RAPPORT SOMMAIRE
Enquête auprès des entreprises sur les marchés publics
Priorités d'accès aux marchés

Préparé pour
Affaires étrangères et Commerce International Canada (MAECI)
Direction générale des Communications
125, promenade Sussex
Ottawa (Ontario) K1A 0G2
613 944-0697
Kevin.Chappell@international.gc.ca

por-rop@international.gc.ca

Janvier 2008

Numéro de la ROP : 231-07
Numéro du contrat : 08170-070400/001/CY
Date de passation du contrat : 2007-10-26
Achèvement du travail sur le terrain : 2007-12-12

Sommaire

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) a confié à Phoenix SPI le soin de réaliser un sondage auprès des entreprises canadiennes sur des questions relatives à l'accès aux marchés publics étrangers. Le but de la recherche était de connaître les intérêts commerciaux des entreprises canadiennes qui vendent à des gouvernements étrangers et, notamment, l'importance que revêtent pour les entreprises canadiennes les marchés publics dans les huit pays étrangers suivants : le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et le Japon. L'étude devait en outre cerner les obstacles susceptibles d'empêcher les entreprises canadiennes de tirer partie des avantages pouvant découler de l'accès à ces marchés publics étrangers, de même que la disposition des entreprises à accepter en contrepartie d'un accès élargi aux marchés étrangers une concurrence accrue de la part de fournisseurs étrangers à l'occasion de marchés publics au Canada.

Un sondage téléphonique a eu lieu avec des cadres supérieurs de compagnies canadiennes qui vendent (ou souhaiteraient vendre) des biens et des services à des gouvernements trangers dans ces marchés cibles. En tout, 253 entrevues ont été complétées auprès d'entreprises admissibles 1 entre le 16 novembre et le 12 décembre 2007. L'échantillon a té établi d'après une liste fournie par le MAECI, qui se composait d'entreprises actives dans les pays visés ou qui voudraient y faire affaire.

Activités et intentions en matière d'exportation

Globalement, 67 % des entreprises sondées ont exporté pour moins de cinq millions de dollars au cours de leur dernier exercice révolu. Près de la moitié (47 %) ont attribué au moins une partie de leurs recettes d'exportation pour cet exercice à des ventes à des gouvernements étrangers. Les produits et services technologiques (19 %) sont en tête de liste des ventes des entreprises sondées faites à des gouvernements étrangers, après quoi viennent les ventes de matériel lourd et de services industriels, de produits et services du secteur de l'agriculture, des aliments et des boissons ainsi que de services de consultation (taux de 10 à 12 %).

En ce qui concerne les gouvernements qui achètent ces produits et services, assez peu d'entreprises exportent présentement vers les gouvernements étrangers qui font l'objet du présent sondage. Néanmoins, les gouvernements de l'Union européenne (26 %) et celui de la Chine (22 %) sont les plus susceptibles d'être des clients actuels, suivis par ceux de l'Inde, du Japon, du Brésil et de la Russie (10-13 %).

Les compagnies qui ne vendent pas présentement à ces pays tendent à exprimer de l'intérêt à cet égard. Ainsi, 53 % des entreprises sondées se disent intéressées à commencer à exporter dans au moins cinq des pays visés. De plus, les entreprises se sont montré majoritairement intéressées à chaque pays qu'elles n'avaient pas présentement pour client, les pays de l'Union européenne ayant suscité le plus d'intérêt (76 %).

Les cadres supérieurs avaient des avis divergents sur l'importance de certains pays particuliers pour leur entreprise. Ils étaient plus enclins à accorder de l'importance au Royaume-Uni (49 %) et à la Chine (46 %), suivis du Brésil (41 %) et de l'Allemagne (39 %).

Produits exportés et obstacles à l'exportation

Les principaux produits et services qui sont vendus (ou que les compagnies voudraient pouvoir vendre) à chaque pays individuel sont essentiellement les mêmes pour l'ensemble des pays. En tête de liste se trouvent les produits et services technologiques, le matériel lourd et les services industriels ainsi que les produits et services du secteur de l'agriculture, des aliments et des boissons, suivis par le matériel de fabrication, matières premières et éléments à base de matières premières ainsi que les services de consultation. Les différences entre pays en ce qui concerne ces produits et services et la plupart des autres tendent à être minimes. En fait, 78 % des compagnies ont indiqué exactement les mêmes produits ou services pour chaque pays qui les intéresse.

Les cadres supérieurs signalent une gamme semblable d'obstacles ou d'empêchements qui nuisent, selon eux, à la réussite des transactions de leur entreprise dans les marchés publics des pays visés. L'obstacle le plus souvent mentionné lorsqu'il s'agit d'un pays particulier est le même quel que soit le pays, c'est-à-dire le manque de voies de communications et de personnes-ressources, signalé par de 13 à 18 % des répondants selon le pays. C'est l'obstacle le plus souvent mentionné pour ce qui est de la Chine et de l'Inde et le moins souvent, pour ce qui est de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Il s'agissait ici de la réponse à une question ouverte.

