Enquête longitudinale par panel de vapoteurs visant à mesurer les attitudes et les comportements à l’égard des produits de vapotage - Résumé du rapport

Numéro de commande : HT372-173602/001/CY
Numéro d’enregistrement ROP : ROP 047-17
Date du contrat : 2017-11-10
Date du rapport : Avril 2018
Dates du travail sur le terrain : Vague 1 : 15 au 29 décembre 2017; Vague 2 : 1er au 14 février 2018

Preparé pour :
Santé Canada

Preparé par :
Environics Research Group

PA 9706

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Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez envoyer un courriel à :
hc.cpab.por.rop.dgcap.sc@canada.ca

Résumé du rapport

Contexte et objectives

Le gouvernement du Canada a récemment présenté une nouvelle loi visant à réglementer la fabrication, la vente, l’étiquetage et la promotion des produits de vapotage au pays. Par cette mesure, le gouvernement cherche à prévenir la dépendance à la nicotine et à décourager l’incitation à l’usage du tabac chez les jeunes et les non-utilisateurs des produits du tabac, tout en permettant aux adultes d’accéder légalement aux produits de vapotage, perçus comme une solution de rechange moins nocive.

Les produits de vapotage sont présents sur le marché nord-américain depuis environ une décennie. Les études à leur sujet étant peu nombreuses, on dispose de peu de données quant aux connaissances, aux attitudes et aux croyances des Canadiens en ce qui les concerne. Santé Canada souhaite donc mieux comprendre la façon dont les Canadiens utilisent les produits de vapotage et explorer les changements attitudinaux et comportementaux observés à ce sujet au fil du temps au sein de la population canadienne.

L’objectif principal de cette recherche était ainsi de recueillir de l’information sur les attitudes et les comportements associés aux produits de vapotage chez les personnes de 15 ans et plus ayant déjà utilisé ou utilisant toujours ces produits. La recherche visait précisément à :

• Mesurer le niveau de sensibilisation et de connaissance des utilisateurs, anciens et actuels, en ce qui a trait aux produits de vapotage;
• Recueillir de l’information sur les comportements associés aux produits de vapotage chez les Canadiens ayant déjà utilisé ou utilisant toujours ces produits;
• Comprendre les changements attitudinaux et comportementaux observés à ce sujet au fil du temps chez les utilisateurs, anciens et actuels;
• Évaluer la faisabilité et la portée d’une approche longitudinale (c.-à-d. la démonstration de faisabilité) dans ce domaine.

Méthodologie

Afin de répondre à ces objectifs, un sondage en ligne a été mené auprès de Canadiens âgés de 15 ans et plus ayant déjà utilisé la cigarette électronique, et ce, à deux moments distincts.

• Vague 1 : Évaluation initiale à des fins de référenciation, menée du 15 au 29 décembre 2017 auprès de 1 312 personnes ayant déjà vapoté.
• Vague 2 : Évaluation menée du 1er au 14 février 2018 auprès d’un nouvel échantillon (950 répondants n’ayant pas pris part à la première vague) et d’un échantillon déjà sondé (779 répondants ayant précédemment participé à la première vague).

Cette approche permet une analyse à la fois transversale (en facilitant la comparaison des nouveaux échantillons de répondants aux vagues 1 et 2) et longitudinale (en permettant le suivi d’un même échantillon de répondants ayant pris part aux vagues 1 et 2). Il importe de noter que les deux vagues de l’étude se sont déroulées aux environs du Nouvel An, période de l’année où les gens ont habituellement tendance à adopter des résolutions liées à la santé, comme celle de cesser de fumer. Aucune intervention particulière (p. ex., une annonce du gouvernement du Canada) ne s’est produite durant la période de collecte des données.

Les répondants au sondage ont été sélectionnés à partir de panels d’individus ayant accepté de participer à des sondages en ligne. Les données obtenues ont été pondérées afin de refléter la composition démographique des personnes ayant déjà vapoté au Canada. Puisque l’échantillon utilisé s’appuie sur des personnes s’étant originalement portées volontaires pour participer au panel, aucune estimation formelle de l’erreur d’échantillonnage ne peut être calculée, et les résultats obtenus ne peuvent être décrits comme étant statistiquement représentatifs de la population cible. 

