Jour du budget 2021 : groupes de discussion en ligne

Sommaire exécutif

Préparée pour Finances Canada

Préparé pour

Nom du fournisseur : Léger Marketing inc.

Numéro de contrat : 60074-191919/001/CY

Valeur du contrat : 53 445 $

Date d’octroi : 29 janvier 2020

Date de livraison : 22 avril 2021

 

Numéro d’enregistrement : POR-081-19

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec le ministère des Finances Canada à :

por-rop@fin.gc.ca

 

 

This report is also available in English.

Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage en ligne mené par Léger Marketing inc. pour le compte du gouvernement du Canada. La partie qualitative de l’étude a été menée auprès de 32 Canadiens le 19 avril 2021.

This report is also available in English under the name: Budget Day 2021 - Online Focus Groups.

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales uniquement. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue de Finances Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Finances Canada à :

por-rop@fin.gc.ca

 

Ministère des Finances Canada
90, rue Elgin
Ottawa (Ontario)  K1A 0G5

Numéro de catalogue :
F2-285/2021F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-38646-1

Publications connexes (numéro d’enregistrement POR-081-19) :

·        F2-285/2021E-PDF

·        978-0-660-38644-7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre des Finances, 2021.


 

Table des matières

 

Résumé. 4

1.1        Limitation des résultats. 4

1.2        Méthodologie – Recherche qualitative. 4

1.3        Résumé des résultats. 5

1.4        Remarques sur l’interprétation des conclusions. 9

1.5         Déclaration de neutralité politique et coordonnées. 10

 

 

 


 

Résumé

La firme Léger est heureuse de présenter au ministère des Finances du Canada ce rapport sur les résultats des groupes de discussion qualitatifs en ligne conçus pour connaître les opinions et les perceptions des Canadiens sur le discours du budget fédéral du 19 avril 2021.

 

Ce rapport a été préparé par Léger à la suite de l’octroi d’un contrat par le ministère des Finances Canada (contrat no 60074-191919/001/CY octroyé le 29 janvier 2020).

1.1     Limitation des résultats

 

La recherche qualitative donne un aperçu des opinions d’une population ou d’un groupe, plutôt qu’une mesure en pourcentage des opinions exprimées, comme le ferait une étude quantitative. Les résultats de ce type de recherche doivent être considérés comme purement indicatifs. Aucune conclusion quant à la population générale ne peut être déduite en s’appuyant sur les résultats de cette recherche.

1.2     Méthodologie – Recherche qualitative

 

Groupes de discussion en ligne et technologie « instant par instant »

Léger a recruté des participants par téléphone, en utilisant un processus de sélection rigoureux, et ceux qui se sont qualifiés ont été invités à participer à un groupe de discussion en ligne de deux heures. Léger a recruté 40 participants pour atteindre 10 participants par groupe de discussion. Trois groupes ont été menés en anglais et un en français. Cette recherche comprenait l’utilisation d’une technologie « instant par instant » intégrée à l’environnement des groupes de discussion en ligne.

Les participants ont répondu à des questions d’introduction pendant la présentation du budget (afin de vérifier qu’ils n’avaient pas regardé le budget avant l’évaluation « instant par instant ») avant de fournir une rétroaction en temps réel au moyen d’une technologie « instant par instant ». La technologie « instant par instant » a permis aux participants d’évaluer le discours sur le budget en temps réel. Les participants ont indiqué leurs réponses émotionnelles sur une échelle de 0 (très négatif) à 100 (très positif) tout en regardant l’enregistrement vidéo du discours.

 

Population cible

Nombre de participants

Parents d’enfants de 0 à 6 ans (en anglais)

9

Canadiens âgés de 65 ans et plus

8

Bénéficiaires de la PCU

7

Population générale du Québec

8

TOTAL

32

1.3     Résumé des résultats

 

L’opinion générale sur le discours du budget présenté par Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances Canada, était généralement positive dans les quatre groupes de discussion. De l’avis de nombreux participants, il serait difficile d’être négatif à l’égard de ce budget qui comporte des éléments visant à « satisfaire tout le monde au Canada », qui s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour limiter les effets négatifs de la pandémie sur les Canadiens et qui représente un « budget axé sur la reprise ». Certains participants ont exprimé des réserves en le qualifiant de « budget électoral ». Toutefois, la réaction générale est demeurée plutôt positive, conformément à l’« optimisme prudent » quant à l’avenir du Canada généralement exprimé par les participants avant de visionner le discours du budget.

