Enquête de suivi et recherche qualitative sur la sensibilisation, les connaissances et les comportements liés aux opioïdes aux fins de l'éducation du public - Rapport final

Préparé pour Santé Canada

Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Numéro de contrat : HT372-184591/001/CY
Valeur du contrat : 198 115,86 $
Date d’attribution du contrat : 19 mars 2019
Date de livraison : 19 juillet 2019

Numéro d’enregistrement : POR 137-18
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à :
hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

This report is also available in English.

Préparé pour Santé Canada
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Juillet 2019

Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les conclusions de groupes de discussion menés par Earnscliffe Strategy Group pour le compte de Santé Canada. La recherche s’est déroulée de juin 2019 à juillet 2019.

This publication is also available in English under the title: Follow-up survey and qualitative research on opioid awareness, knowledge and behaviours for public education

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut auparavant obtenir la permission écrite de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez contacter Santé Canada à : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou à :

Santé Canada, DGCAP
200, Promenade Églantine, Pré Tunney
Édifice Jeanne-Mance, AL 1915C
Ottawa, Ontario K1A 0K9

Catalogue numéro : H21-313/2019F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-31569-0

Publications liées (numéro d’enregistrement) :  POR 137-18

H21-313/2019E -PDF (rapport final, anglais)
978-0-660-31568-3

© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre de Santé Canada, 2019.

Table des matières

Résumé analytique

L’agence Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) est heureuse de remettre, à Santé Canada (SC), son rapport résumant les conclusions de suivi et recherche qualitative sur la sensibilisation, les connaissances et les comportements liés aux opioïdes aux fins de l’éducation.

Le Canada fait face à une crise nationale des opioïdes, comme en témoigne le nombre croissant de surdoses et de décès liés aux opioïdes. En 2018, Santé Canada a lancé une campagne d’éducation publique pluriannuelle pour aborder la crise croissante des opioïdes et sensibiliser les Canadiens aux risques associés aux opioïdes ainsi qu’au rôle de la stigmatisation comme obstacle au traitement. Le projet de recherche actuel a été entrepris pour aider Santé Canada à mieux comprendre les attitudes et les perceptions des Canadiens à l’égard des opioïdes. Les commentaires de la recherche fourniront à Santé Canada des données et des renseignements fondés sur des données probantes pour orienter ses campagnes d’éducation du public.

L’objectif de la recherche était de donner suite à l’enquête de base de 2017 sur l’état actuel de la sensibilisation, des connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements concernant les opioïdes. Cette phase comprenait également des recherches sur les impressions liées à la consommation d’alcool, la connaissance des Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada et les opinions sur la douleur chronique et la gestion de la douleur. Ce projet comprenait des méthodologies quantitatives et qualitatives. La valeur du contrat pour ce projet était de 198 115,86 $, y compris la TVH.

Les objectifs spécifiques de la phase quantitative comprenaient, sans pour autant s’y limiter :

Pour atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené un programme de recherche en deux phases.

Nous avons commencé par la recherche qualitative, qui comprenait une série de dix groupes de discussion composés de deux segments de la population canadienne : les hommes de 30 à 39 ans et les membres de la population générale de 18 ans et plus. Pour chaque groupe, un maximum de dix (10) personnes ont été recrutées en tant que participants. Au total, 85 personnes ont participé aux discussions de groupe. Deux séances ont eu lieu dans chacune des cinq villes suivantes : Toronto (10 juin 2019); Halifax (11 juin 2019); Montréal (11 juin 2019); Calgary (12 juin 2019); et Vancouver (13 juin 2019). Les groupes à Montréal se sont déroulés en français, tandis que les autres se sont déroulés en anglais. Veuillez vous référer à la liste de sélection des candidats en annexe du présent rapport pour connaître tous les critères de sélection et d’admissibilité pertinents.

Dans chaque ville, les groupes d’hommes de 30 à 39 ans ont commencé à 17 h 30 et ont été suivis par les groupes comprenant des membres de la population générale (18 ans et plus) à 19 h 30. Les séances duraient environ deux heures. Les participants aux groupes de discussion ont reçu des honoraires de 100 $ en guise de remerciement pour leur temps. L’annexe B fournit plus de détails sur la façon dont les membres des groupes ont été recrutés, tandis que l’annexe C fournit le guide de discussion utilisé pour les groupes de discussion et l’annexe D fournit la liste utilisée pour le recrutement des membres des groupes de discussion.

Il est important de noter que la recherche qualitative est une forme de recherche scientifique, sociale, politique et d’opinion. Les recherches par groupes de discussion ne sont pas conçues pour aider un groupe à atteindre un consensus ou prendre des décisions, mais plutôt pour dégager toute la gamme d’idées, d’attitudes, d’expériences et d’opinions d’un échantillon sélectionné de participants sur un sujet défini. En raison du petit nombre de personnes impliquées, on ne peut pas s’attendre à ce que les participants soient parfaitement représentatifs au sens statistique de la population plus large d’où ils proviennent, et les résultats ne peuvent pas être généralisés de manière fiable au-delà de leur nombre.

La phase initiale de la recherche qualitative a été suivie par une phase quantitative comprenant une enquête en ligne, destinée à fournir des informations actualisées et à comparer les résultats par rapport aux mesures de base de l’enquête de 2017. Santé Canada a exigé la réalisation d’un sondage de base auprès de 1 000 Canadiens de 13 ans et plus, ainsi qu’un suréchantillonnage d’au moins 300 entrevues supplémentaires menées auprès de chacun des six publics cibles suivants identifiés par Santé Canada :

Le sondage en ligne a été mené à l’aide du panel à participation volontaire de Léger et, une fois terminé, a été composé d’un échantillon global final de 2 833 répondants composé des éléments suivants :

Le profil de chaque groupe de suréchantillonnage est présenté dans les tableaux ci-dessous. Comme les répondants pouvaient se qualifier pour plus d’un public cible clé, leur source était une combinaison de ceux trouvés dans l’échantillon de la population générale, ceux trouvés spécifiquement lors de l’échantillonnage pour ce public cible et ceux trouvés spécifiquement pour un public différent.

Les tableaux ci-dessous présentent la source des échantillons pour chacun des six publics cibles.

Suréchantillons d’adolescents de 13 à 15 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale 23
Suréchantillons d’adolescents 308
Autres suréchantillons 0
Total 331
Suréchantillon d’hommes de 30 à 39 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale 84
Suréchantillon d’hommes 300
Autres suréchantillons 11
Total 395
Suréchantillon de parents d’adolescents de 13 à 15 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale. 60
Suréchantillon de parents 310
Autres suréchantillons 27
Total 397
Suréchantillon de consommateurs illégaux
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale 138
Suréchantillon de consommateurs illégaux 300
Autres suréchantillons 232
Total 670
>Suréchantillon de jeunes adultes de 16 à 24 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale 119
Suréchantillon de jeunes adultes 310
Autres suréchantillons 4
Total 433
Suréchantillon de consommateurs légaux
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon de la population générale 194
Suréchantillon de consommateurs légaux 302
Autres suréchantillons 230
Total 726

Les sondages ont été menés du 10 juin au 3 juillet 2019 en anglais et en français. Le sondage en ligne a duré en moyenne 16 minutes.

Les répondants au sondage en ligne ont été sélectionnés parmi ceux qui se sont portés volontaires pour participer à des sondages en ligne. Les données de l’échantillon de la population générale ont été pondérées pour refléter la composition démographique de la population canadienne de 13 ans et plus. Comme l’échantillon en ligne est basé sur les personnes qui ont initialement choisi elles-mêmes de participer au panel, aucune estimation de l’erreur d’échantillonnage ne peut être calculée et les résultats ne peuvent pas être décrits comme statistiquement prévisibles pour la population cible. Le traitement de l’échantillon non probabiliste est conforme aux Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada - Sondages en ligne.

Les données finales pour la population générale et les adolescents de 13 à 15 ans, les jeunes adultes de 16 à 24 ans et les hommes de 30 à 39 ans ont été pondérées afin de reproduire la répartition réelle de la population par région, âge et sexe, selon les données de recensement les plus récentes disponibles (2016). Les données concernant les suréchantillons des parents, des consommateurs légaux et des consommateurs illégaux ont été pondérées en fonction du profil trouvé dans la population générale, par âge, sexe et région. L’annexe A fournit des détails complets sur la méthodologie de l’enquête et l’annexe E fournit l’instrument d’enquête utilisé.

Les principales conclusions de la recherche sont présentées ci-dessous. Les résultats en caractères gras indiquent que le résultat du groupe démographique mentionné est considérablement plus élevé (à un intervalle de confiance de 95 %) que le résultat trouvé dans les autres sous-groupes discutés dans la même analyse. Pour assurer la comparabilité, l’enquête est restée conforme aux questions posées dans l’enquête de 2017. Cela comprend certains éléments terminologiques que Santé Canada n’utilise plus, car elle est considérée comme stigmatisante. Le lecteur est encouragé à utiliser un langage non stigmatisant lorsqu’il parle de consommation de substances. Pour plus d’informations sur la modification de la manière dont nous parlons de la consommation de substances, veuillez consulter : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/consommation-problematique-medicaments-ordonnance/opioides/stigmatisation/astuces-parlons-utilisation-substances.html. En raison de l’utilisation de panels en ligne non probabilistes à participation volontaire pour la collecte de données, les différences de test de signification statistique entre les années (2017 et 2019) ne sont pas appropriées et ne sont donc pas fournies.

Pour obtenir des informations statistiques sur la prévalence, consultez l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD), disponible à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues.html ou l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE), disponible à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues-eleves.html.

Consommation d’opioïdes et de drogues illicites

Sensibilisation aux opioïdes, impressions et compréhension de base

Attitudes relatives aux comportements, aux risques et aux méfaits

Attitudes face à la stigmatisation

Profil de comportement à risque

Renseignements sur les opioïdes

Le rôle de la stigmatisation

Comme lors de l’étude de 2017, l’échantillon a été segmenté en trois groupes en fonction de leurs réponses à trois énoncés concernant le refus de sympathie ou l’attribution de blâme à ceux qui utilisent des opioïdes – antipathique, ambivalent et alliés. Les preuves démontrent que les opinions stigmatisantes sur le trouble de l’usage d’opioïdes continuent à être partagées par une partie importante de la population et que l’incidence de chaque segment est restée relativement statique.

Opinions sur la douleur chronique et la gestion de celle-ci (uniquement à titre qualitatif)

Consommation d’alcool

Firme de recherche :

Earnscliffe Strategy Group Inc. (Earnscliffe)
Numéro de contrat : HT372-184591/001/CY
Date d’attribution du contrat : 19 mars 2019

J’atteste, par la présente, comme représentant d’Earnscliffe Strategy Group, que le produit livrable respecte entièrement les exigences relatives à la neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans les Politiques de communications du gouvernement du Canada et dans les Procédures de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus spécifiquement, le rapport ne comprend aucun renseignement sur les intentions de vote des électeurs, leurs préférences sur les partis politiques, les positions des partis ou les cotes de rendements d’un parti politique ou de ses leaders.

Signé :

Date : 19 juillet 2019

Doug Anderson
Partenaire, Earnscliffe

Introduction

L’agence Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) est heureuse de remettre, à Santé Canada (SC), son rapport résumant les conclusions de suivi et recherche qualitative sur la sensibilisation, les connaissances et les comportements liés aux opioïdes aux fins de l’éducation.

Le Canada fait face à une crise nationale des opioïdes, comme en témoigne le nombre croissant de surdoses et de décès liés à ces opioïdes. En 2018, Santé Canada a lancé une campagne de sensibilisation publique pluriannuelle visant à faire face à la crise croissante des opioïdes et à informer les Canadiens des risques associés aux opioïdes ainsi que du rôle de la stigmatisation en tant qu’obstacle au traitement. Le projet de recherche en cours visait à aider Santé Canada à mieux comprendre les attitudes et les perceptions des Canadiens à l’égard des opioïdes. Les résultats de la recherche fourniront à Santé Canada des données fondées sur des preuves et des idées pour orienter ses campagnes de sensibilisation du public.

L’objectif de la recherche était de suivre l’enquête de base de 2017 sur l’état actuel de la sensibilisation, des connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements concernant les opioïdes. Cette phase comprenait également des recherches sur les impressions liées à la consommation d’alcool, la connaissance des Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada et des opinions sur la douleur chronique et la gestion de la douleur. Ce projet comprenait des méthodologies quantitatives et qualitatives.

Les objectifs spécifiques de la phase qualitative comprenaient, sans pour autant s’y limiter, les éléments suivants :

Les objectifs spécifiques de la phase quantitative comprenaient, sans pour autant s’y limiter, les éléments suivants :

Pour atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené un programme de recherche en deux phases.

La première phase était qualitative et comprenait une série de dix groupes de discussion comprenant deux segments de la population canadienne : des hommes (de 30 à 39 ans) et des membres de la population générale (18 ans et plus). Pour chaque groupe, un maximum de dix (10) personnes ont été recrutées en tant que participants. Au total, 85 personnes ont participé à cette phase de discussions de groupe. Deux séances ont eu lieu dans chacune des cinq villes suivantes : Toronto (10 juin 2019); Halifax (11 juin 2019); Montréal (11 juin 2019); Calgary (12 juin 2019); et Vancouver (13 juin 2019). Les groupes à Montréal ont eu lieu en français alors que tous les autres ont eu lieu en anglais. Veuillez vous référer à la liste de sélection des candidats en annexe du présent rapport pour connaître tous les critères de sélection et d’admissibilité pertinents.

Dans chaque ville, les groupes d’hommes de 30 à 39 ans ont commencé à 17 h 30 et les groupes de membres de la population générale (18 ans et plus), à 19 h 30. Les séances duraient environ deux heures. Les participants aux groupes de discussion ont reçu des honoraires de 100 $ en guise de remerciement pour leur temps. L’Annexe D fournit plus de détails sur la façon dont les membres des groupes ont été recrutés, tandis que l’Annexe C fournit le guide de discussion utilisé pour les groupes de discussion.

Il est important de noter que la recherche qualitative est une forme de recherche scientifique, sociale, politique et d’opinion publique. Les recherches de groupes de discussion ne sont pas conçues pour aider un groupe à atteindre un consensus ou pour prendre des décisions, mais plutôt pour dégager toute la gamme d’idées, d’attitudes, d’expériences et d’opinions d’un échantillon sélectionné de participants sur un sujet défini. En raison du petit nombre de personnes impliquées, on ne peut pas s’attendre à ce que les participants soient parfaitement représentatifs sur le plan statistique de la population plus large dont ils sont issus, et les résultats ne peuvent pas être généralisés de manière fiable au-delà de leur nombre.

La phase initiale de la recherche qualitative a été suivie par une phase quantitative comprenant une enquête en ligne, réalisée en collaboration avec le sous-traitant quantitatif, Léger Marketing. Le sondage en ligne a été mené à l’aide du panel à participation volontaire de Léger et a été constitué d’un échantillon de 2 833 résidents canadiens âgés de 13 ans et plus. Un total de 1 003 cas ont été recueillis en tant qu’échantillon de la population générale. Outre l’échantillon de base de 1 003 personnes, des suréchantillons ont également été recueillis, ce qui a permis d’obtenir les tailles d’échantillon suivantes dans chacune des six catégories suivantes :

Le profil de chaque groupe de suréchantillonnage est présenté dans les tableaux ci-dessous. Comme les répondants pouvaient se qualifier pour plus d’un public cible clé, leur source était une combinaison de ceux trouvés dans l’échantillon de la population générale, ceux trouvés spécifiquement lors de l’échantillonnage pour ce public cible et ceux trouvés spécifiquement pour un public différent.

Les tableaux ci-dessous présentent les exemples de sources pour chacun des six publics cibles.

Suréchantillons d’adolescents de 13 à 15 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 23
Suréchantillon ado. 308
Autres suréchantillons 0
Total 331
Suréchantillon d’hommes de30 à 39 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 84
Suréchantillon d’hommes 300
Autres suréchantillons 11
Total 395
Suréchantillon de parents d’adolescents de 13 à 15 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 60
Suréchantillon de parents 310
Autres suréchantillons 27
Total 397
Suréchantillon de consommateurs illégaux
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 138
Suréchantillon de consommateurs illégaux 300
Autres suréchantillons 232
Total 670
Suréchantillon de jeunes adultes de 16 à 24 ans
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 119
Suréchantillon de jeunes adultes 310
Autres suréchantillons 4
Total 433
Suréchantillon de consommateurs légaux
Source des échantillons Nombre de répondants
Échantillon pop. gén. 194
Suréchantillon de consommateurs légaux 302
Autres suréchantillons 230
Total 726

Les sondages ont été menés du 10 juin au 3 juillet 2019 en anglais et en français. Le sondage en ligne a duré en moyenne 16 minutes.

Les répondants au sondage en ligne ont été sélectionnés parmi ceux qui se sont portés volontaires pour participer à des sondages en ligne. Les données de l’échantillon de la population générale ont été pondérées pour refléter la composition démographique de la population canadienne de 13 ans et plus. Comme l’échantillon en ligne est basé sur ceux qui ont initialement choisi de participer eux-mêmes au panel, aucune estimation de l’erreur d’échantillonnage ne peut être calculée et les résultats ne peuvent pas être décrits comme statistiquement prévisibles pour la population cible. Le traitement de l’échantillon non probabiliste est conforme aux Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada - Sondages en ligne.

Les données finales pour les suréchantillons de la population générale, des adolescents et des jeunes adultes ont été pondérées afin de reproduire la répartition réelle de la population par région, âge et sexe, selon les données de recensement les plus récentes disponibles (2016). Les données relatives aux parents, aux hommes de 30 à 39 ans et aux suréchantillons d’utilisateurs légaux et d’utilisateurs illégaux ont été pondérées sur la base du profil trouvé dans l’échantillon de la population générale, par âge, sexe et région.

Les résultats en caractères gras présentés dans ce rapport indiquent que la différence entre les groupes démographiques analysés est nettement supérieure aux résultats des autres colonnes de la même analyse démographique. Dans les tableaux inclus dans le corps du rapport, les lettres à côté des pourcentages indiquent des résultats très différents de ceux trouvés dans les colonnes de comparaison spécifiques indiquées par la lettre. Sauf indication contraire, les différences soulignées sont statistiquement significatives au niveau de confiance de 95 %. Le test statistique utilisé pour déterminer la signification des résultats était le test Z. En raison de l’arrondissement, les résultats peuvent ne pas correspondre à 100 %. Nous avons choisi de ne pas inclure de colonne sur le total pour maintenir la cohérence avec les rapports de 2017, ainsi que sur la nature des énormes différences que les groupes suréchantillons apportent aux résultats.

Les résultats détaillés de cette recherche sont présentés dans les sections suivantes de ce rapport. Les instruments de l’enquête et les tableaux de données (présentés dans sous pli distinct) sont joints au présent rapport.

Résultats détaillés

Le rapport suivant est divisé en neuf sections : opioïdes et consommation de drogues illicites; sensibilisation aux opioïdes, impressions et connaissances de base; attitudes relatives aux comportements, aux risques et aux méfaits; attitudes face à la stigmatisation; profilage du comportement à risque; information sur les opioïdes; points de vue sur la douleur chronique; le rôle de la stigmatisation; et l’alcool. Chaque section présente les résultats tirés de la recherche qualitative initiale et de l’enquête quantitative de suivi. Sauf dans les cas spécifiquement identifiés, les résultats qualitatifs représentent les résultats combinés à travers les différents publics et pour l’anglais et le français. Les résultats quantitatifs portent principalement sur les différences entre les sept segments cibles : les six suréchantillons et la population en général. Les tableaux de données annexés fournissent les résultats des constatations pour un éventail beaucoup plus large de caractéristiques, de comportements et d’attitudes.

Des détails sur la conception de l’enquête, la méthodologie, la méthode d’échantillonnage et la pondération des résultats figurent dans le rapport sur la méthodologie de l’enquête, à l’annexe A. La somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 % en raison de l’arrondissement. « Ne sais pas » et « pas de réponse » sont respectivement notés NSP et PR.

Section A : Opioïdes et consommation de drogues illicites

Afin de déterminer si les répondants avaient pris un type d’opioïde au cours de la dernière année, on leur a montré le tableau suivant et leur a demandé s’ils avaient pris l’un des médicaments énumérés au cours de la dernière année ou à un autre moment de leur vie.

Pour des informations statistiques sur la prévalence, reportez-vous à l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) disponible à l’adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues.html ou l’Enquête nationale sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE), disponible à l’adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues-eleves.html.

Tableau A1 – Tableau des opioïdes
Nom générique Nom commercial (exemples) Termes du milieu
Buprénorphine BuTrans® Bupe, bute, subs, tems
Buprénorphine-naloxone Suboxone® Subby, bupe, sobos
Codéine Tylenol® 2,3,4 (codéine, acétaminophène) Cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
Fentanyl Abstral®, Duragesic®, Onsolis® Patch, sticky, sticker, Apache, China girl, China white, dance fever, friend, goodfella, jackpot, murder 8, TNT, Tango et Cash
Héroïne Diaphine Smack, H, brown sugar, junk, skag, horse
Hydrocodone Tussionex®, Vicoprofen® Hydro, Vike
Hydromorphone Dilaudid® Juice, dillies, dust
Mépéridine Demerol® Demmies
Méthadone Methadose®, Metadol® Drink done, metho, jungle juice, dolls, wafers
Morphine Doloral®, Statex®, M.O.S.® M, morph, red rockets
Oxycodone OxyNEO®, Percocet®, Oxycocet®, Percodan® Oxy, hillbilly heroin, percs
Pentazocine Talwin© T, T & C
Tapentadol Nucynta® Pas de nom connu
Tramadol Ultram®, Tramacet®, Tridural®, Durela® Chill pills, ultras

Comme les répondants au sondage en ligne ont été sélectionnés parmi ceux qui se sont portés volontaires ou inscrits pour participer à des sondages en ligne et constituent donc un échantillon non probabiliste, les résultats de ce sondage ne peuvent pas être décrits comme statistiquement prévisibles pour l’ensemble de la population. Pour des informations statistiques sur la prévalence, consultez l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD), disponible à l’adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues.html) ou l’Enquête nationale sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE), disponible à l’adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues-eleves.html.

Plus du quart (29 %) ont déclaré avoir pris des opioïdes au cours de la dernière année, en hausse de 7 % par rapport à l’étude de référence de 2017. Une proportion presque identique (21 %) par rapport à 2017 (20 %) affirme en avoir pris, mais pas au cours de la dernière année. Parmi les consommateurs d’opioïdes, des proportions presque identiques en 2019 et 2017 (69 % et 66 %) déclarent avoir toujours une ordonnance pour les opioïdes qu’ils prennent. Une proportion légèrement supérieure de Québécois (58 %) et de résidents du Manitoba et de la Saskatchewan (56 %) affirment qu’ils n’ont jamais pris d’opioïdes, par rapport aux autres régions. Les répondants de 55 ans et plus (80 %) sont plus susceptibles d’avoir toujours eu une ordonnance en leur nom.

Le pourcentage d’adolescents qui ont pris des opioïdes au cours de la dernière année est passé de 10 % en 2017 à 19 % en 2019. Une plus grande proportion d’adolescents a également déclaré en avoir pris, mais pas au cours de la dernière année (8 % contre 3 %). Les jeunes adultes ont la plus forte incidence de consommation d’opioïdes (29 %) par rapport aux adolescents (19 %) et aux adultes de 25 ans et plus (27 %). Les parents (33 %) sont plus susceptibles que les adolescents et les adultes de 25 ans et plus d’avoir pris des opioïdes au cours de la dernière année.

Une proportion plus élevée d’adolescents disent qu’ils ont toujours eu une ordonnance en leur nom lorsqu’ils ont pris des opioïdes, par rapport à 2017 (54 % contre 37 %). Alors que la proportion de jeunes adultes (52 %) est similaire, l’incidence d’adultes ayant toujours eu une ordonnance est beaucoup plus élevée (70 %). Près des deux tiers des hommes de 30 à 39 ans (63 %) déclarent avoir toujours une ordonnance en leur nom.

Tableau A2 – Q8. Avez-vous pris l’une ou l’autre des choses suivantes?
Consommation d’opioïdes au cours de la dernière année
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre
(n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes
30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
J’en ai pris au cours de la dernière année 29 % 22 % 19 % 29 % 27 % 100 % 79 % 1 % 33 % 30 %
BG - G BG BG ABCDFGHI ABCDGHI - BDG BG
J’en ai pris, mais pas au cours de la dernière année 21 % 20 % 8 % 16 % 24 % - 10 % 30 % 26 % 19 %
BCF - - BF ABCFI - - ABCDFI BCFI BF
Je n’en ai jamais pris 47 % 55 % 71 % 49 % 46 % - 10 % 66 % 38 % 46 %
FH - ACDFGHI FH FH - - ACDFHI F FH
NSP / PR 3 % 3 % 2 % 5 % 2 % - 1 % 3 % 3 % 5 %
Tableau A3 – Q9. [Si la personne a consommé des opioïdes au cours de la dernière année, en référence au tableau de référence des opioïdes] Lorsque vous avez pris l’un ou l’autre de ces médicaments ou drogues au cours de la dernière année, est-ce que…?
Utilisation d’opioïdes prescrite au cours de la dernière année
  Pop. gén. 2019
(n=282)
A
Pop. gén. 2017
(n=290)
Ados 13-15
(n=66*)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=129)
C
Adultes 25+
(n=415)
D
Consommateur Ni un ni l’autre
(n=16*)
G
Parents
13-15 (n=129)
H
Hommes
30-39
(n=118)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=532)
F
*Tenez compte des petits échantillons de cette question, les résultats doivent être considérés avec prudence.
Vous aviez toujours une ordonnance à votre nom 69 % 66 % 54 % 52 % 70 % 100 % 22 % - 64 % 63 %
BCF - F F BCF - - - F F
Vous aviez habituellement une ordonnance à votre nom 10 % 11 % 15 % 15 % 10 % - 24 % - 14 % 17 %
- - - - - - ABCDHI - - D
Vous aviez parfois une ordonnance à votre nom 5 % 5 % 8 % 8 % 6 % - 16 % - 13 % 5 %
- - - - - - ABCDI - ADI -
Vous aviez rarement une ordonnance à votre nom 4 % 3 % 5 % 2 % 4 % - 8 % - 2 % 4 %
- - - - - - ACDHI - - -
Vous n’aviez jamais d’ordonnance à votre nom 9 % 12 % 14 % 17 % 9 % - 30 % - 7 % 9 %
- - - ADH - - ABCDHI - - -
NSP / PR 3 % 3 % 4 % 7 % 1 % - - 100 % - 2 %

Dans l’ensemble, peu (6 %) se sont déjà vu refuser une ordonnance d’opioïdes alors qu’ils en avaient besoin pour soulager leur douleur. Parmi ceux qui consomment des drogues illégalement, ce nombre atteint 20 %.

Tableau A4 – Q10. Votre médecin a-t-il déjà refusé de vous prescrire un opioïde alors que vous en aviez besoin pour soulager la douleur?
Refus du médecin de donner une ordonnance
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Oui 6 % 7 % 11 % 6 % 12 % 20 % 3 % 10 % 12 %
G - ADG G ABDG ABCDEGHI - ADG ABDG
Non 50 % 43 % 44 % 52 % 70 % 53 % 46 % 56 % 50 %
BCG - - ABCG ABCDFGHI BCG - ABCG -
Ne s’applique pas / Je n’en ai jamais demandé 42 % 46 % 43 % 40 % 17 % 26 % 49 % 33 % 35 %
EFHI EFHI EFHI EFHI - E ACDEFHI EF EF
NSP / PR 3 % 4 % 2 % 2 % 1 % 2 % 2 % 1 % 3 %

Les répondants prennent de la cocaïne (18 %) et de l’ecstasy (18 %) plus souvent que la méthamphétamine (11 %) et l’héroïne (4 %). La consommation de drogues illicites a légèrement augmenté depuis 2017, passant de 5 % à 8 % des personnes ayant pris au moins une drogue illicite au cours de la dernière année. Chaque drogue est légèrement plus populaire chez les jeunes adultes de 16 à 24 ans. Les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’avoir essayé l’une des drogues énumérées. Par exemple, 22 % des hommes ont pris de la cocaïne, contre 13 % des femmes.

Q11. Avez-vous pris l’un des produits suivants?

