Recherche qualitative/quantitative sur les saveurs de cigarette électronique et la perception des risques - Sommaire Exécutif Final

Numéro de ROP : 088-16
Numéro de contrat : HT372-164514
Date d'attribution du marché : 22 décembre 2016
Date de remise : 25 avril 2017

Préparé pour : Santé Canada

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : por-rop@hc-sc.gc.ca

Avril 2017

This summary is also available in English.

Phoenix SPI est un membre corporatif « Sceau d'or » de l'ARIM

Sommaire exécutif

Santé Canada a retenu les services de Strategic Perspectives Inc. pour réaliser une recherche qualitative et quantitative visant à explorer les questions liées à la cigarette électronique auprès des adolescents et des jeunes adultes.

Contexte et objectifs

Selon le cadre fédéral actuel, les produits de vapotage sont réglementés en vertu de la Loi sur les aliments et drogues (LAD) ou de la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation (LCSPC). Les produits de vapotage qui contiennent de la nicotine ou font des allégations thérapeutiques doivent être autorisés par Santé Canada en vertu de la LAD avant d'être vendus. Les produits de vapotage sans nicotine et sans allégations thérapeutiques ne nécessitent pas l'autorisation de Santé Canada, mais sont soumis aux exigences post-commercialisation de la LCSPC.

Le gouvernement du Canada a lancé un ambitieux programme de lutte contre le tabagisme qui comprend une interdiction du menthol dans la plupart des produits du tabac, la mise en place d'exigences d'emballage neutre, l'introduction d'une nouvelle approche pour la réglementation des produits de vapotage et la modernisation de l'approche du Canada en matière de lutte contre le tabagisme.

En ce qui concerne les produits de vapotage, le gouvernement du Canada a adopté des modifications qui établiraient la Loi sur le tabac et les produits de vapotage, un nouveau cadre législatif pour réglementer la fabrication, la vente, l'étiquetage et la promotion de ces produits au Canada. Le projet de loi comprend des mesures visant à protéger les jeunes de la dépendance à la nicotine et des incitations à l'usage du tabac, tout en permettant aux adultes d'accéder légalement aux produits de vapotage pour les utiliser en guise de substitut aux produits du tabac plus dangereux. La nouvelle législation s'appliquerait à toute une gamme de dispositifs et de substances, tels que les liquides électroniques, et couvrirait les produits vapotage avec et sans nicotine. Le projet de loi comprend des dispositions qui interdisent la vente et la promotion de tous les produits de vapotage pour les personnes de moins de 18 ans, interdisent la promotion des saveurs qui plaisent aux jeunes et crée un organisme de réglementation pour exiger l'affichage de messages d'avertissement de santé sur les dispositifs de vapotage et les paquets de recharge.

Bien que de nouvelles connaissances scientifiques continuent d'émerger, Santé Canada reconnaît que les produits de vapotage pourraient présenter des avantages pour la santé publique s'ils réduisent les décès et les maladies liées au tabagisme en aidant les fumeurs à cesser de fumer ou à passer complètement à une source de nicotine probablement moins nocive. Cependant, les produits de vapotage pourraient également avoir une influence néfaste sur la santé publique. En effet, il existe de plus en plus de données probantes indiquant que l'exposition à la nicotine au cours de l'adolescence affecte négativement la fonction et le développement cognitifs. La nicotine est également une substance puissante et extrêmement addictive, en particulier pour les jeunes. On craint que les produits de vapotage ne puissent conduire à la dépendance à la nicotine, à l'utilisation de produits du tabac et à la renormalisation des comportements liés au tabagisme.

Les liquides électroniques sont offerts dans un grand choix de saveurs, dont certaines peuvent être plus attrayantes pour les jeunes. Santé Canada désire mieux comprendre comment les adolescents et les jeunes adultes qui utilisent la cigarette électronique se servent du produit et comment les saveurs contribuent à l'attrait du produit tant pour les utilisateurs que pour les non-utilisateurs.