 

À aucun moment pendant l’évaluation à l’aide du cadran les cotes des participants n’ont été inférieures à 45, ce qui indique que le pire scénario était une réception « tiède ». Au-delà de cette première impression positive de l’évaluation budgétaire, un certain scepticisme quant à la mise en œuvre de certaines mesures et des doutes quant à la capacité du gouvernement à tenir ses promesses sont ressortis des discussions qui ont suivi l’évaluation à l’aide du cadran. Des quatre groupes, celui des aînés était le plus cynique ou sceptique quant aux promesses budgétaires et à la manière dont ces dépenses seront payées.

 

L’ampleur du déficit (global ou relatif au PIB) n’a pas suscité beaucoup de discussions, et la tendance des cotes est demeurée positive et largement stable pendant cette partie du discours. Un lien peut être fait avec les commentaires selon lesquels ce niveau de dépenses était nécessaire dans les circonstances pour maintenir l’économie à flot, tandis que certains participants ont dit qu’il leur était difficile de comprendre la réalité de tels chiffres.

 

Voici les principales constatations de chaque public cible.

 

Groupe 1 – Parents

 

Les éléments du budget qui ont reçu les cotes les plus élevées du groupe de discussion des parents sont les suivants :

ü  L’éducation de la petite enfance et la garde d’enfants. Toutefois, des questions ont été posées sur la manière dont ce plan permettra de créer davantage de places en garderie et d’augmenter le nombre de fournisseurs de services de garde. Des questions ont également été posées sur le fonctionnement d’un système à dix dollars par jour.

ü  Le financement pour l’accès à la large bande dans les collectivités rurales.

ü  L’augmentation des prestations versées aux travailleurs canadiens et du salaire minimum. La plupart des participants ont réagi positivement et ont souligné l’importance d’une augmentation de salaire pour de nombreux travailleurs de première ligne.

ü  La création de 500 000 occasions d’expérience de travail et d’un million d’emplois. Les parents dont les enfants viennent de terminer l’université ou de commencer leurs études secondaires ont été très sensibles par rapport à ce point.

ü  La prestation de la Sécurité de la vieillesse a également été mentionnée comme un élément positif du discours.

ü  Les prêts étudiants sans intérêt.

ü  Les réactions positives ont également augmenté lorsque l’on a mentionné l’aide aux entreprises familiales, la création de vaccins canadiens, l’application des règles de quarantaine et l’accent mis sur les Canadiens de la classe moyenne.

ü  Les participants ont réagi plus positivement aux éléments qui étaient à court terme, qui se produiraient bientôt et qui étaient faciles à envisager (garde d’enfants, accès aux vaccins, augmentation du salaire minimum). Ils ont eu moins de réactions positives à l’égard d’éléments à très long terme et difficiles à envisager (croissance verte, investissement dans les entreprises privées, formation numérique des jeunes travailleurs).

 

Les éléments du budget qui ont semblé être moins appuyés par les parents sont les suivants :

ü  Les participants étaient d’avis que la taxe de luxe n’était pas suffisamment inclusive (ou assez audacieuse) et qu’elle devrait inclure plus que les bateaux et les voitures.

ü  Étant donné qu’il s’agissait d’un budget électoral et à très long terme, il était difficile de vraiment comprendre les répercussions.

ü  Les cotes ont diminué lorsqu’il a été question d’investissements dans les entreprises privées, de fiscalité ainsi que de croissance verte, de réduction des émissions et d’accélérateur net zéro. Lorsqu’on leur a posé des questions précises à ce sujet, les participants n’étaient pas certains de ce que ces éléments comprenaient, de sorte qu’ils étaient plus enclins à les évaluer négativement.

 

Groupe 2 – Canadiens âgés

 

Les éléments du budget qui ont reçu les cotes les plus élevées de la part des participants âgés sont les suivants :

ü  Les mesures de soutien liées à la pandémie, en étendant les mesures de soutien personnel aux Canadiens au moyen de l’AE (c.-à-d. les prestations de maladie) et en soutenant les petites entreprises au moyen de subventions supplémentaires pour les salaires et les loyers.

ü  Les mesures de soutien aux établissements de soins de longue durée. Cependant, certains participants se sont questionnés pour savoir si trois milliards de dollars allaient être suffisants et sur la façon dont le gouvernement allait aborder la combinaison de fournisseurs privés et publics.

ü  La taxe de luxe sur les voitures, les avions et les bateaux vendus à prix fort.