Tableau A5 – Q11A. Héroïne (aussi appelée smack, H, skag, junk)
Consommation d’opioïdes au cours de la dernière année
  Pop. gén.
(n=1003) A
Ados 13-15
(n=331) B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
J’en ai pris au cours de la dernière année 1 % 3 % 4 % 2 % 5 % 14 % - 10 % 3 %
- - AD - ABDI ABCDEHI - ABCDEI -
J’en ai déjà pris, mais pas au cours de la dernière année 3 % 4 % 4 % 3 % 4 % 11 % 1 % 11 % 8 %
G - G G G ABCDEGI - ABCDEGI ABDEG
Je n’en ai jamais pris 94 % 92 % 89 % 94 % 89 % 72 % 97 % 79 % 87 %
CEFHI FHI FH CEFHI FH - ACDEFHI F FH
NSP/PR 2 % 1 % 2 % 1 % 1 % 2 % 1 % 1 % 3 %
Tableau A6 – Q11B. Cocaïne (aussi appelée coke, neige, poudre) ou crack (aussi appelé caillou, freebase, angie)
Consommation d’opioïdes au cours de la dernière année
  Pop. gén.
(n=1003) A
Ados 13-15
(n=331) B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
J’en ai pris au cours de la dernière année 5 % 2 % 9 % 4 % 8 % 29 % - 9 % 6 %
- - ABD - ABD ABCDEHI - ABD BD
J’en ai déjà pris, mais pas au cours de la dernière année 13 % 6 % 8 % 13 % 14 % 19 % 10 % 20 % 19 %
BCG - - BCG BCG ABCDEG - ABCDEG ABCDEG
Je n’en ai jamais pris 81 % 90 % 79 % 82 % 76 % 49 % 88 % 68 % 72 %
EFHI ACDEFHI FHI EFHI FH - ACDEFHI F F
NSP/PR 2 % 2 % 4 % 1 % 2 % 3 % 1 % 3 % 3 %
Tableau A7 – Q11C. Ecstasy (aussi appelée E, X, Molly), ou hallucinogènes (aussi appelés psilocybine, aussi connue sous les noms de champignons magiques/champis, LSD, aussi appelé acide, buvards, etc.)
Consommation d’opioïdes au cours de la dernière année
  Pop. gén.
(n=1003)
A
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
J’en ai pris au cours de la dernière année 4 % 4 % 10 % 3 % 8 % 25 % - 9 % 6 %
D - ABDI - ABD ABCDEHI - ABD D
J’en ai déjà pris, mais pas au cours de la dernière année 14 % 4 % 13 % 14 % 14 % 26 % 11 % 19 % 24 %
BG - B BG B ABCDEGH B ABCDEG ABCDEG
Je n’en ai jamais pris 80 % 90 % 74 % 82 % 76 % 46 % 87 % 69 % 67 %
CEFHI ACDEFHI FI CEFHI FHI - ACDEFHI F F
NSP/PR 2 % 2 % 4 % 2 % 2 % 3 % 1 % 3 % 3 %
Tableau A8 – Q11D. Méthamphétamine (comme le meth, crystal meth, crank, speed)
Consommation d’opioïdes au cours de la dernière année
  Pop. gén.
(n=1003)
A
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
J’en ai pris au cours de la dernière année 3 % 3 % 6 % 2 % 7 % 20 % - 11 % 4 %
- - AD - ABDI ABCDEHI - ABCDEI D
J’en ai déjà pris, mais pas au cours de la dernière année 8 % 2 % 7 % 8 % 8 % 17 % 5 % 13 % 13 %
BG - B BG BG ABCDEGHI - ABCDEG ABCDEG
Je n’en ai jamais pris 88 % 93 % 84 % 89 % 83 % 60 % 94 % 75 % 80 %
CEFHI ACDEFHI FH CEFHI FH - ACDEFHI F F
NSP/PR 2 % 2  % 3 % 1 % 1 % 3 % 1 % 1 % 3 %

Points à retenir : Opioïdes et consommation de drogues illicites

Section B : Sensibilisation aux opioïdes, impressions et compréhension de base

La notoriété des opioïdes est assez large et a légèrement augmenté depuis 2017. Environ deux tiers (69 %) sont certains ou presque de savoir ce qu’est un opioïde, en hausse de 6 % depuis 2017. Plus du quart des adultes de 25 ans et plus sont certains qu’ils savent ce qu’est un opioïde (28 %), plus que chez les jeunes adultes (23 %) et les adolescents (14 %). Plus du quart des adolescents (28 %) affirment qu’ils n’ont jamais entendu le terme opioïde ou ne savent pas vraiment ce que c’est, moins qu’en 2017 (36 %). Un pourcentage plus élevé de Québécois (17 %) n’ont jamais entendu parler/ne savent pas vraiment ce qu’est un opioïde par rapport aux répondants des provinces de l’Atlantique (6 %), de l’Ontario (9 %), du Manitoba/de la Saskatchewan (7 %) et de l’Alberta (9 %).

Plus de la moitié des hommes de 30 à 39 ans (60 %) sont pratiquement certains de savoir ce qu’est un opioïde. Une proportion très similaire de consommateurs de drogues illicites (62 %) dit la même chose. Le groupe le plus certain de leurs connaissances sont les utilisateurs légaux – 75 % sont assez sûrs ou certains.

Tableau B1 – Q12. Laquelle des options suivantes décrit le mieux à quel point vous comprenez ce qu’est un opioïde?
Connaissance des opioïdes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552) G Parents
13-15 (n=397) H
Hommes 30-39
(n=395) I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Je suis certain(e) de savoir ce qu’est un opioïde 27 % 26 % 14 % 23 % 28 % 39 % 27 % 24 % 28 % 27 %
BG - - B BCG ABCDFGHI B B B B
Je suis assez certain(e) de savoir ce qu’est un opioïde 42 % 37 % 30 % 36 % 42 % 36 % 35 % 42 % 37 % 33 %
BCEFI - - - BCEFHI - - BCEFHI - -
Je sais peut-être ce qu’est un opioïde, mais je n’en suis pas sûr(e) 19 % 20 % 26 % 22 % 20 % 16 % 21 % 21 % 25 % 24 %
- - ADE E E - E ADE ADE ADE
Je ne sais pas vraiment ce qu’est un opioïde 7 % 9 % 20 % 10 % 6 % 4 % 9 % 8 % 4 % 10 %
E - ACDEFGHI ADEH EH - DEH DEH - DEH
Je n’avais jamais entendu le terme « opioïde » avant ce sondage 4 % 7 % 8 % 7 % 4 % 5 % 7 % 3 % 6 % 5 %
- - ADEG ADG - - DG - - -
NSP/PR 1 % 2 % 1 % 2 % 1 % - 1 % 1 % - 1 %
E - - EH E - EH DEH - E

La familiarité avec les opioïdes est restée la même depuis 2017, alors que 26 % des personnes déclarant connaître très bien au moins un des opioïdes mentionnés. Près des deux tiers (65 %) en connaissent au moins un plus ou moins et seulement 16 % n’en connaissent aucun. Plus d’hommes que de femmes (30 %) ne sont pas ou peu familiers avec au moins un (36 %).

Les adolescents connaissent moins bien les opioïdes que les autres groupes d’âge. Un quart (27 %) déclare ne connaître aucun opioïde, contre 15 % des jeunes adultes et 16 % des adultes de 25 ans et plus. Cependant, moins d’adolescents disent maintenant ne rien savoir des opioïdes par rapport à 2017 (39 %).

Les consommateurs légaux et illégaux de drogues sont plus familiers avec les opioïdes : 48 % et 39 % respectivement sont très familiers. Ces proportions sont similaires aux résultats de 2017 (51 % et 43 %). La familiarité des parents et des hommes (30 à 39 ans) ressemble à celle de la population en général.

Tableau B2 – Q13. À quel point ces types d’opioïdes vous sont-ils familiers?
Familiarité avec les opioïdes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Il y en a au moins un qui m’est très familier 26 % 26 % 12 % 23 % 26 % 48 % 39 % 18 % 27 % 24 %
BG - - BG BG ABCDFGHI ABCDGHI - BG BG
Il y en a au moins un qui m’est un peu familier 39 % 36 % 33 % 45 % 39 % 35 % 38 % 40 % 41 % 37 %
- - - ABDEFGI B - - B B -
Il y en a au moins un qui m’est à peine familier 17 % 17 % 26 % 14 % 18 % 11 % 15 % 19 % 19 % 19 %
E - ACDEFGHI - E - - ACDEF E EF
Aucun ne m’est familier 16 % 18 % 27 % 15 % 16 % 5 % 8 % 22 % 13 % 19 %
EF - ACDEFGHI EF EF - E ACDEFH EF EFH
NSP/PR 2 % 3 % 2 % 3 % 1 % 1 % - 2 % - 1 %
DEFH - - EFH - - - DEFH - -

Perspectives qualitatives : Sensibilisation aux opioïdes et connaissance de ceux-ci chez les participants aux groupes de discussion?

Conformément aux résultats de l’enquête, le terme « opioïdes » était généralement bien connu, même si la familiarité et les connaissances variaient considérablement d’un bout à l’autre du pays et parmi les deux segments des groupes de discussion. Les membres de la population générale (toutes régions confondues) et ceux de l’Est du Canada (y compris Toronto, Halifax et Montréal) étaient moins informés que les hommes de 30 à 39 ans et les participants de l’Ouest du Canada (à la fois à Calgary et à Vancouver). Certains, habituellement au moins un ou deux membres de chaque groupe (autres que ceux de Montréal), avaient une expérience personnelle de la consommation d’opioïdes ou connaissaient une personne qui avait développé un trouble de toxicomanie.

Lorsqu’on a demandé aux participants quels étaient les médicaments considérés comme des opioïdes, les médicaments les plus fréquemment mentionnés, en particulier parmi les membres de la population générale et ceux de l’Est du Canada, étaient les médicaments sur ordonnance. Les médicaments les plus souvent mentionnés comprenaient l’oxycodone, la codéine, la morphine, la Percocet et le Dilaudid. Il semblait y avoir un peu plus de confusion et d’incertitude autour de drogues telles que la cocaïne, la méthamphétamine et l’héroïne. Certains participants, généralement des hommes de 30 à 39 ans, pensaient que ces drogues et d’autres comme l’ecstasy, la MDMA et le cannabis, pourraient contenir du fentanyl, mais cela n’était pas compris de manière courante. Les moins avertis confondaient souvent les opioïdes avec des drogues illicites (cocaïne, héroïne, etc.) en général; ignorant le fait que ces drogues ne sont pas dangereuses parce qu’elles sont des opioïdes, mais plutôt parce qu’elles pourraient être mélangées à des opioïdes tels que le fentanyl.

Deux répondants sur cinq (39 %) estiment que tous les opioïdes mentionnés dans le graphique sont dangereux, contre 45 % en 2017. Cependant, le nombre de répondants qui pensent que la plupart d’entre eux sont dangereux (42 %) a augmenté depuis 2017 (35 %), de sorte que la proportion combinée de ceux qui pensent que tous ou la plupart sont dangereux a à peine changé (81 % en 2019 et 80 % en 2017). Les répondants du Québec ont moins tendance à croire que tous sont dangereux (30 %) que ceux du Canada atlantique (46 %), de l’Ontario (42 %), du Manitoba/de la Saskatchewan (47 %) et de l’Alberta (44 %).

Les jeunes adultes sont moins méfiants à l’égard des opioïdes que les adolescents et les adultes de 25 ans et plus. Un quart (25 %) des répondants croient que tous les opioïdes sont dangereux, comparativement à 43 % des adolescents et à 42 % des adultes de 25 ans et plus. Sans surprise, les consommateurs de drogues illicites sont peut-être moins enclins à croire que tous les opioïdes sont dangereux (25 %), une baisse depuis l’enquête de 2017 (30 %).

Tableau B3 – Q14. Si vous pensez aux opioïdes inclus dans cette liste, avez-vous l’impression que…?
Dangers perçus des opioïdes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Toutes sont dangereuses 39 % 45 % 43 % 25 % 42 % 39 % 25 % 43 % 34 % 31 %
CFI - CFHI - ACFHI CFI - ACFHI CF CF
La plupart sont dangereuses 42 % 35 % 40 % 48 % 41 % 43 % 41 % 41 % 42 % 34 %
I - - ABDFGI I I I I I -
Environ la moitié sont dangereuses 6 % 7 % 6 % 10 % 6 % 6 % 16 % 5 % 9 % 12 %
- - - ABDEG - - ABCDEGH - ADG ABDEG
Quelques-unes sont dangereuses 7 % 7 % 7 % 11 % 7 % 9 % 14 % 5 % 12 % 13 %
G - - ADG G G ABDEG - ABDG ABDEG
Aucune de ces drogues n’est dangereuse 2 % 1 % 1 % 2 % 1 % 1 % 3 % 1 % - 2 %
DGH - - DGH - H DEGH - - DGH
NSP/PR 5 % 5 % 3 % 4 % 4 % 1 % 2 % 5 % 3 % 7 %
EF - - EF EF - - DEF - ABCDEFH

Il existe un consensus quasi complet au sein de la population et des suréchantillons sur le fait que les opioïdes obtenus dans la rue sont très/assez dangereux pour ceux qui les utilisent (88 % très dangereux, 6 % assez dangereux). L’accord est tout aussi élevé en ce qui concerne le danger auquel font face les consommateurs de drogues illicites (82 % très dangereux, 12 % assez dangereux). Les adolescents de 13 à 15 ans sont plus préoccupés (82 %) par le danger que représentent les opioïdes pour eux que les jeunes adultes (69 %) et les 25 ans et plus (70 %). Les consommateurs légaux de drogues sont moins préoccupés par le danger que représentent les opioïdes pour eux-mêmes (60 %), par rapport à la population en général (69 %).

Tableau B4 – Q15. En vous fiant à vos impressions, à quel point diriez-vous que les opioïdes sont dangereux pour chacune des personnes ou chacun des groupes ci-dessous? [Très dangereux ou Plutôt dangereux]
Danger perçu des opioïdes pour les divers groupes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Les gens qui utilisent des drogues illégales comme la cocaïne, les méthamph-étamines ou l’ecstasy 95 % 95 % 96 % 94 % 95 % 97 % 92 % 95 % 96 % 89 %
FI - FI I FI ACDFI - FI FI -
Les gens qui utilisent des opioïdes obtenus dans la rue 94 % 95 % 96 % 95 % 96 % 98 % 92 % 96 % 95 % 91 %
FI - FI FI AFI ACFI - AFI FI -
Les gens qui utilisent des opioïdes prescrits à quelqu’un d’autre (parents, amis) 94 % 94 % 94 % 90 % 95 % 95 % 89 % 95 % 93 % 86 %
CFI - CFI - CFI CFI - CFI FI -
Les adolescents 94 % 93 % 93 % 92 % 95 % 94 % 89 % 95 % 95 % 89 %
FI - F - ACFI FI - ACFI FI -
Les jeunes adultes 90 % 91 % 90 % 87 % 92 % 91 % 87 % 92 % 91 % 83 %
CFI - I - ACFI CFI - ACFI CFI -
Les personnes âgées 87 % 86 % 85 % 84 % 87 % 88 % 83 % 88 % 90 % 81 %
FI - - - FI FI - FI CFI -
Vous personnellement 69 % 70 % 82 % 69 % 70 % 60 % 68 % 74 % 76 % 70 %
E - ACDEFGI E E - E ACDEF ACDEFI E
Les gens qui utilisent les opioïdes qui leur sont prescrits et les prennent tels que prescrits 53 % 52 % 58 % 47 % 55 % 46 % 48 % 56 % 56 % 55 %
CEF - CEF - CEF - - ACEF CEF CEF

La grande majorité (87 %) pense que le terme « opioïdes illégaux » désigne des opioïdes obtenus dans la rue, une proportion similaire à celle de 2017 (88 %). Un peu moins des deux tiers (61 %) pensent également que le terme peut inclure des opioïdes d’ordonnance pris sans ordonnance, ce qui est légèrement inférieur au taux de 2017 (66 %).

Les hommes de 30 à 39 ans (78 %) et les consommateurs de drogues illicites (76 %) sont les moins susceptibles parmi tous les suréchantillons à assimiler les opioïdes illicites aux opioïdes obtenus dans la rue, bien que de grandes majorités le soient encore. Les non-utilisateurs (59 %), les hommes de 30 à 39 ans (58 %) et les adolescents (47 %) sont les moins susceptibles d’associer le terme aux opioïdes d’ordonnance pris sans ordonnance.

En ce qui concerne les autres différences démographiques, les femmes (90 %) sont plus susceptibles que les hommes de dire que le terme désigne les opioïdes obtenus dans la rue (84 %). Un pourcentage plus élevé d’Ontariens (63 %), d’Albertains (71 %) et de Britanno-Colombiens (66 %) sont d’avis que les opioïdes illégaux pourraient inclure les opioïdes d’ordonnance pris sans ordonnance. Alors que pratiquement tous les répondants ont choisi l’une de ces deux réponses, un petit nombre (2 %) ont déclaré que les « opioïdes illégaux » signifiaient autre chose. Lorsqu’on leur a demandé d’expliquer, les réponses les plus courantes étaient que les opioïdes illégaux désignaient à la fois ceux achetés dans la rue et ceux utilisés sans ordonnance, ou ceux fabriqués maison ou achetés en ligne.

Tableau B5 – Q16. Lorsque vous entendez le terme « opioïdes illégaux », qu’est-ce que vous pensez que cela signifie, le cas échéant?
Connaissance des opioïdes illicites
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)

C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Opioïdes obtenus dans la rue 87 % 88 % 86 % 84 % 89 % 86 % 76 % 90 % 82 % 78 %
FHI - FI FI ACFHI FHI - ACDEFHI F -
Opioïdes d’ordonnance qui ne vous ont pas été personnellement prescrits 61 % 66 % 47 % 65 % 61 % 67 % 62 % 59 % 64 % 58 %
B - - BGI BG ABDFGI B B BGI B
Autre 2 % 3 % - 2 % 2 % 2 % 2 % 2 % 1 % 2 %
B - - B B B B B - B
NSP/PR 4 % - 6 % 5 % 3 % 1 % 2 % 4 % 3 % 8 %
DEF - EF EF E - - DEF - ADEFGH

La conscience globale de la crise des opioïdes au Canada demeure pratiquement inchangée depuis 2017 (73 % contre 74 % en 2019 très ou plutôt au courant). Le nombre de répondants déclarant être « très au courant » a légèrement diminué, passant de 28 % à 25 %. Plus d’adolescents (58 %) affirment être au courant de la crise des opioïdes qu’en 2017 (50 %). Cependant, avec les jeunes adultes (69 %), ils sont moins conscients que les adultes de 25 ans et plus (77 %). Une plus grande proportion de Québécois (42 %) ne sont pas au courant de la crise des opioïdes, par rapport à toutes les autres régions. Les personnes dont le revenu du ménage est inférieur à 40 000 $ sont également moins familières (30 % non au courant) que celles dont les revenus sont compris entre 40 000 et 80 000 $ (21 %) et à 80 000 $ ou plus (22 %).

La conscience est la plus élevée parmi les utilisateurs légaux d’opioïdes. La grande majorité (80 %) est au courant, chiffre similaire à celui de 2017 (79 %). Les trois quarts des utilisateurs illégaux sont au courant (75 %), ce qui est légèrement supérieur à 2017 (70 %). La conscience chez les parents n’a pas changé – 75 % sont au courant des dernières données, ce qui est similaire aux 73 % en 2017. Les deux tiers (64 %) des hommes de 30 à 39 ans sont au courant de la crise des opioïdes au Canada.

Tableau B6 – Q17. À quel point direz-vous que vous êtes au courant de la crise des opioïdes qui sévit au Canada?
Conscience de la crise des opioïdes du Canada
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Très au courant 25 % 28 % 15 % 20 % 25 % 36 % 27 % 22 % 21 % 22 %
BCG - - - BCG ABCDFGHI BCGH B B B
Plutôt au courant 49 % 45 % 43 % 49 % 52 % 44 % 48 % 52 % 54 % 42 %
EI - - - ABEI - - BEI BEFI -
Pas tellement au courant 17 % 15 % 26 % 22 % 16 % 15 % 17 % 17 % 18 % 24 %
- - ADEFGH ADEFG - - - D - ADEFG
Pas du tout au courant 7 % 8 % 14 % 7 % 6 % 4 % 7 % 7 % 5 % 9 %
E - ACDEFGHI - E - - E - E
NSP/PR 2 % 4 % 2 % 2 % 1 % 1 % 1 % 2 % 1 % 3 %
E - - - - - - D - DEF

Parmi la population générale et les suréchantillons, la majorité ou plus est d’avis que la crise des opioïdes est grave dans leur communauté. En fait, plus des deux tiers (70 %) estiment que la crise des opioïdes est très ou assez grave dans leur communauté, une légère hausse par rapport à 2017 (65 %). Les répondants de la Colombie-Britannique sont particulièrement sensibles à la gravité de la crise – 43 % sont d’accord pour dire qu’il s’agit d’un problème très grave, beaucoup plus que dans le Canada atlantique (22 %) et le Québec (19 %). Les répondants titulaires d’un diplôme universitaire sont également plus susceptibles de considérer la crise comme grave dans leur communauté (74 %) que ceux ne possédant qu’un diplôme d’études secondaires (67 %).

Les adolescents sont moins susceptibles de considérer la crise comme grave (61 %) par rapport aux jeunes adultes (64 %) et aux adultes de 25 ans et plus (72 %). Les hommes de 30 à 39 ans sont moins susceptibles que la population générale de dire que la crise est grave (61 %). Les parents sont plus préoccupés par la gravité de la crise qu’en 2017 (73 % contre 68 %). Ceux qui n’utilisent ni opioïdes légaux ni illégaux estiment que la crise est moins grave (68 %) que ceux qui utilisent des opioïdes légaux (76 %) ou illégaux (73 %).

Tableau B7 – Q18. En vous fiant à vos impressions, à quel point diriez-vous que la crise des opioïdes est sérieuse dans votre collectivité?
Conscience de la crise des opioïdes dans votre communauté
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331) B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552) G Parents
13-15 (n=397) H
Hommes 30-39
(n=395) I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Très sérieuse 31 % 29 % 24 % 27 % 31 % 38 % 28 % 29 % 25 % 21 %
BGHI - - I BGHI ABCDFGHI I I - -
Plutôt sérieuse 39 % 36 % 37 % 37 % 41 % 38 % 45 % 39 % 48 % 40 %
- - - - - - ABCEG - ABCDEGI -
Pas tellement sérieuse 14 % 16 % 21 % 24 % 13 % 15 % 18 % 15 % 17 % 21 %
- - ADEG ADEFGH - - AD D - ADEG
Pas du tout sérieuse 3 % 4 % 3 % 4 % 3 % 2 % 4 % 3 % 2 % 4 %
- - - - - - E - - DE
NSP/PR 12 % 15 % 15 % 8 % 12 % 8 % 5 % 14 % 9 % 14 %
CEFH - CEFH F CEFH F - CDEFH F CEFH

Perspectives qualitatives : ampleur et cause de la crise des opioïdes

D’après ce qu’ils ont entendu, vu ou lu dans les médias, les participants étaient d’avis qu’il existait actuellement une crise des opioïdes au Canada, mais que la crise aux États-Unis était beaucoup plus grave. La plupart des gens, y compris ceux de l’Est du Canada, avaient l’impression que la crise était plus grave dans l’Ouest canadien, bien que la majorité d’entre eux aient reconnu que leurs communautés n’étaient pas à l’abri, et certains estimaient que ce n’était qu’une question de temps avant que la crise ne se répande dans leurs communautés.

Malgré la large prise de conscience du terme et la tendance générale à décrire la situation comme une crise, un manque de connaissances et/ou de cohérence des connaissances a été démontré lorsque les participants ont discuté des causes de la crise des opioïdes. Pour la plupart, c’est la nature hautement addictive des opioïdes qui engendre les défis liés aux troubles de l’utilisation et qui conduit au marché noir.

Lorsqu’on leur a demandé, la très grande majorité des participants ont attribué la crise au système de santé. Parmi les causes citées, mentionnons les suivantes :

Comme mentionné précédemment, en dehors des groupes d’hommes de 30 à 39 ans à Calgary et Vancouver, très peu de gens ont instinctivement lié la crise au fentanyl (en particulier des drogues à usage récréatif contenant du fentanyl). Il convient toutefois de noter que certains hommes de 30 à 39 ans à Calgary et Vancouver ont attribué le fentanyl à la crise des opioïdes, la décrivant comme très addictive, facilement accessible (certains ont mentionné avoir entendu parler d’importants envois de fentanyl en provenance de Chine) et peu dispendieuse, en particulier dans le contexte de leur impression qu’une très petite quantité peut produire un sentiment ou avoir un impact considérable.

La familiarité avec le fentanyl n’a pas changé depuis 2017, la moitié (49 %) des répondants affirmant qu’ils sont très ou plutôt familiers. Il y a eu une légère diminution (5 %) du pourcentage de personnes qui ne sont pas du tout familières avec le fentanyl. La familiarité varie légèrement d’une région à l’autre - beaucoup plus de Québécois ne sont pas familiers (66 %) par rapport à toutes les autres régions. Les personnes dont le revenu du ménage est inférieur à 40 000 $ sont également moins familières (57 %) par rapport à celles dont le revenu du ménage est égal ou supérieur à 80 000 $ (40 %).

Le pourcentage d’adolescents qui ne sont pas du tout familiers a diminué de neuf points de pourcentage, passant de 35 % en 2017 à 26 %, et ils le sont encore moins que les cohortes plus âgées. La familiarité des parents avec le fentanyl est légèrement supérieure (56 %) à celle de la population générale (49 %). La familiarité des hommes (30 à 39 ans) reflète largement les résultats de la population générale. La familiarité chez les usagers de drogues légales (59 %) et illégales (57 %) a légèrement augmenté depuis 2017, alors qu’elle était respectivement de 52 % et 56 %.

Tableau B8 – Q19. À quel point diriez-vous que le fentanyl vous est familier?
Familiarité avec le fentanyl
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Très familier 12 % 12 % 10 % 15 % 12 % 19 % 20 % 11 % 10 % 14 %
- - - BGH G ABDGHI ABCDGHI - - -
Plutôt familier 37 % 36 % 30 % 38 % 38 % 40 % 37 % 36 % 46 % 39 %
B - - B BG B B - ABCDEFGI B
Pas tellement familier 31 % 25 % 31 % 27 % 31 % 22 % 28 % 32 % 29 % 28 %
E - E - E - E CE E E
Pas du tout familier 18 % 23 % 26 % 17 % 18 % 18 % 13 % 19 % 13 % 15 %
FH - ACDEFGHI - FH FH - DFH - -
NSP/PR 2 % 3 % 3 % 3 % 2 % 1 % 1 % 2 % 1 % 4 %
E - E E - - - DE - DEFH

Perspectives qualitatives : connaissance du fentanyl et familiarité avec celui-ci

Comme pour le terme opioïde, les participants semblaient connaître le terme fentanyl, mais la familiarité et les connaissances variaient considérablement selon les régions et les segments. Dans plusieurs groupes, un ou deux participants ont décrit le fentanyl comme un analgésique particulièrement puissant (c.-à-d., spécifiquement, un tranquillisant pour cheval) et/ou qu’il pourrait provoquer une surdose même avec une exposition extrêmement petite. Quelques participants ont fait référence à des reportages sur le fait que les premiers répondants devaient porter un équipement spécial pour éviter les effets d’entrer en contact physique avec le fentanyl au travail.

Parmi ceux qui connaissent le fentanyl, plus des trois quarts (81 %) le décrivent comme très dangereux, ce qui est comparable aux 83 % qui ont ressenti la même chose en 2017. Les répondants du Canada atlantique (91 %) et de la Colombie-Britannique (90 %) sont plus susceptibles de croire que le fentanyl est très dangereux, particulièrement par rapport aux Québécois (76 %), aux Ontariens (79 %) et aux habitants du Manitoba et de la Saskatchewan (77 %). Bien que la plupart des répondants de tous les suréchantillons estiment qu’il est dangereux, moins d’adolescents (77 %), de jeunes adultes (74 %), de parents (72 %), d’utilisateurs de drogues illégaux (65 %) et d’hommes de 30 à 39 ans (69 %) estiment que le fentanyl est très dangereux.

Tableau B9 – Q20. [Si une certaine familiarité avec le fentanyl] À votre connaissance, à quel point le fentanyl est-il dangereux?
Familiarité avec le fentanyl
  Pop. gén. 2019
(n=809)
A
Pop. gén. 2017
(n=975)
Ados 13-15
(n=239)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=348)
C
Adultes 25+
(n=1198)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1205)
G
Parents
13-15 (n=335)
H
Hommes 30-39
(n=320)
I
Opioïdes légaux (n=595)
E
Drogues illégales (n=578)
F
Très dangereux 81 % 83 % 77 % 74 % 82 % 82 % 65 % 85 % 72 % 69 %
CFHI - FI F CFHI CFHI - ABCDFHI F -
Plutôt dangereux 15 % 13 % 19 % 19 % 15 % 15 % 27 % 12 % 24 % 23 %
G - - G G - ABCDEG - ADEG ADEG
Pas tellement / Pas du tout dangereux 3 % 1 % 3 % 5 % 2 % 2 % 5 % 1 % 3 % 5 %
DG - - DEG - - ADEG - - ADEG
NSP/PR 2 % 2 % 2 % 2 % 1 % 1 % 3 % 1 % 1 % 3 %
H - - - - - DH - - DH

Près des trois quarts (71 %) pensent qu’il existe un risque élevé que des drogues illicites non opioïdes contiennent du fentanyl. Moins d’adolescents (62 %), de jeunes adultes (63 %), de parents (61 %), d’hommes de 30 à 39 ans (51 %) et d’utilisateurs illégaux (53 %) sont d’accord. Très peu de personnes (3 %) estiment qu’il y a très peu de risque, voire aucun. Les répondants de la Colombie-Britannique perçoivent un risque plus élevé (79 %) que ceux du Québec ou de l’Ontario (68 %).