Valeur du contrat

Le coût de cette recherche s’élève à 149 831,22 $ (TVH comprise).

Constatations principales

La recherche a permis d’observer que certains changements significatifs dans les comportements et attitudes des vapoteurs étaient survenus entre les vagues 1 et 2, et ce, autant en ce qui concerne l’échantillon transversal (ou « nouveau ») que l’échantillon longitudinal (récurrent). Bien qu’il ait été logique de croire que l’effet « résolution du Nouvel An » s’avère plus important, il est possible que le temps écoulé entre la fin de décembre et le début de février ait été trop court pour que des changements comportementaux et attitudinaux puissent être mesurés.

En fin de compte, la constance et la stabilité des résultats notés au sein de ces échantillons indiquent que les deux approches pourraient s’avérer utiles dans l’avenir. Le taux de réponse, plus élevé que prévu (59 %, alors qu’on prévoyait qu’il serait de 25 à 30 %), observé chez l’échantillon récurrent suggère que les participants sont prêts à répondre à deux sondages, effectués à deux périodes différentes, s’ils démontrent un intérêt pour le sujet abordé et si l’étude est bien conçue. Pour cela, il importe que les membres du panel sachent que leur participation est requise pour les deux vagues et reçoivent des incitatifs proportionnels à leurs efforts. Pour ces raisons, une méthodologie longitudinale coûtera en général plus cher qu’une étude transversale; cette méthode est donc principalement recommandée lorsque Santé Canada cherche à évaluer si une mesure donnée (p. ex., une politique ou un programme) a entraîné des changements à l’échelle individuelle. Si, toutefois, le but d’une étude est de comprendre la façon dont un public cible, dans son ensemble, est influencé par une mesure, une analyse transversale (sondage préalable et de suivi), demeure une approche satisfaisante.

Outre ces considérations méthodologiques, la recherche a principalement permis de démontrer l’existence de différences importantes dans les comportements, expériences et préférences de vapotage selon l’âge des répondants. Les trois principaux groupes comparés dans le cadre de cette étude étaient les jeunes vapoteurs (de 15 à 19 ans), les jeunes adultes vapoteurs (de 20 à 24 ans) et les adultes vapoteurs (de 25 ans et plus); les différences les plus importantes ont été observées entre le groupe des jeunes vapoteurs (de moins de 20 ans) et les deux autres groupes.

Voici un résumé des principales constatations de la recherche :

