Étude sur la notoriété et les perceptions des professionnels de la santé à l'égard des questions de santé environnementale (Produits chimiques et santé) – 2019

Résumé

Présenté à Santé Canada
Numéro de contrat: HT372-192583/001/CY

Préparé par : Léger Marketing Inc.

This report is also available in English.
Valeur du mandate: 54446,23$
Date d'octroi du contrat : 18/06/2019
Date de remise: 09/12/2019

Numéro d'enregistrement: POR027-19
Pour plus d'informations sur ce rapport, veuillez contacter hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

Léger Marketing Inc.
507, Place d'Armes, Bureau 700
Montréal, Québec
H2Y 2W8
Téléphone: 514-982-2464
Télécopieur: 514-987-1960

Étude sur la notoriété et les perceptions des professionnels de la santé à l'égard des questions de santé environnementale - (Produits chimiques et santé) – 2019

Résumé

Préparé à l'attention de Santé Canada

Nom du fournisseur: Léger Marketing Inc.

Décembre 2019

Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente la méthodologie ainsi que les résultats d'une étude qualitative réalisée par le biais d'une série de groupes de discussion menés par Léger Marketing Inc. pour le compte de Santé Canada. L'étude s'est déroulée du 18 juillet au 20 août 2019 et a ciblé des professionnels de la santé.

This publication is also available in English under the title: STUDY OF HEALTH PROFESSIONALS' AWARENESS AND PERCEPTIONS OF ENVIRONMENTAL HEALTH ISSUES - (CHEMICALS AND HEALTH)

Cette publication ne peut être reproduite qu'à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou à:

Santé Canada DGCAP
200 Eglantine Driveway, Tunney's Pasture
Jeanne Mance Building, AL 1915C
Ottawa (Ontario) K1A 0K9

Numéro de catalogue : H14-343/2020F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-33756-2

Publications connexes (numéro d’enregistrement : ROP 127-19) : H14-343/2020E-PDF
ISBN: 978-0-660-33755-5

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de Santé Canada, 2020

Sommaire exécutif

La firme Léger est heureuse de présenter à Santé Canada ce rapport détaillant les résultats d'une série de groupes de discussion portant sur la notoriété et les perceptions à l'égard de certains enjeux de santé environnementale et de la documentation de Santé Canada sur le sujet. Ce rapport a été préparé par Léger à la suite de l'octroi d'un contrat par Santé Canada (numéro du contrat: HT372-192583/001/CY, octroyé le 16 juin 2019).

Mise en contexte

Les médecins de famille sont une ressource-santé de première ligne pour de nombreux Canadiens, particulièrement parmi les populations vulnérables. Ils constituent une ressource fiable et crédible et, à ce titre, sont pour Santé Canada des partenaires importants dans la diffusion et le renforcement des messages du ministère fédéral.

Certaines études indiquent que la santé environnementale, en particulier celle liée aux produits chimiques et aux polluants dans le milieu de vie des Canadiens, n'est pas un élément clé des visites chez le médecin de famille.

Cela étant, Santé Canada désire s'assurer d'un engagement actif à ce niveau de la part des médecins de famille au Canada au cours des prochaines années.

C'est dans ce contexte que cette étude a exploré la sensibilisation et les perceptions des médecins à l'égard de la santé environnementale. En mettant l'accent sur les produits chimiques pouvant susciter des préoccupations, ainsi que sur les polluants présents dans l'environnement des résidences, les conclusions de cette étude permettront à Santé Canada d'adapter plus efficacement ses contenus destinés aux médecins et renforcer ses relations avec eux.

Objectifs

Les objectifs de cette étude qualitative étaient d'évaluer:

1. Les perceptions et la sensibilisation aux risques que les produits chimiques et les polluants trouvés à l'intérieur et à l'extérieur des résidences représentent pour la santé, ainsi que la notoriété du Plan de gestion des produits chimiques du gouvernement du Canada;

2. Les préoccupations concernant l'impact des produits chimiques domestiques problématiques et des polluants sur la santé de leurs patients, en mettant l'accent sur les populations vulnérables;

3. Les sources d'information sur la santé environnementale et les obstacles/défis/suggestions d'éléments pouvant être discutés avec les patients;

4. Les préférences en matière d'outils/matériels ainsi que des contenus informationnels produits par Santé Canada;

5. Les recommandations d'organismes de professionnels de la santé avec lesquels Santé Canada pourrait s'associer en regard des enjeux de santé environnementale et de son Plan de gestion des produits chimiques.

Sommaire méthodologique

Au total, huit (8) « mini-groupes » ont été organisés avec des participants de quatre (4) provinces différentes, soit la Nouvelle-Écosse, le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique. Chaque province comptait deux groupes de discussion, totalisant ainsi huit (8) sessions de groupe prévues.