Tableau B10 – Q21. [Si une certaine familiarité avec le fentanyl] Au meilleur de votre connaissance, pour ceux et celles qui prennent une drogue illégale non opioïde comme la méthamphétamine ou la cocaïne, quel est le risque que cette drogue puisse être mélangée à un opioïde comme le fentanyl?
Risque que des drogues illicites contiennent du fentanyl
  Pop. gén. 2019
(n=809)
A
Ados 13-15
(n=239)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=348)
C
Adultes 25+
(n=1198)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1205)
G
Parents
13-15 (n=335)
H
Hommes 30-39
(n=320)
I
Opioïdes légaux (n=595)
E
Drogues illégales (n=578)
F
Haut risque 71 % 62 % 63 % 72 % 73 % 53 % 72 % 61 % 51 %
BCFHI FI FI BCFHI BCFHI - BCFHI FI -
Certain risque 23 % 29 % 30 % 21 % 23 % 35 % 23 % 31 % 36 %
- D ADEG - - ADEG - ADEG ADEG
Sans grand/aucun risque 3 % 4 % 3 % 2 % 3 % 9 % 1 % 4 % 6 %
G - - G - ABCDEGHI - G ADEG
NSP/PR 4 % 5 % 4 % 5 % 2 % 3 % 5 % 4 % 6 %
E E - E - - E - EF

Points à retenir : conscience des opioïdes, impressions et compréhension de base

Section C : Attitudes relatives aux comportements, aux risques et aux méfaits

Depuis 2017, l’inquiétude suscitée par les opioïdes a légèrement augmenté de diverses façons. Par exemple, la crainte que les opioïdes puissent nuire à une personne qui leur est chère a augmenté de 6 % à 56 %. Bien que plus de la moitié craignent que les opioïdes ne nuisent à leurs proches, moins nombreux sont ceux qui croient que les amis et les membres de la famille risquent de développer un trouble de l’usage d’opioïdes (37 %) ou de faire une surdose (27 %).

Les répondants semblent un peu plus à l’aise pour recenser et réagir aux troubles de l’usage d’opioïdes et aux surdoses. Plus qu’en 2017, mais toujours moins que la majorité, ils seraient en mesure de percevoir les signes d’un trouble de la consommation d’opioïdes (39 % contre 33 %) ou d’une surdose (33 % contre 29 %), ou sauraient quoi faire s’ils le faisaient. vu une personne surdoser (30 % vs 26 %). Comme en 2017, les répondants ont davantage confiance en leur capacité à gérer leurs propres interactions avec les opioïdes. Par exemple, 45 % pensent pouvoir facilement trouver de l’aide pour faire face à la consommation problématique d’opioïdes, et presque tous (80 %) demanderaient à leur médecin plus d’informations sur les effets secondaires, les risques ou les solutions de rechange si on leur prescrivait un opioïde.

À certains égards, les répondants estiment que les opioïdes peuvent être dangereux. Les deux tiers (67 %) affirment savoir ce qui les rend si dangereux et seulement un sur cinq (22 %) convient qu’il est difficile de développer un trouble de consommation d’opioïdes si l’on suit une ordonnance. Cependant, un peu moins de la moitié (47 %) craignent de devenir dépendants (développer un trouble de consommation d’opioïdes) si on leur prescrit un opioïde. Peu de gens (10 %) croient qu’il y a des circonstances dans lesquelles il est acceptable de partager une ordonnance d’opioïdes.

Les attitudes des adolescents à l’égard des opioïdes diffèrent quelque peu de celles des jeunes adultes et des adultes de 25 ans et plus. Les adolescents sont moins sûrs de comprendre ce qui rend les opioïdes si dangereux (53 % contre 66 % des jeunes adultes et 66 % des adultes de 25 ans et plus) et sont d’accord pour dire qu’il est difficile de développer une dépendance aux opioïdes avec une ordonnance (31 % vs 22 % des adultes de 25 ans et plus).

Les utilisateurs légaux d’opioïdes déclarent être plus conscients des dangers de ces drogues (75 %) que les utilisateurs illégaux (69 %) et la population générale (67 %). Les utilisateurs légaux et illégaux de drogues s’inquiètent davantage de leur capacité à obtenir une ordonnance : 30 % des utilisateurs légaux et 34 % des utilisateurs illégaux s’entendent à ce sujet. Ils affirment également être mieux équipés que la population générale en ce qui concerne la reconnaissance des troubles liés à l’usage d’opioïdes (50 % des utilisateurs légaux et 50 % des utilisateurs illégaux), d’une surdose (48 % dans les deux cas) et du traitement d’une surdose (42 % et 43 %, respectivement). Le pourcentage d’utilisateurs des deux groupes qui ont la certitude de pouvoir percevoir un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) et une surdose, ainsi que de traiter une surdose, a augmenté depuis 2017. Par exemple, beaucoup moins d’utilisateurs légaux (29 %) et illégaux (31 %) étaient d’avis, en 2017, qu’ils sauraient quoi faire s’ils observaient une overdose.

Les suréchantillons de parents sont les plus susceptibles de penser que leur famille ou leurs amis pourraient développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) (48 %). Outre les usagers illégaux de drogues, ils sont également plus susceptibles de penser que leur famille ou leurs amis pourraient être victimes d’une surdose (38 %).

En revanche, les hommes de 30 à 39 ans craignent moins que les opioïdes puissent nuire aux personnes qui leur tiennent à cœur (51 %) et que la famille ou les amis puissent développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) (32 %). Comme pour les parents, les hommes de 30 à 39 ans ont relativement plus confiance en leur capacité à percevoir les signes de dépendance (46 %) ou de surdose (39 %) que la population générale. Ils sont également plus susceptibles de dire qu’il est difficile de développer une dépendance (un trouble de consommation d’opioïdes) en suivant une ordonnance (34 %).

Parmi les autres différences notables, quant aux attitudes concernant les comportements, les risques et les méfaits, notons que les Québécois (60 %), les Albertains (60 %) et les Britanno-Colombiens (59 %) s’inquiètent davantage que les opioïdes causent des méfaits aux personnes qui leur tiennent à cœur. Parallèlement, les Québécois sont les moins susceptibles de penser que leurs amis et leur famille pourraient développer un trouble de consommation d’opioïdes (28 %, comparativement à 44 % des Britanno-Colombiens et à 40 % des Albertains). Les répondants de la Colombie-Britannique affirment être les plus aptes à faire face à une surdose – 40 % affirment qu’ils sauraient quoi faire, contre seulement 24 % au Québec, au Manitoba et en Saskatchewan. Les répondants autochtones sont plus à l’aise avec le partage des ordonnances d’opioïdes – 32 % déclarent que cela est parfois acceptable, comparativement à 9 % des répondants non autochtones.

Les répondants plus scolarisés affirment mieux connaître les opioïdes. Par exemple, 77 % des diplômés du troisième cycle et 71 % des diplômés de premier cycle déclarent savoir ce qui rend les opioïdes si dangereux, contre 61 % des diplômés du secondaire.

Les répondants dont le revenu du ménage se situe entre 40 000 $ et 80 000 $ semblent plus à l’aise face aux surdoses et aux troubles de consommation d’opioïdes. Un tiers (34 %) sauraient quoi faire s’ils voyaient une surdose, contre 24 % de ceux dont le revenu est inférieur à 40 000 $ et 30 % de ceux dont le revenu est supérieur à 80 000 $. Ceux qui ont des revenus plus élevés sont plus sûrs qu’ils pourraient obtenir de l’aide pour un trouble de consommation d’opioïdes. Près de la moitié (49 %) des répondants dont le revenu est égal ou supérieur à 80 000 $ sont d’accord, contre 40 % de ceux dont le revenu est inférieur à 40 000 $.

Tableau C1 – Q22. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. [% fortement en accord/en accord]
Comportements, risques et méfaits
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Si on me prescrivait un opioïde, je demanderais à mon médecin de me donner plus de renseignements sur les risques, les effets secondaires ou les solutions de rechange à l’utilisation d’opioïdes 80 % 77 % 73 % 75 % 81 %
BCEFI -  - BCEFI
Je comprends ce qui est si dangereux dans les opioïdes 67 % 64 % 53 % 66 % 66 %
BGI -  - B BGI
Je crains que les opioïdes puissent faire du mal aux gens que j’aime 56 % 50 % 61 % 56 % 56 %
- - I  - GI
Je crains de développer une dépendance si on me prescrit un opioïde 47 % 42 % 52 % 46 % 47 %
- - I  -  -
En cas de besoin, je suis persuadé(e) que je trouverais facilement de l’aide pour m’occuper d’une utilisation problématique d’opioïdes (ou une dépendance aux opioïdes) 45 % 44 % 41 % 49 % 44 %
G - BDG G
Je pense que je serais capable de percevoir les signes d’un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) 39 % 33 % 32 % 44 % 36 %
BDG -  - BDG G
Je pense que des membres de ma famille ou des ami(e)s pourraient développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 37 % 37 % 29 % 34 % 38 %
BG -  -  - BGI
Je pense que je serais capable de percevoir les signes d’une surdose d’opioïdes si j’étais confronté(e) à cette situation 33 % 29 % 30 % 39 % 31 %
DG -  - ABDG G
Je saurais quoi faire si je voyais quelqu’un en situation de surdose 30 % 26 % 24 % 35 % 30 %
G -  - ABDG G
Je pense que certains membres de ma famille ou de mes amis pourraient faire une surdose ou un empoisonnement lié aux opioïdes 27 % 24 % 27 % 27 % 27 %
G -  - G
Si on respecte une prescription, il est difficile de développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 22 % 19 % 31 % 30 % 22 %
- - ADG ADG G
Je m’inquiète de ne pas pouvoir obtenir des opioïdes sur ordonnance quand j’en ai besoin 15 % - 19 % 19 % 16 %
G - G G G
À certains moments, c’est acceptable de partager une ordonnance d’opioïdes avec quelqu’un 10 % 10 % 18 % 17 % 9 %
G - ADG ADG G
Tableau C2 – Q22. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. [% fortement en accord/en accord]
Comportements, risques et méfaits
  Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Si on me prescrivait un opioïde, je demanderais à mon médecin de me donner plus de renseignements sur les risques, les effets secondaires ou les solutions de rechange à l’utilisation d’opioïdes 76 % 73 % 81 % 78 % 70 %
I BCEFI FI  -
Je comprends ce qui est si dangereux dans les opioïdes 75 % 69 % 64 % 71 % 60 %
ABCDFGI BGI B BDGI  -
Je crains que les opioïdes puissent faire du mal aux gens que j’aime 58 % 62 % 54 % 60 % 51 %
I ACDGI  - GI
Je crains de développer une dépendance si on me prescrit un opioïde 45 % 52 % 47 % 52 % 44 %
 - ACDEGI  - EI
En cas de besoin, je suis persuadé(e) que je trouverais facilement de l’aide pour m’occuper d’une utilisation problématique d’opioïdes (ou une dépendance aux opioïdes) 56 % 54 % 40 % 53 % 48 %
ABCDGI ABDGI ABDG BDG
Je pense que je serais capable de percevoir les signes d’un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) 50 % 50 % 33 % 45 % 46 %
ABDG ABCDG ABDG ABDG
Je pense que des membres de ma famille ou des ami(e)s pourraient développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 42 % 44 % 33 % 48 % 32 %
ABCDGI ABCDGI  - ABCDEGI
Je pense que je serais capable de percevoir les signes d’une surdose d’opioïdes si j’étais confronté(e) à cette situation 48 % 48 % 26 % 45 % 39 %
ABCDGI ABCDGI  - ABDG ABDG
Je saurais quoi faire si je voyais quelqu’un en situation de surdose 42 % 43 % 25 % 41 % 38 %
ABCDG ABCDG  - ABDG ABDG
Je pense que certains membres de ma famille ou de mes amis pourraient faire une surdose ou un empoisonnement lié aux opioïdes 35 % 41 % 22 % 38 % 27 %
ABCDGI ABCDEGI  - ABCDGI
Si on respecte une prescription, il est difficile de développer un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 29 % 38 % 20 % 34 % 34 %
ADG ACDEG ADG ADEG
Je m’inquiète de ne pas pouvoir obtenir des opioïdes sur ordonnance quand j’en ai besoin 30 % 34 % 10 % 27 % 25 %
ABCDGI ABCDGHI  - ABCDG ACDG
À certains moments, c’est acceptable de partager une ordonnance d’opioïdes avec quelqu’un 17 % 28 % 7 % 24 % 20 %
ADG ABCDEGI  - ABCDEG ADG

Les préoccupations concernant l’utilisation d’opioïdes, comme prescrites par les adolescents, n’ont que légèrement augmenté depuis 2017, passant de 76 % à 81 %. Les parents sont aussi un peu plus inquiets – 87 % contre 82 %. Cependant, le pourcentage d’adolescents qui se disent très inquiets a considérablement augmenté, passant de 19 % en 2017 à 32 %. Une autre tranche de 41 % est quelque peu préoccupée, pour un total de 73 %, contre 61 % en 2017.

Tableau C3 – Q23. À quel point êtes-vous préoccupé(e) par le risque que courent les adolescents qui utilisent des médicaments opioïdes comme prescrits?
Préoccupations concernant l’usage d’opioïdes par les adolescents
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331) B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552) G Parents
13-15 (n=397) H
Hommes 30-39
(n=395) I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Très préoccupé(e) 39 % 35 % 32 % 25 % 43 % 42 % 36 % 41 % 42 % 30 %
BCI - C - ABCFGI BCFI CI BCI BCI -
Plutôt préoccupé(e) 42 % 41 % 41 % 46 % 40 % 39 % 42 % 41 % 45 % 40 %
- - DEG - - - - D -
Pas tellement / Pas du tout préoccupé(e) 12 % 15 % 17 % 21 % 11 % 13 % 17 % 12 % 10 % 18 %
 - - ADH ADEFGH - - ADEGH - - ADEGH
NSP/PR 2 % 3 % 4 % 3 % 2 % 4 % 4 % 2 % 1 % 5 %
H - H - - ADGH H - - ADGH
Très préoccupé(e) 5 % 5 % 7 % 5 % 4 % 2 % 2 % 5 % 2 % 6 %
DEFH - EFH EF EFH - - DEFH - DEFH

Le taux d’inquiétude de la population générale concernant l’usage d’opioïdes sans ordonnance par les adolescents est relativement égal à celui de 2017. Un peu plus des trois quarts (76 %) sont très inquiets, contre 75 % en 2017. Moins d’adolescents s’inquiètent pour leurs pairs qui utilisent des opioïdes sans ordonnance (62 %) par rapport aux jeunes adultes (70 %) et aux adultes (79 %).

Tableau C4 – Q24. À quel point êtes-vous préoccupé(e) par le risque que courent les adolescents qui utilisent des opioïdes d’ordonnance sans ordonnance?
Inquiétude concernant l’usage d’opioïdes sans ordonnance par les adolescents
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
Très préoccupé(e) 76 % 75 % 62 % 70 % 79 % 80 % 65 % 78 % 69 % 61 %
BCFHI - - BI ABCFHI ABCFHI - BCFHI BI -
Plutôt préoccupé 17 % 18 % 28 % 21 % 16 % 16 % 26 % 15 % 27 % 26 %
- - ACDEG ADEG - - ADEG - ADEG ADEG
Pas tellement / Pas du tout préoccupé 4 % 4 % 6 % 5 % 3 % 2 % 8 % 3 % 3 % 8 %
- - DEH E - - ACDEGH - - ACDEGH
NSP/PR 3 % 4 % 4 % 4 % 2 % 2 % 1 % 3 % 1 % 4 %
DEFH - EFH EFH F - - DFH - DEFH

Perspectives qualitatives : compréhension des surdoses d’opioïdes et de la naloxone

Lorsqu’on leur a demandé de décrire les signes liés à une surdose d’opioïdes, ils ont présenté des symptômes qui semblaient être davantage liés à une surdose d’autres drogues que les opioïdes en particulier (p. ex., une mousse à la bouche), mais en général, les gens assumaient qu’ils seraient mis en présence d’une désorientation, de perte de conscience, de troubles de la parole et peut-être de transpiration ou de moiteur.

En ce qui concerne l’aide en cas de surdose, la plupart des participants ont déclaré avoir une réaction instinctive immédiate au 911. Plusieurs ont dit qu’ils feraient la « bonne chose », mais au-delà d’appeler le 911, peu savaient ce qu’ils pouvaient ou devraient faire de plus et les opinions variaient largement. Les participants à Montréal estimaient qu’ils seraient plus enclins à jouer un rôle actif dans des activités telles que la RCP, en s’assurant que les voies respiratoires ne soient pas obstruées, en essayant de garder les gens éveillés/conscients jusqu’à l’arrivée de l’aide, etc. Ailleurs, les participants étaient un peu moins enclins à faire autre chose qu’appeler le 911. Ils se demandaient s’ils se sentaient suffisamment préparés ou suffisamment instruits pour savoir comment aider une personne victime d’une surdose, s’ils pouvaient aggraver la situation ou s’exposer à des substances nocives.

La conscience et la connaissance de la naloxone étaient limitées. Certains participants de chaque groupe avaient entendu le terme, mais les connaissances variaient considérablement d’un groupe à l’autre et selon les lieux. Dans certains groupes, certains savaient ce qu’était la naloxone, y compris ceux qui l’appelaient sous le nom de marque « Narcan », et ont mentionné que les trousses de naloxone pouvaient être facilement acquises gratuitement dans toutes les pharmacies. Dans certains groupes, peu de participants étaient certains de ce que c’était, devinant souvent qu’il s’agissait d’une trousse de surdosage. En règle générale, environ un ou deux participants par ville avaient obtenu une trousse de naloxone au cas où ils seraient avec des amis et que quelque chose se passait mal.

Les discussions initiales ont suggéré que la plupart des participants étaient en faveur des sites de consommation supervisée, bien qu’il semble y avoir une certaine polarisation de l’opinion. Que ce soit pour ou contre, la plupart des participants ont convenu que le principal avantage pour la communauté était de fournir un équipement propre et de protéger les personnes des seringues jetées et de la propagation de la maladie. Ceux qui les appuyaient ont fait l’éloge de la disponibilité d’une assistance médicale si nécessaire, de la capacité d’aider les personnes désireuses de faire face à un trouble de consommation de substances, et de l’avantage de faire en sorte que les personnes consommant les drogues soient sous surveillance plutôt que seules. Inversement, les personnes mal à l’aise ou opposées aux sites de consommation supervisée avaient tendance à penser que l’existence de tels sites puisse encourager la consommation de drogues, créer un lieu qui attirait des personnes indésirables dans une communauté et certains ont supposé à tort que des drogues étaient fournies. La correction de cette idée fausse a généralement aidé la personne à se sentir moins opposée, mais l’a rarement rendue favorable.

Sur une base non assistée, généralement un ou deux membres de chaque groupe connaissaient les lois protégeant les témoins et les passants, mentionnant parfois la « loi du bon samaritain » de manière spontanée. Ceux qui sont familiers ont tendance à se rappeler les points principaux selon lesquels une personne qui aide une personne en situation de surdose ne va pas avoir de problème elle-même. Ces personnes avaient tendance à avoir un sentiment positif vis-à-vis de la loi, sur la base de ce qu’elles avaient entendu.

On a ensuite lu la description suivante aux participants :

 « La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose est entrée en vigueur en 2017 et offre une protection juridique aux personnes qui sollicitent une aide d’urgence (appeler le 911 ou le numéro d’urgence local) en cas de surdose. Plus spécifiquement, la Loi protège les personnes contre les accusations de possession simple d’une substance contrôlée (drogue). Elle concerne les tiers qui demandent de l’aide ou les personnes en situation de surdose qui appellent à l’aide. Elle vous protégera si vous choisissez de rester avec la victime ou de quitter les lieux. Les cas où vous n’êtes pas protégé : mandats en suspens, possession avec intention de distribuer, production ou trafic de drogue, autres crimes, etc. »

Sur une base assistée, les réactions ont continué d’être assez positives. Le contexte supposé avait tendance à se répartir en deux catégories : ceux qui supposaient que cela signifiait de rencontrer quelqu’un dans une rue qui avait fait une overdose et ceux qui imaginaient que leurs amis soient ensemble alors d’un ou plusieurs d’entre eux utilisaient une quelconque drogue récréative. Ceux qui imaginaient ce dernier contexte avaient tendance à décrire plus immédiatement l’effet net de manière aussi positive que les amis auraient autrement peur d’appeler s’ils possédaient ou avaient pris de la drogue. Ceux qui pensaient qu’il s’agissait de rencontrer un étranger en crise semblaient avoir moins besoin de protection.

Quel que soit le contexte supposé, aucune opposition n’a été observée à ce concept, même si certains participants se demandaient s’ils pouvaient vraiment compter sur l’exécution de la loi et, surtout, sur le point de savoir si les exceptions posaient un problème. Certains participants, en particulier les hommes de 30 à 39 ans, estimaient que les exceptions pourraient être contre-productives et se demandaient s’ils étaient mal avisés dans certaines circonstances, par exemple lorsqu’un commerçant ou une personne ayant un mandat en instance pour un crime mineur ou une contravention de stationnement pouvaient aider à sauver une personne en situation de surdose. Inévitablement, certains ont estimé que le fait de ne pas entraver les revendeurs poserait un problème, car cela pourrait encourager leur utilisation.

Points à retenir : attitudes concernant les comportements, les risques et les méfaits

Section D : attitudes face à la stigmatisation

Bien que les personnes ayant un trouble de consommation d’opioïdes soient encore confrontées à la stigmatisation, les données de suivi montrent que cela ne s’est pas aggravé depuis 2017. Par exemple, 64 % des répondants sont en désaccord avec l’affirmation selon laquelle « les personnes qui font une surdose d’opioïdes obtiennent ce qu’elles méritent », ce qui représente une augmentation de 9 % depuis 2017. En outre, plus des trois quarts (82 %) s’accordent pour dire que « les personnes qui souffrent d’un trouble de consommation d’opioïdes méritent l’aide dont elles ont besoin pour mener un mode de vie sain. » Il s’agit d’une augmentation de 5 % depuis 2017. Le soutien pour aborder la crise a également augmenté, près des deux tiers (64 %) s’accordant pour dire que nous devrions utiliser davantage de ressources en soins de santé pour lutter contre les troubles de consommation d’opioïdes, contre 55 % en 2017.

Malgré cette amélioration, la stigmatisation est encore répandue dans l’ensemble du Canada. Plus du tiers des répondants (37 %) s’entendent pour affirmer que « les personnes souffrant d’un trouble de consommation d’opioïdes sont dangereuses ou indignes de confiance ». En outre, la proportion de personnes disant que « les personnes avec une dépendance aux opioïdes pourraient arrêter de les prendre si elles le voulaient vraiment » (19 % en 2019 contre 17 % en 2017), « je n’ai pas beaucoup de sympathie pour les personnes qui abusent des opioïdes » (26 % en 2019 et 27 % en 2017) et « un manque de maîtrise de soi est généralement ce qui provoque une dépendance aux ou une toxicomanie aux opioïdes » (33 % à la fois en 2019 et en 2017) n’a guère changé.

Les répondants semblent être conscients que la stigmatisation existe et reconnaissent que certaines attitudes prévalant dans la société peuvent empêcher les personnes qui souffrent d’un trouble de consommation d’opioïdes, voire elles-mêmes, d’en discuter avec d’autres. Par exemple, les deux tiers (69 %) reconnaissent que « la société n’est pas très amicale envers les personnes souffrant d’un trouble de consommation d’opioïdes ». Qui plus est, 66 % conviennent que « les attitudes de la société au sujet des personnes aux prises avec un trouble de consommation d’opioïdes ont une incidence sur leur recherche de traitement. » Plus des deux tiers (69 %) sont également d’accord pour dire que les personnes atteintes d’un trouble de consommation d’opioïdes peuvent être gênées de demander de l’aide, et trois quarts (74 %) sont d’accord pour dire que partager cette information avec sa famille et ses amis peut également être gênant. Moins nombreux, bien que toujours majoritaires (60 %), sont ceux qui affirment que s’ils développaient un trouble de consommation d’opioïdes, ils auraient du mal à le dire à leurs amis et à leur famille.

Comme il a été noté en 2017, les adolescents âgés de 13 à 15 ans sont plus susceptibles que les plus âgés d’avoir des opinions stigmatisantes. Des proportions très similaires en 2017 (45 %) et en 2019 (43 %) s’accordent pour dire que le manque de maîtrise de soi est généralement la cause de la dépendance aux opioïdes (développement d’un trouble de consommation d’opioïdes). En revanche, 42 % des jeunes adultes et 32 % de ceux de 25 ans et plus sont d’accord. Un adolescent sur cinq (19 %) convient que les personnes qui font une surdose d’opioïdes obtiennent ce qu’elles méritent, ce qui est identique aux résultats de 2017 (19 %) et supérieur au pourcentage de jeunes adultes de 16 à 24 ans (18 %) et d’adultes de plus de 25 ans qui se sentent de la même manière (12 %). Deux adolescents sur cinq (42 %) estiment également que les personnes atteintes d’un trouble de consommation d’opioïdes ne sont pas dignes de confiance et les deux tiers (67 %) seraient déçus s’ils découvraient qu’un ami ou un membre de la famille avait un trouble de consommation d’opioïdes.

Les adultes de 25 ans et plus, en revanche, semblent avoir une compréhension plus large des causes du trouble de consommation d’opioïdes et de ses conséquences. Près des trois quarts (73 %) pensent qu’un individu peut devenir dépendant aux opioïdes (développer un trouble de consommation d’opioïdes), même s’il suit une ordonnance médicale, et un nombre un peu plus élevé d’entend pour dire que la crise des opioïdes est un problème de santé publique (77 %). Ils sont également plus à l’aise de demander de l’aide pour un trouble de consommation d’opioïdes (56 %) par rapport aux adolescents (45 %) et aux jeunes adultes (41 %). Un sujet sur lequel tous les répondants s’accordent, quel que soit leur âge, est que la dépendance aux opioïdes (trouble de consommation d’opioïdes) est une maladie – 64 % des adolescents, 61 % des jeunes adultes et 62 % des adultes de plus de 25 ans sont d’accord.

Bien que les attitudes des usagers de drogues légaux et illégaux à l’égard des opioïdes et de la stigmatisation soient similaires à certains égards, il existe des différences notables. Ils ont une compréhension similaire de certaines des causes et des impacts de la crise. Un peu plus de la moitié des usagers légaux (56 %) et illégaux (59 %) s’accordent à dire que les gens font une overdose parce qu’ils ne se sont pas rendu compte que les drogues qu’ils consommaient contenaient des opioïdes et un peu moins des deux tiers (67 % et 63 % respectivement) s’accordent pour dire que leur dépendance aux opioïdes est une maladie. Plus de la moitié des consommateurs d’opioïdes légaux (54 %) et illégaux (56 %) pensent que les opioïdes sont prescrits en excès. Cependant, les consommateurs de drogues illicites semblent plus susceptibles à stigmatiser. Parmi les utilisateurs illégaux, 49 % contre 40 % des utilisateurs légaux, pensent que le manque de maîtrise de soi est la cause de la dépendance aux opioïdes. Un quart des utilisateurs illégaux (26 %) s’accordent pour dire que les personnes en situation de surdose obtiennent ce qu’elles méritent, contre 18 % des utilisateurs légaux, et un tiers des utilisateurs illégaux (34 %) s’accordent pour dire qu’il s’agit principalement de personnes sans abri ou déjà dépendantes (vivant avec un trouble de consommation d’opioïdes) à une autre drogue qui développe une dépendance aux opioïdes (développe un trouble de consommation d’opioïdes), contre 22 % des utilisateurs légaux. Un tiers (33 %) des utilisateurs illégaux pensent que les personnes avec une dépendance aux opioïdes (vivant avec un trouble de consommation d’opioïdes) pourraient arrêter si elles le voulaient vraiment, contre 25 % des utilisateurs légaux. Les résultats de 2017 renforcent la différence d’attitudes stigmatisantes à l’égard des utilisateurs légaux par rapport aux utilisateurs illégaux. Par exemple, 41 % des utilisateurs illégaux estiment que le manque de maîtrise de soi est à l’origine de la dépendance (trouble de consommation d’opioïdes), contre 32 % des utilisateurs légaux.

Les hommes de 30 à 39 ans sont nettement plus susceptibles que la population générale d’avoir des opinions stigmatisantes au sujet des opioïdes ou de ceux qui en consomment. Plus nombreux sont ceux qui croient que les personnes aux prises avec une dépendance (qui vivent avec un trouble de consommation d’opioïdes) pourraient cesser de prendre des opioïdes s’ils le voulaient vraiment (30 % contre 19 % dans la population générale), qui ne sympathisent pas avec ces personnes (33 % contre 26 %) et qui croient que le manque de maîtrise de soi est généralement la cause de la dépendance (50 % contre 33 %).

