Rapport
final
Préparé pour
Environnement et Changement climatique Canada
Nom du fournisseur :
Kantar
Numéro de contrat : K1A12-191149/001/CY
Valeur du contrat :
122 887,15 $
Date d’attribution :
10-05-2019
Date de livraison :
30-11-2020
Numéro
d’enregistrement : POR no 007-19
This report is also available in English
Pour obtenir de plus amples
renseignements sur le rapport, veuillez communiquer avec ECCC
à l’adresse suivante : ec.enviroinfo.ec@canada.ca
Enquête par la méthode de
choix multi-attributs pour estimer la valeur économique d’une amélioration de
la visibilité auprès des Canadiens
Rapport final
Préparé pour Environnement
et Changement climatique Canada
Nom du fournisseur : Kantar
Novembre 2020
Environnement et Changement climatique Canada (ECCC)
a mandaté Kantar pour concevoir et mener une enquête par la méthode de choix
multi-attributs dans le but d’évaluer la valeur économique que les Canadiens
associent à une amélioration notable de la visibilité, exprimée par la valeur
pécuniaire de la volonté de payer par ménage pour un changement d’une unité de
deciview (DV). Les conclusions de cette étude visent à affiner la précision et
la représentativité des valeurs économiques associées à la visibilité dans le
modèle d’évaluation de la qualité de l’air (MEQA2),
dont les estimations sont utilisées dans les analyses coûts-avantages de la
réglementation sur la pollution atmosphérique.
This
publication is also available in English under the title: Choice experiment
survey to estimate the economic value of visibility improvement for Canadians.
Autorisation de reproduire
La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales
seulement. Il faut avoir obtenu au préalable une autorisation écrite d’ECCC. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le
présent rapport, veuillez communiquer avec ECCC à
l’adresse : ec.enviroinfo.ec@canada.ca ou à :
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT
200, boul. Sacré-Cœur
Gatineau (Québec)
K1A 0H3
Numéro de catalogue : En4-424/1-2021F-PDF
Numéro international
normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-37652-3
Publications connexes
(numéro d’enregistrement : POR no 007-19) :
Numéro de
catalogue : En4-424/1-2021E-PDF (Rapport
final, anglais)
ISBN : 978-0-660-37650-9
© Sa Majesté la Reine du
chef du Canada, représentée par Environnement et Changement climatique Canada,
2021.
1.1 But et objectifs de la recherche
2. Valeur économique d’une amélioration de la visibilité
pour les Canadiens
Mode et sélection de l’échantillon
Modification numérique des images
Méthode de dénombrement exhaustif
Annexe A : Instrument de sondage
Annexe B : Images sur la qualité de l’air
Définitions
des termes clés
Acronyme |
Définition |
CAM |
Coût annuel par ménage |
CAS |
Cote air santé |
CAWI |
Computer Assisted Web Interviewing
(sondage en ligne); technologie utilisée pour la collecte de données |
DV |
Deciview; mesure de la visibilité qui correspond à
des changements progressifs mais perceptibles de la perception visuelle |
ECCC |
Environnement
et Changement climatique Canada |
IH LCPA |
Initiative horizontale : Lutte contre la
pollution atmosphérique |
MEQA2 |
Modèle d’évaluation de la qualité de l’air |
PNG |
Portable Network Graphic; le type de fichiers images
utilisés dans l’enquête |
VAQR |
Visual Air Quality Rating |
VDP |
Volonté de payer |
La pollution atmosphérique peut entraîner une
brume sèche pouvant réduire ou obscurcir la visibilité. D’après les ouvrages
économiques, une visibilité réduite peut être associée à une diminution du
bien-être des citoyens ainsi qu’à une perte de revenus dans les domaines des
loisirs de plein air ou du tourisme. Afin d’améliorer la visibilité, il est
nécessaire de réduire la pollution, ce qui peut entraîner des coûts pour les
consommateurs canadiens. Généralement, il s’agit de coûts indirects qui
prennent la forme de dépenses supplémentaires assumées par les entreprises pour
l’installation de dispositifs antipollution sur les véhicules et le matériel de
production. À terme, les entreprises transmettent ces coûts supplémentaires aux
Canadiens en augmentant les prix des biens et services de consommation courante
comme les aliments, l’électricité et le transport. La réduction de la
pollution, et par conséquent, l’amélioration de la visibilité, signifie que les
Canadiens subiront des augmentations inévitables du coût de la vie en général.
Pour estimer la valeur des changements des
niveaux de pollution, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) utilise actuellement le modèle d’évaluation de la
qualité de l’air (MEQA2), qui mesure les effets de la
pollution sur la visibilité, la productivité des cultures et les coûts de
nettoyage des ménages.
Les intrants actuels du module sur la
visibilité dans le MEQA2 utilisent des données qui
ont été recueillies pour la dernière fois en 2002 dans la partie inférieure de
la Colombie-Britannique seulement et qui ont été appliquées à l’ensemble du
Canada. En outre, la littérature empirique existante relative à l’évaluation de
l’amélioration de la visibilité est très limitée, en particulier au Canada. La
collecte de données actuelles et plus robustes sur le plan méthodologique permettra
à ECCC d’offrir de l’information plus précise aux
décideurs, conformément aux responsabilités d’ECCC,
aux lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor sur l’analyse
coûts-avantages énoncées dans la Directive du Cabinet sur la réglementation et
à l’engagement du gouvernement du Canada à prendre des décisions fondées sur
des données probantes.
L’objectif général de la présente recherche
consistait à obtenir des données actuelles et robustes sur la volonté de payer
(VDP) des Canadiens pour améliorer la visibilité pour
permettre de mieux caractériser les différences éventuelles dans la population
canadienne. Les résultats de la présente étude serviront à affiner la précision
et la représentativité des valeurs économiques associées à la visibilité dans
le MEQA2, dont les estimations sont utilisées dans
les analyses coûts-avantages de la réglementation sur la pollution
atmosphérique.
Une
enquête par choix discrets a été entreprise dans le but de comprendre comment
les attributs de la visibilité, du risque pour la santé et du coût annuel par
ménage influent sur la VDP par ménage pour un
changement d’une unité de DV. Les niveaux choisis pour l’étude sont décrits
dans le tableau 1.2.a. ci-dessous.
Tableau 1.2.a. Attributs et niveaux de visibilité
Visibilité (deciview/champ de vision) |
Risque pour la santé |
Coût annuel par ménage |
9 DV (155-160 km) 13 DV (105-110 km) 17 DV (70-75 km) 21 DV (45-50 km) 25 DV (30-35 km) 29 DV (20-25 km) 33
DV (10-15 km) |
Faible
Modéré |
30 $
(2,50 $ par mois) 60 $
(5 $ par mois) 90 $
(7,50 $ par mois) 180 $
(15,00 $ par mois) 360 $
(30 $ par mois) Aucun |
Des
stimuli visuels (images) ont été utilisés pour représenter différents niveaux
de visibilité pour les répondants. Comme il n’existe pas de visibilité
« type » pour le Canada, un grand champ de vision a été choisi pour
les tests (5 à 35 DV) afin de pouvoir évaluer les scénarios de qualité de
l’air les plus probables au Canada.
La cote
air santé (CAS) a été utilisée pour représenter le risque pour la santé pour
les répondants et deux niveaux de risque pour la santé ont été inclus dans la
conception finale : faible et modéré. Aucune contrainte n’a été imposée
pour déterminer quels niveaux de risque pour la santé pouvaient être combinés
avec quels niveaux de visibilité.
Une méthode
de dénombrement exhaustif a été utilisée pour concevoir les ensembles de choix,
car elle répond bien à l’objectif de la recherche : estimer une valeur moyenne
nationale robuste de la VDP (en dollars par ménage
canadien, par an) pour un changement d’une unité de deciview (DV) et déterminer
des variables statistiquement significatives pour expliquer la volonté de
payer.
Une
conception avec des effets différents équilibrés (dénombrement exhaustif)
permet de mieux estimer les niveaux de visibilité précis dans le contexte du
prix, tandis qu’une conception avec des effets différents déséquilibrés
(factorielle complète) permettrait de mieux estimer les écarts.
En général, l’objectif de
la conception expérimentale est double :
1. Équilibre des niveaux –
chaque niveau doit apparaître le même nombre de fois que chacun des autres dans
un attribut.
2. Orthogonalité – les niveaux
dans les attributs doivent être indépendants les uns des autres dans la manière
dont ils apparaissent dans les choix.
Dans la conception de
l’étude, les contraintes suivantes ont été appliquées dans le but de permettre
une comparaison plus réaliste pour les répondants :
·
Pour chaque tâche, le scénario de référence se
trouvait à gauche et le scénario d’essai à droite.
·
Le scénario d’essai présentait toujours une meilleure
visibilité que le scénario de référence.
·
Le scénario de référence présentait toujours un coût
nul (0 $).
·
Le scénario d’essai présentait toujours un coût d’au
moins 30 $ par an.
·
Le scénario de référence ne présentait jamais une
visibilité meilleure à 17 DV.
·
Le scénario d’essai n’affichait jamais une visibilité inférieure
à 25 DV.
L’exercice
de choix discrets a été estimé à l’aide d’un modèle logit
multinomial hiérarchique bayésien et de la version 5.5.6 du module
hiérarchique bayésien CBC de Sawtooth Software. Le
modèle a utilisé une méthode itérative de Monte Carlo par chaînes de Markov
pour estimer le modèle pour 200 000 itérations, les
100 000 premières itérations étant utilisées comme rodage pour
calibrer le processus et les 100 000 dernières itérations étant
utilisées pour fournir une estimation robuste du modèle. Le modèle final a
estimé les effets linéaires pour la visibilité et le coût annuel par ménage
ainsi que les effets catégoriels pour les deux niveaux de risque pour la santé.
Ce modèle a généré une estimation robuste de la VDP
par ménage pour chaque diminution d’une unité sur l’échelle des DV pour
l’ensemble de l’échantillon et pour différents sous-groupes d’intérêt.
