire (les personnes d’expression française au Québec et celles d’expression anglaise hors Québec) pensent que les enfants de leur région ont un plein accès ou un accès partiel à l’apprentissage de l’autre langue officielle. Cette proportion est un peu plus élevée chez les personnes d’expression française du Québec (65 %) que chez celles d’expression anglaise hors Québec (56 %).

·       Environ la moitié des Canadiens et Canadiennes (52 %) indiquent avoir au moins un certain intérêt à utiliser un outil d’apprentissage en ligne afin d’acquérir ou d’améliorer leurs connaissances de l’autre langue officielle. Cette tendance est d’ailleurs plus marquée chez les répondants et répondantes d’expression française que chez ceux d’expression anglaise (63 % contre 49 %).