En ce qui concerne les huit pays dans leur ensemble, les cadres supérieurs étaient invités à évaluer l'importance de certains obstacles éventuels pour leur compagnie. Les plus souvent retenus sont le manque d'information en temps opportun sur les projets de marché (49 %) et la faveur accordée par les gouvernements aux entreprises locales (45 %). Les répondants sont moins nombreux (13-30 %) à attribuer de l'importance aux autres obstacles dont les suivants : la difficulté à obtenir du financement à l'exportation, les obstacles culturels, les tarifs douaniers élevés, la trop forte concurrence sur les marchés publics étrangers ainsi que la difficulté à satisfaire aux normes des produits et aux exigences en matière de réglementation ou de licence.

Les cadres supérieurs font état de divers obstacles auxquels leur entreprise a été confrontée lorsqu'elle a tenté d'obtenir de plus amples renseignements sur des projets de marchés publics à l'étranger. Il n'y en a toutefois pas de prédominant. Celui qui revient le plus souvent est l'accès insuffisant à de l'information en général (15 %). Ils sont 29 % à n'avoir été confrontés à aucun obstacle dans leur recherche de renseignements.

Accès réciproque aux marchés publics

À raison de 72 %, les cadres supérieurs interrogés ne s'opposent pas à ce que les projets de marchés publics à tous les paliers (gouvernement fédéral, gouvernement provincial et administrations municipales) deviennent plus accessibles pour les entreprises étrangères en échange d'un accès équivalent aux marchés publics étrangers (et 49 % y sont nettement en faveur). Ceux qui ne s'opposent pas à un accès élargi font surtout valoir, à l'appui de leur perspective, leur conviction que la concurrence mondiale va donner lieu à de meilleurs produits et services (42 %). Ceux qui s'y opposent s'appuient sur l'idée que la concurrence qui en résulterait ferait du tort à leurs affaires (40 %).

Conclusion et incidences

En général, les entreprises sondées sont très actives dans les marchés publics. Durant leur dernier exercice révolu, 64 % d'entre elles ont vendu des produits ou des services à des gouvernements, au Canada ou à l'étranger. Plus précisément, elles sont plus susceptibles d'avoir vendu des produits ou des services dans des marchés publics étrangers (47 %) que canadiens (40 %).

Les cadres supérieurs ont exprimé de l'intérêt pour les marchés publics des huit gouvernements étrangers faisant l'objet de la présente étude. Bien que pas plus de 22 % des entreprises en cause fassent affaire avec l'un ou l'autre de ces gouvernements, les deux tiers sont intéressées à transiger dans la majorité de ces pays et plus de la moitié s'intéressent à presque tous les pays concernés (7 ou 8 des huit pays à l'étude). Cela laisse entendre non seulement un intérêt général à l'égard des marchés publics étrangers mais aussi l'absence d'une différenciation entre les divers marchés de la part d'un grand nombre des cadres supérieurs interrogés, du moins en ce qui a trait aux marchés publics des pays étrangers faisant l'objet de l'étude.

Les produits et services mentionnés pour chaque pays ne varient pas beaucoup non plus pour l'ensemble des pays. En fait, plus des trois quarts des entreprises vendent ou voudraient vendre exactement les mêmes genres de produits et de services à chacun des pays qui les intéressent.

L'absence de variation se manifeste aussi à propos des obstacles ou empêchements qui nuiraient à la réussite des exportations dans les marchés publics des huit pays. De toute évidence, le principal obstacle réside dans l'information et les communications - à l'égard de chaque pays, on cite en premier le manque de voies de communication et de personnes-ressources. De plus, pour tous ces pays pris globalement, le manque d'information en temps opportun sur les projets de marchés est perçu comme le plus grand obstacle.

Les cadres supérieurs interrogés se montrent disposés à ouvrir les marchés publics canadiens aux entreprises étrangères en contrepartie d'une ouverture semblable à l'étranger. Ils sont 72 % à ne pas s'opposer à cette formule. À l'inverse, moins du quart sont contre l'idée d'un accès réciproque. Non seulement les cadres supérieurs sont fortement en faveur des ententes d'accès réciproque, mais la plupart (62 %) s'attendent à ce que cette situation procure à leur compagnie une augmentation nette de leurs recettes.

Renseignements supplémentaires :

Nom du fournisseur :Phoenix Strategic Perspectives Inc.
No du contrat avec TPSGC :08170-070400/001/CY
Date d'attribution du contrat : 2007-10-26

On peut se renseigner davantage sur cette étude en adressant un courriel à
por-rop@international.gc.ca.

Notes

  1. Étant donné que la liste du MAECI ne constituait pas tout l'univers ou toute la population des entreprises faisant l'objet de l'étude, les résultats du sondage, de nature directionnelle, sont indicatifs de l'opinion publique mais ne représentent pas un échantillon probabiliste. Il est par conséquent impossible de leur attribuer une marge d'erreur et un niveau de confiance. (retourner au paragraphe source)