Deux
valeurs de la VDP ont été calculées par répondant. La
première a été calculée pour les cas où les risques pour la santé sont tous les
deux modérés, car nous supposons que l’état de base présente un risque modéré
pour la santé. Dans ce calcul, l’utilité globale du risque pour la santé était
nulle, car le risque pour la santé de base et le risque amélioré pour la santé
étaient les mêmes. La deuxième valeur de la VDP
correspondait à la VDP pour une diminution d’une
unité de DV, entraînant un faible risque pour la santé. Ce calcul comprenait le
changement d’utilité en passant d’un risque modéré à un risque faible.
Lorsque
le risque pour la santé est nul, en moyenne, les Canadiens sont prêts à payer
107,04 $ par année ou 8,92 $ par mois pour une amélioration de la
visibilité d’un DV. La médiane est de 1,10 $ par mois et l’écart type de
21,27 $ par mois, ce qui indique une grande variabilité dans le montant
que les Canadiens sont prêts à payer pour une amélioration de la visibilité d’un
DV.
Il
existe des différences notables entre les différents groupes démographiques.
Plus précisément, les jeunes Canadiens (18-34 ans), les ménages avec
enfants ou les personnes souffrant d’une condition les rendant vulnérables à la
qualité de l’air ou les personnes vivant actuellement dans des régions à forte
visibilité sont prêts à payer plus cher que leurs homologues respectifs.
Il n’est
pas surprenant que les Canadiens soient prêts à payer davantage lorsqu’une
amélioration de la santé est associée. En moyenne, les
Canadiens sont prêts à payer 581,76 $ par année ou 48,48 $ par mois pour une amélioration de la visibilité d’une unité de
DV qui comprend une diminution perçue associée du risque pour la santé de
modéré à faible. Il
existe des différences notables entre les différents groupes démographiques
concernant la VDP lorsqu’une amélioration de la santé
est associée. Plus précisément, les jeunes Canadiens (18-34 ans), les
femmes, les ménages avec enfants ou les personnes souffrant d’une condition les
rendant vulnérables à la qualité de l’air ou les personnes vivant hors du
Canada atlantique sont prêts à payer plus cher que leurs homologues respectifs.
Afin de
clarifier les différences de VDP avec une
amélioration du risque pour la santé, nous avons examiné le rapport entre la VDP seule et la VDP associée à
une réduction du risque pour la santé. Les valeurs absolues de la VDP indiquent dans quelle mesure les Canadiens se soucient
de la visibilité et dans quelle mesure ils se soucient de la santé. L’analyse
du rapport permet de comprendre dans quelle mesure les Canadiens se soucient de
la visibilité comparativement à la santé. Il n’est pas surprenant qu’une très
grande majorité de Canadiens se soucient davantage de la santé que de la
visibilité; toutefois, l’analyse du rapport permet d’identifier les Canadiens
qui « se soucient » davantage de la visibilité, notamment les
Canadiens d’âge moyen (35-54 ans), les Canadiens de la région de
l’Atlantique, les Canadiens vivant dans les collectivités rurales et les
Canadiens ayant des enfants à la maison ou vivant dans des zones où la
visibilité est bonne (9 DV ou moins).
Les résultats de la présente étude reposent sur des sondages en ligne
réalisés du 8 au 29 septembre 2020. L’enquête a été menée auprès de
Canadiens âgés de 18 ans et plus. Les répondants ont été sélectionnés au
hasard dans un panel en ligne et ont été invités par courriel ou par
l’intermédiaire du tableau de bord personnel du panéliste en ligne pour
participer à l’enquête. Les résultats des enquêtes par panel sont considérés
comme un échantillon non aléatoire, ce qui signifie qu’il ne constitue pas une
sélection aléatoire de la population générale du Canada, mais plutôt un
sous-ensemble de personnes qui, dans ce cas, sont des personnes qui se sont
inscrites pour participer à des enquêtes en ligne. Par conséquent, la marge
d’erreur ne s’applique pas.
Les données ont été pondérées pour refléter la composition démographique
de la population canadienne en fonction de l’âge, du sexe, de la région, du
niveau de scolarité et de la population du lieu de résidence. L’enquête a été
menée dans la langue officielle de choix des répondants et a duré en moyenne
15 minutes par répondant.
La
valeur totale du contrat pour le projet était de 122 887,15 $ taxes
comprises.
J’atteste
par les présentes, à titre de représentante de Kantar, que les produits
livrables respectent entièrement les exigences en matière de neutralité
politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique de communication
du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution
de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément,
les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de
vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des
partis ou l’évaluation du rendement d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Tanya
Whitehead
Kantar
Directrice
principale, responsable des pratiques publiques
Pour estimer la valeur des changements des
niveaux de pollution, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) utilise actuellement le modèle d’évaluation de la
qualité de l’air (MEQA2), qui mesure les effets de la
pollution sur la visibilité, la productivité des cultures et les coûts de
nettoyage des ménages. Le MEQA2 est également utilisé
pour générer des valeurs qui sont utilisées pour alimenter les analyses coûts-avantages
dans les résumés d’étude d’impact de la réglementation pour les règlements relevant
de l’Initiative horizontale : Lutte contre la pollution atmosphérique (IH LCPA), comme les règlements du secteur du pétrole et du gaz[1] et les règlements multisectoriels sur les polluants atmosphériques[2]. Le principal objectif de ces analyses coûts-avantages est de démontrer
les avantages des règlements sur la pollution atmosphérique par rapport à leurs
coûts.
Les intrants actuels du module sur la
visibilité au sein du MEQA2 utilisent des données qui
ont été recueillies pour la dernière fois en 2002 dans la partie inférieure de
la Colombie-Britannique seulement et qui ont été appliquées à l’ensemble du
Canada. En outre, la littérature empirique existante relative à l’évaluation de
l’amélioration de la visibilité est très limitée, en particulier au Canada. En
effet, au moment de la conception, les principales études les plus récentes au
Canada ont été publiées avant 2012 ou portent sur des mesures d’évaluation
historiques, et à ce titre, il n’est pas possible pour ECCC
de s’appuyer sur une étude récente pour mettre à jour les valeurs économiques
du MEQA2. La collecte de données actuelles et plus
robustes sur le plan méthodologique permettra à ECCC
d’offrir de l’information plus précise aux décideurs, conformément aux
responsabilités d’ECCC, aux lignes directrices du
Secrétariat du Conseil du Trésor sur l’analyse coûts-avantages énoncées dans la
Directive du Cabinet sur la réglementation et à l’engagement du gouvernement du
Canada à prendre des décisions fondées sur des données probantes.
L’objectif
général de la présente étude consistait à obtenir des données actuelles et
robustes sur la volonté de payer (VDP) des Canadiens pour améliorer la visibilité, pour nous permettre de
mieux caractériser les différences éventuelles dans la population canadienne. Plus précisément, la présente étude a été conçue pour recueillir les
données nécessaires pour qu’ECCC puisse évaluer la
valeur économique que les Canadiens associent à une amélioration notable de la
visibilité, exprimée sous la forme d’une valeur pécuniaire de la volonté de
payer du ménage pour un changement de visibilité d’un DV.
Les résultats de la présente étude serviront à
affiner la précision et la représentativité des valeurs économiques associées à
la visibilité dans le MEQA2, dont les estimations
sont utilisées dans les analyses coûts-avantages de la réglementation sur la
pollution atmosphérique.
Une enquête par choix discrets a été entreprise dans le but de
comprendre comment les attributs de visibilité, du risque pour la santé et du
coût annuel pour le ménage influent sur la VDP du ménage pour un changement d’une
unité de DV. L’échelle de DV est un indice visuel conçu pour être linéaire par
rapport aux changements visuels perçus sur l’ensemble de sa portée[3]. L’échelle de DV est nulle pour les conditions de visibilité parfaite
et augmente à mesure que la visibilité se dégrade. Une amélioration de
10 % du champ de vision (en km) correspond approximativement à une
diminution d’un DV, quel que soit le champ de vision initial. Les niveaux
choisis pour l’étude sont décrits dans le tableau 2.1.a.
ci-dessous. De plus amples détails sont fournis dans les sections pertinentes
suivantes.
Tableau 2.1.a. Attributs et niveaux de visibilité
Visibilité (deciview/champ
de vision) |
Risque pour la santé |
Coût annuel par ménage |
9 DV (155-160 km) 13 DV (105-110 km) 17 DV (70-75 km) 21 DV (45-50 km) 25 DV (30-35 km) 29 DV (20-25 km) 33 DV (10-15 km) |
Faible Modéré |
30 $ (2,50 $ par mois) 60 $ (5 $ par mois) 90 $ (7,50 $ par mois) 180 $ (15,00 $ par mois) 360 $ (30 $ par mois) Aucun |
La
présente étude a été conçue pour utiliser un échantillon de panel en ligne. Bien
que nous reconnaissions que l’utilisation d’un échantillon de panel en ligne
donne lieu à un échantillon non aléatoire et que les options par courrier et
par téléphone peuvent résoudre la limitation non aléatoire, nous avons
néanmoins estimé que l’option avec panel en ligne correspondait à la meilleure approche
au vu des objectifs de l’étude. La conception de l’étude qui prévoit la
présentation d’images est mal adaptée à une méthode sur papier (courrier) ou
par téléphone, ce qui limiterait la portée des conditions expérimentales. Ainsi
la méthodologie résultante nécessiterait un recrutement par courrier ou téléphone
pour répondre au sondage en ligne. Les taux de réponse aux enquêtes par
courrier et par téléphone sont très faibles au Canada[4] et
une telle méthodologie entraînerait un biais de réponse important et
nécessiterait un vaste exercice de pondération pour corriger le biais de
réponse. En outre, avec une telle méthodologie nécessitant un recrutement par
courrier ou téléphone pour répondre au sondage en ligne, certains pourraient
soutenir que l’échantillon n’était pas véritablement probabiliste, dans la
mesure où l’échantillon de départ de l’enquête serait « les Canadiens qui
ont accepté de remplir un sondage en ligne ».