Dans le cadre de l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) 2014-2015, on a questionné les élèves de la 6e à la 12e année (de la 6e année primaire à la 5e secondaire au Québec) sur les risques perçus pour la santé associés aux cigarettes électroniques. Près d'un élève sur quatre (23 %) jugeait que le fait d'utiliser la cigarette électronique de temps en temps ne présente « aucun risque », alors que 9 % des élèves étaient d'avis que cette utilisation présente un « risque élevé ». De plus, 12 % des élèves estimaient que le fait d'utiliser la cigarette électronique régulièrement ne présente « aucun risque », alors que 25 % croyaient que cette utilisation constitue un « risque élevé ». Près d'un élève sur six (16 %) ne connaissait pas le risque pour la santé associé à l'utilisation de la cigarette électronique de temps en temps ou régulièrement. La perception du risque pour la santé lié au tabagisme et à l'utilisation de cigarettes électroniques variait selon le statut de la personne interrogée (fumeur/non-fumeur). Les fumeurs actuels et les anciens fumeurs attribuent moins de risques à l'utilisation de la cigarette et de la cigarette électronique que les personnes qui n'ont jamais fumé.

Les cigarettes électroniques sont sur le marché nord-américain depuis environ dix ans. Comme il n'y a que quelques études disponibles, les données sur les connaissances, les attitudes et les croyances des Canadiens en ce qui a trait aux cigarettes électroniques sont limitées. Santé Canada désire mieux comprendre comment les Canadiens, et en particulier les adolescents et les jeunes adultes, utilisent les produits de cigarettes électroniques. En outre, l'étude vise à explorer l'impact des saveurs sur l'attrait pour les adolescents et les jeunes adultes canadiens.

Des recherches qualitatives et quantitatives étaient donc nécessaires pour mieux comprendre les perceptions des Canadiens à l'égard des saveurs de cigarettes électroniques et des méfaits associés à leur utilisation en mettant un accent particulier sur les adolescents et les jeunes adultes.

Les objectifs particuliers de la recherche étaient les suivants :

Les résultats de cette étude visent à avoir une connaissance plus poussée de la façon dont les Canadiens interagissent avec les cigarettes électroniques et de l'attrait des produits de cigarettes électroniques, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes canadiens. Les résultats influeront sur la réglementation future et contribueront aux campagnes de sensibilisation et d'éducation du public.

Méthodologie

Pour atteindre les objectifs de l'étude, des recherches qualitatives et quantitatives ont été menées auprès d'adolescents et de jeunes adultes canadiens. Plus précisément on a réalisé une série de 12 groupes de discussion en personne à trois endroits à travers le Canada et un sondage en ligne auprès de 1 509 résidents canadiens âgés de 15 à 24 ans. Phoenix a vérifié que toutes les étapes de la recherche étaient conformes aux normes et aux lignes directrices du secteur des études de marché, y compris celles de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM).

Qualitative

Phoenix a organisé une série de 12 groupes de discussion avec des adolescents et des jeunes adultes entre le 30 janvier et le 2 février 2017. Quatre séances ont eu lieu à Toronto, à Montréal et à Vancouver : deux groupes avec des non-utilisateurs de cigarettes électroniques et deux groupes avec des utilisateurs de cigarettes électroniques. Les groupes étaient divisés par âge : individus âgés de 15 à 19 ans dans un groupe et de 20 à 24 ans dans l'autre groupe. Chaque groupe comprenait des fumeurs de cigarettes et des non-fumeurs. Les discussions ont duré deux heures et la participation a été excellente, avec au moins huit participants prenant part à chaque groupe. Le recrutement a été entrepris par Research House, en sous-traitance pour Phoenix, et les participants ont reçu 125 $ en guise de remerciement. Le consentement des parents a été obtenu pour tous les jeunes âgés de 15 ans qui ont participé à l'un des groupes de discussion.

