Recherche exploratoire sur le vapotage chez les jeunes

Santé Canada

Rapport final

Mai 2020

                                                                           

Préparé par :
Le groupe-conseil Quorus Inc.

Préparé pour :
Santé Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Date d’octroi du contrat : 20 janvier 2020
Date de livraison : Mai 2020
Valeur du contrat (TVH incluse) : 174 871,29 $
Numéro de contrat : HT372-194121/001/CY
Numéro de ROP : 069-19

Pour plus d’information, contacter :
hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca  

This report is also available in English, entitled Exploratory Research on Youth Vaping.

Recherche exploratoire sur le vapotage chez les jeunes
Rapport final  
Préparé pour Santé Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Mai 2020

Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique contient les résultats des discussions de groupe dirigées par le groupe-conseil Quorus Inc. au nom de Santé Canada. Cette étude a été réalisée à l’aide de groupes de discussion qualitatifs. Ces discussions, au nombre de 16, ont eu lieu en installations. Les groupes étaient composés de jeunes qui vapotent, sur une base quotidienne ou occasionnelle, et d’enseignants (y compris de membres du personnel de soutien). La recherche s’est déroulée du 2 au 12 mars 2020.

Le présent document peut être reproduit pour des fins non commerciales uniquement. Une permission écrite doit être obtenue au préalable auprès de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou par la poste à l’adresse suivante :

Ministère de la Santé
200, promenade Eglantine
A.L. 1915C
Ottawa, (Ontario)   
K1A 0K9

Numéro de catalogue :
H14-347/2020F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
ISBN 978-0-660-34695-3
Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 069-19) :
H14-347/2020E-PDF (rapport final en anglais)
ISBN : 978-0-660-34694-6

© Sa Majesté la reine du chef du Canada, représentée par la Ministre de la Santé du Canada, 2020

Attestation de neutralité politique

J’atteste, par les présentes, à titre de président du groupe-conseil Quorus, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’image de marque et la Directive sur la gestion des communications – Annexe C.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :

Rick Nadeau, président
Le groupe-conseil Quorus Inc.

Table des matières

Sommaire

Contexte et objectifs de la recherche

La Loi sur le tabac et les produits de vapotage (LTPV) a été promulguée le 23 mai 2018 afin de réglementer la fabrication, la vente, l’étiquetage et la promotion des produits du tabac et des produits de vapotage vendus au Canada. La LTPV établit un nouveau cadre juridique pour la réglementation des produits de vapotage afin de protéger les jeunes de la dépendance à la nicotine et au tabac, tout en permettant aux adultes d’avoir un accès légal aux produits de vapotage comme solution de rechange moins nocive que le tabac.

Même si les connaissances scientifiques sont toutes nouvelles, Santé Canada reconnaît que les produits de vapotage pourraient apporter des avantages pour la santé publique s’ils réduisaient les décès et les maladies liées au tabac en aidant les fumeurs à cesser de fumer ou à se tourner pour de bon vers une source de nicotine probablement moins nuisible. Néanmoins, les produits de vapotage peuvent aussi avoir des effets nuisibles sur la santé publique.

La recherche exploratoire avait pour but d’éclaircir certains points et de mieux comprendre la façon dont les jeunes utilisent les produits de vapotage, les comportements de ceux-ci et les différences entre ceux qui utilisent les produits régulièrement et ceux qui en font usage occasionnellement. Les résultats serviront à orienter les décisions en matière de politiques et de règlements, en plus d’aider Santé Canada à avoir une meilleure vue d’ensemble du phénomène du vapotage chez les jeunes et les personnes qui gravitent autour d’eux, plus précisément les enseignants et le personnel de soutien dans les écoles.  

Méthodologie

Le présent rapport contient les résultats de 16 discussions de groupe menées par Quorus du 2 au 12 mars 2020. Quatre discussions ont eu lieu dans quatre villes, dont une discussion avec des enseignants et personnel de soutien, une autre avec des jeunes de 13 à 15 ans et deux avec des jeunes de 16 à 19 ans. Parmi les jeunes, certains vapotaient occasionnellement ou régulièrement et d’autres « expérimentaient » (c.-à-d. qu’ils avaient déjà vapoté et n’avaient pas exclu l’idée de continuer). Chez les jeunes de 16 à 19 ans, une des séances a été menée avec des vapoteurs réguliers et l’autre, avec des vapoteurs occasionnels. En tout, 103 jeunes de 13 à 19 ans et 36 enseignants et membres du personnel de soutien ont participé aux discussions de groupe. À Regina, Vancouver et Toronto, les séances se sont déroulées en anglais, et en français à Montréal. D’autres détails sont présentés dans la section Méthodologie du présent rapport.

La recherche qualitative est conçue pour faire découvrir un vaste éventail d’opinions et d’interprétations, et non pour évaluer le pourcentage de la population cible qui partage une certaine opinion. Ces résultats ne doivent pas servir à calculer la proportion des membres de la population qui ont une opinion particulière, car ils ne sont pas statistiquement extrapolables.

Résultats obtenus auprès des jeunes

Observations générales sur la vie en tant qu’élève

Au début de chaque séance avec les jeunes, l’animateur a voulu savoir à quoi ressemblait « la vie d’un élève ou d’un adolescent ces jours-ci ». Les jeunes ont expliqué que leur vie était difficile à plusieurs égards, notamment en raison de la pression qu’ils subissent pour obtenir de bons résultats scolaires et planifier leur avenir, ainsi que des pressions sociales, comme le besoin de s’intégrer. L’équilibre entre les travaux scolaires et les autres obligations (comme les sports ou un emploi à temps partiel) s’avère un défi de taille pour bon nombre d’entre eux. à plusieurs reprises, les participants ont eu besoin d’aide pour identifier ce qui allait bien dans leur vie et plusieurs ont alors mentionné qu’ils aimaient le bon temps passé entre amis, la liberté qu’ils ont à l’adolescence, malgré leurs obligations, et le fait qu’ils en sont à une étape de leur vie où ils sont libres de découvrir et d’expérimenter.

L’initiation au vapotage

En repensant à leur première expérience de vapotage, les jeunes se sont rappelé que la majorité du temps, l’occasion s’était présentée à eux sans qu’ils l’aient nécessairement cherchée. Bien que la plupart aient accepté, d’autres se sont fait prier un peu avant d’accepter. L’invitation provenait souvent d’une personne qu’ils connaissaient bien (comme un ami, un frère ou une sœur), lors d’une rencontre entre amis. Les jeunes ont alors vapoté pour satisfaire leur curiosité, pour s’intégrer au groupe, pour être cool ou tout simplement par esprit de rébellion. Même s’ils ne savaient pas grand-chose du vapotage à ce moment, la plupart avaient vu d’autres gens vapoter autour d’eux et ne croyaient pas prendre un gros risque.

La première expérience fut rarement agréable. De nombreux participants se sont rappelé avoir toussé, s’être sentis mal ou avoir eu des nausées, ou bien n’avoir rien ressenti du tout. La plupart ont avoué qu’ils ont dû apprendre à vapoter et c’est seulement à ce moment qu’ils ont découvert la raison de l’engouement pour le vapotage, notamment le « head rush » - c’est-à-dire le « buzz » ou le sentiment d’euphorie qu’il procure.

Les habitudes de vapotage

La plupart des vapoteurs réguliers ont affirmé vapoter au moins une fois par jour et bon nombre d’entre eux le font tôt le matin. C’est dans ce groupe qu’on retrouve ceux les plus susceptibles de se considérer comme étant « accros » au vapotage. Certains vont souvent se créer des occasions de vapoter (p. ex., durant les pauses-toilettes ou dans la salle de classe). Presque tous ces jeunes possèdent un dispositif de vapotage et utilisent presque toujours un produit contenant au moins 50 mg de nicotine. Les vapoteurs réguliers peuvent tout aussi bien vapoter seuls qu’en groupe.

Les vapoteurs occasionnels sont, en général, des vapoteurs « sociaux » ou « de convenance ». Ils vapotent rarement quand ils sont seuls et la plupart ne possèdent même pas de dispositifs de vapotage. Ils vapotent lorsqu’une occasion se présente ou, pour ceux qui vapotent très rarement, lors d’une rencontre sociale. Les produits qu’ils utilisent dépendent grandement du fait qu’ils possèdent ou non un dispositif de vapotage. Ceux qui en possèdent utilisent presque toujours un produit contenant au moins 50 mg de nicotine. Les autres vapotent ce qu’on leur offre, sans se soucier de ce qu’ils consomment.

Ce sont parmi les vapoteurs occasionnels qu’on retrouve le plus grand nombre de jeunes qui utilisent des niveaux plus faibles de nicotine, qui vapotent parce qu’ils aiment l’arôme du produit ou parce que l’activité leur plait et non parce qu’ils s’y sentent obligés.

Le vapotage à l’école

La plupart des jeunes, en particulier les vapoteurs réguliers, vapotent à l’école. Ils expliquent que les élèves vapotent « partout », y compris dans les salles de classe, mais particulièrement dans les toilettes et dans la cour, et que les efforts déployés par la direction pour contrôler le vapotage ne parviennent pas à les décourager. Ils n’ont aucune difficulté à contourner les règlements parce que les dispositifs de vapotage sont de plus en plus compacts, qu’ils peuvent inhaler la vapeur sans la libérer, que les arômes fruités ou sucrés sont confondus avec ceux des bonbons ou de la gomme à mâcher, et qu’ils peuvent agir rapidement.

De plus, les élèves sont nombreux à croire que les enseignants ferment les yeux sur un phénomène de plus en plus courant et qui n’est pas si dérangeant. Ils constatent que peu d’élèves sont punis pour avoir vapoté, ce qui les amène à croire que les règlements mis en place ne sont pas rigoureusement appliqués.

Les attitudes envers le vapotage

Le vapotage semble avoir une plus grande importance pour les vapoteurs réguliers que pour les vapoteurs occasionnels. Ceux qui affirment que le vapotage est essentiel pour eux le comparent à d’autres activités comme manger ou respirer et ajoutent que si le vapotage venait à disparaître, ils prendraient des semaines à s’en remettre. Ces jeunes avouent dépendre du vapotage et même s’ils ne vapotent pas régulièrement, ils sont conscients des divers symptômes de sevrage (p. ex., l’irritabilité et la difficulté à se concentrer). Dans le même ordre d’idées, certains parmi ceux qui accordent une grande importance au vapotage ont expliqué qu’il leur permet de gérer l’anxiété et le stress, et d’affronter la vie en général. D’autres ont ajouté que le vapotage facilite les interactions sociales.

Ceux pour qui le vapotage n’est pas essentiel ont expliqué qu’ils vapotent rarement, au point où si le vapotage disparaissait demain, ils le remarqueraient à peine et n’auraient aucune difficulté à arrêter. Ils comparent le vapotage à une gâterie, au même titre que le chocolat ou les desserts, c’est-à-dire qu’ils l’apprécient de temps à autre, sans plus.

De loin, l’aspect le plus apprécié du vapotage est le « head rush » qu’il procure. Ce facteur explique l’importance que bon nombre de jeunes accordent aux produits de vapotage contenant 50 mg de nicotine; ce taux est parmi les plus élevés qu’on peut se procurer au Canada. Loin derrière au deuxième rang, on retrouve les arômes, suivi des effets créés par les nuages de fumée et la commodité du vapotage comparativement aux cigarettes, entre autres.

Pour la plupart des jeunes, le vapotage a un effet relaxant alors que d’autres ont l’impression de planer ou d’avoir le vertige. Certains se sentent même léthargiques alors que pour d’autres, le vapotage a un effet énergisant.

Pour certains, le plus grand avantage du vapotage est qu’il leur permet d’avoir une connexion additionnelle avec leurs amis. Grâce au vapotage, ils ont l’impression de faire partie d’un groupe, d’être cool et acceptés des autres.

La perception des risques

Tous les participants semblaient d’accord pour dire que le vapotage comporte des risques. Toutefois, bon nombre d’entre eux ont hésité et ont répondu de manière vague lorsqu’on leur a demandé de décrire ces risques. Plusieurs se doutaient que le vapotage est malsain en général et qu’il comporte un risque de dépendance, mais se sont tout de même posé la question : Si c’est aussi risqué qu’on le croit, alors pourquoi y a-t-il autant de gens qui vapotent ?

Certains jeunes commencent à voir ou à ressentir des effets sur leur santé qu’ils attribuent au vapotage. C’est particulièrement le cas parmi ceux qui vapotent régulièrement et ceux qui ont essayé d’arrêter. Un des effets les plus souvent constatés est la dépendance, un phénomène qu’ils ont eux-mêmes vécu ou qu’une personne de leur entourage a vécu. La discussion a révélé que pour certains, la dépendance n’est pas une menace importante pour leur santé et que, contrairement à certaines drogues ou à l’alcool, ils ne voient aucun préjugé associé à la dépendance à la nicotine ou au vapotage. D’autre part, certains étaient plus inquiets à l’idée d’être dépendants d’une substance et d’éprouver les troubles physiques et psychologiques qui y sont associés. Au final, ils étaient préoccupés par les problèmes et les difficultés qu’éprouvent ceux qui essaient de se libérer d’un état de dépendance.

Parmi les jeunes, certains avaient entendu dire qu’au départ, on avait décrit le vapotage comme une stratégie visant à aider les fumeurs à cesser de fumer, ce qui les amenait à croire que le vapotage était plus sécuritaire ou plus sain que la cigarette. Une autre raison qui explique le sentiment selon lequel le vapotage est sécuritaire est l’absence de données probantes qui prouvent que le vapotage est néfaste. Les seuls cas graves dont certains ont entendu parler sont les incidents rapportés dans les nouvelles ou sur Facebook, dont la majorité qui concerne des Américains. Même si certains étaient inquiets, d’autres ont repoussé cette information du revers de la main sous prétexte qu’il s’agissait d’incidents isolés concernant des personnes qui vapotaient sans doute beaucoup plus qu’eux ou qui utilisaient des produits douteux. Quelques jeunes ont également ajouté que si le vapotage était dangereux, il y aurait beaucoup plus de gens hospitalisés ou malades.

En ce qui concerne les autres risques potentiels, quelques participants ont mentionné le fait de se faire prendre et réprimander par les enseignants ou les parents, le sentiment de décevoir les parents et les coûts associés au vapotage.

Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer la nocivité de diverses substances et activités pour la santé, le vapotage à la nicotine a été considéré comme étant moins nocif que la cigarette et presqu’aussi nocif que l’alcool. On considère que le vapotage à la nicotine est de loin plus nocif que le vapotage sans nicotine. De toutes les activités et substances mentionnées, ce dernier a été considéré comme parmi les moins néfastes pour la santé.

Les préférences en matière de produits

Un temps considérable a été consacré aux dispositifs de vapotage que possèdent les jeunes et aux types de produits qu’ils utilisent, en particulier les taux de nicotine et les arômes.

Bon nombre de jeunes, surtout des vapoteurs réguliers, possèdent leurs propres dispositifs de vapotage. Parmi les raisons les plus souvent invoquées est la facilité à laquelle on peut se les procurer, le fait qu’ils sont populaires et qu’il est cool d’avoir le sien, qu’on peut vapoter ce qu’on veut et quand bon nous semble, que le partage est de moins en moins populaire en raison des risques pour la santé, que le fait de « quémander » est socialement inacceptable et que ceux qui possèdent leur propre dispositif de vapotage sont moins enclins à le partager en raison du prix élevé des produits.

Les participants ont expliqué qu’ils pourraient « très facilement » se procurer un dispositif de vapotage et ce, peu importe leur âge, ce dont les plus jeunes étaient particulièrement fiers. Parmi les stratégies utilisées ou déjà vues : faire l’achat chez un détaillant local (un dépanneur plus particulièrement) qui n’exige aucune preuve d’âge, utiliser une fausse pièce d’identité, demander à un ami, un élève, une sœur ou frère plus vieux d’acheter un dispositif de vapotage pour eux, attendre à l’extérieur d’un commerce et demander à un étranger d’en acheter un pour eux moyennant un petit montant d’argent, acheter un dispositif de vapotage à l’école ou s’en procurer un en ligne ou sur les réseaux sociaux.

Parmi les raisons invoquées pour expliquer leur préférence pour un dispositif de vapotage plutôt qu’un autre, notons la facilité d’utilisation, le format, le coût abordable du dispositif de vapotage et des cartouches, le « head rush » qu’il procure ou les nuages de fumée qu’on peut faire, le fait que des amis l’utilisent ou qu’il s’agit du plus récent modèle.

Le thème des arômes est revenu plusieurs fois dans chacune des discussions. Pour certains, les arômes ont contribué à les attirer vers le vapotage et à essayer. Pour certains, les arômes sont un des aspects, sinon le premier qui les poussent à vapoter. Si le goût devait changer radicalement et devenir désagréable, bon nombre de participants croient qu’ils cesseraient de vapoter pour de bon. Si le goût changeait pour devenir tout au plus neutre ou fade, ils continueraient sans doute à vapoter pour d’autres raisons, comme le « head rush ».

En ce qui concerne les cartouches, la fiabilité et la sécurité ne sont pas au cœur des préoccupations, principalement parce que les jeunes utilisent des produits achetés en magasin.

La nicotine et plus particulièrement le « head rush » qu’elle procure représentent la principale raison pour laquelle les jeunes vapotent. En décrivant à quel point ils avaient besoin de vapoter, les jeunes ont admis qu’ils étaient d’abord et avant tout accros à la nicotine contenue dans les dispositifs de vapotage. Ils sont bien informés des niveaux les plus élevés disponibles au Canada et presque tous les participants utilisent des produits contenant 50 mg de nicotine.

Dans chaque groupe, de nombreux participants avaient entendu parler du sel de nicotine, mais peu en savaient suffisamment pour le décrire ou s’en faire une opinion. Il semble que plusieurs utilisent probablement le sel de nicotine sans le savoir.  

La transition

Les participants avaient des opinions partagées sur la question à savoir si l’utilisation du vapotage les avait amenés à utiliser d’autres produits comme la cigarette ou le cannabis.

Très peu fument la cigarette en plus de vapoter. Encore moins nombreux sont ceux qui ont commencé à fumer après avoir commencé à vapoter.

Bon nombre de jeunes avaient déjà fumé du cannabis à un moment ou un autre. La plupart ont expliqué qu’ils auraient consommé du cannabis, qu’ils vapotent ou non. Toutefois, quelques-uns ont mentionné que le fait d’apprendre à vapoter leur a permis d’apprendre à « bien » fumer le cannabis. Pour certains vapoteurs de longue date, le cannabis constituait une autre étape dans l’expérimentation de « sensations fortes ».