Les répondants de l’Alberta et de la Colombie-Britannique (61 % sont d’accord) sont plus susceptibles que les répondants de la région de l’Atlantique (43 %), du Québec (47 %), de l’Ontario (51 %) et du Manitoba et de la Saskatchewan (44 %) de faire le lien entre les surdoses et les personnes prenant des drogues contenant, à leur insu, des opioïdes ou des doses plus élevées d’opioïdes que ce à quoi elles s’attendaient. Les Ontariens (24 %) et les Britanno-Colombiens (28 %) sont les plus susceptibles de penser que ce sont les personnes qui ont de la difficulté, qui sont sans abri ou qui ont déjà une dépendance aux drogues qui développent un trouble de consommation d’opioïdes. Cependant, du moins en ce qui concerne les répondants de la Colombie-Britannique, ils ne pensent pas nécessairement que ces personnes sont dangereuses, 29 % seulement sont d’accord, ce qui est nettement inférieur au taux de 50 % au Manitoba et en Saskatchewan qui sont du même avis. Un nombre moins élevé de répondants en Colombie-Britannique (66 %) sont d’accord pour dire que même lorsqu’on suit une ordonnance, on peut devenir dépendant aux opioïdes (développer un trouble de consommation d’opioïdes) que dans toute autre région. En Ontario, 77 % sont d’accord.

Les personnes plus instruites affirment être plus conscientes de la stigmatisation dans la société, mais sont également plus susceptibles de cacher leur propre consommation d’opioïdes. Trois quarts des diplômés du premier ou du troisième cycle (74 %) sont d’accord pour dire que la société n’est pas amicale envers les personnes souffrant d’un trouble de consommation d’opioïdes, contre 62 % des diplômés du secondaire et 57 % de ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires. Dans le même temps, 65 % des diplômés du troisième cycle et 63 % des diplômés du premier cycle déclarent que s’ils développaient un trouble de consommation d’opioïdes, ils auraient du mal à le dire à leurs amis et à leur famille, par rapport à 58 % de ceux ayant terminé des études de premier cycle et 46 % de ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires.

Les répondants autochtones ont certaines attitudes stigmatisantes (38 % sont d’accord pour dire que les personnes en situation de surdose obtiennent ce qu’elles méritent, contre 12 % des répondants non autochtones) et sont également moins susceptibles de divulguer la consommation d’opioïdes prescrits (42 % contre 19 % chez ceux qui ne sont pas autochtones).

Tableau D1 – Q25. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. [% fortement en accord/en accord]
Attitudes stigmatisantes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Les personnes qui ont un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) méritent d’obtenir l’aide nécessaire pour mener une vie saine 82 % 77 % 75 % 79 % 83 %
I - - I BGI
La crise des opioïdes au Canada est un problème de santé publique 76 % 74 % 71 % 75 % 77 %
I - - - BI
J’estime que les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) doivent trouver cela désagréable et gênant de dire à leurs amis ou à des membres de leur famille qu’elles ont un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes 74 % - 73 % 73 % 74 %
I - I I GI
Même si on suit les consignes de son médecin qui a prescrit un antalgique opioïde, on peut quand même devenir dépendant 73 % - 66 % 67 % 73 %
BCGI - - - BCGI
La société n’est pas très réceptive envers les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 69 % - 71 % 70 % 69 %
- - - - G
J’estime que les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) doivent trouver cela désagréable et gênant de demander de l’aide pour leur trouble lié à l’utilisation d’opioïdes 69 % - 71 % 68 % 69 %
I - I - GI
Les attitudes de la société envers les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) influent sur leur décision de demander de l’aide ou de suivre un traitement 66 % - 62 % 71 % 66 %
 - - - ABDGI G
Nous devrions davantage utiliser nos ressources de soins de santé pour traiter les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) 64 % 55 % 64 % 65 % 63 %
GI - - I GI
La dépendance aux opioïdes est une maladie 63 % 61 % 64 % 61 % 62 %
I - I - GI
Si jamais j’avais un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance), je trouverais cela désagréable et gênant de le dire à mes amis ou aux membres de ma famille 60 % - 62 % 64 % 59 %
- - - - -
Je serais très déçu(e) ou fâché(e) si j’apprenais qu’un membre de ma famille ou un de mes amis souffre d’un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 59 % - 67 % 61 % 56 %
DI - ADEFGHI FI I
Si j’utilisais un opioïde obtenu dans la rue, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 56 % 49 % 56 % 57 % 56 %
- - - - G
Si je devenais un jour dépendant(e) aux opioïdes, je me sentirais parfaitement à l’aise de demander de l’aide 55 % 59 % 45 % 41 % 56 %
BCG - - - BCG
Je crois qu’on prescrit trop d’opioïdes au Canada 54 % 55 % 46 % 44 % 57 %
BC - - - ABCGI
Les personnes font des surdoses d’opioïdes parce qu’elles ont consommé de la drogue sans savoir qu’elles contenaient des opioïdes ou de plus fortes doses d’opioïdes que ce qu’elles croyaient 52 % 49 % 51 % 51 % 51 %
G - - - G
Si j’utilisais un opioïde d’ordonnance qui ne m’avait pas été personnellement prescrit, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 48 % 42 % 53 % 56 % 46 %
G - DGI ADGI -
Les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) sont dangereuses ou peu fiables 37 % - 42 % 33 % 34 %
DG - CDG - G
Attitudes stigmatisantes
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Je pense que mes ami(e)s ou les membres de ma famille se sentiraient à l’aise de me dire qu’ils ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 34 % - 37 % 35 % 32 %
G - G G G
Une mauvaise maîtrise de soi est habituellement ce qui cause la dépendance aux opioïdes 33 % 33 % 43 % 42 % 32 %
G - ADG ADG G
Je n’ai pas beaucoup de sympathie pour les personnes qui utilisent mal les opioïdes 26 % 27 % 31 % 26 % 25 %
- - DG - G
Ce sont surtout les sans-abris, ceux qui n’ont pas de chance ou qui ont déjà d’autres problèmes de consommation de drogues qui développent un trouble lié à la consommation d’opioïdes (dépendance) 21 % - 28 % 32 % 18 %
DG - ADEG ADEG -
Si on me prescrivait un opioïde, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 20 % 16 % 31 % 29 % 19 %
G - ADG ADG G
Les personnes qui ont une dépendance aux opioïdes seraient capables de cesser d’en prendre si elles le voulaient vraiment 19 % 17 % 28 % 27 % 17 %
G - ADG ADG G
La crise des opioïdes au Canada n’est pas un problème de santé publique aussi sérieux que le SRAS ou le virus H1N1 17 % 17 % 22 % 25 % 15 %
G - ADG ADG G
Les personnes qui font une surdose d’opioïdes ont ce qu’elles méritent 14 % 16 % 19 % 18 % 12 %
DG - ADG DG G
Tableau D2 – Q25. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. [% fortement en accord/en accord]
Attitudes stigmatisantes
  Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=726)
E
Consommateur de Drogues illégales (n=670)
F
Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Les personnes qui ont un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) méritent d’obtenir l’aide nécessaire pour mener une vie saine 86 % 80 % 81 % 80 % 71 %
ABCFGHI I I I  -
La crise des opioïdes au Canada est un problème de santé publique 80 % 76 % 75 % 76 % 70 %
ABCDGI I I  -  -
J’estime que les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) doivent trouver cela désagréable et gênant de dire à leurs amis ou à des membres de leur famille qu’elles ont un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes 78 % 72 % 72 % 73 % 64 %
ADFGI I I I  -
Même si on suit les consignes de son médecin qui a prescrit un antalgique opioïde, on peut quand même devenir dépendant 77 % 73 % 71 % 75 % 64 %
ABCDGI BCI I BCI  -
La société n’est pas très réceptive envers les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 77 % 70 % 67 % 69 % 66 %
ABCDFGHI  -  -  -
J’estime que les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) doivent trouver cela désagréable et gênant de demander de l’aide pour leur trouble lié à l’utilisation d’opioïdes 75 % 69 % 67 % 71 % 62 %
ACDFGI I I I  -
Les attitudes de la société envers les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) influent sur leur décision de demander de l’aide ou de suivre un traitement 72 % 68 % 64 % 69 % 62 %
ABDGI  -  - BGI  -
Nous devrions davantage utiliser nos ressources de soins de santé pour traiter les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes (dépendance) 70 % 68 % 60 % 67 % 58 %
ADGI ADGI  - GI  -
La dépendance aux opioïdes est une maladie 67 % 63 % 61 % 65 % 55 %
DGI I I I  -
Si jamais j’avais un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance), je trouverais cela désagréable et gênant de le dire à mes amis ou aux membres de ma famille 60 % 63 % 60 % 66 % 58 %
 -  - ADEGI  -
Je serais très déçu(e) ou fâché(e) si j’apprenais qu’un membre de ma famille ou un de mes amis souffre d’un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 58 % 55 % 57 % 60 % 49 %
I  - I I  -
Si j’utilisais un opioïde obtenu dans la rue, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 62 % 62 % 54 % 60 % 56 %
ADGI ADGI G  -
Si je devenais un jour dépendant(e) aux opioïdes, je me sentirais parfaitement à l’aise de demander de l’aide 62 % 54 % 51 % 55 % 53 %
ABCDFGHI BC C BC C
Je crois qu’on prescrit trop d’opioïdes au Canada 54 % 56 % 54 % 59 % 49 %
BC BCI BC BCGI  -
Les personnes font des surdoses d’opioïdes parce qu’elles ont consommé de la drogue sans savoir qu’elles contenaient des opioïdes ou de plus fortes doses d’opioïdes que ce qu’elles croyaient 56 % 59 % 48 % 51 % 48 %
DGI ABCDGHI  -  -  -
Si j’utilisais un opioïde d’ordonnance qui ne m’avait pas été personnellement prescrit, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 51 % 55 % 45 % 51 % 45 %
DG ADGI  - G  -
Les personnes qui ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) sont dangereuses ou peu fiables 39 % 41 % 32 % 41 % 43 %
CDG CDG CDG CDG
Attitudes stigmatisantes
  Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=726)
E
Consommateur de Drogues illégales (n=670)
F
Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Je pense que mes ami(e)s ou les membres de ma famille se sentiraient à l’aise de me dire qu’ils ont un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) 39 % 42 % 29 % 40 % 38 %
ADG ACDG  - ADG DG
Une mauvaise maîtrise de soi est habituellement ce qui cause la dépendance aux opioïdes 40 % 49 % 29 % 45 % 50 %
ADG ACDEG  - ADG ACDEG
Je n’ai pas beaucoup de sympathie pour les personnes qui utilisent mal les opioïdes 27 % 33 % 24 % 32 % 33 %
 - ACDEG  - ADG ACDEG
Ce sont surtout les sans-abris, ceux qui n’ont pas de chance ou qui ont déjà d’autres problèmes de consommation de drogues qui développent un trouble lié à la consommation d’opioïdes (dépendance) 22 % 34 % 16 % 30 % 31 %
DG ADEG  - ADEG ADEG
Si on me prescrivait un opioïde, je ne voudrais pas que ma famille ou mes amis le sachent 25 % 37 % 17 % 33 % 33 %
ADG ABCDEG  - ADEG ADEG
Les personnes qui ont une dépendance aux opioïdes seraient capables de cesser d’en prendre si elles le voulaient vraiment 25 % 33 % 15 % 28 % 30 %
ADG ACDEGH  - ADG ADEG
La crise des opioïdes au Canada n’est pas un problème de santé publique aussi sérieux que le SRAS ou le virus H1N1 23 % 30 % 13 % 30 % 29 %
ADG ABDEG  - ABDEG ABDEG
Les personnes qui font une surdose d’opioïdes ont ce qu’elles méritent 18 % 26 % 10 % 21 % 25 %
ADG ABCDEGH  - ADG ACDEG

Perspectives qualitatives : points de vue sur la stigmatisation

Pratiquement tous les participants ont convenu que les personnes atteintes d’un trouble de consommation de substances psychoactives sont stigmatisées et que la stigmatisation est un problème. La contradiction majeure qui a été constamment montrée était qu’il y avait une sympathie généralisée pour les personnes ayant un trouble de consommation de substances, un accord pour dire que la stigmatisation a des effets négatifs importants (sur la santé mentale; la recherche d’aide, l’isolement et le retrait de ceux qui ne consommaient pas de drogue) et pourtant, souvent, ils ne reconnaissent pas que leurs propres descriptions de personnes ayant un trouble de consommation de substances psychoactives représentent une stigmatisation problématique. Une impression commune à tous est qu’il est impossible de faire confiance aux personnes atteintes de troubles de consommation de substances parce qu’elles sont redevables de leurs troubles. Plusieurs personnes ont déclaré que les personnes souffrant de troubles de consommation de substances brûleraient leur argent et ne semblaient pas hésiter à voler leurs proches, si nécessaire. Comme l’a dit un participant sympathique, il ne faut pas craindre les personnes souffrant de troubles de consommation de substances, mais il ne faut pas non plus leur faire confiance.

Les participants ont convenu que le rétablissement après un trouble de consommation de substances est possible, mais qu’il s’agit généralement d’un processus long, difficile et coûteux, qui présente de nombreux défis. Les participants ont souvent suggéré que les personnes souffrant de troubles de consommation de substances pourraient être amenées à reprendre le traitement plusieurs fois, après avoir cédé à la tentation, en particulier si elles s’associent encore à ceux qui encouragent la consommation. Dans la plupart des groupes, deux obstacles ont toujours été considérés comme importants et doivent être supprimés : l’accessibilité limitée des programmes publics et le coût des options privées. Les programmes publics étaient généralement considérés comme ayant des délais d’attente de plusieurs mois, ce qui engendrait un sentiment de futilité.

Points à retenir : attitudes face à la stigmatisation

Section E : Profilage du comportement à risque

La fréquence d’utilisation d’opioïdes par les connaissances des répondants a légèrement augmenté depuis 2017. Plus de la moitié (54 %) ont au moins un ami ou membre de la famille à qui l’un des opioïdes mentionnés a été prescrit, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2017. Un quart disent qu’un ami ou un membre de la famille a consommé une des drogues de la liste sans ordonnance, contre 17 % en 2017. Un tiers (33 %) des répondants connaissent une personne qui est devenue toxicomane (a développé un trouble de consommation d’opioïdes) à l’une de ces drogues, alors que le quart (24 %) ont déclaré la même chose en 2017. Environ un sur cinq (17 %) a connu quelqu’un qui a fait une surdose non mortelle de l’un de ces médicaments et un nombre égal (17 %) a connu quelqu’un qui a fait une surdose mortelle. En 2017, un sur dix (10 %) connaissait une personne ayant fait une surdose non mortelle et 12 %, une personne ayant fait une surdose mortelle.

Les utilisateurs d’opioïdes légaux, comme on pourrait s’y attendre, sont plus susceptibles que ceux qui consomment de la drogue illégalement ou qui n’en consomment pas du tout de déclarer qu’un opioïde a été prescrit à l’un de leurs amis ou un membre de la famille (71 %). Les utilisateurs illégaux sont plus susceptibles de déclarer qu’un ami ou un membre de la famille a utilisé un opioïde qui ne leur a pas été prescrit (46 %), a une dépendance aux opioïdes (53 %) et a subi une surdose mortelle ou non (30 % et 33 %, respectivement).

En termes de différences démographiques, beaucoup plus de femmes (57 %) ont un ami ou un membre de la famille à qui un opioïde a été prescrit que d’hommes (50 %). De plus, les personnes vivant en Alberta étaient plus susceptibles de connaître quelqu’un à qui on avait prescrit un opioïde (69 %), soit plus du double du nombre de Québécois (33 %). Fait intéressant, les personnes vivant en Alberta étaient les moins susceptibles (8 %) d’avoir connu quelqu’un ayant fait une surdose d’opioïdes non mortelle, tandis que celles vivant dans le Canada atlantique étaient les plus susceptibles (29 %).

Les répondants vivant en Colombie-Britannique étaient plus susceptibles de connaître quelqu’un qui était décédé d’une surdose de l’une de ces drogues (27 %) et ils étaient les plus susceptibles de connaître un consommateur de drogues illégal (31 %). Les répondants autochtones étaient environ trois fois plus susceptibles (63 %) que les répondants non autochtones (23 %) d’avoir un ami ou un membre de la famille qui a utilisé un opioïde sans ordonnance ou obtenu dans la rue. En ce qui concerne l’éducation, les diplômés ont deux fois plus de chances de connaître quelqu’un qui est devenu dépendant aux opioïdes (développé un trouble de consommation d’opioïdes) (45 %), par rapport aux répondants n’ayant pas terminé leurs études secondaires (20 %).

Tableau E1 – Q26. À votre connaissance et à votre souvenir, veuillez indiquer si l’un ou l’autre des énoncés suivants est vrai. [% vrai]
Consommation d’opioïdes par les connaissances
  Pop. gén. 2019
(n=1003)
A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados 13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
*N'oubliez pas la petite taille des échantillons de la question 26F. Les résultats doivent être considérés avec prudence. Cette question a été posée uniquement aux parents d'adolescents de 13 à 15 ans.
Au moins un membre de ma famille ou un de mes amis a une ordonnance pour l’une de ces drogues 54 % 50 % 40 % 47 % 54 % 71 % 61 % 46 % 53 % 42 %
BCGI - - B BCGI ABCDFGHI ABCDGHI - BGI -
J’ai connu quelqu’un qui a développé une dépendance à l’une de ces drogues 33 % 24 % 26 % 31 % 33 % 47 % 53 % 25 % 32 % 29 %
BG - - G BG ABCDGHI ABCDEGHI - G -
Au moins un membre de ma famille ou un de mes amis a utilisé l’une de ces drogues sans avoir d’ordonnance à son nom ou en l’achetant dans la rue 25 % 17 % 19 % 27 % 24 % 33 % 46 % 19 % 29 % 26 %
BG - - BG G ABCDGI ABCDEGHI - BDG BG
J’ai connu quelqu’un qui a fait une surdose non mortelle liée à l’une de ces drogues 17 % 10 % 14 % 17 % 16 % 24 % 33 % 11 % 22 % 20 %
G - - G G ABCDG ABCDEGHI - BDG BDG
J’ai connu quelqu’un qui est mort d’une surdose liée à l’une de ces drogues 17 % 12 % 14 % 18 % 16 % 24 % 30 % 12 % 20 % 19 %
G - - G G ABCDG ABCDEGHI - BDG G
Un de mes adolescents a eu une ordonnance pour l’une de ces drogues au cours de la dernière année* 11 %
(n=60)
9 %
(n=62)
- - 8 %
(n=395)
20 %
(n=101)
27 %
(n=108)
3 %
(n=245)
10 %
(n=397)
23 %
(n=40*)
G - - - G DGH ADGH - G DGH

Les trois quarts (75 %) des utilisateurs actuels et passés d’opioïdes indiquent avoir pris des opioïdes illégalement (pas toujours avec une ordonnance) à un moment donné pendant leur vie. En 2017, ils étaient moins nombreux à en avoir pris illégalement (64 %). Sur les 726 participants s’étant identifiés comme « utilisateurs légaux d’opioïdes » (ayant utilisé un opioïde au cours de la dernière année et ayant toujours eu une ordonnance lors de l’utilisation d’un opioïde au cours de la dernière année), seuls 33 % déclarent maintenant toujours avoir eu une ordonnance pour tous les opioïdes qu’ils ont jamais pris.

Tableau E2 – Q27. [Utilisateurs actuels et passés d’opioïdes] Vous avez indiqué précédemment avoir pris au moins un des opioïdes mentionnés dans cette liste. En ce qui concerne l’opioïde ou les opioïdes que vous avez déjà pris, à quelle fréquence vous ont-ils été prescrits pour vous personnellement?
Utilisation d’opioïdes d’ordonnance
  Pop. gén. 2019
(n=497)
A
Pop. gén. 2017
(n=562)
Ados 13-15
(n=93)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=199)
C
Adultes 25+
(n=751)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=404)
G
Parents
13-15 (n=225)
H
Hommes 30-39
(n=191)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=598)
F
Toujours 23 % 34 % 13 % 17 % 24 % 33 % 11 % 18 % 17 % 17 %
BFG - - - BCFGHI ABCDFGHI - F - F
Habituellement 4 % 8 % 5 % 7 % 5 % 7 % 9 % 4 % 9 % 7 %
- - - - - AG ADG - ADG -
Parfois 17 % 9 % 26 % 21 % 16 % 19 % 27 % 8 % 25 % 20 %
G - DG G G DG ACDEGI - ADG G
Rarement 47 % 38 % 44 % 38 % 49 % 38 % 33 % 63 % 43 % 43 %
BCEF - - - CEF - - ABCDEFHI F F
Jamais 7 % 9 % 8 % 12 % 6 % 3 % 16 % 6 % 6 % 11 %
E - - ADEGH E - ABDEGH E - DEGH
NSP/PR 2 % 2 % 4 % 5 % 1 % 1 % 3 % 2 % - 2 %
H - - DEGH - - DEH - - -

Un nombre légèrement plus important d’utilisateurs d’opioïdes prescrits (56 % contre 52 %) entreposent leurs opioïdes prescrits dans un endroit accessible uniquement à eux. Les utilisateurs d’opioïdes légaux sont les plus susceptibles d’affirmer qu’ils entreposent leurs opioïdes dans un endroit qu’ils sont les seuls à pouvoir accéder (61 %) par rapport aux utilisateurs illégaux (59 %) et à ceux qui n’utilisent pas d’opioïdes (51 %).

Tableau E3 – Q28. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance d’opioïdes] Lorsque des opioïdes vous ont été prescrits, diriez-vous que vous les avez rangés…?
Entreposage d’opioïdes
  Pop. gén. 2019
(n=463)
A
Pop. gén. 2017
(n=501)
Ados 13-15
(n=85)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=173)
C
Adultes 25+
(n=701)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=373)
G
Parents
13-15 (n=213)
H
Hommes 30-39
(n=170)
I
Opioïdes légaux (n=706)
E
Drogues illégales (n=501)
F
Dans un endroit accessible uniquement par vous 56 % 52 % 43 % 56 % 56 % 61 % 59 % 51 % 60 % 62 %
BG - - - BG ABDG BG - BG BG
Dans un endroit auquel d’autres pourraient accéder 39 % 45 % 50 % 41 % 40 % 37 % 37 % 45 % 38 % 36 %
- - EFI - - - - ADEF - -
NSP/PR 5 % 3 % 7 % 3 % 3 % 2 % 4 % 4 % 2 % 1 %
DEI - - - - - - I - -

Plus d’utilisateurs d’opioïdes sur ordonnance se débarrassent de leurs opioïdes à la poubelle (13 %) par rapport à 2017 (8 %). Un peu moins d’entre eux n’ont pas eu de restes de timbres, de pilules ou de liquides (29 % contre 37 %). Environ un quart des deux vagues a renvoyé ses opioïdes à un médecin ou à une pharmacie ou les a conservés au cas où ils en auraient besoin à nouveau. Peu de personnes (4 %) les ont données à d’autres personnes, même s’il est intéressant de noter qu’un plus grand nombre d’hommes de 30 à 39 ans (11 %) et d’utilisateurs de drogues illégaux (9 %) ont donné leurs restes à quelqu’un qui en avait besoin.

Tableau E4 – Q29. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance d’opioïdes] Lorsque des opioïdes vous ont été prescrits, qu’avez-vous fait des comprimés/timbres/liquides qui restaient? Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes.
Disposition d’opioïdes d’ordonnance
  Pop. gén. 2019
(n=463)
A
Pop. gén. 2017
(n=501)
Ados 13-15
(n=85) B
Jeunes adultes
16-24 (n=173)
C
Adultes 25+
(n=701) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=373) G Parents
13-15 (n=213) H
Hommes 30-39
(n=170) I
Opioïdes légaux (n=706)
E
Drogues illégales (n=501)
F
Sans objet, je n’avais pas de pilules/timbres/liquides en surplus 29 % 37 % 31 % 34 % 30 % 35 % 28 % 27 % 34 % 25 %
- - - - - ADFGI - - I -
Je les ai retournés à la pharmacie, à l’hôpital ou au médecin 27 % 28 % 15 % 17 % 29 % 26 % 21 % 34 % 22 % 21 %
BCF - - - BCFHI BCF - ABCDEFHI - -
Je les ai conservés au cas où j’en aurais encore besoin 27 % 27 % 27 % 30 % 26 % 27 % 30 % 21 % 25 % 35 %
G - - G G G G - - DGH
Je les ai jetées dans la toilette ou dans la poubelle 13 % 8 % 16 % 21 % 12 % 12 % 15 % 15 % 17 % 17 %
- - - ADE - - - - - -
Je les ai donnés à quelqu’un qui en avait besoin 4 % 3 % 11 % 6 % 3 % 2 % 9 % 2 % 6 % 11 %
EG - DEG - - - ADEG - DEG ADEGH
J’ai fait autre chose avec eux 3 % 2 % 5 % 4 % 1 % 2 % 4 % 1 % 1 % 2 %
DGH - - D - - DEH - - -
NSP/PR 3 % - 3 % 5 % 3 % 1 % 4 % 3 % 2 % 3 %
E - - E - - E - - -

La proportion de répondants qui consomment des opioïdes sans ordonnance presque tous les jours ou plusieurs fois est à peu près la même qu’en 2017 (10 % contre 9 %). La proportion qui les a utilisés quelques fois est restée inchangée (23 %). Comme on pouvait s’y attendre, de plus en plus d’usagers de drogues illégaux déclarent avoir utilisé des opioïdes non prescrits presque quotidiennement ou plusieurs fois (20 %). Ce qui est peut-être plus surprenant, c’est que les parents sont tout aussi susceptibles de décrire le même usage (21 % par jour ou plusieurs fois).

Tableau E5 – Q30. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance d’opioïdes] En ce qui concerne les opioïdes que vous avez pris et qui ne vous avaient pas été prescrits, combien de fois diriez-vous que vous en avez utilisé?
Fréquence de consommation d’opioïdes non prescrits
  Pop. gén. 2019
(n=375)
A
Pop. gén. 2017
(n=356)
Ados 13-15
(n=78)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=158)
C
Adultes 25+
(n=579)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=327)
G
Parents
13-15 (n=181)
H
Hommes 30-39
(n=152)
I
Opioïdes légaux (n=488)
E
Drogues illégales (n=519)
F
Presque quotidiennement 3 % 3 % 6 % 2 % 3 % 4 % 4 % 3 % 5 % 1 %
I - - - I I I - I -
Plusieurs fois 7 % 6 % 7 % 8 % 8 % 7 % 16 % 6 % 16 % 13 %
- - - - - ABCDEG - ABCDEG ADEG
Quelques fois 23 % 23 % 31 % 39 % 22 % 19 % 37 % 19 % 26 % 35 %
 - - - ADEGH - - ADEGH - - ADEGH
Une ou deux fois 32 % 33 % 43 % 37 % 35 % 39 % 34 % 34 % 36 % 33 %
 - - - - - A - - - -
NSP/PR 34 % 36 % 13 % 14 % 32 % 32 % 9 % 38 % 17 % 18 %
BCFHI - - - BCFHI BCFHI - BCDFHI F F

Dans l’ensemble, moins de personnes dépendent des opioïdes prescrits à un ami ou un membre de leur famille (35 % contre 38 % en 2017), mais un peu plus nombreux sont ceux qui s’en procurent dans la rue (13 % contre 11 %) et sur Internet (5 % contre 1 %). Plus d’adolescents (14 %) et de jeunes adultes (13 %) déclarent avoir obtenu leurs opioïdes illégaux sur Internet que les adultes de 25 ans et plus (3 %). Les adolescents (56 %) affirment également les avoir obtenus d’un ami plus souvent que les jeunes adultes (31 %) ou les adultes (34 %). Les hommes de 30 à 39 ans (23 %), les utilisateurs de drogues légaux (23 %), les jeunes adultes (26 %) et les parents (20 %) sont tous plus susceptibles que l’ensemble de la population de s’être procuré des opioïdes sans ordonnance dans la rue (13 %).

Comme en 2017, une majorité (54 %) ont pris des opioïdes qui ne leur avaient pas été prescrits pour soulager

Tableau E6 – Q31. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance d’opioïdes] En ce qui concerne les opioïdes que vous avez pris et qui ne vous avaient pas été prescrits, où les avez-vous obtenus? Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes.
Sources d’opioïdes non prescrits
  Pop. gén. 2019
(n=375)
A
Pop. gén. 2017
(n=356)
Ados 13-15
(n=78)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=158)
C
Adultes 25+
(n=579)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=327)
G
Parents
13-15 (n=181)
H
Hommes 30-39
(n=152)
I
Opioïdes légaux (n=488)
E
Drogues illégales (n=519)
F
Les opioïdes prescrits à un ami ou un membre de la famille 35 % 38 % 56 % 31 % 34 % 37 % 43 % 30 % 45 % 43 %
- - ACDEFG - G - ACDG - ACDG CDG
Dans la rue 13 % 11 % 16 % 26 % 11 % 9 % 23 % 10 % 20 % 23 %
- - - ADEG - - ADEG - ADEG ADEG
Sur Internet 5 % 1 % 14 % 13 % 3 % 4 % 10 % 1 % 5 % 8 %
G - ADEG ADEGH - - ADEGH - G DEG
Autre 22 % 23 % 7 % 20 % 25 % 21 % 16 % 26 % 17 % 9 %
BFI - - BI BFGHI BFI BI BFI BI -
NSP/PR 32 % 32 % 13 % 20 % 31 % 33 % 16 % 34 % 21 % 26 %
BCFH - - - BCFH BCFH - BCFH - BF

la douleur. Ils ont été moins nombreux à en prendre pour voir ce que cela ferait (11 %), le sentiment que cela provoquerait (8 %) ou pour planer (8 %). Un plus grand nombre de jeunes adultes prenaient les opioïdes pour planer (17 %) ou pour ressentir les sensations qu’ils provoquent (20 %). Une plus grande proportion d’adolescents (23 %) et d’hommes de 30 à 39 ans (22 %) en ont pris pour voir ce que cela ferait par rapport à la population générale. Les utilisateurs de drogues illégaux sont plus susceptibles d’avoir pris des opioïdes sans ordonnance pour toutes les raisons énumérées, par rapport à l’échantillon de la population générale.