Les 12 séances ont été réparties comme suit :
Date et heure Lieu Composition du groupe
30 janvier, 17 h 30 HNE Toronto (Ontario) Adolescents (utilisateurs)
30 janvier, 19 h 30 HNE Toronto (Ontario) Adolescents (non-utilisateurs)
31 janvier, 17 h 30 HNE Toronto (Ontario) Jeunes adultes (utilisateurs)
31 janvier, 19 h 30 HNE Toronto (Ontario) Jeunes adultes (non-utilisateurs)
1er février, 17 h 30 HNE Montréal (Québec) Adolescents (utilisateurs)
1er février, 19 h 30 HNE Montréal (Québec) Adolescents (non-utilisateurs)
1er février, 17 h 30 HNP Vancouver (Colombie-Britannique) Adolescents (utilisateurs)
1er février, 19 h 30 HNP Vancouver (Colombie-Britannique) Adolescents (non-utilisateurs)
2 février, 17 h 30 HNE Montréal (Québec) Jeunes adultes (utilisateurs)
2 février, 19 h 30, HNE Montréal (Québec) Jeunes adultes (non-utilisateurs)
2 février, 17 h 30 HNP Vancouver (Colombie-Britannique) Jeunes adultes (utilisateurs)
2 février, 19 h 30 HNP Vancouver (Colombie-Britannique) Jeunes adultes (non-utilisateurs)

Les discussions de Toronto et de Vancouver ont eu lieu en anglais et celles de Montréal en français.

Les enquêteurs désignés pour la présente étude étaient Alethea Woods et Philippe Azzie. Alethea a animé les groupes de discussions à Vancouver. Philippe a animé les groupes de discussion de Toronto et de Montréal. Ils ont tous deux participé à la rédaction du rapport final.

Quantitative

Un sondage en ligne a été réalisé auprès de 1 509 jeunes (15-19 ans, n = 759) et jeunes adultes (20-24 ans, n = 750) Canadiens entre le 1er et le 20 mars 2017. Il fallait compter environ 10 minutes pour remplir le questionnaire. L'échantillon a été tiré du panel de Canadiens en ligne de Research Now1. Les résultats des sondages qui utilisent des échantillons tirés de panels en ligne ne sont pas considérés comme étant statistiquement extrapolables à la population cible. Les panélistes ont été invités à participer au sondage par l'entremise d'une invitation par courrier électronique contenant une URL protégée par mot de passe pour accéder au sondage. L'autorisation parentale a été obtenue pour les jeunes de 15 ans. Les participants ont été récompensés pour leur participation au sondage selon le programme incitatif du panel, qui est structuré de manière à refléter la durée du sondage et la nature de l'échantillon. Les données du sondage ont été pondérées selon la région, l'âge et le sexe pour refléter la composition démographique de la population cible. De plus, comme l'échantillon était composé d'individus qui se sont portés volontaires pour faire partie du panel, il est impossible d'établir une estimation de l'erreur d'échantillonnage.

Principales conclusions

Qualitative

Premiers contacts avec les cigarettes électroniques

Les utilisateurs et les non-utilisateurs de cigarettes électroniques en ont entendu parler pour la première fois de manière similaire. Le premier contact se faisait généralement par l'entremise des amis/connaissances/collègues, en voyant les vapoteurs les utiliser, dans les médias sociaux (par exemple, les annonces sur Facebook, les vidéos YouTube, Snapchat), dans les publicités dans les magasins et les vitrines de boutiques de vapotage, et par les parents qui les utilisent pour essayer d'arrêter de fumer. Les contextes ou les situations dans lesquels les utilisateurs ont essayé la cigarette électronique pour la première fois variaient, mais la grande majorité a été invitée à essayer la première cigarette électronique (c'est-à-dire qu'ils ne l'ont pas acheté eux-mêmes). Parmi les situations habituelles dans lesquelles ils ont déclaré avoir essayé la cigarette électronique pour la première fois figurent les suivantes : à l'école, lors d'une fête, dans un bar ou sur une terrasse, chez des amis, dans les parcs et au moment de la pause au travail.

Les raisons fréquentes de ce premier essai de cigarette électronique comprennent la curiosité, l'odeur attrayante, le lien social (p. ex. le plaisir de faire des nuages/faire des tours) et le côté pratique (c'est-à-dire la possibilité de vapoter à l'intérieur). Certains ont été encouragés à essayer par d'autres, et certains ont déclaré avoir essayé pour la première fois parce que cela semblait « cool » (p. ex., cela leur permettait de fumer sans subir les effets nocifs du tabagisme). Seuls quelques-uns ont commencé à vapoter afin d'arrêter de fumer.

