Sondage sur la cote air santé (CAS) et la modification du comportement relatif à l’air intérieur - Résumé
Préparé à l’intention de Santé Canada
Nom du fournisseur : Environics Research
Numéro de contrat : HT372-204283/001/CY
Valeur du contrat : 74 513,95 $ (TVH incluse)
Date d’attribution des services : 2021-01-22
Date de livraison des services : 2021-03-26
Numéro d’enregistrement : ROP 108-20
Numéro d’enregistrement de Santé Canada : ROP 20-19
This report is also available in English.
Permission de reproduire
La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada par courriel à l’adresse : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
Numéro de catalogue : H14-371/2021F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-39630-9
Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 108-20)
H14-371/2021E-PDF (Rapport final, anglais)
978-0-660-39629-3
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de la Santé, 2021
Table des matières
- Résumé du rapport
- A. Contexte et objectifs
- B. Méthodologie
- C. Valeur du contrat
- D. Principales constatations
- E. Énoncé de neutralité politique et coordonnées
Résumé du rapport
A. Contexte et objectifs
La cote air santé (CAS) est un outil de communication qui calcule la qualité de l'air local et le rapporte sous la forme d'une échelle simple allant de 1 à 10+. Plus le nombre est élevé, plus le risque pour la santé est grand. L'échelle est aussi accompagnée de messages relatifs à la santé destinés tant au grand public qu'aux personnes vulnérables. La CAS est accessible à la population canadienne depuis plus de dix ans, et l'un des principaux objectifs du programme est d'amener les Canadiens à adapter leurs comportements lorsque l'air extérieur est de mauvaise qualité de façon à protéger leur santé.
Les Canadiens passent environ 90 % de leur temps à l'intérieur. Au fil des ans, des efforts ont été déployés afin de recommander des mesures visant à réduire l'exposition des gens aux contaminants de l'air intérieur. Le Bureau de la qualité de l'eau et de l'air cherche à amener les Canadiens à adapter leurs comportements afin d'améliorer la qualité de l'air dans leur foyer et les espaces intérieurs.
De nombreux efforts ont récemment été déployés afin de faire la promotion auprès des Canadiens de la cote air santé et des messages sur l'air intérieur. Cette recherche sur l'opinion publique a été jugée essentielle pour déterminer l'efficacité de ces interventions.
La recherche a pour principal objectif de mesure le changement de comportement par rapport à l'utilisation de la cote air santé et la consommation d'information sur l'air intérieur. Plus précisément, elle vise à déterminer :
- ce que les Canadiens savent et comprennent de la cote air santé;
- ce que les Canadiens savent des conséquences d'une mauvaise qualité de l'air intérieur sur la santé;
- si les Canadiens comprennent les messages de Santé Canada sur la CAS et l'air intérieur et s'ils adaptent leurs comportements en fonction des conseils fournis.
B. Méthodologie
Environics Research a mené un sondage en ligne du 25 février au 11 mars 2021. Les constatations ont été tirées de deux principaux groupes cibles :
- Les membres de la population générale (n = 1 509 Canadiens adultes).
- Les Canadiens vulnérables, c'est-à-dire des personnes atteintes d'une maladie respiratoire chronique, des personnes qui s'occupent d'enfants ou de parents âgés (des pourvoyeurs de soins) et des personnes âgées de 65 ans et plus (n = 2 050, soit 1 087 personnes recensées dans l'échantillon de membres de la population générale avec un suréchantillon de 963 personnes).
Afin d'enrichir l'analyse, les données des cinq dernières années relatives aux avis sur la qualité de l'air ont été utilisées pour cerner les communautés qui reçoivent le plus souvent de tels avis. Les communautés qui se situent dans le quintile supérieur (c'est-à-dire les 20 % les plus élevés) relativement à la fréquence des avis ont été qualifiées de « zone d'avis fréquents »; ces communautés ont reçu au moins 14 avis sur la qualité de l'air au cours des cinq dernières années. Cette analyse a révélé qu'environ 16 % de la population canadienne réside dans une zone d'avis fréquents; ces zones sont principalement concentrées dans l'Ouest canadien, où bon nombre d'avis sur la qualité de l'air sont attribuables aux feux de forêt. Des quotas régionaux ont été établis afin de veiller à ce que les zones d'avis fréquents soient suffisamment représentées dans l'échantillon final.