En
général, le problème d’un échantillon non aléatoire est qu’il risque de ne pas
être représentatif de la population. Pour répondre au problème de
représentation, l’étude comprenait des quotas de réponses visant à nous assurer
que notre échantillon final était représentatif de la population d’après les
données du recensement de Statistique Canada. En outre, nous avons mis en œuvre
une sélection aléatoire au moment d’apparier l’échantillon sortant à la
population. La méthode d’échantillonnage en ligne par quota, bien que non
probabiliste par nature, offrait le meilleur mode pour une étude sur la volonté
de payer et permettait de continuer d’avoir un échantillon représentatif de la
population canadienne en fonction de l’âge, du sexe et de la région. Les
détails sur la composition finale de l’échantillon et les ajustements de
pondération sont exposés plus loin dans le rapport.
L’échantillon pour cette enquête a été extrait du
panel Profiles de Kantar. Les répondants ont été invités à participer à
l’enquête par courriel ou par l’intermédiaire du tableau de bord personnel du
panéliste en ligne sur le site Web de Profiles. Le panel de Profiles compte
près de 100 000 panélistes répartis dans tout le Canada et
représentant toutes les régions. Le panel comprend des Canadiens qui ont choisi
de participer à des enquêtes en ligne et, conformément aux exigences normales,
la présente recherche a exclu les panélistes qui ont participé à une enquête du
gouvernement du Canada ou à d’autres enquêtes similaires dans les
30 derniers jours. Le
recrutement du panel se fait principalement par l’entremise de nos partenariats
de longue date avec de grandes marques canadiennes comme Primes La Baie
d’Hudson, Aéroplan, Wal-Mart et PETRO-POINTS.
Des stimuli visuels (photos) ont été utilisés pour représenter
différents niveaux de visibilité pour les répondants. Comme il n’existe pas de
visibilité « type » pour le Canada, un grand champ de vision a été
choisi (5-35 DV) pour les tests, permettant d’évaluer les scénarios de
qualité de l’air les plus probables au Canada. Une visibilité de 5 DV
correspond à une qualité de l’air quasi parfaite, qui est obtenue les jours les
plus clairs seulement, tandis qu’une visibilité de 35 DV correspond à des
conditions également rares, généralement rencontrées lors d’incendies de forêt.
Comme il est seulement possible de réduire la visibilité d’une image et non de
l’améliorer, le champ de vision du concept a subséquemment été réduit à
9-33 DV pour s’adapter aux images de base disponibles (les détails sur les
images de base sont précisés plus bas). En outre, alors que 1 DV
représente le plus petit changement de visibilité détectable, un test
préliminaire effectué auprès d’employés de Kantar, de l’Université de la
Colombie-Britannique et d’ECCC a révélé que la plupart des gens ne pouvaient percevoir qu’une
différence entre 3 DV et 5 DV. Comme indiqué dans le tableau 2.1.a., les niveaux de visibilité finaux de la recherche
comprenaient 9 DV, 13
DV, 17 DV, 21 DV, 25 DV, 29 DV et 33 DV.
Les images originales ou « de base »
provenaient de l’Unité des sciences de la qualité de l’air des Services
opérationnels des prévisions de l’Ouest du Service météorologique du Canada d’Environnement
et Changement climatique Canada. Les images originales ont été utilisées dans le
cadre d’une évaluation du Visual Air Quality Rating (VAQR) local en 2013. Les images utilisées dans la présente
étude ont été choisies par commodité. Plus précisément, il s’agissait d’images
disponibles gratuitement pour le projet auxquelles était associée une
valeur DV mesurée, et qui étaient suffisamment détaillées pour qu’il soit
possible de percevoir les changements du champ de vision dans les milieux
urbains et ruraux (montagnes en arrière-plan). Kantar a travaillé avec de
nombreux experts scientifiques pour s’assurer que les images choisies
représentaient avec précision un niveau de visibilité de base pour des milieux
ruraux et urbains, puis a engagé un expert en conception visuelle pour modifier
numériquement les images de manière à ce qu’elles
représentent différents niveaux de visibilité pour chaque lieu sélectionné.
La manipulation des photos a requis un
processus en quatre étapes décrit ci-dessous.
Étape 1 – Préparation des photos de base
Des photos
de Burnaby et de Chilliwack ont été utilisées comme
représentations de base des milieux urbains et ruraux respectivement pour
l’étude. Ces endroits ont été choisis, car l’Unité des sciences de la qualité
de l’air des Services opérationnels des prévisions de l’Ouest du Service météorologique
du Canada d’Environnement et Changement climatique Canada disposait d’une gamme
de photos de ces endroits, assorties de mesures de valeurs DV confirmées. Une
photo de 9 DV représentant le milieu urbain et une photo de 10 DV représentant
le milieu rural ont été retouchées dans Photoshop pour éliminer les nuages et améliorer
les contrastes. La brume sèche a été éliminée afin que chaque photo de base se
rapproche le plus d’une photo de référence de 9 DV. Les photos ont ensuite
fait l’objet de manipulations comme suit :
1. Division des photos en cinq couches
distinctes dans Photoshop.
2. Division de chaque photo en
plusieurs sections superposées pouvant être modifiées séparément.
3. Couches pour le milieu rural :
ciel, montagnes, collines avoisinantes, terres agricoles et premier plan
immédiat.
4. Couches pour le milieu urbain :
ciel, montagnes, panorama urbain, quartier et premier plan immédiat.
5. Élimination ou ajout de brume sèche aux
différentes couches en augmentant ou en diminuant le contraste des demi-teintes
dans Adobe Camera Raw.
6. Définition de la brume sèche sur les
différentes couches en augmentant ou en diminuant la texture et la clarté dans
Adobe Camera Raw.
7. Ajustement de la couleur de la brume
sèche sur les différentes couches en modifiant l’exposition, le contraste, les
hautes lumières, les ombres et la température de couleur selon la
valeur DV représentée sur les photos.
Étape 2 – Préparation de photos
représentant diverses valeurs DV en milieux urbains et ruraux
Ensuite,
les photos de base de 9 DV pour les milieux urbains et ruraux ont été
manipulées numériquement dans Photoshop afin de les corréler aux sept valeurs suivantes :
9, 13, 17, 21, 25, 29 et 33 DV. Les photos représentant les valeurs 9, 10,
11, 12, 13, 15, 16, 22, 23, 24, 28 et 29 DV ainsi que les photos générées par
le modèle pour les valeurs 9, 13, 17, 21, 25 et 33 DV ont été utilisées comme
référence. Les cinq couches de la photo de base ont été modifiées pour
représenter de manière précise les sept niveaux de brume sèche (DV). Les photos
ont ensuite fait l’objet de manipulations comme suit :
1. Ajustement des niveaux de brume sèche
en ajoutant ou en diminuant le contraste des demi-teintes dans Adobe Camera
Raw.
2. Amélioration de la définition de la
brume sèche sur les différentes couches en augmentant ou en diminuant la texture
et la clarté dans Adobe Camera Raw.
3. Ajustement de la couleur de la brume
sèche sur les différentes couches en modifiant l’exposition, le contraste, les
hautes lumières, les ombres et la température de couleur dans Adobe Camera Raw.
4. Ajout de brume artificielle au
besoin lorsqu’Adobe Camera Raw ne pouvait pas compenser.
Étape 3 – Examen des retouches photos
Les
photos ayant des valeurs DV numériquement modifiées de 9, 13, 17, 21, 25,
29 et 33 ont été comparées aux photos de base, puis ont été ajustées en tenant
compte également des commentaires de l’équipe de projet et des évaluateurs
externes. Les ajustements comprenaient des améliorations de l’environnement liées
aux niveaux de brume et des modifications du niveau de brume des différentes
couches en augmentant ou en réduisant la transparence de la brume ainsi qu’en
supprimant ou en ajoutant de la brume artificielle.
Étape 4 – Préparation de l’enquête en ligne
Les
images finales ont été cadrées et préparées pour l’enquête en ligne
conformément aux spécifications suivantes :
1. Rogner les photos à 500 x
332 pixels.
2. Convertir chaque photo à une
profondeur de 24 bits.
3. Mettre au point la sortie des photos
pour qu’elles soient non transparentes et en format 72 ppp PNG (Portable
Network Graphic).
Deux niveaux de risque pour la santé ont été inclus dans la conception
finale : faible et modéré. Aucune contrainte n’a été imposée pour
déterminer quels niveaux de risque pour la santé pouvaient être combinés avec
quels niveaux de visibilité. La cote air santé (CAS) a été utilisée pour
représenter le risque pour la santé des répondants. La CAS utilise un indice
qui a été créé en estimant la variation quotidienne du risque de mortalité dans
dix villes de 1998 à 2000 et en reportant les données sur une échelle de
10 points[5]. Plus le chiffre est élevé, plus le risque est élevé, et plus il est
nécessaire de prendre des précautions. Il s’agit d’un outil de protection de la
santé individuelle des Canadiens, y compris des personnes à haut risque, axé
uniquement sur le risque pour la santé, c’est-à-dire que l’outil ne tente pas
de tenir compte d’éléments autres que l’effet quotidien de la pollution
atmosphérique sur la santé. Les CAS élevées et très élevées ont été exclues de
la conception finale après que l’essai préliminaire a révélé que les répondants
ayant des options de risque pour la santé élevé ou très élevé n’étaient pas en
mesure de distinguer les concepts de la santé et de la visibilité, et n’étaient
donc pas disposés à envisager des paiements pour des scénarios comprenant une CAS
élevée ou très élevée.
La CAS a été choisie pour la présente recherche, car
elle a été élaborée dans le cadre d’un processus national, a été conçue pour
être appliquée dans tout le pays et utilise une échelle à la fois continue et
catégorielle. Plus précisément, la CAS fournit un nombre de 1 à 10 et plus pour
indiquer le niveau de risque pour la santé associé à la qualité de l’air ainsi
que les catégories de risque associées aux nombres : faible, modéré, élevé
et très élevé. Les catégories font l’objet de définitions normalisées qui sont
régulièrement utilisées par le grand public et décrites dans le tableau 2.2.a.
