Tisser des
liens avec les Canadiens : recherche quantitative sur le développement
international
Sommaire
Préparé pour Affaires mondiales Canada
Nom du
fournisseur : Narrative Research (travaux sur le terrain seulement)
Numéro de contrat : POR
075-19
Date
d’attribution du contrat : Le 27 janvier 2020
Date de
livraison : Le 31 mars 2020
Pour de plus
amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Affaires
mondiales Canada à : POR-ROP@international.gc.ca
Also available in English
Tisser des
liens avec les Canadiens : recherche quantitative sur le développement
international
Sommaire
Préparé par
Affaires mondiales Canada
Nom du
fournisseur : Narrative Research (travaux sur le terrain seulement)
Mars 2020
Ce rapport
résume les résultats d’un sondage mené auprès de 1 200 Canadiens.
This publication is also available
in English under the title: Connecting with Canadians: Quantitative Research on
International Development
Cette
publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut
avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite d’Affaires mondiales Canada.
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec
Affaires mondiales Canada à : POR-ROP@international.gc.ca
Numéro de catalogue : FR5-175/2020F-PDF
Numéro
international normalisé du livre (ISBN) :978-0-660-36066-9
Publications
connexes (numéro d’enregistrement : ROP 075-19) : Tisser des
liens avec les Canadiens : recherche qualitative sur le développement
international (numéro d’enregistrement : ROP 031-19)
Numéro de catalogue (Rapport de méthodologie final,
anglais) : FR5-175/2020E-PDF
ISBN : 978-0-660-36066-9
© SA MAJESTÉ LA REINE DU CHEF DU CANADA
Les Canadiens sont peu sensibilisés
au développement international. Même si les répondants au sondage obtiennent de
meilleurs résultats quand on leur demande de nommer des pays où le Canada mène
activement des activités de développement, le faible niveau de compréhension pourrait
être attribuable au manque de confiance des Canadiens à l’égard de
l’information fournie par le gouvernement du Canada à ce sujet puisqu’un tiers
des répondants environ indiquent que cette information leur inspire confiance.
Les répondants au
sondage, à qui on a demandé d’évaluer leurs connaissances du développement
international, exagèrent un peu, mais les réponses sont pour la plupart
exactes. Le test ayant servi à valider l’auto-évaluation des connaissances des
répondants a consisté à demander à ces derniers de nommer 3 pays où le Canada mène
activement des activités de développement international. Compte tenu du grand
nombre de pays où le Canada mène des projets de développement, il semble facile
de nommer 1 pays et un peu plus difficile d’en nommer 2, mais le fait pour des
personnes d’en nommer 3 ou plus a été jugé suffisant pour déterminer que celles-ci‑
avaient une connaissance raisonnable des activités de développement du Canada. Près
de 1 répondant sur 5 peut nommer 3 pays ou plus avec exactitude, ce qui donne à
penser que les efforts de communication du gouvernement du Canada en matière de
sensibilisation ont commencé à donner des fruits. En 2018, seulement 1,7 %
des répondants étaient sensibilisés au développement, et ce pourcentage est
passé à 2 % en 2019[1].
Le fait de devoir
nommer des pays déclenche une prise de conscience chez certains Canadiens, étant
donné que la question exige une réponse réfléchie. Ainsi, selon l’outil de
mesure axé sur la connaissance des noms de pays, le taux de sensibilisation se
situe maintenant à 16 %. De plus, ceux qui se sont accordé une bonne note
quant à leur sensibilisation au développement étaient également plus
susceptibles de nommer 3 pays ou plus.
Une majorité de Canadiens
appuient les activités de développement international du Canada; près du quart
sont neutres et moins de 1 sur 5 s’y oppose. Le soutien est beaucoup plus
faible chez les résidants des Prairies et un peu plus faible chez les Canadiens
âgés.
On a demandé aux
Canadiens s’ils étaient « fiers » des activités du Canada en matière
de développement, et plus de 8 sur 10 se sont dits « fiers »[2]. Cependant, en faisant un
recoupement avec la question précédente sur le soutien, nous avons constaté que
certains répondants au sondage qui s’opposaient au développement à la question
précédente disaient également être « fiers ». Une telle dissonance
cognitive ne peut s’expliquer que par un biais de désirabilité sociale. De
plus, les Canadiens qui pensent que les efforts de communication du
gouvernement du Canada sont efficaces sont beaucoup plus susceptibles
d’exprimer leur fierté que ceux qui pensent que ces efforts sont médiocres.
Lorsqu’on leur a demandé
de tenir compte de l’importance de divers aspects des efforts de développement
international du Canada, tous les aspects ont été jugés importants par les
Canadiens. La défense des droits de la personne se classait au premier rang,
suivie de l’éducation des enfants et en particulier des filles, de la
vaccination prophylactique dans les pays en développement et de l’intervention
en cas de catastrophes naturelles, tous ces aspects se situant au-dessus du 80e centile.