L’utilisation de substances multiples

De nombreux vapoteurs utilisent occasionnellement d’autres substances (pas dans le produit de vapotage lui-même), en particulier l’alcool, le cannabis et d’autres drogues récréatives. De façon générale, l’utilisation du vapotage et d’autres substances s’est produite lors de fêtes ou de rencontres entre amis. Les participants ont expliqué que le vapotage accroît les effets du cannabis et d’autres drogues récréatives et que le « head rush » qu’il procure augmente lorsqu’ils consomment de l’alcool.

L’arrêt du vapotage

Plusieurs jeunes ont déjà songé à vapoter moins, mais seulement quelques-uns en ont fait une priorité. Parmi les autres, plusieurs considèrent le vapotage comme étant une activité très occasionnelle qu’ils pourraient facilement laisser tomber. Les vapoteurs réguliers qui n’ont jamais songé à arrêter ont expliqué que le vapotage n’était un problème ni pour eux ni pour leur entourage, et qu’étant donné le plaisir qu’ils en retirent, ils ne ressentent pas le besoin de limiter leur utilisation.

Quelques vapoteurs réguliers ont mentionné qu’ils vapotaient trop et certains ont même avoué qu’ils étaient accros et aimeraient vapoter moins ou cesser complètement. Ces participants étaient préoccupés par leur santé, en particulier leurs poumons. Certains avaient entendu des histoires dans les nouvelles ou avaient l’impression que leur santé s’était détériorée depuis qu’ils vapotaient. D’autres n’aimaient pas comment ils se sentaient après de longues périodes sans vapoter.

La mesure dans laquelle les jeunes ont réussi à réduire leur vapotage varie. Deux obstacles importants à l’arrêt du vapotage sont les amis qui vapotent et les effets du sevrage.  

Bien que l’arrêt ne soit pas actuellement une priorité pour la majorité des jeunes, la plupart ne se voient pas vapoter « dans le futur ». Ils ont l’impression que le vapotage est une étape de leur adolescence, avec leurs amis du secondaire, laquelle sera derrière eux une fois adultes.

Discussions sur le vapotage

Les jeunes ne se rappelaient pas avoir eu de discussions sur les risques associés au vapotage, que ce soit à la maison ou à l’école. Si elles ont eu lieu, c’était probablement avec les parents. D’après les jeunes, ces conversations n’ont pas eu d’impact significatif sur leur vapotage puisqu’elles n’ont fourni aucune preuve suffisante ou suffisamment convaincante que le vapotage est néfaste pour la santé. 

S’ils souhaitaient obtenir de l’information fiable sur les effets du vapotage sur la santé, de nombreux jeunes utiliseraient Google alors que quelques-uns se tourneraient vers Santé Canada, la FDA ou un enseignant. Certains ont indiqué qu’ils préféreraient consulter une personne qui a de l’expérience avec le vapotage et qui vapote depuis plusieurs années.

Les organismes gouvernementaux comme Santé Canada ne sont pas unanimement considérés comme étant fiables ou impartiaux; certains ont l’impression que l’information provenant de ces organismes ne montre qu’un côté de la médaille.  

Résultats obtenus auprès des enseignants et du personnel de soutienNote de bas de page 1

Observations générales sur la vie en milieu scolaire

Dans l’ensemble, les enseignants ont l’impression que les élèves sont débordés et stressés, et qu’ils manquent de motivation et de résilience. Ils sont convaincus que les jeunes sont « accros » à leurs téléphones intelligents et les réseaux sociaux, qui sont des distractions mettant en péril leur santé mentale.

Les enseignants sont unanimes pour dire que les parents n’exercent plus leur rôle de la même façon qu’auparavant. Ils croient que ceux-ci ne s’impliquent pas autant qu’ils le voudraient dans la vie scolaire de leurs enfants, et qu’ils sont de plus en plus permissifs avec eux. Tous ces facteurs font en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour les enseignants de motiver et de discipliner les élèves.

Les attitudes à l’égard du vapotage

Même si au départ, les enseignants avaient une impression favorable du vapotage, celle-ci s’est complètement transformée au fil du temps. Ils sont maintenant préoccupés par le nombre grandissant de jeunes qui vapotent, de leur dépendance à la nicotine et des nouvelles concernant le vapotage.

À l’exception des conseillers pédagogiques et des conseillers en toxicomanie, les enseignants en savent très peu sur le vapotage. Ils en discutent rarement entre eux et peu ont eu des conversations avec les élèves.

Lorsqu’on leur a demandé pourquoi selon eux les jeunes commencent à vapoter, les enseignants ont mentionné les relations sociales, la pression exercée par les pairs, la curiosité, le désir d’être cool et populaire, la rébellion, le fait de voir des adultes et d’autres personnes vapoter partout, l’aspect de la nouveauté et le désir d’être acceptés.

À la question « Pourquoi croyez-vous que les jeunes continuent de vapoter », les enseignants ont répondu la dépendance, le désir de s’intégrer au groupe ou d’être cool, la facilité à laquelle ils peuvent se cacher ou dissimuler les dispositifs de vapotage, le bon goût, la sensation que cela procure ou le « head rush », et le besoin de se tenir occupé.

L’incidence du vapotage et les mesures mises en place en milieu scolaire

Les enseignants ont soit entendu parler ou vu des élèves qui vapotent, mais la plupart ont indiqué que cela n’était pas aussi problématique que l’utilisation d’autres substances ou des problèmes que vivent les élèves. Les problèmes les plus répandus sont les troubles de santé mentale et l’anxiété, le rejet et la dépression. Les participants ont également vu des élèves aux prises avec des problèmes familiaux, un manque de motivation, l’utilisation des téléphones cellulaires et la gestion des réseaux sociaux.

Bien que le vapotage soit plus présent que jamais en milieu scolaire, et sans aucun doute plus encore que toutes autres substances, certains ont mentionné qu’il n’a aucune répercussion sur le rendement scolaire ou le comportement des élèves, contrairement, par exemple, à la marijuana ou d’autres substances, ce qui expliquerait son importance relative du point de vue de la gestion des élèves.

Lorsqu’ils voient un élève vapoter ou sur le point de le faire, certains enseignants confisquent le dispositif de vapotage, émettent un avertissement ou dirigent l’élève vers une zone pour fumeurs à l’extérieur (s’il en existe une). Les participants ont l’impression que lorsqu’ils se font prendre avec leur dispositif de vapotage, les élèves sont beaucoup plus désinvoltes qu’ils ne le sont pour l’alcool ou la drogue. 

Les discussions ont révélé l’absence d’une approche uniformisée de gestion du vapotage dans l’ensemble des écoles. Dans plusieurs cas, les enseignants ne sont pas bien informés des règlements et politiques en vigueur dans leur établissement. Tous ont supposé qu’une politique avait probablement était établie par la commission scolaire. Plusieurs s’en remettent aux lois provinciales sur le tabagisme pour savoir où les élèves peuvent ou ne peuvent pas vapoter, ainsi que les sanctions qui s’appliquent.  

À l’exception des conseillers pédagogiques et des conseillers en toxicomanie, seulement quelques enseignants sont d’avis qu’ils ont le devoir d’intervenir officiellement et de conseiller les élèves au sujet du vapotage. Les autres préféreraient s’adresser aux conseillers, qui sont la meilleure ressource.  

Les sources et les besoins d’information

Presque tous les enseignants ont avoué qu’ils n’étaient assez bien outillés pour gérer la situation du vapotage. La plupart d’entre eux ne connaissent que ce qui est véhiculé dans les nouvelles, mais savent que ça ne suffit pas. Ils soupçonnent de nombreux parents d’être dans la même situation.

Les enseignants devaient noter leurs questions sur le vapotage. La plupart de ces questions concernaient les effets du vapotage sur la santé, la différence entre le vapotage et la cigarette, l’endroit où se procurer le matériel pédagogique pour leurs élèves, leur rôle quand il s’agit d’informer les élèves, et s’il existe des moyens efficaces de faire passer le message auprès des jeunes.

Les participants ont affirmé qu’ils préféraient que la tâche d’informer les élèves des effets néfastes du vapotage sur la santé soit confiée à quelqu’un d’autre.  Idéalement, il faudrait organiser des ateliers animés par des experts en la matière ou des élèves qui viendraient partager leurs expériences du vapotage et expliquer comment il a changé leur vie.

Des affiches et des brochures conçues par Santé Canada et utilisées durant la campagne de prévention du vapotage chez les jeunes de 2019-2020 pour informer ceux-ci des risques associés au vapotage ont été présentées aux enseignants. Ce matériel a suscité des réactions partagées. La plupart s’entendaient pour dire que les élèves ne prendraient pas le temps de lire une brochure ou de regarder une affiche remplie de texte. Ce matériel devrait « parler leur langage » et utiliser des véhicules comme les réseaux sociaux, les balados, les mèmes et les influenceurs sur YouTube.

Ils étaient peu nombreux à dire que leur école avait déjà organisé un événement ou une activité sur le thème du vapotage. Ceux qui se sont rappelé un événement de Santé Canada (principalement à Vancouver et Regina) n’avaient que des commentaires positifs.

Les participants de ce groupe ont affirmé que quelques-unes des ressources (comme la fiche d’activités) seraient utiles pour les plus jeunes (6e année ou moins) et que les fiches d’information et les brochures dont ils se servaient pourraient être également utiles aux parents. Ils n’étaient cependant pas convaincus que ces derniers les liraient, mais tous ont convenu que c’était mieux que rien.

Résultats détaillés

Contexte

La Loi sur le tabac et les produits de vapotage (LTPV) a été promulguée le 23 mai 2018 afin de réglementer la fabrication, la vente, l’étiquetage et la promotion des produits du tabac et des produits de vapotage vendus au Canada. La LTPV établit un nouveau cadre juridique pour la réglementation des produits de vapotage afin de protéger les jeunes de la dépendance à la nicotine et au tabac, tout en permettant aux adultes d’avoir un accès légal aux produits de vapotage comme solution de rechange moins nocive que le tabac.

Même si les connaissances scientifiques sont toutes nouvelles, Santé Canada reconnaît que les produits de vapotage pourraient apporter des avantages pour la santé publique s’ils réduisaient les décès et les maladies liées au tabac en aidant les fumeurs à cesser de fumer ou à se tourner pour de bon vers une source de nicotine probablement moins nuisible. Néanmoins, les produits de vapotage peuvent aussi avoir des effets nuisibles sur la santé publique. Tout porte à croire que l’exposition à la nicotine durant l’adolescence nuit aux fonctions cognitives et au développement. La nicotine est une substance puissante créant une forte dépendance, en particulier chez les jeunes. On s’inquiète que les produits de vapotage pourraient éventuellement mener à la dépendance à la nicotine, à la consommation de produits du tabac et à la renormalisation du tabagisme.

But et objectifs de la recherche

La recherche exploratoire avait pour but d’éclaircir certains points et de mieux comprendre la façon dont les jeunes utilisent les produits de vapotage, les comportements de ceux-ci et ce qui distingue les vapoteurs réguliers des vapoteurs occasionnels. Les résultats serviront à orienter les décisions en matière de politiques et de règlements, en plus d’aider Santé Canada à avoir une meilleure vue d’ensemble du phénomène du vapotage chez les jeunes et les personnes qui les côtoient, notamment les enseignants et le personnel de soutien dans les écoles. 

La recherche exploratoire menée auprès des jeunes avait plusieurs objectifs :

La recherche comportait également des séances avec des enseignants et des membres du personnel de soutien. Les objectifs de ce volet de la recherche consistaient, entre autres, à mieux comprendre ce qui suit :

Méthodologie

Le présent rapport contient les résultats de 16 discussions de groupe menées par Quorus du 2 au 12 mars 2020. Quatre discussions ont eu lieu dans quatre villes, dont une discussion avec des enseignants et des membres du personnel de soutien, une autre avec des jeunes de 13 à 15 ans et deux avec des jeunes âgés de 16 à 19 ans. Parmi les 13 à 15 ans, certains vapotaient occasionnellement ou régulièrement et d’autres « expérimentaient » (c.-à-d. qu’ils avaient déjà vapoté et n’avaient pas exclu l’idée de continuer à l’avenir). Chez les 16 à 19 ans, une des séances a été menée avec des vapoteurs réguliers et l’autre, avec des vapoteurs occasionnels. En tout, 103 jeunes de 13 à 19 ans et 36 enseignants et membre du personnel de soutien ont participé aux discussions de groupe. Les séances en anglais ont eu lieu à Regina, Vancouver et Toronto, tandis que les séances en français se sont déroulées à Montréal. D’autres détails sont présentés dans la section Méthodologie du présent rapport.

Lorsque cela est pertinent, les écarts par groupes d’âge, types d’utilisateurs (réguliers ou occasionnels) et par région ont été mis en surbrillance.

La recherche qualitative est conçue pour faire découvrir un vaste éventail d’opinions et d’interprétations, et non pour évaluer le pourcentage de la population cible qui partage une certaine opinion. Ces résultats ne doivent pas servir à calculer la proportion des membres de la population qui ont une opinion particulière, car ils ne sont pas statistiquement extrapolables.

Résultats obtenus auprès des jeunes

Observations générales sur la vie des élèves

Au début de chaque séance avec les jeunes, l’animateur a voulu savoir à quoi ressemblait « la vie d’un élève ou d’un adolescent ces jours-ci ».

Dans pratiquement tous les cas, la discussion a débuté par une énumération de défis, d’obstacles et de sentiments négatifs. Dans chaque groupe, les jeunes se sont découvert des points en commun chaque fois que ces éléments étaient mentionnés par d’autres participants. Bon nombre des sentiments exprimés étaient liés aux thèmes suivants :

Il convient de noter que dans tous les groupes, quelques jeunes ont signalé des problèmes importants dans leur vie personnelle : intimidation, problèmes familiaux, anxiété, dépendance et toxicomanie, et ennuis en famille d’accueil. Quelques-uns seulement ont parlé de leurs incertitudes face aux enjeux plus vastes de nature socio-économique, à la COVID-19Note de bas de page 2, à l’environnement et à l’orientation générale de notre monde et de la société.

À de nombreuses reprises, l’animateur a dû interroger les participants pour que ceux-ci parlent de ce qui allait bien dans leur vie et de ce qu’ils aimaient. Les commentaires ont révélé des aspects de leur adolescence qu’ils apprécient. Voici ceux qui ont été le plus souvent mentionnés :

L’initiation au vapotage

Les participants étaient invités à rédiger un court récit pour expliquer de quelle façon, à quel moment, à quel endroit et avec qui ils étaient lorsqu’ils ont commencé à vapoter (voir la feuille d’exercices A en annexe). Ils devaient utiliser un pseudonyme (le « personnage principal ») pour conserver leur anonymat lorsque l’animateur lirait les histoires à voix haute. Ainsi, les jeunes ont pu décrire en toute sincérité leur première expérience de vapotage, ce qu’ils avaient ressenti et à quoi ils avaient pensé à ce moment.

Plusieurs situations et scénarios ont été décrits durant l’exercice, dont deux principaux, que voici :

Dans toutes les histoires, plusieurs thèmes sont ressortis.

Habitudes de vapotage

Nous avons demandé aux participants de nous décrire à quoi ressemblait une journée type dans leur vie et la place qu’occupe le vapotage dans leur quotidien. La discussion était différente selon qu’il s’agissait de vapoteurs réguliers (qui vapotent au moins une fois par semaine) ou occasionnels (qui vapotent moins souvent qu’une fois par semaine).

Les habitudes des vapoteurs réguliers

La plupart de ceux qui vapotent régulièrement le font au moins une fois par jour. C’est dans ce groupe qu’on retrouve les personnes les plus susceptibles de se considérer comme étant « accros ». Ce ne sont pas tous les vapoteurs réguliers qui se considèrent avoir une dépendance. Cependant, la plupart de ceux qui croient l’être sont des vapoteurs réguliers (les quelques-uns qui ont affirmé être accros bien qu’ils vapotent occasionnellement sont ceux qui essaient d’arrêter ou dont l’intérêt à l’égard du vapotage a considérablement diminué).

Un jour type dans la vie de plusieurs de ces vapoteurs inclut une combinaison de scénarios où ils vapotent seuls et avec d’autres.

Ces personnes vapotent tôt le matin pour obtenir leur premier « head rush » de la journée. Pour presque tous ces vapoteurs matinaux, c’est la première chose qu’ils font chaque jour. Ils décrivent le « head rush » du matin comme étant le meilleur de toute la journée. S’ils ne vapotent pas au réveil, ils le font pendant leur trajet à l’école ou dès qu’ils arrivent et se retrouvent entre amis.

Presque tous ces jeunes possèdent un dispositif de vapotage et plusieurs ont affirmé en avoir possédé au moins deux ou trois dans le passé.

Tout au long de la journée, bon nombre de ces jeunes vapotent plusieurs fois et certains avouent le faire chaque fois qu’ils en ont l’occasion. Parmi les vapoteurs réguliers, certains créent leurs propres occasions, par exemple en demandant la permission d’aller aux toilettes, en vapotant en classe ou en prenant des petites pauses supplémentaires au travail. Ils vapotent le plus souvent lorsqu’ils sont seuls et s’ennuient qu’avec des amis.

La « pause vapotage » dure de 15 secondes à 30 minutes selon l’endroit (p. ex., l’activité sera de plus courte durée en classe que dans la chambre à coucher à faire des devoirs) et les gens autour (p. ex., les séances de vapotage sont généralement plus longues quand ils sont avec des amis).

Ces jeunes ont affirmé qu’ils vapotent presque toujours la même chose, c’est-à-dire un produit contenant au moins 50 mg de nicotine (ce que les jeunes appellent « 50 nic ». S’il leur arrive de vapoter un produit à plus faible concentration, c’est parce qu’ils utilisent le dispositif de vapotage de quelqu’un d’autre.

Les habitudes des vapoteurs occasionnels

Les vapoteurs occasionnels sont, pour la majeure partie, des vapoteurs « sociaux » et « de convenance ». Ils vapotent rarement seuls et très peu possèdent un produit de vapotage. C’est pour cela qu’ils ne vapotent pas au réveil. S’ils le font durant un jour d’école, c’est avec des amis. Ils ne cherchent pas nécessairement des occasions, mais ils vapotent quand c’est commode de le faire – autrement dit, si l’occasion se présente et qu’ils se sentent à l’aise d’emprunter le produit de vapotage d’un ami. Ceux qui ne vapotent que très rarement le font uniquement lorsqu’ils sont dans une fête ou un autre événement du genre, ce qui arrive une fois ou deux par mois, tout au plus.