Tableau 2.2.a. Cote air santé
Risque |
Cote air santé |
Messages relatifs à la santé |
|
Population vulnérable* |
Population générale |
||
Faible |
1-3 |
Poursuivez vos activités habituelles en plein air. |
Qualité de l’air idéale pour les activités physiques en plein
air |
Modéré |
4-6 |
Songez à réduire ou à reporter les activités physiques intenses en
plein air si vous éprouvez des symptômes. |
Nul besoin de modifier vos activités habituelles en plein air à
moins d’éprouver des symptômes comme la toux et une irritation de la gorge. |
Élevé |
7-10 |
Réduisez ou reportez vos activités physiques intenses en plein air. Les
enfants et les personnes âgées devraient également modérer leurs activités. |
Songez à réduire ou à reporter vos activités physiques intenses en
plein air si vous éprouvez des symptômes comme la toux et une irritation de
la gorge. |
Très élevé |
10 et plus |
Évitez les activités physiques intenses en plein air. Les enfants et les
personnes âgées devraient aussi éviter de faire des efforts physiques
intenses. |
Réduisez ou reportez vos activités physiques intenses en
plein air, particulièrement si vous éprouvez des symptômes comme la toux et
une irritation de la gorge. |
Le coût
annuel moyen pour qu’un ménage atteigne la visibilité présentée a été classé en
six échelons :
‒ 30 $ (2,50 $ par mois)
‒ 60 $ (5 $ par mois)
‒ 90 $ (7,50 $ par mois)
‒ 180 $ (15 $ par mois)
‒ 360 $ (30 $ par mois)
‒ Aucun
Le
coût a été présenté sous la forme de montants annuels et de montants mensuels
pour faciliter la compréhension des répondants. Il a également été présenté
comme pouvant améliorer la visibilité de manière permanente et comme étant
inévitable. Plus précisément, « ce coût est inévitable – bien que vous
n’auriez pas à payer de frais spécifiques ou de taxes supplémentaires, le prix
à payer se traduirait par une augmentation du coût de la vie ».
L’instrument de paiement a été choisi de manière à refléter au mieux la manière
dont l’augmentation des coûts serait concrètement appliquée. Dans ce cas, la
mise en œuvre de politiques/règlements n’entraînerait pas une augmentation des
taxes pour le consommateur; elle pourrait plutôt accroître les coûts de
production, qui sont souvent répercutés sur les consommateurs.
Une conception avec des effets différents
équilibrés (dénombrement exhaustif) permet de mieux estimer les niveaux de
visibilité précis dans le contexte du prix, tandis qu’une conception avec des
effets différents déséquilibrés (factorielle complète) permettrait de mieux
estimer les écarts.
L’une des versions de la conception a été
aléatoirement attribuée à chaque répondant. Une fois l’une des
deux options choisie par le répondant, cette version de la conception a
été supprimée de l’ensemble des versions disponibles jusqu’à ce que le
répondant ait vu la liste complète. L’ordre des tâches de chaque version a été
établi de manière aléatoire. Cependant, les attributs (visibilité, risque pour
la santé, milieu et coût annuel pour le ménage) sont restés uniformes tout au
long de l’activité.
Les
répondants ont été exposés à une combinaison des attributs et niveaux suivants,
pour un total de 1 600 permutations possibles.
En
général, l’objectif de l’enquête par choix multi-attributs consiste à avoir un
équilibre des niveaux, c’est-à-dire que chaque niveau doit apparaître le même
nombre de fois que chacun des autres dans un attribut, et une orthogonalité,
c’est-à-dire que les niveaux entre les attributs doivent être indépendants les
uns des autres dans la manière dont ils apparaissent dans les choix.
Toutefois,
dans cette conception, nous avions les contraintes suivantes dans le but
d’obtenir des comparaisons plus réalistes pour les répondants :
Visibilité
·
L’option de référence (côté gauche de l’écran) doit avoir
une valeur DV de 33, 29, 25, 21 ou 17.
·
L’option
d’essai (côté droit de l’écran) doit avoir une valeur DV de 25, 21, 17, 13
ou 9.
·
L’option
d’essai doit toujours offrir une meilleure visibilité.
·
Les
niveaux de risque élevé et très élevé ont été exclus.
·
Aucune
restriction pour les niveaux de risque faible et modéré.
·
L’option
de référence doit toujours avoir un coût nul.
·
L’option
d’essai doit coûter 30 $ (2,50 $ par mois), 60 $ (5 $ par
mois), 90 $ (7,50 $ par mois), 180 $ (15 $ par mois) ou
360 $ (30 $ par mois).
Le questionnaire a été conçu pour générer des
estimations de la VDP du ménage pour une diminution
d’une unité de DV (environ équivalente à une amélioration de 10 % du champ
de vision). La conception comprenait des mécanismes de contrôle tels que des
scripts pour réduire au minimum les biais des répondants, des questions de
suivi pour faire la distinction entre une réponse de volonté de payer nulle et
une réponse de protestation et des techniques pour isoler la VDP pour améliorer la santé de la VDP
pour améliorer la visibilité.
Le questionnaire comprenait des informations sur les
connaissances de base des répondants et leur compréhension générale a été
confirmée lors du test préliminaire. Ces informations comprenaient des scripts
et d’autres renseignements de base qui ont été présentés au départ aux
répondants afin de réduire les risques de biais connus susceptibles de se
produire. Les participants ont par exemple été invités à lire un script qui
décrivait la manière dont la mise en œuvre de mesures de réduction de la
pollution se traduisait en coûts pour les consommateurs et de l’information sur
le fait que la visibilité n’est pas toujours un bon indicateur du risque pour
la santé; puis ils étaient invités à répondre vrai ou faux à des questions sur
ce qu’ils venaient de lire. Les répondants qui donnaient des réponses
incorrectes étaient invités à relire le script. Pour obtenir de plus amples
renseignements sur l’instrument de sondage, voir l’annexe A.
Un test
préliminaire a été réalisé en mars 2020 et comprenait la réalisation de
47 sondages, dont au moins 10 en français. Des changements mineurs ont été
apportés à certaines instructions après l’essai préliminaire et, de ce fait,
les réponses de l’essai préliminaire n’ont pas été incluses dans les données
finales. En mars 2020, la première vague de la pandémie de COVID-19 a frappé le Canada et le travail de terrain pour
ce projet a été interrompu.
La collecte de données a été effectuée en ligne du 8 au 29 septembre 2020. La
pandémie de COVID-19 ayant été un facteur continu
pendant le travail de terrain, un certain nombre de facteurs doivent être pris
en compte dans l’interprétation des résultats. Premièrement, l’incertitude
économique, le taux de chômage élevé et les éventuelles restrictions
budgétaires pourraient avoir suscité une baisse de la VDP
chez certains répondants. À l’inverse, l’intérêt accru pour les activités
récréatives en plein air et la préservation de l’environnement a pu contribuer
à une augmentation de la VDP chez d’autres
répondants.
L’enquête
en ligne de 15 minutes a été réalisée à l’aide d’une technologie de
sondage en ligne assisté par ordinateur (CAWI). La
technologie CAWI garantit que l’entrevue se déroule
comme il se doit grâce à un enchaînement de questions préprogrammé. La
technologie contrôle également les réponses afin de garantir des plages
appropriées et des données valides. Les sondages pouvaient être effectués en
anglais ou en français, au choix des répondants. Tous les participants ont reçu
de l’information sur l’objectif général de la recherche, sur le fournisseur de
services et sur la confidentialité de leurs réponses. Le nom du commanditaire
de la recherche a été révélé aux répondants à la fin de l’enquête pour éviter de
causer des biais dans les réponses.
Les répondants ont été choisis au hasard
dans le panel en ligne de Kantar et invités à participer à
l’enquête par courriel ou par l’intermédiaire du tableau de bord personnel du
panéliste en ligne sur le site Web de Profiles. Les panélistes qui participent
aux enquêtes sont encouragés à participer au moyen d’un système de points
échangeables contre une variété de cartes-cadeaux. Ces points ont été utilisés
pour rémunérer les participants à l’enquête.
Pour permettre des sous-analyses robustes, un
échantillon de 2 000 Canadiens a été constitué, avec des quotas
d’achèvement interreliés pour l’âge, le sexe et la région afin de s’assurer que
l’échantillon est représentatif de la population générale canadienne âgée de
18 ans et plus, avec un seuil de ± 5 % (tableau 2.4.a).
Tableau 2.4.a. Quotas de l’échantillon (± 5 %)
Atlantique |
Québec |
Ontario |
Prairies |
C.-B. |
Total |
|
Hommes de 18 à 34 ans |
17 |
62 |
114 |
59 |
38 |
289 |
Hommes de 35 à 54 ans |
21 |
78 |
128 |
63 |
43 |
334 |
Hommes de 55 ans et plus |
27 |
89 |
136 |
57 |
51 |
360 |
Femmes de 18 à 34 ans |
16 |
60 |
113 |
56 |
37 |
282 |
Femmes de 35 à 54 ans |
22 |
76 |
132 |
61 |
45 |
335 |
Femmes de 55 ans et plus |
30 |
98 |
154 |
61 |
55 |
400 |
Total |
134 |
463 |
777 |
358 |
268 |
2000 |
Pour que
l’échantillon soit représentatif de la population adulte canadienne de
18 ans et plus, des mesures de contrôle ont d’abord été mises en œuvre à
l’aide d’un échantillonnage par quotas. Les variables des quotas comprenaient
le sexe, l’âge et la région. Outre les quotas susmentionnés, l’échantillon
final a été pondéré au moyen de diverses données démographiques de Statistique
Canada décrites ci-dessous. La pondération ne comprenait pas
de variable relative au revenu, car les données sur le revenu étaient
disponibles seulement à l’échelle des ménages, alors que les pondérations ont
été appliquées à l’échelle individuelle.
La représentativité de l’échantillon a été validée
relativement à quatre dimensions :
1.
Région, sexe et âge
2.
Région et population du lieu de résidence
3.
Région et niveau de scolarité
4.
