Contrat TPSGC numéro 82082-180132/001/CY
Numéro d’enregistrement de la recherche 051-17
Date d’attribution du contrat le 11 novembre 2017
Date de livraison : le 9 mars 2018
Les Associés de recherche EKOS inc.
Préparé pour :
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
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Communications@crtc.gc.ca
LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS
Personne-ressource : Susan Galley
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La présente étude a pour but de comprendre dans quelle mesure les Canadiens écoutent du contenu audio et visionnent du contenu vidéo par le biais des médias traditionnels, comme la radio et la télévision, ou s’ils optent pour l’accès par Internet. L’étude vise à mieux comprendre la combinaison des méthodes utilisées et la justification des choix que font les Canadiens (p.ex. lorsqu’ils choisissent des moyens d’accès traditionnels ou en ligne, pour quel type de contenu, dans quels environnements et pourquoi). Cela comprend les facteurs de motivation clés et les obstacles qui déterminent les choix.
Deux sources d’échantillons ont été utilisées pour recueillir les résultats du sondage : un échantillon représentatif de 1 662 personnes et un lien ouvert publié sur le site Web du CRTC et dans les médias sociaux, auquel plus de 9 300 personnes ont participé. Une série de quinze groupes de discussion ainsi que quatre séries d’entrevues en petits groupes ont également été organisées avec des résidents de huit grandes collectivités et sept petites collectivités afin de mieux comprendre les choix que les Canadiens font pour regarder ou écouter du contenu vidéo et audio.
Selon les résultats du sondage représentatif, les Canadiens écoutent et visionnent une grande variété de contenus, mais les nouvelles et les informations revêtent une importance personnelle majeure, les nouvelles nationales et internationales étant visionnées ou écoutées par trois personnes sur quatre, tandis que deux personnes sur trois visionnent ou écoutent les nouvelles locales. Les documentaires intéressent également six personnes sur dix. Environ la moitié des Canadiens écoutent et visionnent d’autres formes populaires de divertissement, notamment les émissions dramatiques, l’action et la science-fiction, la musique et la comédie. Une personne sur trois écoute ou visionne également des émissions sportives, à l’exclusion des moments marquants, tels que les Jeux olympiques. Parmi les tendances générationnelles remarquables, mentionnons un intérêt accru pour les nouvelles chez les Canadiens plus âgés, les moins de 45 ans manifestant un plus grand intérêt comparatif pour d’autres genres tels que les émissions dramatiques, la musique et la comédie. Les jeunes consommateurs passent également plus d’heures à visionner et à écouter des émissions.
Alors que la moitié des Canadiens interrogés dans le sondage représentatif écoutent cinq heures ou moins de contenu audio au cours d’une semaine moyenne, une personne sur quatre écoute ce contenu de six à dix heures par semaine et une personne sur quatre l’écoute plus de dix heures par semaine. Environ trois personnes sur quatre consacrent une partie de ce temps d’écoute à accéder au contenu audio en ligne. Environ une personne sur quatre écoute 30 % ou moins de son contenu en ligne, mais une personne sur quatre écoute plus de 70 % de son contenu en ligne. Les nouvelles locales sont les moins susceptibles d’être écoutées en ligne, bien que trois personnes sur dix le fassent. Par contre, la musique est deux fois plus susceptible d’être écoutée en ligne, selon six Canadiens sur dix.
Les participants aux groupes de discussion ont indiqué qu’ils écoutaient du contenu en ligne, au travail et par le biais de la radio traditionnelle en déplacement (p. ex. dans la voiture, sur leur téléphone intelligent). De nombreux participants ont décrit une gamme d’habitudes d’écoute, par le biais d’une variété de services payants et gratuits. La plupart de ceux-ci ont déclaré que leurs habitudes d’écoute avaient changé au cours des dernières années, à mesure que la technologie et la disponibilité des options de contenu augmentaient.
Selon le sondage représentatif et les participants aux groupes de discussion, les principales raisons d’écouter la radio traditionnelle sont la commodité de disposer de la radio, à la maison et dans la voiture, et de ne pas avoir à sélectionner du contenu, se fiant à des stations de radio ciblées pour organiser une variété attrayante de nouvelles, de musique et d’autres émissions. Le faible coût de la radio est également un argument de vente clé pour de nombreuses personnes. Pour d’autres, la simple tradition de « l’avoir toujours fait de cette façon » joue un rôle. L’écoute en ligne est le plus souvent motivée par la capacité et le désir d’obtenir le contenu qu’on veut, quand et où on le veut. Cela comprend la capacité de faire jouer une chanson particulière à laquelle on pense ou dont on entend parler. Il s’agit également d’écouter de la musique et des informations du monde entier.