Les répondants au sondage ont été sélectionnés à partir d'une liste de membres inscrits à un panel en ligne à participation volontaire. Puisqu'un échantillon provenant d'un panel en ligne ne constitue pas un échantillon probabiliste aléatoire, aucune estimation formelle de l'erreur d'échantillonnage ne peut être calculée.
De plus amples renseignements quant à la méthodologie utilisée pour la recherche se trouvent à l'annexe A du présent rapport.
C. Valeur du contrat
La valeur de ce contrat s'élève à 74 513,95 $ (TVH incluse).
D. Principales constatations
Les résultats du sondage révèlent que la connaissance et la fréquence de consultation de la cote air santé (CAS) sont relativement faibles au sein de la population générale, mais augmentent légèrement chez les personnes qui sont exposées à un plus grand risque en raison de la pollution de l'air, soit les Canadiens vulnérables et ceux qui résident dans une zone d'avis fréquents (c'est-à-dire qui se situe dans le quintile supérieur des communautés ayant reçu le plus grand nombre d'avis sur la qualité de l'air au cours des cinq dernières années). La tendance des Canadiens à sous-estimer les risques que posent la qualité de l'air local pour la santé constitue un obstacle, puisque ceux qui ne considèrent pas ce risque comme grave sont beaucoup moins susceptibles d'utiliser les renseignements sur la qualité de l'air et la cote air santé ou de prendre des mesures pour réduire leur exposition à la pollution de l'air.
En ce qui concerne l'air à l'intérieur, les gens reconnaissent largement les conséquences sur la santé d'un air de mauvaise qualité (sur un pied d'égalité avec la pollution de l'air extérieur) et en comprennent raisonnablement les causes. Santé Canada a la possibilité d'avoir une incidence sur les perceptions et les comportements à ce sujet, puisqu'il s'agit de la source d'information la plus susceptible d'être consultée par les Canadiens qui prennent des mesures pour réduire leur exposition à un air intérieur de mauvaise qualité.
Perceptions et comportements relatifs à la qualité de l'air
- On s'accorde généralement pour reconnaître les risques de la pollution de l'air pour la santé, mais, comme l'ont démontré des sondages menés sur ce sujet dans le passé, les Canadiens continuent de minimiser les risques dans leur propre communauté. Huit Canadiens sur dix croient que la pollution de l'air affecte la santé des Canadiens au moins quelque peu, voire beaucoup. En outre, une majorité (58 %) des gens estiment que le risque est présent quel que soit le niveau de pollution, et non seulement lorsque celle-ci atteint un certain seuil. Toutefois, moins de la moitié des Canadiens considèrent que la pollution de l'air dans leur région constitue un risque élevé pour la santé. Ces perceptions sont très semblables chez les Canadiens vulnérables.
- Quatre personnes sur dix (42 %) ont pris des mesures pour réduire leur exposition à la pollution de l'air, des résultats légèrement plus élevés qu'en 2017 (38 %). La probabilité d'avoir agi dans le but de réduire son exposition est plus élevée chez les personnes atteintes d'une maladie respiratoire chronique (50 %) et les pourvoyeurs de soins (52 %), mais pas chez les personnes âgées (44 %).
Renseignements sur la qualité de l'air
- Les Canadiens disent avoir une connaissance limitée des sources de renseignements sur la qualité de l'air dans leur communauté et utilisent peu celles-ci. Le tiers (34 %) des gens sont au moins assez au courant des renseignements à leur disposition, et 18 % recherchent des renseignements au sujet de la qualité actuelle de l'air au moins une fois par semaine (dont 5 % qui le font une fois par jour). Tant le niveau de familiarité (39 %) avec les sources de renseignements sur la qualité de l'air que la fréquence d'utilisation de celles-ci (21 % les utilisent une fois par semaine) sont légèrement plus élevés chez les personnes vulnérables.
