Étude sur les produits de santé grand public - Sommaire de gestion

Contrat no HT372-152592/001/CY (ROP 043-15)
Produit par TNS Canada
Date de l’attribution du contrat : Le 8 mars 2016
Date du rapport : Le 18 juillet 2016
Ce rapport est aussi disponible en anglais sur demande :
communications@hc-sc.gc.ca

Table des matières

1. Sommaire de gestion

1.1. But de la recherche et objectifs

Le but de la recherche dans l’ensemble est de mieux comprendre les connaissances, les attitudes, la sensibilisation et le comportement des consommateurs canadiens à l’égard des produits de santé grand public.

Plus spécifiquement, cette recherche tente de :

Les résultats seront utilisés par Santé Canada pour :

Santé Canada continuera de collaborer avec les Canadiens au fur et à mesure que l’approche progresse et évolue.

1.2. Sommaire des résultats

La connaissance et la compréhension des Canadiens à l’égard des produits de santé grand public

Les Canadiens se perçoivent comme étant peu informés au sujet de l’innocuité et de l’efficacité des produits de santé grand public. Ils se considèrent généralement comme étant mieux informés au sujet des médicaments sans ordonnance (35 %) qu’au sujet des produits cosmétiques (25 %) ou des produits de santé naturels (19 %). Ils évaluent systématiquement leurs connaissances en matière d’innocuité et d’efficacité de produits de santé grand public comme étant supérieures lorsqu’il s’agit de médicaments sans ordonnance que lorsqu’il s’agit de produits de santé naturels ou de cosmétiques. Les Canadiens ont aussi l’impression d’être mal informés en général lorsqu’ils achètent des produits de santé grand public (33-58 %), ici encore moins pour les médicaments sans ordonnance (33 %) que pour les produits de santé naturels (58 %) ou les produits cosmétiques (45 %).

Les femmes, les Canadiens plus âgés (55 ans et plus), ceux qui ont au moins un diplôme universitaire et ceux qui utilisent plus souvent des produits de santé grand public se disent mieux informés au sujet de l’innocuité et de l’efficacité des produits de santé grand public, et ce, dans toutes les catégories, et ils se sentent mieux informés en général au sujet de ces produits.

Les Canadiens ne classent pas les produits de santé grand public de la même façon que Santé Canada. La plupart des Canadiens ont tendance à classer les produits en fonction de leur utilisation plutôt qu’en fonction des ingrédients particuliers d’un produit. À ce titre, les Canadiens ont tendance à classer des produits tels que les shampooings contre les pellicules et les baumes à lèvres avec écran solaire dans la catégorie des produits cosmétiques plutôt dans dans la catégorie des médicaments sans ordonnance. Il est intéressant de noter que le niveau perçu de connaissance et de fréquence d’utilisation ne change pas la façon dont les Canadiens classent les produits. Contrairement à la façon dont Santé Canada classe et réglemente ces produits, les Canadiens continuent de les classer en fonction de leur utilisation plutôt que des ingrédients qui les composent.

La sensibilisation et la connaissance de la médecine homéopathique, de l’Ayurveda et du FPS varient sensiblement.  Spontanément, la plupart des Canadiens (95 %) sont incapables de définir correctement, ni même partiellement, la médecine homéopathique. Moins de la moitié des Canadiens (42 %) ont pu correctement définir l’Ayurveda même avec un choix de réponses. Les Canadiens n’ont pu donner une définition constante, spontanée, du FPS 15; cependant, la plupart (75 %) ont pu l’associer à un « facteur de protection solaire de 15 ».

La connaissance des identifiants de produits varie également, plus de la moitié des Canadiens ayant entendu parler de DIN mais beaucoup moins de NPN (15 %) ou de DIN-HM (10 %).