Après un examen approfondi des « autres » réponses de 2017 et 2019, il a été déterminé que la majorité des répondants avaient mal interprété la question de la qualification (Q27) et avaient en fait toujours eu une prescription pour des opioïdes ou les avaient obtenus en vente libre (Tylenol 3). C’est peut-être aussi la raison pour l’augmentation des réponses NSP/PR pour les Q30, 31 et 32. Cette hypothèse découle de la majorité des réponses données pour « autre » (Q31 et 32), notamment avec prescription d’un médecin/d’un hôpital/d’un dentiste; c’était en vente libre; et, je n’ai pas pris/n’ai jamais pris d’opioïdes non prescrits.

Tableau E7 – Q32. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance d’opioïdes] Les fois où vous avez eu des opioïdes qui n’avaient pas été prescrits pour vous, pour quelle(s) raison(s) les avez-vous pris?
Raison pour prendre des opioïdes non prescrits
  Pop. gén. 2019
(n=375)
A
Pop. gén. 2017
(n=356)
Ados 13-15
(n=78) B
Jeunes adultes
16-24 (n=158)
C
Adultes 25+
(n=579) D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=327) G Parents
13-15 (n=181) H
Hommes 30-39
(n=152) I
Opioïdes légaux (n=488)
E
Drogues illégales (n=519)
F
Soulagement de la douleur 54 % 53 % 61 % 62 % 55 % 61 % 61 % 50 % 54 % 52 %
 - - - G G AG ADGI - - -
Pour l’essayer/ voir ce que ça fait 11 % 8 % 23 % 15 % 8 % 5 % 20 % 7 % 15 % 22 %
E - ADEG DEG - - ADEG - DEG ADEG
Pour la sensation 8 % 6 % 9 % 20 % 7 % 5 % 18 % 5 % 17 % 13 %
EG - - ABDEG - - ABDEGI - ADEG DEG
Pour planer 8 % 9 % 12 % 17 % 6 % 4 % 15 % 6 % 13 % 13 %
E - - ADEG - - ADEG - ADEG DEG
Autre 13 % 2 % 4 % 4 % 14 % 14 % 3 % 17 % 9 % 4 %
 BCFI - - - BCFI BCFI - BCFHI B -
NSP/PR 19 % 22 % 7 % 10 % 17 % 16 % 7 % 23 % 8 % 18 %
BCFH - - - BCFH BCFH - BCDEFH - BCFH

La moitié (52 %) des utilisateurs d’opioïdes illégaux déclarent qu’ils ne prendraient absolument plus d’opioïdes illégaux s’ils découvraient qu’ils contenaient du fentanyl. Ce nombre a diminué depuis 2017, alors que 58 % d’entre eux avaient déclaré qu’ils ne les prendraient certainement plus. Alors que la population générale est plus susceptible d’éviter les opioïdes illégaux contenant du fentanyl, le pourcentage d’adolescents de 13 à 15 ans qui ne le prendraient certainement pas est resté assez stable et inférieur à celui de la population générale – 49 % cette vague, alignée sur le 46 % de 2017. De même, moins de jeunes adultes ne prendraient certainement pas d’opioïdes non prescrits s’ils pensaient risquer de consommer du fentanyl (53 %).

Une proportion légèrement inférieure de parents d’adolescents de 13 à 15 ans éviteraient certainement les opioïdes sans ordonnance susceptibles de contenir du fentanyl – 53 %, en baisse par rapport à 56 % en 2017.

Les hommes de 30 à 39 ans sont les moins préoccupés par les opioïdes sans ordonnance contenant du fentanyl, moins de la moitié (41 %) déclarant qu’ils ne les prendraient certainement pas.

Tableau E8 – Q33. [Parmi ceux qui ont toujours, généralement, parfois, rarement une ordonnance] Si vous saviez que les opioïdes non prescrits que vous prenez contiennent du fentanyl, en prendriez-vous quand même?
Présence de fentanyl dans les opioïdes non prescrits
  Pop. gén. 2019
(n=375)
A
Pop. gén. 2017
(n=356)
Ados 13-15
(n=78)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=158)
C
Adultes 25+
(n=579)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=327)
G
Parents
13-15 (n=181)
H
Hommes 30-39
(n=152)
I
Opioïdes légaux (n=488)
E
Drogues illégales (n=519)
F
Oui, sans aucun doute 1  % 2 % 2 %  - 2 % 2 % 3 % 1 % 6 % 4 %
-  -  - A  - ADEG  -
Probablement 8 % 5 % 20 % 16 % 7 % 6 % 20 % 4 % 21 % 20 %
G - ADEG ADEG G  - ADEG  - ADEG ADEG
Probablement pas 12 % 17 % 26 % 26 % 12 % 12 % 21 % 11 % 15 % 25 %
 - - ADEG ADEGH  -  - ADEGH ADEGH
Absolument pas 75 % 64 % 49 % 53 % 73 % 74 % 52 % 76 % 53 % 41 %
BCFHI -  - I BCFHI BCFHI I BCFHI I
NSP/PR 4 % 12 % 4 % 5 % 7 % 6 % 5 % 8 % 6 % 10 %
-  - A  - A  - AF

Conformément aux résultats de 2017, peu de personnes (5 %) qui ont utilisé des opioïdes ont déjà demandé un traitement pour un trouble de consommation d’opioïdes. Un peu plus d’un adolescent sur dix (12 %) ayant consommé des opioïdes déclare avoir cherché à obtenir un traitement, contre 9 % des jeunes adultes et 4 % des personnes de 25 ans et plus. Ce résultat représente également une augmentation par rapport à 2017, alors que 6 % seulement des adolescents déclaraient avoir cherché un traitement.

La proportion d’utilisateurs de drogues illégaux ayant cherché à obtenir un traitement est légèrement supérieure à celle de la population générale (11 %) et correspond aux résultats de 2017 (8 %). Les hommes de 30 à 39 ans sont également plus susceptibles d’indiquer qu’ils ont cherché à obtenir un traitement (13 %).

Tableau E9 – Q34. [S’il s’agit d’un utilisateur actuel ou passé d’opioïdes] Avez-vous déjà cherché à vous faire traiter pour un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (dépendance aux opioïdes)?
Traitement d’un trouble de consommation d’opioïdes
  Pop. gén. 2019
(n=497)
A
Pop. gén. 2017
(n=562)
Ados 13-15
(n=132)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=199)
C
Adultes 25+
(n=793)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=404)
G
Parents
13-15 (n=225)
H
Hommes 30-39
(n=191)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=598)
F
Oui 5 % 4 % 12 % 9 % 4 % 6 % 11 % 2 % 9 % 13 %
G - DG DG G G ADEG - ADG ADEG
Non 92 % 94 % 84 % 89 % 94 % 92 % 84 % 96 % 89 % 84 %
FI - - - BCFHI FI - ABCDEFHI F -
NSP/PR 3 % 2 % 4 % 2 % 2 % 1 % 5 % 1 % 2 % 3 %
G - - - - - ADEGH - - -

Plus de la moitié des parents (61 %) dont les adolescents se sont vu prescrire des opioïdes au cours de la dernière année croient que leur adolescent les prend tels que prescrits. Bien qu’il faille être prudent dans l’interprétation de ces résultats en raison de la petite taille de l’échantillon, cela représente une proportion moins importante qu’en 2017 (81 %). Peu de parents (6 %) affirment que leur adolescent a pris un opioïde qui ne lui a pas été prescrit, mais cette proportion est nettement plus élevée chez les parents utilisateurs de drogues illégaux (17 %). Parmi les parents qui affirment qu’on n’a pas prescrit d’opioïdes à leur adolescent au cours de la dernière année, environ un sur dix (9 %) déclare que leur adolescent s’est vu prescrire un opioïde plus tôt dans sa vie.

Tableau E10 – Q35. [Parents d’adolescents de 13 à 15 ans à qui on a prescrit des opioïdes] Vous avez indiqué que vous avez un adolescent qui a eu une ordonnance pour un opioïde au cours de la dernière année. À votre connaissance, est-ce que votre adolescent a pris son médicament opioïde comme prescrit?
Parents sur la consommation d’opioïdes par leurs adolescents
 

Parents 13-15
2019
(n=35*)
A

Parents 13-15
2017
(n=29*)

Adultes 25+
(n=35*)
B

Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=20*)
C

Consommateur de Drogues illégales (n=27*)
D

Ni un ni l’autre (n=7*)
E

Hommes 30-39
(n=7*)
F

*Tenez compte de la petite taille des échantillons pour cette question. Les résultats doivent être considérés avec prudence.
Oui 61 % 81 % 62 % 80 % 63 % 73 % 100 %
Non 37 % 19 % 35 % 20 % 32 % 27 % -
NSP/PR 2 % - 3 % - 4 % - -
Tableau E11 – Q36. [Parents d’adolescents de 13 à 15 ans à qui on n’a pas prescrit d’opioïdes] À votre connaissance, est-ce que votre adolescent a déjà eu une ordonnance pour un opioïde?
Parents sur la consommation d’opioïdes par leurs adolescents
  Parent 13-15
2019
(n=362)
A
Parents 13-15
2017
(n=322)
Adultes 25+
(n=360)
B
Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=81*)
C
Consommateur de Drogues illégales (n=81)
D
Ni un ni l’autre (n=238*)
E
Hommes 30-39
(n=33*)
F
*Tenez compte de la petite taille des échantillons pour cette question. Les résultats doivent être considérés avec prudence.
Oui 9 % 6 % 9 % 12 % 10 % 7 % 11 %
Non 90 % 92 % 90 % 88 % 85 % 92 % 89 %
- -  - - B
NSP/PR 1 % 1 % 1 % - 5 % 1 % -
Tableau E12 – Q37.  [Tous les parents d’adolescents de 13 à 15 ans] Et à votre connaissance, est-ce que votre adolescent a déjà essayé un opioïde qui ne lui avait pas été prescrit?
Parents sur la consommation d’opioïdes par leurs adolescents
  Parent 13-15
2019
(n=397)
A
Parents 13-15
2017
(n=351)
Adultes 25+
(n=395)
B
Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=101)
C
Consommateur de Drogues illégales (n=108)
D
Ni un ni l’autre (n=245)
E
Hommes 30-39
(n=40*)
F
*Tenez compte de la petite taille des échantillons pour cette question. Les résultats doivent être considérés avec prudence.
Oui 6 % 4 % 6 % 10 % 17 % 4 % 13 %
- E  BD ABE -
Non 88 % 92 % 89 % 87 % 75 % 92 % 82 %
- D  D - C
NSP/PR 5 % 5 % 6 % 2 % 9 % 4 % 4 %
- - CE - C - -

Les deux tiers (66 %) des adolescents pensent que leurs pairs comptent sur un trafiquant de drogue ou un autre étranger pour obtenir des opioïdes sans ordonnance. Un peu moins nombreux sont ceux (42 %) qui pensent que les personnes de leur âge utilisent les opioïdes prescrits d’un membre de leur famille par rapport à 2017 (48 %), tandis que le pourcentage de ceux qui croient que leurs pairs utilisent les opioïdes prescrits d’un ami (40 % contre 41 %) ou une fausse ordonnance (22 % c. 24 %) a peu varié. Un peu plus d’adolescents (21 % contre 18 %) ont l’impression que les personnes de leur âge obtiennent leurs opioïdes sur Internet.

Tableau E13 – Q38. [adolescents de 13 à 15 ans] Quand les personnes de votre âge se procurent des opioïdes sans avoir de vraie ordonnance, où pensez-vous qu’elles se les procurent? Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes.
Moyens d’obtenir des opioïdes sans ordonnance
  Ados
13-15
2019
(n=331)
A
Ados
13-15
2017
(n=357)
Consommateur d’Opioïdes légaux
(n=45*)
B
Consommateur de Drogues illégales (n=81*)
C
Ni un ni l’autre (n=261)
D
*Tenez compte de la petite taille des échantillons pour cette question. Les résultats doivent être considérés avec prudence.
Un trafiquant de drogues ou autre étranger 66 % 66 % 49 % 50 % 71 %
 BC -  - - BC
L’ordonnance d’opioïdes d’un membre de la famille 42 % 48 % 33 % 36 % 45 %
L’ordonnance d’opioïdes d’un ami 40 % 41 % 32 % 39 % 41 %
Une fausse ordonnance 22 % 24 % 21 % 30 % 23 %
Internet  21 % 18 % 12 % 10 % 21 %
C - - - -
Autre  1 % - - - -
NSP/PR  15 % 17 % 15 % 6 % 14 %
C - - - -

Points à retenir : Profil du comportement à risque

Section F : Renseignements sur les opioïdes

Les principales sources de renseignements fiables sur les opioïdes concernant les effets de la consommation d’opioïdes sont les médecins (taux de confiance de 82 %) et les pharmaciens (81 %). On avait aussi attribué une grande confiance aux deux en 2017 (83 % chacun). Les jeunes font également confiance à leurs parents (80 %). Suivant les données de 2017, le gouvernement vient ensuite : 68 % font confiance à leurs autorités sanitaires régionales ou municipales, 59 % au gouvernement du Canada et 53 % à leur gouvernement provincial. Les sources de renseignements sur la consommation d’opioïdes les moins fiables sont les médias (taux de confiance de 31 %), les membres de la famille ou les amis qui n’ont jamais pris d’opioïdes auparavant (24 %) et les personnes qui en consomment actuellement (20 %).

Il existe un certain nombre de différences de niveau de confiance entre les groupes d’âge. Les adolescents et les jeunes adultes font davantage confiance aux sites Web (58 % et 53 %, respectivement) par rapport aux 25 ans et plus (47 %). Les adolescents font davantage confiance à leurs enseignants (67 %), aux organes de presse (35 %) et aux amis et membres de la famille qui n’ont jamais consommé d’opioïdes (44 %). Les jeunes adultes sont plus ouverts à l’information de la part d’une personne atteinte d’un trouble de consommation d’opioïdes (51 %).

Les consommateurs de drogues illégaux ont également davantage confiance en ceux qui ont déjà utilisé des opioïdes. Par exemple, 50 % feraient confiance à quelqu’un qui souffrait d’un trouble de consommation d’opioïdes, plus de la moitié (52 %) feraient confiance à un membre de la famille ou un ami qui avaient déjà consommé des opioïdes et plus du tiers (34 %) feraient confiance à quelqu’un qui en consommait actuellement. En 2017, les utilisateurs illégaux étaient également plus susceptibles que la population générale de faire confiance à toutes ces sources.

Comparativement à l’ensemble de la population, les hommes de 30 à 39 ans font généralement moins confiance à la plupart des sources, bien que la hiérarchie de confiance soit similaire à celle de la population générale, les médecins (75 %) et les pharmaciens (73 %) étant les sources les plus fiables.

Les répondants vivant en Alberta étaient les plus susceptibles de faire confiance aux membres de leur famille et à leurs amis qui avaient déjà consommé des opioïdes (45 %) au moment de recevoir des renseignements sur les opioïdes. Les répondants vivant au Manitoba et en Saskatchewan sont nettement plus susceptibles (17 %) de faire confiance aux sites Web consacrés aux problèmes de santé et au contenu relatif à la santé pour des renseignements sur la consommation d’opioïdes, tandis que ceux vivant dans le Canada atlantique étaient les moins susceptibles (1 %).

Notamment, les personnes de 55 ans et plus étaient presque deux fois plus susceptibles (47 %) de faire confiance à leur médecin en tant que source de renseignements par rapport à celles de 16 et 17 ans (27 %). Les répondants de 18 à 34 ans étaient deux fois plus susceptibles de faire confiance (28 %) à une personne qui utilise régulièrement des opioïdes pour obtenir des renseignements sur ceux-ci, par rapport à ceux âgés de 55 ans et plus (13 %).

Les hommes étaient plus susceptibles (20 %) que les femmes (15 %) de faire confiance au gouvernement du Canada en tant que source de renseignements. Les diplômés de troisième cycle étaient trois fois plus susceptibles (31 %) que ceux sans diplôme d’études secondaires (10 %) de faire fortement confiance au gouvernement du Canada en tant que source de renseignements sur la consommation d’opioïdes et ses effets. Les personnes gagnant plus de 80 000 $ étaient plus susceptibles (44 %) que celles gagnant moins de 40 000 $ (37 %) à faire confiance à une personne atteinte d’un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) ou ayant survécu à une surdose d’opioïdes pour des renseignements sur les opioïdes.

Tableau F1 – Q39. À quel point chacune des sources suivantes susciterait-elle votre confiance ou votre méfiance si elle vous informait au sujet de l’utilisation d’opioïdes et de ses effets? [% grande confiance / confiance]
Trust in Information Sources
  Pop. gén. 2019
(n=1003) A
Pop. gén. 2017
(n=1330)
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24 (n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Consommateur Ni un ni l’autre (n=1552)
G
Parents
13-15 (n=397)
H
Hommes 30-39
(n=395)
I
Opioïdes légaux (n=726)
E
Drogues illégales (n=670)
F
*Prendre note de la petite taille des échantillons de la question 39D (Vos parents). Les résultats doivent être considérés avec prudence. Seulement demandé aux adolescents de 13 à 15 ans.
Votre médecin 82 % 83 % 87 % 81 % 83 % 87 % 79 % 82 % 83 % 75 %
I - ACFI I I ACDFGI - I I -
Vos parents* 80 %
(n=23)
89 %
(n=51)
81 %
(n=331)
- - 73 %
(n=45)
73 %
(n=81)
84 %
(n=261)
- -
Un pharmacien 81 % 83 % 85 % 81 % 82 % 87 % 79 % 81 % 82 % 73 %
I - ACFI I I ACDFGI I I I -
Votre agence de santé publique régionale ou municipale 68 % 70 % 68 % 69 % 70 % 71 % 65 % 70 % 72 % 67 %
- - - - F F - - F -
Le gouvernement du Canada 59 % 57 % 61 % 64 % 58 % 61 % 57 % 58 % 62 % 59 %
- - DFG - - - - - -
Votre gouvernement provincial 53 % 54 % 57 % 55 % 51 % 56 % 53 % 50 % 53 % 54 %
- - - - - DG - - - -
Des sites Web axés sur les problèmes de santé/ la santé 47 % 49 % 58 % 53 % 47 % 50 % 53 % 46 % 54 % 45 %
- - ADEGI ADGI - - ADGI - ADGI -
Des enseignants 42 % 43 % 67 % 46 % 42 % 48 % 48 % 42 % 51 % 45 %
- - ACDEFGHI - - ADG ADG - ADG -
Des membres de votre famille ou vos amis qui ont déjà pris des opioïdes 41 % 40 % 46 % 45 % 38 % 47 % 52 % 38 % 45 % 42 %
DG - DG DG - ADG ACDGHI - DG -
Une personne qui a eu un trouble de consommation d’opioïdes (dépendance) ou qui a survécu à une surdose d’opioïdes 39 % 39 % 42 % 51 % 39 % 43 % 50 % 39 % 42 % 39 %
- - - ABDEGHI - D ABDEGHI - - -
Un média d’information 31 % 32 % 35 % 28 % 30 % 32 % 35 % 29 % 39 % 26 %
- - CDGI - - I ACDGI - ACDEGI -
Des membres de votre famille ou vos amis qui n’ont jamais pris d’opioïdes 24 % 28 % 44 % 29 % 24 % 31 % 34 % 23 % 37 % 31 %
- - ACDEFGI ADG - ADG ADG - ACDEGI ADG
Une personne qui utilise actuellement des opioïdes de façon régulière 20 % 20 % 22 % 27 % 18 % 26 % 34 % 17 % 27 % 26 %
DG - - ADG G ADG ABCDEGHI - ADG ADG

Moins de parents disent discuter de consommation de drogue en général (63 % contre 77 % en 2017) et de consommation de drogues illégales en général (48 % contre 66 %). Moins d’adolescents disent avoir discuté de ces sujets avec leurs parents qu’en 2017, bien que l’écart ne soit pas aussi grand. Les parents sont plus susceptibles d’affirmer qu’ils ont discuté de la consommation problématique de drogues ou d’opioïdes et de la consommation d’opioïdes illégaux avec leurs enfants que les adolescents ne rapportent que leurs parents ont discuté de ces sujets avec eux. La même tendance a été observée dans les données de 2017.

Tableau F2 – Q40/41. [parents d’adolescents de 13 à 15 ans] Parmi les sujets suivants, quels sont ceux que vous avez abordés avec votre adolescent/vos adolescents, le cas échéant? Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes. [ADOLESCENTS DE 13 À 15 ANS] Parmi les sujets suivants, quels sont ceux à propos desquels vous avez déjà eu une discussion avec vos parents, le cas échéant? Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes.
Sujets abordés avec parents et adolescents
  Parents 2019
(n=397)
Parents 2017
(n=351)
Ados 13-15
2019
(n=331)
Ados 13-15
2017
(n=357)
Consommation de drogues en général 63 % 77 % 64 % 72 %
Utilisation de drogues illégales en général 48 % 66 % 52 % 57 %
Consommation problématique de drogues ou d’opioïdes 31 % 35 % 25 % 25 %
L’utilisation d’opioïdes illégaux, c’est-à-dire des opioïdes qui n’ont pas été prescrits à la personne qui les utilise 30 % 31 % 25 % 24 %
Surdoses aux drogues ou opioïdes 29 % 31 % 31 % 29 %
Comment obtenir de l’aide pour la consommation problématique de drogues ou d’opioïdes  20 % 19 % 18 % 18 %
Utilisation d’opioïdes prescrits 19 % 23 % 19 % 16 %
NSP/PR 17 % - 15 % -

Points à retenir : Renseignements sur les opioïdes

Section G : Points de vue sur la douleur chronique et la gestion de la douleur chronique

Dans le cadre de la phase qualitative, nous avons introduit le sujet de la douleur chronique et de la gestion de la douleur chronique dans les discussions de groupe. Les participants ont été interrogés à savoir s’ils avaient connu ou connaissaient quelqu’un qui avait souffert ou souffrait de douleur chronique; comment ces affections se comparaient-elles à d’autres problèmes de santé tels que le diabète, le cancer ou les maladies cardiaques; quels types de traitements sont disponibles pour les personnes souffrant de douleur chronique; et ce qui est nécessaire pour assurer l’accès aux médicaments et aux traitements de rechange pour la douleur chronique.

Perspectives qualitatives : Points de vue sur la douleur chronique et la gestion de la douleur chronique

Dans chaque groupe, la plupart des participants ont indiqué connaître une personne souffrant de douleur chronique. Certaines personnes étaient clairement d’avis que la douleur chronique touche de nombreuses personnes de nos jours et constatent qu’elle est encore quelque peu mal comprise et mystérieuse. Certains ont également souligné que cela venait avec une certaine stigmatisation, car ils pensaient que les personnes vivant avec la douleur étaient souvent interrogées à savoir si leurs affirmations selon lesquelles elles ressentaient une douleur constante étaient surestimées ou même réelles. Cela dit, par rapport à des affections telles que le cancer, il était difficile pour les participants de penser que la douleur chronique était aussi grave, étant donné les conséquences possibles (fatales) du cancer.

Presque tous les participants savaient que les médicaments sur ordonnance étaient l’un des traitements les plus courants contre la douleur chronique. Cependant, la majorité des participants n’ont pas instinctivement fait le lien vers les opioïdes lorsque le sujet de la douleur chronique a été abordé. Un certain nombre de participants ont suggéré qu’un des principaux défis de la gestion de la douleur et des soins de santé en général consistait à avoir accès à un médecin. Ils ont précisé que si les gens pouvaient obtenir un médecin pour les aider à gérer leur état de santé, ils avaient généralement le sentiment qu’ils n’auraient aucun problème à obtenir des médicaments opioïdes.

En ce qui concerne les autres traitements disponibles pour les personnes souffrant de douleur chronique, les participants ont pu nommer un certain nombre de solutions de rechange telles que la physiothérapie, le yoga, la méditation et les médicaments homéopathiques. Cependant, plusieurs d’entre eux se sont plaints que ces solutions de rechange ne sont pas toujours prises en compte dans les plans de traitement et ont renforcé leurs commentaires antérieurs selon lesquels les médecins ne prennent pas le temps nécessaire pour comprendre les besoins des patients ou pour déterminer ce qui fonctionne ou non pour chaque patient. Enfin, certains pensaient que le coût de ces traitements était prohibitif, en particulier pour ceux dont les avantages relatifs à la santé étaient insuffisants. Les participants ont fait valoir les limites du fait que la plupart des régimes d’avantages sociaux couvrent plus facilement les médicaments sur ordonnance que les thérapies de rechange.

Section H : Le rôle de la stigmatisation

Comme lors de l’enquête initiale, une analyse des données a été réalisée afin de mieux comprendre le rôle de la stigmatisation dans les opinions des répondants concernant les personnes qui utilisent des opioïdes et la manière dont ces opinions peuvent être associées au soutien des politiques relatives à la crise des opioïdes. En suivant la segmentation telle que définie dans l’enquête de base, trois questions ont été utilisées pour cette enquête :

Chacune des déclarations a trait à la rétention de sympathie ou à l’attribution du blâme. Le degré de cohérence dans l’accord, le désaccord ou la neutralité a été utilisé pour diviser la population en segments distincts. Le segment « Alliés » est en désaccord avec les trois déclarations, indiquant une tendance constante à la volonté de s’opposer aux points de vue stigmatisants. À l’inverse, le segment « Antipathiques » est d’accord avec les trois déclarations ou est neutre à leur égard. La logique d’inclusion du neutre est basée sur l’hypothèse selon laquelle le fait de ne pas vouloir réellement être en désaccord avec l’un de ces énoncés suggère un schéma cohérent consistant à supposer qu’il existe des scénarios dans lesquels on pourrait être d’accord avec ces sentiments et des scénarios dans lesquels on pourrait être en désaccord avec eux. Le fait qu’il y ait eu des moments où des opinions peu sympathiques pouvaient être émises était considéré comme suffisant pour désigner le répondant comme acceptant les points de vue stigmatisants et ne jamais être ouvertement en désaccord avec aucun d’entre eux. Enfin, le segment relativement important « Ambivalent » est la partie restante de la population qui présente un mélange d’accord et de désaccord ou de non-réponse pour ces trois énoncés. Cette incohérence empêche de les définir comme étant véritablement Alliés ou vraiment Antipathiques. Le pourcentage de chaque segment par rapport à l’échantillon de la population générale est présenté au tableau H1.

Tableau H1
Segments de stigmatisation

 

Antipathiques Ambivalent Alliés
2019 2017 2019 2017 2019 2017
N non pondéré 258 377 493 671 252 282
Pourcentage 26 % 28 % 49 % 50 % 25 % 21 %

Le segment « Antipathiques » comprend deux sous-groupes : les répondants qui sont explicitement d’accord avec les trois énoncés et ceux qui sont d’accord avec un ou deux et qui sont neutres pour les autres. Aux fins de la présente analyse, les tableaux ci-dessous mettent en évidence les différences entre Antipathiques, Ambivalents et Alliés.

Sur le plan démographique, conformément aux conclusions exposées précédemment dans le présent rapport, les hommes semblent continuer à avoir des opinions plus stigmatisantes et constituent une proportion plus importante du segment Antipathiques (60 %) par rapport aux femmes (40 %). À l’inverse, comme le montre l’enquête de base, un pourcentage nettement plus élevé du segment des Alliés (60 %) est composé de femmes. Les Alliés ont tendance à être plus âgés – 47 % ont plus de 55 ans, contre 36 % dans le segment Ambivalent et 26 % dans le segment Antipathiques. Les Alliés semblent également être légèrement plus riches que les répondants des autres segments. La composition régionale varie peu, à l’exception d’une proportion légèrement supérieure du segment Ambivalent provenant du Québec (27 %) par rapport aux autres segments.

Parmi les groupes suréchantillonnés, environ la moitié des membres de la plupart des segments appartiennent au segment Ambivalent. Les hommes de 30 à 39 ans présentent la proportion la plus élevée de répondants appartenant au segment Antipathiques (40 %), alors que les consommateurs d’opioïdes légaux (27 %) et les jeunes adultes de 16 à 24 ans (28 %) présentent la plus faible incidence de membres Antipathiques. Les utilisateurs légaux ont la plus grande proportion d’Alliés (26 %), contre 18 % d’utilisateurs illégaux d’opioïdes.