Niveau de scolarité, sexe et âge
La validation des dimensions niveau de scolarité, sexe
et âge a montré que les nombres étaient faibles pour les groupes « études
secondaires en partie ou moins » et « programme d’apprentissage ou
autre diplôme lié à un métier » pour toutes les combinaisons de sexe et
d’âge. Par conséquent, ces groupes ont été fusionnés dans « diplôme d’études
secondaires ou équivalent » à des fins de pondération.
Presque aucune pondération n’a été requise pour la
région par âge et par sexe. La pondération a été appliquée pour harmoniser le
niveau de scolarité à celui de la population générale. Des pondérations ont été
appliquées pour augmenter la représentation des personnes ayant suivi des
études secondaires en partie ou détenant un diplôme d’études secondaires dans
toutes les régions et pour diminuer la représentation des personnes titulaires
d’un certificat ou d’un diplôme universitaire dans toutes les régions. De même,
des pondérations ont été appliquées pour augmenter la représentation des
personnes ayant suivi des études secondaires en partie ou détenant un diplôme
d’études secondaires dans toutes les catégories d’âge, et pour diminuer la
représentation des personnes titulaires d’un certificat ou d’un diplôme
universitaire dans toutes les catégories d’âge. Une pondération a également été
appliquée à toutes les régions pour augmenter la représentation des habitants
des zones rurales (moins de 1000 habitants).
Les réponses « Je ne sais pas » et les cas
de refus ont été reclassés dans les groupes obtenant les nombres les plus
faibles. Pour le niveau de scolarité, il s’agissait du groupe « études
secondaires en partie ou moins ». Pour les régions, la répartition a été
réalisée en fonction du code postal lorsqu’il était disponible, et les régions
sans code postal ont été reclassées dans le groupe « moins de 1000 habitants ».
En ce qui concerne le sexe, les hommes ont été légèrement moins représentés que
les femmes dans leurs régions respectives. Par conséquent, les réponses
« Je ne sais pas » ont été attribuées aux hommes pour ce qui est du
sexe.
Tableaux pondérés et non pondérés selon les dimensions
Tableau 2.5.a. Dimension 1 – Région, sexe et
âge, données non pondérées et pondérées
Base |
Données
non pondérées |
Données
pondérées |
||
2000 |
2000 |
|||
Base effective[6] |
2000 |
1394,2 |
||
|
Base |
% |
Base |
% |
Hommes
du Canada atlantique |
|
|
||
18 à
34 ans |
16 |
1 % |
16 |
1 % |
|
|
|
||
35 à 54 ans |
21 |
1 % |
21 |
1 % |
55 ans
et plus |
28 |
1 % |
28 |
1 % |
Femmes
du Canada atlantique |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
16 |
1 % |
16 |
1 % |
35 à
54 ans |
22 |
1 % |
22 |
1 % |
55 ans et plus |
31 |
2 % |
31 |
2 % |
Hommes
du Québec |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
61 |
3 % |
61 |
3 % |
35 à 54 ans |
76 |
4 % |
76 |
4 % |
55 ans
et plus |
90 |
5 % |
90 |
5 % |
Femmes
du Québec |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
57 |
3 % |
57 |
3 % |
35 à
54 ans |
74 |
4 % |
74 |
4 % |
55 ans et plus |
99 |
5 % |
99 |
5 % |
Hommes
de l’Ontario |
|
|
|
|
18 à
34 ans |
118 |
6 % |
116 |
6 % |
35 à 54 ans |
125 |
6 % |
125 |
6 % |
55 ans
et plus |
136 |
7 % |
138 |
7 % |
Femmes
de l’Ontario |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
110 |
6 % |
110 |
5 % |
35 à
54 ans |
131 |
7 % |
130 |
6 % |
55 ans et plus |
152 |
8 % |
156 |
8 % |
Hommes
des provinces des Prairies |
|
|
|
|
18 à
34 ans |
58 |
3 % |
57 |
3 % |
35 à 54 ans |
59 |
3 % |
62 |
3 % |
55 ans
et plus |
58 |
3 % |
58 |
3 % |
Femmes
des provinces des Prairies |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
54 |
3 % |
54 |
3 % |
35 à
54 ans |
61 |
3 % |
61 |
3 % |
55 ans et plus |
62 |
3 % |
62 |
3 % |
Hommes
de la C.-B. et des territoires |
|
|
|
|
18 à
34 ans |
41 |
2 % |
41 |
2 % |
35 à 54 ans |
46 |
2 % |
45 |
2 % |
55 ans
et plus |
53 |
3 % |
53 |
3 % |
Femmes
de la C.-B. et des territoires |
|
|
|
|
18 à 34 ans |
38 |
2 % |
39 |
2 % |
35 à
54 ans |
48 |
2 % |
47 |
2 % |
55 ans et plus |
59 |
3 % |
58 |
3 % |
Tableau 2.5.b. Dimension 2 – Région et
population du lieu de résidence, données non pondérées et pondérées
Base |
Données
non pondérées |
Données
pondérées |
||
2 000 |
2 000 |
|||
Base
effective |
2000 |
1 394,2 |
||
|
Base |
% |
Base |
% |
Canada atlantique |
|
|
|
|
Plus de 1 000 habitants |
102 |
5 % |
72 |
4 % |
Moins de 1 000 habitants |
32 |
2 % |
61 |
3 % |
Québec |
|
|
|
|
Plus de 1 000 habitants |
426 |
21 % |
367 |
18 % |
Moins de 1 000 habitants |
31 |
2 % |
89 |
4 % |
Ontario |
|
|
|
|
Plus de 1000 habitants |
732 |
37 % |
668 |
33 % |
Moins de 1 000 habitants |
40 |
2 % |
107 |
5 % |
Provinces des Prairies |
|
|
|
|
Plus de 1 000 habitants |
321 |
16 % |
278 |
14 % |
Moins de 1 000 habitants |
31 |
2 % |
75 |
4 % |
C.-B. et territoires |
|
|
|
|
Plus de 1 000 habitants |
269 |
13 % |
242 |
12 % |
Moins de 1 000 habitants |
16 |
1 % |
40 |
2 % |
Tableau 2.5.c. Dimension 3 – Région
et niveau de scolarité, données non pondérées et pondérées
Base |
Données non pondérées |
Données pondérées |
||
2 000 |
2 000 |
|||
Base
effective |
2 000 |
1 394,2 |
||
|
Base |
% |
Base |
% |
Canada atlantique |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études
secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à
un métier |
42 |
2 % |
74 |
4 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
36 |
2 % |
31 |
2 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
56 |
3 % |
28 |
1 % |
Québec |
|
|
|
|
Études
secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études secondaires ou équivalent /
Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à un métier |
159 |
8 % |
259 |
13 % |
Cégep, collège communautaire ou autre certificat ou
diplôme non universitaire |
104 |
5 % |
83 |
4 % |
Certificat ou
diplôme universitaire |
194 |
10 % |
114 |
6 % |
Ontario |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme
d’études secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre
diplôme lié à un métier |
204 |
10 % |
378 |
19 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
194 |
10 % |
168 |
8 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
374 |
19 % |
228 |
11 % |
Provinces des Prairies |
|
|
|
|
Études
secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études secondaires ou équivalent /
Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à un métier |
134 |
7 % |
193 |
10 % |
Cégep, collège communautaire ou autre certificat ou
diplôme non universitaire |
71 |
4 % |
69 |
3 % |
Certificat ou
diplôme universitaire |
147 |
7 % |
92 |
5 % |
C.-B. et territoires |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études
secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à
un métier |
85 |
4 % |
147 |
7 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
68 |
3 % |
53 |
3 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
132 |
7 % |
82 |
4 % |
Tableau 2.5.d.
Dimension 4 – Niveau de scolarité, sexe et âge, données non pondérées
Base |
Données non pondérées |
Données pondérées |
||
2 000 |
2 000 |
|||
Base
effective |
2 000 |
1 394,2 |
||
|
Base |
% |
Base |
% |
Hommes âgés de 18 à 34 ans |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme
d’études secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre
diplôme lié à un métier |
92 |
5 % |
175 |
9 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
55 |
3 % |
49 |
2 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
147 |
7 % |
68 |
3 % |
Hommes âgés de 35 à 54 ans |
|
|
|
|
Études
secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études secondaires ou équivalent /
Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à un métier |
92 |
5 % |
163 |
8 % |
Cégep, collège communautaire ou autre certificat ou
diplôme non universitaire |
71 |
4 % |
67 |
3 % |
Certificat ou
diplôme universitaire |
164 |
8 % |
99 |
5 % |
Hommes de 55 ans et plus |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme
d’études secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre
diplôme lié à un métier |
136 |
7 % |
225 |
11 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
76 |
4 % |
56 |
3 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
153 |
8 % |
86 |
4 % |
Hommes âgés de 18 à 34 ans |
|
|
|
|
Études
secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études secondaires ou équivalent /
Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à un métier |
83 |
4 % |
123 |
6 % |
Cégep, collège communautaire ou autre certificat ou diplôme
non universitaire |
51 |
3 % |
60 |
3 % |
Certificat ou
diplôme universitaire |
141 |
7 % |
93 |
5 % |
Femmes 35 à 54 ans |
|
|
|
|
Études secondaires en partie ou moins / Diplôme
d’études secondaires ou équivalent / Programme d’apprentissage ou autre
diplôme lié à un métier |
72 |
4 % |
123 |
6 % |
Cégep, collège
communautaire ou autre certificat ou diplôme non universitaire |
101 |
5 % |
90 |
4 % |
Certificat ou diplôme universitaire |
163 |
8 % |
120 |
6 % |
Femmes de 55 ans et plus |
|
|
|
|
Études
secondaires en partie ou moins / Diplôme d’études secondaires ou équivalent /
Programme d’apprentissage ou autre diplôme lié à un métier |
149 |
7 % |
242 |
12 % |
Cégep, collège communautaire ou autre certificat ou
diplôme non universitaire |
119 |
6 % |
83 |
4 % |
Certificat ou
diplôme universitaire |
135 |
7 % |
81 |
4 % |
Au
total, 9 658 invitations ont été envoyées aux panélistes, sur
lesquels n = 2 000 ont répondu au sondage. Le taux de réponse global pour
l’étude en ligne a été de 67 %. Le tableau suivant indique la distribution
de l’échantillon et le taux de réponse, conformément aux anciennes directives
établies par l’Association de la Recherche et de l’Intelligence Marketing (ARIM).
