Rédigé pour Santé Canada
Rédigé par Narrative Research
Numéro de contrat SPAC : HT372-204042/001/CY
Coût du contrat : 109 434,85 $
Date du contrat : 5 janvier 2021
Date de livraison : Mars 2021
Numéro de la ROP : 092-20
Numéro de la ROP de SC : 20-20
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez envoyer un courriel à : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
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Narrative Research Inc.
Numéro de contrat : HT372-204042/001/CY
Numéro d’enregistrement de la ROP : 092-20
Date d’octroi du contrat : 5 janvier 2021
Coût du contrat : 109 434,85 $
Dans le but d’appuyer son Plan de gestion des produits chimiques, Santé Canada s’efforce de sensibiliser les gens aux risques que présentent les produits chimiques et les polluants, ainsi que de proposer des mesures que la population canadienne pourrait prendre pour y être moins exposée. La campagne Maison saine, lancée en 2019, fournit de l’information aux Canadiens et Canadiennes afin de les motiver à agir pour se protéger et protéger leur famille contre les produits chimiques et les polluants qui se retrouvent à l’intérieur et autour de leur maison. Dans l’espoir d’élargir le public cible de la campagne, de nouveaux documents sont en cours d’élaboration en vue de mieux rejoindre les populations vulnérables, y compris les femmes enceintes, les personnes âgées, les Autochtones, les nouveaux arrivants et les personnes qui ont des maladies antérieures. Des travaux de recherche ont donc dû être effectués afin d’évaluer le contenu d’un nouveau Guide de santé environnementale et de fiches de conseils rédigés pour rejoindre ces publics.
Les essais ont porté principalement sur les messages, le contenu, l’organisation et la mise en page de ces produits, qui seront offerts aussi bien en ligne qu’en format imprimé une fois achevés. Plus précisément, l’objectif de la recherche consistait à évaluer le nouveau guide et les nouvelles fiches de conseils afin de déterminer si leur contenu était :
Une méthode de recherche qualitative a été utilisée pour atteindre ces objectifs. En tout, 22 discussions de groupe ont été tenues en ligne du 16 au 19 février 2021 dans cinq villes (Halifax, Toronto, Montréal, Regina et Vancouver); deux groupes étaient régionaux et menés auprès d’Autochtones, comme on peut le voir plus bas. Dans chacune des villes, un groupe a été mené auprès de chacun des quatre publics suivants : les parents d’enfants de 0 à 6 ans, les personnes âgées de 65 ans et plus, les nouveaux arrivants (qui ont vécu moins de cinq ans au Canada), et les femmes enceintes ou désirant tomber enceinte au cours de la prochaine année. En outre, deux groupes ont été menés auprès d’Autochtones, un avec des résidents de l’Ontario et l’autre avec des résidents des Prairies et des provinces de l’Ouest. Chaque groupe était composé de participants de différents sexes (sauf dans le groupe des femmes enceintes ou désirant l’être), âges (dans les fourchettes précisées), types de ménage, niveaux de scolarité et antécédents culturels (quand cela était pertinent).
Les discussions de groupe se sont déroulées en anglais à l’exception de celles à Montréal, qui se sont déroulées en français. Les participants ont eu droit à une récompense de 100 $. Pour l’ensemble des groupes, 219 personnes ont été recrutées et 187 y ont participé. Deux participants supplémentaires ont obtenu la récompense, ayant connu des difficultés techniques lors des séances.
Le recrutement des participants a été effectué conformément aux critères de recrutement du gouvernement du Canada. Il a été fait à l’aide de panels qualitatifs stockés sur des serveurs canadiens, avec des appels de suivi pour confirmer les renseignements fournis et pour garantir l’atteinte des quotas. Le présent rapport présente les constatations de l’étude. Notons qu’il convient d’interpréter les résultats de la présente étude avec prudence, car les recherches qualitatives ne peuvent fournir qu’une idée générale d’une situation. Les résultats ne peuvent pas être extrapolés avec confiance à l’ensemble de la population étudiée.
À titre de représentant de Narrative Research, j’atteste que les résultats livrés sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Directive sur la gestion des communications. Plus précisément, les résultats attendus n’incluent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Signature
Margaret Brigley, présidente-directrice générale et associée | Narrative Research
Date : 8 mars 2021
La prochaine section présente un résumé des constatations et conclusions clés de l’étude de recherche Test en groupes de discussion du Guide de santé environnementale (maison saine).