Utilisation et attitudes associées à la cigarette électronique

• Les répondants ont plus souvent fait l’essai des cigarettes électroniques avec nicotine ou utilisé ces dernières qu’ils ne l’ont fait pour les cigarettes sans nicotine (environ les trois quarts des vapoteurs ont utilisé les premières, contre six sur dix en ce qui concerne les secondes). De plus, la fréquence d’utilisation des cigarettes électroniques est plus élevée chez les personnes qui ont recours à celles avec nicotine (environ deux répondants sur dix affirment utiliser des cigarettes électroniques avec nicotine tous les jours, une proportion près de deux fois supérieure à celle notée chez les personnes ayant recours à la cigarette électronique sans nicotine). Dans l’ensemble, peu importe le type de cigarettes électroniques utilisées, une personne sur cinq dit vapoter tous les jours, alors qu’un autre tiers le fait occasionnellement.
• Généralement, les vapoteurs ont entendu parler des cigarettes électroniques par une personne de leur entourage (un ami, un membre de leur famille ou un collègue); rarement en ont-ils pris connaissance au moyen de sources en ligne (moins de 10 % des répondants). L’âge auquel ils ont essayé la cigarette électronique pour la première fois varie, mais une majorité d’entre eux (60 %) ont commencé à l’utiliser au cours des cinq dernières années.
• Les utilisateurs de cigarettes électroniques se montrent d’abord attirés par leurs saveurs ou odeurs et, surtout chez les vapoteurs adultes, par la perception qu’elles les aident à réduire ou à arrêter leur consommation de cigarettes traditionnelles. En raison, peut-être, de leur utilisation accrue des cigarettes électroniques comme méthode de remplacement des cigarettes traditionnelles, les vapoteurs adultes préfèrent les saveurs associées au fait de fumer (quatre personnes sur dix disent préférer les saveurs de tabac ou de menthol), alors que les jeunes ou les jeunes adultes qui vapotent optent pour des saveurs de fruits, de gomme balloune, de bonbons ou de confiseries.
• Les appareils et le liquide à vapoter sont habituellement obtenus dans les magasins, surtout dans les magasins de cigarettes électroniques, mais également dans les dépanneurs. Les jeunes vapoteurs (de moins de 20 ans) comptent plus souvent sur d’autres personnes pour acheter ou recevoir leurs appareils et liquide que ne le font les vapoteurs plus âgés.
• Plusieurs vapoteurs ont déjà tenté de diminuer leur utilisation des cigarettes électroniques. La moitié des vapoteurs quotidiens ou occasionnels affirment avoir tenté de réduire leur utilisation des cigarettes électroniques, alors qu’un nombre légèrement moins élevé d’entre eux (environ quatre sur dix) disent avoir tout simplement tenté de cesser de les utiliser. En ce qui concerne l’avenir, une majorité de répondants (57 %) disent croire qu’ils cesseront un jour leur utilisation des cigarettes électroniques, bien que moins d’une personne sur cinq affirme qu’elle le fera dans les 30 prochains jours.
• En général, les vapoteurs semblent croire que les cigarettes électroniques sont moins nocives que les cigarettes traditionnelles, et qu’elles peuvent aider les gens à cesser de fumer.
• Un quart des vapoteurs ont reçu du matériel promotionnel lié aux cigarettes électroniques ou au vapotage, ou eu accès à ce matériel par l’entremise des médias sociaux au cours du dernier mois. La source d’approvisionnement la plus fréquemment mentionnée est Facebook. Bien que la majorité des personnes sondées (six sur dix) affirment avoir dû donner une preuve de leur âge pour recevoir ce matériel, cette obligation s’avère beaucoup moins fréquente chez les jeunes vapoteurs (seulement 49 % d’entre eux ont dit avoir dû prouver leur âge).

Utilisation de la cigarette

• La plupart des vapoteurs (83 %) fument des cigarettes traditionnelles, ou l’ont déjà fait. La grande majorité de ces personnes qui vapotent et fument (huit sur dix) ont essayé la cigarette en premier. Cela est toutefois moins le cas chez les jeunes (69 %).
• Plus de la moitié des personnes qui vapotent et fument affirment avoir recours aux cigarettes électroniques pour réduire ou cesser leur utilisation des cigarettes traditionnelles; cela est particulièrement vrai chez les adultes (57 %, par rapport à 45 % chez les jeunes adultes et à 39 % chez les jeunes). Malgré cette situation, seul un répondant sur trois dit fumer moins de cigarettes depuis qu’il a commencé à vapoter.
• La grande majorité des personnes (huit sur dix) qui vapotent et fument actuellement affirment avoir essayé de cesser de fumer par le passé, et prévoient arrêter de fumer des cigarettes traditionnelles à un certain moment (près de neuf personnes sur dix). Seul un quart d’entre elles se montrent cependant plus déterminées et affirment qu’elles le feront dans le prochain mois.
• Six fumeurs sur dix qui ont précédemment essayé d’arrêter de fumer l’ont fait à l’aide d’un moyen quelconque — le plus souvent à l’aide de timbres à la nicotine, bien que les cigarettes électroniques aient été utilisées presque aussi fréquemment. Les fumeurs qui prévoient cesser de fumer disent habituellement qu’ils auront, pour ce faire, recours aux cigarettes électroniques (avec et sans nicotine).

Énoncé de neutralité politique et coordonnées

Par la présente, je certifie, en tant que cadre supérieur d’Environics Research, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la politique de communication du gouvernement du Canada et dans la procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.

Sarah Roberton
Vice-présidente, Affaires générales et publiques
sarah.roberton@environics.ca
613 699-6884
Nom du fournisseur : Environics Research Group
Numéro de contrat de TPSGC : HT372-173602/001/CY
Date du contrat : 2017-11-10