Tableau 2.7.a. Taux de réponse
|
|
Nombre total d’invitations
envoyées |
9 658 |
Contacts |
2979 |
Réponses obtenues |
2000 |
Interruptions[7] |
367 |
Au-dessus du quota[8] |
480 |
Répondants non qualifiés[9] |
132 |
Taux de réponse |
67 % |
Taux d’incidence |
80 % |
Une
analyse du biais de non-réponse est le processus qui aboutit à la
quantification du biais de non-réponse estimé et à la détermination des sources
possibles de biais de non-réponse sur les estimations. Afin d’assurer un
échantillon représentatif, nous avons utilisé des quotas de réponse et il n’est
donc pas possible d’entreprendre une analyse du biais de non-réponse.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, un
échantillon par panel a été utilisé pour la présente étude. Les sondages de
panel étant considérés comme un échantillon non aléatoire, la marge d’erreur ne
s’applique pas.
Modélisation des choix discrets
(choix contingents)
L’exercice des choix discrets a été estimé à
l’aide d’un modèle logit multinomial hiérarchique
bayésien. Vous trouverez une description détaillée de cette méthode à la page
suivante : https://datajobs.com/data-science-repo/Hierarchical-Bayes-%5BAllenby-and-Rossi%5D.pdf
Le modèle est appelé
« hiérarchique », car il consiste en deux modèles qui sont appliqués
conjointement. Le premier modèle est utilisé pour l’analyse des réponses d’un
même répondant et traite l’hétérogénéité interne dans la sélection des choix. L’autre
modèle est utilisé pour une analyse entre les répondants et traite
l’hétérogénéité externe.
La combinaison simultanée des deux modèles a
permis d’estimer à l’échelle des répondants les préférences relativement aux
attributs de l’étude que sont la visibilité, le risque pour la santé et le coût
annuel par ménage, en tenant compte de l’âge, de la région, du sexe, du revenu
du ménage et de l’effet sur la santé du répondant et des membres de sa famille.
Le modèle logit
multinomial hiérarchique bayésien a été estimé à l’aide de la
version 5.5.6 du module hiérarchique bayésien CBC de Sawtooth
Software. Le modèle a utilisé une méthode itérative de Monte Carlo par chaînes
de Markov pour estimer le modèle pour 200 000 itérations, les
100 000 premières itérations étant utilisées comme rodage pour
calibrer le processus et les 100 000 dernières itérations étant
utilisées pour fournir une estimation robuste du modèle. Le modèle final a
estimé les effets linéaires pour la visibilité et le coût annuel par ménage
ainsi que les effets catégoriels pour les deux niveaux de risque pour la santé.
Ce modèle a généré une estimation robuste de la volonté de payer du ménage pour
chaque diminution d’une unité sur l’échelle des DV pour l’ensemble de
l’échantillon et pour différents sous-groupes d’intérêt.
Les coefficients linéaires pour la visibilité
et le coût annuel par ménage ont été normalisés pour réduire au minimum le
biais d’échelle des estimations. Les valeurs du niveau de visibilité ont été
calculées comme suit : -(DV – moyenne (DV))/10,
où la moyenne de DV est 21.
Tableau 2.6.a. Codage du niveau de visibilité
Visibilité
montrée |
Valeur du
modèle |
|
33 DV |
10-15 km |
-1,2 |
29 DV |
20-25 km |
-0,8 |
25 DV |
30-35 km |
-0,4 |
21 DV |
45-50 km |
0 |
17 DV |
70-75 km |
0,4 |
13 DV |
105-110 km |
0,8 |
9 DV |
155-160 km |
1,2 |
Les
valeurs du niveau de coût annuel par ménage ont été calculées de façon
semblable pour que les deux valeurs de niveau se trouvent sur des échelles
semblables centrées sur zéro, avec la formule suivante : (coût/mois –
moyenne (coût/mois))/10.
Tableau 2.6.b. Codage du niveau de coût annuel par
ménage
Coût annuel par
ménage |
Valeur du
modèle |
Aucun |
-1 |
30 $
(2,50 $ par mois) |
-0,75 |
60 $
(5 $ par mois) |
-0,5 |
90 $
(7,50 $ par mois) |
-0,25 |
180 $
(15 $ par mois) |
0,5 |
360 $ (30 $
par mois) |
2 |
Dans les modèles de choix discrets, la valeur de la volonté de payer est
définie comme le prix nécessaire pour que la préférence relative pour un
élément demeure constante lorsque les autres valeurs d’utilité sont modifiées
(Breidert, Hasler et Reutterer, 2006). Ce modèle a comparé les niveaux de DV de base à
coût nul et un niveau amélioré de DV associé à un coût par ménage, à des
niveaux variables de risque pour la santé. La volonté de payer a été définie
comme le niveau de prix nécessaire pour que la préférence pour le DV amélioré
soit égale à la préférence pour le DV de base. Donc, si nous commençons par les
exponentielles de la fonction d’utilité pour les options améliorée et de
base :
eAméliorée (DV,
coût, risque pour la santé) = eBase
(DV, coût 0 $, risque pour la santé)
et que nous supprimons l’exponentielle des deux côtés de l’équation et
appliquons les valeurs réelles et les valeurs d’utilité, en fixant la valeur de
DV améliorée pour qu’elle corresponde au DV de base moins une unité de
DV :
DVBase* UtilitéDV + Coût0$ * UtilitéCAM
+ UtilitéNiveauRSbase = (DVBase - 1) * UtilitéDV
+ CoûtAmélioré * UtilitéCAM + UtilitéNiveauRSamélioré
Puis, pour calculer le Coûtamélioré
ou la VDP, nous avons combiné les termes :
VDP = ((DVBase – DVBase
+ 1) * UtilitéDV + Coût0$ * UtilitéCAM
+ UtilitéNiveauRSbase - UtilitéNiveauRSamélioré) / UtilitéCAM
Et lorsque nous appliquons les normalisations,
le calcul de la VDP est le suivant :
VDP = (10*(-0,1* UtilitéDV - UtilitéCAM + UtilitéNiveauRSbase
- UtilitéNiveauRSamélioré) / UtilitéCAM) + 10
Tableau 2.6.c. Définitions des variables des
formules
Définition |
|
DV |
Deciview |
CAM |
Coût annuel par
ménage |
RS |
Risque pour la santé |
Deux valeurs de la VDP ont été calculées par répondant. La première a été calculée pour les
cas où les risques pour la santé sont tous les deux modérés, car nous supposons
que l’état de base présente un risque modéré pour la santé. Dans ce calcul,
l’utilité globale du risque pour la santé était nulle, car le risque pour la
santé de base et le risque amélioré pour la santé étaient les mêmes. La
deuxième valeur de la VDP correspondait à la VDP pour une diminution d’une unité de DV, entraînant un
faible risque pour la santé. Ce calcul comprenait le changement d’utilité en
passant d’un risque modéré à un risque faible.
Volonté de payer pour une amélioration de la
visibilité d’un DV sans modification du risque pour la santé
En moyenne, les Canadiens sont prêts à payer 107,04 $ par année ou
8,92 $ par mois pour une amélioration de la visibilité d’une unité de DV. La
médiane est de 1,10 $ par mois et l’écart type est de 21,27 $ par
mois, ce qui indique une grande variabilité dans le montant que les Canadiens
sont prêts à payer pour une amélioration de la visibilité d’un DV. Au total, 18 %[10] des Canadiens ne sont prêts à payer aucun montant pour des
améliorations de la visibilité, ce qui contribue à la variation importante.
Rappelons que les réponses de protestation ont été supprimées des données –
vous trouverez de plus amples renseignements sur le processus plus loin dans le
rapport.
Bien qu’il y ait une grande
variation dans le montant que les Canadiens sont prêts à payer, il convient de
noter que la valeur annuelle est conforme à une autre recherche canadienne menée
en 2019 par Haider et coll.[11],
dans laquelle les auteurs rapportent que « les répondants sont prêts à
payer un montant de base de 92,52 $ à 111,60 $ par an et par ménage (en
dollars canadiens de 2002) pour une augmentation de 5 % à 20 % du
champ de vision ».
Les recherches actuelles ont également examiné les variations de la VDP en fonction des
différences d’âge, de sexe, de région, de niveau de scolarité, de revenu, de
langue la plus souvent parlée à la maison, de taille de la collectivité, de
présence d’enfants dans le ménage, de vulnérabilité de la santé à la qualité de
l’air et de visibilité de base ou type du répondant. Les différences dans la VDP varient en fonction de l’âge, de la présence d’enfants
dans le ménage, de la présence d’un membre du ménage (famille ou répondant
lui-même) souffrant d’une condition le rendant vulnérable à la qualité de l’air
ou du niveau de visibilité de base du lieu de résidence. Plus
précisément :
‒
Les jeunes Canadiens (18-34 ans) sont prêts à
payer beaucoup plus cher pour obtenir des améliorations de la visibilité que leurs
homologues plus âgés (35 ans et plus). Les 18-34 ans sont prêts à
payer 165,96 $ par an (13,83 $ par mois) pour une amélioration de la
visibilité d’un DV, contre 96,60 $ par an (8,05 $ par mois) pour les
35-54 ans et 70,92 $ par an (5,91 $ par mois) pour les
55 ans et plus;
‒
Les ménages avec des enfants sont prêts à payer plus
cher pour des améliorations de la visibilité que les ménages sans enfant (158,16 $ par an/13,18 $ par mois contre 85,08 $ par an/7,09 $ par mois);
‒
Les ménages dont un membre souffre d’une condition le
rendant vulnérable à la qualité de l’air sont prêts à payer plus cher que les autres
ménages (143,64 $ par an/11,97 $ par
mois contre 71,88 $ par an/5,99 $
par mois);
‒ Les ménages dont la visibilité du lieu de résidence est assez élevée en
général (9 DV) sont également plus disposés à payer que ceux dont la
visibilité est généralement plus faible (155,64 $
par an/12,97 $ par mois contre 88,68 $-107,04 $
par an/7,39-8,92 $ par mois).