Le Guide de santé environnementale (maison saine) et les quatre fiches de conseils ont reçu un bon accueil; les participants ont jugé qu’ils fournissaient de l’information utile pour toutes les personnes qui vivent au Canada, surtout celles qui veulent acheter une maison et les nouveaux arrivants. La majeure partie de l’information et des conseils qui y étaient présentés leur ont semblé relever du bon sens, mais un bon nombre d’éléments étaient nouveaux ou surprenants, ce qui rendait les documents utiles à leurs yeux. Les participants estimaient également que les documents étaient prenants et l’information, pertinente et pratique.
Étant donné que la santé environnementale est un sujet qui semble important pour bien des gens, les participants voulaient comprendre clairement pourquoi certains des conseils étaient fournis, surtout s’ils portaient sur des impressions ou des comportements courants. Ainsi, le Guide devrait expliquer pourquoi il ne faut pas utiliser de l’eau de Javel pour nettoyer la moisissure, ou alors pourquoi il ne faut pas réutiliser les contenants en plastique à usage unique, ces deux pratiques étant semble-t-il courantes. Il faudrait également proposer, dans la mesure du possible, des produits pour remplacer ceux qui sont couramment utilisés, mais néfastes pour la santé selon Santé Canada (p. ex., l’acide borique pour faire de la « slime »), de même que des instructions pour l’utilisation de ces produits de remplacement (p. ex., inclure une recette de « slime » sans acide borique). Même si l’information fournie est jugée crédible, il pourrait être intéressant de mentionner les conséquences en cas d’inaction (si un problème est ignoré ou si aucune évaluation n’est menée) afin de rendre le conseil encore plus convaincant.
Bien que les participants aient apprécié la profondeur de l’information fournie, ils n’étaient pas certains à quel point ils devaient agir rapidement pour les différents conseils. Pour ne pas alarmer les gens, mais tout de même les pousser à agir, certains participants ont suggéré d’indiquer l’importance relative de l’évaluation des divers produits chimiques et polluants dans leur maison d’après le niveau de danger ou de menace associé à chacun.
Même si le guide et les fiches de conseils offrent de l’information jugée intéressante, les impressions à l’égard de leur utilité pourraient être influencées par le fait, que de l’avis des participants, de nombreux renseignements fournis relèvent du bon sens (et sont déjà connus). Pour cette raison, les documents devraient expliquer en termes plus forts leur pertinence pour les gens qui croient déjà connaître les pratiques sécuritaires. L’une des approches possibles pour ce faire consisterait à inclure des statistiques sur la prévalence de certains comportements dangereux ou de montrer l’impact négatif que peut avoir une utilisation inadéquate des produits chimiques. Toujours pour renforcer la pertinence du guide, on pourrait démontrer comment les pratiques courantes peuvent s’avérer nuisibles.
Les sections suivantes donnent un aperçu des réactions des participants au guide et aux fiches de conseils. Lors des discussions en groupe, un examen approfondi a permis de révéler divers points devant être abordés dans chacun des documents. Les commentaires à cet effet se trouvent dans la section de l’analyse détaillée du rapport.
Puisque le guide se voulait une ressource explorant des sujets en profondeur, il a semblé d’une longueur appropriée aux participants. Ceux-ci ont également apprécié la diversité et la sélection des thèmes couverts, quoique certains ont eu l’impression qu’il manquait de l’information à certains égards, par exemple sur les sujets suivants : la sécurité incendie, les produits chimiques dans les foyers avec des enfants ou animaux de compagnie, l’entretien du grenier, les conduits d’aération ou de chauffage, la purification de l’air, le jardinage et la vie en plein air, l’entreposage et l’élimination des piles, la sécurité avec un barbecue, l’analyse de l’eau pour toute autre raison que la présence de plomb ainsi que les pesticides autorisés au Canada. Plusieurs personnes ont également suggéré que l’on dise comment entreposer des produits chimiques quand on n’a pas de garage ni de remise. Les locataires ont affirmé qu’ils auraient aimé voir de l’information sur les responsabilités du propriétaire en ce qui concerne l’évaluation des produits chimiques et la résolution des problèmes, ainsi que les recours pour les locataires en cas de non-conformité.
