Sondage de référence sur la conscientisation, les connaissances et les comportements dans le contexte de la consommation récréative de marijuana - Sommaire

Contrat avec TPSGC : nº EP363-090027/011/CY
Nº de ROP : POR-046-15
HC-POR 15-05
Date d’attribution du contrat : 16/03/2016

Soumis à :
Santé Canada
por-rop@hc-sc.gc.ca

This report is also available in English

LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC.
Le 2 septembre 2016

Les associés de recherche ekos
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Cette attestation doit accompagner le rapport final présenté au responsable du projet.

J’atteste par la présente, en ma qualité de cadre supérieur des ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC., que les produits livrables finals sont parfaitement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, prévues dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. En particulier, ces produits livrables ne renferment pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signature :


  Susan Galley, vice-présidente principale
  Les Associés de recherche EKOS Inc.

Sommaire

Objet et objectifs de la recherche

Cette étude visait à réunir de plus amples renseignements au sujet de la conscientisation de la population canadienne, de même que sur ses connaissances, attitudes et comportements, dans le contexte de la marijuana, tant sur le plan des effets de la consommation de  marijuana sur la santé que sur celui des risques que pose la consommation au chapitre de la sécurité publique, par exemple, pour ce qui concerne la conduite sous l’effet de la marijuana. Les répondants du sondage se sont vu expliquer que l’étude s’axait sur la consommation de marijuana à des fins récréatives plutôt que médicales. L’étude visait aussi à établir des résultats de référence pour les membres de la population en général ayant 13 ans ou plus au sujet de leurs connaissances, de leurs attitudes et croyances et de leurs comportements, de même que de leur niveau de conscientisation, pour ce qui concerne les risques et méfaits subordonnés à la consommation de la marijuana.

Méthodologie

Un sondage électronique et téléphonique de portée nationale s’est déroulé auprès de 2 201 Canadiens ayant 13 ans ou plus. L’échantillon réunissait trois groupes cibles : les jeunes de 13 à 18 ans (n=287), les jeunes adultes de 19 à 24 ans (n=372) et les parents des jeunes de 13 à 18 ans (n=532). Le sondage a eu lieu à la fin du mois de mai et au début du mois de juin. Le taux de participation s’est établi à 20 p. 100 (un taux de réponse typique pour ce genre de sondage). Un suréchantillon a été créé dans chacun des trois segments pour veiller à ce qu’il y ait suffisamment de cas à traiter, pour les besoins de l’analyse des résultats s’attachant à chaque groupe cible. Il y a eu des démarches de pondération pour veiller à ce que l’échantillon total de 2 201 répondants reflète les caractéristiques de la population en général selon la région, l’âge, la répartition hommes-femmes et  la situation parentale.  

Connaissances liées à la marijuana

La plupart des Canadiens comprennent de quelle façon la marijuana peut être consommée, et ils citent au moins une ou plusieurs méthodes de consommation. Les méthodes citées le plus souvent sont les suivantes : fumer la marijuana sous forme de joint (33 p. 100), fumer en général (52 p. 100) ou ingérer la marijuana (69 p. 100). Les résultats sont semblables dans les trois groupes cibles, même si les jeunes (ayant de 13 à 18 ans) sont moins au courant qu’il est possible de manger la marijuana comme méthode de consommation. Sur le plan de la compréhension du risque, les deux tiers des Canadiens (65 p. 100) savent que certaines méthodes de consommation de la marijuana posent des risques plus élevés pour la santé que d'autres méthodes. Ces connaissances sont plus répandues chez les parents des jeunes (70 p. 100), mais sont plus faibles chez les jeunes eux-mêmes (52 p. 100).

Sur le plan des connaissances générales, la vaste majorité des Canadiens savent aussi qu’à l'heure actuelle, la drogue n’est pas légale (86 p. 100). Les résultats témoignant de ces connaissances sont semblables dans les divers groupes cibles. Au chapitre de l’évaluation des risques, c’est dans la même proportion que les répondants comprennent que la consommation de marijuana nuit à la capacité de conduire, même si les jeunes adultes (ayant entre 19 et 24 ans) sont moins enclins à se dire d’accord avec cette évaluation du risque (77 p. 100). De façon plus particulière, à la question de savoir à quel moment quelqu’un peut prendre le volant en toute sécurité après avoir consommé de la marijuana, plus du tiers des jeunes adultes répondent que c’est sécuritaire « quelques heures plus tard » (24 p. 100) ou « au moment où la personne sent que les effets se sont dissipés » (15 p. 100).