Une première série de rencontres (4) a regroupé des médecins œuvrant principalement dans des zones urbaines de leurs provinces respectives. Les médecins participant à cette première série de groupes provenaient des grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) suivantes: Halifax (NE), Montréal (QC), Toronto (ON) et Vancouver (CB). Les participants à la série suivante de mini-groupes (4) devaient réunir des médecins œuvrant principalement dans des zones rurales de l'Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique. Mais en raison de problèmes de recrutement, le groupe de médecins des zones rurales du Québec a dû être annulé. Étant donné la difficulté d'obtenir des listes de médecins dans les régions rurales du Québec qui acceptent de participer à des sondages d'opinion, le recrutement a dû se faire par le biais d'appels directs aux cliniques médicales à partir des numéros disponibles dans l'annuaire téléphonique. Comme le recrutement a eu lieu en pleine période des vacances d'été, il n'a pas été possible de respecter le quota fixé pour ce groupe. Il est à noter que le recrutement « en zone rurale » a été difficile dans toutes les régions, et pas seulement au Québec. Au total, 7 groupes ont donc été réalisés dans le cadre de ce mandat.

Les groupes étaient composés de médecins de famille dont la répartition reflétait, autant que possible, un bon mélange d'âges et de sexes différents. Les groupes de discussion ont eu lieu en ligne via la plateforme de clavardage vidéo en ligne Itracks.

Recrutement

Léger s'est chargé du recrutement des participants et a ainsi recruté six (6) médecins pour chaque groupe afin d'assurer la participation d'au moins quatre (4) ou cinq (5) d'entre eux lors de la discussion en ligne. Le recrutement a été effectué par téléphone à partir de listes de médecins de famille. Les recruteurs ont commencé avec des listes de médecins qui avaient déjà participé à des études d'opinion dans le passé et avaient accepté d'être ultérieurement invités à participer à de telles recherches. Ces listes s'étant avérées insuffisantes, des appels « impromptus » ont été faits directement aux cliniques. Les groupes ont eu lieu le soir, puisque toute activité de jour pour les médecins rend leur recrutement plus ardu. Le questionnaire de recrutement a été élaboré par Léger conjointement avec le commanditaire du projet, garantissant ainsi que les profils des médecins correspondaient en tout point aux objectifs de recherche.

Dans le questionnaire de recrutement, nous avons pris soin d'informer les médecins de leurs droits en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada et des Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada. Plus précisément, ils ont été assurés de la confidentialité de leurs données et du caractère volontaire de leur participation. Ils ont également été informés que les résultats de l'étude de recherche allaient être mis à la disposition du public par l'entremise de Bibliothèque et Archives Canada.

Chaque médecin participant a reçu une prime de participation de 425$.

Dates des groupes et provenance des participants

Dans le tableau suivant, on trouvera les dates des groupes de discussion ainsi que la provenance des médecins participants.

Ville Langue Nombre recruté Nbre de participants Date
Toronto (zone urbaine) ANGLAIS 6 5 18 juillet
Ontario (zone rurale) ANGLAIS 6 4 20 août
Montréal (zone urbaine) FRANÇAIS 6 6 18 juillet
Québec (zone rurale) FRANÇAIS 6 0 ANNULÉ
Halifax (zone urbaine) ANGLAIS 6 3 22 juillet
Nouvelle-Écosse (zone rurale) ANGLAIS 6 4 25 juillet
Vancouver (zone urbaine) ANGLAIS 6 6 22 juillet
Colombie-Britannique (zone rurale) ANGLAIS 6 5 20 août
Total   48 33  

Animation des groupes

Les sessions de groupe ont duré chacune environ 90 minutes et ont été réalisées en anglais (excepté celle de Montréal qui a eu lieu en français). Les groupes ont été animés par un professionnel senior de Léger.

Constats principaux

Connaissance générale des enjeux liés à la santé environnementale

Les médecins participants sont conscients des problèmes de santé liés à l'environnement. Ils ont tous été en mesure de définir ce que c'était et d'en donner des exemples. La majorité des participants estime que les composantes de l'environnement, tant la qualité de l'eau et de l'air que le milieu de vie et de travail, sont un déterminant important de la santé des Canadiens.

Toutefois, une majorité d'entre eux ont estimé que leur niveau de connaissances à cet égard est très limité. Ils ne se considèrent pas comme étant très bien informés sur le sujet. Peu de médecins participant aux groupes de discussion ont eu l'occasion de traiter des patients ayant des problèmes de santé liés à la salubrité de l'environnement, à l'exception des cas d'allergies ou d'autres problèmes causés par un état de santé préexistant.

Un nombre très limité de participants se souvient avoir vu ou lu de l'information sur la santé environnementale publiée par Santé Canada. En fait, très peu se rappellent d'initiatives spécifiques. Au mieux, certains se souviennent vaguement d'informations sur le radon, le monoxyde de carbone, le Zika, la maladie de Lyme et la moisissure.

Importance de la santé environnementale

Bien que considérée par les médecins comme un enjeu important en soi, la santé environnementale ne constitue pas une priorité dans leur pratique. À moins qu'un patient ne présente des risques particuliers spécifiquement associés à une maladie, que ce dernier mentionne l'aspect environnemental, ou encore si un doute existe quant à la cause de certains symptômes, la santé environnementale ne fait habituellement pas partie des sujets couverts durant une auscultation de routine. Les médecins sont d'avis que le temps qu'ils peuvent consacrer à chaque patient est très limité et ne permet pas d'aborder à chaque visite l'impact environnemental sur la santé. Cela arrive donc seulement quand le patient amène le sujet dans la discussion de façon délibérée.