Bien que l’information ait semblé plutôt bien organisée dans le guide, certains des thèmes ont donné l’impression de ne pas être liés aux autres, ou alors de ne pas être pertinents dans le cadre d’un guide portant théoriquement sur les produits chimiques à l’intérieur et autour de la maison. Il pourrait être plus logique d’opter pour une structure regroupant les activités quotidiennes (intérieures et extérieures) dans une section, et les activités liées aux rénovations ou aux projets spéciaux dans une autre. Une autre suggestion importante, quoique beaucoup moins fréquente que la précédente, serait d’organiser l’information par utilisateur final. Dans l’ensemble, de l’avis des participants, la section sur les produits cosmétiques aurait dû être intégrée à la section des activités quotidiennes, tandis que celles sur la qualité de l’air et sur rester en sécurité les jours de grande chaleur ne semblaient pas avoir de lien avec les produits chimiques dans la maison.
Bien que le niveau de langue ait semblé plutôt simple et facile à comprendre de part et d’autre du guide, certains ont noté des écarts au niveau du ton (p. ex., alterner entre un ton de conversation et un ton neutre) et un manque d’uniformité d’utilisation des termes clés (p. ex., comment on parle de l’équipement de protection).
Quelques autres points ont été jugés importants. Les participants ont estimé qu’il était utile d’inclure les coordonnées des services d’urgence, et qu’il faudrait les répéter dans diverses sections clés du guide. De plus, il semblerait y avoir un grand intérêt à ce que les termes clés (noms des produits chimiques ainsi que différents concepts) soient inclus dans le glossaire, avec des hyperliens pour faciliter la lecture. Notons également que la section de l’infographie serait considérée comme un résumé utile susceptible d’être employé comme outil de référence.
Les quatre fiches de conseils (conseils à l’intention des locataires; conseils pour la grossesse et la préparation à l’arrivée du bébé; conseils pour une cuisine sûre et saine; conseils pour les projets de bricolage et de rénovation) ont reçu un bon accueil; de l’avis des participants, elles complétaient bien le guide. La concision de l’information et le ton directif des fiches ont été bien appréciés, et feraient d’elles un excellent outil de référence dans certaines situations spécifiques ou pour les besoins de certains publics. Pour qu’elles soient encore plus motivantes, elles devraient prendre la forme de listes de vérification qui pourraient être affichées dans différentes pièces de la maison afin d’aider les résidents à évaluer leur sécurité.
Pour rendre l’information accessible, les nouveaux arrivants auraient aimé qu’on leur dise où trouver de l’information sur les règlements municipaux et provinciaux, sur les types d’aide professionnelle offerts et sur les organismes avec lesquels il faut communiquer en cas d’urgence.
Les Autochtones, pour leur part, ont souligné qu’il était important de tenir compte des pratiques culturelles dans le guide (p. ex., parler de la purification par la fumée) et de fournir des conseils pour expliquer comment on peut les faire en toute sécurité. Certains ont aussi mentionné qu’il faudrait accorder plus d’importance à la salubrité de l’eau, étant donné que l’accès à l’eau potable est limité dans les réserves. Les participants ont également jugé qu’il était essentiel d’employer des phrases courtes, un langage simple et des illustrations afin de s’assurer que les documents sont accessibles.
Dans tous les groupes, les deux formats (en ligne et papier) ont été considérés comme utiles. Aux yeux de certains, le format en ligne était considéré comme plus simple et plus écologique, tandis que certains ont affirmé qu’ils aimeraient le document imprimé pour pouvoir y prendre des notes et l’afficher dans certaines pièces de leur maison. Il serait également utile pour ceux qui n’ont pas accès à Internet (ou ne savent pas bien l’utiliser).
Les fiches de conseils et l’infographie du guide devraient être fournies sous la forme de documents indépendants pouvant être imprimés et affichés dans différents endroits de la maison. On pourrait aussi envisager de produire des listes de vérification par tâche (p. ex., le ménage d’automne).
En ce qui concerne la présentation visuelle du guide et des fiches de conseils, l’exemple présenté semblait adéquat, car il utilisait des couleurs douces, des titres en caractères gras et soulignés, et des espaces blancs. Bien que les participants considèrent que les images sont importantes pour attirer l’attention du lecteur, elles devraient suivre les thèmes présentés dans chaque section, clarifier les choses au besoin et illustrer les différents publics cibles. En outre, les images devraient être sérieuses comme les sujets présentés, sans faire trop alarmantes ni lugubres.