Les non-utilisateurs ont vu des cigarettes électroniques être utilisées dans de nombreux endroits, y compris tous les endroits où les utilisateurs les ont essayées pour la première fois. En outre, les non-utilisateurs les ont vues utilisées dans les autobus, les métros, les salles de cinéma, les cours, les salles de classe, les campus universitaires et les voitures. Pratiquement tous les non-utilisateurs ont senti des cigarettes électroniques et la plupart ont trouvé l'odeur agréable, principalement parce qu'elle était douce, parfumée ou fruitée. La plupart des non-utilisateurs ont eu l'occasion d'essayer la cigarette électronique ou quelqu'un, généralement un ami, un collègue, un parent ou une connaissance, leur en a offert une.

Habitudes d'utilisation

Les cigarettes électroniques sont utilisées à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Les endroits à l'intérieur comprennent le lieu de résidence, les maisons d'amis, les fêtes, les bars, les métros et les voitures. Les endroits à l'extérieur comprennent les cours d'école, le chemin de retour vers la maison, en attendant le bus, les pauses de travail et les terrasses de restaurant ou de bar. Les habitudes d'utilisation ne tendent pas à varier (en fait, il ne semble pas y avoir de modèle d'utilisation), car l'utilisation de cigarettes électroniques est le plus souvent circonstancielle. La plupart n'achètent pas les leurs et les utilisent seulement si un ami leur en offre ou seulement en compagnie d'autres vapoteurs (c.-à-d. dans un groupe). Les fumeurs étaient plus susceptibles de faire la distinction entre leur vapotage et leur consommation de tabac. Ils sont plus susceptibles de vapoter à l'intérieur et de fumer à l'extérieur, de fumer pour relaxer ou pour le soulagement du stress et de vapoter pour le plaisir ou l'amusement.

Appareils, liquides, saveurs

La plupart des vapoteurs utilisent des dispositifs de type « cig-a-like », mais plusieurs ont au moins essayé un dispositif de vapotage avancé. Les « cig-a-like » sont généralement utilisées parce que c'est ce qui est offert par des amis, elles sont moins chères et elles sont prêtes à utiliser. Les utilisateurs préfèrent les dispositifs de vapotage, car ils offrent un plaisir plus intense (c'est-à-dire une saveur meilleure/plus forte), produisent une fumée plus épaisse, permettent plus de bouffées, ont un caractère récréatif (par exemple, ils peuvent être personnalisés) et permettent de changer de saveur ou de les mélanger.

Tous les utilisateurs semblent savoir si leurs cigarettes électroniques contiennent de la nicotine ou non, mais peu d'utilisateurs de cigarettes électroniques contenant de la nicotine en connaissent la concentration. Tous les utilisateurs ont essayé plus d'une saveur, mais tous ont leurs saveurs préférées, principalement celles qui sont sucrées (p. ex., de type « dessert ») ou fruitées. La principale raison pour laquelle les vapoteurs apprécient les saveurs qu'ils utilisent, c'est qu'elles correspondent à certaines de leurs préférences de consommation (par exemple, ils aiment la gomme balloune, les fruits, la barbe à papa, le gâteau, le cappuccino).

Incitatifs/facteurs de motivation

Les utilisateurs utilisent généralement les cigarettes électroniques pour le plaisir ou comme élément de lien social. Pour leur part, les non-utilisateurs n'ont pas vapoté, car ils n'y trouvent rien d'attrayant ou de tentant de façon générale. Les utilisateurs et les non-utilisateurs avaient tendance à identifier les mêmes avantages et désavantages au vapotage. Les principaux avantages étaient l'amusement, le plaisir, le goût, le lien social et le côté pratique (c.-à-d. la possibilité de vapoter dans de nombreux endroits, y compris à l'intérieur). Les principaux désavantages comprenaient les risques potentiels pour la santé ou un manque de connaissance des répercussions sur la santé à long terme, le coût et la stigmatisation sociale.

Sources de renseignements

Beaucoup d'utilisateurs et de non-utilisateurs se sont rappelé avoir vu de la publicité pour les cigarettes électroniques et ils avaient tendance à identifier les mêmes sites ou sources en matière d'endroit où ils ont vu des publicités et de leur contenu. Les sources incluent la télévision, Internet (par exemple, Facebook, YouTube), les vitrines des boutiques proposant ce type de produit, les abris d'autobus, les autobus et le métro. Les utilisateurs et les non-utilisateurs ont également tendance à s'entendre sur le (s) public (s) cible (s) de la publicité sur les cigarettes électroniques. Il s'agit notamment des fumeurs en général, des fumeurs qui tentent de cesser de fumer, et en particulier des adolescents et des jeunes adultes. Les utilisateurs et les non-utilisateurs utiliseraient des sources similaires pour trouver de l'information sur les cigarettes électroniques, et plusieurs d'entre eux ont ajouté que la source dépendrait de l'information qu'ils cherchent. Google ou Internet étaient habituellement identifiés en premier et le plus souvent.