 

Les éléments du budget qui ont semblé être moins appuyés par les participants âgés sont les suivants :

ü  Toute mention concernant les « sacrifices consentis par les jeunes et les jeunes adultes en raison de la pandémie ». On peut déceler un fossé entre les générations en ce qui concerne les répercussions de la COVID-19.

ü  Les références aux objectifs de zéro émission nette. Lorsque nous avons demandé des précisions, les deux sources de mécontentement suivantes ont été mentionnées : 1) La date cible de 2050 est trop éloignée dans le futur; 2) La carboneutralité a été interprétée comme une interdiction visant tous les produits pétroliers, ce qui n’a pas été appuyé par certains membres du groupe. Quelques résidents de l’Alberta ont exprimé des préoccupations à ce sujet et ont fait remarquer que le pétrole et l’énergie en général n’étaient pas du tout mentionnés dans le discours.

ü  La section du discours où la ministre Freeland a mis au défi les gens qui critiquent les dépenses en ce moment, les qualifiant de « peu soucieux de ceux qui ont perdu leur emploi » ou de « peu soucieux des petites entreprises en difficulté ». Ce groupe est quelque peu inquiet au sujet du niveau des dépenses et de la manière dont elles seront conciliées à l’avenir. On estimait qu’il était légitime de soulever la question des dépenses.

ü  Les changements à la prestation de la Sécurité de la vieillesse. Les participants ont apprécié le fait que les paiements augmentent pour les personnes âgées de 75 ans et plus, mais ils n’ont pas apprécié le fait qu’il n’y ait rien pour les personnes âgées de 65 à 74 ans. Ce groupe est d’avis que les paiements devraient augmenter pour les personnes âgées de 65 ans et plus. La modification des prestations au conjoint survivant n’a pas été clairement comprise dans le discours, mais lorsqu’elle a été soulevée, elle a été considérée comme une bonne chose.

 

Groupe 3 – Canadiens ayant reçu la PCU

 

Les éléments du budget qui ont reçu les cotes les plus élevées par les participants ayant reçu la PCU sont les suivants :

ü  Ce groupe s’est montré positif à l’égard de la prolongation des prestations canadiennes de relance économique, et la plupart des participants ont indiqué qu’il s’agissait de l’élément du budget qui était le plus pertinent pour eux.

ü  Tous les aspects relatifs aux jeunes Canadiens (garde d’enfants, étudiants) étaient positifs, et plusieurs participants ont mentionné qu’ils ont des enfants à la maison qui en profiteront (ce qui, en retour, atténuera la pression sur eux).

ü  Étant donné que le plan budgétaire visait à relancer l’économie, le sentiment général était positif.

 

Les éléments du budget qui ont semblé être moins appuyés par les participants ayant reçu la PCU sont les suivants :

ü  Ce groupe était généralement sceptique quant à la possibilité de convertir des espaces (p. ex., des tours de bureaux) en logements résidentiels abordables. L’un des participants de ce groupe a mentionné que cela avait été fait en Alberta, mais que, dans la plupart des cas, le résultat était trop coûteux.

ü  Des questions ont été posées sur les travailleurs de première ligne et sur ce qui était fait pour les aider.

ü  Les participants se sont également montrés sceptiques quant à savoir si les changements mentionnés toucheraient l’ensemble du pays, car certains croient que les petites provinces et les territoires sont laissés de côté. À ce titre, ils ont suggéré que le budget considère le Canada dans son ensemble, sans oublier les territoires.

ü  Bien que presque tous aient pensé que le budget s’adressait à eux en tant que Canadiens, il y avait un manque de compréhension à l’égard de la taxe sur les acheteurs étrangers.

 

 

 

Groupe 4 – Groupe francophone, population générale du Québec

 

Les éléments du budget qui ont reçu les cotes les plus élevées de la part des participants québécois sont les suivants :

ü  Les mesures visant à soutenir les travailleurs à faible revenu qui ont pris des risques en étant en première ligne lors de la pandémie (c.-à-d. un investissement de 8,9 milliards de dollars pour soutenir ces travailleurs et l’augmentation du salaire minimum fédéral à quinze dollars de l’heure).

ü  Les mesures visant à aider les étudiants et les jeunes Canadiens (c.-à-d. l’exonération des intérêts sur les prêts étudiants et un investissement de 5,7 milliards de dollars pour soutenir la jeunesse canadienne).

ü  Le financement pour l’amélioration des communications à haute vitesse dans les régions rurales et éloignées du Canada.