Même l’aspect le moins important, soit aider les pays en développement à composer
avec les changements climatiques, est considéré comme important par les deux
tiers des répondants.
Cependant, on note un
changement rapide d’attitude quand on demande aux répondants d’évaluer les résultats
obtenus par le Canada pour le même ensemble d’aspects. Les indicateurs de rendement
diminuent de façon statistiquement significative, sauf dans le cas de l’aide
aux migrants qui ont fui leurs foyers en raison de la guerre, de la violence ou
de la famine – plus des deux tiers des Canadiens estimant que le Canada obtient
de bons résultats à cet égard. L’intervention du Canada en cas de catastrophes
naturelles et la vaccination prophylactique des populations dans les pays en
développement suscitent une réponse positive chez au moins la moitié des
répondants au sondage.
Fait remarquable, le
nombre moins élevé de notes positives au chapitre des résultats n’entraîne pas une
hausse significative du nombre de notes négatives. Les Canadiens sont plutôt
portés à donner une note neutre ou à dire qu’ils ne sont pas au courant des
résultats du Canada pour la plupart de ces aspects. Cela laisse entendre que
les Canadiens sont réticents à se prononcer sur un sujet qu’ils connaissent peu
ou ne connaissent pas du tout.
On constate aussi un
écart digne de mention entre l’Est et l’Ouest (d’après la frontière Ontario-Manitoba),
les résultats étant beaucoup plus positifs dans l’Est du Canada que dans
l’Ouest du pays.
En ce qui concerne
l’évaluation des communications du gouvernement au sujet du développement,
moins d’un quart des Canadiens donnent une note positive, près de 3 sur 10 sont
neutres sur la question et une forte minorité (plus de 1 sur 4) affirme que les
communications sont médiocres.
La dichotomie dans ce
cas est la suivante : bien que la sensibilisation se soit améliorée et
qu’il s’agisse d’une réussite manifeste en matière de communications, une plus
grande proportion de Canadiens pensent que les communications du Canada avec la
population concernant le développement sont mauvaises.
L’un des défis que le Ministère
devra relever à l’avenir concerne le manque de confiance des Canadiens à
l’égard de l’information du gouvernement du Canada sur le développement. La
confiance à l’égard de l’information sur les voyages est la plus élevée, un peu
plus de la moitié des Canadiens disant qu’elle leur inspire confiance. Moins de
4 répondants sur 10 disent que l’information du gouvernement sur les organismes
de bienfaisance, l’éducation, l’égalité des genres et la santé des mères et des
nouveau-nés leur inspire confiance. De plus, moins de 3 répondants sur 10 disent
que l’information sur l’aide aux entrepreneurs dans les pays en développement
leur inspire confiance.
S’agissant des canaux
médiatiques privilégiés pour l’information sur le développement international,
les résultats confirment ce que le Ministère a constaté dans le cadre des
groupes de discussion menés à l’été 2019, à savoir que la préférence pour
Internet est statistiquement liée à celle pour les médias traditionnels comme
la télévision.
Les Canadiens plus
jeunes et plus instruits préfèrent Internet, tandis que les Canadiens plus âgés
et moins instruits préfèrent la télévision.
Les Canadiens voyageant
ailleurs qu’en Europe et aux États-Unis ont tendance à se rendre dans des
destinations touristiques de pays comme le Mexique et la République dominicaine
à des fins de loisirs. L’Inde et la Chine sont aussi des destinations choisies par
un petit nombre de Canadiens. Par conséquent, presque aucun Canadien ne voyage
dans des pays où le Canada déploie d’importants efforts de développement.
Le sondage a été réalisé
entre le 20 février et le 13 mars 2020 auprès de 1 203
membres du grand public canadien âgés de 18 ans ou plus, au moyen du
logiciel CSS, qui est l’équivalent de la technologie de composition téléphonique
aléatoire. L’échantillon, qui a été pondéré par rapport aux données du dernier recensement,
comporte une marge d’erreur de ±2,2 %, avec un niveau de confiance de
95 %. Il convient de souligner que la COVID19 peut avoir eu une incidence
sur les résultats, surtout vers la fin du travail sur le terrain.
Le taux de réponse a
été assez faible, à 2 %. Par conséquent, il se peut que le biais de
non-réponse ait eu une incidence sur la représentativité de l’étude. Toutefois,
l’entreprise à laquelle nous avons eu recours pour effectuer le travail sur le
terrain a pris des moyens pour atténuer ce risque : le questionnaire a été
soumis à un essai préalable approfondi, bon nombre des numéros appelés
n’étaient pas en service, et le sondage a été mené pendant 3 semaines[3].