Tableau H2 – Données démographiques sur le segment à prédominance stigmatisante
Segments à prédominance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalent Alliés
2019 2017 2019 2017 2019 2017
Hommes 60 % 56 % 46 % 49 % 39 % 35 %
Femmes 40 % 42 % 53 % 50 % 60 % 63 %
Autre 0 % 1 % 1 % - 1 % 1 %
Atlantique 5 % 6 % 9 % 7 % 4 % 5 %
QC 18 % 21 % 27 % 26 % 23 % 20 %
ON 38 % 42 % 38 % 37 % 41 % 39 %
MB/SK 9 % 7 % 6 % 6 % 5 % 7 %
AB 15 % 10 % 10 % 11 % 11 % 15 %
CB 16 % 15 % 11 % 13 % 17 % 14 %
13-17 10 % 8 % 7 % 7 % 2 % 3 %
18-34 30 % 28 % 26 % 26 % 19 % 24 %
35-54 34 % 33 % 31 % 30 % 32 % 33 %
55+ 26 % 32 % 36 % 37 % 47 % 40 %
Moins de 40 000 $ 23 % 22 % 28 % 21 % 21 % 18 %
40 000 $<80 000 $ 36 % 27 % 27 % 28 % 30 % 29 %
>80 000 $ 30 % 39 % 33 % 37 % 38 % 42 %
NSP/PR 11 % 13 % 12 % 14 % 11 % 10 %
Tableau H3 – Ventilation des suréchantillons par segment
Segments à prédominance stigmatisante
  Parents
13-15 (n=445)
Ados
13-15 (n=331)
Jeunes adultes
16-24 (n=473)
Hommes
30-39 (n=438)
Consommateur légaux
(n=726)
Consommateurillégaux (n=670)
Antipathiques 37 % 32 % 28 % 40 % 27 % 35 %
Ambivalent 42 % 51 % 52 % 47 % 48 % 47 %
Alliés 21 % 17 % 20 % 14 % 26 % 18 %

Les trois segments varient en termes de comportement personnel face aux opioïdes et d’exposition directe aux utilisateurs. Les Alliés sont plus susceptibles d’avoir toujours suivi une ordonnance lorsqu’ils ont pris des opioïdes (34 %) que les segments Ambivalent (19 %) et Antipathiques (17 %). Les Alliés semblent également avoir une plus grande expérience des opioïdes dans leur entourage immédiat, celui de leur famille et de leurs amis. Ils sont plus susceptibles de dire qu’un membre de leur famille ou un de leurs amis s’est vu prescrire un opioïde (66 %). Des proportions similaires déclarent connaître, dans tous les segments, une personne ayant fait une surdose non mortelle, bien que cette proportion soit légèrement plus élevée chez les Antipathiques (20 %) et les Alliés (19 %) que parmi les Ambivalents (15 %) et les données suggèrent que ces taux d’incidence sont en hausse dans les segments Antipathiques et Ambivalent. Les Alliés sont également plus susceptibles de connaître une personne qui a développé une dépendance aux opioïdes (développement d’un trouble de consommation d’opioïdes) (42 %) et cette incidence semble augmenter dans tous les segments.

Tableau H4 – Q27. En ce qui concerne l’opioïde ou les opioïdes que vous avez déjà pris, à quelle fréquence vous ont-ils été prescrits pour vous personnellement?
Consommation d’opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Toujours 17 % 26 % 19 % 32 % 34 % 44 %
- - - - AB -
D’habitude 6 % 8 % 4 % 9 % 4 % 8 %
Parfois 26 % 13 % 15 % 7 % 10 % 9 %
BC - - - - -
Rarement 43 % 40 % 50 % 40 % 47 % 31 %
Jamais 9 % 10 % 8 % 9 % 5 % 7 %
NSP/PR 1 % 2 % 5 % 3 % - -
- - A - - -
Tableau H5 – Q26A. Veuillez indiquer si l’un ou l’autre des énoncés suivants est vrai : Au moins un membre de ma famille ou un de mes amis a une ordonnance pour l’une de ces drogues.
Connaissance possédant des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Vrai 47 % 43 % 51 % 46 % 66 % 68 %
- - - - AB -
Faux 40 % 37 % 34 % 34 % 23 % 23 %
C - C - - -
NSP/PR 12 % 21 % 15 % 19 % 10 % 9 %
Tableau H6 – Q26B. Veuillez indiquer si l’un ou l’autre des énoncés suivants est vrai : Au moins un membre de ma famille ou un de mes amis a utilisé l’une de ces drogues sans avoir d’ordonnance à son nom ou en l’achetant dans la rue.
Connaissance possédant des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Vrai 27 % 14 % 22 % 15 % 29 % 25 %
Faux 59 % 64 % 60 % 60 % 53 % 61 %
NSP/PR 15 % 22 % 19 % 25 % 18 % 14 %
Tableau H7 – Q26C. Veuillez indiquer si l’un ou l’autre des énoncés suivants est vrai : J’ai connu quelqu’un qui a fait une surdose non mortelle liée à l’une de ces drogues
Connaissance possédant des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Vrai 20 % 9 % 15 % 6 % 19 % 17 %
Faux 73 % 76 % 75 % 79 % 73 % 76 %
NSP/PR 7 % 15 % 10 % 15 % 8 % 7 %
Tableau H8 – Q26E. À votre connaissance et à votre souvenir, veuillez indiquer si l’un ou l’autre des énoncés suivants est vrai.
Connaissance possédant des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Vrai 26 % 21 % 32 % 22 % 42 % 31 %
- - - - AB -
Faux 64 % 64 % 58 % 64 % 52 % 61 %
C - - - - -
NSP/PR 10 % 15 % 10 % 14 % 7 % 8 %

Forts de leur expérience plus fréquente des opioïdes parmi leur famille et leurs amis, les Alliés sont également plus susceptibles de se dire au moins assez familiers avec au moins un opioïde (75 %) que les segments Ambivalents (62 %) ou Antipathiques (62 %). Cependant, ils ne sont pas particulièrement plus familiers que les autres segments en ce qui concerne le fentanyl en particulier. Bien que 57 % des Alliés estiment être au moins un peu familiers avec le fentanyl, contre 45 % des Ambivalents et 48 % des Antipathiques, la plupart se décrivent eux-mêmes comme étant un peu plutôt que très familier avec le fentanyl.

Tableau H9 – Q13. À quel point ces types d’opioïdes vous sont-ils familiers?
Familiarité aidée avec les opioïdes dans les segments à prédominance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Très familier avec au moins une substance 25 % 24 % 25 % 22 % 30 % 38 %
Un peu familier avec au moins une substance 37 % 36 % 37 % 35 % 45 % 39 %
Pas plus qu’un peu familier avec au moins une substance 21 % 17 % 17 % 18 % 12 % 15 %
C - - - - -
Pas du tout familier avec une ou l’autre substance 16 % 19 % 19 % 22 % 12 % 7 %
NSP/PR 1 % 4 % 2 % 3 % 1 % -
Tableau H10 – Q19. À quel point diriez-vous que le fentanyl vous est familier?
Familiarité avec le fentanyl parmi les segments à prédominance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Très familier 14 % 12 % 11 % 8 % 13 % 18 %
Un peu familier 34 % 36 % 34 % 33 % 44 % 48 %
- - - - B -
Pas très familier 31 % 27 % 30 % 27 % 34 % 19 %
Pas du tout familier 19 % 23 % 22 % 28 % 9 % 14 %
C - C - - -
NSP/PR 2 % 3 % 3 % 5 % - -

Alors que la majorité des membres des trois segments estiment que la plupart ou tous les opioïdes sont dangereux, les Antipathiques sont plus susceptibles que les autres de penser que certains sont moins dangereux que d’autres. Si 9 % des Alliés et 13 % des Ambivalents estiment que la moitié ou moins des opioïdes mentionnés sont dangereux, un Antipathique sur quatre (24 %) pense que tel est le cas.

De manière peut-être connexe, il existe une légère corrélation entre l’appartenance à un segment et le sentiment de la gravité de la crise des opioïdes dans sa communauté. Les Alliés sont plus généralement d’avis que la crise est au moins un peu grave dans leur communauté (83 %), alors qu’environ les deux tiers des Ambivalents (67 %) et des Antipathiques (66 %) décrivent la crise en ces termes.

Tableau H11 – Q14. Avez-vous l’impression que : [en référence au tableau sur les opioïdes]
Danger perçu des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Tous sont dangereux 37 % 45 % 38 % 42 % 44 % 52 %
La plupart sont dangereux 36 % 33 % 42 % 35 % 47 % 37 %
- - - - A -
Environ la moitié sont dangereux 9 % 8 % 5 % 5 % 4 % 9 %
C - - - - -
Quelques-uns sont dangereux 11 % 8 % 7 % 9 % 4 % 1 %
C - - - - -
Aucune de ces drogues n’est dangereuse 4 % - 1 % 1 % 1 % 1 %
BC - - - - -
NSP/PR 3 % 6 % 7 % 8 % 1 % -
- - C - - -
Tableau H12 – Q18. En vous fiant à vos impressions, à quel point diriez-vous que la crise des opioïdes est sérieuse dans votre collectivité?
Gravité perçue de la crise des opioïdes
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Très grave 28 % 26 % 28 % 27 % 42 % 38 %
- - - - AB -
Un peu grave 38 % 39 % 39 % 34 % 41 % 39 %
Pas très grave 17 % 18 % 15 % 17 % 9 % 11 %
C - - - - -
Pas grave du tout 6 % 4 % 2 % 3 % 2 % 4 %
BC - - - - -
NSP/PR 11 % 13 % 15 % 19 % 7 % 8 %
- - C - - -
Tableau H13 – Q22D, J, K, L. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec. [% fortement en accord / en accord]
Attitudes à l’égard des comportements, des risques et des méfaits chans les segments à prépondérance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Je crains que si on me prescrit un opioïde, je puisse devenir dépendant 52 % 48 % 43 % 37 % 49 % 47 %
B - - - B -
Je crois que je pourrais identifier les signes d’un trouble de consommation d’opioïdes 45 % 38 % 35 % 27 % 42 % 39 %
BC - - - - -
Je crois que je serais capable d’identifier les signes d’une surdose d’opioïdes si je devais y faire face. 43 % 34 % 30 % 23 % 31 % 36 %
BC - - - - -
Je saurais quoi faire si je voyais quelqu’un faire une surdose 41 % 32 % 22 % 18 % 34 % 36 %
B - - - B -

Parmi les Alliés (49 %) et les Antipathiques (52 %), seulement la moitié s’accordent pour dire qu’ils craignent de devenir dépendants (développer un trouble de consommation d’opioïdes) d’un opioïde s’il en est prescrit un et ce nombre n’est pas plus élevé chez les Ambivalents (43 %). Alors qu’aucun segment n’indique être particulièrement sûr qu’il serait capable d’identifier les signes d’un trouble de consommation d’opioïdes ou d’une surdose d’opioïdes, ou qu’il saurait quoi faire s’il voyait une personne en surdose, les Antipathiques montrent des niveaux de confiance en soi légèrement supérieurs relativement à deux de ces mesures. Pour ce qui est de pouvoir identifier une surdose, 43 % des Antipathiques pensent pouvoir le faire, contre 31 % chez les Alliés et 30 % chez les Ambivalent. De même, 41 % des antipathiques pensent qu’ils sauraient quoi faire en cas de surdose, contre 34 % des Alliés et seulement 22 % des Ambivalents.

Comme on l’a constaté en 2017, les Antipathiques sont ceux qui ont le plus tendance à penser que la consommation problématique de substances découle de problèmes de maîtrise de soi. La pluralité des Antipathiques (42 %) pensent que les personnes aux prises avec une dépendance aux opioïdes pourraient arrêter de les prendre si elles le voulaient vraiment. Peu d’Ambivalents (14 %) sont de cet avis et presque aucun Allié (5 %) ne partage cet avis. Les Antipathiques (53 %) sont moins susceptibles que le segment des Ambivalents (61 %) et des alliés (77 %) de croire que le trouble de consommation d’opioïdes est une maladie. Près des deux tiers des Antipathiques (64 %) continuent de penser que le manque de maîtrise de soi est généralement la cause de la dépendance aux opioïdes. En ce qui concerne directement les initiatives de politique publique visant à faire face à la crise des opioïdes, les acteurs du segment des Antipathiques n’accepteront probablement pas que nous devions utiliser davantage de ressources de soins de santé pour traiter les troubles de consommation d’opioïdes – 49 % sont d’accord, contre 63 % du segment des Ambivalents, et pleinement 83 % du segment des Alliés. Cela dit, il convient de noter que les proportions favorables à l’idée d’utiliser davantage de ressources de soins de santé pour traiter ce problème ont augmenté dans tous les segments par rapport aux résultats de 2017.

Tableau H14 – Q25A, B, F, G, P. Veuillez indiquer à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec. [% fortement en accord / en accord]
Attitudes à l’égard des comportements, des risques et des méfaits chans les segments à prépondérance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
*Remarque : la structure des questions est différente en 2019 par rapport à 2017. En 2017, l'énoncé était le suivant : « Si vous suivez une ordonnance, il est difficile de développer une dépendance à un opioïde ou une toxicomanie à celui-ci. » Afin de rendre les résultats plus comparables, les données de 2017 dans ce tableau représentent le pourcentage de personnes qui ne sont pas d'accord.
En suivant les instructions de votre médecin concernant la prise d’un analgésique opioïde, on peut quand même devenir dépendant* 66 % 44 % 70 % 55 % 87 % 77 %
- - - - - AB
Un manque de maîtrise de soi est généralement ce qui cause une dépendance aux opioïdes ou une toxicomanie à ceux-ci. 64 % 64 % 33 % 30 % 0 % -
B - - - - -
La dépendance aux opioïdes est une maladie 53 % 54 % 61 % 60 % 77 % 76 %
- - - - AB -
Nous devrions utiliser davantage de ressources en soins de santé pour lutter contre la dépendance aux opioïdes 49 % 42 % 63 % 57 % 83 % 70 %
- - A - AB -
Les personnes dépendantes aux opioïdes pourraient arrêter de les prendre si elles le voulaient vraiment 42 % 36 % 14 % 13 % 5 % 3 %
BC - C - - -

En ce qui concerne la confiance dans les sources d’information, il existe des différences marquées entre les trois segments. Comme constaté en 2017, les Alliés font davantage confiance à presque toutes les sources d’informations vérifiées (à l’exception des enseignants, des personnes qui utilisent actuellement des opioïdes et des membres de la famille ou des amis n’ayant jamais pris d’opioïdes). Il convient de noter que, du point de vue des politiques publiques, il existe toujours des différences entre les segments en ce qui concerne la confiance accordée aux gouvernements fédéral et provinciaux – 70 % des Alliés font confiance au gouvernement du Canada pour fournir des informations sur la consommation d’opioïdes, par rapport à 58 % pour le segment des Ambivalents et 51 % pour le segment des Antipathiques. Plus des deux tiers (60 %) des Alliés font confiance à leur gouvernement provincial, comparativement à 48 % du segment des Antipathiques.

Tableau H15 – Q39. À quel point chacune des sources suivantes susciterait-elle votre confiance ou votre méfiance si elle vous informait au sujet de l’utilisation d’opioïdes et de ses effets? [% grande confiance / confiance]
Confiance dans les sources d’informations parmi les segments à prédominance stigmatisante
  Antipathiques Ambivalents Alliés
2019
A
2017 2019
B
2017 2019
C
2017
Votre médecin 71 % 76 % 83 % 83 % 92 % 92 %
- - A - AB -
Un pharmacien 70 % 74 % 80 % 83 % 92 % 94 %
- - A - AB -
Vos parents 58 % 84 % 100 % 91 % 100 % 100 %
- - A - A -
Votre organisme régional ou municipal de santé publique 57 % 61 % 67 % 69 % 83 % 84 %
- - A - AB -
Le gouvernement du Canada 51 % 50 % 58 % 56 % 70 % 72 %
- - - - AB -
Votre gouvernement provincial 48 % 46 % 52 % 52 % 60 % 68 %
- - - - AB -
Les sites Web axés sur les problèmes de santé ou le contenu relatif à la santé 37 % 47 % 46 % 48 % 59 % 54 %
- - A - AB -
Vos enseignants 37 % 39 % 44 % 43 % 43 % 46 %
Vos amis ou les membres de votre famille qui ont déjà pris des opioïdes 35 % 36 % 39 % 38 % 52 % 49 %
- - - - AB -
Vos amis ou les membres de votre famille qui n’ont jamais pris d’opioïdes 32 % 31 % 23 % 26 % 15 % 27 %
BC - - - - -
Quelqu’un qui a un trouble de consommation d’opioïdes ou qui a survécu à une surdose 29 % 30 % 39 % 39 % 54 % 53 %
- - A - AB -
Un organe de presse 27 % 29 % 29 % 31 % 37 % 39 %
- - - - AB -
Une personne qui utilise actuellement des opioïdes de façon régulière 23 % 20 % 18 % 18 % 23 % 23 %

Perspectives qualitatives : Le rôle de la stigmatisation

La question de la stigmatisation s’est révélée complexe. Les participants ont souvent exprimé des impressions assez contradictoires sur des personnes atteintes de troubles de consommation de substances. Tout au long des groupes, beaucoup utilisent de manière organique des descriptions telles que les personnes sans abri ou de la rue pour parler des personnes qui ont des problèmes d’opioïdes. Lorsqu’on leur a demandé de décrire les personnes souffrant de troubles de consommation de substances, il y avait deux tendances générales. Dans la première, les participants ont décrit des personnes qui se trouvaient dans une situation relativement difficile (p. ex., sans-abri, sans emploi, sale, peu fiable, peu dignes de confiance). Pour ceux qui offraient des caractéristiques démographiques, le plus souvent, ils mentionnaient des hommes ayant entre 30 et 50 ans. Dans l’autre tendance, les participants ont indiquaient que c’était vraiment n’importe qui et qu’ils étaient beaucoup moins susceptibles de dire qu’il s’agissait d’un type de personne plutôt que d’un autre. Présentant la preuve de leur sympathie pour les personnes atteintes d’un trouble de consommation d’opioïdes, certaines ont manifesté leur soutien aux personnes atteintes de la maladie, tout en ressentant le besoin d’éviter qu’on prenne avantage ou qu’on vole d’elles, car ces substances peuvent inciter une bonne personne à faire ce qu’elle ne ferait normalement pas à un ami ou un membre de la famille.

Les témoignages de personnes « normales » qui développent un trouble de consommation de substances, en particulier celles qui s’en sont rétablies avec succès, sont largement nommés comme étant ce qui est nécessaire pour aider à éliminer la stigmatisation. S’assurer que les gens comprennent qu’en vérité, tout le monde peut facilement développer un trouble de consommation de substances, en démontrant les options de rétablissement disponibles et en expliquant comment les personnes qui ont aidé leurs proches à vivre avec ce trouble sont le genre d’histoires qui, selon les participants, contribueraient à éliminer la stigmatisation et à obtenir de meilleurs résultats.

Du point de vue de la communication, les participants ont tendance à associer les troubles de consommation de substances à la santé mentale et à d’autres problèmes de santé. En ce sens, l’idée que le trouble de consommation de substances psychoactives pouvait être qualifié de trouble médical traitable était acceptée. Il était difficile de déterminer en quoi cette communication pouvait influencer l’appui du public aux initiatives, mais plusieurs participants estimaient que cela ne pouvait pas nuire.

Points à retenir : Le rôle de la stigmatisation

Section I : Points de vue concernant la consommation d'alcool

Un tiers (32 %) des participants connaissent les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada. La pluralité (38 %) ne sont pas du tout familiers avec celles-ci, tandis qu’un autre quart (26 %) ne le sont pas très familiers. Les jeunes adultes sont plus familiers (38 %) que ceux plus âgés (31 %) et plus jeunes (30 %) qu’eux.

Les différences démographiques notables incluent 40 % des répondants du Québec déclarant connaître les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada, par rapport au taux de familiarité dans le reste des provinces, qui était entre 22 % et 31 %. Les répondants autochtones ont déclaré être deux fois plus familiers (63 %) avec elles que les répondants non autochtones (30 %).

Tableau I1 – Q42. À quel point diriez-vous que vous êtes familier avec les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada?
Familiarité avec les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
Très familier 6 % 5 % 8 % 6 % 9 % 8 %
Un peu familier 26 % 25 % 30 % 25 % 35 % 30 %
- - - - ABD D
Pas très familier 26 % 25 % 28 % 27 % 25 % 28 %
Pas du tout familier 38 % 40 % 30 % 38 % 29 % 29 %
CFHI CEF - CEF - -
NSP/PR 4 % 4 % 4 % 3 % 2 % 5 %
D - - - - -

On s’accorde à dire que le nombre de portions d’alcool chez les jeunes et les personnes de plus de 65 ans qualifiées de « à faible risque » est inférieur à celui des hommes et des femmes en général. Quarante-et-un pour cent (41 %) sont d’avis que le fait de consommer de zéro à deux verres par semaine chez les adolescents serait considéré comme présentant un risque faible, tandis que 23 % disent qu’une consommation de trois à cinq portions serait acceptable. Un tiers (34 %) croient qu’une consommation de zéro à deux verres représenterait un faible risque pour les personnes de 65 ans et plus, et un quart (26 %) préconisent une consommation de trois à cinq verres. En ce qui concerne les femmes, un peu plus du quart sont d’avis qu’une consommation de zéro à deux portions (27 %) ou de trois à cinq portions (29 %) serait considérée comme étant à faible risque. Un répondant sur cinq (16 %) est d’avis qu’une consommation de zéro à deux portions serait considérée à faible risque pour les hommes, et 29 % croient qu’il s’agirait d’une consommation de trois à cinq portions.

Q43 : Les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada indiquent le nombre hebdomadaire de verres standard d’alcool qui est considéré comme « consommation à faible risque ». Pour chacun des groupes suivants, veuillez indiquer le nombre de portions standard par semaine qui, à votre avis, serait considéré comme une « consommation à faible risque ».

Tableau I2 – Q43. Femmes
Perception de portions normales « d’alcool à faible risque »
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
0-2 27 % 27 % 26 % 25 % 27 % 28 %
3-5 29 % 30 % 32 % 29 % 24 % 23 %
- F EF - - -
6-10 19 % 16 % 13 % 20 % 15 % 15 %
CE  - - BCEF - -
11+ 2 % 3 % 3 % 3 % 3 % 6 %
- - - - AD
NSP/PR 22 % 24 % 26 % 24 % 31 % 28 %
- - - - AD A
Tableau I3 – Q43. Hommes
Perception de portions normales « d’alcool à faible risque »
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
0-2 16 % 15 % 12 % 15 % 17 % 19 %
- - - - - C
3-5 29 % 29 % 35 % 28 % 27 % 23 %
- - ABDEF - - -
6-10 22 % 23 % 19 % 21 % 16 % 17 %
E  E - E - -
11+ 11 % 8 % 8 % 12 % 9 % 13 %
- - - BC - BC
NSP/PR 22 % 24 % 26 % 24 % 31 % 28 %
- - - - AD A
Tableau I4 – Q43. Jeunes (fin de l’adolescence jusqu’à l’âge de 24 ans)
Perception de portions normales « d’alcool à faible risque »
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
0-2 41 % 42 % 41 % 40 % 39 % 36 %
F - - - - -
3-5 23 % 22 % 21 % 22 % 19 % 21 %
E - - - - -
6-10 11 % 10 % 9 % 12 % 8 % 8 %
 - - - ACEF - -
11+ 2 % 3 % 3 % 2 % 3 % 7 %
- - - - - ABCDE
NSP/PR 22 % 24 % 26 % 24 % 31 % 28 %
- - - - AD A
Tableau I5 – Q43. Les personnes de 65 ans et plus
Perception de portions normales « d’alcool à faible risque »
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
0-2 34 % 34 % 39 % 32 % 33 % 33 %
3-5 26 % 28 % 27 % 25 % 23 % 24 %
- - -   - -
6-10 15 % 12 % 7 % 17 % 11 % 11 %
CF C BCEF C -
11+ 2 % 2 % 1 % 3 % 2 % 5 %
- - - - - ACD
NSP/PR 22 % 24 % 26 % 23 % 31 % 28 %
 - - - - AD A

La moitié (52 %) des répondants identifie correctement une bouteille de 341 ml comme une portion standard d’alcool. Plus de jeunes n’offrent pas de réponse (18 %) par rapport aux jeunes adultes (12 %) et aux 25 ans et plus (10 %). Un sur cinq (18 %) pense que c’est une pinte.

Trois hommes sur cinq (61 %) savaient que la taille d’une portion standard d’une bière typique contenant 5 % d’alcool est une bouteille de 341 ml, contre moins de la moitié (44 %) des femmes. Exactement les deux tiers (66 %) des personnes vivant dans des communautés rurales avaient raison, par rapport à un peu plus de la moitié (52 %) des personnes ne vivant pas dans des communautés rurales.

Tableau I6 – Q44. En pensant à une bière typique contenant 5 % d’alcool, selon vous quelle quantité de bière constitue un verre standard?
Perception de portions normales « d’alcool à faible risque »
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30 39
(n=395)
F
Une bouteille de 341 ml 52 % 48 % 44 % 53 % 48 % 51 %
C - - C - C
Une pinte 18 % 18 % 19 % 19 % 16 % 17 %
La moitié d’une pinte 9 % 5 % 12 % 9 % 11 % 11 %
B - B B B BD
Une grande cannette de 491 ml 4 % 4 % 7 % 3 % 11 % 5 %
- ABD - ABDF -
Une quantité plus petite que les précédentes 5 % 5 % 6 % 5 % 5 % 5 %
Une quantité plus grande que les précédentes 1 % 1 % 1 % 1 % 3 % 1 %
- - - - ACDF -
NSP/PR 12 % 18 % 12 % 10 % 6 % 10 %
E ACDEF E E - -

Plus de la moitié appuient l’ajout des ingrédients (57 %), des calories (52 %), des risques pour la santé et des avertissements connexes (65 %), ainsi que le nombre de portions standard par contenant (63 %) sur les étiquettes de boissons alcoolisées. Un peu moins de la moitié (45 %) pensent que les informations nutritionnelles devraient également être incluses. Les adolescents sont moins convaincus de la nécessité d’inclure toutes ces informations par rapport à leurs aînés. Par exemple, 38 % des adolescents estiment que les calories devraient y figurer, contre 54 % des jeunes adultes et 50 % des adultes de 25 ans et plus.

Les diplômés de troisième cycle étaient beaucoup plus susceptibles d’être en faveur de l’affichage des calories (60 % contre 28 %) et des informations nutritionnelles (50 % contre 30 %) par rapport aux répondants n’ayant pas terminé leurs études secondaires.

Tableau I7 – Q45. Parmi les éléments suivants, quelle information, le cas échéant, devrait être indiquée sur les étiquettes de boissons alcoolisées?
Étiquetage des boissons alcoolisées
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471)
D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
Risques pour la santé/ avertissements 65 % 61 % 69 % 66 % 60 % 54 %
F - BEF EF - -
Nombre de portions standard dans le contenant 63 % 55 % 67 % 65 % 62 % 54 %
BF - BF BF BF -
Ingrédients 57 % 47 % 63 % 58 % 53 % 58 %
B - BE BE B B
Calories 52 % 38 % 54 % 50 % 44 % 48 %
BE - BE BE - B
Information nutritionnelle 45 % 37 % 55 % 42 % 41 % 45 %
BD - ABDEF - - B
NSP/PR 8 % 14 % 6 % 9 % 11 % 10 %
- ACD - - CD C

Les répondants semblent conscients des conséquences de la consommation d’alcool pour la santé et, dans certains cas, préoccupés par celles-ci. Les trois quarts (75 %) des personnes interrogées s’accordent pour dire que l’alcool augmente le risque de développer de graves problèmes de santé. Plus de la moitié (60 %) pensent que la consommation d’alcool chez les adolescents est un problème grave. En outre, la moitié (51 %) est en total désaccord avec le fait que la consommation d’alcool pendant la grossesse puisse être faite en toute sécurité et peu (16 %) sont d’accord pour dire que la consommation d’alcool n’est pas un problème de santé publique. Un peu plus de la moitié des répondants (56 %) estiment que le gouvernement fédéral devrait en faire plus pour lutter contre les méfaits de l’alcool.

Les répondants vivant en Alberta (21 %) et en Ontario (19 %) étaient deux fois plus susceptibles que ceux du Canada atlantique (12 %) et du Manitoba et de la Saskatchewan (9 %) de convenir que la consommation d’alcool n’est pas un problème de santé publique. Deux répondants sur cinq (39 %) au Québec sont en désaccord sur le fait que les personnes ayant un trouble de consommation d’alcool (dépendance) pourraient cesser si elles le voulaient vraiment. Ce nombre augmente de vingt pour cent en Ontario (60 %). La majorité des répondants (82 %) vivant au Manitoba et en Saskatchewan conviennent que la consommation d’alcool augmente le risque de développer de graves problèmes de santé, par rapport aux deux tiers (65 %) des provinces de l’Atlantique.