Les Canadiens ont une compréhension générale des responsabilités de Santé Canada mais une grande partie ne comprend pas les détails de ce que ces responsabilités sous-entendent exactement. Plus spécifiquement, environ deux tiers des Canadiens comprennent que Santé Canada est responsable d’un grand nombre de tâches lorsqu’il s’agit de l’innocuité des produits de santé grand public comme de s’assurer que les produits sont sûrs avant d’être mis sur les tablettes, d’établir des normes de sécurité pour les entreprises, de s’assurer que les produits contiennent les ingrédients qu’on allègue qu’ils contiennent, etc. Il y a, cependant, une certaine confusion quant à ce que cela signifie spécifiquement. Par exemple, la moitié des Canadiens ou plus croient que Santé Canada revoit et approuve tous les types d’étiquettes de produits avant que les produits ne soient mis sur les tablettes et que Santé Canada teste les produits de santé grand public en laboratoire. De façon générale, les Canadiens qui se perçoivent comme étant mieux informés et qui ont une meilleure perception de l’innocuité sont plus susceptibles de croire que Santé Canada est responsable de la plupart ou de toutes les tâches présentées en matière de médicaments sans ordonnance et de produits cosmétiques. Ce n’est pas le cas des produits de santé naturels où seule une confiance accrue (non l’innocuité) est associée à une augmentation des perceptions des responsabilités de Santé Canada.

Attitudes et perceptions à l’égard des produits de santé grand public

Les attitudes et les perceptions des Canadiens au sujet des produits de santé grand public correspondent à leur connaissance et à leur compréhension. La plupart des Canadiens croient que les médicaments sans ordonnance sont sûrs (70 %), mais comme le démontre le sondage, ils sont moins confiants lorsqu’il s’agit de l’innocuité des produits cosmétiques (60 %) et encore moins confiants lorsqu’il s’agit de l’innocuité des produits de santé naturels (51 %). Ces résultats démontrent que les Canadiens croient fortement que Santé Canada a la responsabilité de s’assurer de l’innocuité des médicaments sans ordonnance (74 %) et un peu moins celle des cosmétiques (65 %) et des produits de santé naturels (67 %).  Plus de Canadiens croient que le gouvernement (Santé Canada) a une plus grande responsabilité que les fabricants de produits de santé grand public (78 % vs 61 %) de s’assurer de l’innocuité des produits).

Les attitudes à l’égard des allégations sur les étiquettes constituent un autre point d’intérêt. Les Canadiens n’ont pas confiance dans les allégations qui figurent sur les étiquettes des produits de santé grand public (seulement 18-36 % ont confiance).  Cependant, même si les Canadiens affirment se méfier de ces allégations, ils croient aussi que ces allégations sont appuyées par des données scientifiques (66 %) et des preuves fournies par les fabricants (66 %). Il y a nettement un décalage entre ces résultats et il est difficile de déterminer pourquoi les Canadiens manquent de confiance envers les allégations alors qu’ils ont aussi l’impression qu’elles sont appuyées par des données scientifiques et des preuves fournies par les fabricants.

Les perceptions au sujet des numéros d’identification des produits (DIN, DIN-HM et NPN) concordent avec les attitudes des Canadiens à l’égard des catégories de produits. Ces numéros sont le plus souvent associés à l’innocuité du produit et, à un moindre degré, au fait que les produits ne sont pas contaminés (il y a peu d’association avec l’efficacité d’un produit).  

Encore une fois, nous constatons que les femmes, les Canadiens plus âgés (55 ans et plus), ceux qui utilisent des produits de santé grand public et ceux qui ont l’impression d’être plus informés affichent des attitudes similaires à l’égard des produits de santé grand public. Par exemple, ils sont tous plus susceptibles de croire que tous les produits de santé grand public sont sûrs, plus susceptibles de croire les allégations sur les étiquettes des produits de santé grand public et plus susceptibles de croire que Santé Canada a la responsabilité de s’assurer qu’un produit est sûr et que les allégations sont appuyées par des données scientifiques.