- Chez les personnes qui recherchent régulièrement des renseignements sur la qualité de l'air (tant au sein de la population générale que des groupes vulnérables), la source la plus souvent consultée est Météo Média, suivie par des recherches générales sur Internet; un nombre relativement plus faible de Canadiens consultent des sources du gouvernement fédéral, comme les sites Web d'Environnement et Changement climatique Canada ou meteo.gc.ca. Il convient de souligner qu'un Canadien sur cinq reçoit directement des renseignements sur la qualité de l'air (par exemple, au moyen de notifications transmises par une application, par courriel ou par message texte). Ces sources de renseignements sont moins utilisées par les personnes âgées (16 %), possiblement parce que celles-ci sont moins à l'aise avec une telle technologie.
- Les professionnels de la santé ne sont pas une source d'information largement répandue sur les effets négatifs de la pollution de l'air pour la santé. Un Canadien sur dix affirme avoir déjà discuté de ce sujet avec son médecin, des résultats inchangés depuis le sondage de 2017. De telles conversations sont plus courantes chez les personnes atteintes d'une maladie chronique et les pourvoyeurs de soins (15 % chez ces deux groupes), mais non chez les personnes âgées (11 %).
Rappel de la CAS
- Le nom de la cote air santé, ou CAS, est dans l'ensemble peu connu. Seulement 2 % des gens sont en mesure de nommer spontanément l'échelle qui fournit des renseignements sur la qualité de l'air dans leur communauté, et une personne sur trois reconnaît avoir déjà entendu parler de la CAS une fois celle-ci mentionnée. Le taux de rappel avec aide de la CAS demeure le même qu'en 2017. Ce faible niveau de connaissances se retrouve aussi chez les groupes vulnérables.
- Outre le nom, une série de questions ont permis d'explorer de façon plus générale le niveau de familiarité avec les chiffres et les couleurs de la CAS. Le pourcentage de répondants qui se souviennent d'une échelle chiffrée mesurant la qualité de l'air est modéré (la moitié des Canadiens s'en souviennent assurément ou peut-être), bien qu'un petit nombre de personnes au sein de ce groupe ont correctement répondu que l'échelle est numérotée de 1 à 10 (32 %, soit 17 % des Canadiens). Les Canadiens n'obtiennent pas de meilleurs résultats pour ce qui est de relever les couleurs utiliser pour indiquer les différents niveaux de qualité de l'air : seulement 6 % d'entre eux ont correctement identifié le spectre allant du bleu au rouge de la CAS.
- Les personnes qui connaissent la cote air santé tendent à se rappeler en avoir entendu parler au cours des 4 à 12 derniers mois (45 %), et non plus récemment (deux personnes sur dix en ont entendu parler au cours du dernier mois). Les répondants relativement peu nombreux qui ont récemment entendu parler de la CAS (soit au cours du dernier mois) tendent à se rappeler avoir entendu les conditions actuelles de qualité de l'air ainsi que les prévisions à ce sujet pour la journée, et disent avoir pris diverses mesures pour y répondre. Les Canadiens vulnérables sont plus susceptibles que les autres de se rappeler avoir entendu des renseignements portant précisément sur les conditions actuelles de qualité de l'air et, pour y répondre, ils affirment avoir évité la fumée secondaire et porté plus attention aux prévisions.
- Un Canadien sur trois, et un pourcentage semblable chez les personnes vulnérables, estiment que les renseignements qui sont à leur disposition leur fournissent l'information dont ils ont besoin pour faire face aux conditions de qualité de l'air; cette opinion est plus répandue chez les gens qui habitent dans une zone d'avis fréquents. En revanche, près d'une personne sur quatre affirme que les renseignements actuels sur la qualité de l'air sont inadéquats, une opinion plus répandue chez les Canadiens qui gagnent un revenu plus faible.
- Les Canadiens considèrent le gouvernement fédéral comme la source la plus fiable d'information sur la qualité de l'air, suivi par le gouvernement provincial et les administrations municipales, loin devant les médecins et autres professionnels de la santé, Internet et les médias sociaux. Les personnes vulnérables sont plus susceptibles d'inclure les administrations municipales parmi leurs trois principales sources de confiance.