Perceptions à l’égard de l’acceptabilité sociale et des risques

C’est tout juste un peu moins de la moitié des Canadiens (48 p. 100) qui sont d’accord pour dire que la consommation de marijuana est acceptable socialement, même si 32 p. 100 des personnes interrogées sont en désaccord avec cette affirmation. Les perceptions selon lesquelles la marijuana est acceptable sont le plus répandues chez les jeunes adultes (53 p. 100) et le moins répandues chez les adolescents de moins de 16 ans (19 p. 100). Dans une proportion de sept pour dix (69 p. 100), les personnes interrogées sont aussi d’avis qu’on s'attend à ce que les adolescents et les jeunes adultes essaient la marijuana, bien que les jeunes,  particulièrement les adolescents ayant moins de 16 ans, soient beaucoup moins susceptibles d’être d’accord avec cette affirmation (30 p. 100).

Tandis que 41 p. 100 des Canadiens estiment que la marijuana constitue un risque élevé pour la santé, c’est en proportions de 49 p. 100 et de 92 p. 100 que les personnes interrogées estiment que la consommation de boissons alcoolisées et tabagisme, respectivement, s’accompagnent d’un risque élevé pour la santé. Les jeunes adultes sont encore moins enclins à estimer que la marijuana pose un risque élevé (27 p. 100). Dans les faits, 40 p. 100 des jeunes adultes estiment que le risque est minime, tandis que 14 p. 100 seulement de ces répondants sont d’avis que la consommation de boissons alcoolisées s’accompagne d’un faible risque et que six pour cent seulement estiment que le tabagisme pose un risque minime. Plus du tiers des jeunes (35 p. 100) sont également d’avis que le risque accompagnant la consommation de marijuana est faible (24 p. 100 des jeunes de moins de 16 ans  et 38 p. 100 des jeunes de 16 à 18 ans).

Les personnes qui ont déjà consommé de la marijuana et plus encore, celles qui en ont consommé au cours des 12 derniers mois, sont plus susceptibles d’estimer que la drogue est  acceptable socialement (et que les jeunes sont susceptibles de l’essayer) et moins susceptibles de percevoir les risques connexes. Puisqu’il y a un fort lien entre la consommation de marijuana et l’âge, et étant donné que la prévalence la plus marquée s’observe chez les personnes de 19 à 45 ans, il y a de fortes tendances de réponses en fonction de l’âge des répondants.

Au sujet de la variation du risque dans les différents groupes d’âge, suivant une conviction presque universelle, les Canadiens conviennent que la marijuana est nuisible aux adolescents (89 p. 100). Toutefois, 63 p. 100 seulement des répondants estiment que la marijuana est nuisible pour les jeunes adultes (de 19 à 24 ans), et ce résultat est plus faible encore chez les répondants de cette cohorte d’âge (53 p. 100). C’est un peu moins de la moitié (48 p. 100) des personnes interrogées qui estiment que la marijuana est nuisible pour les adultes. Les effets de la consommation de marijuana dans différents domaines sont tenus pour nuisibles par les Canadiens, dans des proportions oscillant entre 43 et 60 p. 100. Ceci dit, des proportions considérables des Canadiens estiment aussi que la consommation n’a pas d’effet ou qu’elle entraîne des effets bénéfiques. Les Canadiens estiment moins souvent que la marijuana est susceptible d’entraîner des effets nuisibles au chapitre des relations avec les proches et amis (43 p. 100) ou au chapitre de la santé mentale et physique (47 p. 100, dans chaque cas). Toutefois, selon les Canadiens, la drogue est quelque peu plus susceptible de nuire au rendement à l’école ou encore, à l’attention et à la mémoire (selon 60 p. 100 environ des Canadiens). Dans chaque cas, les parents des jeunes et les jeunes eux-mêmes sont plus susceptibles d’être d’avis que la drogue est nuisible. Les jeunes adolescents de moins de 16 ans sont particulièrement susceptibles de tenir la marijuana pour nuisible, et nous observons un écart de plus de dix points de pourcentage entre les résultats des jeunes de moins de 16 ans et ceux des jeunes qui ont 16 ans ou plus.  Par ailleurs, les problèmes de dépendance sont tenus pour assez fréquents dans le contexte d’une consommation fréquente (tous les jours ou presque), selon 58 p. 100 des Canadiens. Toutefois, c’est 20 p. 100 seulement des personnes interrogées qui estiment que la consommation occasionnelle (moins d’une fois par semaine) constitue un risque à cet égard. Les jeunes  de moins de 16 ans et leurs parents se révèlent plus susceptibles d’estimer que la marijuana crée une dépendance (49 p. 100 des adolescents plus jeunes sont d’avis que même une consommation occasionnelle peut conduire à une dépendance et 80 p. 100 des adolescents plus jeunes, de même que 73 p. 100 des parents d’adolescents plus jeunes sont d’avis que la consommation fréquente est susceptible d’entraîner un problème de dépendance).