Parmi les utilisateurs et les non-utilisateurs, les renseignements importants pour les vapoteurs potentiels les plus fréquemment identifiés étaient l'information sur les effets à long terme sur la santé et l'information sur le contenu/les ingrédients dans les liquides/saveurs. Les utilisateurs et les non-utilisateurs ont également désigné des sources d'information similaires sur les avantages pour la santé et les risques des cigarettes électroniques. Celles-ci comptent généralement des médecins, des pharmaciens, des sites gouvernementaux (par exemple, Santé Canada), des universités et des ressources fondées sur la recherche.

Perception des risques

Les utilisateurs et les non-utilisateurs ont tendance à avoir de la difficulté à identifier des risques ou des avantages pour la santé qui sont associés aux cigarettes électroniques. Le seul avantage identifié avec n'importe quelle fréquence était la possibilité de se sevrer des cigarettes. Les risques pour la santé les plus fréquemment mentionnés étaient liés au manque de connaissances et d'information sur les effets à long terme sur la santé du vapotage (p. ex. problèmes pulmonaires résultant de l'inhalation de vapeurs comme le « popcorn lung » [bronchiolitis obliterans] ou l'eau dans les poumons, les réactions allergiques possibles, les effets sur les femmes enceintes, les abcès, etc.).

Quantitative

Tabagisme

Six répondants sur dix ont déclaré ne pas fumer à l'heure actuelle. Plus précisément, 47 % sont des non-fumeurs et 13 % des anciens fumeurs. À l'inverse, 40 % sont des fumeurs actuels, dont 18 % fument quotidiennement et 22 % fument occasionnellement.

Utilisation de la cigarette électronique

Un peu plus de la moitié des répondants (53 %) ont dit n'avoir jamais essayé une cigarette électronique, tandis que le reste (47 %) l'a essayée. Parmi tous les répondants, 15 % ont déclaré utiliser des cigarettes électroniques occasionnellement et 6 % le font tous les jours. Les autres sont des utilisateurs peu fréquents (14 %) ou ponctuels (13 %). La probabilité d'avoir essayé les cigarettes électroniques était plus élevée chez les jeunes adultes (20 à 24 ans) que chez les adolescents (15 à 19 ans). Près des deux tiers des utilisateurs avaient entre 16 et 18 ans (32 %) ou entre 19 et 21 ans (31 %) la première fois qu'ils ont essayé une cigarette électronique. La moitié (51 %) de tous les utilisateurs de cigarette électronique ont indiqué que leurs parents savaient qu'ils utilisaient des cigarettes électroniques.

Les amis sont, de loin, la source la plus répandue par laquelle les répondants ont entendu parler des cigarettes électroniques, près des deux tiers (62 %) disant que c'est ainsi qu'ils en ont entendu parler. Les amis ont été identifiés deux fois plus souvent que les médias sociaux (31 %), qui se trouvent en deuxième place. Les jeunes adultes étaient plus susceptibles d'avoir entendu parler des cigarettes électroniques par leurs collègues. Quant aux adolescents, ils étaient plus susceptibles d'avoir d'abord entendu parler des cigarettes électroniques sur YouTube. Les amis figuraient également en tête de la liste des personnes qui utilisent des cigarettes électroniques dans l'entourage des répondants. Un peu plus de la moitié (53 %) ont indiqué qu'ils avaient des amis qui utilisaient des cigarettes électroniques.

La plupart des vapoteurs quotidiens et occasionnels n'ont pas essayé d'arrêter (64 %), mais une minorité significative (43 %) pense qu'ils cesseront d'utiliser des cigarettes électroniques à un moment donné. La majorité (58 %) des fumeurs qui utilisent quotidiennement ou occasionnellement des cigarettes électroniques s'en servent comme aide pour cesser de fumer. Parmi ceux qui n'ont pas essayé, 62 % ont déclaré qu'ils seraient quelque peu ou très susceptibles de le faire.