En plus des raisons motivant l’écoute, en ligne ou par le biais de la radio traditionnelle, il existe un certain nombre d’obstacles clés qui dissuadent les auditeurs d’accéder au contenu en utilisant un moyen particulier. Les résultats du sondage représentatif indiquent une certaine irritation à devoir écouter de la publicité et du contenu répété, ainsi que l’incapacité de sélectionner le contenu qu’on veut, quand on le veut (par exemple, ne pas pouvoir accéder aux nouvelles au moment de son choix). Les obstacles à l’écoute en ligne portent sur l’inconvénient de devoir trouver et sélectionner son propre contenu, ainsi que le coût supplémentaire pour les services de données ou de diffusion en continu. Les participants aux groupes de discussion, par exemple, ont longuement parlé du coût des données et de leurs propres difficultés à payer pour les services de diffusion en continu.
Quatre personnes sur dix visionnent plus de 10 heures par semaine de contenu vidéo, tandis que trois personnes sur dix regardent ce type de contenu pendant cinq heures ou moins. Huit personnes sur dix passent au moins une partie de ce temps d’écoute à accéder au contenu en ligne. Bien qu’un peu plus d’une personne sur quatre écoute 30 % ou moins de son contenu en ligne, trois personnes sur dix (et près de la moitié de l’échantillon du sondage) regardent plus de 70 % de leur contenu en ligne. Les Canadiens sont plus susceptibles de visionner en ligne les émissions dramatiques, d’action, de fantaisie, de science-fiction et d’horreur.
Dans les groupes de discussion, les participants ont parlé des diverses méthodes de visionnement du contenu, notamment les abonnements aux services de diffusion en continu par câble et en ligne. Ils ont également discuté de l’utilisation du matériel pour augmenter la commodité de visionnement du contenu des services de câblodistribution (p. ex. RVP), ainsi que pour permettre un accès direct à la diffusion en mode continu en ligne (Télévision connectée, boîtiers Android). Dans chaque groupe de discussion, au moins quelques participants ont indiqué qu’ils n’avaient plus ou qu’ils n’avaient jamais eu de services de câblodistribution. Dans quelques groupes, plus de la moitié des participants ont indiqué ne plus se fier aux services de câblodistribution.
Dans le sondage représentatif, les Canadiens ont indiqué le plaisir de regarder la télévision traditionnelle parce qu’ils y sont habitués, qu’ils savent où et quand trouver les émissions qu’ils veulent et qu’ils disposent déjà des outils (p. ex. la télévision, le RVP) pour recueillir le contenu qu’ils veulent regarder. Les Canadiens préfèrent le visionnement en ligne, car il leur permet de regarder le contenu qu’ils veulent, quand et où ils le veulent. Les participants aux groupes de discussion ont discuté, par exemple, de l’accès à du contenu international non disponible à la télévision, ne regardant que les parties des émissions d’intérêt, ou arrêtant ou commençant le visionnement au moment qui leur convient, permettant un style de visionnement différent de celui de la télévision.
Les obstacles au visionnement traditionnel sont principalement liés aux coûts, ce qui s’exprime par une vive irritation chez les participants aux groupes de discussion qui en ont assez de payer des factures élevées. Pour bon nombre de personnes, le désagrément causé par les publicités constitue également un problème fondamental. Les obstacles au visionnement en ligne sont le plus souvent liés à l’inconvénient de savoir comment et où l’on peut regarder le contenu, et de découvrir et de sélectionner ses propres émissions.
La moitié des personnes participant au sondage représentatif et de nombreuses personnes dans les groupes de discussion estiment que les émissions canadiennes leur sont importantes. Les participants aux groupes de discussion ont constaté que le rôle du gouvernement consistait à faire en sorte que le contenu canadien soit présenté aux auditeurs et aux téléspectateurs comme un contenu précieux qui favorise l’identité et l’industrie canadiennes. Certains participants ont ajouté qu’il est particulièrement important pour le gouvernement d’assurer un bon accès au contenu canadien dans cette ère du « sans abonnement » où plus de Canadiens regardent et écoutent du contenu international en ligne. Enfin, les participants aux groupes de discussion ont plaidé ardemment en faveur d’un accès universel et de haute qualité à Internet dans toutes les régions du pays, en particulier dans les collectivités rurales et éloignées.
La valeur du contrat pour le projet de ROP s’élève à 144 995,95 $ (incluant la TVH).
Nom du fournisseur : Associés de recherche EKOS
Contrat TPSGC numéro 82082-180132/001/CY
Date d’attribution du contrat : le 27 novembre 2017
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