Obstacles à la diffusion de l'information sur les enjeux de santé environnementale au sein de la population canadienne

Selon les médecins participants, l'accès à la connaissance et l'information en matière de santé est plus ardu pour les immigrants établis dans certaines régions du pays. Les médecins pensent qu'il est important que Santé Canada diffuse ce type d'information dans des langues autres que l'anglais ou le français, de façon à la rendre accessible au plus de gens possible. En plus de l'obstacle de la langue dans le cas des immigrants, le faible niveau de littératie de bon nombre de Canadiens représente un autre enjeu qui peut constituer un frein à la dissémination d'informations vitales. Santé Canada se doit donc de prendre de tels facteurs en compte dans le développement d'outils de communication destinés au public.

La santé environnementale, un enjeu de santé publique

Les médecins ne pensent pas qu'il leur revient d'informer les Canadiens sur les facteurs potentiels de risque en matière de santé environnementale qui, pour eux, est plutôt un enjeu de santé publique et relève plus de la prévention que du traitement. Ils considèrent également qu'ils n'ont pas l'expertise nécessaire pour discuter de santé environnementale avec leurs patients. En effet, les médecins considèrent que leur rôle est moins d'informer le public sur la santé environnementale que de traiter les impacts directs potentiels des facteurs environnementaux sur la santé de leurs patients. Informer et éduquer le public, combattre les mythes, les croyances et la désinformation, et sensibiliser le public sont considérés comme relevant du rôle et des responsabilités de Santé Canada. Les médecins estiment qu'il est important que Santé Canada fournisse des informations exactes et fiables aux Canadiens. À ce titre, les médecins estiment que la réputation de Santé Canada aurait un effet rassurant pour les Canadiens.

Santé Canada, une ressource crédible mais inutilisée

La plupart des médecins qui ont participé aux groupes de discussion ont une bonne opinion de Santé Canada. Les praticiens rencontrés considèrent Santé Canada comme une source d'information crédible. Par contre, la plupart d'entre eux n'utilisent presque jamais dans leur travail les ressources et informations offertes par Santé Canada. Pour ce type de références, ils préfèrent consulter des sources fournies par des associations canadiennes de santé (p. ex.: Association pulmonaire du Canada, etc.) ou des sources médicales spécialisées approuvées par les pairs.

Pour le moment, en cas de besoin, les médecins recherchent sur Internet (Google) des informations crédibles et utiles sur les questions de santé environnementale. Quelques médecins ont indiqué avoir de la difficulté à trouver de l'information sur le site web de Santé Canada. Ils considèrent que la navigation sur ce site est difficile. Les médecins ont clairement exprimé le besoin d'avoir un site qui archive et stocke de l'information sur les problèmes de santé environnementale les plus courants au Canada, une sorte de répertoire de recherche crédible. Cette idée se retrouve aussi dans l'évaluation qui a été faite du site web « Maison en santé », site qui a d'ailleurs été positivement accueilli comme ressource centralisée pour leurs patients.

Opinion à l'égard de la documentation de Santé Canada

Les médecins ont fait part de leur préférence pour des matériels qui sont simples, clairs, directs, exacts, colorés, fondés sur des données probantes et qui fournissent des renseignements à jour. Les textes des documents doivent être suffisamment courts pour être rapidement consultés, lus et compris par les médecins et les patients. Si l'information fournie est considérée comme étant trop élaborée ou trop fouillée, les médecins doutent que les Canadiens prennent la peine de rechercher et de lire ce type de contenu.

Note au lecteur sur l'interprétation des résultats

Les points de vue et les observations exprimés dans le présent document ne sont pas ceux de Santé Canada/ASPC. Ce rapport a été produit par Léger sur la base d'une étude de recherche menée spécifiquement pour ce projet. L'analyse détaille ce que Léger pense être les points saillants relevés lors des discussions de groupe. Tous les termes et les phrases placés entre guillemets sont des commentaires verbatim de ce que les médecins ont réellement dits, choisis par Léger pour leur capacité à transmettre clairement les points de vue et les opinions des médecins, et ce, dans leurs propres mots.

Déclaration de neutralité politique et coordonnées

Les données recueillis lors de ces groupes de discussion sont émis à titre indicatif seulement; les résultats ne doivent en aucun cas être extrapolés à tous les médecins généralistes du Canada, le but de cette analyse étant uniquement de fournir une meilleure compréhension des raisons sous-jacentes à certaines opinions.

Déclaration de neutralité politique

J'atteste, par les présentes, à titre d'agent principal de Léger, l'entière conformité des produits livrables relativement aux exigences en matière de neutralité de laPolitique sur les communications et l'image de marque et de laDirective sur la gestion des communications – annexeC(AnnexeC: Procédure obligatoire relative à la recherche sur l'opinion publique).

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d'information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation du rendement d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé par:
Christian Bourque
Vice-président directeur et associé
Léger
507, Place d'Armes, bureau700
Montréal (Québec)
H2Y2W8
cbourque@leger360.com