Les vapoteurs occasionnels qui possèdent un produit de vapotage sont plus susceptibles de l’utiliser durant une activité sociale. Il est important pour eux d’avoir leur propre dispositif de vapotage car même s’ils ne l’utilisent pas tous les jours, ils le font assez souvent pour ne pas vouloir emprunter celui d’un ami.

Les vapoteurs occasionnels utilisent des produits différents selon qu’ils possèdent ou non un dispositif de vapotage. Ceux qui en possèdent un, comme les vapoteurs réguliers, utilisent presque toujours la même chose, c’est-à-dire un produit contenant au moins 50 mg de nicotine. Les jeunes qui n’ont pas de dispositif de vapotage inhalent une variété de produits qu’ils ne connaissent pas et dont ils ignorent la concentration en nicotine (même si la majorité est d’avis que leurs amis utilisent sans doute un produit de 50 mg au moins). Étant donné qu’ils ne vapotent pas beaucoup, ils sont moins préoccupés par les produits. Ils font confiance à leurs amis, même s’ils ne savent pas toujours ce qu’ils vapotent.

Les vapoteurs occasionnels utilisent des concentrations plus faibles de nicotine et vapotent parce qu’ils apprécient le goût ou l’activité en soi et non parce qu’ils en ressentent le besoin (c.-à-d. qu’ils y prennent plaisir, qu’ils aiment créer des nuages de fumée, etc.). Quelques-uns possèdent leur propre dispositif de vapotage pour contrôler la concentration de nicotine et choisir leur arôme.

Comme pour les vapoteurs réguliers, la « pause vapotage » peut durer de 15 secondes à 30 minutes, selon l’endroit où ils se trouvent et les gens qui sont avec eux.

Le vapotage à l’école

La majorité des jeunes, en particulier les vapoteurs réguliers, vapotent à l’école. Ils expliquent que les élèves le font partout et qu’ils ne sont aucunement découragés par les mesures prises par la direction de l’école. Au contraire, ils se lancent des défis pour vapoter dans des situations de plus en plus hasardeuses. Certains enregistrent des vidéos ou prennent des photos de leurs exploits de vapotage à l’école et les partagent en ligne. Quelques élèves se sont moqués de leur enseignant qui les avait laissés charger leur dispositif de vapotage, croyant qu’il s’agissait d’une clé USB.

Les élèves ont mentionné qu’ils vapotaient là où ils voulaient à l’école. Un des principaux endroits sont les toilettes. Dans les établissements qui en ont une, les élèves utilisent la section fumeurs à l’extérieur, qu’ils partagent avec les autres fumeurs. Autrement, les jeunes vapotent en classe, devant leurs casiers, dans les couloirs entre les cours, dans les vestiaires du gymnase, ou ailleurs dans l’école ou dans la cour, qui sont des endroits isolés ou peu fréquentés.

Les élèves ont expliqué qu’ils n’avaient aucune difficulté à défier les règles ou les mesures de contrôle établies par la direction de l’école. Le format de plus en plus compact des dispositifs de vapotage leur permet de contourner ces mesures, et plusieurs peuvent aisément dissimuler leur dispositif dans leur paume de main ou dans leur manche. Contrairement aux fumeurs qui produisent des nuages de fumée visibles et odorants, les vapoteurs se font plus discrets, c’est-à-dire qu’ils peuvent inhaler la vapeur sans rien dégager. Advenant qu’ils expirent et que l’enseignant remarque une odeur fruitée, on lui fait simplement croire qu’il s’agit d’une friandise ou d’une gomme à mâcher. Finalement, le vapotage se produit rapidement, ce qui leur permet de vapoter pratiquement partout.

De nombreux élèves en sont arrivés à la conclusion que les enseignants « se fichent » que les élèves vapotent à l’école et croient que plusieurs d’entre eux ferment les yeux parce que cette pratique est courante et peu dérangeante. Compte tenu des incidents dont ils ont été témoins à l’école, plusieurs savent qu’ils pourraient être punis pour avoir vapoté à l’intérieur de l’école ou sur la propriété de celle-ci, et qu’ils pourraient se voir confisquer leur dispositif de vapotage ou mis en retenue. Ces événements étant peu fréquents, peu de participants ont été punis, ce qui leur a fait dire qu’il y a des règles en place, mais qu’elles ne sont pas appliquées de façon stricte. Les commentaires des enseignants à ce sujet sont présentés plus loin dans le présent rapport.

Les attitudes à l’égard du vapotage

Les vapoteurs réguliers accordent une plus grande importance au vapotage que les vapoteurs occasionnels. Cela ne signifie pas que le vapotage a une importance vitale pour eux. Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer l’importance du vapotage sur une échelle de 0 à 10 (10 signifie qu’il est extrêmement important pour eux), en moyenne, les vapoteurs réguliers ont donné une note de 6. La majorité des vapoteurs ont donné une note de 0, 1 ou 2, pour une moyenne de 2 pour ce segment.  

Ceux qui croient que le vapotage est relativement important pour eux ont fourni les explications suivantes :

Ceux pour qui le vapotage n’est pas vital ont fourni les explications suivantes :

L’importance du vapotage est sensiblement le même chez les 13 à 15 ans et les 16 à 19 ans. Plus que l’âge, c’est la régularité du vapotage qui est un facteur déterminant. De la même façon, les raisons invoquées par les plus jeunes pour expliquer l’importance du vapotage étaient les mêmes que celles mentionnées par les plus vieux.

Bien que les jeunes aient des opinions variées sur l’importance qu’ils accordent au vapotage, tous se sont entendus sur les aspects qu’ils préfèrent et le sentiment que le vapotage leur procure.

De loin, la « meilleure chose au sujet du vapotage » est le « head rush » ou le sentiment de bien-être, la poussée d’adrénaline ou l’effet stimulant. Ces éléments illustrent l’importance accordée aux produits contenant au moins 50 mg de nicotine, qui représente la plus haute concentration qu’on peut se procurer au Canada. Lorsqu’on leur a demandé s’il leur arrivait de vapoter des concentrations plus faibles (comme zéro ou 3), certains ont répondu « à quoi ça servirait ? ».

Pour décrire « le sentiment que leur procure le vapotage », la majorité des participants a utilisé le mot « détendu ». Ils ont utilisé plusieurs qualificatifs pour illustrer la même idée, notamment : non stressé, calme, à l’aise et lucide.  

La perception des risques

Tous les participants étaient d’accord pour dire que le vapotage comporte un élément de risque, mais étaient incertains des effets du vapotage sur la santé. Ils ont reconnu qu’il y avait des risques, mais n’ont pas été en mesure de les décrire et se sont montrés plutôt vagues et hésitants. Plusieurs se doutaient que le vapotage pouvait endommager les poumons, qu’il était néfaste pour la santé, qu’il comportait probablement des risques à long terme et qu’il pouvait créer une dépendance. Cependant, leurs réponses ont démontré que les participants étaient peu confiants quant à leur connaissance des risques que représente le vapotage sur la santé. Plusieurs ont généralisé et d’autres ont fait des suppositions quant aux effets du vapotage sur la santé. Une des questions les plus souvent posées était la suivante : Si c’est dangereux, pourquoi y a-t-il autant de gens qui vapotent?  

Les opinions exprimées quant aux effets du vapotage sur la santé ne reposaient pas toutes sur des hypothèses. Outre la dépendance, certains jeunes ont constaté ou ont ressenti d’autres effets sur leur santé, qu’ils attribuent au vapotage. C’est particulièrement le cas des vapoteurs réguliers et de ceux qui ont essayé d’arrêter. Plusieurs symptômes ont été mentionnés : l’essoufflement ou des troubles respiratoires, une baisse d’énergie ou d’endurance, l’incapacité à se concentrer, une capacité d’attention réduite, une douleur aux poumons, de la toux et des malaises dus à la nicotine. Ceux qui pratiquent des sports de compétition ou qui font de l’exercice régulièrement étaient plus enclins à éprouver des difficultés respiratoires depuis qu’ils vapotaient. Ces vapoteurs semblaient plus motivés que les autres à réduire le vapotage ou à cesser complètement. Un participant a expliqué que ses difficultés respiratoires avaient entraîné une diminution de ses activités physiques et une prise de poids.

Il semble que la possibilité de développer une dépendance a trouvé écho auprès des jeunes. C’est une des réponses les plus souvent mentionnées lorsqu’on leur a demandé quel était le plus grand désavantage du vapotage. Tout porte à croire que ce risque a touché une corde sensible chez les participants qui l’avaient eux-mêmes constaté, soit parce qu’ils étaient devenus accros à la nicotine ou connaissaient quelqu’un qui l’était devenu en vapotant. Dans chaque groupe, deux attitudes prédominantes, mais opposées sont ressorties :

Certains participants avaient entendu dire qu’à l’origine, le vapotage avait été présenté comme une stratégie visant à aider les fumeurs à cesser de fumer. On leur avait donné l’impression que le vapotage était plus sécuritaire ou moins nocif pour la santé que la cigarette. Que le vapotage soit ou non perçu comme étant tout à fait sécuritaire, les participants ont souvent été contraints de le comparer à la cigarette. Ceux qui croient que le vapotage devrait être considéré comme anodin jusqu’à preuve du contraire ont fait valoir qu’il existe suffisamment de données qui prouvent que la cigarette est dangereuse, alors qu’il n’y en a aucune sur le vapotage. D’ici à ce que des données soient disponibles, ils ne voient aucune raison d’arrêter de vapoter.

Ce manque de données probantes selon lesquelles le vapotage est nocif pour la santé a souvent été invoqué par les jeunes. Les seuls cas dont ils ont entendu parler étaient des incidents isolés et des théories véhiculées dans les nouvelles ou sur Facebook que leurs parents avaient portés à leur attention. Cette information concernait souvent des cas bien précis, surtout aux États-Unis, concernant des gens qui étaient décédés du vapotage, la maladie pulmonaire du maïs soufflé et du collapsus pulmonaire. Bien que ces incidents en aient inquiété plusieurs, d’autres ont repoussé ces informations du revers de la main, pour plusieurs raisons :

Très peu de participants ont entendu parler des risques ou des effets nocifs du vapotage de la part des enseignants ou d’autres ressources à l’école, et ce qu’ils ont entendu semble confirmer en grande partie ce qu’ils savaient déjà, c’est-à-dire pas grand-chose et qu’à ce jour, les risques associés au vapotage demeurent inconnus.

Lors d’une activité menée avec les participants, nous avons pu constater le degré d’indifférence de certains jeunes à l’égard des conséquences du vapotage sur la santé. Ceux-ci devaient noter ce qu’ils croyaient être « la pire chose au sujet du vapotage ». Dans la grande majorité des cas, ce sont les préoccupations relatives à la santé et les incertitudes à cet égard (comme les effets sur les poumons et la dépendance) qui ont été mentionnées. Malgré tout, de nombreux participants ont ajouté des éléments sans rapport avec la santé comme les inconvénients liés au vapotage (une bobine qui surchauffe, une quantité de liquide insuffisante, le produit de vapotage qui est à plat, le liquide qui coule dans la bouche ou un produit de vapotage oublié à la maison).

Les jeunes ont eu du mal à identifier d’autres risques associés au vapotage. Quelques-uns ont mentionné ce qui suit :

Invités à évaluer la nocivité de diverses substances et activités pour leur santé, les jeunes ont mentionné les drogues dures, les médicaments d’ordonnance utilisés sans prescription et la cigarette comme étant les plus nocives. Le vapotage avec nicotine a été considéré comme étant moins nocif que la cigarette et tout aussi nocif que l’alcool, et plus néfaste que le vapotage sans nicotine. De toutes les activités et substances énumérées, ce dernier a été considéré par les jeunes parmi les moins néfastes pour la santé, devant le magasinage en ligne et derrière les jeux de hasard et le cannabis.

Un résumé des résultats est présenté ci-dessous. Les participants devaient évaluer chacun des éléments sur une échelle de 0 à 10 où 0 signifie « pas du tout néfaste pour ma santé » et 10, « extrêmement néfaste pour ma santé ». Une note élevée signifie que l’activité ou la substance est considérée comme néfaste pour la santé.

Figure 1 - Nocivité perçue de diverses activités et substances

Nocivité perçue de diverses activités et substances

Équivalent textuel : Nocivité perçue de diverses activités et substances

Les vapoteurs occasionnels de 16 à 19 ans étaient généralement plus enclins que les vapoteurs réguliers du même groupe d’âge à considérer d’autres substances comme étant plus néfastes, en particulier la cigarette, le vapotage avec nicotine, le cannabis et le vapotage sans nicotine. La seule substance qui semble échapper à cette tendance est l’alcool, considéré moins néfaste par les vapoteurs occasionnels que les vapoteurs réguliers.  

Les préférences en matière de produits

Un temps considérable a été consacré aux types de dispositifs de vapotage que possèdent les jeunes et aux produits qu’ils utilisent, avec une attention particulière aux niveaux de nicotine et aux arômes.

Dispositifs de vapotage

De nombreux jeunes, surtout parmi les vapoteurs réguliers, possèdent leur propre dispositif de vapotage, et ce, pour plusieurs raisons :

Les jeunes ont expliqué que, peu importe leur âge, ils pourraient « très facilement » se procurer un produit de vapotage. Ceux qui ont l’âge légal peuvent simplement se rendre dans n’importe quel commerce qui en vend. En principe, les plus jeunes devraient avoir plus de difficulté, mais ce n’est pas le cas. Ceux-ci semblent être fiers de pouvoir se procurer facilement un produit de vapotage, même s’ils n’ont pas l’âge pour en acheter un chez un détaillant. Ces jeunes ont déjà eu recours à ces différents moyens ou pourraient y avoir recours pour se procurer un produit de vapotage :

À l’exception de ceux qui ont hérité d’un produit de vapotage de quelqu’un d’autre, presque tous les jeunes ont mentionné l’avoir reçu dans son emballage d’origine. Plusieurs ont conservé la boîte, même si l’achat remonte à un certain temps.

Les jeunes devaient décrire leurs produits de vapotage ou, pour ceux qui n’en possèdent pas, celui qu’ils aimeraient bien avoir. La majorité des participants ont mentionné une ou deux raisons pour choisir un modèle plutôt qu’un autre. Parmi les raisons mentionnées, notons celles-ci :

De nombreux jeunes qui ne possèdent pas de produit de vapotage se fieraient aux conseils d’amis ou du détaillant pour en choisir un.

Arômes

Le sujet des arômes a été mentionné à divers moments dans chaque séance. Pour quelques-uns, les arômes (les odeurs) étaient une des premières choses qui ont incité les jeunes à vapoter. Comparativement à la cigarette notamment, les produits de vapotage ont un meilleur arôme et un meilleur goût. De plus, le vapotage est perçu comme étant beaucoup plus sain.

Pour certains participants, les arômes sont l’un des meilleurs aspects, sinon le meilleur, du vapotage. Ce constat a mené à des discussions intéressantes pour savoir s’ils vapoteraient ou le feraient autant si la sélection d’arômes était plus restreinte ou si aucun n’était offert. Cette question a suscité de nombreuses réactions; plusieurs ont répondu que si le goût devenait désagréable, ils cesseraient certainement de vapoter, mais s’il était simplement neutre ou fade, ils continueraient sans doute de vapoter parce qu’il y a d’autres aspects qu’ils apprécient davantage que le goût, notamment le « head rush ». Ces participants ont indiqué qu’ils apprécient les arômes agréables qui ajoutent à l’expérience, mais que ce n’est pas le seul facteur qui les pousse à vapoter.  

« Je pense que c’est plus pour ceux qui sont introduits. Alors nous tous on a déjà fait au moins quelques fois, alors pour nous, on a peut-être déjà notre arôme favori, n’importe quoi. Mais pour ceux qui viennent essayer ça, c’est cool, c’est intéressant, il y a tant d’arômes et tout. Maintenant ça ne fait rien pour nous. » - Vapoteur occasionnel du groupe des 16 à 19 ans à Montréal

En fin de compte, un faible contingent cesserait de vapoter si plus aucun arôme n’était offert. C’est particulièrement le cas pour les vapoteurs occasionnels.

Bien que les arômes ne soient pas le seul facteur qui incite les jeunes à vapoter, presque tous les participants ont leur favori. Voici les réponses que nous avons obtenues :

Les arômes les plus populaires :

Les arômes les moins populaires :

Remarque : Les noms des arômes ont été retranscrits à partir des réponses des participants. Il se peut que certains noms ou leur orthographe ne correspondent pas en tous points à ceux des produits offerts sur le marché.

Pour ce qui est des cartouches, les jeunes n’étaient aucunement préoccupés par leur fiabilité ou leur sécurité. Quelques-uns seulement ont dit qu’ils se procuraient le « liquide » auprès d’amis qui fabriquaient leurs propres mélanges et ne semblaient pas s’en inquiéter. Tous les participants qui achètent des produits se les procurent eux-mêmes au magasin ou demandent à une connaissance de les acheter pour eux. Parce que les produits sont scellés, qu’ils portent la marque du fabricant et, dans la plupart des cas, qu’ils sont dans leur emballage d’origine, les jeunes tiennent pour acquis qu’ils sont sécuritaires. L’incertitude est plus grande chez ceux qui empruntent le dispositif de vapotage d’un ami. Ceux-ci ont avoué ignorer si les produits qu’ils vapotent sont sécuritaires ou authentiques, mais cela ne semblait pas les préoccuper outre mesure.

Nicotine

La nicotine est la principale raison invoquée par les jeunes pour vapoter. Plus précisément, c’est le « head rush » qu’elle provoque qu’ils apprécient plus que tout. De nombreux jeunes ont affirmé qu’il ne leur servirait à rien de vapoter des produits faibles en nicotine ou sans nicotine. Au-delà du « head rush », le sentiment de bien-être que leur procure la nicotine et qui les aide à gérer le stress ou l’anxiété ajoute à l’importance de la nicotine.

En expliquant leur besoin de vapoter, les jeunes ont reconnu qu’ils étaient d’abord et avant tout dépendants de la nicotine.