Consommation déclarée de marijuana

C’est un peu plus de la moitié des membres de l’échantillon du sondage (58 p. 100) qui affirment avoir déjà consommé de la marijuana à un certain moment. Les jeunes adultes et les parents des jeunes affichent des résultats semblables (54 à 59 p. 100). À l’échelle de l’échantillon, la prévalence d’une consommation antérieure atteint 69 p. 100 chez les personnes de 25 à 44 ans et elle chute de façon marquée après l’âge de 65 ans. La prévalence est aussi un peu plus élevée chez les hommes (62 p. 100) et chez les résidents de la Colombie-Britannique (63 p. 100). Les personnes ayant déjà consommé de la marijuana affirment en proportions écrasantes que des membres de leur entourage ou de leur famille en consomment (99 p. 100), tandis que les personnes qui n’ont jamais essayé d’en consommer sont moins enclines à indiquer que les gens de leur réseau en consomment (66 p. 100).

Parmi les 58 p. 100 qui ont déjà consommé de la marijuana, un peu plus du tiers (38 p. 100) l’ont fait au cours des 12 derniers mois. Autrement dit, 22 p. 100 de l’ensemble de l’échantillon de sondage font état d’une consommation récente (au cours des 12 derniers mois). Ce résultat est plus élevé chez les jeunes adultes et chez les personnes de 25 à 34 ans (s’établissant à 36 p. 100 dans chaque cohorte). De plus, le résultat s’élève à 31 p. 100 des adolescents plus âgés (qui ont 16 ans ou plus). Six pour cent des adolescents plus jeunes ont consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois. La plupart de ceux qui en ont consommé avait essayé la marijuana pour la première fois entre 13 et 18 ans (59 p. 100) ou entre 19 et 24 ans (23 p. 100).

Les répondants font état de tout un éventail de fréquences possibles de consommation. En particulier, c’est un peu plus du cinquième des répondants (22 p. 100) qui affirment consommer de la marijuana tous les jours, et un peu moins du cinquième des répondants qui disent consommer de la marijuana à chaque semaine (17 p. 100) ou à chaque mois (18 p. 100). Dans une proportion de quatre pour dix (42 p. 100), les répondants affirment consommer quelques fois par année tout au plus. En grande partie, les raisons sous-tendant la consommation s’attachent au plaisir ou aux fins récréatives (36 p. 100), à la relaxation (22 p. 100) ou à la curiosité (25 p. 100). Le dixième des personnes interrogées signalent la volonté d’être incluses, de faire comme tout le monde. La plupart des répondants indiquent qu’ils en ont fumé (42 p. 100 – mention générale,  27 p. 100  signalent explicitement qu’ils ont fumé de la marijuana sous forme de joint ou de cigarette et 11 p. 100, qu’ils ont recouru à une pipe à eau ou à un bong). L’ingestion est  une méthode de consommation beaucoup moins fréquente (9 p. 100), et les répondants sont encore moins nombreux à signaler les autres méthodes de consommation. La plupart des consommateurs de marijuana en ont obtenu auprès d’un(e) ami(e), selon les résultats du sondage (78 p. 100), même si cette réponse est moins fréquente chez les consommateurs récents (68 p. 100). L’obtention de la drogue auprès de quelqu’un qui en vend est une réponse signalée dans une proportion beaucoup plus faible (19 p. 100).

La plupart des personnes n’ayant jamais essayé la marijuana ou en ayant déjà consommé mais pas au cours des 12 mois qui viennent de s’écouler disent que même si la marijuana devient légale, ils sont peu susceptibles d’en consommer (85 p. 100).