Sélection et utilisation des produits de santé grand public

L’utilisation de produits de santé grand public varie sensiblement selon la catégorie et le type de produit. Les produits cosmétiques sont les produits de santé grand public les plus souvent utilisés, particulièrement les produits capillaires (79 % les utilisent au moins une fois par semaine) et les produits pour les soins de la peau (70 % les utilisent au moins une fois par semaine). Les produits de santé naturels tels que les vitamines et les minéraux sont également utilisés fréquemment par une majorité de Canadiens (56 % les utilisent au moins une fois par semaine).  Les produits saisonniers et certains types spécifiques de médicaments sont utilisés par la majorité des Canadiens (88-92%), cependant de façon moins fréquente.  Il en va de même pour les produits de protection solaire, les antiacides et les produits pour soulager les symptômes d’allergie – utilisés par la plupart des Canadiens (58-89 %) mais peu fréquemment. La majorité des Canadiens n’utilisent jamais des produits de santé naturels traditionnels (70 %) (tels que ceux utilisés en médecine traditionnelle chinoise ou Ayurveda) ou des produits homéopathiques (66 %).

L’incidence ainsi que la fréquence de lecture des étiquettes sur les produits sont passablement constantes entre les trois catégories de produits. De façon constante, pour chaque catégorie, le dosage et les directives sont deux des éléments de l’étiquette les plus souvent lus alors que les éléments les moins lus sont le lieu de fabrication du produit et les endossements. La différence la plus notable entre les catégories est que la fréquence de lecture des étiquettes est universellement plus grande pour les médicaments sans ordonnance (23-67 %) – tous les éléments sont plus susceptibles d’être regardés lors de chaque achat ou de chaque utilisation -  comparativement à la fréquence de lecture pour les produits de santé naturels (23-58 %) et particulièrement les produits cosmétiques (20-49 %).  Le nom de la marque est le seul élément du produit qui est regardé le plus souvent pour les cosmétiques plutôt que pour les deux autres catégories.

Pour ce qui est de l’information qu’on souhaite avoir pour prendre une décision d’achat, les directives, ingrédients et avertissements concernant le produit sont les éléments les plus importants pour les Canadiens. Pour les trois catégories de produits, une forte majorité de Canadiens veulent avoir des directives sur la façon d’utiliser le produit (70-77 %), la liste des ingrédients (66-72 %), les avertissements (66-75 %) et le dosage (71-78 %) (à l’exception des cosmétiques) directement sur le produit pour les aider à décider quoi acheter. Il est plus important d’avoir le nom de la marque sur les médicaments sans ordonnance et les produits cosmétiques que sur les produits de santé naturels, alors qu’il est plus important d’avoir l’origine du produit sur les produits de santé naturels. Les encarts dans les emballages et les endossements sont les deux éléments les moins importants sur l’emballage lorsqu’il s’agit de la décision d’achat d’un produit, indépendamment de la catégorie.

L’utilisation du produit joue un rôle dans la quantité d’informations que les Canadiens souhaitent avoir pour pouvoir prendre une décision d’achat.  Les utilisateurs fréquents de produits de santé naturels et de produits homéopathiques veulent avoir plus d’information que les non-utilisateurs ou utilisateurs occasionnels, alors que les utilisateurs fréquents de produits de santé naturels traditionnels veulent moins d’information que les non-utilisateurs ou utilisateurs occasionnels. Les utilisateurs de produits cosmétiques tels que les produits capillaires et les produits pour les soins de la peau ont tendance à vouloir plus d’information pour appuyer leurs décisions d’achat. De plus, les Canadiens qui se considèrent comme étant informés au sujet des médicaments sans ordonnance et des produits cosmétiques requièrent plus d’informations pour prendre leurs décisions d’achat.