Tableau 2.6.c. Volonté de payer pour une amélioration de la visibilité d’un DV sans
modification du risque pour la santé
|
VDP mensuelle moyenne pour une amélioration d’un DV |
VDP mensuelle médiane pour une amélioration d’un DV |
Écart type de la VDP mensuelle pour une amélioration d’un DV |
Erreur type de la VDP mensuelle pour une amélioration d’un DV |
VDP annualisé pour une amélioration d’un DV (mensuelle * 12) |
Total (A) : |
8,92 |
1,10 |
21,27 |
0,49 |
107,04 |
ÂGE |
|
|
|
|
|
18-34 ans (B) |
13,83 CD |
1,60 |
29,74 |
1,27 |
165,96 CD |
35-54 ans (C) |
8,05 D |
0,96 |
18,89 |
0,76 |
96,6 D |
55 ans
et plus (D) |
5,91 |
0,98 |
13,38 |
0,50 |
70,92 |
SEXE |
|
|
|
|
|
Homme (E) |
8,03 |
0,95 |
19,87 |
0,65 |
96,36 |
Femme (F) |
9,83 |
1,26 |
22,61 |
0,73 |
117,96 |
RÉGION |
|
|
|
|
|
Atlantique
(G) |
4,98 |
1,14 |
18,21 |
1,62 |
59,76 |
Québec (H) |
10,32 |
1,15 |
22,55 |
1,09 |
123,84 |
Ontario (I) |
8,25 |
0,99 |
20,51 |
0,76 |
99 |
Prairies (J) |
8,33 |
0,99 |
18,81 |
1,04 |
99,96 |
C.-B. et
territoires (K) |
11,07 G |
1,91 |
24,95 |
1,52 |
132,84 G |
NIVEAU DE SCOLARITÉ |
|
|
|
|
|
Secondaire ou
moins (L) |
8,40 |
1,08 |
19,73 |
0,93 |
100,80 |
Collège/CÉGEP
(M) |
9,18 |
1,23 |
21,99 |
0,86 |
110,16 |
Université+
(N) |
9,03 |
0,97 |
22,64 |
0,82 |
108,36 |
LANGUE |
|
|
|
|
|
Anglais (O) |
8,58 |
1,11 |
20,96 |
0,54 |
102,96 |
Français (P) |
11,41 |
1,09 |
25,13 |
1,35 |
136,92 |
Autres (Q) |
11,50 |
1,48 |
22,66 |
3,17 |
138 |
ENFANTS |
|
|
|
|
|
Oui (R) |
13,18 S |
1,63 |
27,60 |
1,18 |
158,16 S |
Non (S) |
7,09 |
0,97 |
17,81 |
0,49 |
85,08 |
COLLECTIVITÉ |
|
|
|
|
|
Urbaine (T) |
8,65 |
1,05 |
21,22 |
0,52 |
103,80 |
Rurale (U) |
10,63 |
1,30 |
23,19 |
2,32 |
127,56 |
EFFET SUR LA SANTÉ |
|
|
|
|
|
OUI (V) |
11,97 Y |
1,56 |
25,79 |
0,85 |
143,64 Y |
Répondant
lui-même (W) |
12,02 Y |
1,35 |
26,36 |
1,14 |
144,24 Y |
Famille (X) |
12,49 Y |
1,63 |
26,39 |
1,09 |
149,88 Y |
Non (Y) |
5,99 |
0,85 |
15,46 |
0,53 |
71,88 |
BASE |
|
|
|
|
|
18-33 DV (Z) |
7,39 |
0,85 |
21,85 |
1,03 |
88,68 |
17 DV (a) |
8,18 |
1,25 |
18,12 |
0,92 |
98,16 |
13 DV (b) |
8,92 |
1,24 |
20,83 |
0,92 |
107,04 |
9 DV (c) |
12,97 Zab |
1,63 |
25,96 |
1,37 |
155,64 Zab |
REVENU |
|
|
|
|
|
< 60 000 $
(d) |
8,21 |
1,02 |
19,67 |
0,71 |
98,52 |
60 000 $
à 99 000 $ (e) |
10,26 |
1,08 |
24,49 |
1,04 |
123,12 |
100 000 $
à 149 000 $ (f) |
7,85 |
1,14 |
20,59 |
1,21 |
94,20 |
150 000 $
et plus (g) |
8,67 |
1,71 |
18,08 |
1,61 |
104,04 |
Remarque : Les lettres indiquent une différence statistiquement
significative au sein de la colonne pour chaque groupe démographique (p =
0,05). Par exemple, un D à côté du résultat pour les 35-54 ans sous VDP mensuelle pour une amélioration d’un DV indique que
cette valeur est significativement supérieure à la valeur pour les 55 ans
et plus.
Volonté de payer pour une
amélioration de la visibilité d’un DV associée à une réduction du risque pour
la santé
En moyenne, les Canadiens sont prêts à payer
581,76 $ par an ou 48,48 $ par mois pour une amélioration de
la visibilité d’un DV associée à une diminution perçue du risque pour la santé
de modéré à faible. La présente recherche a également examiné les variations de
la VDP en fonction des différences d’âge, de sexe, de
région, de niveau de scolarité, de revenu, de langue la plus souvent à la
maison, de taille de la collectivité, de présence d’enfants dans le ménage,
d’impact de la qualité de l’air sur la santé et de visibilité de base ou type
du lieu de résidence du répondant. Les différences dans la VDP
associée à une diminution du risque pour la santé de modéré à faible varient en
fonction de l’âge, du sexe, de la région, de la présence des enfants dans le
ménage, de la présence d’un membre du ménage (famille ou répondant lui-même)
souffrant d’une condition qui le rend vulnérable à la qualité de l’air.
‒
Les
jeunes Canadiens (18-34 ans) sont prêts à payer nettement plus cher pour
des améliorations de la visibilité associées à une diminution du risque pour la
santé que leurs homologues plus âgés (35 ans et plus). Plus précisément,
les 18-34 ans sont prêts à payer 897,72 $ par
an (74,81 $ par mois) pour une amélioration de la visibilité d’un DV,
tandis que les 35-54 ans sont prêts à payer 498,36 $
par an (41,53 $ par mois) et les
55 ans et plus 412,56 $ par an (34,38 $ par mois);
‒
Les
femmes sont prêtes à payer nettement plus cher pour des améliorations de la
visibilité associées à une diminution du risque pour la santé que les hommes (664,56 $ par an/55,38 $ par mois contre 499,56 $ par an/41,63 $ par mois);
‒
Les
ménages de l’Atlantique sont prêts à payer nettement moins cher pour des
améliorations de visibilité associées à une diminution du risque pour la santé
(294,12 $ par an/24,51 $ par mois)
par rapport aux autres régions du Canada (525,36 $-682,08 $ par an/43,78 $-56,84 $ par mois)
‒
Les
ménages avec enfants sont prêts à payer plus cher pour des améliorations de la
visibilité associées à des améliorations de la santé par rapport aux ménages
sans enfant (811,20 $ par an/67,60 $
par mois contre 473,88 $ par an/39,49 $ par
mois);
‒ Les ménages dont un membre souffre
d’une condition le rendant vulnérable à la qualité de l’air sont prêts à payer
plus cher que les autres ménages (695,04 $ par
an/57,92 $ par mois contre 435,12 $
par an/36,26 $ par mois).
Tableau 2.6.d. Volonté de payer pour une amélioration d’un DV de la visibilité associée à
une réduction du risque pour la santé
Remarque :
Les lettres indiquent une différence statistiquement significative au sein de
la colonne pour chaque groupe démographique. Par exemple, un D à côté du
résultat pour les 35-54 ans sous VDP mensuelle
pour une amélioration d’un DV indique que cette valeur est significativement
supérieure à la valeur pour les 55 ans et plus.
Rapport entre la volonté de payer
pour une amélioration de la visibilité d’un DV associée une réduction du risque
pour la santé et la volonté de payer pour une amélioration de la visibilité d’un
DV
Afin de clarifier les différences de VDP lorsque l’amélioration de la visibilité est associée à
une réduction du risque pour la santé, nous avons examiné le rapport entre la VDP pour une amélioration de la visibilité seulement et la VDP associée à une réduction du risque pour la santé.
Les valeurs absolues de la VDP
indiquent dans quelle mesure les Canadiens se soucient de la visibilité et dans
quelle mesure ils se soucient de la santé. L’analyse du rapport nous permet de
comprendre dans quelle mesure les Canadiens se soucient de la visibilité comparativement
à la santé. Il n’est pas surprenant qu’une très grande majorité de Canadiens se
soucient davantage de la santé que de la visibilité. L’analyse ci-dessous nous
aide à déterminer « dans quelle mesure » les différents Canadiens se
soucient davantage de la santé que de la visibilité.
Les rapports les plus faibles donnent une
indication sur les groupes qui accordent plus d’importance à la visibilité qu’à
leur santé. Selon l’analyse des rapports, les groupes suivants ont tendance à
se soucier davantage de la visibilité :
·
Les
Canadiens vivant sur la côte (est, ouest ou nord) se soucient davantage de la
visibilité que les Canadiens vivant à l’intérieur des terres.
·
Les
Canadiens dans les collectivités rurales se soucient davantage de la visibilité
que les Canadiens dans les centres urbains, probablement parce que leur
visibilité de base est généralement plus élevée, ce qui est corroboré par le
fait que les Canadiens vivant dans des zones où la visibilité est bonne
(9 DV ou moins) se soucient davantage de la visibilité que ceux vivant
dans des zones où la visibilité est moins bonne (10 DV ou plus).
