Partage et sécurité des données financières

RECHERCHE QUALITATIVE

SOMMAIRE

 

 

 

 

 

 


 

Préparé pour :

 

Nom du fournisseur : Numéro de contrat de Pollara Strategic Insights : 60074-200895/001/CY

Valeur du contrat : 33 302,28 $

Date d’attribution : 2020-11-06

Numéro d’enregistrement de la ROP : 060-20

3 mars 2021

 

Pour de plus amples informations sur ce rapport, veuillez communiquer avec :

 por-rop@fin.gc.ca  

 

This report is also available in English

Soumis par :

 

Lesli Martin Vice-président leslimartin@pollara.com 416 921-0090 poste 2207

1255, rue Bay, bureau 900, Toronto (Ontario)  M5R 2A9


 

CONTEXTE ET OBJECTIFS

 

Dans le cadre du budget 2018, le gouvernement a annoncé son intention de mener une étude sur les mérites des services bancaires ouverts.  Cette étude est menée par un comité consultatif sur les services bancaires ouverts, avec l’appui d’un secrétariat du ministère des Finances.

Pour appuyer cette démarche, à l’hiver 2019, le ministère des Finances a chargé Pollara de mener des consultations et des groupes de discussion sur les avantages des services bancaires ouverts, en mettant l’accent sur la protection de la vie privée des consommateurs, la sécurité des transactions financières et la stabilité du secteur financier. En janvier 2020, le Ministère a annoncé qu’il lancerait la deuxième phase de l’étude sur les avantages des services bancaires ouverts, qui serait menée par le comité consultatif.

Dans le cadre de cette deuxième phase de l’étude, des recherches ont été jugées nécessaires.  De manière générale, cela permettra de dresser un tableau complet des opinions et des attentes des Canadiens concernant leur capacité à utiliser et à transférer leurs informations financières, en accordant une attention particulière à la confidentialité et à la sécurité.  Plus précisément, cette recherche permettra au Comité consultatif de se faire une idée sur les points suivants :

·        Les avis concernant la capacité des consommateurs à transférer, utiliser et contrôler leurs données;

·        Les comportements actuels en matière de confidentialité et de sécurité liés aux services financiers, y compris les avis sur la connaissance/compréhension des mesures actuelles de sécurité/confidentialité;

·        L’utilisation des services basés sur les données, y compris ceux de nature financière;

·        Les avis sur la possibilité d’utiliser les données financières pour accéder à des services nouveaux et innovants; et

·        Les attentes quant à la manière dont les données personnelles doivent être traitées dans un système de partage sécurisé des données financières, ainsi que les rôles et responsabilités des différents acteurs pour assurer la sécurité et la protection de la confidentialité.

Les résultats de cette recherche permettront de documenter la deuxième phase de l’étude menée par le gouvernement sur les avantages des services bancaires ouverts.  De plus, les résultats pourront être utilisés pour aider le Ministère à élaborer des stratégies et des produits de communication qui permettront de communiquer efficacement aux Canadiens les différents aspects de cette initiative.

En raison de la nature qualitative de cette étude, les résultats ne peuvent pas être extrapolés pour être appliqués à un plus grand échantillon, et devraient être considérés comme indicatifs plutôt que définitifs.

 

 


 

MÉTHODE

 

Pollara a recruté des participants pour les groupes de discussion suivants.  Les participants ont été choisis parmi un échantillon de plus de 100 000 Canadiens et Canadiennes (comme les membres d’Aéroplan ou de PC Optimum) qui se sont portés volontaires et se sont inscrits à des sondages et/ou des groupes de discussion.  Tous les participants devaient détenir au moins un compte bancaire, dans n’importe quelle institution financière canadienne, avec une proportion des participants dans chaque groupe en détenant plus d’un.  Pollara a animé un total de cinq groupes de discussion virtuels.  Chaque groupe était composé de personnes de sexe, d’âge et de revenu différents.  Les participants ont été recrutés parmi les habitants des régions suivantes :

 

·        Prairies (Saskatchewan et Manitoba)

·        Ontario et Canada atlantique

·        Ouest du Canada (Colombie-Britannique et Alberta)

·        Québec et Nouveau-Brunswick (en français)

·        Nord du Canada (TNO, YK, NUN)

 

En tout, 45 candidats ont participé à cette étude. Les discussions de groupe cible duraient entre 90 minutes et deux heures chacune. Les participants ont reçu une compensation de 100 $ pour leur temps. L’étude a été menée entre le 8 et le 11 février 2021.


RÉSUMÉ DES RÉSULTATS

La pandémie de COVID-19 n’a eu qu’un impact limité sur le comportement des banques ou l’utilisation des services généraux basés sur les données.  L’utilisation de ces services soulève peu d’inquiétudes quant à la sécurité des données.