Connaissances et habitudes des utilisateurs de cigarettes électroniques

La plupart des utilisateurs de cigarettes électroniques (64 %) savent que les cigarettes électroniques contiennent parfois de la nicotine. Par rapport aux adolescents, les jeunes adultes étaient plus susceptibles de dire que les cigarettes électroniques contiennent toujours et parfois de la nicotine. À l'inverse, les jeunes étaient plus enclins à croire que les cigarettes électroniques ne contiennent jamais de nicotine.

Les personnes qui ont utilisé la cigarette électronique une seule fois ont déclaré avoir essayé parce que leurs amis vapotaient (43 %), parce qu'ils aimaient les saveurs et l'odeur (40 %) et parce qu'on leur en offrait (39 %) (réponses multiples acceptées). Les adolescents étaient plus susceptibles de dire qu'ils ont essayé la cigarette électronique parce que leurs amis étaient en train de vapoter. À l'inverse, les jeunes adultes étaient plus susceptibles de dire qu'ils ont essayé parce qu'ils aimaient les saveurs et l'odeur. Les personnes qui ont utilisé la cigarette électronique une seule fois ou de façon peu fréquentes ne s'entendaient pas sur la question de savoir s'ils essaieraient une cigarette électronique à nouveau : 38 % ont dit qu'ils le feraient, 32 % ont dit qu'ils ne le feraient pas, et 30 % ont dit qu'ils ne le savaient pas. Les principales raisons invoquées pour ne pas utiliser une cigarette électronique à nouveau étaient que ce n'était pas sain (40 %) et peu attrayant (37 %).

De nombreux vapoteurs quotidiens et occasionnels utilisent des cigarettes électroniques à la maison (59 %). Une minorité substantielle (43 %) a déclaré avoir tendance à les utiliser lors des fêtes, alors qu'environ un quart a déclaré les utiliser sur le trottoir (29 %), à l'école (26 %), pendant qu'ils conduisent (24 %) et au travail (23 %) (réponses multiples acceptées). Les répondants de 20 à 24 ans étaient plus susceptibles de dire qu'ils utilisaient des cigarettes électroniques à la maison et pendant qu'ils conduisaient. Ceux qui étaient âgés de 15 à 19 ans étaient plus susceptibles de dire qu'ils les utilisaient lors de fêtes, à l'école ou dans les salles de cinéma ou les salles de billard. Les trois quarts des utilisateurs quotidiens de cigarettes électroniques2 (76 %) ont déclaré qu'au cours d'une journée typique, ils vapotent dans l'heure suivant le réveil, et près de la moitié (46 %) le font presque immédiatement après s'être réveillés (c'est-à-dire moins de 15 minutes suivant le réveil). Plus de la moitié des utilisateurs quotidiens (57 %) ont déclaré avoir de fortes envies d'utiliser une cigarette électronique.

Comportement du consommateur

Plus des trois quarts (77 %) des utilisateurs quotidiens et occasionnels de cigarettes électroniques ont déclaré posséder leur propre appareil. Parmi ceux qui possèdent un appareil, plus de la moitié (58 %) disent toujours utiliser un appareil qui peut être rempli. En ce qui concerne la nicotine, 54 % des utilisateurs ont dit qu'ils utilisaient parfois de la nicotine dans leur cigarette électronique. À l'inverse, près d'un quart (23 %) utilisent toujours de la nicotine, alors qu'environ un utilisateur sur cinq (19 %) n'utilise jamais de nicotine. La moitié des répondants qui utilisent de la nicotine dans leur cigarette électronique (51 %) ne connaissent pas la concentration de nicotine qu'ils utilisent.