·
Les
Canadiens qui souffrent d’une condition les rendant vulnérables à la qualité de
l’air se soucient davantage de la visibilité que les autres, ce qui témoigne
probablement de la difficulté de séparer complètement la visibilité et la
santé.
·
Les
Canadiens dans les tranches de revenu inférieures se soucient légèrement plus
de la visibilité que les Canadiens dans les tranches de revenu supérieures.
Cette
analyse met en évidence des résultats intéressants qui montrent généralement
que l’écart entre les groupes tend à se réduire lorsque nous examinons la
valeur pécuniaire absolue de la VDP. L’analyse montre
également que la situation de base d’une personne influe sur les perceptions et
les désirs en matière de visibilité et que les perceptions liées à la santé
sont difficiles à éliminer dans les situations de mauvaise visibilité. Plus
précisément, les personnes qui jouissent déjà d’une bonne visibilité sont
prêtes à payer plus cher pour qu’elle s’améliore.
Tableau 2.6.e. Rapport entre la volonté de payer
pour une amélioration de la visibilité d’un DV et la volonté de payer pour une
amélioration de la visibilité d’un DV associée une réduction du risque pour la
santé
Remarque :
Les lettres indiquent une différence statistiquement significative au sein de
la colonne pour chaque groupe démographique. Par exemple, un D à côté du
résultat pour les 35-54 ans sous VDP mensuelle
pour une amélioration d’un DV sans réduction du risque pour la santé indique
que cette valeur est significativement supérieure à la valeur pour les
55 ans et plus.
Élimination des
réponses de protestation
L’enquête
a été conçue pour déterminer, quand un répondant indiquait ne pas être prêt à
payer pour améliorer la visibilité, s’il s’agissait d’un vrai zéro (répondant
non disposé à payer) ou d’une réponse de protestation. Les répondants
qui ont choisi l’option de base ou le « statu quo » dans les huit
scénarios de choix ont été interrogés sur la raison pour laquelle ils ont
toujours sélectionné l’option de base. Cette question visait à déterminer si le
répondant n’était effectivement pas disposé ou apte à payer pour une
amélioration de la visibilité ou si les réponses ont été apportées à des fins
de « protestation » ou parce que les informations fournies étaient
insuffisantes pour une prise de décision éclairée. Si la raison invoquée était
« j’aimerais voir des améliorations, mais je ne pense pas que je devrais
payer pour ça », « je ne suis pas d’accord avec la façon dont la
question est formulée » ou « je ne détiens pas suffisamment
d’informations à partir desquelles je pourrais prendre ma décision », le
répondant a été retiré de l’échantillon et de l’analyse subséquente. En tout, 6 %
des réponses ont été considérées comme des réponses de protestation et retirées
de l’analyse ci-dessus.
Comme nous l’avons expliqué précédemment, l’enquête a
été conçue pour déterminer, quand un répondant indiquait ne pas être prêt à
payer pour améliorer la visibilité, s’il s’agissait d’un vrai zéro (répondant
non disposé à payer) ou d’une réponse de protestation. Parmi les personnes qui
ont systématiquement choisi aucun changement par rapport à l’option de base en
matière de visibilité, la majorité (36 %) a invoqué comme raison qu’ils
souhaitaient voir des améliorations, mais qu’ils ne pensaient pas qu’ils
devaient payer pour celles-ci. Une plus petite proportion a déclaré que des
améliorations étaient nécessaires, mais que les options étaient trop coûteuses
(21 %), que l’option de base était acceptable et qu’aucune amélioration de
la visibilité n’était nécessaire (18 %). Une minorité a répondu que
l’option de base était acceptable et qu’aucune réduction du risque pour la
santé n’était nécessaire ou qu’ils n’avaient pas suffisamment d’information
pour décider (les deux 10 %). En résumé, 6 % ont été considérées
comme des réponses de protestation et 18 % comme de vraies réponses zéro.
En outre, parmi les rares personnes qui ont déclaré ne
pas avoir suffisamment d’information pour décider, les informations dont ils
auraient eu besoin les plus souvent évoquées comprenaient :
‒ Plus de détails, d’information ou de
faits (14 %);
‒ Plus d’informations sur la qualité
de l’air (5 %);
‒ Statistiques sur la santé et qualité
de l’air (5 %);
‒ Méthode de calcul du coût
d’amélioration de la qualité de l’air (5 %);
‒ Besoin de connaître les méthodes
utilisées pour améliorer la qualité de l’air (5 %).
Lorsqu’on
a demandé aux répondants de sélectionner l’image qui représentait le mieux leur
champ de vision type ou moyen en été, les répondants étaient plus susceptibles
de choisir les deux options de visibilité les plus élevées. Peu de répondants
ont choisi les options de faible visibilité.
‒ 13 DV (visibilité de
105-110 km) (27 %);
‒ 9DV (visibilité de 155-160 km)
(22 %);
‒ 17 DV (visibilité de
70-75 km) (20 %);
‒ 21 DV (visibilité de
45-50 km) (10 %);
‒ 25 DV (visibilité de
30-35 km) (6 %);
‒ 29 DV (visibilité de
20-25 km) (4 %);
‒ 33 DV (visibilité de
10-15 km) (2 %);
‒ Je ne sais pas (10 %)[12].
Comme
prévu, les personnes qui vivent en zone rurale sont plus susceptibles de
sélectionner la visibilité la plus élevée de 9 DV (visibilité de
155-160 km) que les personnes qui vivent en zone urbaine (43 % contre
18 %). Les personnes qui vivent dans les provinces de l’Atlantique sont
plus susceptibles de sélectionner une visibilité moyenne de 9 DV
(visibilité de 155-160 km) [39 %], tandis que les personnes qui
vivent en Ontario sont les moins susceptibles de sélectionner cette visibilité
par rapport aux autres provinces (19 % contre 23-26 %).
Des
tableaux détaillés sont présentés dans un document distinct.
L’objectif général de la présente recherche consistait à obtenir des
données actuelles et robustes sur la VDP des Canadiens pour améliorer la
visibilité qui permettent de mieux caractériser les différences éventuelles
dans la population canadienne. Plus précisément, la présente étude a été conçue
pour recueillir les données nécessaires pour qu’ECCC
puisse évaluer la valeur économique que les Canadiens associent à une
amélioration notable de la visibilité, exprimée sous la forme d’une valeur pécuniaire
de la volonté de payer du ménage pour un changement d’un DV.
Les résultats de cette recherche révèlent qu’en
moyenne les Canadiens sont prêts à payer 107,04 $ par ménage chaque année
ou 8,92 $ par mois pour améliorer la visibilité d’un DV. On observe
cependant une grande variation dans le montant que les Canadiens sont prêts à
payer et des différences notables entre les différents groupes démographiques. Plus
précisément, les jeunes Canadiens (18-34 ans), les ménages avec enfants,
les personnes qui souffrent d’une condition les rendant vulnérables à la
qualité de l’air ou les personnes vivant actuellement dans des régions où la
visibilité est élevée sont prêts à payer plus cher que leurs homologues
respectifs.
Annexe A : Instrument de sondage
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Annexe B : Images sur la qualité de l’air
Figure 4.1.a. 9 DV (155-160 km)
Figure 4.1.b. 13
DV (105-110 km)
Figure 4.1.c. 17
DV (70-75 km)
Figure 4.2.a. 9 DV (155–160km)
Figure 4.2.b. 13 DV (105–110km)
Figure 4.2.d. 21 DV (45–50km)
Figure 4.2.e. 25 DV (30-35 km)
Figure 4.2.f. 29 DV (20-25 km)
Figure 4.2.g. 33 DV (10-15 km)
Instructions
au programmeur : 100 versions de conception, 8 tâches par répondant,
2 choix par écran
1.
Assigner au hasard un répondant à une des versions de conception en retirant
cette version de l’ensemble des versions disponibles jusqu’à ce que toutes les
versions aient été montrées, puis répéter la liste complète.
2.
Ordonner au hasard les tâches dans la version pour chaque répondant
3. NE
PAS rendre aléatoire l’ordre des attributs dans la tâche, les prendre
exactement tels qu’ils sont dans la conception (voir l’exemple de tâche pour la
mise en page des questions)
4. NE
PAS rendre aléatoire l’ordre des options à l’écran.
5.
S’assurer que la grille s’adapte à la plupart des écrans sans défilement.
Exemple
de tâche
[1] Règlement sur la réduction des
rejets de méthane et de certains composés organiques volatils (secteur du
pétrole et du gaz en amont), le 26 avril 2018 (Gazette du Canada,
partie II, vol. 152, Édition spéciale. DORS/2018-66 [pages 44 à
124]).
[2] Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques, le 29 juin 2016 (Gazette du Canada, partie II, vol. 150, no 13. DORS/2016-151 [pages 1872 à 2175]).
[3] Interagency Monitoring of Protected Visual
Environments (IMPROVE). (1993). Deciview, A
Standard Visibility Index. IMPROVE
Newsletter, 2(1).
[4] Les données de Kantar indiquent des taux de réponse par courrier de 2 à
5 % et des taux de réponse par téléphone de 3 à 9 %.
[6]Statistiquement parlant, un échantillon pondéré présente généralement
plus d’erreurs d’échantillonnage qu’un échantillon non pondéré de même taille. La
taille de la « base effective » d’un échantillon pondéré est la
taille d’un échantillon aléatoire non pondéré qui présenterait la même erreur
d’échantillonnage que l’échantillon pondéré.
[7] Répondants ayant répondu partiellement à l’enquête
[8] Répondants qui ne se sont pas qualifiés
pour l’enquête, car ils appartenaient à des groupes démographiques pour lesquels
nous disposions de suffisamment de réponses
[9] Répondants n’étant pas admissibles à
l’enquête sur la base de critères d’exclusion (p. ex., élimination des employés
de l’industrie des études de marché)
[10] Élimination des réponses de protestation
[11] Haider, W. et coll. (juillet 2019). Climate change, increasing forest fire
incidence, and the value of visibility: evidence from British Columbia, Canada.
Canadian Journal
of Forest Research.
[12]Remarque : La somme ne correspond pas à 100 %, car les
chiffres ont été arrondis.