Comme mentionné précédemment, presque tous les jeunes utilisent des produits contenant 50 mg de nicotine, qui représente une concentration élevée. Les jeunes sont très bien informés des concentrations les plus élevées disponibles au Canada et aux États-Unis. Quelques-uns utilisent des produits contenant 35 mg de nicotine, et un nombre encore plus restreint utilisent des concentrations plus faibles. Il s’agit surtout de jeunes qui ne recherchent pas nécessairement un « head rush », mais plutôt le caractère social du vapotage, les nuages de fumée et les arômes. Quelques participants qui tentent de réduire leur consommation utilisent des concentrations plus faibles. Les vapoteurs réguliers ne changent que rarement la concentration. Ceux qui ne possèdent pas de produits de vapotage et qui les empruntent se contentent de ce qu’on leur offre et sont donc plus susceptibles de vapoter des produits à diverses concentrations de nicotine. Malgré tout, la plupart affirment que leurs amis utilisent exclusivement des produits contenant 50 mg de nicotine.

Les jeunes ne semblent pas augmenter leur concentration de nicotine pour atteindre 50 mg au fil du temps; bon nombre d’entre eux semblent avoir commencé à vapoter avec les concentrations les plus élevées. Même ceux qui ont commencé avec des concentrations plus faibles ont rapidement atteint les 50 mg.

Dans chaque groupe, on a discuté brièvement du sel de nicotine (que les jeunes appellent communément « sel de nic »).  De nombreux participants en avaient entendu parler, mais peu d’entre eux semblaient en savoir suffisamment pour le décrire ou pour se forger une opinion. Sans le savoir, plusieurs utilisent probablement le sel de nicotine. Un ou deux participants dans chaque groupe semblaient assez familiers pour expliquer ce dont il s’agit, ce qui le distingue de la nicotine habituelle et le nom des fabricants qui en vendent. En résumé, ils ont décrit le sel de nicotine comme étant plus concentré que la nicotine ordinaire et produisant des effets plus puissants que celle-ci. « Le buzz est meilleur » nous ont dit certains. Quelques-uns avaient l’impression que le sel de nicotine était le seul moyen d’atteindre des concentrations de nicotine supérieures à 50 mg. Un participant a expliqué qu’il obtenait ainsi un niveau de concentration de « 100 nic ». Ce produit est également moins irritant pour la gorge :  

“For me I use salt nic for the high nic stuff because it's less of a throat hit so it doesn't hurt as much or make you cough.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 à Regina [J’utilise le sel de nic pour obtenir une concentration plus élevée et parce qu’il est moins irritant pour la gorge, cause moins de douleur et ne fait pas tousser.]

Connaissance des produits

Les vapoteurs réguliers connaissent beaucoup mieux les différents produits offerts sur le marché que les vapoteurs occasionnels qui ne semblent connaître qu’une ou deux marques. Lorsqu’on leur a demandé comment ils avaient entendu parler de toutes ces marques, les participants ont expliqué qu’elles sont partout. Comme indiqué précédemment, la plupart des jeunes en voient autour d’eux, y compris à l’école, dans des fêtes et pour certains, à la maison où un parent, une sœur ou un frère plus âgé vapote. Ils ont également vu de la publicité sur le vapotage et des produits dans les dépanneurs. Plusieurs ont ajouté que le vapotage était relativement populaire dans les médias sociaux et qu’on pouvait voir sur le Web des personnalités connues qui vapotent. D’après les jeunes, ce sont les autres vapoteurs autour d’eux, en particulier leurs amis, qui leur en ont le plus appris sur le vapotage. Partout où ils vont, c’est un sujet courant de discussion, surtout lorsqu’un élève se présente à l’école ou dans une fête avec un nouveau dispositif de vapotage ou un nouveau liquide.

Transition vers d’autres substances

Parmi les participants, les avis étaient partagés à savoir si le vapotage les avait amenés à utiliser d’autres produits comme la cigarette ou le cannabis.

Très peu de jeunes fument la cigarette en plus de vapoter. Ils sont encore moins nombreux à avoir commencé à fumer une fois qu’ils vapotent.  

De nombreux jeunes ont fumé du cannabis. Puisque la recherche ne visait pas à examiner la fréquence, nous ne pouvons tirer aucune conclusion quant à la quantité de cannabis que les jeunes consomment ou la fréquence à laquelle ils en consomment. Nous pouvons seulement confirmer que les participants ont fumé du cannabis à un moment ou un autre.

La plupart ont expliqué qu’ils auraient fini par fumer du cannabis, peu importe qu’ils vapotent ou non. Cependant, certains points ont été soulevés pour expliquer comment le vapotage aurait pu contribuer à la consommation de cannabis ou du moins, la faciliter :

Bon nombre de participants avaient l’impression que le cannabis est devenu omniprésent autour d’eux et qu’ils en auraient fumé de toute façon.

Utilisation de substances multiples

Les jeunes consomment d’autres substances quand ils vapotent, en particulier de l’alcool, du cannabis et d’autres drogues récréatives (pas dans le dispositif de vapotage lui-même). Comme mentionné précédemment, la recherche n’avait pas pour but d’examiner la fréquence et par conséquent, nous ne pouvons tirer aucune conclusion quant à la quantité de cannabis que les jeunes consomment ou la fréquence à laquelle ils consomment de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues récréatives. La recherche a simplement établi que les participants avaient consommé une ou plusieurs de ces substances à un moment ou un autre, en plus de vapoter.

De façon générale, l’utilisation combinée du vapotage et d’autres substances a eu lieu dans les fêtes ou les petits rassemblements intimes. Les participants ont expliqué que le vapotage augmente les effets du cannabis et des autres drogues récréatives et que le « head rush » que leur procure le vapotage est meilleur lorsqu’ils ont consommé de l’alcool. Certains vapotent davantage quand ils consomment de l’alcool. Les vapoteurs réguliers vapotent chaque fois qu’ils consomment de l’alcool lors de rencontres sociales. Pour certains vapoteurs occasionnels, ce sont les seules occasions.

Indépendamment des effets combinés du vapotage et d’autres substances, la présente recherche avait pour but de découvrir les effets que recherchent les jeunes en vapotant, en consommant de l’alcool et en fumant du cannabis.

Les participants connaissent bien les produits de vapotage contenant du THC et certains les utilisent, en particulier les jeunes de 16 à 19 ans. Ceux-ci ont parlé des vaporisateurs («vap» et «dap») qu’ils utilisent pour le THC. Le bémol avec ce produit est son prix élevé.

Du point de vue de l’accessibilité, les jeunes ont mentionné qu’il été beaucoup plus facile de se procurer du cannabis que de l’alcool, peu importe leur âge.

L’arrêt du vapotage

Les adolescents étaient moins nombreux à parler spontanément d’arrêt du vapotage. Plusieurs avaient déjà songé à diminuer, mais peu en avaient fait une priorité.

Parmi ces derniers, plusieurs considèrent le vapotage comme étant une activité très occasionnelle. Cette attitude était très répandue parmi les vapoteurs occasionnels qui, dans l’ensemble, ne croient pas vapoter suffisamment pour en être préoccupés. Ils ont également affirmé que s’ils devaient cesser pour une raison ou une autre, ils pourraient le faire assez facilement.

En dépit de la fréquence à laquelle ils vapotent, bon nombre de vapoteurs réguliers ne voient pas la nécessité d’arrêter ni même de réduire le vapotage. Ceux-ci ne croient pas que c’est un problème, pour eux ou l’entourage. Puisqu’ils aiment beaucoup vapoter, ils ne voient pas pourquoi ils ralentiraient. Certains ont reconnu qu’ils consommaient trop, parfois au point d’être dépendants. À cet effet, deux points de vue dominants ont émergé :

Les raisons invoquées par les jeunes pour réduire leur vapotage concernent principalement la santé. Dans tous les groupes, ces raisons étaient les suivantes :

Quelques-uns ont exprimé leur intention de limiter leur vapotage, ou sont conscients qu’ils devraient le faire, en raison du prix des produits (c.-à-dire les cartouches et le liquide). Le prix n’est pas un obstacle pour tout le monde, en particulier les vapoteurs occasionnels qui utilisent les produits des autres.

Le degré de succès pour réduire le vapotage varie d’un jeune à l’autre. Certains y sont parvenus, non sans difficulté. Parmi les stratégies qui ont fonctionné, il y a la volonté, les thérapies de remplacement de la nicotine et le passage à la cigarette. Aucune autre stratégie d’arrêt n’a été mentionnée et du temps supplémentaire a été consacré aux discussions sur les obstacles à l’arrêt du vapotage. Un de ces obstacles, parmi les plus importants, est l’omniprésence du vapotage « partout où ils vont » et le cercle d’amis qui ne change pas et où tous ou presque vapotent, ce qui rend extrêmement difficile tout effort d’arrêt :

“And also, I think it partially depends on your friend group too, because back when I was addicted, I was friends with the people who hung out in the smoke pit or whatever. So, I didn't want to stop and lose the reason to hang out with my friends or whatever, because we'd hang out to vape and smoke weed […]. So, when I was quitting, I was: ‘Do I really want to do this?’, because I don't want to not have a reason to go hang out there at lunch and see all my friends. Like, that can kind of make it harder. It's not quite peer pressure but it's internal kind of peer pressure, if that makes sense.” – Un jeune d’un groupe des 13 à 15 ans à Vancouver [Je crois que ça dépend en partie de notre groupe d’amis. Quand j’étais accro, mes amis se tenaient dans les zones de fumeurs. Je ne voulais pas arrêter et ne plus avoir de raison de voir mes amis, parce qu’on vapotait et fumait du cannabis… Quand j’arrêtais, je me demandais si je voulais vraiment le faire. Je voulais continuer à voir mes amis durant le lunch. C’est ce qui rend ça aussi difficile. Ce ne sont pas les amis qui exercent une pression sur nous, c’est nous qui nous mettons de la pression, si vous comprenez ce que je veux dire.]

Un autre obstacle important souvent mentionné dans le présent rapport sont les effets du sevrage. Les jeunes ont reconnu se sentir différents quand ils n’avaient pas vapoté depuis un certain temps. Les symptômes peuvent se manifester après quelques heures seulement, ou plusieurs jours plus tard.

“I have [tried to quit], but it didn't really work out that well. I ended up punching a whole bunch of stuff.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [J’ai (essayé) d’arrêter, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. J’ai commencé à cogner un peu partout.]

“I've been able to get myself two days without it entirely, but like a day, I'll start like tensing up and I won't be able to like get out of bed because of how much my body refuses to.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [J’ai réussi à passer deux jours sans vapoter, mais un jour, je serai tellement tendu que je ne pourrai pas sortir de mon lit parce que mon corps va refuser.]r

“It genuinely feels like it helps me function on a day to day basis.” – Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [J’ai vraiment l’impression que ça m’aide à fonctionner au quotidien.]

Même si, pour la plupart des jeunes, l’arrêt du vapotage n’est pas une priorité à l’heure actuelle, la majorité ne croit pas qu’elle vapotera « à l’avenir ». Lorsqu’on leur a demandé à quoi ressembleront leurs habitudes futures, bon nombre ont répondu qu’elles disparaîtront ou deviendront occasionnelles. La plupart des vapoteurs réguliers ne prévoyaient aucun changement ni augmentation vapotage. Bon nombre d’entre eux ont aussi affirmé qu’ils aimeraient arrêter ou diminuer leur vapotage.

Durant les discussions sur l’avenir, certains ont dit qu’ils ne se voyaient pas vapoter dans la vingtaine et que cette habitude n’était que passagère. Selon eux, le vapotage appartient à l’adolescence, une activité à faire entre amis au secondaire et qu’ils auront abandonnée une fois adultes. Certains croient que d’ici là, ils se lasseront du vapotage, qui ne sera alors plus une nouveauté.  

Discussions sur le vapotage

Les jeunes ne se rappelaient pas avoir eu beaucoup de discussions sur les risques associés au vapotage. Si ces discussions ont eu lieu, c’était sans doute avec des parents qui avaient tenté de les dissuader de vapoter en leur montrant des articles parus dans les nouvelles ou sur Facebook concernant les effets néfastes du vapotage. Rares sont les jeunes qui ont été influencés par ces conversations qui ne leur ont apporté aucune preuve suffisamment convaincante selon laquelle le vapotage était néfaste pour la santé.

Très peu de jeunes se rappelaient en avoir discuté avec un conseiller ou un enseignant. Si de telles conversations ont eu lieu, c’était en classe, dans le cadre d’un projet scolaire. Quelques-uns se sont rappelé avoir vu des affiches à l’école, mais ne les ont pas trouvées particulièrement convaincantes ou réalistes.

S’ils souhaitaient obtenir de l’information fiable sur les effets du vapotage sur la santé, bon nombre de jeunes consulteraient Google. Parmi les autres sources mentionnées, notons Santé Canada, la FDA et un enseignant ou l’infirmière de l’école. Certains préféreraient consulter une personne qui a de l’expérience et qui vapote depuis plusieurs années.

“My brother in law, he's been vaping for like 16 years. I would say he's the most knowledgeable. So if I really wanted to ask any questions about the side effects, or what he's experienced, I would definitely go to him because I feel like not a lot of people have even known about vapes for that long.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [Mon beau-frère vapote depuis environ 16 ans. Je dirais qu’il en connaît plus que tout le monde. Si j’avais des questions au sujet des effets secondaires ou de son expérience, c’est à lui que je m’adresserais. Je ne connais personne d’autre qui vapote depuis aussi longtemps que lui.]

Les organismes gouvernementaux comme Santé Canada ne sont pas considérés par tous comme étant des sources fiables et impartiales. Certains jeunes ont l’impression qu’ils ne présentent que les aspects négatifs en vue de dissuader ceux qui vapotent.   

“I probably wouldn't trust everything that I read on there because obviously they don't want, you know, teens to vape.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [Je ne me fierais probablement pas à tout ce que je lis sur ces sites parce que c’est évident qu’on ne veut pas que les adolescents vapotent.]

“On the subject of Health Canada, a lot of the ads we see on like YouTube and Snapchat, it's like nicotine being the devil, they are portrayed by like Health Canada. So why should we trust a study that would say all the negatives when we just want to know the truth.” - Un vapoteur régulier d’un groupe des 16 à 19 ans à Regina [En ce qui concerne Santé Canada, plusieurs des publicités qu’on voit sur YouTube et Snapshat décrivent la nicotine comme étant diabolique. Pourquoi devrait-on se fier à une étude qui ne montre que des aspects négatifs quand nous, on veut seulement connaître la vérité.]

“I don't think what the Government studies have put out so far are at all accurate because they've never done anything like this before. It's always been adults yelling at the kids for vaping, so the only place I trust to get any information is from user response. And same thing with anything along these lines, anything that's kind of like considered rebellious, like drinking when you’re young, smoking weed when you’re young, because recently studies have come out with, especially weed and psychedelics, that it's not at all that bad for you, as people have always thought. So, I find instead of looking at studies, numbers and statistics, it's always more helpful to look at reliable people, like people in a discussion.” – Un jeune d’un groupe des 13 à 15 ans à Vancouver [Je ne crois pas que les résultats des études menées par le gouvernement sont tout à fait exacts, parce que rien de tel n’a jamais été fait avant. Les adultes crient toujours après les jeunes qui vapotent alors les seuls que je consulterais pour obtenir de l’information, ce sont des utilisateurs. C’est la même chose pour tout ce qui ressemble à ça. Tout ce qui est considéré un acte de rébellion, comme boire ou fumer un joint quand on est jeune est mal vu. Pourtant, des études récentes, sur la marijuana et les drogues psychédéliques en particulier, ont démontré que ce n’est pas si mauvais pour nous, contrairement à ce qu’on a toujours pensé. Alors, au lieu de se fier aux études, aux chiffres et aux statistiques, il serait plus utile de consulter des personnes fiables, comme ceux qu’on rencontre dans des discussions.]

Résultats obtenus auprès des enseignants et du personnel de soutienNote de bas de page 3

Observations générales sur la vie en établissement scolaire

Chaque séance a débuté par une discussion générale sur la situation des élèves dans les écoles. Nous souhaitions connaître les points de vue des enseignants sur les pressions exercées sur les élèves et les défis auxquels ceux-ci sont confrontés.

Dans l’ensemble, les enseignants ont l’impression que les élèves sont stressés, débordés et qu’ils manquent de motivation. Ils se sont entendus pour dire que les défis auxquels les élèves d’aujourd’hui sont confrontés sont différents de ceux des élèves il y a 10 ou 20 ans.

Un des problèmes majeurs qui a été mis en lumière est l’attachement des élèves pour leurs téléphones intelligents et les médias sociaux. Bon nombre d’enseignants l’ont qualifié de « dépendance » qui représente non seulement une distraction pour les élèves, mais un facteur de pression supplémentaire sur ces derniers. Cette pression est due au fait qu’ils sont « toujours connectés » non seulement entre eux, mais également au reste du monde par l’entremise des médias sociaux. De plus, les jeunes semblent perdus sans leurs appareils ou la technologie.

Parce qu’ils doivent gérer à la fois les médias sociaux et leurs téléphones intelligents, les élèves éprouvent un autre problème majeur : des troubles de santé mentale. Certains enseignants ont fait valoir que le rôle des médias sociaux dans la vie des élèves semble inciter plusieurs d’entre eux à mener une double vie ou à assumer deux identités : celle qu’ils ont en personne et celle qu’ils affichent en ligne. Ce comportement augmente le stress chez les jeunes, en particulier celui que provoque le désir ou le besoin de s’intégrer et de répondre aux attentes de l’entourage.

Les enseignants croient que les élèves manquent de motivation, qu’ils ont de plus en plus le sentiment que tout leur est dû et qu’ils respectent de moins en moins les enseignants. Ils ont l’impression que les élèves ne font pas d’efforts supplémentaires pour réussir ou résoudre des problèmes, qu’ils manquent de résilience (ou de courage), et qu’il est de plus en plus difficile de les convaincre de travailler ou de faire leurs devoirs.

« Moins d’effort intellectuel, ils ne savent pas c’est quoi travailler avec la tête. On essaie de leur dire, fais un effort, mais ils ne savent pas c’est quoi travailler. » - Un enseignant à Montréal

Les enseignants étaient tous d’accord pour dire que les parents n’exercent plus leur rôle comme avant. Ils ont l’impression d’avoir perdu le contrôle de leurs élèves parce que les parents sont plus permissifs que jamais, ce qui complique la tâche des enseignants qui ne peuvent plus diriger leurs classes comme ils le faisaient auparavant. Ils croient également que les parents s’impliquent moins à la maison et qu’ils s’en remettent aux enseignants pour assurer la réussite scolaire de leurs enfants.