Les titulaires de diplômes de troisième cycle étaient plus susceptibles (69 %) que les répondants titulaires d’un diplôme d’études secondaires (57 %) ou moins (52 %) d’être en désaccord sur le fait que la consommation d’alcool n’est pas un problème de santé publique. Environ deux fois plus de diplômés de troisième cycle (63 %) sont en désaccord sur le fait que les personnes ayant un trouble de consommation d’alcool (dépendance) pourraient cesser si elles le voulaient vraiment, par rapport aux répondants sans diplôme d’études secondaires (34 %).

Les trois quarts des répondants autochtones (77 %) conviennent que la consommation d’alcool chez les jeunes est un problème grave au Canada, comparativement à 59 % des répondants non autochtones.

La majorité des personnes âgées de 55 ans et plus ne sont pas d’accord (85 %) sur le fait que boire de l’alcool pendant la grossesse peut être fait en toute sécurité, comparativement à 61 % des 16 et 17 ans, 69 % des 18 à 34 ans et 76 % des 35 à 54 ans.

Tableau I8 – Q46. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. [% fortement en accord / en accord]
Déclarations attitudinales sur la consommation d’alcool
  Pop. gén. (n=1003)
A
Ados
13-15
(n=331)
B
Jeunes adultes
16-24
(n=433)
C
Adultes 25+
(n=1471) D
Parents
13-15 (n=397)
E
Hommes 30-39
(n=395)
F
La consommation d’alcool augmente le risque de développer de graves problèmes de santé 75 % 76 % 71 % 75 % 77 % 67 %
F F - F F -
La consommation d’alcool chez les adolescents est un problème grave au Canada 60 % 57 % 62 % 59 % 62 % 48 %
F F F F F -
Le gouvernement fédéral devrait faire plus pour lutter contre les méfaits de l’alcool 56 % 64 % 60 % 57 % 60 % 50 %
- ADF F F F -
Les personnes ayant un trouble de consommation d’alcool (dépendance) peuvent arrêter si elles le veulent vraiment 24 % 35 % 28 % 23 % 32 % 35 %
- AD - - AD AD
La consommation d’alcool n’est pas un problème de santé publique 16 % 19 % 22 % 16 % 25 % 30 %
- - AD - AD ABCD
Boire de l’alcool pendant la grossesse peut être fait en toute sécurité 9 % 13 % 11 % 8 % 20 % 17 %
- AD - - ACD ACD

Perspectives qualitatives : Points de vue sur la consommation d’alcool

Dans chaque groupe, de nombreux participants pouvaient facilement nommer des effets sur la santé ou des maladies associées à l’alcool. Les maladies du foie, la dépendance et la pression artérielle ont été les plus souvent mentionnées.

Les impressions sur le nombre de portions hebdomadaires d’alcool qui constituerait une consommation « à faible risque » varient énormément et semblaient liées au comportement des répondants. La fourchette la plus courante était peut-être une consommation de cinq à dix portions par semaine, bien que certaines personnes trouvaient que la limite supérieure de cette gamme était plus risquée que d’autres. En ce qui concerne ce qui constitue un comportement « à risque élevé », les participants ont cité, à titre d’exemples, l’alcool au-delà de la fourchette à faible risque, la consommation excessive occasionnelle d’alcool, la consommation au point d’intoxication, etc.

Presque aucun des participants n’était au courant des Directives de consommation d’alcool à faible risque, bien que certains ont certainement supposé qu’elles existaient.

Les participants avaient tendance à penser que la consommation d’alcool chez les adolescents et les mineurs était soit un problème majeur, soit un problème qui n’était pas excessivement préoccupant. Beaucoup ont indiqué que les adolescents peuvent se retrouver dans de mauvaises situations en raison de l’alcool et qu’il faut prendre des précautions, mais certains ont soutenu que cela a toujours été le cas.

Plusieurs répondants ont estimé qu’informer les gens sur les effets de l’alcool sur la santé, notamment en créant une campagne visuelle telle que la campagne antitabac, pourrait contribuer à réduire la consommation d’alcool. S’agissant des jeunes, toutefois, certains se sont demandé si les directives actuelles (perçues comme strictes) concernant la consommation d’alcool provoquaient une surconsommation. Beaucoup ont dit que la consommation d’alcool dans d’autres pays et cultures était moins taboue et normalisée au point de faire valoir que les jeunes ne se tourneraient peut-être pas vers l’alcool comme une forme de rébellion si la consommation d’alcool était plus largement acceptable.

Points à retenir : Points de vue sur la consommation d’alcool

Conclusions

Comme ce fut le cas en 2017, les répondants à cette étude affirment à la fois une certaine connaissance des opioïdes, prescrits ou non, et de la crise des opioïdes au Canada. Les auto-évaluations sur les connaissances ont légèrement augmenté et, bien que le sentiment de familiarité allégué montre peu, voire pas du tout, de changement, il existe d’autres preuves suggérant que la familiarité peut être plus élevée maintenant qu’en 2017. Lorsqu’on nous fournit une liste des façons dont on pourrait avoir un lien aux opioïdes au cours de sa vie, les réponses ont indiqué des incidences plus élevées dans tous les domaines. Le lien le plus fréquent demeure que la moitié des répondants ont un membre de leur famille ou un ami à qui un opioïde a été prescrit, et ce chiffre n’a que légèrement augmenté depuis 2017. Il y a eu des augmentations plus notables de la proportion de personnes connaissant une personne devenue dépendante (trouble de consommation d’opioïdes), dont un membre de la famille ou un ami a utilisé un opioïde sans ordonnance ou qui connaît une personne qui a fait une surdose d’opioïdes non mortelle. Ensemble, cela suggère que la population est seulement devenue plus consciente des opioïdes.

L’utilisation alléguée d’opioïdes dans cette enquête est supérieure à celle mesurée en 2017. Cette mesure a enregistré une augmentation dans tous les groupes d’âge étudiés. Sans preuve corroborante à l’appui de ce changement, il existe diverses explications possibles du changement des résultats. Tout d’abord, il est possible que l’utilisation ait augmenté. Deuxièmement, il est possible que les répondants indiquent plus précisément leur consommation d’opioïdes, peut-être en raison de l’attention accrue portée aux prescriptions données au cours de la dernière année. Troisièmement, il est également possible qu’une erreur soit associée à l’exemple de source ou de processus. Ces trois possibilités ne s’excluent pas mutuellement, pas plus que l’ensemble des explications possibles. Aux fins de l’étude, les données sont acceptées telles que fournies par les répondants. Pour obtenir des informations statistiques sur la prévalence, consultez l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD), disponible à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues.html ou l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE), disponible à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-tabac-alcool-et-drogues-eleves.html.

Parmi ceux qui ont pris des opioïdes au cours de la dernière année, la grande majorité ont déclaré avoir eu au moins une ordonnance et la plupart de ces personnes n’ont pris que des opioïdes qui leur ont été prescrits. Moins du tiers de ceux qui ont utilisé un opioïde au cours de la dernière année n’ont pas toujours eu une ordonnance, un chiffre comparable à celui de 2017. Les adolescents de 13 à 15 ans sont moins enclins que les répondants plus âgés à indiquer qu’ils ont toujours eu une ordonnance, bien qu’environ la moitié le fasse.

Parmi ceux qui ont indiqué avoir utilisé des opioïdes sans ordonnance, une analyse des réponses ouvertes a révélé que dans une proportion significative de ces cas, leur réponse était inexacte et qu’en fait, ils ont déclaré ne pas avoir pris d’opioïdes sans ordonnance. Parmi ceux qui l’ont fait, la source la plus commune demeure la prescription d’un ami ou d’un membre de la famille. Parmi les adolescents de 13 à 15 ans et les jeunes adultes de 16 à 24 ans, la prescription la plus courante est celle d’un ami ou d’un membre de la famille, mais ces deux segments sont plus susceptibles que les autres de les avoir achetés dans la rue ou sur Internet. La moitié ou plus des publics cibles étudiés nomme le soulagement de la douleur comme raison pour laquelle ils prenaient des opioïdes qui ne leur étaient pas prescrits. Cependant, les jeunes adultes de 16 à 24 ans sont plus susceptibles que la plupart des autres d’indiquer des objectifs plus récréatifs ou expérimentaux.

Dans l’ensemble, les répondants demeurent préoccupés par l’impact potentiel des opioïdes sur eux-mêmes, leur famille et leurs amis et le niveau de gravité attribué au sujet des opioïdes n’a fait qu’augmenter depuis 2017. Il existe toujours un consensus sur le fait que les opioïdes sont dangereux, en particulier pour ceux qui les consomment illégalement et pour les adolescents. Bien qu’il semble y avoir eu une légère amélioration, la plupart des répondants ne se sentent pas forcément bien équipés pour réagir au trouble de consommation ou aux surdoses d’opioïdes. Il est encourageant de constater que de moins en moins de personnes interrogées estiment qu’il est difficile de développer un trouble de consommation d’opioïdes si l’on suit une ordonnance.

Un accent particulier mis sur le fentanyl montre que la grande majorité des personnes interrogées le considère toujours comme très dangereux et que plus des deux tiers des personnes interrogées estiment que, pour les personnes qui utilisent un opioïde illégal, que celui-ci contienne du fentanyl.

Dans son étude approfondie du sujet de la stigmatisation, l’étude de 2019 révèle que la plupart des personnes interrogées s’attendent à ce que les personnes souffrant d’un trouble de consommation d’opioïdes trouvent cela gênant de demander de l’aide et s’accordent pour dire que la société n’est pas très amicale avec les personnes dans cette situation. Les recherches quantitatives et qualitatives révèlent un ensemble complexe d’opinions relatives à la stigmatisation, indiquant parfois que des personnes ont simultanément des opinions contradictoires. Les répondants manifestent de la sympathie, mais ils ont également des opinions stigmatisantes. Dans l’enquête, seulement un répondant sur cinq serait en désaccord avec l’énoncé selon lequel les personnes ayant un trouble de consommation d’opioïdes sont dangereuses ou indignes de confiance, confirmant ainsi certains des sentiments découverts lors des discussions de groupe.

Des études qualitatives ont également révélé un assez bon nombre d’associations négatives de mots concernant les personnes souffrant de troubles de consommation d’opioïdes, même parmi les participants qui ont manifesté de la sympathie et ont convenu que ces personnes méritaient d’être appuyées et non stigmatisées. Les preuves suggèrent que les répondants et les participants ne considèrent pas les stéréotypes comme stigmatisants.

L’analyse multivariée des résultats de l’enquête montre que les Canadiens continuent à être divisés en trois segments distincts en ce qui concerne la stigmatisation : un quart de la population se compose d’« Alliés » qui sont cohérents dans leur rejet des opinions qui signalent la stigmatisation; à l’inverse, un nombre égal de Canadiens se retrouvent dans un segment d’« Antipathiques » souscrivant systématiquement aux trois énoncés qui signalent avoir une vision stigmatisante des personnes atteintes d’un trouble de consommation d’opioïdes; et la moitié restante de la population appartient au segment des « Ambivalents », qui ne rejette ni les trois points de vue stigmatisants ni ne partage l’opinion des trois. Ces proportions sont presque identiques à celles mesurées dans l’étude de base de 2017 et, comme on l’a constaté en 2017, le segment auquel on appartient continue à concerner la familiarité avec les opioïdes ou l’exposition à ceux-ci, ainsi que le degré d’appréciation des initiatives de santé publique.

Pour la plupart, chacun des publics cibles qui ont été suréchantillonnés (parents d’adolescents âgés de 13 à 15 ans; adolescents âgés de 13 à 15 ans; jeunes âgés de 16 à 24 ans; hommes de 30 à 39 ans; ceux qui ont utilisé des opioïdes légaux au cours de la dernière année et ceux qui ont consommé des drogues illicites ou des opioïdes illégaux au cours de la dernière année) ont tendance à avoir des opinions très similaires à celles de la population générale. Les parents en particulier ont des points de vue très similaires à ceux de la population générale. Toutefois, sur le plan démographique et parmi les groupes de suréchantillonnage, il convient de noter quelques tendances.

Les adolescents diffèrent considérablement des parents et de la population générale sur un certain nombre de dimensions, la plupart liées sans doute à leur âge. Comparativement à 2017, la proportion d’adolescents de 13 à 15 ans déclarant avoir pris un opioïde au cours de la dernière année est beaucoup plus élevée maintenant, bien qu’elle soit toujours bien inférieure à celle des adultes. La plupart des autres constatations relatives aux adolescents reflètent davantage ce qui a été découvert en 2017. À titre d’exemples, comparativement à tous les autres Canadiens, les adolescents font état de niveaux de connaissance et de familiarité plus faibles avec les opioïdes et moins de conscience de la crise aux opioïdes au Canada. Ils sont moins susceptibles d’identifier les risques associés aux opioïdes prescrits et moins enclins à vouloir que leurs amis ou leur famille sachent qu’ils ont pris un opioïde, qu’il soit prescrit ou non. Les adolescents sont également les plus susceptibles de penser que le trouble de consommation d’opioïdes est dû à un manque de maîtrise de soi et ont moins de sympathie pour ceux qui utilisent les opioïdes de manière problématique.

Sur la plupart des questions, les jeunes de 16 à 24 ans ont tendance à être plus alignés sur la population adulte. La principale exception est leur plus grande consommation de drogues illicites. Ces adolescents indiquent avoir plus confiance en eux que leurs pairs plus jeunes ou plus âgés lorsqu’il s’agit d’identifier les signes d’un trouble de consommation d’opioïdes, d’identifier les signes d’une surdose d’opioïdes et de savoir quoi faire en cas de surdose d’opioïdes.

Les consommateurs d’opioïdes légaux demeurent plus susceptibles que le reste de la population d’avoir également consommé des drogues illicites au cours de la dernière année.

Comparativement aux consommateurs d’opioïdes légaux et à la population générale, les consommateurs d’opioïdes illégaux sont moins susceptibles de divulguer leur consommation d’opioïdes (qu’elle soit légale ou illégale) et semblent un peu moins à l’aise de chercher de l’aide, bien qu’ils soient plus susceptibles de connaître une personne ayant été dépendante (développé un trouble de consommation d’opioïdes), ayant fait une surdose ou étant décédée. Cela dit, les utilisateurs illégaux sont deux fois plus susceptibles que les utilisateurs légaux d’indiquer qu’ils ont demandé un traitement pour un trouble de consommation d’opioïdes. Ils sont également moins préoccupés que d’autres par le risque que courent les adolescents qui prennent des médicaments opioïdes prescrits. Contrairement à ce qui a été constaté en 2017, les utilisateurs illégaux indiquent un niveau de confiance supérieur à celui de la population générale en ce qui concerne leur capacité à identifier ou à gérer une surdose ou un trouble de consommation d’opioïdes.

Recommandations

Sur la base des résultats de cette recherche, nous ferions les recommandations suivantes.

À l’appui de l’objectif fondamental de santé publique de réduction des méfaits, les données suggèrent qu’il reste de nombreux avantages à obtenir en continuant d’élargir la prise de conscience et en améliorant le niveau de compréhension des opioïdes et de la crise des opioïdes, en particulier chez les adolescents et peut-être même davantage parmi les jeunes adultes de 16 à 24 ans. S’assurer que ces groupes comprennent les risques des opioïdes prescrits et que la décision d’utiliser ou non des opioïdes n’est pas toujours une simple question de choix personnel ou de volonté peut être important pour la prévention de futurs troubles de consommation d’opioïdes ou incidents de surdose, en particulier parmi ce segment de jeunes.

Il est toujours vrai que la réduction de la stigmatisation associée aux troubles de consommation d’opioïdes pourrait contribuer à élargir le soutien du public pour l’augmentation des ressources consacrées à la question et aider à éliminer les obstacles à la recherche de traitement. Bien que l’étude de base ait prouvé l’existence, la portée et l’impact de la stigmatisation, cette phase de recherche a permis de mieux comprendre ce facteur et de mieux comprendre la complexité du défi. À première vue, la majorité du public reconnaît qu’il existe une crise des opioïdes, admet que n’importe qui peut être victime d’un trouble de consommation d’opioïdes et convient que ceux qui le sont font probablement l’objet de stigmatisation.

Les preuves tirées de cette dernière recherche suggèrent que les efforts de Santé Canada et d’autres organismes peuvent avoir un impact positif. Parmi les autres indicateurs clés, l’enquête montre de manière encourageante que le segment des Alliés a légèrement augmenté. La recherche qualitative a ajouté la preuve que les Canadiens ont clairement entendu le message du gouvernement du Canada et modifient actuellement leur compréhension des opioïdes et leur sympathie pour ceux qui sont aux prises avec un trouble de consommation d’opioïdes.

Toutefois, les recherches suggèrent l’existence d’un biais inconscient à l’égard des personnes qui développent un trouble de consommation d’opioïdes et le fait de supprimer ce biais pourrait entraîner une amélioration des résultats. Les conclusions de cette étude suggèrent qu’il est avantageux de fournir aux Canadiens des récits concrets des nombreuses voies menant à un trouble de consommation d’opioïdes, soulignant que pour plusieurs personnes, le trouble prend racine bien avant de devenir l’image stéréotypée d’une personne avec un trouble de consommation de drogues, le cas échéant. De plus, la recherche qualitative a suggéré qu’il était utile de renseigner les Canadiens sur le succès et la disponibilité des programmes de traitement, ainsi que sur le moment où une personne devrait envisager un tel programme, sur la façon de le faire, et sur ce à quoi s’attendre du processus. Changer l’image de la personne qui a besoin d’attention, de compréhension et de soins, et expliquer comment identifier et traiter un désordre potentiel dès les premières étapes peut à la fois améliorer les résultats et rappeler aux gens que les personnes qu’ils envisagent comme ayant un trouble de consommation d’opioïdes sont beaucoup plus semblables à eux-mêmes qu’ils ne le pensent actuellement.

Continuer à améliorer la capacité des Canadiens à reconnaître un trouble de consommation d’opioïdes ou à une surdose et à y réagir peut entraîner des avantages supplémentaires en termes de réduction des méfaits, notamment la sensibilisation accrue aux signes de troubles de consommation d’opioïdes ou de traitement de surdoses, des mesures préventives pour les éviter et des mesures spécifiques à prendre si elles sont reconnues.

Les données ont confirmé à nouveau l’utilité de faire appel à des professionnels de la santé pour diffuser des messages liés aux opioïdes, compte tenu du degré élevé de confiance qui leur est accordé en tant que source d’information sur le sujet.

Annexe A : Rapport de méthodologie du sondage

Méthodologie du sondage

L’objectif général d’Earnscliffe était d’effectuer un sondage en ligne auprès de 2 800 Canadiens de 13 ans et plus, en utilisant un échantillon d’un panel en ligne. Une discussion détaillée de la méthode utilisée
pour compléter cette recherche est présentée ci-après.

Conception du questionnaire

Le questionnaire utilisé pour cette étude a été conçu par Earnscliffe en collaboration avec Santé Canada, puis il a été remis à la firme Léger qui l’a administré. Le sondage a été offert en anglais et en français aux répondants qui l’ont rempli en fonction de leurs préférences. Toutes les questions étaient obligatoires.

Plan et mesures de sélection de l’échantillon

Earnscliffe a conçu le plan d’échantillonnage de l’étude en collaboration avec Santé Canada et l’échantillon a été choisi par Léger sur les instructions d’Earnscliffe. Les sondages ont été complétés à l’aide du panel de recherche en ligne à participation facultative de Léger. On a eu recours à la dactylographie numérisée pour s’assurer qu’aucun répondant ne participe plus d’une fois au sondage en ligne.

Un total de 1 003 cas ont été recueillis comme échantillon de la population générale. On a également recueilli des suréchantillons pour les groupes suivants :

Le profil de chacun des six groupes de suréchantillonnage est présenté dans les tableaux ci-dessous. Comme les répondants pouvaient se qualifier pour plus d’un public cible clé, leur source était une combinaison de ceux trouvés dans l’échantillon de la population générale, ceux trouvés spécifiquement lors de l’échantillonnage pour ce public cible et ceux trouvés spécifiquement pour un public différent. Tous les répondants trouvés dans le suréchantillon d’utilisateurs d’opioïdes légaux ou sur l’échantillon de consommateurs de drogues illégales ont été exclus du total des échantillons parmi les adolescents de 13 à 15 ans, les parents d’adolescents de 13 à 15 ans, les jeunes adultes de 16 à 24 ans et les hommes de 30 à 39 ans, en raison de leurs biais uniques.

Suréchantillon d'ados 13-15

Suréchantillon de parents d'ados de 13-15

Suréchantillon de jeunes adultes de 16-24

Suréchantillon d'hommes de 30-39

Suréchantillon d'utilisateurs illégaux

Suréchantillon d'utilisateurs légaux

Les données finales pour la population générale et les adolescents de 13 à 15 ans, les jeunes adultes de 16 à 24 ans et les hommes de 30 à 39 ans ont été pondérées afin de reproduire la répartition réelle de la population par région, âge et sexe, selon les données de recensement les plus récentes disponibles (2016). Les données concernant les suréchantillons de parents, d’utilisateurs légaux et d’utilisateur illégaux ont été pondérées en fonction du profil trouvé dans la population générale, par âge, sexe et région.

Collecte de données

L’enquête en ligne a été menée en anglais et en français du 10 juin au 3 juillet 2019. L’enquête a été réalisée par la firme Léger à l’aide de son panel en ligne exclusif. Dans le cadre des enquêtes auprès des répondants de moins de 18 ans, Leger a initialement sélectionné des adultes pour déterminer s’ils étaient parents d’un enfant âgé de 13 à 17 ans. Pour ceux qui se sont qualifiés, nous avons attribué des entrevues pour adolescents ou pour parents afin d’assurer la représentativité (plutôt que de combler toutes les catégories d’adolescents en premier, puis les parents). Toutes les autorisations nécessaires et requises (y compris les parents/tuteurs pour les jeunes de 13 à 15 ans) ont été obtenues avant de procéder à un sondage auprès des adolescents.

Cibles/Pondération

Des quotas ont été utilisés pour l’échantillon de la population générale afin de s’assurer que, avant toute pondération supplémentaire, un nombre minimum de sondages complétés par sexe, groupe d’âge et région était atteint. Cette distribution de quota a été conçue pour permettre l’analyse de sous-ensembles de données. Des quotas ont été établis par région, âge et sexe, comme suit :

Région/Province
  Pourcentage Nombre sur 1 000
Canada atlantique 7,7 % 77
Québec 22,7 % 227
Ontario 37,3 % 373
Prairies 7,7 % 77
Alberta 11,3 % 113
Colombie-Britannique/Territoires 13,3 % 133
Total 100 % 1 000
Âge
  Pourcentage Nombre sur 1 000
13-17 6,6 % 66
18-34 27,0 % 270
35-54 32,7 % 327
55+ 33,7 % 337
Total 100 % 1 000
Sexe
  Pourcentage Nombre sur 1 000
Femme 50,8 % 508
Homme 49,2 % 492
Total 100 % 1 000

Les données finales pour l’échantillon de la population générale ont été pondérées en fonction des informations du recensement de 2016. La pondération a été appliquée en fonction des statistiques relatives à la région, à l’âge et au sexe afin de s’assurer que l’ensemble de données final était proportionnel à la population canadienne de 13 ans et plus.

Les objectifs spécifiques concernant les suréchantillons étaient les suivants :

Des quotas démographiques ont été établis pour les suréchantillons d’adolescents de 13 à 15 ans, de parents d’adolescents de 13 à 15 ans, de jeunes adultes de 16 à 24 ans et d’hommes de 30 à 39 ans, mais pas pour les suréchantillons de consommateurs d’opioïdes légaux ou illégaux, car les taux d’incidence sont faibles pour ces deux segments et il y avait une volonté de veiller à ce que les taux de réponse de ces suréchantillons s’établissent de façon naturelle.

Contrôles de la qualité

La qualité du panel d’internautes de Léger est activement suivie par une série de mesures (dactylographie numérique, mesures de la qualité pendant les sondages, exigences de remboursement de l’incitatif, etc.) pour s’assurer que les réponses proviennent seulement de Canadiens membres légitimes du panel.

Résultats

Dispositions finales

Au total, 10 112 personnes ont participé au sondage en ligne. De ce nombre, 2 833 ont été qualifiées comme admissibles et ont complété le sondage. Le taux de réponse pour ce sondage a été de 28 %.

Défaut de réponse

Les répondants au sondage en ligne ont été choisis à partir d’une liste de personnes qui avaient accepté de participer à des sondages en ligne et qui s’étaient inscrites à un panel de participation facultative. La notion de non-réponse est plus complexe que pour des études aléatoires qui commencent avec un échantillonnage qui peut, du moins en théorie, inclure l’ensemble de la population sous étude. Dans de tels cas, la non-réponse peut survenir à différents moments avant que le répondant soit invité à participer à ce sondage donné, sans parler qu’il peut décider de répondre ou non à toute question du sondage.

Cela dit, pour fournir un indice à savoir si l’échantillon final est indûment influencé par un biais de non-réponse décelable, nous présentons les tableaux ci-après dans le but de comparer les distributions pondérées et non pondérées pour chacune des caractéristiques démographiques de l’échantillon.

Toute la pondération a été décidée en fonction des plus récentes données de recensement recueillies par Statistique Canada. Les variables utilisées pour la pondération de chaque échantillon sont l’âge et le sexe dans chaque région, pour l’échantillon de la population générale.

Profil d’échantillon Pop. gén. 13+ : distributions non pondérées ou pondérées

Région
  Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
Canada atlantique 75 68
Québec 225 234
Ontario 386 386
Manitoba/Saskatchewan 71 66
Alberta 111 113
Colombie-Britannique/Territoires 135 135
Âge
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
13-15 23 34
16-17 25 31
18-34 249 256
35-54 341 320
55+ 365 362
Sexe
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
Homme 493 484
Femme 505 514
Autre identité/Préfère ne pas répondre 5 5
Éducation
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
8e année (Secondaire II) ou moins 10 12
Études secondaires sans diplôme/Diplôme d’études secondaires 260 269
Apprentissage/autres certificats ou diplômes professionnels /Collège/CÉGEP 279 280
Études/diplôme universitaire (niveau du baccalauréat) 334 322
Diplôme d’études supérieures au-delà du baccalauréat 106 105
Préfère ne pas répondre 14 15
Revenue du ménage
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
Moins de 40 000 $ 239 242
40 000 $ à un peu moins de 80 000 $ 296 290
80 000 $ et plus 335 325
Préfère ne pas répondre/ne sait pas 110 111
Langue le plus souvent parlée
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
Anglais 759 748
Français 210 217
Autre 24 26
Préfère ne pas répondre 10 11
Ethnicité
Échantillon non pondéré (n) Échantillon pondéré (n)
Caucasien 777 770
Autochtone 48 55
Noir 23 23
Chinois 52 52
Asiatique (Sud, Sud-Est, Ouest) 77 78
Autre 55 46
Préfère ne pas répondre 23 23

Marge d’erreur

Nous avons sélectionné les répondants au sondage en ligne à partir d’une liste de personnes qui étaient prêtes à participer ou qui s’étaient inscrites à des sondages en ligne. Les données ont été pondérées pour refléter la composition démographique de la population canadienne de 13 ans et plus. Comme l’échantillon est fondé sur des personnes qui se sont identifiées comme étant prêtes à participer au panel, nous ne pouvons pas donner une estimation des erreurs d’échantillonnage. Les résultats de tels sondages ne peuvent être décrits comme statistiquement extrapolables à la population cible. Le traitement de l’échantillon non probabiliste est en harmonie avec les Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Sondages en ligne.

Durée du sondage

La durée moyenne du sondage en ligne a été de 16 minutes.

Annexe B : Rapport de méthodologie des groupes de discussion

Méthodologie

Le programme de recherche a débuté par une phase qualitative initiale comprenant dix groupes de discussion en personne composés de deux segments de la population canadienne : la population générale (18 ans et plus) et les hommes de 30 à 39 ans. Deux séances ont eu lieu dans chacun des endroits suivants au Canada : Toronto; Halifax; Montréal; Calgary et Vancouver. Tous les groupes duraient deux heures. Les groupes à Montréal ont été menés en français; tous les autres ont été menés en anglais.

Horaire et composition des groupes de discussion
Ville Groupe Public cible Nombre de participants Date/Heure
Toronto, ON Groupe 1 Homme 30-39 8 Lundi 10 juin à 17 h 30
Groupe 2 Pop. gén. (18+) 10 Lundi 10 juin à 19 h 30
Halifax, NE Groupe 1 Homme 30-39 10 Mardi 11 juin à 17 h 30
Groupe 2 Pop. gén. (18+) 9 Mardi 11 juin à 19 h 30
Montréal, QC Groupe 1 Homme 30-39 8 Mardi 11 juin à 17 h 30
Groupe 2 Pop. gén. (18+) 8 Mardi 11 juin à 19 h 30
Calgary, AB Groupe 1 Homme 30-39 8 Mercredi 12 juin à 17 h 30
Groupe 2 Pop. gén. (18+) 8 Mercredi 12 juin à 19 h 30
Vancouver, CB Groupe 1 Homme 30-39 8 Jeudi 13 juin à 17 h 30
Groupe 2 Pop. gén. (18+) 8 Jeudi 13 juin à 19 h 30

Recrutement

Nous avons recruté les participants à l’aide d’un questionnaire de cinq minutes (inclus à l’annexe D).