La saveur de fruit est de loin la plus populaire chez les utilisateurs de cigarettes électroniques. Interrogé sur la saveur utilisée la dernière fois qu'ils ont vapoté, plus d'un tiers (37 %) a déclaré que c'était la saveur de fruit. Le fruit est également la saveur préférée des utilisateurs de cigarettes électroniques. Près de la moitié des utilisateurs quotidiens et occasionnels de cigarettes électroniques (47 %) se procurent leurs cigarettes électroniques en les achetant eux-mêmes. Une proportion d'utilisateurs plus faible, mais néanmoins importante, a dit qu'ils empruntaient généralement leurs cigarettes électroniques ou les recevaient de quelqu'un d'autre. Cela représente 17 % qui ont déclaré les avoir reçues d'amis, 8 % de quelqu'un d'autre et 7 % de membres de la famille. Quatorze pour cent ont dit qu'ils demandent à quelqu'un d'acheter des cigarettes électroniques pour eux.

Perceptions des risques et attitudes

Les utilisateurs de cigarettes électroniques ont collectivement identifié de nombreuses raisons pour lesquelles ils vapotent, mais la saveur et l'arôme venaient en tête de la liste, près de la moitié (45 %) ayant indiqué que c'est la raison pour laquelle ils utilisent des cigarettes électroniques. Près d'un tiers ont expliqué qu'ils vapotaient parce que leurs amis le font (31 %) ou parce c'est plus sécuritaire que de fumer des cigarettes traditionnelles (30 %) (réponses multiples acceptées). Les deux désavantages perçus de l'utilisation des cigarettes électroniques les plus fréquemment identifiés par les vapoteurs étaient les risques pour la santé qui y sont associés et le coût, chacun de ces désavantages ayant été identifié par 55 % des utilisateurs de cigarettes électroniques.

Lorsque l'on passe aux perceptions de dommages potentiels, le fait de fumer des cigarettes et d'utiliser des cigarettes électroniques contenant de la nicotine était considéré comme les activités les plus risquées. Selon neuf répondants sur 10, l'utilisation régulière de cigarettes est au moins modérément risquée, tandis que 82 % pensaient la même chose de l'utilisation régulière de cigarettes électroniques contenant de la nicotine. En dehors de l'utilisation de cigarettes électroniques exemptes de nicotine de temps en temps, les non-utilisateurs de cigarettes électroniques étaient plus susceptibles que les utilisateurs de cigarettes électroniques de percevoir tous les risques comme des risques élevés. L'utilisation occasionnelle de cigarettes électroniques sans nicotine était la seule activité que la majorité (59 %) considérait comme ne présentant qu'un risque léger.

Les attitudes à l'égard des cigarettes électroniques et de la nicotine ont tendance à être partagées. La seule opinion adoptée par la majorité des participants est liée à la dépendance et à la nicotine. Plus des trois quarts sont d'accord sur le fait que l'on peut développer une dépendance aux cigarettes électroniques contenant de la nicotine (79 %) et que la nicotine est un produit chimique toxique qui doit être évité (77 %).

Besoins en matière d'information et sources d'information

L'information sur les effets sur la santé (42 %) est le type d'information le plus courant recherché par les utilisateurs de cigarettes électroniques. Ceci était suivi d'information sur le contenu/les ingrédients, un tiers des répondants recherchant des renseignements sur les ingrédients (33 %) et les produits chimiques (32 %) contenus dans les liquides de cigarettes électroniques. Un peu plus d'un quart (27 %) ont cherché de l'information sur la sécurité, y compris la sécurité générale des produits et des renseignements sur les explosions et les défectuosités de l'appareil, alors que presque autant ont cherché de l'information comparant les cigarettes électroniques aux cigarettes ordinaires (24 %), des renseignements sur le choix de la concentration de nicotine (24 %) et des renseignements sur le coût des cigarettes électroniques (23 %) (réponses multiples acceptées). Les sources d'information en ligne, sous une forme ou une autre, constituent la principale source d'information pour les utilisateurs de cigarettes électroniques. La source d'information la plus fréquemment identifiée (à l'exception de l'Internet) était les amis et les collègues, identifiés par un peu plus d'un quart des répondants (28 %).

Notes au lecteur

La valeur du contrat était de 149 077,09 $ (y compris les taxes applicables).


1

Pour ce sondage, un échantillonnage probabiliste n'était pas possible compte tenu des taux d'incidence connus du public cible (adolescents et jeunes adultes fumeurs et utilisateurs de cigarettes électroniques).

2

Faites preuve de prudence lors de l'interprétation des résultats pour les utilisateurs quotidiens en raison de la taille relativement petite (n = 87) de l'échantillon.