Attitudes à l’égard du vapotage

Pour amorcer la conversation, nous avons demandé aux enseignants de nous faire part de leurs impressions du vapotage la première fois qu’ils en avaient entendu parler ou vu quelqu’un vapoter. Il semble qu’elles aient été favorables. La plupart voyaient le vapotage comme une bonne alternative à la cigarette, d’arôme agréable et au look intéressant. La majorité s’entendait pour dire que le concept avait été commercialisé très tôt auprès des jeunes, mais que somme toute, les réactions positives du début l’emportaient sur les négatives.

Au fur et à mesure qu’ils en ont appris davantage sur le vapotage, les enseignants se sont questionnés sur ses effets à long terme et les répercussions sur les élèves. Leurs perceptions ont considérablement changé pour devenir presque exclusivement défavorables. En constatant à quel point les élèves vapotent et deviennent ainsi accros à la nicotine, jumelés à la mauvaise presse qui touche le vapotage, en particulier les maladies graves et les décès qu’on lui attribue, tous ces facteurs réunions ont contribué à modifier les perceptions.  

“The other thing is to me it’s much more addictive than cigarettes, because it’s much easier access. Like, a Juul pod has about the nicotine equivalent of two packs of cigarettes.” – Un enseignant à Regina [Il me semble que le vapotage crée une dépendance plus grande que la cigarette parce qu’il est plus facile d’accès. Un vapoteur Juul contient l’équivalent de deux paquets de cigarettes en nicotine.]

Nous avons voulu évaluer le degré de connaissance des enseignants sur le vapotage, sur une échelle de 1 à 10 (10 étant « extrêmement bien informé »). Personne n’avait l’impression d’être excessivement bien informé, à l’exception d’un ou de deux enseignants qui se sont dits très bien informés. La moyenne générale se situait environ au milieu de l’échelle. À Montréal, les participants étaient les moins bien informés, car personne n’a donné une note supérieure à 3.  

Les enseignants parlent rarement de vapotage entre eux. Ce genre de conversation a surtout lieu lorsqu’un incident impliquant un ou des vapoteurs se produit dans l’école.

Certains enseignants qui ont discuté de vapotage avec leurs élèves ont admis que ceux-ci étaient très ouverts à la discussion. Ils ont notamment appris que les élèves préféraient de loin le vapotage à la cigarette et qu’ils aimaient le sentiment (buzz) qu’il procure. Les jeunes leur ont aussi mentionné que les dispositifs de vapotage étaient faciles à dissimuler, ce qui est un facteur important.

Points de vue des enseignants quant aux raisons qui expliquent que les jeunes commencent et continuent de vapoter

Dans l’exercice qui a suivi, les enseignants devaient expliquer en un ou deux mots les raisons pour lesquelles les jeunes commençaient à vapoter, selon eux. Parmi les réponses les plus souvent mentionnées, notons :

Par la suite, on a demandé aux enseignants pourquoi selon eux les jeunes continuaient de vapoter. Voici quelques-unes des réponses que nous avons obtenues :

La plupart des enseignants étaient d’accord pour dire que ces raisons étaient les mêmes qu’il y a cinq ans, mais que le vapotage est beaucoup plus présent maintenant. En raison du nombre croissant de jeunes qui vapotent, les enseignants sont d’avis que « l’acceptation » a pris de l’importance au fil des ans, alors que la « nouveauté » est devenue une raison moins courante.

“It's the same [as 5 years ago] but there's a level of intensity that comes with this now, it's just much more intense, I find. And it's so much more ubiquitous too.” – Un enseignant à Vancouver [La situation est la même qu’il y a cinq ans, mais c’est beaucoup plus intense maintenant et surtout, beaucoup plus répandu.]

L’incidence du vapotage et les mesures mises en place en milieu scolaire

Dans ces groupes, tous les enseignants avaient vu des élèves vapoter ou en avaient entendu parler, mais la plupart ont affirmé que ce n’était pas aussi grave que d’autres substances que consomment les jeunes ou les problèmes auxquels ils sont confrontés. Les enseignants affirment avoir « d’autres chats à fouetter ». Le principal problème perçu est la santé mentale, y compris l’anxiété, le désir de s’intégrer et la dépression. Les enseignants doivent également composer avec des élèves aux prises avec des problèmes familiaux, un manque de motivation, la gestion des téléphones cellulaires et celle des réseaux sociaux.

« Ils sont tous anxieux. On en a plein qui sont hospitalisés en ce moment. Ils partent à cause de l’anxiété. Puis on n’est pas dans un collège élitiste, on prend beaucoup de jeunes en grande difficulté, ça fait que ce n’est pas une question d’anxiété de performance, c’est juste la vie. That’s it, ça les rend anxieux pour tout. » - Un enseignant à Montréal

“My school is not even addressing it at all really, I mean, except for an individual incident here and there, because there's so much more stuff that we have to deal with. You know they’re dealing with a lot of more important things; the kids maybe are harming themselves. Like, you said, suicide, anxiety, depression, all kinds of family struggles, are way more important to deal with immediately because they affect the behavior in the room, right. And kids can still learn while they're vaping, it is not good for their health, but they still learn.” – Un enseignant à Toronto [Dans mon école, on ne s’attaque pas vraiment au problème, sauf dans de rares cas ici et là, parce qu’on en a tellement à gérer. Ces jeunes font face à d’autres problèmes beaucoup plus importants. Comme vous l’avez mentionné, il est beaucoup plus important de s’occuper immédiatement du suicide, de l’anxiété, de la dépression et des problèmes familiaux, parce qu’ils affectent les comportements. Et les enfants peuvent quand même apprendre s’ils vapotent. Ce n’est pas bon pour leur santé, mais ils peuvent toujours apprendre.]

Presque tous ont convenu que la cigarette n’est pas un problème majeur et que les élèves la trouvent « dégoûtante ». L’alcool pourrait devenir un problème s’il était plus répandu dans les écoles, ce qui ne semble pas être le cas. La marijuana et les drogues dures poseraient un problème plus grave. Même si le vapotage est répandu, certains enseignants ont expliqué qu’il n’affecte pas le rendement scolaire ou le comportement des élèves, contrairement à la marijuana ou d’autres substances, ce qui explique qu’on y accorde moins d’importance dans la gestion des élèves. En fin de compte, les enseignants semblaient dire que la prévalence d’un comportement ne se traduit pas nécessairement par un problème majeur pour l’école.

“It's probably more prevalent than cannabis or booze, but not such a big issue like everyone's saying because there's like bigger fish to fry. It's almost as if it's like, helps them manage and regulate themselves when they're doing this and it's like, then the behaviors are managed more, and then teachers have so much pressure and stress because they have all these, a lot of students with, you know, classroom issues like behavioral stuff.” – Un enseignant à Toronto [C’est probablement plus répandu que le cannabis ou l’alcool, mais pas un aussi gros problème, car on a bien d’autres chats à fouetter. C’est comme si d’un côté, les élèves se gèrent eux-mêmes quand ils le font et d’un autre côté, quand on essaie de contrôler davantage ces comportements, les enseignants ressentent plus de pression et de stress parce qu’ils en ont trop à gérer, comme les élèves qui ont des problèmes de comportement en classe.]

“I was going to say, just at my school, which is a lot more rural than probably any of yours, I'd say like vaping is probably the bottom issue, whereas like hard drugs are pretty prevalent. But it's kept so quiet that you wouldn't really know unless you knew what you're looking for. But like that is the main issue in our school.” – Un enseignant à Toronto [J’allais dire que juste dans mon école, qui est beaucoup plus rurale que les vôtres, le vapotage est la dernière de nos préoccupations contrairement aux drogues dures qui sont assez répandues. Mais c’est tellement discret qu’on ne s’en aperçoit pas, à moins de savoir où regarder et quoi chercher. C’est le principal problème dans notre école.] looking for. But like that is the main issue in our school.” – Educator, Toronto

Lorsqu’on leur a demandé de décrire le type d’élève qui était le plus susceptible de vapoter, la plupart des enseignants ont répondu que le phénomène était à ce point généralisé qu’il n’y avait pas de « type » particulier. Pour certains, les garçons sont plus susceptibles de vapoter que les filles alors que pour d’autres, le vapotage serait plus répandu chez les élèves qui ont des difficultés à la maison ou à l’école. Autrement, les enseignants étaient d’avis que le vapotage était un phénomène courant.

Les enseignants ont prétendu que s’ils voyaient un élève vapoter ou s’apprêtant à le faire, ils confisqueraient le dispositif de vapotage ou à tout le moins, émettraient un avertissement. Ils pourraient également demander au jeune de ranger son dispositif de vapotage ou de se diriger vers la zone pour fumeurs à l’extérieur, s’il y en a une. S’ils devaient confisquer le dispositif de vapotage, ils le remettraient au bureau de l’administration qui se chargerait de punir le contrevenant. Les enseignants ont avoué ignorer si le processus mis en place inclut un appel aux parents; selon eux, c’est l’administration qui doit s’en occuper. Dans certains cas, l’élève pourrait être suspendu, surtout s’il s’agit d’un problème récurrent.

Quelques enseignants ont expliqué qu’un objet confisqué devait éventuellement être retourné à son propriétaire et qu’il s’agissait alors d’un exercice futile. D’autres ont mentionné que le vapotage est tellement répandu qu’ils ont l’impression que la bataille est perdue d’avance et qu’en fin de compte, les mesures disciplinaires ne mènent à rien. Certains ont avoué qu’il leur arrivait de fermer les yeux ou de demander discrètement à un élève de ranger son dispositif de vapotage et de retourner en classe, plutôt que de le punir.

“I don't know exactly how effective it is, like closing change rooms during break times and things like that. But so, there used to be a smoke pit. This is a long time, there is no longer one. And the idea is while you're not allowed to smoke anything on school property, but then this game keeps on going around and around where it's like if anybody sees you, we confiscate the vape. But then just come back and get it later. It's discouraging, and it's discouraging to keep on doing it. So, I know lots of colleagues that just go like, well, I just don't want to see it, just put it away because they don't even want to bother going through the hassle of it anymore when they'll just have the back tomorrow or the day after. And there's effectively no point.” - Un enseignant à Vancouver [J’ignore à quel point certaines mesures, comme interdire l’accès aux vestiaires durant les pauses, sont efficaces. On a déjà eu une zone de fumeurs il y a longtemps, mais elle n’existe plus. Même s’il est interdit de fumer à l’école et sur le terrain, les jeunes le font quand même. Si on les voit, on confisque les vapoteuses, mais une fois qu’ils les récupèrent, ils recommencent. C’est décourageant. Je sais que plusieurs de mes collègues ferment les yeux, car ils ne veulent plus se donner la peine de faire quoi que ce soit. Cela ne sert à rien et ça recommence le lendemain ou le surlendemain.]

Les discussions ont révélé l’absence d’une approche uniforme dans l’ensemble des écoles pour lutter contre le vapotage. Dans plusieurs cas, les enseignants n’étaient pas bien informés des règlements et politiques mis en place dans leurs établissements. Tous ont supposé qu’il y avait probablement une politique mise en place par la commission scolaire, mais que chaque école traitait chacun des incidents à sa façon. Certains s’en remettent aux lois provinciales sur le tabagisme pour savoir où les élèves peuvent vapoter et les sanctions qui s’appliquent.

Les enseignants ont l’impression que les élèves sont beaucoup plus nonchalants lorsqu’il s’agit du vapotage, comparativement à l’alcool ou aux drogues. Cette nonchalance s’explique parfois par l’attitude désinvolte des parents. Les participants ont décrit des situations où on avait contacté les parents. En arrivant à l’école, ceux-ci ont demandé à ce qu’on remette le produit de vapotage à l’enfant en demandant : « Où est le problème ? ».

Même si les élèves sont d’âge mineur et qu’il leur est interdit d’acheter des produits de vapotage, les enseignants croient qu’ils trouveront toujours le moyen de s’en procurer, que ce soit au magasin du coin avec ou sans fausse pièce d’identité, car les commis ne cherchent qu’à faire des ventes.  Une autre méthode consiste à demander à une sœur, un frère ou un ami plus âgé d’acheter le produit de vapotage, ou de s’en procurer un en ligne en utilisant une carte de crédit prépayée ou une carte débit. Dans certains cas, ce sont les parents qui les achètent pour leurs enfants. Certains enseignants soupçonnent des élèves « entrepreneurs » de vendre des produits de vapotage à l’école.

“It’s super accessible. Because I worked with a student who was 14 and called one of the supply stores here, set up an account, used a relative’s credit card, and had it delivered to the house.” – Un enseignant à Regina [C’est hyper accessible. J’ai déjà enseigné à un jeune de 14 ans qui avait téléphoné à un magasin de fournitures, ouvert un compte, utilisé la carte de crédit d’un membre de sa famille et fait livrer le tout chez lui.]

À l’exception des conseillers pédagogiques et des conseillers en toxicomanie, très peu d’enseignants sont d’avis que c’est leur rôle d’intervenir et de conseiller les élèves sur le vapotage. Tous s’entendent pour dire que les conseillers sont une ressource plus appropriée pour les élèves et les enseignants. Certains croient que la prévalence du vapotage justifie qu’on intègre des discussions sur les produits et les comportements au programme, de la même façon que la cigarette et les drogues. Autrement, plusieurs hésitent à intervenir autrement que pour avoir une discussion informelle avec les élèves au sujet de leur santé et leur bien-être.  

« Ça fait que pour l’instant le vapotage effectivement, c’est sûr qu’on peut en parler, mais [pas] de nous donner la tâche de le faire. Quand on voit quelqu’un fumer […] c’est sûr qu’on va lui parler au jeune. On ne lui dit pas de s’en aller. Mais effectivement, les gens qui sont là pour ça en toxicologie, eux ils peuvent passer dans les classes puis faire de la prévention peut-être. Ce n’est pas à nous de faire de la prévention pour tout le monde. C’est à nous d’en parler si on en voit. » – Un enseignant à Montréal

Le vapotage et les autres substances

Durant leurs rares discussions avec les jeunes au sujet du vapotage, les enseignants ont appris que ceux-ci considéraient le vapotage comme étant assez sécuritaire ou, du moins, beaucoup plus sécuritaire que la cigarette. Ils ont entendu des élèves discuter des mises en garde et des images qu’on retrouve sur les emballages de cigarettes.

“Students will say to me: I see on cigarette packages what it can do to me. I don’t see that with vaping. There’s nothing on there that’s going to show me that that’s what’s going to happen.” – Un enseignant à Regina [Les élèves me disent : Je vois sur les emballages de cigarettes ce qu’elles peuvent me faire. Je ne vois rien de ça avec le vapotage. On ne montre absolument rien qui explique ce qui pourrait se produire.]

“Well, they can walk into a store and see it all over the place, though. You can see the pods on the counter. You used to be able to. You can’t now. But before the first of February, you could go into any convenience store and see six or seven different vape devices, you could see the pods, and there’s no […] surgeon general warning, people with no teeth or […] no health warnings, nothing. And I find a lot of students are visual, right? They’re visual. If they see that picture, “Oh, yikes, I don’t want that to happen to me.” And there’s not that with the vapes.” – Un enseignant à Regina [Ils peuvent entrer dans un magasin et voir des vapoteuses partout. On les voit sur le comptoir. Du moins, on pouvait avant, mais ce n’est plus le cas. Depuis le 1er février, on pouvait entrer dans n’importe quel dépanneur et voir six ou sept vapoteuses différentes, mais aucun […] avertissement général, aucune personne édentée ni […] aucune mise en garde, absolument rien. Selon moi, plusieurs élèves sont visuels, non? S’ils voient une image semblable, ils se diront : Ouf, je ne veux pas que ça m’arrive! Mais il n’y a rien de cela avec le vapotage.]

En ce qui concerne le cannabis, l’alcool, la cigarette et le vapotage, les enseignants sont convaincus que les élèves sont plus susceptibles de vapoter dans l’école et sur le terrain de l’école. Comme mentionné précédemment, ils ne voient aucun jeune consommer de l’alcool à l’école, mais ils considèrent que le cannabis est un problème majeur pour les établissements scolaires, même si les jeunes ne fument pas nécessairement à l’école. Il est rare que le cannabis et l’alcool soient consommés à l’école, en grande partie parce que c’est plus difficile à faire. D’autre part, parce que les dispositifs de vapotage sont plus faciles à dissimuler, il est plus facile pour les jeunes de vapoter à l’école. Les enseignants reconnaissent que les appareils sont compacts, que le vapotage ne dégage aucune odeur et qu’il n’affecte pas le comportement comme le font l’alcool et le cannabis. Certains enseignants ont également constaté que les élèves font du vapotage à l’école un jeu, ce qui n’est pas le cas avec d’autres substances.

“So, the more things you put in their way, the more of a game it becomes of cat and mouse you know, “I'm going to see how close I can get to the administrator and get away with this.” And so, there's this whole thing around that. And they'll tell me like, last year, we had students that said it was a game for them to try to get the teacher to charge their, their vape device, because a lot of teachers didn’t even know what they look like. “Oh, can I charge my USB, can I plug it in?” And then they would do a snap of it and then they would all send it to the school. So, you know the 2,000 students would have seen them getting away with it.” – Un enseignant à Vancouver [Plus on érige d’obstacles, plus ça devient un jeu du chat et de la souris. “Voyons jusqu’à quelle distance je peux m’approcher du directeur sans qu’il ne m’arrive rien.” Les élèves s’amusent avec ça. L’an dernier, certains d’entre eux m’ont raconté qu’ils tentaient d’amener un enseignant à charger leur vapoteuse, parce que de nombreux enseignants ne savent pas à quoi ça ressemble. “Est-ce que je peux brancher ma clé USB pour la charger?” Ils prenaient ensuite une photo de l’enseignant qu’ils diffusaient ensuite dans toute l’école. Ainsi, 2 000 élèves ont vu comment ils s’en sont tirés.]

Sources et besoins d’information

Les outils et les connaissances que possèdent les enseignants

On a demandé aux enseignants quels étaient les messages qu’ils communiquaient aux élèves vapoteurs. Certains ont répondu qu’ils leur parlaient des effets nocifs alors que d’autres prenaient une approche similaire à celle utilisée pour le tabagisme. Pratiquement tous les enseignants se sentent mal outillés pour aborder le sujet du vapotage et particulièrement ses effets sur la santé. Ils connaissent uniquement ce qui est rapporté dans les nouvelles, mais savent que ce n’est pas suffisant. Ils aimeraient avoir plus d’outils.  