La grille de sélection contenait une série de questions de sélection standard destinées à garantir que les participants soient qualifiés en fonction de leur sexe et de leur âge (Canadiens de 18 ans et plus et hommes de 30 à 39 ans), garantissant ainsi une bonne combinaison d’autres données démographiques telles que l’éducation, le revenu du ménage, l’origine ethnique, etc.

Notre sous-traitant sur le terrain, Quality Response, a pu compter sur des panels et bases de données sur les Canadiens. C’est l’approche la plus utilisée. Quality Response communique d’abord avec les membres de leur base de données par courriel, suivi d’un appel téléphonique afin de pré-qualifier les répondants. Nous avons également inclus un service de nouvelle présélection dans lequel les participants aux groupes de discussion ont été présélectionnés de nouveau sur place à leur arrivée dans les locaux du groupe de discussion afin d’assurer la plus grande qualité possible de participants.

La base de données de Quality Response comprend environ 35 000 Canadiens possédant diverses caractéristiques, notamment les données démographiques personnelles, la composition du ménage, les antécédents médicaux, l’utilisation de la technologie, les services financiers, la santé et le bien-être, les profils d’entreprise et d’autres critères pertinents. Leur base de données est constamment mise à jour et reconstituée et fonctionne dans leur propre salle téléphonique à Toronto, en Ontario. Les participants potentiels aux groupes sont recrutés dans leur base de données selon un mode mixte : après une enquête téléphonique exclusive, en ligne, par référence, dans les médias sociaux et par la publicité imprimée. Le premier contact est souvent établi par courriel ou par présélection en ligne pour gagner du temps et économiser de l’argent, suivi du recrutement par téléphone personnel et de la confirmation de la participation préalable au groupe.

Quality Response comprend bien les nuances du recrutement pour une recherche qualitative et l’importance de trouver des répondants qualifiés et intéressés. La firme recrute ses participants en stricte conformité avec les Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Recherche qualitative.

Avant la tenue des groupes de discussion, on a rappelé les participants pour confirmer leur présence et pour encourager un taux plus élevé de participation. De même, tous les participants ont reçu une rétribution en argent de 100 $ à la fin de la séance de discussion. Ce montant est conforme aux rétributions versées pour des groupes de discussion de cette durée menés dans de grands centres urbains, en plus de correspondre au montant proposé par le gouvernement fédéral pour ce contrat.

Au total, nous avons recruté 10 participants dans chaque groupe. À leur arrivée à la séance, tous les participants ont dû montrer une pièce d’identification avec photo pour certifier qu’ils étaient bien les personnes recrutées pour participer à ce groupe de discussion. Comme mentionné précédemment, chaque participant a fait l’objet d’une nouvelle présélection à son arrivée pour s’assurer qu’il répondait aux critères de présélection, qu’il était capable de communiquer dans la langue appropriée du groupe et de contribuer de manière constructive à la discussion. Nous avons constaté que cette présélection supplémentaire assure des discussions de meilleure qualité.

Tous les participants ont signé un document, avant la tenue des discussions, en reconnaissance de leur consentement à être enregistrés, à des fins de revue et d’analyse pour la préparation du présent rapport. Tous les groupes ont été enregistrés en mode numérique et la diffusion en direct a permis aux observateurs d’étudier les groupes à distance.

Modération

Nous avons compté sur deux modérateurs qualifiés. Étant donné les délais serrés du projet, le fait de recourir à deux modérateurs nous a permis de mener tous les groupes de discussion en une semaine (quatre soirs).

Les deux modérateurs étaient présents au lancement des séances à Toronto. Nous voulions nous assurer que les deux connaissaient le flux des groupes de discussion et leur donner l’occasion de participer à toute conversation sur des changements potentiels à apporter au guide de discussion ou au flux de la conversation pour la soirée suivante.

D’après notre expérience, il est utile d’avoir recours à plusieurs modérateurs (raisonnablement) puisque cela garantit qu’aucun modérateur ne tire des conclusions hâtives. Chaque modérateur prend des notes et résume les discussions de son groupe et, après chaque soir où ont eu lieu les séances, chacun des modérateurs fournit à l’autre un bilan des discussions, incluant la fonctionnalité du guide de discussion; chacun fait part à l’autre de tout problème lié au recrutement, à la participation, à la technologie ou à l’endroit choisi; et les constats majeurs notamment les cas uniques ou similaires à ceux des séances précédentes. Ensemble, les modérateurs discutent des conclusions de manière continue afin de permettre l’exploration de domaines qui demandent plus de recherche dans les groupes subséquents et avant la communication des résultats finaux.

Note concernant l’interprétation des résultats d’une recherche qualitative

Il est important de noter que la recherche qualitative est une forme de recherche scientifique, sociale, politique et d’opinion publique. La recherche à l’aide de groupes de discussion n’est pas conçue pour aider un groupe à parvenir à un consensus ou à prendre des décisions, mais plutôt pour susciter une gamme complète d’idées, d’attitudes, d’expériences et d’opinions d’un échantillonnage choisi de participants sur un sujet défini. En raison de leur petit nombre, on ne peut attendre des participants qu’ils soient totalement représentatifs au sens statistique de la population plus large dont ils sont tirés et les conclusions ne peuvent être généralisées de façon fiable au-delà de leur nombre.

Annexe C : Guides de discussion

Introduction : 10 minutes

Le modérateur/la modératrice se présente et décrit son rôle qui est de poser des questions, de s’assurer que tout le monde a la chance de s’exprimer, de respecter le temps imparti, d’être objectif (objective)/sans parti pris.

Le modérateur/la modératrice demande à chaque participant de se présenter.

Connaissances et sensibilisation au sujet des opioïdes/de la crise des opioïdes : 10 minutes

Connaissances sur les opioïdes, les surdoses et la naloxone : 20 minutes

J’aimerais maintenant consacrer un peu de temps à mieux comprendre vos connaissances sur les opioïdes.

Connaissances au sujet de la loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose : 10 minutes

Pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, la Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose est entrée en vigueur en 2017. Cette loi prévoit une certaine protection juridique pour les personnes qui demandent une aide d’urgence (en appelant le 911 ou votre numéro d’urgence local) en cas de surdose. Plus spécifiquement, la loi protège les individus contre la possession simple de substances désignées (drogues). Elle protège également les passants qui appellent les services d’urgence ainsi que les personnes en situation de surdose qui demandent de l’aide. La loi vous protège que vous décidiez de rester auprès de la victime ou de quitter les lieux. Dans certains cas, la loi ne vous protège pas : mandats d’arrêt non exécutés, possession avec intention de vente, production ou trafic de stupéfiants, autres crimes, etc.

Points de vue sur la stigmatisation/le changement de perception au sujet des gens qui consomment des drogues : 40 minutes

J’aimerais maintenant passer un peu de temps à discuter de vos perceptions à l’égard des personnes qui ont un trouble de consommation de substances (p. ex. la toxicomanie).

Points de vue sur la douleur chronique et la gestion de la douleur chronique : 10 minutes

Points de vue sur la consommation d’alcool : 15 minutes

Pour le reste de notre conversation, j’aimerais me concentrer sur la consommation d’alcool.

Conclusions : 5 minutes

Le modérateur/la modératrice retourne à la salle de visionnement et vérifie si les observateurs ont des points additionnels à faire évaluer.

Annexe D : Questionnaire de recrutement

Sommaire

GROUPE 1 HOMMES 20-39

GROUPE 2 POPULATION GÉNÉRALE

TORONTO Lundi 10 juin 2019 : Compensation financière : 100 $

HALIFAX Mardi 11 juin 2019 : Compensation financière : 100 $

MONTRÉAL Mardi 11 juin 2019 : Compensation financière : 100 $

CALGARY Mercredi 12 juin 2019 : Compensation financière : 100 $

VANCOUVER Jeudi 13 juin 2019 : Compensation financière : 100 $
Groupe 1 : Hommes 30 à 39 ans : 17 h 30
Groupe 2 : Population générale : 19 h 30

Bonjour/Hello, je m’appelle [...] et je vous téléphone de la part d’Earnscliffe, une firme professionnelle de recherche sur l’opinion publique. Nous organisons des groupes de discussion pour le compte du gouvernement du Canada, pour Santé Canada plus précisément, au sujet d’enjeux d’importance pour les Canadiens. Nous recherchons des personnes prêtes à prendre part à une séance de discussion en groupe de 2 heures environ.Nous cherchons à recruter jusqu’à 10 participants, auxquels nous remettrons une somme de 100 $ pour les remercier de leur temps. Puis-je poursuivre ?

La participation est volontaire. Nous désirons connaître votre opinion. Nous ne tenterons pas de vous vendre quoi que ce soit ou de vous faire changer d’avis. La discussion se déroulera sous forme de table ronde et sera animée par un professionnel de la recherche. Tous les commentaires émis demeureront anonymes et seront regroupés avec ceux des autres participants afin de nous assurer qu’ils ne sont pas associés à une personne en particulier. J’aimerais maintenant vous poser quelques questions afin de voir si un membre de votre ménage ou vous-même répondez aux critères de cette étude. Puis-je poursuivre?

LISEZ À TOUS : « Cet appel peut être écouté ou enregistré à des fins d’évaluation ou de contrôle de la qualité. »
CLARIFICATIONS SUPPLÉMENTAIRES AU BESOIN :

S1. Est-ce que vous, ou un membre de votre ménage, travaillez… ?
Oui Non
Pour une firme de recherche marketing 1 2
Pour un magazine ou un journal en ligne ou imprimé 1 2
Pour une chaîne de radio ou de télévision 1 2
Pour une firme de relations publiques 1 2
Pour une agence de publicité ou de graphisme 1 2
Pour un média en ligne ou comme auteur(e) d’un blogue 1 2
Pour le gouvernement fédéral, provincial ou municipale 1 2
Le domaine du traitement de la consommation problématique des substances (aussi référé par la toxicomanie) 1 2
Organisme de l’application de la loi/autorités policières 1 2
Dans les secteurs médical ou pharmaceutique 1 2

Si oui à l’une de ces options, remerciez et terminez.

S2. Ne demandez pas – notez le sexe

Groupe 1 sont tous hommes. Bonne diversité pour groupe 2 – visez 50/50.

S3. Auquel des groupes d’âge suivants appartenez-vous ? Avez-vous… ?

REMERCIEZ ET TERMINEZ

Groupe 1 tous sont de 30 à 39 ans (bonne diversité). Bonne diversité d’âges pour groupe 2.

S4. Est-ce que vous résidez normalement à [INSÉREZ LA VILLE]?

S5. Quelle est votre situation d’emploi à l’heure actuelle ?

S6. Lequel des suivants décrit le mieux l’industrie dans laquelle vous travaillez principalement ? [LISEZ LA LISTE] [GRID]

BONNE DIVERSITÉ

S7. Laquelle des catégories suivantes décrit le mieux le revenu total de votre ménage, c’est-à-dire le total des revenus avant impôt de toutes les personnes habitant sous votre toit ? [LISEZ LA LISTE]

BONNE DIVERSITÉ

S8. Pourriez-vous me dire quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez atteint ?

S9. Afin de nous assurer de parler à une diversité de personnes, pouvez-vous me dire quelle est votre origine ethnique? Ne pas lire

S10. Avez-vous déjà participé à une séance de discussion en groupe ? Ces séances réunissent des gens afin de connaître leur opinion sur un sujet donné.

S11. Il y a combien de temps de cela ?

S12. À combien de séances de discussion en groupe avez-vous assisté au cours des 5 dernières années ?

S13. Et quels étaient les principaux sujets traités lors de ces séances ?

Si relié aux opioïdes, les drogues, la politique en matière de drogues, remerciez et terminez

S14. Dans quelle mesure êtes-vous à l’aise d’exprimer vos opinions devant des personnes que vous venez tout juste de rencontrer ? Diriez-vous que vous êtes… ?

S15. Les participants doivent parfois lire du texte ou examiner des images au cours de la discussion. Y’a-t-il une raison qui vous empêcherait de participer?

S16. Le groupe de discussion aura lieu en soirée le DATE @ HEURE et durera une heure et demie. Les participants recevront une prime de 100 $ en guise de remerciement pour le temps qu’ils nous auront accordé. Accepteriez-vous d’y participer?

Enjeux relatifs à la confidentialité :

J’aurais maintenant quelques questions à vous poser à propos de la confidentialité, de vos renseignements personnels et du déroulement de la recherche. Nous devrons obtenir votre permission par rapport à certains sujets pour pouvoir effectuer notre recherche. Lorsque je vous poserai ces questions, n’hésitez pas à me demander de les clarifier si vous en ressentez le besoin.

P1) Tout d’abord, nous fournirons une liste des noms et des profils (réponses au questionnaire de recrutement) des participants aux hôtes et au modérateur, afin qu’ils puissent vous inscrire. Ces renseignements ne seront pas divulgués au ministère du gouvernement du Canada qui organise cette recherche. Acceptez-vous que nous leur transmettions ces renseignements? Je peux vous assurer que ceux-ci demeureront strictement confidentiels.

Nous devons donner votre nom et votre profil aux hôtes et au modérateur du groupe de discussion puisque seuls les gens qui sont invités à participer peuvent prendre part à la séance. Les hôtes et le modérateur ont besoin de ces renseignements à des fins de vérification uniquement. Soyez assuré que ces renseignements demeureront strictement confidentiels. PASSEZ À P1A

P1a) Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous transmettions votre nom et votre profil aux hôtes et au modérateur du groupe de discussion?

P2) Il y aura un enregistrement audio ou vidéo de la séance; celui-ci servira uniquement à des fins de recherche. L’enregistrement sera uniquement utilisé par un professionnel de la recherche pour préparer le rapport sur les résultats de la recherche. L’enregistrement sera détruit lorsque le rapport sera terminé.

Acceptez-vous qu’un enregistrement audio ou vidéo de la séance soit effectué uniquement à des fins de recherche?

Nous devons faire un enregistrement audio ou vidéo de la séance puisque le professionnel de la recherche en a besoin pour rédiger son rapport.

P2a)Maintenant que je vous ai expliqué cela, acceptez-vous que nous fassions un enregistrement audio ou vidéo de la séance?

P3) Les employés de Santé Canada et/ou du gouvernement du Canada peuvent être sur place afin d’observer les groupes en personne derrière un miroir sans tain. Acceptez-vous d’être observé par les employés du gouvernement du Canada?

P3a) Il s’agit d’une procédure qualitative normalisée pour inviter les clients, dans ce cas, les employés du gouvernement du Canada, à observer les groupes en personne.  Ils seront assis dans une pièce séparée et observeront derrière un miroir sans tain.  Ils seront là tout simplement pour entendre vos opinions sans intermédiaires. Cependant, ils pourraient prendre leurs propres notes ainsi que s’entretenir avec le modérateur pour discuter, s’il y a lieu, des questions supplémentaires à poser au groupe Acceptez-vous d’être observé par les employés du gouvernement du Canada?

Invitation : Parfait, vous êtes admissible à participer à l’un de nos groupes de discussion. Comme je l’ai mentionné plus tôt, l’entrevue aura lieu en soirée le [JOUR, MOIS, DATE] à [HEURE], et durera environ 2 heures.

Avez-vous un crayon à portée de la main pour prendre en note l’adresse de l’endroit où se tiendra la séance de discussion en groupe? Elle aura lieu à l’endroit suivant :

TORONTO
Lundi 10 juin 2019 : 17 h 30 –19 h 30
Compensation : 100 $
CRC Midtown
1867 Yonge St., Suite 200
Toronto, ON M4S 1Y5
T : 416.488.2328

HALIFAX
Mardi 11 juin 2019 : 17 h 30 –19 h 30
Compensation : 100 $
Corporate Research Associates Inc. (CRA)
5001-7071 Bayers Road
HALIFAX, NS  B3L 4V2
T : 902.453.0344

MONTRÉAL
Mardi 11 juin 2019 : 17 h 30 –19 h 30
Compensation : 100 $
MBA Recherche
1470 Peel Street, Suite 800
Montreal, QC H3A 1T1
T : 514.284.9644

CALGARY
Mercredi 12 juin 2019 : 17 h 30 –19 h 30
Compensation : 100 $
Qualitative Coordination
707 10th Avenue SW, Suite 120
Calgary, AB T2R 0B3
T : 403.229.3500

VANCOUVER
Jeudi 13 juin 2019 : 17 h 30 –19 h 30
Compensation : 100 $
Vancouver Focus
503-1080 Howe Street
Vancouver, BC V6Z 2T1
T : 604.682.4292

Nous vous demandons d’arriver quinze minutes avant l’heure prévue pour vous permettre de stationner votre voiture, de trouver l’endroit et de vous présenter aux hôtes. Il est possible que l’on vérifie votre identité avant la tenue de la séance. Par conséquent, assurez-vous d’avoir une pièce d’identité (par exemple, un permis de conduire). De plus, si vous avez besoin de lunettes pour lire, veuillez les apporter.

Ce temps de discussion vous est réservé. C’est pourquoi si, pour une raison ou un autre, vous ne pouvez vous présenter, nous vous demandons de nous téléphoner au [INSÉREZ NUMÉRO DE TÉLÉPHONE]. Demandez à parler à [INSÉREZ NOM]. Quelqu’un communiquera avec vous la veille de la séance de discussion en groupe pour confirmer votre présence.

Afin que nous puissions vous appeler pour confirmer votre présence ou pour vous informer si des changements surviennent, pourriez-vous me confirmer votre nom et vos coordonnées ? [lisez les coordonnées que nous avons et modifiez-les au besoin.]

Si le répondant refuse de donner son prénom, son nom ou son numéro de téléphone, dites-lui que ces renseignements demeureront strictement confidentiels en vertu de la loi sur le respect de la vie privée et que ceux-ci seront uniquement utilisés pour le contacter afin de confirmer sa participation et pour l’informer de tout changement concernant l’entrevue. S’il refuse toujours, remerciez et terminez.

Annexe E : Instrument de sondage

Page d’accueil

Merci d’avoir accepté de participer à un court sondage sur les opioïdes. Il vous faudra environ 15 minutes pour y répondre.
[prochaine]

Introduction pour chaque répondant

Renseignements contextuels

Cette recherche est menée par Earnscliffe, une firme canadienne de recherche sur l’opinion publique, pour le compte de Santé Canada.

Ce sondage en ligne a pour but de recueillir les opinions et les commentaires des Canadiens et Canadiennes et aidera Santé Canada à orienter les mesures et les décisions que le gouvernement mettra de l’avant au sujet des opioïdes.

Adolescents de 13 à 15 ans seulement (13-15) : Votre parent ou votre tuteur légal vous a donné la permission de participer à cette étude très importante. Votre participation est volontaire, alors c’est à vous de décider si vous voulez participer ou non, mais nous espérons que vous accepterez! Vos réponses sont confidentielles et ne seront rapportées que sous forme agrégée, jamais d’une manière qui permette d’identifier un répondant individuel ou ses réponses. Vous pouvez répondre au sondage à partir de votre ordinateur, de votre portable, de votre tablette ou de votre téléphone. Vous pouvez arrêter à n’importe quel moment, ou tout simplement choisir de ne pas répondre à une question. Afin de protéger la confidentialité de vos réponses, vous ne serez pas en mesure de revenir à la page précédente pour certaines questions, et le questionnaire sera verrouillé une fois que vous l’aurez terminé. Vos réponses ne seront pas transmises à votre mère, votre père, votre tuteur légal, vos enseignants ni à qui que ce soit d’autre, alors veuillez répondre le plus honnêtement possible.

Adolescents de 16 à 17 ans seulement (16-17) : Votre parent ou votre tuteur légal a accepté que vous participiez à cette étude très importante. Votre participation est volontaire, alors c’est à vous de décider si vous voulez participer ou non, mais nous espérons que vous accepterez! Vos réponses sont confidentielles et ne seront rapportées que sous forme agrégée, jamais d’une manière qui permette d’identifier un répondant individuel ou ses réponses. Vous pouvez répondre au sondage à partir de votre ordinateur, de votre portable, de votre tablette ou de votre téléphone. Vous pouvez arrêter à n’importe quel moment si vous êtes mal à l’aise, ou tout simplement choisir de ne pas répondre à une question. Afin de protéger la confidentialité de vos réponses, vous ne serez pas en mesure de revenir à la page précédente pour certaines questions, et le questionnaire sera verrouillé une fois que vous l’aurez terminé. Vos réponses ne seront pas transmises à votre mère, votre père, votre tuteur légal, vos enseignants ni à qui que ce soit d’autre, alors veuillez répondre le plus honnêtement possible.

Comment le sondage en ligne se déroulera-t-il?

Qu’en est-il de vos renseignements personnels?

Qu’arrivera-t-il après le sondage en ligne?

Le rapport final rédigé par Earnscliffe sera accessible au public auprès de Bibliothèque et Archives Canada.  

Si vous avez des questions au sujet du sondage, vous pouvez communiquer avec Earnscliffe à info@earnscliffe.ca.

Nous vous sommes reconnaissants de votre aide et avons hâte de lire vos commentaires.

[Continuez]

Si choisi pour sondage pour les adolescents : Consentement parental

Nous aimerions que votre adolescent(e) participe à cette étude très importante et nous demandons votre permission pour qu’il ou elle fasse partie de l’échantillon.

Renseignements contextuels

Cette recherche est menée par Earnscliffe, une firme canadienne de recherche sur l’opinion publique, pour le compte de Santé Canada.

Ce sondage en ligne a pour but de recueillir les opinions et les commentaires des Canadiens et Canadiennes et aidera Santé Canada à évaluer leurs connaissances, leurs attitudes et leurs comportements à l’égard des opioïdes. Le but est d’obtenir les réponses les plus impartiales et les plus franches possible pour orienter les mesures et les décisions que le gouvernement mettra de l’avant au sujet des opioïdes.

Comment le sondage en ligne se déroulera-t-il?

Qu’en est-il des renseignements personnels de votre enfant?

Qu’arrivera-t-il après le sondage en ligne?

Le rapport final rédigé par Earnscliffe sera accessible au public auprès de Bibliothèque et Archives Canada.  

Si vous avez des questions au sujet du sondage, vous pouvez communiquer avec Earnscliffe à info@earnscliffe.ca.

Nous vous sommes reconnaissants de votre aide et espérons pouvoir compter sur votre participation.

Notes de programmation :

Section 1 : Sélection - Adultes

Section 2 : Sélection – Adolescents (13-15 ou POPGEN 16-17)

Section 3 : Dépistage – La consommation de drogue

Les premières questions portent sur les drogues ou les médicaments que vous avez peut-être pris au cours de la dernière année.

Nom générique Nom commercial (exemples) Termes du milieu
Buprénorphine BuTrans® Bupe, bute, subs, tems
Buprénorphine-naloxone Suboxone® Subby, bupe, sobos
Codéine Tylenol® 2,3,4 (codéine, acétaminophène) Cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
Fentanyl Abstral®, Duragesic®, Onsolis® Patch, sticky, sticker, Apache, China girl, China white, dance fever, friend, goodfella, jackpot, murder 8, TNT, Tango et Cash
Héroïne Diaphine Smack, H, brown sugar, junk, skag, horse
Hydrocodone Tussionex®, Vicoprofen® Hydro, Vike
Hydromorphone Dilaudid® Juice, dillies, dust
Mépéridine Demerol® Demmies
Méthadone Methadose®, Metadol® Drink done, metho, jungle juice, dolls, wafers
Morphine Doloral®, Statex®, M.O.S.® M, morph, red rockets
Oxycodone OxyNEO®, Percocet®, Oxycocet®, Percodan® Oxy, hillbilly heroin, percs
Pentazocine Talwin© T, T & C
Tapentadol Nucynta® Pas de nom connu
Tramadol Ultram®, Tramacet®, Tridural®, Durela® Chill pills, ultras

[SI Q8=1 (UTILISATEUR D’OPIOÏDES), PASSEZ À Q9]

[« Utilisateur d’opioïdes »] : q8=1. [« ancien utilisateur d’opioïdes »] q8=2. [« utilisateur d’opioïdes obtenus légalement »] : q9=1. [« utilisateur d’opioïdes obtenus illégalement »] : q9=2 à 5.]

[Utilisateur de drogues obtenues illégalement : q9=2 à 5 ou q11a=1 ou q11b=1 ou q11c=1 ou 11d=1.]

Section 4 : Sensibilisation, impressions et connaissance de base

Les opioïdes sont des médicaments ou des drogues qu’on utilise généralement pour gérer la douleur. Ils soulagent la douleur en ciblant certaines cellules nerveuses dans la colonne vertébrale et le cerveau. On s’en sert aussi pour contrôler la toux modérée à sévère, pour contrôler la diarrhée et pour traiter les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.

Aux fins de ce sondage, les opioïdes désignent les substances suivantes :

Nom générique Nom commercial (exemples) Termes du milieu
Buprénorphine BuTrans® Bupe, bute, subs, tems
Buprénorphine-naloxone Suboxone® Subby, bupe, sobos
Codéine Tylenol® 2,3,4 (codéine, acétaminophène) Cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
Fentanyl Abstral®, Duragesic®, Onsolis® Patch, sticky, sticker, Apache, China girl, China white, dance fever, friend, goodfella, jackpot, murder 8, TNT, Tango et Cash
Héroïne Diaphine Smack, H, brown sugar, junk, skag, horse
Hydrocodone Tussionex®, Vicoprofen® Hydro, Vike
Hydromorphone Dilaudid® Juice, dillies, dust
Mépéridine Demerol® Demmies
Méthadone Methadose®, Metadol® Drink done, metho, jungle juice, dolls, wafers
Morphine Doloral®, Statex®, M.O.S.® M, morph, red rockets
Oxycodone OxyNEO®, Percocet®, Oxycocet®, Percodan® Oxy, hillbilly heroin, percs
Pentazocine Talwin© T, T & C
Tapentadol Nucynta® Pas de nom connu
Tramadol Ultram®, Tramacet®, Tridural®, Durela® Chill pills, ultras

Section 5 : Attitudes à l’égard du comportement, des risques et des conséquences nuisibles

Section 6 : Attitudes à l’égard de la stigmatisation

Section 7 : Profil du comportement à risque élevé

Nom générique Nom commercial (exemples) Termes du milieu
Buprénorphine BuTrans® Bupe, bute, subs, tems
Buprénorphine-naloxone Suboxone® Subby, bupe, sobos
Codéine Tylenol® 2,3,4 (codéine, acétaminophène) Cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
Fentanyl Abstral®, Duragesic®, Onsolis® Patch, sticky, sticker, Apache, China girl, China white, dance fever, friend, goodfella, jackpot, murder 8, TNT, Tango et Cash
Héroïne Diaphine Smack, H, brown sugar, junk, skag, horse
Hydrocodone Tussionex®, Vicoprofen® Hydro, Vike
Hydromorphone Dilaudid® Juice, dillies, dust
Mépéridine Demerol® Demmies
Méthadone Methadose®, Metadol® drink done, metho, jungle juice, dolls, wafers
Morphine Doloral®, Statex®, M.O.S.® M, morph, red rockets
Oxycodone OxyNEO®, Percocet®, Oxycocet®, Percodan® Oxy, hillbilly heroin, percs
Pentazocine Talwin© T
Tapentadol Nucynta® Pas de nom connu
Tramadol Ultram®, Tramacet®, Tridural®, Durela® Chill pills, ultras
Section pour les utilisateurs d’opioïdes
Nom générique Nom commercial (exemples) Termes du milieu
Buprénorphine BuTrans® Bupe, bute, subs, tems
Buprénorphine-naloxone Suboxone® Subby, bupe, sobos
Codéine Tylenol® 2,3,4 (codéine, acétaminophène) Cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
Fentanyl Abstral®, Duragesic®, Onsolis® Patch, sticky, sticker, Apache, China girl, China white, dance fever, friend, goodfella, jackpot, murder 8, TNT, Tango et Cash
Héroïne Diaphine Smack, H, brown sugar, junk, skag, horse
Hydrocodone Tussionex®, Vicoprofen® Hydro, Vike
Hydromorphone Dilaudid® Juice, dillies, dust
Mépéridine Demerol® Demmies
Méthadone Methadose®, Metadol® drink done, metho, jungle juice, dolls, wafers
Morphine Doloral®, Statex®, M.O.S.® M, morph, red rockets
Oxycodone OxyNEO®, Percocet®, Oxycocet®, Percodan® Oxy, hillbilly heroin, percs
Pentazocine Talwin© T
Tapentadol Nucynta® Pas de nom connu
Tramadol Ultram®, Tramacet®, Tridural®, Durela® Chill pills, ultras

Section 8 : Information à propos des opioïdes

Section 9 : Alcool

Changeons maintenant de sujet. Les quelques prochaines questions porteront sur l’alcool.

Section 9 : Questions démographiques

Les dernières questions serviront uniquement à des fins statistiques. Toutes vos réponses demeureront entièrement confidentielles.

Voici qui termine le sondage. Merci de votre participation!

Si le sondage vous donne l’impression que vous souhaiteriez parler à quelqu’un de ce sujet, trouvez comment obtenir de l’aide près de chez vous.

Si vous cherchez de l’aide expressément pour les adolescents, visitez le https://jeunessejecoute.ca.