Lorsqu’il s’agit de déterminer l’innocuité et l’efficacité des produits de santé grand public, les Canadiens consultent plusieurs sources. Pour les produits de santé naturels, il y a clairement trois sources principales d’information vers lesquelles les Canadiens se tournent - ils s’informent auprès d’un professionnel de la santé ou d’un praticien, ils font des recherches en ligne sur le produit et ils lisent les étiquettes ou les encarts. Cela étant dit, aucune de ces sources n’est utilisée par une majorité (44-48 %).  Il y a deux sources d’information qui se distinguent des autres en ce qui a trait aux médicaments sans ordonnance – les répondants s’informent auprès d’un professionnel de la santé ou d’un praticien et ils lisent les étiquettes ou les encarts dans l’emballage du produit, bien qu’une très faible majorité seulement (53-57 %) utilise ces sources.  Pour ce qui est des produits cosmétiques, se fier au nom de la marque (44-45 %) et lire les étiquettes ou les encarts dans l’emballage du produit (43%) sont les principales sources d’information. Il est également intéressant de noter qu’une partie importante de la population ne se préoccupe tout simplement pas de l’innocuité ou de l’efficacité du produit (10-20 % et 10-9 % respectivement); cependant, un plus grand nombre y pensent davantage pour les médicaments sans ordonnance (89-90%) que pour les produits de santé naturels (86-88%) et les cosmétiques (79-80%).

Les Canadiens utilisent aussi diverses sources pour trouver des informations spécifiques sur un produit dans chaque catégorie. Bien qu’aucune source d’information ne soit utilisée par une forte majorité de Canadiens, les moteurs de recherche (41-43 %) et les étiquettes de produits (43-51 %) sont deux des sources les plus couramment utilisées pour les trois catégories. Les professionnels de la santé (tels que les médecins ou les infirmières)  (53 %) sont une source importante pour la recherche d’information sur les médicaments sans ordonnance. Bien que les recherches générales sur Internet à l’aide d’un moteur de recherche soient communes, les sites Web spécifiquement liés à la santé (tels que le site Web d’un fabricant, le site Web de Santé Canada, les sites Web de groupes de consommateurs, etc.) ne sont pas généralement utilisés par les Canadiens pour rechercher de l’information sur les produits.

Comme on le voit pour les connaissances et les attitudes à l’égard des produits de santé grand public, la sélection et l’utilisation de ces produits sont principalement influencées par le sexe et l’âge. Encore une fois, les femmes et les Canadiens plus âgés (55 ans et plus) affichent tous deux des tendances similaires : ils sont plus susceptibles d’utiliser souvent la plupart des types de produits, de rechercher des informations sur les produits quant à leur innocuité et efficacité et ils lisent plusieurs parties des étiquettes sur les emballages de produits.

1.3. Méthodologie

Un sondage par panel en ligne a été effectué auprès de 2502 Canadiens, âgés de 18 ans et plus. Un prétest, constitué de 10 entrevues complétées en anglais et de 10 entrevues complétées en français, a été effectué avant la mise en œuvre du sondage sur le terrain  le 15 avril 2016. Le sondage a été mené du 18 avril au 26 avril 2016. Les répondants ont été sélectionnés parmi ceux qui s’étaient inscrits pour participer à des sondages en ligne chez TNS. Les résultats de tels sondages ne peuvent être décrits comme pouvant être extrapolés statistiquement à la population ciblée. Les données ont été pondérées afin de refléter la composition démographique de la population canadienne des 18 ans et plus. Puisqu’il s’agissait d’un sondage par panel, la marge d’erreur ne s’applique pas. Les sondages ont été menés dans la langue officielle de choix du répondant et duraient en moyenne 21 minutes. Une méthodologie détaillée est présentée au chapitre 4.

1.4. Valeur du contrat

La valeur totale du contrat pour ce projet était de 44 547,82 $, incluant la TVH.

1.5. Énoncé de neutralité politique

À titre de vice-président du bureau régional d’Ottawa et chef du secteur public chez TNS Canada Ltd., je certifie par la présente que les livrables respectent entièrement les exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et la Procédure de planification et d’attribution de marchés de service sur l’opinion publique. Plus précisément, les livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote des électeurs, les préférences quant aux partis politiques et les positions des partis, ou les évaluations de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

David Ang
TNS Canada Ltd.
Vice-président, Bureau régional d’Ottawa et chef du secteur public