« Quand je vois un élève fumer, moi je lui en parle souvent. Mais le vapotage, comme tu dis, on ne le sait pas encore si c’est nocif, puis je n’en vois pas. Ça fait que tu sais, je n’irai pas rien lui dire même si je le vois vapoter. Je vais lui dire quoi? » – Un enseignant à Montréal

Interrogés à savoir si l’école avaient organisé des activités pour discuter du vapotage, la plupart des enseignants ont répondu non. Quelques-uns à Regina et Vancouver se sont rappelés que Santé Canada avait organisé pour leurs écoles un événement qui a été très bien reçu. Autrement, la seule autre ressource sur le vapotage dont ils se souviennent sont des affiches.  

Les enseignants se sont rappelé avoir vu ou entendu parler d’autres types d’interventions ou d’activités organisées à leur école pour engager la conversation sur d’autres substances avec les élèves.

“We have the police come in and do classes, basically. Right from like grade one up on substance abuse. I feel that that's actually pretty effective. They come in in their full garb. And they can answer any law question. They can, you know, talk about being arrested or when they cannot do things and what happens when this happens. I find that they're actually a really good resource. And they’ll go to any school, I think it's free of charge.” – Un enseignant à Toronto [Des policiers viennent en classe pour discuter de toxicomanie. Ça commence avec les jeunes de la première année. J’ai l’impression que ça fonctionne assez bien. Ils se présentent dans leurs uniformes et répondent à toutes les questions qui concernent la loi. Ils peuvent parler d’arrestation ou de ce qu’ils ne peuvent pas faire et de ce qui se passe à ce moment-là. Selon moi, c’est une excellente ressource. Ils vont dans n’importe quelle école et je crois que c’est gratuit.]

« Nous autres on faisait la Maison Jean Lapointe. Ils sont vraiment excellents. Puis c’est eux aussi qui font La face cachée des écrans. […] Eux ils parlent des problèmes de dépendance. Alcool, cigarette, puis là ils ont commencé les réseaux Internet, Facebook, Instagram. […] C’est des conférences dans le fond. […] Ils ont tous des petits vidéos de faits vécus, ils ont un petit côté statistique, les points positifs, négatifs. Puis après ça ce qui accroche le plus souvent les élèves c’est des témoignages : J’ai vécu telle, telle affaire, avez-vous des questions? » - Un enseignant à Montréal

Les enseignants savent aussi qu’on peut inviter des conseillers à venir présenter des exposés et des séances d’information dans les écoles, mais cela semble se produire uniquement lorsqu’il y a un problème.

Les enseignants ont l’impression qu’ils ne sont pas les seuls à être mal informés sur le vapotage et que de nombreux parents sont dans la même situation. Ils croient que des efforts devraient être faits pour mieux éduquer les parents sur le sujet, de manière à favoriser des discussions éclairées à la maison comme à l’école.

Les outils et les connaissances qu’aimeraient posséder les enseignants

Les enseignants étaient invités à noter leurs questions au sujet du vapotage. La majorité d’entre elles concernaient les effets du vapotage sur la santé, comme les répercussions à long et court termes, les effets sur les poumons et la santé physique. Plusieurs autres concernaient ce qui distingue le vapotage du tabagisme. Les enseignants se questionnaient aussi sur l’apprentissage, comme où trouver du matériel didactique pour les élèves, comment s’impliquer comme enseignants pour informer les élèves, et quels moyens utiliser pour communiquer efficacement le message à ceux-ci. Les autres questions portaient sur les produits de vapotage, les coûts associés, les ingrédients et les liquides utilisés, les aspects juridiques, le marketing et la publicité, de même que les mesures prises par le gouvernement. Voici quelques exemples des questions qui ont été posées :

Idéalement, les enseignants aimeraient que quelqu’un d’autre se charge d’éduquer les élèves et les jeunes sur les effets nocifs possibles du vapotage. Ils croient que les élèves n’écouteront pas ou ne comprendront pas l’information si elle provient des enseignants. Idéalement, il faudrait organiser des ateliers pour les élèves animés par des experts en la matière, ou inviter un autre élève à leur expliquer les effets du vapotage. Une autre façon efficace de rejoindre les élèves serait d’inviter un vapoteur à partager son expérience ou témoigner de la façon dont le vapotage a changé sa vie. De nombreux enseignants ont aimé l’idée que ce soit un représentant du gouvernement qui organise un tel atelier. Les ateliers seraient particulièrement efficaces s’il y avait moins de discussion et plus d’activités susceptibles d’intéresser les jeunes.

“It’s a multimedia, it’s an interactive thing and students reported to me that they enjoyed it. There was a video component and there was some multi kind of, you know, trying to use the brain a bit to engage them instead of talking at them, which seems more effective.” - Un enseignant à Vancouver [C’est multimédia, interactif et les jeunes ont bien aimé. Il y avait un segment vidéo et des exercices pour stimuler la réflexion plutôt que les discussions, ce qui a semblé plus efficace.]

Des affiches et des brochures conçues par Santé Canada et utilisées durant la campagne de prévention du vapotage chez les jeunes de 2019-2020 pour informer ceux-ci des risques associés au vapotage ont été présentées aux enseignants. Le matériel présenté contenait ce qui suitNote de bas de page 4 :

Ce matériel a suscité des réactions mitigées. La plupart des enseignants ont mis en doute son efficacité auprès des élèves parce que le matériel n’attire pas l’attention et que les élèves ne s’identifient pas à celui-ci. Ils croient que les élèves ne prendraient pas le temps de lire une brochure ou de regarder une affiche remplie de texte. Certains ont suggéré de modifier le matériel pour le rendre plus pertinent pour les jeunes et d’employer un langage qu’ils comprennent. D’autres ont proposé d’utiliser les médias sociaux, les balados, les «memes» ou les influenceurs sur YouTube pour mobiliser les jeunes. Quelques enseignants ont remarqué que certaines images de dispositifs de vapotage dataient un peu et que la brochure suggérait encore que le vapotage était préférable à la cigarette, un message qu’ils n’ont pas bien accueilli.

Les participants de ce groupe ont affirmé que quelques-unes des ressources (comme la fiche d’activités) seraient utiles pour les plus jeunes (6e année ou moins) et que les fiches d’information et les brochures dont ils se servaient pourraient être également utiles aux parents. Ils n’étaient cependant pas convaincus que ces derniers les liraient, mais tous ont convenu que c’était mieux que rien.

En conclusion

La vie d’un élève, tant du point de vue de ceux-ci que des enseignants, semble apporter son lot de difficultés, dont les troubles de santé mentale en tête de liste. Cela peut se manifester de diverses façons : stress, pression, anxiété, dépression, acceptation sociale et désir de s’intégrer (ou les difficultés qui y sont associés). Le vapotage semble jouer un rôle, parfois central, dans la façon dont les jeunes gèrent ces défis. En plus du sentiment de bien-être (notamment le « head rush »), du plaisir qu’il procure, de son goût et son arôme agréables et des dispositifs de vapotage qualifiés de « cool », le vapotage offre plusieurs attraits, du moins pour les élèves. Si on ajoute à cela les perceptions selon lesquelles très peu voient de risques à long ou à court termes associés au vapotage, outre les coûts qu’il engendre, il peut s’avérer difficile de convaincre les jeunes de ne pas vapoter.

Certaines indications laissent croire que les jeunes vapoteurs commencent à prendre conscience des effets nocifs du vapotage, mais seulement après les avoir eux-mêmes expérimentés. C’est particulièrement vrai pour les vapoteurs qui se qualifient eux-mêmes de « dépendants », surtout lorsqu’ils ressentent les symptômes de sevrage. Dans ces cas, ce sont les effets physiologiques qui influencent l’intention d’arrêter, plus que les préjugés associés à la dépendance à la nicotine par le vapotage. Les effets nocifs trouvent également écho auprès de ceux qui accordent une grande importance à leur capacité pulmonaire, comme les athlètes et les chanteurs.

Les jeunes ont démontré une certaine ouverture à connaître « les faits » sur le vapotage, mais ils veulent aussi avoir le portrait complet. Ils s’intéressent aux perspectives plutôt qu’aux directives. Tout argument qui pourrait sembler partial ne les convainc pas, non plus qu’ils ne se laissent influencer par des directives unilatérales pour arrêter de vapoter. Les enseignants tout comme les jeunes semblent porter un intérêt particulier aux témoignages de vapoteurs expérimentés, combinés à des études qui démontrent les effets à court, moyen et long termes sur la santé physique et mentale.

Bon nombre d’enseignants y vont à l’aveuglette quand vient le temps d’avoir des discussions sur le vapotage. La plupart ont l’impression d’être mal informés des aspects fondamentaux du vapotage, et ne se sentent pas assez bien outillés pour avoir une discussion d’égal à égal avec les jeunes à ce sujet. En plus du manque de connaissance, de nombreux enseignants estiment qu’il y a des problèmes plus graves qui méritent davantage leur attention, comme la santé mentale des élèves, leur utilisation des téléphones cellulaires et des médias sociaux et, dans certains cas, l’utilisation d’autres substances, comme le cannabis et les drogues dures. Cela ne signifie pas que le vapotage devrait être complètement ignoré – la plupart s’entendent pour dire que tous les intervenants, y compris les parents, devraient être mieux informés. Ils ont ajouté que d’ici à ce qu’ils acquièrent les connaissances nécessaires, les spécialistes, notamment les conseillers en toxicomanie et les conseillers pédagogiques, sont les mieux placés pour discuter de vapotage avec les jeunes et leurs parents.  

Méthodologie

La méthodologie consistait en 16 discussions de groupe traditionnelles, en personne. Quorus était responsable de coordonner tous les aspects du projet de recherche : conception et traduction du questionnaire de présélection et du guide de l’animateur, recrutement des participants, installations et logistique connexe, animation des séances et livraison des rapports exigés au terme de la collecte de données.   

Pour les discussions de groupe, les participants recherchés étaient des jeunes vapoteurs canadiens âgés de 13 à 19 ans, ainsi que des enseignants qui interagissent avec des élèves de la 8e à la 12e année (secondaire 1 à 5 au Québec), y compris des membres de l’administration (comme des directeurs adjoints) et des conseillers. Dans chaque ville, les séances avec les jeunes étaient divisées selon l’âge des participants et leurs comportements en matière de vapotage, comme suit :

Pour les discussions de groupe, les participants ont été recrutés au téléphone auprès de la population générale et à partir d’une base de données de volontaires. Pour augmenter le nombre de participants, une publicité destinée aux vapoteurs a été publiée dans les médias sociaux et en ligne, sans aucune référence au gouvernement du Canada, à Santé Canada ou à la nature de l’étude dans certaines villes. Les personnes qui souhaitaient participer à une discussion de groupe devaient contacter l’équipe de recrutement pour amorcer le processus complet de sélection. En dernier lieu, la méthode de recrutement sur place a été utilisée pour intercepter des participants potentiels; nous avons approché directement les jeunes de 16 à 19 ansNote de bas de page 5 alors que les 13 à 15 ans l’ont seulement été s’ils étaient accompagnés d’un adulte. Pour les enseignants et les membres du personnel de soutien, l’équipe du recrutement a utilisé les listes provenant des écoles secondaires dans chaque ville.

Des questions précises ont été insérées dans le questionnaire de recrutement afin de déterminer si les jeunes participants se qualifiaient pour le programme de recherche et pour obtenir une bonne représentation en termes d’âge, de genre et de diversité dans chaque segment. Pour identifier les vapoteurs réguliers et occasionnels parmi les jeunes, nous avons ajouté la question suivante dans le questionnaire de présélection :

Pour accroître le nombre de participants âgés de 13 à 15 ans, ceux qui ont répondu « non » devaient ensuite préciser s’ils avaient essayé le vapotage, puis s’ils croyaient qu’ils recommenceraient. Dans la mesure où ils n’ont pas répondu « certainement pas », les participants étaient invités à participer à l’étude et considérés comme des « expérimentateurs ».

Outre les critères susmentionnés, des questions de contrôle supplémentaires ont été posées afin de recruter des participants de qualité, notamment : 

La collecte des données a été effectuée au moyen de discussions de groupe de deux heures chacune. Pour chaque séance, Quorus a tenté de recruter 10 participants pour s’assurer de la présence de 8 à 10 par groupe. Le recrutement des jeunes s’est avéré difficile. De façon générale, ceux-ci hésitent à admettre qu’ils utilisent des cigarettes électroniques, en particulier ceux de 15 ans qui devaient obtenir le consentement d’un parent pour participer à l’étude. 

Toutes les séances ont eu lieu en soirée la semaine, dans des installations de recherche spécialement aménagées pour les discussions de groupe, où le client a pu observer le déroulement. L’équipe de recherche a également utilisé un équipement audiovisuel adapté (un microphone et une webcam connectés à un ordinateur portable installé dans la pièce) pour permettre au client d’assister à la séance à distance avec Adobe Connect. Les participants ont reçu une prime (100 $ pour les jeunes et 150 $ pour les enseignants et personnel de soutien) pour leur contribution.

Le recrutement des participants s’est déroulé conformément aux exigences relatives au questionnaire de présélection, au recrutement et à la protection des renseignements personnels établies dans les Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Recherche qualitative. Des exigences supplémentaires ont également été respectées :

À l’étape du recrutement et au début de chaque séance de discussion, les participants ont été informés que l’étude avait été commandée par le gouvernement du Canada et Santé Canada. On leur a également mentionné que la séance serait enregistrée et que des représentants de Santé Canada observeraient ou écouteraient la discussion. L’équipe de Quorus s’est assurée d’obtenir le consentement des participants au moment du recrutement et avant leur entrée dans la salle. Le formulaire de consentement du participant a été conçu par Quorus et Santé Canada et signé par les participants avant que la séance soit enregistrée. De plus, tous les participants de 15 ans avaient reçu un formulaire de consentement qu’ils devaient faire signer par un parent ou un tuteur, avant de le remettre au responsable sur place, avant le début de la séance.

Au total, 16 discussions de groupe en personne ont été menées au Canada avec 103 jeunes et 36 enseignants et membres du personnel de soutien, répartis de la façon suivante :

Tableau 1. Discussions de groupe en personne ont été menées au Canada
Ville Segment Langue Nombre de participants Date et heure*
Regina, SK Jeunes (13-15 ans) Anglais 8 2 mars à 17 h 30
Regina, SK Enseignants et personnel de soutien Anglais 9 2 mars à 19 h 30
Regina, SK Jeunes vapoteurs réguliers       (16-19 ans) Anglais 10 3 mars à 17 h 30
Regina, SK Jeunes vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Anglais 9 3 mars à 19 h 30
Vancouver, BC Jeunes (13-15 ans) Anglais 10 4 mars à 17 h 30
Vancouver, BC Enseignants et personnel de soutien Anglais 8 4 mars à 19 h 30
Vancouver, BC Jeunes vapoteurs réguliers      (16-19 ans) Anglais 7 5 mars à 17 h 30
Vancouver, BC Jeunes vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Anglais 9 5 mars à 19 h 30
Montréal, QC Jeunes (13-15 ans) Français 10 9 mars à 17 h 30
Montréal, QC Enseignants et personnel de soutien Français 9 9 mars à 19 h 30
Montréal, QC Jeunes vapoteurs réguliers       (16-19 ans) Français 10 10 mars à 17 h 30
Montréal, QC Jeunes vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Français 9 10 mars à 19 h 30
Toronto, ON Jeunes (13-15 ans) Anglais 6 11 mars à 17 h 30
Toronto, ON Enseignants et personnel de soutien Anglais 10 11 mars à 19 h 30
Toronto, ON Jeunes vapoteurs réguliers      (16-19 ans) Anglais 8 12 mars à 17 h 30
Toronto, ON Jeunes vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Anglais 7 12 mars à 19 h 30
*Toutes les heures sont indiquées en heure locale.

Toutes les séances étaient animées par Rick Nadeau, chercheur principal bilingue de Quorus, d’après la convention d’offre à commandes du gouvernement du Canada.

Remarque concernant la COVID-19 :

Des discussions de groupe avaient été prévues à St. John’s, Terre-Neuve, les 13 et 14 mars. Cependant, en raison de la COVID-19 et des risques à réunir des personnes pour une discussion dans un tel contexte, le client et l’équipe de recherche ont choisi de remettre puis d’annuler ce dernier segment.

Mise en garde concernant la recherche qualitative :

La recherche qualitative est destinée à faire découvrir un riche éventail d’opinions et d’interprétations et non de mesurer le pourcentage de la population cible qui partage une opinion donnée. Ces résultats ne doivent pas servir à estimer la proportion ou le nombre de personnes dans la population qui partagent une opinion donnée puisque ces renseignements ne sont pas statistiquement extrapolables.  

Annexes

Annexe 1 - Questionnaire de préselection pour les jeunes

Health Canada – Youth Vaping Focus Group Project
Youth FG Screener

Spécifications


Tableau 2. Groupes de discussion organisés par lieu et dates
Regina
  Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
Date 2 Mars 2 Mars 3 Mars 3 Mars
Heure 17h30 19h30 17h30 19h30
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Enseignants Adolescents vapoteurs réguliers (16-19 ans) Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans)
Vancouver
  Groupe 5 Groupe 6 Groupe 7 Groupe 8
Date 4 Mars 4 Mars 5 Mars 5 Mars
Heure 17h30 19h30 17h30 19h30
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Enseignants Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1
Montréal
  Groupe 9 Groupe 10 Groupe 11 Groupe 12
Date 9 Mars 9 Mars 10 Mars 10 Mars
Heure 17h30 19h30 17h30 19h30
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Enseignants Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200
Toronto
  Groupe 13 Groupe 14 Groupe 15 Groupe 16
Date 11 Mars 11 Mars 12 Mars 12 Mars
Heure 17h30 7:30 pm 17h30 19h30
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Enseignants Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400
St. John’s
  Groupe 17 Groupe 18 Groupe 19 Groupe 20
Date 13 Mars 13 Mars 14 Mars 14 Mars
Heure 17h30 7:30 pm 17h30 19h30
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Enseignants 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6

Important : si un ménage compte des membres qui appartiennent à plus d’une catégorie «jeunes» ou «adolescents», nous voulons éviter de recruter deux personnes du même ménage. nous pouvons recruter une personne en réserve si les deux sont dans des groupes séparés. il est interdit de recruter deux personnes d’un même ménage pour le même groupe.