La plupart des participants ne pensent pas que la pandémie de COVID-19 ait eu un impact majeur sur leur comportement bancaire.  Tous les participants utilisaient des outils numériques (banque en ligne, applications ou guichets automatiques) pour effectuer la plupart de leurs transactions avant la COVID et continuent de le faire maintenant.  Il était rare de se rendre dans une agence avant la pandémie, et seuls quelques-uns ont opté pour une autre méthode (généralement le téléphone) plutôt que de se rendre dans une agence maintenant.

L’utilisation des services généraux basés sur les données est mitigée et dépend de la perception de la commodité de ces services.  Ceux qui les utilisent en apprécient la commodité, tandis que ceux qui ne les utilisent pas n’en voient pas l’utilité.  La sécurité des données n’est pas un facteur déterminant dans cette décision.

Les services financiers innovants sont peu connus et peu utilisés, la décision de les utiliser étant basée sur la perception des commodités plutôt que sur le niveau de sécurité des données.

En général, les services financiers innovants testés sont moyennement connus et peu utilisés.  Si la moitié environ des participants utilisent des portefeuilles numériques et des systèmes de paiement en ligne, les conseillers personnels, les systèmes de gestion financière personnelle ou les logiciels de comptabilité et de gestion des petites entreprises sont en revanche moins connus.  Certains pensent utiliser des banques numériques, mais bien souvent, ils utilisent une filiale en ligne d’une banque traditionnelle.  Les entreprises de technologie financière qui proposent des produits similaires à ceux des institutions financières traditionnelles, tels que les prêts aux entreprises ou les prêts aux consommateurs, sont très peu connues et très peu utilisées.

Comme pour les autres services basés sur les données, l’utilisation de ces services financiers dépend du niveau de commodité perçu.  Ceux qui les utilisent apprécient le service offert.  Ceux qui ne les utilisent pas ne les connaissent pas ou n’en voient pas la nécessité.  La sécurité des données a peu d’impact sur leur décision d’utiliser ou non ces services.

Les services bancaires ouverts sont très peu connus.  Même après une présentation de ces services, les participants ne sont pas sûrs de ce que cela leur apportera, et certains s’inquiètent davantage de la sécurité de leurs données.  Toutefois, le fait que ce soit contrôlé par le gouvernement renforce la confiance.

Un seul participant avait entendu parler des services bancaires ouverts.  Un seul participant avait entendu parler des services bancaires ouverts. Les autres trouvent le nom un peu inquiétant, car ils ont l’impression que cela signifie que leurs informations financières seront ouvertes et accessibles à tous.  Lorsqu’on leur en donne une description, les consommateurs se posent encore plus de questions.  Comme ils ne se préoccupent pas de la sécurité des données à l’heure actuelle, ils ne sont pas certains de ce que ce système va leur offrir.  Pour certains, ce concept augmente, et non diminue, leur inquiétude, car ils ne savent pas comment il fonctionnera ni qui le contrôlera.

Le fait que ce soit contrôlé par le gouvernement renforce la confiance dans le système.  Les participants connaissent et apprécient les protections de la SADC et s’attendent à ce que le gouvernement leur offre le même niveau de sécurité dans ce système.

Bien que les participants n’arrivent pas à se faire une idée précise des avantages des services bancaires ouverts, ils estiment que les recours des consommateurs, ainsi que la protection et le contrôle des données, sont les plus utiles.

Bien que les participants ne puissent pas citer eux-mêmes les avantages du programme, ils voient les avantages des résultats pour les consommateurs testés.  L’avantage le plus important est celui du recours en cas de problème.  Les participants estiment également que la protection des données et le contrôle des données par les consommateurs sont des avantages majeurs du système.  Ils ont tendance à penser qu’il est inutile d’élargir la gamme de services financiers utiles, compétitifs et faciles à utiliser pour les consommateurs, car ils estiment qu’il y en a déjà beaucoup qu’ils n’utilisent pas.  Ils ne voient pas non plus l’avantage d’un accès fiable et cohérent aux services, car ils pensent avoir déjà ce type d’accès.

Les avis en faveur d’un système bancaire ouvert varient entre adhésion et indifférence.

Lorsqu’on leur demande ce qu’ils penseraient si le gouvernement canadien adoptait un système bancaire ouvert, les avis vont de l’adhésion à l’indifférence.  Certains sont en faveur d’un contrôle gouvernemental et d’une plus grande sécurité, bien qu’ils ne pensent pas que cela ait un impact sur leur utilisation des services basés sur les données.  D’autres pensent qu’ils n’utiliseront pas le système et ne s’y intéressent donc pas particulièrement.  Personne n’a dit qu’il s’opposerait à l’adoption de ce système.