ü  L’investissement dans la biofabrication pour faciliter la fabrication de vaccins au Canada.

ü  L’investissement dans la technologie et les secteurs de pointe (p. ex., l’intelligence artificielle, la géomatique, les technologies quantiques).

ü  La taxe de luxe sur les voitures, les avions et les bateaux vendus à prix fort.

ü  La taxe sur les propriétés vacantes appartenant à des étrangers.

 

Les éléments du budget qui ont semblé être moins appuyés par les participants québécois sont les suivants :

ü  Les Québécois ont donné des cotes élevées aux mesures environnementales, mais un net recul a été constaté lorsqu’il a été question de l’objectif de carboneutralité d’ici 2050 (trop loin dans le temps pour certains). Le même constat a été fait lorsque la ministre a mentionné l’objectif de sept ans pour la mise en œuvre de l’accélérateur net zéro. Certains participants auraient espéré davantage de mesures en matière d’énergie propre.

ü  Les mesures concernant les enfants et l’accès à des services d’apprentissage de qualité pour la petite enfance ont été bien accueillies par les Québécois, mais les garderies à dix dollars ont eu moins d’effet sur eux, car elles sont déjà établies dans la province. La notion et la façon dont le Québec serait indemnisé n’ont pas été mentionnées par les participants.

 

Éléments manquants ou questions soulevées par les participants au sujet du discours du budget :

ü  Pour ce qui est des questions ou des éléments manquants au budget, comme indiqué ci-dessus, ce budget a été perçu comme couvrant beaucoup de terrain. Comme l’a dit un participant : « Il couvrait tous les points sensibles dont nous avons parlé pendant la pandémie. » Deux éléments ont été relevés comme manquants sans qu’il soit nécessaire de les mentionner :

ü  Il n’a pas été question d’un programme national d’assurance-médicaments dans le discours. Plusieurs aînés y ont vu un oubli d’une politique qui était importante dans le passé.

ü  Les résidents de Toronto et de Vancouver ont souligné qu’il n’a pas été question de la lutte contre l’itinérance. Quelques personnes ont dit que la pauvreté avait été mentionnée, mais pas l’itinérance en particulier.

ü  Quelques personnes ont dit que le salaire minimum de quinze dollars l’heure n’aidera pas les personnes à faible revenu à long terme. Quelques personnes ont dit que, à mesure que le salaire minimum augmentera, les prix demandés par les personnes qui embauchent des employés au nouveau salaire minimum augmenteront également. Les cotes données par les participants sur ce sujet étaient plutôt neutres.

ü  Certains participants ont fait remarquer qu’il n’y avait aucune mention concernant les soins de santé dans le discours.

ü  En outre, que ce soit sur une note positive ou négative, d’autres participants ont souligné l’absence de sujets comme les pipelines ou l’industrie pétrolière dans le discours.

 

 

1.4     Remarques sur l’interprétation des conclusions

Les opinions et les observations exprimées dans ce document ne reflètent pas celles du ministère des Finances du Canada. Ce rapport a été rédigé par la firme Léger d’après la recherche menée expressément dans le cadre de ce projet.

Compte tenu de la nature de la recherche qualitative entreprise, certaines des constatations présentées ici prendront la forme de chiffres, de cotes numériques et de comparaisons entre les divers groupes présents dans l’exercice qualitatif. Les participants devaient évaluer le discours du budget en temps réel à l’aide d’un cadran numérique et répondre en privé à des questions de sondage apparaissant sur leur écran d’ordinateur. Le lecteur est invité à faire preuve de prudence lors de la lecture de l’analyse qui suit, car le processus demeure de nature qualitative et ne permet donc pas de faire des inférences statistiques sur une population plus importante. Les « résultats » présentés ne sont que de nature directionnelle et sont utilisés pour refléter ce qui s’est déroulé pendant l’exercice qualitatif.

 


 

1.5     Déclaration de neutralité politique et coordonnées

J’atteste, par les présentes, à titre d’agent principal de Léger, l’entière conformité des produits livrables relativement aux exigences en matière de neutralité de la Politique sur les communications et l’image de marque et de la Directive sur la gestion des communications (annexe C : Procédure obligatoire relative à la recherche sur l’opinion publique).

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques ou les positions des partis, ni sur l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé par : 

Christian Bourque

Vice-président directeur et associé

Léger

507, Place d’Armes, bureau 700

Montréal (Québec)

H2Y 2W8

cbourque@leger360.com