Questionnaire


A. Introduction

Bonjour/hello, je m’appelle [Nom] et je travaille pour le groupe-conseil Quorus, une société canadienne d’études de marché. Nous planifions une série de groupes de discussion au nom du gouvernement du Canada, et plus particulièrement Santé Canada, avec des gens dans votre région. Préférez-vous continuer en anglais ou en français? / Would you prefer to continue in English or French?

[Première remarque pour le recruteur : pour les groupes en français, si le participant préfère continuer en anglais, veuillez dire : “Unfortunately, we are looking for people who speak French to participate in this discussion group. We thank you for your interest.” Pour les groupes en anglais, si le participant préfère continuer en français, veuillez dire: "Malheureusement, nous recherchons des gens qui parlent anglais pour participer à ces groupes de discussion. Nous vous remercions de votre intérêt."]

[Deuxième remarque pour le recruteur : si la personne demande si elle peut participer en français ou en anglais, mais qu'aucun groupe de cette langue n'est disponible dans cette région, s'adresser au superviseur.]

Comme je disais – nous organisons des groupes de discussion avec des personnes de votre région, pour le compte du gouvernement du Canada. Les séances dureront au maximum deux heures et les participants seront rémunérés pour leur contribution.

Votre participation est entièrement volontaire. Nous désirons tout simplement connaître vos opinions. Nous ne tenterons pas de vous vendre quoi que ce soit, ni de vous faire changer d’avis. La discussion aura lieu sous forme de table ronde et sera animée par un professionnel de la recherche. Tout au plus 10 participants y prendront part. Toutes vos opinions demeureront anonymes et serviront uniquement aux fins de la recherche, conformément aux lois sur la protection de la vie privée.

[Note à l'intervieweur : si on vous pose des questions au sujet des lois sur la vie privée, dites : « L’information recueillie dans le cadre de la recherche est soumise aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada, et des lois provinciales sur la vie privée. Si vous souhaitez en savoir davantage sur nos pratiques de protection des renseignements personnels, veuillez communiquer avec le coordonnateur de la protection des renseignements personnels de Santé Canada au 613 948-1219 ou à privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca.”]

1. Toutefois, avant d’inviter qui que ce soit à participer, nous devons poser quelques questions pour assurer une diversité de participants dans chaque groupe. Ceci prendra 5 minutes. Puis-je continuer? 

B. Admissibilité

Pour les groupes de jeunes de 13 à 17 ans Vapoteurs)


2. Êtes-vous le parent ou le tuteur d’un enfant âgé de 13 à 17 ans ou y a-t-il un autre membre de votre foyer qui l’est? Si oui, pourrais-je parler à cette personne?

Pour les groupes de jeunes de 18 et 19 ans (vapoteurs)


3. Y a-t-il un membre de votre foyer âgé de 18 ou 19 ans? Si oui, pourrais-je lui parler?

C. Questions de présélection

Vapoteurs de 13 à 19 ans

Demander aux parents ou aux tuteurs des jeunes de 13 à 17 ans :

Nous menons une étude pour Santé Canada avec des jeunes de 13 à 19 ans en vue d’orienter les décisions politiques et réglementaires et de mieux comprendre le phénomène du vapotage chez les jeunes. Pour cette étude, nous organisons des groupes de discussion de deux heures chacun, qui auront lieu en fin d’après-midi et en soirée (le jour si c’est le samedi). Les groupes seront composés d’un petit nombre d’adolescents qui seront invités à partager leurs opinions sur le vapotage et les comportements qui y sont associés. Toutes les opinions exprimées demeureront confidentielles. La participation est volontaire. Les participants recevront 100 $ pour leur contribution et des rafraîchissements leur seront servis. Les renseignements recueillis serviront uniquement aux fins de la recherche et seront traités conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Le nom complet de votre enfant ne sera divulgué ni au gouvernement, ni à des tiers. 

4. Nous autorisez-vous à poser quelques questions à votre enfant, y compris sur ses comportements de vapotage, s’il y a lieu, ou pour nous assurer qu’il ou elle répond aux conditions de participation pour le groupe de discussion qui aura lieu le [Date] à [Heure]?

Merci. Avant de m’entretenir avec votre enfant, j’aimerais vous poser quelques questions supplémentaires.

5. Est-ce que vous ou d’autres membres de votre famille immédiate travaillez pour …? [Lire la liste]

Si a répondu oui à l’une ou l’autre des catégories, remercier et conclure

6. La discussion de groupe sera enregistrée sur bande vidéo. Les enregistrements serviront à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Les résultats des discussions seront regroupés dans le rapport de recherche, ce qui signifie qu’aucun participant ne sera identifié. Le nom de votre enfant et ses commentaires individuels ne figureront pas dans le rapport. Est-ce que cela vous convient?

7. Il se peut que des représentants de Santé Canada et d’autres personnes impliquées dans le projet observent la séance, sur place ou à distance par webcam. Elles ne participeront pas à la discussion et elles ne connaîtront pas le nom de votre enfant. Est-ce que cela vous convient?

8. Quel est le prénom de votre enfant? Noter :

Merci. J’aimerais maintenant parler à [Nom de l'enfant] pour m’assurer qu’[Il/Elle] accepte de participer et qu’il ou elle serait à l’aise de le faire. Quand ce sera fait, je vous reparlerai.

Demander aux jeunes de 13 à 19 ans

Jeunes de 13 à 17 ans : Bonjour [Nom de l'enfant], je m’appelle [Recruteur] de [Firme de recherche], une firme de recherche canadienne. Ta mère/ton père/ton tuteur m’a donné la permission de te parler au sujet d’une étude.

Nous organisons des groupes de discussion avec des jeunes de 13 à 19 ans pour Santé Canada, qui souhaite comprendre le phénomène du vapotage chez les jeunes. Les réponses que tu me donneras durant cet appel et les commentaires que tu feras durant la discussion ne seront communiqués à personne, même pas à tes parents.

9. À quelle fréquence as-tu utilisé des cigarettes électroniques (vapoteuse, stylo vapoteur, cartouche ou mod) au cours des 30 derniers jours?

10. Depuis combien de temps utilises-tu des cigarettes électroniques ou une vapoteuse?

11. [Poser cette question aux adolescents âgés de 13 à 15 ans seulement] Avez-vous déjà essayé de vapoter ?

12. [Poser cette question aux adolescents âgés de 13 à 15 ans seulement] Croyez-vous que vous utiliserez la cigarette électronique ou un autre produit de vapotage à l’avenir, comme une vapoteuse, stylo vapoteur, cartouche ou mod? Diriez-vous … Lire la liste

13. Utilises-tu des produits de vapotage avec du cannabis uniquement (sans nicotine)?

14. Fumes-tu des cigarettes (que ce soit des cigarettes prêtes à utiliser ou celles que tu roules toi-même avec du tabac seulement) tous les jours, occasionnellement ou pas du tout?

J’aimerais t’en dire un peu plus au sujet de notre étude pour savoir si tu aimerais y participer. Nous organisons des groupes des discussion de deux heures chacun, en fin d’après-midi ou en soirée (le jour pour le samedi). Chaque groupe sera composé de quelques adolescents qui devront partager leurs opinions sur le vapotage et les comportements qui y sont associés. Toutes les opinions demeureront confidentielles et chacun est libre de participer. Tous les participants recevront une prime en argent et des rafraîchissements leur seront servis. Les renseignements recueillis serviront uniquement aux fins de la recherche et seront traités conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Les noms complets des participants ne seront transmis ni au gouvernement ni à des tiers, en dehors des firmes de recherche.

[Note à l'intervieweur : si on vous pose des questions au sujet des lois sur la vie privée, dites : « L’information recueillie dans le cadre de la recherche est soumise aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels, une loi du gouvernement du Canada, ainsi qu’aux dispositions des lois provinciales sur la vie privée. Si tu veux en savoir davantage sur nos pratiques concernant la protection des renseignements personnels, tu peux communiquer avec le coordonnateur de la protection des renseignements personnels de Santé Canada au 613 948-1219 ou à privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca. »]

15. Aimerais-tu participer à cette étude?

16. Avant de t’inviter, j’aimerais te poser quelques questions pour m’assurer d’avoir une diversité de participants dans chaque groupe. Ceci ne prendra que 5 minutes. Me permets-tu de continuer?

17. Nous voulons recruter des personnes de différents groupes d’âge. Pourrais-tu me dire ton âge?

18. Demander aux 18-19 ans : Est-ce que toi ou d’autres membres de ta famille immédiate travaillez pour? [Lire la liste]

Si a répondu oui à l’une ou l’autre de ces options, remercier et conclure.

D. données démographiques et industrie

Demander aux adultes de 18 ans et plus seulement :

19. Quel est le plus haut niveau de scolarité que tu as atteint? [Lire la liste : recruter des candidats de toutes les catégories.]]

21. Quelle est ton origine ethnique? Noter

22. As-tu déjà participé à un groupe de discussion ou à une entrevue sur un thème préparé à l’avance et pour lequel tu as été rémunéré?

23. Quand as-tu participé à l’une de ces discussions ou entrevues la dernière fois?

24. Quels étaient les principaux thèmes abordés lors de ces groupes ou entrevues?

25. À combien de groupes de discussion ou d’entrevues as-tu participé au cours des cinq dernières années?

26. Nous demandons aux participants des groupes de discussion d’exprimer leurs opinions et de verbaliser leurs pensées. Dans quelle mesure es-tu à l’aise d’exprimer ton opinion devant d’autres personnes de ton âge? Es-tu? Lire les options

27. Les participants doivent parfois répondre par écrit à un questionnaire. Y a-t-il une raison qui t’empêcherait de participer? Si tu as besoin de lunettes pour lire, n’oublie pas de les apporter. (Si tu as besoin d’appareils auditifs, apporte-les.)

Conclure l’entretien si le répondant donne une raison comme un problème de la vue, de l’ouïe, d’alphabétisme, un problème de communication écrite ou orale ou une préoccupation quant à sa capacité de bien communiquer.

28. Les discussions seront enregistrées en format vidéo. Ces enregistrements serviront à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Les résultats des discussions seront regroupés dans le rapport de recherche, ce qui signifie que les participants ne seront pas identifiés. Ni ton nom ni tes commentaires individuels ne figureront dans le rapport de recherche. Est-ce que cela te convient?

29. Certains représentants de Santé Canada et d’autres personnes impliquées dans le projet pourraient observer les séances sur place ou à distance par webcam. Ils ne participeront pas à la discussion et ne connaîtront pas votre nom. Est-ce que cela te convient?

Invitation à participer

Participants de 16 ans et plus :

Merci. Nous aimerions t’inviter à participer à l’un des groupes de discussion, qui sera animé par un chercheur du groupe-conseil Quorus, une société canadienne de recherche sur l’opinion publique. Le groupe de discussion de deux heures aura lieu le [Jour de la semaine] [Date] à [Heure]. Pour ta participation, tu recevras 100 $.

30. Peux-tu et aimerais-tu participer?

As-tu un crayon à portée de la main pour que je puisse te donner l’adresse où se tiendra la discussion? Elle se déroulera au [Insérer l'établissement]. J’aimerais te rappeler que la discussion est à [Heure] le [Date]. Nous te demandons d’arriver 15 minutes à l’avance, soit à [Insérer l'heure]. Une fois sur place, tu devras présenter une pièce d’identité avec photo. N’oublie donc pas d’en apporter une (p. ex., permis de conduire ou une carte étudiante). [Pour les 16 ans et plus, dire : Pour participer, tu dois lire et signer un formulaire de consentement dès ton arrivée à l’établissement.]

Enfin, si tu portes des lunettes de lecture, n’oublie pas de les apporter à la discussion.

Comme nous n’invitons qu’un petit nombre de personnes, ta participation est très importante pour nous. Si, pour quelque raison que ce soit, tu ne peux pas te présenter à la discussion, veuillez nous appeler afin que nous puissions trouver un remplaçant. Tu peux communiquer avec nous au [Insérer le numéro]. Veuillez demander à parler à [Insérer le nom]. 

Quelqu’un de notre équipe t’appellera la veille de la rencontre pour te rappeler de te rendre à la discussion. Pour ce faire, nous avons besoin de tes coordonnées.

Participant

Merci!

Participants de 13 à 15 ans :

Au cours des prochains jours, nous ferons parvenir à ton parent ou tuteur une lettre par courriel. Cette lettre comporte la marche à suivre en vue du groupe de discussion. Elle comprend également un formulaire de consentement que ton parent ou tuteur doit signer et nous renvoyer avant la tenue de la discussion. J’aimerais maintenant parler à nouveau à ton parent/tuteur. Pourrais-tu lui redonner le téléphone?

Merci de m’avoir laissé parler à [Insérer le nom de l'enfant]. [Il/Elle] souhaite participer à l’étude. Voici d’autres détails au sujet du groupe de discussion :

Au cours des prochains jours, nous aimerions vous envoyer une lettre par courriel. Cette lettre indique ce que votre enfant doit faire en vue du groupe de discussion. Elle comprend également un formulaire de consentement que vous devez signer et nous renvoyer avant la tenue de la discussion. Pourrions-nous avoir vos coordonnées pour vous envoyer la lettre?

Parent/guardian

Une dernière chose. Quelqu’un de notre équipe appellera votre enfant la veille de la rencontre pour lui rappeler de se rendre à la discussion.

Merci!

Annexe 2 - Guide du modérateur pour les sessions avec les jeunes

Projet sur le vapotage chez les jeunes – groups de discussion

A. Introduction (10 minutes)
B. Observations générales – perspectives de la vie d’un étudiant (5 minutes)

Voilà déjà longtemps que je ne suis plus un·e étudiant·e ou un·e adolescent·e, comment ça se passe de nos jours ? Est-ce facile ou avez-vous votre lot de défis? Aidez-moi à mieux comprendre…

C. Initiation au vapotage (20 minutes))

[Document à Distribuer « A »]  Bon, voyons comment vous vous êtes mis à vapoter. Vous allez faire un petit exercice. J’aimerais que vous rédigiez une courte histoire qui raconte vos débuts du vapotage et comment le vapotage a changé votre vie, si c’est le cas. Il ne s’agit pas d’une composition! Deux phrases ou paragraphes suffiront. Vous pouvez utiliser des phrases ou une liste de puces, c’est comme vous voulez.

Vous n’avez pas à vous décrire directement dans cette histoire – vous pouvez inventer un personnage ou un nom pour la raconter, et aussi inventer un monde où l’action se déroule. Rédigez votre histoire comme bon vous semble. Nous aimerions cependant découvrir les choses suivantes :

Ce qui compte, c’est de raconter une histoire qui m’aidera à comprendre ce qui s’est passé pour vous. Une fois que vous avez écrit votre histoire, essayez de lui donner un titre.

Une fois terminé, déposez la feuille au milieu de la table, la face cachée.

Lorsque tous les participant·e·s ont terminé l’exercice, le modérateur distribue une histoire au hasard à chaque participant·e pour en faire la lecture [les participant·e·s ne lisent pas leur propre histoire]. même si une personne doit lire sa propre histoire, elle n’a pas besoin de dire que c’est le cas.

Les particpant·e·s écoutent chaque histoire et en discutent ensuite à la troisième personne.

D. Tendances actuelles de vapotage (15 minutes)

Revenons maintenant à aujourd’hui. Est-ce qu’un·e d’entre vous peut me décrire à quoi ressemble une journée typique pour vous et comment le vapotage s’insère dans cette journée?

E. Attitudes concernant le vapotage (15 minutes))
F. Perception du risque (15 minutes)

J’aimerais connaître votre perception du risque associé au vapotage.

[Document à distribuer « C » ] Je vais vous demander d’évaluer le risque des activités/des produits sur cette liste sur une échelle de 0 à 10 pour le niveau de risque qu’ils comportent pour vous. Avec cette échelle, 0 signifie qu’il n’y a « aucun risque » et 10 signifie que c’est « extrêmement risqué ».

G. Préférences pour les produits (25 minutes)

Parlons maintenant des dispositifs et des produits que vous utilisez présentement. J’aimerais commencer avec le dispositif de vapotage lui-même. Si vous en avez un sur vous, sentez-vous à l’aise de le placer sur la table et de nous le décrire. À main levée Combien d’entre vous avez votre propre dispositif?

Demander aux propriétaires de dispositifs :

Demander aux personnes qui ne possèdent pas leur propre dispositif :

Au tour maintenant des produits que vous vapotez.

Ceci nous amène à parler des produits de vapotage qui contiennent de la nicotine.

Où voyez-vous ou entendez-vous parler de tous les différents produits de vapotage sur le marché? Comment découvrez-vous ce qui existe / quelles sont les options?

Connaissez-vous des marques particulières de produits de vapotage disponible sur le marché à l’heure actuelle? Lesquelles? Est-ce que d’autres parmi vous ont entendu parler de cette marque? À main levée pour chaque nouvelle marque nommée

H. Point d’entrée (passerelle) et usage multiple (5 minutes)
I. Cessation (5 minutes)
J. Conversations sur le vapotage (5 minutes)
K. Mot de la fin (2 minutes)

Le modérateur quitte la pièce et vérifie auprès des observateurs s’il y a d’autres questions.

Annexe 3- Fiche d’activité #1 - Jeunes

Titre:

Rédigez une courte histoire qui raconte votre première expérience de vapotage et comment le vapotage a changé votre vie, si c’est le cas. Il ne s’agit pas d’une composition! Deux phrases ou paragraphes suffiront.

Vous n’avez pas à vous décrire directement dans cette histoire – vous pouvez inventer un personnage ou un nom pour la raconter, et vous pouvez inventer un monde où l’action se déroule. Rédigez votre histoire comme bon vous semble. Nous aimerions cependant découvrir les choses suivantes : 

Il était une fois…

La fin.

Annexe 4 - Fiche d’activité #2 – Jeunes

Veuillez lire et compléter chaque phrase ci-dessous. Écrivez la première chose qui vous vient à l’esprit – il peut s’agir d’un mot ou d’une phrase.

Annexe 5 - Fiche d’activité #3 - Jeunes

Veuillez évaluer dans quelle mesure vous croyez que les activités ci-dessous pourraient être nocives pour votre santé. Utilisez une échelle de 0 à 10, où 0 signifie « pas nocif du tout » et 10 signifie « très nocif pour ma santé ».
  Pointage
Vapoter des produits contenant de la nicotine  
Vapoter sans nicotine  
Fumer la cigarette  
Boire de l’alcool  
Surconsommer des aliments  
Sous-consommer des aliments  
Utiliser un téléphone intelligent en conduisant  
Partager des renseignements personnels sur les réseaux sociaux  
Magasiner en ligne  
Jouer des jeux d’argent  
Consommer du cannabis  
Consommer des drogues dures  
Consommer des médicaments prescrits à une autre personne  

Annexe 6 - Questionnaire de préselection pour les éducateurs

Santé Canada – Groupe de discussion sur le vapotage chez les jeunes Questionnaire de présélection des enseignants

Spécifications


Tableau 4. Groupes de discussion organisés par lieu et dates
Regina
  Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
Date 2 Mars 2 Mars 3 Mars 3 Mars
Heure 17h 19 17 19h
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Enseignants Adolescents vapoteurs réguliers (16-19 ans) Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans)
Vancouver
  Groupe 5 Groupe 6 Groupe 7 Groupe 8
Date 4 Mars 4 Mars 5 Mars 5 Mars
Heure 17h 19h 17h 19h
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Enseignants Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Vancouver Focus – Fifth Floor 503-1080 Howe Street, V6Z 2T1
Montréal
  Groupe 9 Groupe 10 Groupe 11 Groupe 12
Date 9 Mars 9 Mars 10 Mars 10 Mars
Heure 17h 19h 17h 19h
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Enseignants Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Ad Hoc Research – 400 Boulevard de Maisonneuve O #1200
Toronto
  Groupe 13 Groupe 14 Groupe 15 Groupe 16
Date 11 Mars 11 Mars 12 Mars 12 Mars
Heure 17h 19h 17h 19h
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Enseignants Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) Decision Point Research – 164 Eglinton Ave East, Suite 400
St. John’s
  Groupe 17 Groupe 18 Groupe 19 Groupe 20
Date 13 Mars 13 Mars 14 Mars 14 Mars
Heure 17h 7:30 pm 19h 19h
Participants Jeunes vapoteurs (13-15 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Enseignants 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Adolescent vapoteurs réguliers (16-19 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6 Adolescents vapoteurs occasionnels (16-19 ans) 55 Duckworth Street, St, John’s NL, A16 1E6

Bonjour. Puis-je parler à

Je m’appelle et je téléphone du groupe-conseil Quorus, au nom du gouvernement du Canada, plus particulièrement de Santé Canada. Nous organisons des groupes de discussion avec du personnel enseignant et de soutien, et Santé Canada souhaite avoir vos commentaires et vos opinions.

Le gouvernement du Canada est actuellement en processus d’exploration des perceptions concernant le vapotage chez les jeunes, et souhaite recueillir les commentaires d’enseignants et d’employés de soutien comme vous dans votre région. Une meilleure compréhension du vapotage en milieu scolaire lui permettra de déterminer quels sont les besoins d’information des étudiants.

Si vous acceptez de participer, vous vous joindrez à d’autres enseignants et membres du personnel de soutien des écoles pour une discussion de groupe animée par un professionnel de la recherche. Les discussions dureront au maximum deux heures et se tiendront en soirée (le jour si c’est samedi). Les participants recevront un montant d’argent pour leur contribution et des rafraîchissements leur seront servis. La discussion aura lieu sous forme de table ronde composée de tout au plus 10 participants et dirigée par un modérateur.  

Toutes les opinions demeureront confidentielles et anonymes. La participation est volontaire. Les renseignements recueillis serviront uniquement aux fins de la recherche et seront traités conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Les noms complets des participants ne seront divulgués ni au gouvernement ni à d’autres organisations, sauf aux entreprises de recherche qui prennent part au projet.

[Note à l'intervieweur : Si on vous pose des questions au sujet des lois sur la vie privée, dites : « L’information recueillie dans le cadre de la recherche est soumise aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada, et des lois provinciales sur la vie privée. Si vous souhaitez en savoir davantage sur nos pratiques de protection des renseignements personnels, veuillez communiquer avec le coordonnateur de la protection des renseignements personnels de Santé Canada au 613 948-1219 ou à privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca. »]

1. Aimeriez-vous participer à cette étude?

2. Toutefois, avant de vous inviter à participer, je dois vous poser quelques questions pour m’assurer d’avoir un bon mélange de participants dans chaque groupe. Cela ne prendra que 5 minutes. Puis-je continuer?

3. Noter le genre par observation.

Note au recruteur : pour conclure l'entretien, dire : Merci de votre coopération. Nous ne pouvons pas vous inviter parce que nous avons atteint un nombre suffisant de participants qui ont un profil semblable au vôtre.

4. Est-ce que vous ou d’autres membres de votre famille immédiate travaillez pour…? [Lire la liste]

Si a répondu oui à l’une ou l’autre de ces options, remercier et conclure.

5. Pouvez-vous me confirmer que vous êtes un enseignant ou un membre du personnel de soutien qui a des contacts réguliers avec les jeunes dans votre école?

6. Quel est le nom de votre école?
Veiller à ne pas inviter plus de deux participants de la même école.

7. Quel est votre rôle actuel dans l’école?

8. À quel niveau enseignez-vous ou travaillez-vous comme membre du personnel de soutien cette année? Accepter plus d’une option si necessaire

Demander à ceux qui enseignent ou qui ont des contacts présentement avec des élèves de 6e année du primaire ou de niveau inférieur

9. À quel niveau avez-vous enseigné ou travaillé durant l’année scolaire 2018-2019? Accepter plus d’une option si necessaire

10. Depuis combien d’années êtes-vous régulièrement en contact avec les jeunes en milieu scolaire en tant qu’enseignant ou membre du personnel de soutien de l’école? années

11. Avez-vous déjà participé à un groupe de discussion ou à une entrevue sur un thème préparé à l’avance et pour lequel vous avez été rémunéré?

12. Quand avez-vous participé à l’une de ces discussions ou entrevues la dernière fois?

13. Quels étaient les principaux thèmes abordés lors de ces discussions ou entrevues?

14. À combien de groupes de discussion ou d’entrevues avez-vous participé au cours des cinq dernières années?

15. Nous demandons aux participants des groupes de discussion d’exprimer leurs opinions et de verbaliser leurs pensées. Dans quelle mesure êtes-vous à l’aise d’exprimer votre opinion devant d’autres personnes de votre âge? Êtes-vous…? Lire les options

16. Les participants doivent parfois répondre par écrit à un questionnaire. Y a-t-il une raison qui vous empêcherait de participer? Si vous avez besoin de lunettes pour lire, n’oubliez pas de les apporter. (Si vous avez besoin d’appareils auditifs, apportez-les.)

Conclure l'entretien si le répondant donne une raison comme un problème de la vue, de l'ouïe, d'alphabétisme, un problème de communication écrite ou orale ou une préoccupation quant à sa capacité de bien communiquer.

17. Les discussions seront enregistrées en format vidéo. Ces enregistrements serviront à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Les résultats des discussions seront regroupés dans le rapport de recherche, ce qui signifie que les participants ne seront pas identifiés. Ni votre nom ni vos commentaires individuels ne figureront dans le rapport de recherche. Est-ce que cela vous convient?

18. Des représentants de Santé Canada et d’autres personnes impliquées dans le projet pourraient observer les séances sur place ou à distance par webcam. Ils ne participeront pas à la discussion et ne connaîtront pas votre nom. Est-ce que cela vous convient?

19. Si vous acceptez, nous aimerions vous inviter à la discussion de groupe qui se tiendra le XX mars à 19 h. La séance durera environ deux heures. À la fin de celle-ci, vous recevrez 150 $ pour votre participation. Serez-vous présent?

Merci.
Si cela s’applique: :
Puis-je avoir votre prénom?

Avez-vous un crayon à portée de la main pour que je puisse vous donner l’adresse où se tiendra la discussion? Elle se déroulera au [Insérer l'établissement]. J’aimerais vous rappeler que la discussion est à [Heure] le [Date]. Nous vous demandons d’arriver 15 minutes à l’avance, soit à [Insérer l'heure]. Une fois sur place, vous devrez présenter une pièce d’identité avec photo. N’oubliez donc pas d’en apporter une (p. ex., permis de conduire, carte santé).

Comme nous n’invitons qu’un petit nombre de personnes, votre participation est très importante pour nous. Si, pour quelque raison que ce soit, vous ne pouvez pas vous présenter à la discussion, veuillez nous appeler afin que nous puissions trouver un remplaçant. Vous pouvez communiquer avec nous au [Insérer le numéro]. Veuillez demander à parler à [Insérer le nom]. 

Un membre de notre équipe vous téléphonera la veille de la rencontre en guise de rappel. Pour ce faire, nous avons besoin de vos coordonnées.

Pouvez-vous confirmer que vos coordonnées sont exactes :

Si l’information est erronée, la corriger..

Nous vous ferons parvenir un courriel contenant tous les renseignements relatifs à la discussion de groupe.

Merci infiniment et à bientôt!

Annexe 7 - Lettre d’introduction - Éducateurs

Bonjour,

Le gouvernement du Canada (Santé Canada) est actuellement en processus d’exploration des perceptions concernant le vapotage chez les jeunes. Une meilleure compréhension du vapotage en milieu scolaire permettra à Santé Canada de déterminer quels sont les besoins d’information des étudiants et des personnes qui interagissent avec eux sur une base régulière.

Pour ce faire, Santé Canada souhaite recueillir les commentaires du personnel enseignant et de soutien dans votre région et a fait appel au groupe-conseil Quorus, une firme d’études de marché située à Ottawa, pour organiser des discussions de groupe avec des enseignants et des membres du personnel des écoles qui ont des contacts réguliers avec les jeunes. 

Nous aimerions inviter des enseignants et des membres du personnel de votre établissement qui ont des contacts réguliers avec les jeunes à participer à l’une des séances qui aura lieu à 19 h 30 le [Date] au centre-ville de [CITY]. Les participants peuvent inclure des enseignants, des administrateurs (directeur ou directeur adjoint), des membres du personnel des services aux étudiants (conseiller en orientation, technicien en éducation spécialisée, conseiller en sensibilisation aux drogues, personnel infirmier, psychologue, travailleurs sociaux). Les participants se joindront à dix autres enseignants et membres du personnel d’école pour une discussion de groupe animée par un spécialiste de la recherche. En guise de remerciement, les participants seront rémunérés. 

Nous vous demandons de bien vouloir transmettre cette invitation aux enseignants et aux membres du personnel qui ont des contacts réguliers avec les jeunes de 7e à la 12e année (1ère à 5ième secondaire au Québec). Quiconque souhaite participer doit envoyer sa demande à Eva Gastelum, directrice de la recherche à Quorus, par courriel à eva@quorusconsulting.com. Celle-ci communiquera avec vous pour discuter de la logistique et pour obtenir quelques renseignements (afin de s’assurer de recruter un bon mélange de participants dans chaque groupe). Veuillez noter qu'en fonction du niveau d'intérêt, ce n’est pas tout le monde qui pourra participer.

Important : Seules les personnes inscrites avec Quorus pourront participer à la discussion de groupe. Pour ce faire, veuillez communiquer avec Eva Gastelum à l’adresse mentionnée précédemment. Pour toutes questions au sujet de cette étude, vous pouvez contacter Megan Tam, gestionnaire par intérim, Intégration de la recherche, Direction de la lutte au tabagisme à Santé Canada, à megan.tam@canada.ca.

Sincères salutations,
Rick Nadeau, président
Le groupe-conseil Quorus Inc.
www.quorusconsulting.com

Annexe 8 - Guide du modérateur pour les sessions avec les éducateurs

Recherche exploratoire sur le vapotage chez les jeunes – hiver 2020

A. Introduction (10 minutes)

B. Observations générales sur la vie scolaire (10 minutes)

Nous allons entamer notre discussion ce soir avec un survol de la situation actuelle des élèves de votre école. En quoi la vie scolaire diffère-t-elle d’il y a 5 ou 10 ans, le cas échéant? Tous les thèmes sont pertinents.

Quels sont les enjeux les plus importants que votre école doit affronter aujourd’hui? Comment évaluez-vous la taille du problème?

C. Attitudes concernant le vapotage (25 minutes)

J’aimerais maintenant porter notre attention sur le vapotage. Nous allons prendre un peu de recul ici. Souvenez-vous de la première fois que vous avez entendu parler du vapotage ou que vous l’avez observé sans réellement savoir ce dont il s’agissait. Parlez-moi de cette expérience.

À l'intention du modérateur : Si quelqu’un mentionne le cannabis, accepter le commentaire puis préciser que nous voulons nous concentrer sur les produits de vapotage qui contiennent de la nicotine ou qui sont aromatisés.

Ces perceptions ont-elles changé au fil du temps? Que pensez-vous du vapotage aujourd’hui? 

Votre perception du vapotage avec des produits contenant de la nicotine diffère-t-elle du vapotage sans nicotine?

Tableau à feuilles mobiles : Explorons maintenant ce que vous pensez du vapotage. Je vais faire un tour de table et demander à chacun d’entre vous de me donner, en un ou deux mots, les raisons pour lesquelles vous croyez que les jeunes commencent à vapoter. Vous aurez l’occasion d’expliquer vos choix de mots tout de suite après.

Discutons maintenant des mots. Pourquoi avez-vous dit cela?

Tableau à feuilles mobiles : Pour ce prochain tour de table, je vais vous demander de me donner un ou deux mots qui selon vous expliquent pourquoi les jeunes vapotent? Vous pourrez expliquer vos choix de mots tout de suite après.

Discutons maintenant des mots. Pourquoi avez-vous dit cela?

Avez-vous déjà eu une discussion avec un élève ou plusieurs d’entre eux pour connaître leur opinion sur le vapotage? Si Oui, qu’avez-vous appris de ces conversations?

Y en a-t-il parmi eux qui vous ont expliqué pourquoi ils s’intéressent au vapotage ou pourquoi ils ont initialement commencé à vapoter? Si Oui, qu’avez-vous appris de ces conversations?

D. Fréquence du vapotage et mesures prises à l’école (25 minutes)

Si vous réfléchissez à vos élèves actuels, levez la main si vous avez déjà vu ou entendu dire qu’un de vos élèves vapotait. Noter le nombre

Quelle est, selon vous, l’ampleur du problème à votre école? Y a-t-il une différence entre le vapotage (liquides à vapoter) et l’utilisation d’autres substances comme fumer le tabac, le cannabis ou la consommation d’alcool?

Pensez-vous que le vapotage est plus présent dans certains groupes d’élèves que d’autres?

Avez-vous remarqué une différence à l’endroit du genre de dispositif que les jeunes utilisent aujourd’hui comparativement au passé?

Si vous deviez deviner la proportion de vos élèves qui vapotent, que diriez-vous? Écrivez ce taux sur la feuille devant vous. Le modérateur rassemble rapidement les feuilles

Je vous présente un scénario – vous marchez dans un corridor et vous apercevez un élève en train de vapoter ou qui tient un dispositif de vapotage et s’apprêterait à vapoter. Qu’est-ce qui se passe ensuite?

Combien de fois par semaine devez-vous traiter de cette question? Approfondir si la question ne suscite pas de réponse : Combien de fois par mois?

Comment les élèves réagissent-ils lorsqu’ils se font prendre à vapoter?

Si personne ne le mentionne : Est-ce que vous confisquez les dispositifs, les capsules ou tout autre produit de vapotage?

Est-ce que les élèves seraient portés à divulguer la manière dont ils se sont procuré les produits?

E. Le vapotage par rapport aux autres substances (15 minutes)

Les substances comme le tabac, l’alcool et le cannabis se retrouvent dans les écoles depuis bien longtemps. Selon vous, le comportement des élèves diffère-t-il avec le vapotage, comparativement aux comportements associés au tabagisme et à la consommation d’alcool?

Comment pensez-vous que les élèves perçoivent le vapotage?

F. Sources de renseignements et besoins (25 minutes)

Lorsque vous avez affaire à un élève qui vapote, quel message communiquez-vous à l’élève, le cas échéant?

Existe-t-il des ressources pour vous aider à traiter du vapotage? Si Oui : quelles sont-elles?

Je vous invite maintenant à prendre la feuille de papier qui se trouve devant vous. J’aimerais que vous preniez quelques instants pour écrire n’importe quelle question que vous avez au sujet du vapotage? Vous pouvez en inscrire autant que vous voulez, mais essayez d’en avoir au moins une.

Dans un monde idéal, de qui aimeriez-vous recevoir cette information?

Connaissez-vous ou avez-vous peut-être utilisé certaines des ressources que Santé Canada a développées? Le modérateur montre des exemples.

À l'intention du modérateur : À l’exception du Québec, on a distribué des trousses scolaires à pratiquement toutes les écoles intermédiaires et secondaires en octobre 2019. Ces trousses comprennent des affiches, des affiches électrostatiques, des fiches de conseils pour les parents et des fiches de renseignements sur « comment parler aux adolescents » au sujet du vapotage.

Si on mentionne des « événements expérientiels » : Il s’agit d’événements en personne que les écoles peuvent organiser dans le cadre de la campagne d’éducation publique plus vaste. Ils comprennent des jeux-questionnaires et un labyrinthe.

Pour être en mesure de bien aborder cette question avec vos élèves, quelle source d’information ou quelles ressources fonctionneraient le mieux pour vos élèves? Qu’est-ce qui les mobiliserait?

G. Mot de la fin (5 minutes)

Nous avons couvert beaucoup de terrain aujourd’hui/ce soir et je suis ravi que vous ayez pris le temps de vous déplacer et de partager votre point de vue. Je vais quitter la salle quelques instants et consulter les observateurs pour savoir s’ils ont d’autres questions pour vous. À mon retour, je vais vous demander s’il y en a parmi vous qui avez d’autres suggestions ou idées que vous aimeriez partager avec le gouvernement du Canada au sujet de ce que nous avons discuté ce soir/aujourd’hui.

Le modérateur quitte la pièce et vérifie auprès des observateurs s'il y a d'autres questions.

Est-ce que quelqu’un à un dernier mot ou un commentaire à partager avec le gouvernement du Canada au sujet du vapotage? Je vous remercie beaucoup pour votre temps. Notre groupe de discussion se termine donc.

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Pour simplifier la lecture, nous utiliserons « enseignants » pour désigner à la fois les enseignants et le personnel de soutien qui ont participé à l’étude.

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Note de bas de page 2

Les discussions de groupe ont eu lieu du 2 au 12 mars 2020, période qui coïncide avec le début de la pandémie de la COVID-19.

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Note de bas de page 3

Pour simplifier la lecture, nous utiliserons « enseignants » pour désigner à la fois les enseignants et le personnel de soutien qui ont participé à l’étude.

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Note de bas de page 4

Les ressources sont disponibles ici : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/tabagisme-et-tabac/vapotage/ressources-sensibilisation.html

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