Pour ce qui concerne la conduite, 27 p. 100 des Canadiens affirment qu’ils ont déjà conduit ou fait fonctionner un véhicule sous l'effet de la marijuana à un certain moment de leur vie. Ce résultat est plus élevé (42 p. 100) chez les consommateurs récents. Plus du tiers des Canadiens (35 p. 100) disent aussi qu’ils ont déjà été passagers dans une voiture conduite par quelqu’un sous l’effet de la marijuana. Ce résultat atteint 42 p. 100 chez les jeunes adultes, et 70 p. 100 des consommateurs récents de marijuana soutiennent qu’ils ont déjà vécu cette situation. Peu de Canadiens  affirment qu’ils seraient susceptibles d’embarquer avec quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana à l’avenir (11 p. 100, de même que 10 p. 100 de plus qui seraient modérément susceptibles de le faire). Ce résultat augmente légèrement chez les jeunes adultes pour atteindre 13 p. 100 chez ceux qui seraient susceptibles de le faire et 14 p. 100, chez ceux qui seraient modérément susceptibles de le faire. Étant donné que la marijuana est tenue pour acceptable socialement, il est moins probable que l’incidence déclarée de consommation de marijuana dans le sondage découle d’une volonté, chez les participants, de répondre de façon acceptable socialement (p. ex., des répondants qui affirmeraient ne pas consommer de la marijuana, même s’ils l’ont déjà fait, pour se conformer aux normes sociales). Néanmoins, le fait que 86 p. 100 des répondants soient d’accord pour dire que la marijuana peut nuire aux facultés de conduite fait penser que l’incidence déclarée de conduite sous l’effet de la marijuana ou de situation de passager dans une voiture conduite par quelqu’un qui est sous l’effet de la marijuana est susceptible de faire l’objet des effets d’une sous-déclaration, compte tenu de la pression de se présenter sous un angle socialement acceptable.

Information sur la marijuana

La moitié des Canadiens signalent qu’ils ont déjà cherché à obtenir de l’information sur la marijuana. Ce résultat atteint 64 p. 100 des jeunes adultes et 75 p. 100 des consommateurs récents. Les deux tiers des Canadiens sont d’accord pour dire qu’ils ont accès à une masse suffisante d'information fiable au sujet des risques pour la santé que pose la consommation de marijuana; ce résultat est le plus élevé chez les parents des jeunes (74 p. 100) et chez les consommateurs récents (85 p. 100). La source d’information sur la santé et sur les risques sur le plan de la sécurité qui est le plus souvent consultée réunit les professionnels de la santé  (53 p. 100). Suit avec recul l’Internet (15 p. 100, même si c’est une source un peu plus populaire chez les jeunes adultes et chez les parents de jeunes : 23 p. 100 dans chaque cas). Les organismes d’application de la loi, de même que les professionnels de la santé, constituent les sources d’information que les répondants sont le plus susceptibles de consulter au sujet de la conduite avec les facultés affaiblies (selon 30 et 25 p. 100 des personnes interrogées, respectivement). Pour ce qui concerne les risques pour la santé et la conduite avec les facultés affaiblies, les jeunes estiment aussi que leurs parents et enseignants constituent des sources d’information clés.

Au nombre des sujets d’intérêt liés aux risques et effets de la marijuana, figurent les risques pour la santé (60 p. 100 des répondants se disent intéressés à cet effet), les effets sur la conduite (57 p. 100 sont intéressés) et les effets de la consommation conjointe de marijuana avec de l’alcool ou avec d’autres drogues (54 p. 100 sont intéressés). La variation des risques liés aux différentes méthodes de consommation et aux différents produits, les risques de dépendance, les lois et sanctions, de même que les effets physiques et psychologiques de la drogue constituent aussi des sujets d’intérêt pour 40 à 50 p. 100 des Canadiens. Les parents des jeunes s’intéressent aussi à la question de savoir comment discuter de la marijuana avec leurs adolescents (51 p. 100).

Des variations considérables s’observent entre les résultats liés aux parents de jeunes et ceux liés aux jeunes au chapitre de l’incidence des conversations au sujet de la marijuana. En effet, tandis que 86 p. 100 des parents affirment que ces conversations ont eu lieu, seulement 58 p. 100 des jeunes sont de cet avis. Il y a aussi des variations au sujet du genre de sujets abordés dans les discussions. En tête de liste, figurent la santé et la sécurité, de même que les risques sur le plan social.

Les dépenses totales subordonnées au projet de ROP se sont établies à 81 416,50 $ (avec la TVH).

Nom du fournisseur : Les Associés de recherche EKOS
Contrat avec TPSGC : EP363-090027/011/CY
Date d’attribution du contrat : Le 16 mars 2016
Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de cette étude, veuillez adresser un courriel à l’adresse : information@hs-sc.gc.ca