Incidence des zones d'avis fréquents
- Les Canadiens résidant dans une zone d'avis fréquents ne sont pas plus susceptibles que les autres de croire que la pollution de l'air présente un risque élevé pour la santé dans leur communauté. En fait, les gens qui résident hors des zones d'avis fréquents (c'est-à-dire en Ontario, au Québec et dans les provinces de l'Atlantique) sont plus nombreux à croire que la pollution de l'air affecte la santé des Canadiens.
- En ce qui concerne les comportements, les Canadiens qui résident dans une zone d'avis fréquents ne sont pas plus susceptibles que les autres de prendre des mesures pour réduire leur exposition à la pollution de l'air. Cependant, lorsqu'ils prennent de telles mesures, ils sont plus enclins que ceux hors des zones d'avis fréquents à réduire le temps qu'ils passent à l'extérieur. Puisque les zones d'avis fréquents tendent à correspondre aux régions où les feux de forêt sont fréquents, ce comportement pourrait s'expliquer par la présence de signes visuels de fumée, ou encore indiquer que ces personnes comprennent mieux la façon de se protéger.
- Il existe un lien manifeste entre les zones d'avis fréquents et le niveau de connaissances et l'utilisation des renseignements sur la qualité de l'air. Les Canadiens résidant dans une zone d'avis fréquents, surtout ceux qui sont vulnérables, disent en général mieux connaître et utiliser plus souvent les renseignements sur la qualité de l'air dans leur localité, et sont aussi plus susceptibles de recevoir directement des alertes à ce sujet. Ils sont aussi plus nombreux à se rappeler une échelle chiffrée sur la qualité de l'air et le nom précis de la cote air santé. Par conséquent, ils sont généralement plus enclins à dire qu'ils disposent des renseignements dont ils ont besoin pour faire face aux conditions de qualité de l'air.
- Les opinions concernant les conditions locales de qualité de l'air ont tout autant d'influence (sinon plus) que l'emplacement géographique sur le comportement des Canadiens ainsi que leur niveau de connaissances et leur utilisation des renseignements sur la qualité de l'air. Des indicateurs clés tels que le fait de prendre des mesures pour réduire son exposition à la pollution de l'air, la fréquence de consultation des renseignements sur la qualité de l'air et la connaissance de la CAS sont tous plus élevés chez les personnes qui considèrent la pollution de l'air comme un risque très élevé pour la santé des gens de leur région, et dépassent les taux rapportés par les résidents des zones d'avis fréquents.
Qualité de l'air intérieur
- Les répondants reconnaissent largement les risques de la qualité de l'air intérieur sur la santé. Plus de huit personnes sur dix (85 %) affirment que cela affecte au moins quelque peu, voire beaucoup, la santé des Canadiens, des résultats qui correspondent à l'opinion relative aux risques de la pollution de l'air extérieur sur la santé. Toutefois, comme pour la pollution de l'air, relativement peu de Canadiens estiment que la qualité de l'air présente un risque pour eux personnellement. Les trois quarts des répondants qualifient d'excellente (16 %) ou de bonne (61 %) la qualité de l'air dans leur domicile, tandis qu'une personne sur cinq considère que celle-ci est passable seulement (17 %) ou mauvaise (2 %).
- Les Canadiens sont plus susceptibles de nommer une mauvaise ventilation suivie par la poussière et la fumée secondaire comme principales causes d'un air intérieur de mauvaise qualité.
- Quatre Canadiens sur dix disent avoir pris des mesures pour réduire leur exposition à un air intérieur de mauvaise qualité, notamment en éliminant la source du problème (par exemple, la poussière, les produits chimiques, la cigarette) et en améliorant ou en nettoyant les filtres et les systèmes de ventilation. Les membres de ce groupe sont les plus susceptibles de rechercher de l'information sur la qualité de l'air intérieur auprès de sources du gouvernement du Canada; viennent ensuite Météo Média et les recherches générales sur Internet.
E. Énoncé de neutralité politique et coordonnées
Par la présente, je certifie, en tant que cadre supérieur d'Environics, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de son chef.
Sarah Roberton
Vice-présidente, Affaires générales et publiques
Environics Research
sarah.roberton@environics.ca
613 793-2229
Nom du fournisseur : Environics Research
Numéro de contrat de TPSGC : HT372-204283/001/CY
Date du contrat initial : 2021-01-22
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Santé Canada, à l'adresse hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca.