POR-028-19
No de contrat : 6DO37-192672/001/CY
Date du contrat : 20 juin 2019
Valeur du contrat : 228 649,85 $
Rédigé pour le compte de
Santé Canada
HC.cpab.por-rop.dgcap.SC@canada.ca
31 mars 2022
Préparé par
The Strategic Counsel
1, av. St. Clair Ouest, bur. 1200
Toronto, Ontario M4V 1K6
Tél. : 416-975-4465 Fax : 416-975-1883
Courriel : info@thestrategiccounsel.com
Site Web : www.thestrategiccounsel.com
This report is available in English upon request.
Rapport final
Rédigé pour le compte de : l'Agence de la santé publique du Canada
Fournisseur : The Strategic Counsel
Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats d'une étude en trois phases, comptant un sondage téléphonique précédé et suivi d'un cycle de groupes de discussion, réalisée par The Strategic Counsel pour le compte de Santé Canada et de l'Agence de la Santé publique du Canada.
This publication is also available in English under the title: Understanding Canadians' Awareness, Knowledge, Attitudes and Behaviours Related to Antimicrobial Use and Antimicrobial Resistance
Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales uniquement, moyennant l'autorisation écrite préalable de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez vous adresser à Santé Canada à HC.cpab.por-rop.dgcap.SC@canada.ca ou par la poste à l'adresse suivante :
Direction générale des communications et des affaires publiques
Santé Canada
1576 – Édifice Jeanne Mance
200, promenade Eglantine
Ottawa, ON K1A 0K9
Nº de catalogue : H14-393/2022F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-43138-3
Publications connexes (numéro d'enregistrement) : H14-393/2022E-PDF
Understanding Canadians' Awareness, Knowledge, Attitudes and Behaviours Related to Antimicrobial Use and Antimicrobial Resistance (rapport final, version anglaise) 978-0-660-43137-6
©Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de la Santé, 2022.
La résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue une menace croissante à la santé publique au Canada et à travers le monde. Si rien n'est fait, la RAM pourrait causer un retour à l'époque d'avant les antibiotiques où les infections courantes deviendraient de nouveau incurables, ce qui aurait des conséquences graves sur la santé des Canadiennes et des Canadiens.
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) est chargée de coordonner les interventions nationales contre les menaces pour la santé publique. Elle a déterminé que la RAM constituait une telle menace. L'ASPC assume un rôle de chef de file national pour tout ce qui touche les problèmes de santé publique soulevés par la RAM et l'utilisation des antimicrobiens (UAM) et, à ce titre, elle a élaboré un plan de communication pour 2018-2020 dans le but de mieux faire connaître la RAM à la population canadienne et de promouvoir l'utilisation appropriée des antibiotiques.
La dernière recherche sur l'opinion publique pertinente sur le sujet, qui remonte à plus de dix ans, soit à 2007-2008, portait sur les connaissances, attitudes et comportements des Canadiens relatifs aux pathogènes et à la lutte contre les infections, y compris l'utilisation d'antibiotiques. On y abordait également des sujets tels que les infections nosocomiales, les conséquences éventuelles d'une grippe pandémique et les perceptions du public concernant le rôle qu'il doit jouer dans la prévention des infections. Outre les travaux effectués en 2007-2008, une étude plus récente a été réalisée en 2014 afin d'en savoir plus sur les connaissances et les comportements des Canadiens liés à la RAM avant le lancement d'une campagne de sensibilisation sur la RAM. Ces deux enquêtes ont été une source précieuse de renseignements sur le niveau de connaissance du public. Étant donné qu'on ne dispose pas de données plus récentes sur l'opinion publique concernant ce sujet, il a été convenu qu'il fallait entreprendre une étude pour mieux comprendre la culture et le contexte élargis dans lesquels s'inscrivent la RAM et obtenir une évaluation globale de référence des connaissances, des attitudes et des comportements de la population canadienne en ce qui a trait à la RAM.
Les données recueillies dans le cadre de cette recherche serviront à guider la mise en œuvre du plan d'action et des activités de suivi en matière de RAM. De plus, elles seront utilisées pour orienter les positions stratégiques et les activités de programme liées à la RAM du gouvernement du Canada. Les résultats de la recherche permettront de parfaire la compréhension du gouvernement du Canada quant au niveau de sensibilisation et de connaissance du public canadien relativement à l'utilisation des antibiotiques et à la résistance aux antimicrobiens. La compréhension ainsi acquise influencera l'élaboration de matériel de sensibilisation d'ordre général ainsi que de produits d'intendance et d'orientations à l'intention des professionnels de la santé afin que les Canadiens deviennent des consommateurs de soins de santé mieux renseignés.
La présente étude renforcera la capacité du gouvernement du Canada, des autres ordres de gouvernement, des organisations non gouvernementales et des professionnels de la santé publique à cibler les interventions qui amélioreront la sensibilisation, les connaissances et les comportements liés à la RAM et à surveiller l'incidence des investissements collectifs dans ce domaine.
Ce programme de recherche répondait à plusieurs grands objectifs. L'étude visait à obtenir de l'information auprès des Canadiennes et des Canadiens sur les éléments suivants :
Pour satisfaire les objectifs de programme susmentionnés, l'étude a été réalisée en trois phases :
D'autres renseignements sur la méthodologie y compris sur les objectifs précis et l'approche employée pour chaque phase figurent à la section II – Objectifs et méthodologie.
La grande majorité des Canadiens connaissent au moins un peu les antibiotiques; ainsi, 91 % ont indiqué en avoir pris à un moment dans leur vie et 80 % des parents d'enfants de moins de 18 ans ont déclaré que leurs enfants en ont pris. Un peu plus du tiers de la population adulte (37 %) a utilisé des antibiotiques l'an dernier et un peu moins d'un Canadien sur cinq (17 %) a mentionné en avoir pris deux fois ou plus dans les 12 derniers mois.
Une certaine confusion règne à propos des antibiotiques, notamment sur leur mode d'action (p. ex., leurs propriétés et caractéristiques biologiques), ce qui constitue une utilisation appropriée et ce à quoi ils servent. Beaucoup savent fort bien que les antibiotiques sont utilisés pour traiter les infections bactériennes, 81 % des répondants au sondage estimant que les antibiotiques peuvent combattre les bactéries. Toutefois, dans les groupes de discussion, certains participants n'en étaient pas aussi certains, et ne faisaient pas la distinction entre une infection bactérienne et une infection virale. On comptait donc dans chaque groupe de discussion des participants qui pensaient que les antibiotiques pourraient constituer un traitement approprié pour ces deux types d'infections. De plus, cette confusion était manifeste dans les réponses au sondage :
Malgré tout, les antibiotiques sont considérés comme une catégorie de médicaments puissante, qui peut sauver des vies dans certains cas. Dans les groupes de discussion, les participants ont souligné plusieurs avantages importants, y compris la vitesse avec laquelle les antibiotiques règlent le problème médical traité, le soulagement des symptômes, dont la douleur et l'inconfort, et la capacité à reprendre rapidement le train-train habituel. Près de la moitié (46 %) des répondants au sondage ont dit préférer ne pas prendre d'antibiotiques pour éviter tout effet secondaire. Au cours des autres conversations sur cette question avec les participants des groupes de discussion, plusieurs ont dit privilégier les approches préventives qui réduisent la probabilité de développer un problème médical nécessitant la prise d'antibiotiques ou des changements au mode de vie, particulièrement sur le plan alimentaire, pour stimuler leur réponse immunitaire naturelle.
Par ailleurs, des aspects négatifs et des risques étaient associés aux antibiotiques. Les participants ont mentionné fréquemment les effets secondaires ainsi que la prescription excessive et la surconsommation ou surutilisation d'antibiotiques [la plupart des répondants du sondage considéraient la surconsommation ou surutilisation des antibiotiques comme un problème majeur (43 %) ou mineur (36 %) au Canada]. Plusieurs participants ont cité la baisse d'efficacité des antibiotiques qui en découlait. Les participants des groupes de discussion ont ajouté que ce problème était aussi causé par une mauvaise utilisation des antibiotiques et qu'il fallait poursuivre le traitement antibiotique jusqu'au bout.
Tout compte fait, beaucoup pensaient que les aspects positifs des antibiotiques l'emportaient clairement sur les risques qu'ils peuvent comporter. Les parents ont formulé des opinions plus contrastées. Certains considéraient les antibiotiques comme une possibilité de traitement à faible risque pour les enfants, puisque la posologie établie en fonction de la taille et du poids était moindre, tandis que d'autres craignaient que la prescription excessive aux jeunes enfants soit un problème plus grave.
Les groupes de discussion ont permis d'aborder plus en profondeur les perceptions des participants sur les pratiques des médecins en matière d'ordonnances de même que sur leurs propres attentes à l'égard des traitements antibiotiques et comportements liés à l'utilisation. Les participants ont décrit diverses expériences impliquant des médecins qui prescrivent des antibiotiques sans hésiter ou presque, avant d'envisager d'autres traitements. La plupart ont confiance que leurs médecins leur recommanderont le bon traitement à suivre, que ce soit en leur prescrivant des antibiotiques ou une approche non médicale (p. ex., se reposer, s'hydrater et attendre que les symptômes disparaissent d'eux-mêmes). Certains souhaitaient que leur médecin leur propose d'autres méthodes de traitement plus « naturelles » avant de recourir aux antibiotiques, tandis que d'autres s'attendaient à ce qu'il leur prescrive un antibiotique compte tenu des symptômes de leur enfant. Parmi ce dernier groupe, les participants avaient tendance à indiquer qu'ils demanderaient probablement un deuxième avis médical si leur médecin hésitait à prescrire un antibiotique. Fait notable, très peu de participants se souvenaient d'avoir obtenu des renseignements clairs de la part des médecins sur l'utilisation appropriée et les effets secondaires possibles des antibiotiques qu'ils devaient prendre. Aux yeux des participants, il incombait surtout aux pharmaciens de transmettre cette information.
Même si un certain nombre de participants des groupes de discussion se sont dits prêts à arrêter leur traitement antibiotique si leur état de santé s'améliorait (15 % des répondants du sondage jugeaient possible d'arrêter la prise des antibiotiques en toute sécurité une fois que l'état de santé commence à s'améliorer) et l'avaient déjà fait par le passé, pour la plupart, il était important de poursuivre le traitement antibiotique jusqu'au bout. Les résultats du sondage indiquent que cette attitude est plus répandue chez les hommes plus jeunes et moins instruits. Cela ressort également des groupes de discussion, les participants masculins ayant admis plus volontiers ne pas avoir poursuivi leur traitement antibiotique jusqu'au bout, en précisant que cette pratique avait été plus courante, mais pas régulière, dans leur jeunesse.
À la lumière des commentaires formulés lors des groupes de discussion, les participants partageaient rarement des antibiotiques, sauf à l'occasion, principalement pour des raisons de commodité (p. ex., pour ne pas avoir à prendre un rendez-vous médical). Dans la même veine, la pratique consistant à conserver les doses d'antibiotiques non utilisées n'était pas vraiment fréquente (la majorité ayant mentionné poursuivre leur traitement antibiotique jusqu'au bout), mais certains reconnaissaient avoir agi de la sorte à quelques reprises. Encore une fois, garder des doses inutilisées d'antibiotiques était vu comme un moyen de traiter rapidement la réapparition d'une infection, sans avoir à payer pour une nouvelle ordonnance.
En général, les Canadiens sont nombreux à connaître la résistance aux antibiotiques et à s'en préoccuper, toutefois les réponses des participants des groupes de discussion laissent supposer qu'ils ne se sentent pas concernés personnellement par ce problème et ne le jugent pas vraiment urgent. Pour ce qui est de la terminologie, « résistance aux antibiotiques » est le terme que les Canadiens connaissent le mieux et celui qui leur est le moins familier est « résistance aux antimicrobiens » (68 % avaient entendu parler du premier terme et savaient ce qu'il signifie, contre 25 % pour le second terme). Par ailleurs, bien que plus de la moitié des répondants au sondage (57 %) aient indiqué que ce problème les préoccupait « dans une large mesure » (16 %) ou « un peu » (41 %), les résultats du sondage et les commentaires exprimés dans les groupes de discussion suggèrent que ce problème n'est pas forcément considéré comme l'une des « dix principales menaces » pour la santé publique mondiale. Par rapport à la pandémie, à la prévalence des problèmes de santé chroniques (p. ex., diabète, cancer et maladies cardiaques) et aux changements climatiques, la résistance aux antibiotiques n'était pas vue comme un problème particulièrement urgent. Dans les groupes de discussion, les participants ont mentionné qu'ils en auraient entendu parler davantage s'il avait été urgent. Parallèlement, ils reconnaissaient que la COVID-19 avait relégué en arrière-plan tous les autres problèmes de santé mondiaux importants. Parmi les répondants au sondage, seulement un sur cinq (20 %) se souvenait avoir vu quelque chose du gouvernement du Canada à ce sujet au cours des cinq dernières années et une proportion encore plus petite (12 %) avait souvenir d'avoir reçu des informations sur l'utilisation inutile des antibiotiques.
Même si la plupart croyaient que ce phénomène pouvait toucher tout le monde (56 %), aux yeux de certains participants des groupes de discussion, les personnes dont le système immunitaire est affaibli étaient possiblement plus vulnérables. D'autres avaient l'impression que les groupes marginalisés et les personnes visant dans les pays en développement risquaient d'être plus touchés par ce problème, car ils font face à des inégalités systémiques en matière de santé et de revenu.
Les participants convenaient que la demande d'antibiotiques par des patients qui n'en ont pas besoin (53 %), la prescription excessive d'antibiotiques par les médecins (50 %) et dans les cliniques sans rendez-vous (46 %) et la mauvaise utilisation des antibiotiques (46 %) constituent des facteurs qui contribuent dans une large mesure au problème. Les personnes qui se procurent des antibiotiques sans passer par un médecin (43 %) et la surconsommation d'antibiotiques dans l'élevage et la pisciculture (42 %) étaient également considérées comme des facteurs de résistance aux antibiotiques par les répondants. Une proportion moindre d'entre eux croyaient que les résidus d'antibiotiques dans l'environnement étaient un problème important (30 %).
En phase avec ces réponses au sondage, la plupart des participants des groupes de discussion trouvaient qu'il fallait éduquer à la fois les patients et les médecins pour lutter contre le problème de résistance aux antibiotiques. Plus précisément, on devait selon eux fournir plus d'informations aux patients sur les raisons pour lesquelles un antibiotique ne leur est pas prescrit et les moyens d'utiliser les antibiotiques de façon plus judicieuse et surveiller les pratiques des médecins en matière d'ordonnances. Certains ont manifesté de l'intérêt à propos de l'institution d'une pratique de prescriptions différées. Cela dit, quelques-uns pensaient que modifier les attentes et habitudes des patients pourrait s'avérer difficile, compte tenu du fait qu'ils souhaitent un soulagement instantané de leurs symptômes. En revanche, les participants ne pensaient pas que de moins voyager ferait une grande différence dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques. Même si bon nombre des répondants au sondage (70 %) se disaient préoccupés par le rôle des voyages dans la propagation de la résistance aux antibiotiques, la plupart des participants des groupes de discussion ne voyaient pas de lien entre les deux.
Les participants des groupes de discussion s'entendaient pour dire qu'il fallait informer davantage le public sur ce sujet. Beaucoup jugeaient important de sensibiliser la population canadienne à cette question et de lui fournir les faits et renseignements clés susceptibles d'améliorer sa compréhension, de susciter son intérêt et de la faire passer à l'action en changeant ses attitudes et comportements. La plus grande réceptivité envers la question découlait, du moins en partie, de la propagation rapide et à grande échelle de la COVID-19 dans le monde au cours des deux dernières années. En raison de cette expérience, les participants semblent être plus conscients, voire très bien comprendre les importantes répercussions que ces problèmes peuvent avoir sur les humains partout dans le monde en l'absence d'interventions.
Les participants ont dit vouloir des données et des informations aux fins suivantes :
Note au lecteur
À moins d'indication contraire, les résultats présentés dans ce rapport sont exprimés en pourcentages. Il peut arriver que les totaux ne correspondent pas à 100 %, les chiffres étant arrondis et certaines questions admettant plusieurs réponses. Les résultats des deux phases qualitatives de la recherche reflètent les opinions d'un nombre limité de participants. Même s'ils sont utiles pour compléter et mieux comprendre les constatations dégagées de la phase quantitative de la recherche, ils ne devraient pas être généralisés ou extrapolés à l'ensemble des adultes canadiens âgés de 18 ans ou plus.
COMPLÉMENT D'INFORMATION
Fournisseur : The Strategic Counsel
Numéro de contrat : 6D037-192672/001/CY
Date d'octroi du contrat : 18 janvier 2019
Valeur du contrat : 228 649,85 $
Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette étude, prière d'en faire la demande par courriel à HC.cpab.por-rop.dgcap.SC@canada.ca
Attestation de neutralité politique
À titre de cadre supérieure du cabinet The Strategic Counsel, j'atteste par la présente que les documents remis sont en tous points conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et dans la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus précisément, les documents remis ne contiennent pas d'information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.
Signature : ___________________________________
L'étude de recherche comportait trois phases. La phase 1 a été achevée en 2019, avant le début de la pandémie. Par la suite, le programme de recherche a été mis en suspens en 2020 et pratiquement tout au long de 2021. La reprise des phases 2 et 3 a eu lieu à la fin de 2021 et elles ont pris fin au début de 2022. Les objectifs respectifs des phases et la méthodologie employée pour chacune sont détaillés ci-dessous.
L'étude de recherche a été réalisée en trois phases, à savoir la phase 1 : groupes de discussion préalables au sondage visant à en faciliter l'élaboration; la phase 2 : sondage téléphonique auprès d'adultes canadiens; et la phase 3 : groupes de discussion après le sondage prévoyant des entretiens approfondis. Toutes les phases de la recherche ont été menées auprès de Canadiennes et de Canadiens âgés de 18 ans ou plus.
La phase 1 avait surtout pour but de faciliter l'élaboration et l'amélioration du sondage, notamment :
La phase 2 visait à acquérir une meilleure compréhension des points de vue des Canadiennes et des Canadiens sur un certain nombre de points :
Les objectifs de la phase 3 ont été réalisés une fois le sondage terminé. Ils consistaient à examiner les résultats du sondage, notamment ce qui suit :
La méthodologie employée pour chacune des trois phases est détaillée ci-dessous. Les instruments de recherche en anglais et en français, ainsi que les questionnaires de recrutement, les guides de l'animateur et le sondage se trouvent en annexe.
La phase 1 de l'étude prévoyait la tenue d'une série de groupes de discussion dans le but d'évaluer la sensibilisation et la compréhension du public à l'égard de l'utilisation des antimicrobiens et de la résistance aux antimicrobiens. Le guide de l'animateur était structuré de manière à :
La formulation des questions posées aux participants des groupes de discussion visait à appliquer la théorie du comportement planifié et le modèle de croyance à la santéNote de bas de page 1.
En tout, six groupes de discussion ont été tenus en personne les 16 et 18 juillet 2019, et ce, dans deux lieux seulement comme le montre le tableau 1 ci-dessous (quatre rencontres se sont déroulées en anglais et deux en français). Les groupes ont été segmentés par genre et par âge afin de mieux comprendre les différences de points de vue et sur le plan des expériences entre les femmes et les hommes et chez les jeunes et les personnes plus âgées. Elles sont indiquées, le cas échéant, dans l'analyse. Sinon, les consignes de recrutement visaient à assurer dans chaque groupe un échantillon représentatif en fonction de la situation d'emploi, du revenu du ménage et du groupe ethnique. Il y avait également parmi les participants des parents, y compris de jeunes enfants, et cela a semblé influer sur l'intérêt, les préoccupations et les points de vue à l'égard du sujet.
La région de Battleford en Saskatchewan, qui englobe North Battleford et la ville de Battleford, est habitée par plusieurs groupes autochtones, dont les Cris et Pieds-Noirs de la famille linguistique algonquienne et la bande des Premières Nations assiniboines et sioux. Dans ce lieu, nous avons tenté de faire en sorte que des personnes représentant les Premières Nations et les Métis soient aussi invitées à participer aux groupes. Il est à noter que les membres des Premières Nations et les Métis composent environ 28 % de la population de North BattlefordNote de bas de page 2.
GROUPE | LIEU* | DATE* | LANGUE | COMPOSITION DU GROUPE |
---|---|---|---|---|
1 | Ottawa, Ontario |
Mardi 16 juillet | Anglais | Femmes Âgées de 18 à 44 ans |
2 | ||||
Hommes Âgés de 45 ans ou plus |
||||
3 | Mercredi 17 juillet | Français | Femmes Âgées de 45 ans ou plus |
|
4 | Hommes Âgés de 18 à 44 ans |
|||
5 | North Battleford, Saskatchewan |
Jeudi 18 juillet | Anglais | Femmes Âgées de 18 à 44 ans |
6 | Hommes Âgés de 45 ans ou plus |
Dix participants ont été recrutés dans chaque groupe afin de pouvoir compter sur la présence d'au moins huit personnes. Dans l'ensemble des lieux, 53 personnes ont participé aux discussions, soit 25 femmes et 28 hommes [18 participants à Ottawa (groupes animés en anglais) – 10 hommes et 8 femmes; 18 participants à Ottawa (groupes animés en français) – 9 hommes et 9 femmes et 17 participants à North Battleford – 9 hommes et 8 femmes].
Toutes les rencontres duraient 90 minutes.
Un sondage national auprès de Canadiennes et de Canadiens âgés de 18 ans ou plus a été effectué entre le 10 décembre 2021 et le 7 janvier 2022. En tout, 1 515 personnes ont répondu au sondage de 19 minutes. Une pondération minimale a été appliquée à l'ensemble final des données dans le but d'obtenir un échantillon représentatif de la population du Canada par région, ce qui s'est traduit par un échantillon final pondéré de 1 500. Les résultats à l'échelle nationale comportent une marge d'erreur de plus ou moins 2,5 % à un intervalle de confiance de 95 %. Dans le cas des sous-groupes de la population, les résultats auront une marge d'erreur plus élevée.
Le sondage a été réalisé par téléphone, en utilisant une méthode d'échantillonnage probabiliste aléatoire, généralement proportionnelle selon les régions (provinces et territoires) du Canada. Des renseignements sur le plan et la méthode d'échantillonnage se trouvent à la section VI. Un profil des répondants, y compris la répartition selon la région, la taille de la collectivité, le genre, l'âge et d'autres caractéristiques démographiques, se trouve à la section VI du présent rapport.
La phase 3 de l'étude a été réalisée une fois le sondage terminé. En tout, douze groupes de discussion ont été tenus en ligne à l'aide de la plateforme de vidéoconférence Zoom. Les objectifs de cette phase recoupaient dans une certaine mesure ceux de la phase 1. Toutefois, la majeure partie de la discussion dans chaque groupe visait à explorer les points de vue des participants sur les interventions relatives à cette question, à commencer par les mesures pouvant être prises pour contrer la résistance aux antibiotiques et l'information qui serait utile pour sensibiliser le public.
Le guide de l'animateur était structuré de manière à :
Tous les groupes ont été tenus entre le 23 février et le 1er mars 2022. Le recrutement des groupes consistait à avoir une représentation de résidents de différents types de collectivités au Canada, y compris : de grandes villes, notamment de la région du Grand Toronto (RGT) et des régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal et de Vancouver ainsi que de villes de taille moyenne et de petites villes, notamment des collectivités rurales et nordiques dans certaines provinces. Les groupes ont été segmentés principalement selon l'âge. Sinon, les consignes de recrutement visaient à assurer dans chaque groupe un échantillon représentatif en fonction de la situation d'emploi, du revenu du ménage et du groupe ethnique. Dans certains groupes, le recrutement ciblait expressément des participants ayant de jeunes enfants ainsi que des membres de collectivités autochtones et sud-asiatiques afin de déterminer s'il existe des différences notables au chapitre des perspectives entre ces groupes. Toutes les différences pertinentes relevées en fonction de ces caractéristiques démographiques sont précisées dans l'analyse qui suit. Le tableau ci-dessous montre la date, l'heure et le lieu des rencontres des différents groupes selon la région des participants. La composition de chaque groupe est indiquée dans la dernière colonne.
GROUPE | DATE | HEURE (LOCALE) | LIEU | LANGUE | COMPOSITION |
---|---|---|---|---|---|
1 | Mercredi 23 février | 17 h-18 h 30 (HNC) | Prairies | Anglais | Aînés de 55 ans ou plus Groupe cible – Autochtones |
2 | Mercredi 23 février | 17 h-18 h 30 (HNC) | Villes de taille moyenne des Prairies | Anglais | Personnes âgées de 35 à 54 ans Groupe cible – familles comptant de jeunes enfants |
3 | Mercredi 23 février | 19 h-20 h 30 (HNC) | Prairies – petites villes et collectivités rurales et nordiques | Anglais | Personnes âgées de 18 à 34 ans Groupes cibles – Autochtones et familles comptant de jeunes enfants |
4 | Jeudi 24 février | 17 h-18 h 30 (HNP) | RMR de Vancouver | Anglais | Aînés de 55 ans ou plus Groupe cible – Personnes d'origine asiatique |
5 | Jeudi 24 février | 17 h-18 h 30 (HNP) | RMR de Vancouver | Anglais | Personnes âgées de 35 à 54 ans |
6 | Jeudi 24 février | 19 h-20 h 30 (HNP) | RMR de Vancouver | Anglais | Personnes âgées de 18 à 34 ans Groupes cibles – Personnes d'origine asiatique et familles comptant de jeunes enfants |
7 | Lundi 28 février | 17 h-18 h 30 (HNE) | RGT – Ontario | Anglais | Personnes âgées de 18 à 34 ans Groupe cible – Personnes d'origine asiatique |
8 | Lundi 28 février | 17 h-18 h 30 (HNE) | Montréal et Québec | Français | Personnes âgées de 18 à 34 ans |
9 | Lundi 28 février | 20 h-21 h 30 (HNE) | Villes de taille moyenne de l'Ontario | Anglais | Aînés de 55 ans ou plus |
10 | Mardi 1er mars | 17 h 30-19 h (HNE) | Montréal et Québec | Français | Personnes âgées de 35 à 54 ans |
11 | Mardi 1er mars | 18 h 30-20 h (HNE) | Petites villes et collectivités rurales et nordiques de l'Ontario | Anglais | Personnes âgées de 35 à 54 ans Groupes cibles – Autochtones et familles comptant de jeunes enfants |
12 | Mardi 1er mars | 19 h 30-21 h (HNE) | Montréal et Québec | Français | Aînés de 55 ans ou plus |
Dix participants ont été recrutés dans chaque groupe afin de pouvoir compter sur la présence de sept ou huit personnes. Dans l'ensemble des lieux, 101 personnes ont participé aux discussions, soit 54 femmes et 47 hommes. En tout, 76 personnes ont pris part aux discussions animées en anglais (42 femmes et 34 hommes) et 25 personnes ont assisté aux rencontres qui se sont déroulées en français (12 femmes et 13 hommes).
Toutes les rencontres duraient 90 minutes.
Toutes les recherches quantitatives et qualitatives présentent un risque de biais de réponse. Lors d'une recherche sur l'opinion publique, les répondants sont invités à évaluer leurs propres connaissances, attitudes et comportements. Un biais de réponse est par conséquent possible. Il s'entend de la tendance qu'ont les répondants aux sondages et les participants de groupes de discussion à fournir des réponses inexactes et possiblement fausses aux questions d'autoévaluation posées lors d'un sondage, d'une entrevue structurée ou d'un groupe de discussion. Selon le sujet, les répondants ou participants peuvent répondre à des questions selon ce qu'ils croient être la « bonne » réponse ou la chose socialement acceptable à dire, au lieu de mentionner ce qu'ils pensent véritablement d'un enjeu ou d'un sujet. Plusieurs mesures ont été prises pour limiter le biais de réponse, dont la formulation neutre et exempte de jugement de valeur des questions, l'utilisation de choix de réponse ou de précisions non dirigés et le maintien de l'anonymat et de la confidentialité des répondants tout au long du processus de recherche. De plus, le sondage réalisé à la phase 2 a fait l'objet d'un prétest, qui est une norme de pratique pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada, pour s'assurer que les questions avaient été rédigées avec clarté et que les répondants les comprenaient bien. Lors des deux phases qualitatives de l'étude (phases 1 et 3), les réponses ont été examinées d'un groupe à l'autre et au sein de chaque groupe. La cohérence des résultats d'un groupe à l'autre et dans chaque groupe est rassurante, en ce sens qu'elle indique que les résultats ne sont pas irréguliers et que tout biais de réponse a été réduit au minimum.
Pour la plupart des participants qui souhaitent obtenir des renseignements sur la santé ou les médicaments, Google et la recherche par mot-clé demeurent des incontournables. Ils sont nombreux à avoir recours à l'Internet pour s'informer sur un éventail de sujets liés à la santé. Bien que la majorité effectue des recherches sur Google, d'autres consultent également des sites Web jugés « ;fiables; » (comme WebMD, l'Organisation mondiale de la santé, CHEO ou la clinique Mayo). Ces sites sont réputés offrir de l'information et des conseils d'experts en santé et jouissent donc d'une grande crédibilité auprès des participants. Ceux-ci se méfient tout de même des renseignements d'ordre médical ou sur la santé qu'on retrouve en ligne, en particulier les « ;blogues de mamans; » ou d'autres « ;profanes; » qui donnent parfois des conseils basés sur des expériences ou des connaissances acquises de sources suspectes. Bien qu'ils reconnaissent l'utilité de l'Internet, ils ont l'impression que celui-ci contribue à la confusion générale et à la désinformation en matière de santé. De la même façon, certains participants ont indiqué qu'ils utiliseraient les services de télésanté pour avoir accès à du personnel formé et en mesure de répondre à leurs questions ou à leurs préoccupations. Les médecins de famille et les pharmaciens sont également des sources très fiables de renseignements et de conseils. Certains participants s'entendaient même pour dire que les pharmaciens avaient des connaissances plus à jour que les médecins.
En ce qui concerne l'information sur les médicaments en général et les antibiotiques en particulier, les participants ont mentionné qu'ils seraient plus enclins à faire confiance au médecin ou au pharmacien. Ils s'intéressent surtout aux effets secondaires, même si plusieurs ont admis qu'ils se contentaient d'accepter le médicament prescrit sans chercher à se renseigner davantage. Lorsque nous leur avons demandé s'ils lisaient l'information fournie avec les médicaments d'ordonnance, les participants ont donné des réponses variées. Certains le font, d'autres non. Ceux qui ne consultent pas l'information ont expliqué que l'information était trop technique, difficile à absorber et à comprendre. D'autres préfèrent consulter leur pharmacien ou leur médecin pour connaître les effets secondaires d'un médicament. En revanche, pour d'autres types de problèmes médicaux, ils seraient plus enclins à effectuer eux-mêmes des recherches en ligne.
Les participants se fient jusqu'à un certain point à leurs proches, en particulier ceux qui ont une expertise médicale ou en santé, ou qui ont eu un problème similaire. Même s'il importe de noter que les proches ne sont pas perçus de la même façon que les professionnels de la santé, ils ont une certaine influence, surtout lorsqu'il s'agit de normaliser des idées ou des actions, ou de transmettre de l'information sur la santé qui ne repose sur aucun fait ou aucun élément de preuve.
Les participants étaient invités à noter les premières choses qui leur venaient à l'esprit en entendant le mot « ;antibiotiques; ». Les associations étaient variées, certaines positives et d'autres, négatives. Nous les avons regroupées en plusieurs catégories : perceptions générales, produits et types d'antibiotiques, utilisation et expériences, efficacité/résultats/avantages, effets secondaires et problèmes plus vastes associés à l'utilisation. Ces catégories sont présentées ci-dessous.
Perceptions générales :
Produits et types d'antibiotiques :
Utilisation et expériences :
Efficacité, résultats et avantages :
Effets secondaires :
Enjeux plus vastes :
Dans chaque groupe, la majorité des participants croyaient savoir au moins une chose sur les antibiotiques et leurs effets. Un ou deux participants par groupe ont affirmé connaître assez bien les antibiotiques, que ce soit en raison d'une formation générale (normalement dans un domaine médical ou lié à la santé) ou de l'utilisation et de l'expérience avec ces médicaments.
Parallèlement, deux ou trois participants dans chaque groupe ont admis en savoir très peu sur ce type de médicament. Il convient de noter que ceux-ci étaient facilement influencés par les autres participants qui démontraient plus d'autorité ou de meilleures connaissances sur le sujet, même si les faits et les renseignements fournis par ces personnes soi-disant averties n'étaient pas nécessairement exacts.
Invités à fournir d'autres explications, les participants étaient peu nombreux à démontrer des connaissances élargies ou approfondies, même s'ils comprenaient généralement que les antibiotiques servent à combattre les infections bactériennes et non virales. Sinon, l'ampleur des connaissances se limitait à comprendre qu'une prescription était requise, qu'il fallait prendre la dose complète et qu'il s'agissait d'une « ;solution rapide au problème; ». Un participant a mentionné que les antibiotiques « ;renforçaient le système immunitaire… stimulaient les globules blancs pour qu'ils défendent l'organisme.; »
La plupart savaient que les antibiotiques peuvent prendre plusieurs formes : les comprimés (plus courants), les onguents et les sirops (prescrits surtout dans le cas des enfants).
Les participants s'entendaient pour dire que les antibiotiques sont généralement prescrits pour les infections, en particulier les infections bactériennes susceptibles de se propager si on n'agit pas rapidement – « ;Les risques qu'une infection virale se propage sont réduits – il faut qu'il y ait plus de contacts et plus d'interactions.; » Durant les discussions, la confusion entre ce qu'est un virus et ce qu'est une infection était évidente. Contrairement aux virus (comme la grippe ou la toux), les infections les plus courantes qui, d'après les participants, peuvent être traitées avec des antibiotiques incluent les infections à staphylocoques, l'angine streptococcique, la mononucléose (en fait, il s'agit d'une infection virale qui ne peut être traitée aux antibiotiques), les infections urinaires et la bronchite. D'autres ont également mentionné que les antibiotiques sont parfois prescrits pour traiter les maladies sexuellement transmissibles, les abcès, les allergies, la septicémie et les piqûres d'insectes.
La plupart des participants croyaient que les antibiotiques étaient efficaces pour traiter ces types d'infections bactériennes qui selon eux sont de plus en plus courants dans un monde trépidant et interconnecté. Comme l'a mentionné un participant, « ;ils sont très efficaces, en raison de la population grandissante; ». En revanche, d'autres ont fait valoir que, bien que la superbactérie soit un problème assez alarmant, ce n'est pas la norme et les vaccins demeurent un outil efficace. Toutefois, les cas où les occasions où les antibiotiques sont inefficaces sont plus souvent associés à leur mauvaise utilisation (comme un patient qui ne respecte pas la posologie, le moment où les antibiotiques doivent être pris ou le traitement).
Par ailleurs, dans presque tous les groupes, au moins un ou deux participants ont parlé des difficultés qu'eux-mêmes ou des membres de leur famille avaient éprouvées avec des antibiotiques qui s'étaient avérés inefficaces pour traiter une infection. Dans un cas en particulier, une jeune femme a raconté qu'on lui avait prescrit plusieurs antibiotiques différents avant de trouver celui qui lui convenait. Cette situation avait entraîné des effets secondaires plus graves que le problème à traiter. Un autre participant a mentionné qu'on lui avait prescrit « ;le même médicament pour la même condition, même s'il avait été inefficace la première fois; ». Dans le même ordre d'idées, plusieurs participants semblaient suggérer que leurs médecins avaient tendance à prescrire des antibiotiques comme solution « ;provisoire; », sans faire preuve de diligence raisonnable en examinant l'historique du patient et ses problèmes de santé particuliers.
Bien que la majorité des participants aient affirmé qu'ils sont à l'aise de prendre des antibiotiques qu'ils considèrent comme des médicaments d'usage courant, au même titre que le Tylenol ou l'Advil, leurs perceptions et la façon dont ils utilisent les antibiotiques diffèrent de celles de ces autres médicaments. Ils avaient l'impression de comparer des pommes avec des oranges en ce sens que ces deux types de médicaments visent à traiter des maux très différents. Fait plus important, ils étaient d'avis que même si ces types de médicaments s'accompagnent de directives claires en matière de posologie, de fréquence et d'effets secondaires, l'utilisateur jouissait d'une plus grande latitude lorsqu'il s'agit de suivre à la lettre les directives concernant les médicaments en vente libre, comparativement aux antibiotiques. Ces participants croyaient que les médicaments comme Advil et Tylenol étaient probablement moins nocifs pour le patient, avec moins d'effets secondaires. De plus, ils estimaient que les médicaments en vente libre comme le Tylenol et l'Advil étaient efficaces pour traiter des conditions plus générales, alors que les antibiotiques prescrits « ;avaient un but plus précis; ». Pour eux, le fait qu'un médicament soit prescrit et que l'autre soit vendu sans ordonnance est une indication claire qu'on doit les traiter différemment.
Les participants ont associé un éventail d'avantages aux antibiotiques, notamment le soulagement rapide dès le début du traitement qui permet au patient de reprendre sa routine. Parmi les avantages ou les associations positives mentionnées, il convient de noter ce qui suit :
Un certain nombre de participants ont parlé de l'impact psychologique de la prise d'un médicament qui agit rapidement pour diminuer les symptômes et traiter les problèmes qui autrement nuiraient au confort du patient et à sa capacité à poursuivre ses activités au quotidien. À cet égard, les antibiotiques étaient perçus comme ayant des effets positifs sur la santé mentale (p. ex., le fait de savoir que l'état de santé s'améliorera rapidement – « ;Je sais que je prends quelque chose qui me fera sentir mieux… je n'ai plus à m'en inquiéter.; »).
Les associations négatives avec les antibiotiques ou les risques perçus concernaient principalement la prescription excessive, les effets secondaires, la mauvaise utilisation et la perte d'efficacité pour cette catégorie de médicaments (p. ex., la résistance). Il convient de noter que certains participants ont parlé de prescription excessive et non de surutilisation, faisant ainsi de la résistance aux antibiotiques ou aux antimicrobiens un problème créé par les médecins plutôt que par la demande ou les attentes des patients. De façon générale, les femmes semblaient plus préoccupées que les hommes par la prescription excessive et la surutilisation des antibiotiques et plus conscientes des risques liés à l'accoutumance (« ;le jour viendra où j'en aurai réellement besoin, mais ils n'auront aucun effet; »). Cela ne signifie pas que les hommes ne sont pas conscients et préoccupés par ce problème, mais ils sont généralement plus enclins à croire que la prescription excessive n'est pas un enjeu majeur.
Pour certains, les effets secondaires associés aux antibiotiques sont particulièrement néfastes et, combinés à une surutilisation, pourraient causer des dommages irréparables aux organes.
Dans l'ensemble, la plupart des participants s'entendaient pour dire que les avantages des antibiotiques dépassent largement les inconvénients.
Dans chaque groupe, pratiquement tous les participants avaient eu une expérience directe avec des antibiotiques qu'on leur avait prescrits ou qu'ils avaient utilisés au cours des cinq dernières années. Par conséquent, la plupart ont pu parler en détail de leur expérience, des circonstances, de leur diagnostic, de ce qui leur a été prescrit et de la mesure dans laquelle ils ont suivi les directives de traitement.
Les conditions pour lesquelles les participants avaient été traités par antibiotiques variaient de l'angine streptococcique à l'infection urinaire, en passant par la pneumonie, pour n'en nommer que quelques-uns. La plupart d'entre eux étaient reconnaissants et soulagés qu'on leur ait prescrit un antibiotique qui avait presque immédiatement atténué leurs symptômes et dans certains cas, l'inconfort ou les douleurs sévères.
Bien que certains participants aient admis avoir tenté de gérer eux-mêmes leur condition ou de trouver des traitements de rechange, la plupart ont immédiatement consulté leur médecin ou se sont rendus dans une clinique sans rendez-vous ou une salle d'urgence dans l'espoir qu'on leur prescrive des antibiotiques. Les commentaires recueillis suggèrent que les participants suivent l'avis de leur médecin lorsque celui-ci leur recommande des traitements impliquant des médicaments d'ordonnance, dont les antibiotiques. Si le médecin propose une autre approche, au lieu ou avant de prescrire des antibiotiques, les participants suivent habituellement son conseil. Par ailleurs, ils s'attendent également que les professionnels de la santé les aident à atténuer leur inconfort ou leur douleur – « ;C'est clair que je ne vais pas bien. Pourquoi ne m'aidez-vous pas?; » À cet égard, il arrive que les patients exercent une pression, manifeste ou tacite, sur les médecins.
Trois points importants ont également été soulevés par les participants durant la discussion. Premièrement, certains ont fait valoir qu'il pouvait être difficile de voir un médecin rapidement et qu'ils détestaient quitter le cabinet sans avoir reçu d'ordonnance. Même quand ils sont d'accord avec l'emploi d'une autre approche tout aussi efficace, les participants craignent que sans un soulagement rapide des symptômes, ils aient de la difficulté à obtenir un rendez-vous de suivi pour obtenir l'ordonnance – « ;Tu crois avoir une infection, mais le médecin veut d'abord essayer autre chose… tu dois suivre ses conseils… personnellement, je préférerais qu'il me prescrive un médicament.; » Il arrive parfois que les participants sachent qu'ils ont une infection qui devrait être traitée avec un antibiotique, essentiellement parce qu'ils ont déjà eu un problème semblable. Lorsque c'est le cas, ils sont moins disposés à essayer un traitement alternatif d'abord.
Deuxièmement, un certain nombre de participants croient que la prescription excessive d'antibiotiques est une pratique courante dans les cliniques sans rendez-vous. À leur avis, cela est dû à la facturation et au volume de patients dans ces établissements. Ils ont l'impression que les cliniques sans rendez-vous prescrivent des antibiotiques plus souvent que les médecins qui travaillent dans d'autres milieux, en particulier ceux qui entretiennent des relations de longue date avec leurs patients et qui connaissent leur historique.
Troisièmement, durant la discussion, les participants ont également mentionné que certains médecins avaient tendance à prescrire des antibiotiques au hasard avant de faire des tests plus complets afin de déterminer la nature du problème et de choisir les bons antibiotiques. Certains craignaient que les médecins prennent l'habitude de prescrire trop rapidement et par défaut un antibiotique avant même d'avoir suffisamment d'information pour établir un diagnostic clair – « J'ignore ce que vous avez, mais voici un traitement d'antibiotiques. »
Bien que la plupart des participants aient affirmé suivre les directives fournies, plusieurs ont avoué qu'il leur était arrivé de ne pas aller jusqu'au bout du traitement ou de l'avoir interrompu trop tôt, ou de ne pas prendre la dose complète. Même s'ils étaient minoritaires, certains ont mentionné que lorsqu'ils oubliaient de prendre un comprimé, ils reprenaient le traitement plus tard ou ajustaient la dose pour « ;se rattraper; ». Les raisons invoquées pour interrompre le traitement étaient variées : allergies, oubli, paresse ou désir de consommer de l'alcool (la plupart savaient que cela était déconseillé durant un traitement aux antibiotiques).
D'autres ont indiqué qu'il leur était arrivé d'interrompre un traitement plut tôt que prévu, surtout lorsqu'ils sentaient que les symptômes s'étaient atténués ou avaient complètement disparu. Dans ces cas, ils n'avaient pas jugé nécessaire de poursuivre le traitement.
Quelques participants ont avoué qu'eux-mêmes ou des membres de leur famille avaient pris des antibiotiques qui ne leur avaient pas été prescrits. Pour certains, cela s'était produit lorsqu'ils étaient jeunes et que leurs parents leur avaient donné des antibiotiques qu'ils avaient sous la main. Ces participants ne voyaient rien de mal avec cette façon de faire et ont mentionné que cela était probablement acceptable à cette époque. Ils étaient généralement à l'aise de prendre un antibiotique destiné à quelqu'un d'autre pour une condition identique ou similaire à celle pour laquelle le médicament a été prescrit. Quelques participants ont également mentionné que le coût et les pressions financières sur la famille pouvaient inciter à « ;partager; » les médicaments. D'autres ne voulaient tout simplement pas se donner la peine de prendre rendez-vous avec un médecin pour obtenir leur propre ordonnance. Un participant a fait ce commentaire : « ;Ma mère m'a dit de finir la prescription de mon frère.; »
Fait intéressant à noter, un certain nombre de participants ont admis avoir utilisé des antibiotiques achetés par des membres de la famille à l'étranger. Cette situation était plus courante chez les femmes dont les parents (généralement les mères, les belles-mères ou les grands-mères) rapportent des antibiotiques « ;de leur pays d'origine; » (c.-à-d. où il est plus facile de se procurer des antibiotiques sans ordonnance – quelqu'un a mentionné la Turquie). Il semble que ce soit une pratique culturellement acceptable dans certains groupes (attestée par des participants d'origine asiatique, sud-asiatique ou moyen-orientale).
Même si les participants sont conscients des dates de péremption des médicaments, un certain nombre d'entre eux ont admis avoir conservé des restants de médicaments même quand le traitement était terminé. À ce moment, ils n'avaient pas nécessairement l'intention de l'utiliser ultérieurement. Ils ont simplement choisi de le ranger plutôt que de le jeter. Fait intéressant, plusieurs femmes de North Battleford ont mentionné que cette pratique était courante chez leurs conjoints – ceux-ci ne finissent pas toujours leurs médicaments et ont tendance à les conserver au cas où ils en auraient besoin plus tard.
Néanmoins, certains participants ont confirmé qu'ils avaient parfois réutilisé de vieux médicaments, possiblement expirés (p. ex., des gouttes ophtalmiques), parce que c'était pratique – accès difficile à un médecin de famille, heures de bureau et disponibilité du médecin, etc.
Même si une minorité de participants a pris l'habitude de rapporter les antibiotiques non utilisés à la pharmacie, la majorité a tendance à les jeter aux poubelles ou à les ranger. En fait, certains ignoraient qu'ils pouvaient les rapporter à la pharmacie pour être détruits comme il convient – « ;Je ne savais pas que je pouvais les retourner… je me contente de les jeter;!; » La majorité des participants ont indiqué qu'ils évitaient de jeter ces produits dans la toilette ou le lavabo, conscients des répercussions sur les systèmes d'eau. Par ailleurs, la plupart ignoraient les impacts des antibiotiques qui se retrouvent dans les sites d'enfouissement ou avec les déchets organiques, ou n'y avaient jamais vraiment songé.
Une grande partie des discussions avait pour but de mieux comprendre le niveau de sensibilisation et de compréhension des participants sur la résistance aux antimicrobiens, en commençant par l'évaluation du degré de familiarité avec certains termes.
Les participants étaient plus familiarisés avec les termes résistance aux antibiotiques, résistance aux médicaments et superbactéries, et moins avec résistance aux antimicrobiens (la plupart avaient une idée de ce que cela signifiait, mais n'en avaient jamais entendu parler) ou RAM (que plusieurs n'ont pas reconnu comme étant l'acronyme de résistance aux antimicrobiens). La connaissance et la compréhension du terme bactéries résistant aux antibiotiques étaient plus mitigées, alors que la moitié des participants dans chaque groupe étaient à tout le moins assez familiarisés avec celui-ci.
Durant la conversation, la plupart des participants ont parlé de résistance aux antibiotiques puisqu'ils en avaient entendu parler chez le médecin, dans les médias, à l'hôpital ou dans des documentaires. Ils ont reconnu que tous les termes susmentionnés étaient interreliés, mais n'ont pas été en mesure de fournir des explications au-delà des éléments de base. Voici quelques exemples :
« L'immunité… c'est quelque chose qui ne fonctionne pas. »
« Tuer les bactéries »
« Ils concernent tous les médicaments. »
« Les superbactéries créent leur propre résistance aux antibiotiques. Elles représentent la version améliorée d'un virus, surtout dans les hôpitaux. »
Parmi les problèmes liés à l'utilisation du terme résistance aux antimicrobiens, il y avait les questions qu'elle soulève quant au recours aux antibiotiques pour combattre les bactéries et les virus. Même si la plupart des participants étaient conscients que les antibiotiques sont efficaces contre les bactéries, et non les virus, le terme « ;microbiens; » a créé une certaine confusion.
D'après les commentaires recueillis auprès des groupes de discussion, il est évident que le niveau de connaissances scientifiques sur le sujet dans la population générale est relativement faible. Il est donc important de garder la terminologie, les concepts et les explications aussi simples que possible pour éduquer ou informer le public.
Dans chacun des groupes, quelques participants n'ont pas bien saisi les concepts d'utilisation et de résistance aux antibiotiques. Malgré une compréhension limitée de la surutilisation et de la mauvaise utilisation comme facteurs contributifs (voir la section D ci-dessous), les participants ignoraient comment se développe la résistance. Très peu d'entre eux comprenaient que la résistance se produit lorsque les bactéries sensibles sont éliminées alors que les germes plus robustes résistent au traitement, se développent et se multiplient. Plusieurs participants étaient d'avis que ce sont le corps et les organes qui se transforment et développent une résistance et non les bactéries qui mutent de manière à réduire ou éliminer l'efficacité des médicaments ou autres agents conçus pour guérir ou prévenir les infections. Ils n'ont pas bien compris les mécanismes par lesquels les bactéries survivent et continuent de se multiplier pour causer plus de dommages.
De plus, il est ressorti clairement des discussions que les participants ignoraient comment la résistance aux antibiotiques pouvait se transmettre d'une personne à une autre et que cela était problématique pour quiconque contracte une infection. Très peu d'entre eux savaient de façon innée que les bactéries résistantes pouvaient se transmettre des animaux aux humains et vice versa.
Les participants avaient une compréhension très limitée que le commerce et les voyages internationaux contribuent à propager les bactéries résistantes dans le monde, avec le transport des animaux et l'exportation de produits, et les bactéries qui les accompagnent. Tout cela contribue à la complexité du problème que représente la résistance aux antibiotiques et souligne son caractère planétaire, un autre aspect qui n'a pas vraiment été reconnu ou compris des participants, du moins au début des discussions.
La majorité des participants s'entendaient pour dire que la résistance aux antibiotiques est un problème important, voire même urgent, qu'il faut résoudre. Cela étant dit, plusieurs avaient l'impression que ce problème ne les concernait pas directement, eux ou leur famille, soit parce qu'ils ne prennent pas d'antibiotiques sur une base régulière et donc, ne se sentent pas à risque, ou parce qu'ils croient que la résistance aux antibiotiques est un problème plus fréquent ailleurs qu'au Canada, où les antibiotiques sont plus facilement accessibles et plus librement utilisés. Les commentaires ci-dessous reflètent bien le manque général de connaissance sur le sujet, lequel a atténué le niveau de préoccupation.
« Je n'ai pas l'impression que je vais développer une résistance parce que je ne prends pas des antibiotiques tout le temps. »
« Ce n'est pas vraiment un problème pour quelqu'un qui prend des antibiotiques une ou deux fois par année. »
Quelques participants s'entendaient pour dire que le problème touchait vraisemblablement plus les patients dans les hôpitaux qui sont plus exposés aux infections et aux superbactéries.
Pour d'autres toutefois, la résistance aux antibiotiques est et devrait être une préoccupation pour l'ensemble de la population canadienne. Plusieurs la considèrent comme un problème de santé émergent, même s'il est probable que ce soit la discussion d'une heure et demie à ce sujet qui ait augmenté le niveau de préoccupation. Quelques participants ont mentionné qu'ils « ;auraient aimé le savoir quand ils étaient plus jeunes… leur résistance serait peut-être plus élevée aujourd'hui; ». D'autres ont dit que « ;même si cela ne nous affecte pas aujourd'hui, ce pourrait être le cas à l'avenir; ».
Certains étaient plus inquiets pour leurs enfants, si ce n'est pour eux personnellement. D'autres croyaient que les aînés, les travailleurs de la santé et les personnes avec des problèmes de santé préexistants étaient les plus à risque.
Il convient de noter que dans chaque groupe, même s'ils étaient minoritaires, au moins un ou deux participants ont mis en doute les allégations au sujet du phénomène croissant de la résistance aux antibiotiques qui sont véhiculées dans les médias. Selon eux, on tente de faire peur aux gens avec des comptes-rendus biaisés.
Comme mentionné précédemment, les commentaires suggèrent que, comme pour la compréhension des antibiotiques et de leurs effets, les participants étaient peu au courant de ce qu'est la résistance aux antibiotiques et comment elle se développe. La discussion à ce sujet a permis de déceler une certaine confusion et a soulevé de nombreuses questions. Même si plusieurs ne comprenaient pas bien la genèse de la RAM et comment elle est devenue un problème majeur à l'échelle planétaire, les participants ont tout de même compris qu'il était possible que les antibiotiques ne soient pas aussi efficaces qu'ils l'ont déjà été.
La confusion à ce sujet concerne les effets de la résistance sur le corps humain – « ;Est-ce le corps qui répond, ou la bactérie?; » Les participants se sont questionnés au sujet de la résistance, de son impact et des changements qu'elle provoque sur les organes et les cellules de l'humain, ou si ce sont les bactéries elles-mêmes qui mutent. Les questions les plus souvent posées étaient les suivantes :
Lorsque nous les avons informés que la RAM était considérée comme une grave menace à la santé publique mondiale, aux dires des agences comme l'Organisation mondiale de la santé et d'autres d'envergure et de crédibilité similaires, de nombreux participants ont convenu qu'il s'agissait d'un problème dont il faut se préoccuper, mais pas d'une menace imminente. Certains étaient étonnés qu'on décrive le problème de façon aussi dramatique et alarmiste.
Quelques participants ont reconnu que notre trop grande dépendance aux antibiotiques, décrits comme un « ;médicament miracle; » contribue à leur inefficacité grandissante et que, comme société, nous devons apprendre à utiliser ces médicaments de manière responsable. D'autres, plus sceptiques, ont indiqué que les médias exagéraient sans doute le problème et ont remis en question la véracité des reportages à ce sujet.
« ;Il y a tellement d'information qui circule, c'est difficile de savoir quels problèmes sont graves. J'ai toujours pensé que les superbactéries étaient une tactique utilisée pour nous faire peur. Le sensationnalisme dans les médias… ça démesure tout… ça rend les gens sceptiques.; »
Malgré l'inquiétude que, si rien n'est fait, il pourrait en résulter une pandémie et des perturbations économiques, la plupart des participants étaient d'avis qu'on devrait pouvoir gérer le problème et les risques inhérents et que les milieux médical et pharmaceutique se devaient de trouver des solutions.
« Que faisait-on avant l'arrivée des antibiotiques? Je crois que vous exagérez le problème. Je pense qu'on peut gérer la situation… on ne peut pas vraiment la changer. C'est dans les mains des professionnels de la santé. »
Les quelques participants qui ont fait des comparaisons directes avec d'autres problèmes qui sévissent à l'échelle planétaire, comme le changement climatique, avaient des opinions partagées à savoir si la résistance aux antibiotiques était un problème plus ou moins urgent. Plusieurs étaient peu disposés à comparer – ils n'avaient tout simplement pas assez d'information pour se faire une idée ou pour évaluer les risques et les implications de chaque problème.
La plupart des participants étaient clairement plus préoccupés par le changement climatique et le réchauffement de la planète. Comparativement à la résistance aux antibiotiques, le changement climatique a fait couler beaucoup d'encre dans les médias et, à de nombreux égards, est plus simple à comprendre. Par ailleurs, la mesure dans laquelle les humains peuvent eux-mêmes avoir un impact a été remise en question par quelques participants.
À North Battleford plus particulièrement, certains ont fait allusion à l'approvisionnement en eau potable, aux déchets et à la pollution, ainsi qu'au racisme comme enjeux plus importants pour eux, par rapport à la RAM. Les participants de cette ville avaient tendance à voir la menace de la RAM comme concernant davantage les populations des centres plus densément peuplés « ;qui sont plus vulnérables à ce type de menace apocalyptique; ».
La conversation au sujet des facteurs qui pourraient contribuer à la résistance aux antibiotiques (RAM) était plutôt limitée, compte tenu du faible niveau de compréhension de l'étendue et des subtilités du problème. La plupart des participants n'avaient tout simplement jamais réfléchi aux causes sous-jacentes.
Interrogés à ce sujet, certains ont mentionné que les voyages, en particulier dans les pays de l'hémisphère sud ou en développement, et l'utilisation des antibiotiques dans le secteur de l'agriculture pouvaient avoir contribué au problème. Ils étaient toutefois peu nombreux à croire qu'ils pouvaient faire quelque chose à ce sujet. À North Battleford, dans une communauté agricole très active, les participants étaient au courant qu'on donnait régulièrement des antibiotiques et des injections d'hormones aux animaux d'élevage et que la réglementation à cet égard n'était pas très rigoureuse. La pression à utiliser ces médicaments provient du désir ou du besoin de faire de l'élevage et d'accélérer la production de la ferme au marché. De plus, les participants de cette région ont mentionné que l'utilisation d'hormones et de pesticides permettait aux producteurs d'élever leur bétail et de cultiver leurs produits à moindre coût.
Plusieurs ont réitéré que le problème en était un de prescription excessive, de surutilisation et d'affaiblissement des systèmes immunitaires en général (ce dernier point a été soulevé par les femmes à North Battleford). Par conséquent, les participants ont reconnu la nécessité de déployer des efforts de sensibilisation plus exhaustifs et plus intensifs. Selon eux, il s'agirait d'une première étape pour mieux faire connaître l'étendue et la nature du problème, et promouvoir l'utilisation responsable des antibiotiques et les mesures d'hygiène comme le lavage des mains. Il convient de noter que dans chaque groupe, plusieurs participants avaient l'impression qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose de plus, même s'ils étaient généralement favorables à ce que le public soit mieux informé.
Selon les participants, l'information et l'éducation devraient mettre l'accent sur ce qui suit :
Toute campagne d'information publique devrait prendre appui sur des données et des statistiques. À ce sujet, quelques participants s'entendaient pour dire qu'il serait éclairant et motivant de préciser ce qu'il en coûterait si on ne réglait PAS le problème. Les commentaires selon lesquels « ;cela pourrait nous ramener 100 ans en arrière; » ou qu'une simple coupure au doigt pourrait provoquer la mort ont semblé attirer l'attention des participants en rendant le problème plus « ;réel; » et portant plus à conséquence.
Au bout du compte, les participants ont réclamé des conseils pratiques pour aider le public à mieux comprendre l'enjeu et à prendre les mesures qui s'imposent.
En particulier, certains étaient d'avis que le sujet de la résistance aux antimicrobiens devrait être inclus dans le programme scolaire – « ;C'est quelque chose qu'on devrait enseigner aux enfants dans les écoles.; » Même si cela n'a pas été dit explicitement, ces commentaires mettent en relief l'efficacité des stratégies d'éducation publique qui visent à faire appel aux enfants comme influenceurs pour modifier les attitudes et les comportements des adultes.
À North Battleford tout particulièrement, certains participants ont fait valoir que toute stratégie de sensibilisation visant à changer les comportements et à réduire la dépendance aux antibiotiques devrait inclure une alimentation plus saine et le recours à des solutions naturelles ou de rechange. Le lavage des mains était également perçu comme une mesure utile, sans toutefois être l'élément le plus important pour résoudre le problème.
Un certain nombre de participants ont fait valoir que les médecins, les pharmaciens et les organisations comme l'OMS avaient toute la crédibilité nécessaire pour se prononcer sur la question. D'autres ont mentionné que Santé Canada et les enseignants feraient d'excellents porte-parole pour transmettre le message à un plus vaste auditoire.
La phase 2 consistait en la tenue d'un sondage de 20 minutes auprès de 1 500 Canadiennes et Canadiens âgés de 18 ans et plus. Le sondage a été conçu de telle sorte que l'échantillon final soit représentatif de la population canadienne sur le plan du genre, de l'âge et de la région. Les prochaines sections rendent compte de ses principaux résultats. On trouvera à la section H un survol des caractéristiques démographiques des personnes qui ont participé au sondage.
D'après un rapport de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC)Note de bas de page 3, plus de 24 millions d'ordonnances d'antibiotiques ont été délivrées en 2017, principalement dans des pharmacies communautaires. Ce rapport révèle aussi que les médecins généralistes prescrivent la majeure partie des antibiotiques (65 %), suivis des dentistes, des infirmiers et des pharmaciens (22 %) et de spécialistes comme les dermatologues et les pédiatres (13 %).
Les résultats du sondage montrent que neuf répondants sur dix (91 %) ont pris des antibiotiques à un moment ou l'autre de leur vie. Une personne sur dix n'en a jamais pris (8 %) ou n'était pas sûre (1 %).
Bien que la prise d'antibiotiques soit répandue dans tous les groupes démographiques, certains écarts sautent aux yeux :
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 91 | 88 | 94 | 84 | 96 | 92 | 95 | 90 |
Non | 8 | 12 | 5 | 15 | 4 | 8 | 5 | 9 |
Ne sait pas | 1 | 1 | <1 | 1 | <1 | 1 | <1 | 1 |
Q14. Avez-vous déjà pris des antibiotiques? Base : échantillon total
L'utilisation d'antibiotiques varie aussi en fonction de l'éducation et de la langue parlée à la maison :
La plupart des répondants ayant un ou plusieurs enfants de moins de 18 ans (80 %) confirment également que ces derniers ont déjà eu à prendre des antibiotiques. En règle générale, les parents plus âgés (55 ans ou plus, 89 %; 35 à 54 ans, 85 %) ont davantage tendance à confirmer ce fait que les plus jeunes (18 à 34 ans, 53 %). L'écart est sans doute attribuable à l'âge des enfants et à leur exposition à différents types d'infections pour lesquels les antibiotiques constituent un traitement standard. À noter que la plus jeune cohorte de parents (18 à 24 ans, 94 %) est plus susceptible de déclarer la prise d'antibiotiques chez des enfants que la cohorte des 25 à 34 ans (48 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 383 | 185 | 196 | 68 | 278 | 36* | 50 | 332 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 80 | 82 | 77 | 53 | 85 | 89 | 88 | 78 |
Non | 20 | 17 | 23 | 46 | 15 | 11 | 12 | 21 |
Ne sait pas | 1 | 1 | - | 1 | 1 | - | - | 1 |
Q13. Votre enfant ou l'un de vos enfants a-t-il déjà pris des antibiotiques? Base : répondants ayant des enfants de moins de 18 ans.
*Échantillon de petite taille, interpréter avec prudence
La probabilité qu'un ou plusieurs enfants du ménage aient pris des antibiotiques varie selon :
Aux répondants qui ont signalé avoir déjà pris des antibiotiques, nous avons posé une question supplémentaire pour obtenir des précisions sur la fréquence d'utilisation de ces produits au cours des 12 derniers mois. Près des deux tiers (62 %) n'ont pas pris d'antibiotiques durant cette période. Une personne sur cinq (20 %) déclare n'en avoir pris qu'une seule fois. Une faible proportion de répondants y ont plus souvent eu recours dans la dernière année : de deux à cinq fois, pour un peu plus d'une personne sur dix (12 %) et, dans de rares cas (5 %), plus de cinq fois.
FRÉQUENCE D'UTILISATION
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1367 | 633 | 721 | 342 | 487 |
526 | 300 | 1056 | |
% | % | % | % | % |
% | % | % | ||
Une fois | 20 | 17 | 22 | 22 | 22 |
17 | 20 | 20 | |
De 2 à 5 fois | 12 | 13 | 12 | 18 | 9 |
12 | 17 | 11 | |
Plus de 5 fois | 5 | 4 | 6 | 8 | 4 |
4 | 12 | 3 | |
Jamais | 62 | 65 | 60 | 52 | 66 |
65 | 50 | 66 | |
Ne sait pas/refuse de répondre | 1 | 1 | <1 | <1 | - |
1 | 1 | <1 | |
Q16. Au cours des 12 derniers mois, environ combien de fois avez-vous pris des antibiotiques, sous forme de comprimés, de poudre ou de sirop, de perfusions ou d'injections? Base : répondants qui ont dit prendre des antibiotiques à la Q.14
Les fréquences d'utilisation élevées d'antibiotiques se retrouvent davantage chez les répondants les plus jeunes et chez les plus âgés. Près du tiers (30 %) des jeunes de 18 à 24 ans ont utilisé des antibiotiques au moins deux fois, proportion qui diminue chez les 25 à 34 ans (23 %), et plus encore chez les 35 à 44 ans (10 %), les 45 à 54 ans (15 %) et les 55 à 64 ans (12 %). Du côté des personnes âgées de 65 ans ou plus (20 %), la fréquence d'utilisation remonte pour correspondre grosso modo à celle enregistrée chez les répondants de 25 à 34 ans. Ces chiffres recoupent le constat du rapport précité de l'ASPC, selon lequel « plus d'antibiotiques sont prescrits aux Canadiens de plus de 60 ans qu'aux personnes plus jeunesNote de bas de page 4 ».
Le rapport de l'ASPC note également que : « Le niveau d'utilisation d'antibiotiques varie selon la région du Canada. En 2017, les taux d'ordonnance les plus élevés ont été observés à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador combinés, tandis que les taux les plus faibles ont été enregistrés dans les territoires, suivis du Québec et de la Colombie-BritanniqueNote de bas de page 5. » Bien que les taux d'ordonnance réels puissent varier au Canada, les résultats du sondage ne montrent aucun écart statistique dans la fréquence de la prise d'antibiotiques selon la région ou la taille de la collectivité.
Les antibiotiques sont des médicaments importants, puissants et salvateurs, qui présentent de nombreux avantages pour traiter les infections bactériennes, empêcher la propagation des maladies et minimiser les complications graves pouvant en découler. Leur surutilisation et leur mauvais usage comptent toutefois parmi les principaux facteurs ayant contribué à la résistance aux antibiotiques. Afin de déterminer dans quelle mesure les répondants comprennent ce qui constitue une utilisation et une application appropriées des antibiotiques, nous les avons questionnés sur leurs connaissances, leurs attitudes et leurs comportements à ce sujet.
Nous avons demandé aux répondants d'indiquer leur niveau d'accord avec une série d'énoncés portant sur l'utilisation d'antibiotiques dans des situations variées. Comme le montre le tableau ci-dessous, bien que la plupart des effets secondaires soient temporaires et s'estompent à la fin du traitement, une forte proportion de répondants expriment une aversion générale pour ces produits : près de la moitié (46 %) reconnaissent qu'ils préfèrent ne pas prendre d'antibiotiques pour éviter tout effet secondaire. Pour autant, beaucoup semblent mal comprendre le type d'infections que les antibiotiques servent à traiter. Près de la moitié sont d'accord avec l'énoncé erroné selon lequel les antibiotiques sont efficaces pour traiter les infections fongiques, et une personne sur cinq environ (18 %) demanderait à son médecin de lui prescrire des antibiotiques, si elle s'enrhumait, pour éviter que ses symptômes ne s'aggravent (ce qui dénote une mécompréhension de l'usage qu'il convient de faire des antibiotiques).
Les niveaux d'accord avec plusieurs autres énoncés de la série montrent qu'une modeste proportion de répondants ont pu mal utiliser des antibiotiques par le passé ou risquent de le faire dans l'avenir. Un quart environ (24 %) pensent que c'est une bonne idée de garder une réserve d'antibiotiques à la maison en cas d'urgence. Et un peu plus d'un sur dix croit connaître suffisamment bien son corps pour être en mesure d'ajuster la dose ou le nombre de prises d'antibiotiques, sans avoir à consulter un médecin ou une infirmière (15 %) ou pour prendre des antibiotiques qui ont été prescrits à quelqu'un d'autre (11 %).
TOTAL* | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Je préfère ne pas prendre d'antibiotiques pour éviter tout effet secondaire | 46 | 47 | 45 | 42 | 46 | 48 | 47 | 45 |
Les antibiotiques sont efficaces pour traiter les infections fongiques | 46 | 46 | 45 | 56 | 47 | 38 | 44 | 47 |
C'est une bonne idée de garder une réserve d'antibiotiques à la maison en cas d'urgence | 24 | 29 | 19 | 42 | 22 | 13 | 22 | 24 |
Si je contractais un rhume, je demanderais à mon médecin de me prescrire des antibiotiques pour éviter que mes symptômes ne s'aggravent | 18 | 22 | 16 | 27 | 15 | 15 | 20 | 18 |
Je connais suffisamment bien mon corps pour être en mesure d'ajuster la dose ou le nombre de prises d'antibiotiques, sans avoir à consulter un médecin ou une infirmière | 15 | 16 | 14 | 16 | 13 | 16 | 17 | 14 |
Je n'hésiterais pas à prendre des antibiotiques qui ont été prescrits à quelqu'un d'autre, si je présentais les mêmes symptômes ou des symptômes similaires | 11 | 13 | 9 | 17 | 10 | 8 | 10 | 12 |
Q17. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d'accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants concernant les antibiotiques. Base : échantillon total
*Le pourcentage de répondants tout à fait d'accord avec chacun de ces énoncés varie de 7 % à 20 %.
Les perceptions erronées en ce qui concerne le bon usage des antibiotiques sont plus fréquentes chez les hommes, chez les jeunes, chez les répondants moins scolarisés ou issus de ménages à faible revenu et chez ceux dont la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français. Quelques écarts se dessinent également selon la région et la taille de la collectivité. Le tableau qui suit met en exergue les sous-groupes de la population qui sont les plus portés à être d'accord avec chaque énoncé.
Sous-groupes plus susceptibles d'être d'accord avec l'énoncé | |
---|---|
Je préfère ne pas prendre d'antibiotiques pour éviter tout effet secondaire. | |
Les antibiotiques sont efficaces pour traiter les infections fongiques. |
|
C'est une bonne idée de garder une réserve d'antibiotiques à la maison en cas d'urgence. |
|
Si je contractais un rhume, je demanderais à mon médecin de me prescrire des antibiotiques pour éviter que mes symptômes ne s'aggravent. |
|
Je connais suffisamment bien mon corps pour être en mesure d'ajuster la dose ou le nombre de prises d'antibiotiques, sans avoir à consulter un médecin ou une infirmière. |
|
Je n'hésiterais pas à prendre des antibiotiques qui ont été prescrits à quelqu'un d'autre, si je présentais les mêmes symptômes ou des symptômes similaires. |
|
Le sondage comprenait une courte série de questions « vrai/faux » destinées à tester les perceptions relatives à l'utilisation et à l'application correctes d'antibiotiques. Les répondants ont dans l'ensemble bien compris que ces produits combattent efficacement les infections bactériennes (81 % répondent que l'énoncé est vrai), mais qu'ils ne tuent pas les virus et ne sont pas efficaces pour traiter la plupart des maux de gorge, le rhume ou la grippe.
Néanmoins, un quart à un tiers d'entre eux croient à tort que les antibiotiques peuvent combattre les virus (33 %), et qu'ils sont efficaces contre les maux de gorge (30 %) et contre le rhume ou la grippe (28 %). Ils sont un peu moins nombreux à penser qu'il est sécuritaire d'arrêter le traitement une fois que l'état de santé commence à s'améliorer (15 %).
TOTAL* | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Les antibiotiques peuvent combattre les bactéries | 81 | 80 | 82 | 86 | 83 | 76 | 77 | 82 |
Les antibiotiques peuvent combattre les virus | 33 | 35 | 31 | 39 | 29 | 31 | 38 | 31 |
Les antibiotiques sont efficaces pour la plupart des maux de gorge | 30 | 35 | 26 | 46 | 26 | 23 | 29 | 31 |
Les antibiotiques sont efficaces contre le rhume et la grippe | 28 | 34 | 22 | 42 | 23 | 22 | 26 | 28 |
Une fois que l'état de santé commence à s'améliorer, il est possible d'arrêter la prise des antibiotiques en toute sécurité | 15 | 19 | 11 | 23 | 11 | 13 | 10 | 16 |
Q18. Selon vous, les énoncés suivants sur les antibiotiques sont-ils plutôt vrais ou plutôt faux? Base : échantillon total
*Le pourcentage de répondants qui disent « ne sait pas » varie de 2 % à 10 %.
Comme l'illustre le tableau suivant, les hommes, les répondants plus jeunes ou moins scolarisés, ceux provenant de ménages à faible revenu ou d'une famille nombreuse et ceux dont la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français ont souvent des perceptions inexactes quant à l'utilisation appropriée des antibiotiques. Les écarts régionaux sont moins nombreux, encore que les résidents du Québec comptent parmi les répondants plus susceptibles de croire, à tort, que les antibiotiques peuvent combattre les virus.
Sous-groupes plus susceptibles de répondre « vrai » | |
---|---|
Les antibiotiques peuvent combattre les virus. |
|
Les antibiotiques sont efficaces pour la plupart des maux de gorge. |
|
Les antibiotiques sont efficaces contre le rhume et la grippe. |
|
Une fois que l'état de santé commence à s'améliorer, il est possible d'arrêter la prise des antibiotiques en toute sécurité. |
|
Une série de questions visaient à jauger dans quelle mesure la résistance aux antibiotiques est un sujet familier aux répondants, aussi bien sur le plan de la terminologie que de l'expérience personnelle ou indirecte qu'ils peuvent avoir eu de cet enjeu. Nous leur avons également demandé s'ils se rappelaient avoir reçu des informations sur le sujet au cours de la dernière année.
Les termes « résistance aux antibiotiques » et « résistance aux médicaments » sont plus familiers aux répondants que d'autres comme « infections résistantes aux médicaments », « superbactéries » et « résistance aux antimicrobiens ou RAM ».
À la question de savoir dans quelle mesure ils connaissent ces expressions, les deux tiers des répondants ou plus disent avoir entendu les termes « résistance aux antibiotiques » (68 %) et « résistance aux médicaments » (66 %) et savoir ce qu'ils signifient. Une plus petite majorité a entendu parler d'« infections résistantes aux médicaments » (57 %) et de « superbactéries » (51 %) et sait de quoi il s'agit. En revanche, assez peu de répondants disent avoir entendu le terme « résistance aux antimicrobiens ou RAM » et en connaître le sens (25 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Résistance aux antibiotiques | 68 | 66 | 70 | 61 | 74 | 67 | 70 | 68 |
Résistance aux médicaments | 66 | 65 | 67 | 61 | 69 | 66 | 73 | 64 |
Infections résistantes aux médicaments | 57 | 55 | 58 | 48 | 59 | 61 | 60 | 56 |
Superbactéries | 51 | 52 | 50 | 36 | 55 | 58 | 57 | 49 |
Résistance aux antimicrobiens ou RAM | 25 | 25 | 24 | 22 | 28 | 22 | 23 | 25 |
Q21. Dans quelle mesure connaissez-vous les termes qui suivent? Base : échantillon total
Les niveaux de sensibilisation et de connaissance varient quelque peu d'un groupe démographique à l'autre, principalement en fonction de l'âge et du revenu du ménage, mais aussi en fonction de la langue parlée à la maison et de l'état de santé :
Sur le plan régional, plusieurs termes sont mieux connus à l'extérieur du Canada atlantique, soit :
Un petit groupe de répondants font état d'une connaissance sommaire de chaque terme. Selon le cas, une personne sur dix à une personne sur cinq les a entendus, mais ne sait pas exactement ce qu'ils veulent dire (20 % connaissent au moins un peu le terme « résistance aux antimicrobiens »; 19 %, le terme « superbactéries »; 16 %, la « résistance aux médicaments »; 15 %, les « infections résistantes aux médicaments »; et 12 %, la « résistance aux antibiotiques »).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Résistance aux médicaments | 16 | 17 | 15 | 22 | 14 | 14 | 11 | 17 |
Résistance aux antibiotiques | 12 | 14 | 11 | 16 | 10 | 12 | 14 | 12 |
Infections résistantes aux médicaments | 15 | 15 | 15 | 18 | 14 | 13 | 13 | 15 |
Superbactéries | 19 | 20 | 19 | 20 | 17 | 20 | 19 | 19 |
Résistance aux antimicrobiens ou RAM | 20 | 20 | 20 | 22 | 21 | 18 | 22 | 19 |
Q21. Dans quelle mesure connaissez-vous les termes qui suivent? Base : échantillon total
En regroupant les répondants qui ont entendu et comprennent chaque terme, et les répondants qui les ont entendus, mais ne sont pas entièrement sûrs de leur sens, nous constatons un niveau de sensibilisation raisonnable pour quatre des cinq termes évalués, ne serait-ce que de manière très générale. Sept à huit répondants sur dix affirment avoir entendu les termes « résistance aux médicaments » (82 %), « résistance aux antibiotiques » (80 %), « infections résistantes aux médicaments » (72 %) et « superbactéries » (70 %). Par contre, le terme « résistance aux antimicrobiens ou RAM » est nettement moins familier à la population en général (44 %).
CONNAISSANCE DE LA TERMINOLOGIE
POURCENTAGE NET DE RÉPONDANTS QUI « ONT ENTENDU CES TERMES »
(Comprend ceux qui « ont entendu ces termes et savent ce qu'ils signifient » et ceux qui « ont entendu ces termes, mais ne savent pas ce qu'ils signifient ».)
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Résistance aux médicaments | 82 | 82 | 82 | 83 | 84 | 80 | 84 | 81 |
Résistance aux antibiotiques | 80 | 80 | 81 | 77 | 84 | 80 | 83 | 80 |
Infections résistantes aux médicaments | 72 | 71 | 73 | 66 | 74 | 74 | 73 | 72 |
Superbactéries | 70 | 71 | 68 | 56 | 71 | 78 | 76 | 68 |
Résistance aux antimicrobiens ou RAM | 44 | 45 | 44 | 44 | 49 | 40 | 45 | 44 |
Q21. Dans quelle mesure connaissez-vous les termes qui suivent? Base : échantillon total
Quelques variations démographiques valent d'être mentionnées :
Entre une personne sur cinq et la moitié des répondants ne connaissent pas les termes évalués. Le terme « résistance aux antimicrobiens ou RAM » est le moins connu de tous (54 % des répondants disent ne l'avoir jamais entendu). Plus d'un quart n'ont jamais entendu parler de « superbactéries » (29 %) ou d'« infections résistantes aux médicaments » (27 %). Et près d'une personne sur cinq dit ne pas connaître les termes « résistance aux antibiotiques » (19 %) et « résistance aux médicaments » (18 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Résistance aux antimicrobiens ou RAM | 54 | 54 | 55 | 55 | 50 | 58 | 54 | 54 |
Superbactéries | 29 | 28 | 31 | 43 | 28 | 21 | 24 | 31 |
Infections résistantes aux médicaments | 27 | 29 | 26 | 34 | 25 | 25 | 26 | 28 |
Résistance aux antibiotiques | 19 | 20 | 19 | 23 | 16 | 19 | 17 | 20 |
Résistance aux médicaments | 18 | 18 | 17 | 17 | 16 | 19 | 16 | 18 |
Q21. Dans quelle mesure connaissez-vous les termes qui suivent? Base : échantillon total
En ce qui concerne les différents groupes démographiques :
Sur le plan régional, ce sont les résidents Québec qui connaissent le moins des termes comme « résistance aux antimicrobiens » (61 % disent ne l'avoir jamais entendu) et « superbactéries » (44 %), ces proportions étant sensiblement plus élevées que la moyenne nationale (54 % et 29 %, respectivement).
Afin d'approfondir notre compréhension du niveau de sensibilisation et de connaissance à ce sujet, nous avons créé un indice cumulatif à partir des réponses se rapportant aux cinq termes évalués : résistance aux antimicrobiens (RAM), résistance aux antibiotiques, résistance aux médicaments, infections résistantes aux médicaments et superbactéries. Nous avons attribué aux répondants un score de 0 point (terme jamais entendu), 1 point (terme entendu, mais sens incertain) ou 2 points (terme entendu et sens connu), puis calculé le total pour les cinq termes. Le score total pouvait aller de 0 point (« terme jamais entendu » dans les cinq cas) à 10 points (« terme entendu et sens connu » dans les cinq cas). Le tableau qui suit présente la répartition des réponses dans l'indice cumulatif : un score de 0 à 4 signifie une « faible sensibilisation » des répondants à ce sujet; un score de 5 ou 6, une « sensibilisation moyenne »; un score de 7 ou 8, une « sensibilisation élevée »; et un score de 9 ou 10, une « sensibilisation très élevée ». Dans l'ensemble, il appert qu'un peu plus du quart des répondants présentent un niveau de sensibilisation très élevé (27 %) ou élevé (26 %) relativement à ce sujet. Une personne sur cinq (17 %) y est moyennement sensibilisée, et près d'un répondant sur trois (30 %) y est peu sensibilisé.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Sensibilisation très élevée (9-10 points) | 27 | 26 | 27 | 22 | 30 | 27 | 30 | 26 |
Sensibilisation élevée (7-8 points) | 26 | 25 | 27 | 21 | 26 | 29 | 28 | 26 |
Sensibilisation moyenne (5-6 points) | 17 | 18 | 17 | 21 | 18 | 15 | 16 | 18 |
Faible sensibilisation (0-4 points) | 30 | 31 | 29 | 36 | 26 | 29 | 26 | 31 |
Nouvelle variable créée à partir des réponses aux Q.21 a-e. Base : échantillon total
Sur le plan démographique, le niveau de sensibilisation ne varie pas en fonction du genre ou de la présence d'un problème de santé. En revanche, l'âge, l'éducation et le revenu du ménage ont une incidence :
Sur le plan régional, plus d'un tiers des résidents du Québec (36 %) affichent un faible niveau de sensibilisation. Cette proportion dépasse les pourcentages enregistrés pour l'Ontario (29 %), le Manitoba et la Saskatchewan (26 %), la Colombie-Britannique (25 %) et l'Alberta (23 %), mais reste comparable à celle du Canada atlantique (37 %). Les résidents de collectivités comptant moins de 10 000 habitants (40 %) figurent aussi parmi les plus susceptibles d'être classés parmi les répondants « faiblement sensibilisés ».
Afin de mieux cerner le niveau de sensibilisation à l'égard de la résistance aux antibiotiques, nous avons demandé aux répondants qui avaient au moins entendu le terme s'ils avaient déjà été confrontés à ce problème.
Comme le révèle le tableau qui suit, les trois quarts ou plus répondent par la négative, aussi bien dans le cas de la résistance aux antibiotiques que dans le cas des autres termes utilisés pour la décrire. Les répondants sont tout particulièrement sûrs de ne pas avoir fait l'expérience de la résistance aux antimicrobiens (87 %). Pas plus d'une personne sur dix déclare avoir été aux prises avec ce problème ou des problèmes connexes désignés par d'autres termes. En fait, ces répondants ont plus souvent fait allusion à l'expérience d'un membre de la famille ou d'un ami qu'à une expérience personnelle.
Résistance aux antibiotiques | Résistance aux médicaments | Infections résistantes aux médicaments | Superbactéries | Résistance aux antimicrobiens ou RAM | |
---|---|---|---|---|---|
n= | 1207 | 1229 | 1079 | 1050 | 665 |
% | % | % | % | % | |
Oui, moi-même | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
Oui, une personne de ma famille | 9 | 8 | 8 | 7 | 3 |
Oui, un ami ou une amie/une connaissance | 9 | 10 | 9 | 8 | 4 |
Non | 76 | 78 | 78 | 82 | 87 |
Ne sait pas/pas de réponse | 2 | 2 | 2 | 2 | 5 |
Q22. Est-ce que vous ou quelqu'un que vous connaissez a déjà souffert de…? Base : répondants qui ont entendu le terme et savent ce qu'il signifie, et ceux qui ont entendu le terme, mais ne sont pas sûrs de ce qu'il signifie, à la Q.21
Parmi les répondants directement concernés, certains écarts s'observent selon le terme, en fonction du genre, de l'âge, de la langue parlée au foyer et de la présence ou non de problèmes médicaux qui fragilisent le système immunitaire. Les variations régionales, plus ténues, sont mentionnées ci-dessous lorsqu'elles sont pertinentes.
Résistance aux antibiotiques
Résistance aux médicaments
Infections résistantes aux médicaments
Superbactéries
Résistance aux antimicrobiens
En regroupant les répondants touchés personnellement et par l'intermédiaire d'un membre de leur entourage, nous voyons qu'une personne sur dix à une personne sur cinq dit avoir été affectée par la RAM. Un répondant sur cinq ou plus a déjà été touché par la résistance aux antibiotiques (22 %), les infections résistantes aux médicaments (20 %) et la résistance aux médicaments (19 %). Un peu plus d'un sur dix déclare avoir été touché par des superbactéries (16 %). Dans la lignée des résultats précédents qui ont montré que le terme « résistance aux antimicrobiens » est le moins connu des répondants, ces derniers sont aussi relativement peu nombreux (8 %) à se dire touchés par cet enjeu.
MESURE DANS LAQUELLE LES RÉPONDANTS SONT TOUCHÉS PAR LA RAM ET LES PROBLÈMES CONNEXES
POURCENTAGE DE « OUI » (comprend « Oui, moi-même », « Oui, une personne de ma famille » et « Oui, un ami ou une amie/une connaissance »)
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Résistance aux antibiotiques | 22 | 17 | 27 | 22 | 24 | 20 | 25 | 21 |
Infections résistantes aux médicaments | 20 | 16 | 23 | 16 | 23 | 19 | 26 | 18 |
Résistance aux médicaments | 19 | 15 | 23 | 19 | 23 | 16 | 26 | 17 |
Superbactéries | 16 | 11 | 20 | 14 | 16 | 17 | 27 | 12 |
Résistance aux antimicrobiens ou RAM | 8 | 9 | 8 | 7 | 10 | 8 | 8 | 8 |
Q22. Est-ce que vous ou quelqu'un que vous connaissez a déjà souffert de..? Base : échantillon total
Du point de vue démographique, les femmes tendent davantage que les hommes à affirmer qu'elles sont directement ou indirectement touchées par la résistance aux antibiotiques (27 % c. 17 %, respectivement), la résistance aux médicaments (23 % c. 15 %), les infections résistantes aux médicaments (23 % c. 16 %) et les superbactéries (20 % c. 11 %). En ce qui concerne la résistance aux antimicrobiens, aucun écart en fonction du genre n'a été constaté.
Par ailleurs, comparativement aux anglophones (21 %) et aux répondants parlant une autre langue (18 %), une proportion plus élevée de francophones (28 %) disent avoir été touchés par la résistance aux antibiotiques. À l'inverse, les anglophones (18 %) sont plus susceptibles que les francophones (10 %) et les répondants qui parlent une langue autre que l'anglais ou le français (9 %) d'indiquer avoir été affectés directement ou indirectement par les superbactéries. Enfin, ceux dont la langue parlée à la maison n'est pas l'une des deux langues officielles du Canada (8 %) sont nettement moins susceptibles de déclarer être touchés par les infections résistantes aux médicaments que les anglophones (22 %) et les francophones (21 %).
Au niveau régional, les variations sont peu nombreuses, encore que les répondants du Canada atlantique (10 %) soient environ deux fois moins susceptibles d'affirmer qu'ils ont été affectés par des infections résistantes aux médicaments, par rapport à leurs pairs d'autres provinces (17 % au Manitoba et en Saskatchewan; 20 % au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique; 24 % en Alberta).
Les résultats présentés jusqu'à présent montrent que malgré le niveau de sensibilisation élevé à certains termes, la connaissance du problème ne semble pas provenir de l'expérience personnelle ou de celle de l'entourage. Pour mieux comprendre comment les répondants ont été renseignés sur la question, nous leur avons demandé s'ils se rappelaient avoir reçu des informations sur l'utilisation inutile d'antibiotiques dans la dernière année. Plus de quatre personnes sur cinq (86 %) ont répondu que non, alors qu'un peu plus d'une personne sur dix (12 %) se souvient avoir lu, vu ou entendu quelque chose à ce sujet.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 12 | 13 | 12 | 13 | 12 | 12 | 13 | 12 |
Non | 86 | 85 | 87 | 85 | 88 | 86 | 86 | 87 |
Ne s'en souvient pas/refuse de répondre | 2 | 2 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Q20. Au cours des 12 derniers mois, vous souvenez-vous avoir reçu des informations sur l'utilisation inutile des antibiotiques, comme le fait de ne pas avoir à prendre d'antibiotiques pour un rhume ou une grippe? Base : échantillon total
Le rappel est un peu plus élevé chez les répondants qui ont fait des études universitaires (15 %) que chez les répondants moins scolarisés, qui ont un diplôme collégial, un certificat d'une école de métiers, un diplôme d'études secondaires ou qui n'ont pas terminé leur secondaire (10 %).
Fait à noter, bien que la grande majorité des répondants n'aient pas le souvenir d'avoir reçu des informations sur l'utilisation inutile d'antibiotiques, la proportion la plus élevée d'entre eux se trouve parmi ceux qui voyagent à l'étranger plus de cinq fois par an (97 %), plutôt que parmi ceux qui voyagent moins fréquemment (une fois par an, moins souvent, ou jamais, 86 %; deux à cinq fois par an, 84 %).
Un peu plus loin dans le sondage, après une série de questions et d'énoncés portant sur l'utilisation d'antibiotiques et le problème de la résistance aux médicaments, les répondants devaient indiquer s'ils se rappelaient avoir vu quelque chose du gouvernement du Canada à ce sujet au cours des cinq dernières années (ce qui prolongeait la période visée en la faisant débuter plusieurs années avant la pandémie). À nouveau, le rappel fut modeste : une seule personne sur cinq a affirmé se souvenir d'avoir vu des informations produites par le gouvernement du Canada. La légère hausse du niveau de rappel pour cette question, par rapport à la précédente, peut sans doute s'expliquer par l'allongement de la période (5 ans plutôt que 12 mois) et par les renseignements supplémentaires glanés par les répondants au fil des questions du sondage.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 20 | 20 | 19 | 17 | 21 | 21 | 23 | 19 |
Non | 78 | 77 | 79 | 81 | 77 | 76 | 73 | 79 |
Ne s'en souvient pas/refuse de répondre | 3 | 2 | 3 | 2 | 2 | 3 | 4 | 2 |
Q30. Vous souvenez-vous avoir vu quelque chose du gouvernement du Canada au sujet de la résistance aux médicaments ou aux antibiotiques au cours des cinq dernières années? Base : échantillon total
Il n'y a pas d'écart démographique important à signaler, si ce n'est que les répondants ayant un problème de santé (23 %) sont un peu plus nombreux que les autres (19 %) à se rappeler avoir vu des informations du gouvernement du Canada à ce sujet. Pour ce qui est des régions, les résidents de la Colombie-Britannique (28 %) sont plus susceptibles de se souvenir d'informations diffusées par le gouvernement du Canada sur la prise d'antibiotiques que leurs homologues de l'Ontario (19 %), du Manitoba et de la Saskatchewan (17 %) et du Québec (15 %). Les différences observées entre la Colombie-Britannique et l'Alberta (21 %) ou le Canada atlantique (20 %) ne sont toutefois pas significatives.
Les niveaux de rappel dans les douze derniers mois et au cours des cinq dernières années varient en fonction du niveau de sensibilisation au sujet :
L'un des objectifs premiers de cette étude consiste à mieux comprendre dans quelle mesure la résistance aux antimicrobiens (RAM) préoccupe les répondants, y compris l'importance de cette préoccupation par rapport à d'autres problèmes de santé mondiaux, les perceptions relatives à la surconsommation d'antibiotiques au Canada et les attitudes générales à l'égard de la résistance aux médicaments.
Les répondants devaient choisir, dans une liste comptant douze problèmes de santé mondiaux, les deux enjeux les plus préoccupants à leurs yeux. Globalement, une personne sur dix (9 %) a sélectionné la « surconsommation d'antibiotiques », qui arrive au sixième rang des sujets de préoccupation. En tête de liste figure la COVID-19, choix retenu par près de la moitié des répondants (48 %), suivi de l'augmentation des taux de diabète, de cancer et de maladies cardiaques (39 %), de la pollution atmosphérique et des changements climatiques (36 %), de la réticence à la vaccination (21 %) ainsi que de l'obésité et de la surcharge pondérale (19 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
La COVID-19 | 48 | 47 | 50 | 50 | 43 | 52 | 47 | 49 |
L'augmentation des taux de diabète, de cancer et de maladies cardiaques | 39 | 38 | 40 | 35 | 44 | 37 | 41 | 38 |
La pollution atmosphérique et les changements climatiques | 36 | 34 | 39 | 44 | 35 | 33 | 35 | 37 |
La réticence à la vaccination | 21 | 18 | 23 | 20 | 18 | 24 | 22 | 20 |
L'obésité et la surcharge pondérale | 19 | 22 | 15 | 17 | 22 | 16 | 19 | 19 |
La surconsommation d'antibiotiques | 9 | 9 | 9 | 6 | 10 | 9 | 7 | 9 |
Les épidémies de grippe généralisées, comme la grippe H1N1 | 6 | 7 | 5 | 6 | 6 | 5 | 6 | 6 |
Les maladies transmises par les moustiques, par exemple le virus du Nil occidental ou le Zika | 4 | 5 | 2 | 3 | 4 | 4 | 3 | 4 |
L'augmentation des maladies sexuellement transmissibles | 3 | 3 | 2 | 6 | 2 | 1 | 2 | 3 |
La santé mentale | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | <1 | 1 | 1 |
L'érosion des droits et des libertés, le gouvernement | 1 | 1 | 1 | <1 | 1 | 1 | 1 | <1 |
La crise des surdoses, les opioïdes | 1 | <1 | 1 | - | 1 | 1 | - | 1 |
Autre | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 3 | 2 | 1 |
Préfère ne pas répondre | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Q9. Veuillez me dire quels sont les deux problèmes qui vous préoccupent le plus. Base : échantillon total
La probabilité que la « surconsommation d'antibiotiques » soit classée au nombre des problèmes de santé inquiétants varie selon la région, les répondants de l'extérieur du Québec étant beaucoup plus susceptibles de le choisir que ceux du Québec (Alberta, 14 %; région de l'Atlantique, 13 %; Colombie-Britannique et Territoires, 12 %; Manitoba et Saskatchewan, 10 %; Ontario, 8 %; Québec, 4 %).
Inversement, les répondants qui vivent au Québec ont davantage tendance que ceux de la plupart des autres régions à mettre la « COVID-19 » aux premiers rangs des préoccupations (Québec, 57 %; Manitoba et Saskatchewan, 52 %; Ontario, 49 %; région de l'Atlantique, 42 %; Alberta, 41 %; et Colombie-Britannique et Territoires, 40 %).
Invités à dire dans quelle mesure la surconsommation d'antibiotiques leur semble être un problème au Canada, plus de deux répondants sur cinq (43 %) croient qu'il s'agit d'un problème « majeur », tandis qu'un bon tiers (36 %) y voient un problème « mineur ». Une personne sur dix environ (12 %) ne la considère pas comme un problème.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Est un problème majeur | 43 | 42 | 43 | 32 | 40 | 53 | 49 | 41 |
Est un problème mineur | 36 | 34 | 38 | 44 | 36 | 31 | 32 | 37 |
N'est pas un problème | 12 | 15 | 9 | 16 | 14 | 7 | 12 | 12 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 9 | 9 | 10 | 8 | 10 | 9 | 7 | 10 |
Q19. Pensez-vous que la surconsommation d'antibiotiques au Canada...? Base : échantillon total
En ce qui concerne les groupes démographiques :
Sur le plan régional :
Nous avons donné aux répondants cette explication succincte de la résistance aux médicaments : On parle de résistance aux médicaments lorsque les antibiotiques ne sont plus efficaces pour traiter les infections qui vous rendent malades. Ils devaient ensuite décrire leur niveau de préoccupation face à ce problème ainsi que leurs perceptions au sujet des principaux sous-groupes touchés par la résistance aux médicaments.
Plus de la moitié (57 %) des répondants se disent inquiets à propos de la résistance aux médicaments. Les gens ont davantage tendance à déclarer que le problème les préoccupe « un peu » plutôt que « dans une large mesure » (41 % et 16 %, respectivement). À l'inverse, près de deux personnes sur cinq (42 %) sont « très peu » (24 %) ou « pas du tout » (18 %) préoccupées par la question.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
TOTAL – RÉPONDANTS PRÉOCCUPÉS | 57 | 56 | 59 | 55 | 59 | 58 | 60 | 57 |
Dans une large mesure | 16 | 14 | 17 | 13 | 16 | 18 | 15 | 16 |
Un peu | 41 | 41 | 42 | 42 | 43 | 40 | 45 | 41 |
Très peu | 24 | 24 | 24 | 31 | 22 | 21 | 21 | 25 |
Pas du tout | 18 | 20 | 16 | 13 | 19 | 20 | 18 | 18 |
TOTAL – RÉPONDANTS NON PRÉOCCUPÉS | 42 | 44 | 40 | 44 | 41 | 41 | 39 | 43 |
Q23. On parle de résistance aux médicaments lorsque les antibiotiques ne sont plus efficaces pour traiter les infections qui vous rendent malade. Dans quelle mesure ce problème vous préoccupe-t-il? Base : échantillon total
L'examen des réponses en fonction des groupes démographiques permet de dégager ce qui suit :
Sur le plan régional :
Les répondants s'inquiètent tout particulièrement de la possibilité que des infections résistantes aux médicaments se propagent dans la population. Plus des deux tiers (68 %) indiquent que la transmission interpersonnelle d'infections résistantes aux médicaments les préoccupe un peu ou dans une large mesure. Une proportion moins élevée, mais tout de même majoritaire (56 %), exprime le même niveau de préoccupation à l'égard de la transmission d'infections des animaux aux humains.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Les infections résistantes aux médicaments qui sont transmises d'une personne à l'autre | 68 | 64 | 71 | 71 | 66 | 67 | 71 | 67 |
Les infections résistantes aux médicaments qui sont transmises des animaux aux humains | 56 | 53 | 59 | 58 | 55 | 56 | 56 | 56 |
Q24. Et dans quelle mesure chacun des énoncés qui suivent vous préoccupe-t-il? Base : échantillon total
Pour ce qui est des groupes démographiques et des régions, les résidents du Québec (76 %), les francophones (74 %), les femmes (72 %) et les membres de ménages ayant un revenu annuel de moins de 100 000 $ (71 %) se classent en tête des groupes les plus susceptibles de se dire préoccupés par la transmission interhumaine.
La transmission d'infections résistantes aux médicaments des animaux aux humains préoccupe davantage les parents de jeunes enfants de moins de 6 ans (68 % sont un peu ou très inquiets), les répondants qui parlent une langue autre que l'anglais ou le français (66 %), les résidents du Québec ou les francophones (64 %), les parents d'enfants et de préadolescents âgés de 6 à 13 ans (62 %), et ceux dont le revenu familial est inférieur à 100 000 $ (59 %).
De l'avis d'une majorité (56 %) de répondants, la résistance aux médicaments touche tout le monde. En comparaison, près de deux personnes sur cinq (39 %) affirment que certains groupes ou segments de la population sont particulièrement vulnérables, et un très faible pourcentage ne sait trop qu'en penser (5 %).
Les répondants âgés de moins de 35 ans tendent un peu plus à croire que certains groupes courent des risques accrus. Un examen attentif de cette cohorte d'âge révèle que cette opinion est plus prévalente chez les répondants de 18 à 24 ans (45 %), que dans la tranche d'âge des 45 à 54 ans (35 %) et celle des 54 à 64 ans (33 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Certains groupes sont plus vulnérables | 39 | 39 | 39 | 42 | 38 | 37 | 37 | 39 |
Ce phénomène touche tout le monde | 56 | 57 | 55 | 53 | 58 | 58 | 59 | 55 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 5 | 4 | 6 | 5 | 4 | 5 | 3 | 5 |
Q26. Selon vous, certains groupes ou segments de la population sont-ils plus vulnérables à la résistance aux médicaments ou s'agit-il d'un phénomène qui touche tout le monde? Base : échantillon total
Les points de vue à ce sujet ne varient pas sensiblement selon la région ou d'autres caractéristiques démographiques. Nous n'avons pas non plus observé d'écart notable en fonction du niveau de sensibilisation au sujet.
À ceux qui tiennent certains groupes pour plus vulnérables à la résistance aux médicaments, nous avons posé une question de suivi afin de préciser les groupes qui leur semblent plus à risque. Dans la liste de réponses possibles lues par les intervieweurs, les personnes dont le système immunitaire est affaibli (78 %), les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques (76 %) et les personnes âgées (74 %) sont jugées plus vulnérables par les trois quarts ou plus des répondants. Un peu plus des deux tiers (69 %) mentionnent aussi les personnes qui font de longs séjours à l'hôpital. Près de la moitié (49 %) citent les nourrissons et les enfants, et un peu plus de deux personnes sur cinq (43 %) indiquent que le personnel du secteur de la santé est plus exposé aux bactéries résistantes aux médicaments.
Plusieurs autres groupes ou segments de la population ont fait l'objet de mentions spontanées par un petit nombre de répondants (3 % ou moins) : les populations marginalisées, par exemple les ménages à faible revenu et les itinérants, les habitants de certaines régions du monde ou travaillant dans certaines industries, ainsi que les personnes qui surutilisent les services de santé et ont une consommation excessive de médicaments et d'antibiotiques.
TOTAL | HOMME | EMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 583 | 280 | 299 | 171 | 193 | 213 | 118 | 460 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Les personnes dont le système immunitaire est affaibli | 78 | 77 | 80 | 80 | 79 | 78 | 84 | 77 |
Les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques | 76 | 70 | 82 | 75 | 81 | 73 | 80 | 75 |
Les personnes âgées | 74 | 71 | 76 | 78 | 71 | 73 | 73 | 74 |
Les personnes qui font de longs séjours à l'hôpital | 69 | 60 | 78 | 70 | 69 | 68 | 75 | 68 |
Les nourrissons et les enfants | 49 | 46 | 52 | 53 | 47 | 46 | 58 | 46 |
Le personnel du secteur de la santé | 43 | 40 | 45 | 45 | 38 | 46 | 54 | 39 |
Les personnes à faible revenu ou indigentes | 3 | 5 | 2 | 4 | 3 | 3 | 6 | 3 |
Les personnes qui consomment trop de médicaments ou d'antibiotiques | 3 | 1 | 5 | 1 | 6 | 2 | 4 | 3 |
Les personnes sans logement, les itinérants | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Les personnes de certains pays (génétique) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Les personnes marginalisées, les minorités (général) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Les Autochtones | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | - | 1 |
Les personnes qui travaillent dans certaines industries (général) | 1 | 1 | <1 | - | 1 | 1 | - | 1 |
Les personnes qui surutilisent le système de santé, les hypocondriaques | 1 | - | 2 | - | - | 2 | 1 | 1 |
Le personnel enseignant | 1 | <1 | 1 | - | <1 | 1 | 2 | <1 |
Autre | 3 | 3 | 3 | 2 | 3 | 4 | 1 | 3 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 1 | 2 | 1 | - | 1 | 3 | 1 | 2 |
Q27. Selon vous, quels sont les groupes les plus vulnérables à la résistance aux médicaments? Base : échantillon total
En ce qui concerne les différents groupes démographiques :
Les opinions au sujet des groupes plus vulnérables à la résistance aux médicaments varient aussi dans une certaine mesure en fonction de l'état de santé déclaré par les répondants :
Sur le plan régional :
Le phénomène de la résistance aux antibiotiques s'accélère sous l'effet de l'usage abusif ou excessif des antibiotiques et de mauvaises pratiques de prévention et de lutte contre l'infection. Nous avons demandé aux répondants dans quelle mesure certains facteurs leur semblaient contribuer à la résistance aux médicaments et quels moyens seraient envisageables pour régler ce problème.
Dans l'ensemble, de fortes majorités croient que tous les facteurs examinés sont au moins en partie responsables de la résistance aux médicaments. Plus de quatre répondants sur cinq affirment que la prescription excessive d'antibiotiques par les médecins (83 %) ou dans les cliniques sans rendez-vous (81 %) ainsi que la demande d'antibiotiques par les patients alors qu'ils n'en ont pas besoin (82 %) contribuent au problème. La mauvaise utilisation de ces produits (78 %), leur surconsommation dans l'élevage et la pisciculture (76 %) et leur obtention par des moyens détournés (74 %) figurent également parmi les facteurs mis en cause par les trois quarts des répondants environ. Enfin, un peu plus des deux tiers (68 %) disent que les résidus d'antibiotiques dans l'environnement contribuent un peu ou dans une large mesure à la résistance aux médicaments.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
La prescription excessive d'antibiotiques par les médecins | 83 | 82 | 83 | 79 | 86 | 83 | 84 | 82 |
La demande d'antibiotiques par les patients alors qu'ils n'en ont pas besoin | 82 | 79 | 85 | 78 | 85 | 82 | 82 | 82 |
La prescription excessive d'antibiotiques dans les cliniques sans rendez-vous | 81 | 80 | 81 | 80 | 83 | 80 | 82 | 80 |
Une mauvaise utilisation, comme le fait de ne pas poursuivre le traitement antibiotique jusqu'au bout | 78 | 76 | 80 | 74 | 81 | 79 | 81 | 78 |
La surconsommation d'antibiotiques dans l'élevage et la pisciculture | 76 | 76 | 76 | 72 | 78 | 77 | 77 | 76 |
Les personnes qui se procurent des antibiotiques sans passer par un médecin | 74 | 71 | 77 | 73 | 76 | 73 | 75 | 74 |
Les résidus d'antibiotiques dans l'environnement | 68 | 66 | 70 | 65 | 68 | 71 | 70 | 68 |
Q28. Dans quelle mesure pensez-vous que chacun des éléments suivants représente un facteur qui contribue à la résistance aux médicaments? Base : échantillon total
Vu le nombre important de répondants qui croient que tous ces facteurs entrent en jeu, il est utile d'examiner chacun des facteurs qui contribuent « dans une large mesure » au problème, d'après eux. Il apparaît clairement, sous cet angle, que la plupart des répondants considèrent les demandes injustifiées des patients (53 %) et la prescription excessive par les médecins (50 %) comme les facteurs clés, alors que moins de la moitié prêtent la même importance aux autres causes examinées.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
La demande d'antibiotiques par les patients alors qu'ils n'en ont pas besoin | 53 | 50 | 56 | 49 | 56 | 53 | 54 | 53 |
La prescription excessive d'antibiotiques par les médecins | 50 | 46 | 53 | 46 | 54 | 49 | 50 | 50 |
Une mauvaise utilisation, comme le fait de ne pas poursuivre le traitement antibiotique jusqu'au bout | 46 | 42 | 50 | 42 | 48 | 48 | 51 | 45 |
La prescription excessive d'antibiotiques dans les cliniques sans rendez-vous | 46 | 45 | 46 | 45 | 48 | 43 | 47 | 45 |
Les personnes qui se procurent des antibiotiques sans passer par un médecin | 43 | 39 | 46 | 41 | 44 | 43 | 44 | 43 |
La surconsommation d'antibiotiques dans l'élevage et la pisciculture | 42 | 41 | 43 | 35 | 43 | 45 | 44 | 41 |
Les résidus d'antibiotiques dans l'environnement | 30 | 27 | 33 | 29 | 28 | 33 | 35 | 29 |
Q28. Dans quelle mesure pensez-vous que chacun des éléments suivants représente un facteur qui contribue à la résistance aux médicaments? Base : échantillon total
Nombre de répondants ont également dit s'inquiéter que les voyageurs soient un vecteur de transmission important. La possibilité que les gens voyagent à l'extérieur du Canada et rapportent au pays des bactéries et des infections résistantes aux médicaments préoccupe « un peu » ou « dans une large mesure » sept personnes sur dix (70 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Les personnes qui voyagent à l'extérieur du Canada et rapportent au pays des bactéries et des infections résistantes aux médicaments | 70 | 65 | 75 | 68 | 66 | 76 | 76 | 69 |
Q24. Et dans quelle mesure chacun des énoncés qui suivent vous préoccupe-t-il? Base : échantillon total
La perception selon laquelle les voyageurs internationaux servent de vecteurs potentiels de bactéries et d'infections résistantes aux médicaments se retrouve plus souvent chez certains répondants :
Sur le plan régional, les résidents du Québec (81 %) sont plus susceptibles de se dire un peu ou largement préoccupés par le risque que des voyageurs rapportent au Canada des bactéries et des infections résistantes aux médicaments. Cet enjeu est aussi un motif de préoccupation plus présent en Ontario (72 %) qu'en Alberta (70 %), au Canada atlantique (65 %), au Manitoba et en Saskatchewan (59 %) et en Colombie-Britannique (57 %).
Le sondage comportait des questions devant permettre d'évaluer les attitudes des répondants face aux mesures qui s'offrent à eux pour lutter contre le problème de la résistance aux médicaments, ainsi que leurs perceptions concernant l'ampleur relative du problème pour les gens d'autres pays et pour les Canadiens. Dans l'ensemble, plus de la moitié (56 %) adhèrent à l'énoncé « Il n'y a pas grand-chose que je puisse faire, à titre personnel, pour résoudre le problème de la résistance aux médicaments » (22 % sont tout à fait d'accord). De moins nombreux répondants s'entendent pour dire que « l'utilisation de produits antimicrobiens, comme les savons et les nettoyants ménagers, contribuera à prévenir la résistance aux médicaments », énoncé qui est faux (37 % sont d'accord, et seulement 12 %, tout à fait d'accord). Enfin, un peu moins du tiers des répondants (30 %) conviennent que « la résistance aux médicaments touchera davantage les personnes vivant ailleurs qu'au Canada ».
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Il n'y a pas grand-chose que je puisse faire, à titre personnel, pour résoudre le problème de la résistance aux médicaments. | 56 | 58 | 54 | 57 | 54 | 58 | 58 | 56 |
L'utilisation de produits antimicrobiens, comme les savons et les nettoyants ménagers, contribuera à prévenir la résistance aux médicaments. | 37 | 39 | 34 | 42 | 35 | 34 | 36 | 37 |
La résistance aux médicaments touchera davantage les personnes vivant ailleurs qu'au Canada. | 30 | 35 | 25 | 34 | 29 | 29 | 27 | 31 |
Q25. Dans quelle mesure êtes-vous en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés qui suivent au sujet de la résistance aux médicaments? Base : échantillon total
Le niveau d'adhésion à chacun des deux premiers énoncés dépend de l'âge et de l'éducation :
Il n'y a pas grand-chose que je puisse faire, à titre personnel, pour résoudre le problème de la résistance aux médicaments.
L'utilisation de produits antimicrobiens, comme les savons et les nettoyants ménagers, contribuera à prévenir la résistance aux médicaments.
L'adhésion au troisième énoncé varie également en fonction du niveau de scolarité, ainsi qu'en fonction du genre et de la langue :
La résistance aux médicaments touchera davantage les personnes vivant ailleurs qu'au Canada.
Les niveaux d'adhésion à ces énoncés ne varient pas d'une région à l'autre.
Plusieurs questions du sondage visaient à déterminer vers qui les répondants se tournent lorsqu'ils doivent prendre des décisions liées à leur santé mentale et à leur bien-être général, et à qui ils font confiance pour ce qui est d'obtenir des informations sur les antibiotiques et la résistance aux médicaments.
Une grande majorité de répondants (86 %) sont susceptibles de suivre les conseils d'un professionnel de la santé pour prendre ce type de décisions. Viennent ensuite, par ordre de fréquence des mentions, les recherches personnelles pour trouver les informations pertinentes (63 %) et le recours à leur expérience antérieure (59 %), deux réponses choisies par une majorité. Un peu plus du tiers des répondants (35 %) disent suivre les conseils de la famille ou des amis. Les autres sources d'information sur les questions de santé, soit les conseils des médias (13 %), les conseils de professionnels en médecine douce (1 %) et ceux provenant du gouvernement ou de responsables de la santé publique (<1 %), font l'objet de mentions beaucoup moins fréquentes.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Je suis les conseils d'un professionnel de la santé | 86 | 82 | 89 | 83 | 85 | 87 | 88 | 85 |
Je cherche des informations sur le sujet | 63 | 62 | 65 | 71 | 66 | 55 | 58 | 65 |
Je fonde ma décision sur une expérience antérieure | 59 | 58 | 61 | 67 | 55 | 58 | 60 | 59 |
Je suis les conseils de la famille ou des amis | 35 | 36 | 32 | 49 | 35 | 25 | 32 | 35 |
Je suis les conseils des médias | 13 | 15 | 12 | 15 | 12 | 13 | 12 | 14 |
Je suis les conseils d'un professionnel en médecine douce | 1 | <1 | 1 | <1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Je suis les conseils du gouvernement ou de la santé publique | <1 | <1 | 1 | 1 | <1 | <1 | 1 | <1 |
Autre | 1 | 1 | 1 | <1 | <1 | 1 | 1 | 1 |
Ne sait pas/refuse de répondre | <1 | <1 | <1 | <1 | - | 1 | 1 | <1 |
Q12. Parmi les propositions qui suivent, quelles sont celles qui s'appliquent lorsque vous devez prendre des décisions concernant votre propre santé en raison d'une maladie ou pour maintenir votre santé mentale ou votre bien-être général? Base : échantillon total
Les femmes tendent davantage à suivre les conseils d'un professionnel de la santé que les hommes. Les répondants plus jeunes, pour leur part, sont plus susceptibles que ceux des autres groupes d'âge d'effectuer leurs propres recherches, de fonder leur décision sur leur expérience antérieure ou de suivre les conseils de la famille ou des amis.
En ce qui concerne d'autres groupes démographiques :
Aux yeux des répondants, les médecins constituent de loin la source d'information la plus digne de confiance sur les antibiotiques et la résistance aux médicaments (76 %). Beaucoup font également confiance au personnel de la pharmacie (41 %), mais dans une moindre mesure. Un peu moins du quart des répondants ont cité les chercheurs, les chercheuses ou les spécialistes (23 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Un ou une médecin | 76 | 74 | 79 | 75 | 78 | 76 | 78 | 76 |
Le personnel de la pharmacie | 41 | 34 | 47 | 33 | 37 | 50 | 49 | 39 |
Des chercheurs ou chercheuses ou des experts ou expertes | 23 | 25 | 22 | 32 | 23 | 17 | 17 | 25 |
Un site Web sur la santé (comme la clinique Mayo ou l'Organisation mondiale de la santé) | 11 | 11 | 10 | 12 | 9 | 12 | 8 | 11 |
Le personnel infirmier | 9 | 10 | 9 | 12 | 12 | 6 | 7 | 10 |
Le gouvernement du Canada | 7 | 8 | 6 | 8 | 7 | 7 | 7 | 7 |
La famille ou les amis | 4 | 4 | 3 | 7 | 4 | 1 | 4 | 4 |
Les médias sociaux | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Les entreprises pharmaceutiques qui fabriquent des antibiotiques | 1 | 1 | <1 | 1 | 1 | 1 | <1 | 1 |
Les médias d'information | 1 | 1 | <1 | - | <1 | 1 | 1 | <1 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 1 | 1 | 1 | - | 1 | 2 | 1 | 1 |
Q29. À qui faites-vous le plus confiance lorsqu'il s'agit d'obtenir des informations sur les antibiotiques et la résistance aux médicaments? Base : échantillon total
Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'accorder leur confiance aux médecins ainsi qu'au personnel de la pharmacie. Celui-ci a plus de chances de passer pour une source d'information fiable auprès des répondants qui ont un problème médical existant ainsi qu'auprès des aînés (55 ans ou plus).
L'examen des autres groupes démographiques fait ressortir ce qui suit :
Sur le plan régional, les résidents du Manitoba et de la Saskatchewan (84 %) nomment plus volontiers les médecins comme étant une source fiable d'informations, tandis que le personnel de la pharmacie a plus de chances d'être cité par les répondants de la région de l'Atlantique (48 %).
Ce sondage a été réalisé par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de Canadiennes et de Canadiens âgés d'au moins 18 ans de partout au pays. Les pages qui suivent brossent un tableau des répondants qui ont participé au sondage, en passant en revue leur région, leur collectivité de résidence et leurs principales caractéristiques démographiques, comme le genre, l'âge, le niveau de scolarité, le revenu du ménage, la taille du ménage – y compris le nombre d'enfants de moins de 18 ans qui y vivent –, et la langue parlée à la maison. Des données complémentaires ont été recueillies sur l'état de santé déclaré par les répondants ainsi que la fréquence de leurs voyages à l'étranger.
L'échantillon final était à peu près également réparti selon le genre : 51 pour cent des personnes le composant se sont identifiées comme femmes, 48 pour cent comme hommes, et 1 pour cent comme autres. Ce résultat est conforme au plan d'échantillonnage, qui visait la parité des genres pour l'échantillon final. Il s'agit d'une pratique courante dans les études de recherche sur l'opinion publique menées par le gouvernement du Canada lorsqu'elles portent sur la population générale, à moins que le sujet ou la question à l'étude ne dicte une autre approche.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Femme | 51 | - | 100 | 50 | 50 | 52 | 56 | 50 |
Homme | 48 | 100 | - | 50 | 49 | 47 | 43 | 49 |
Autre | 1 | - | - | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Q2. De quel genre êtes-vous? Base : échantillon total
Des quotas ont également été établis de manière à ce que l'échantillon final reflète la distribution générale de la population canadienne âgée de 18 ans et plus selon l'âge. L'échantillon final comprend un peu plus d'un quart (27 %) de répondants de moins de 35 ans, dont 11 pour cent ont entre 18 et 24 ans, et 16 pour cent, entre 25 et 34 ans. Un tiers environ (34 %) sont âgés de 35 à 54 ans (16 % pour les 35 à 44 ans; 18 % pour les 45 à 54 ans). Les aînés de 55 ans ou plus comptent pour deux répondants sur cinq dans l'échantillon final (38 %) : 17 pour cent indiquent qu'ils ont de 55 à 64 ans, et 21 pour cent, 65 ans ou plus. Un petit nombre de répondants (1 %) ont préféré ne pas révéler leur âge.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Entre 18 et 24 ans | 11 | 11 | 10 | 40 | - | - | 7 | 12 |
Entre 25 et 34 ans | 16 | 16 | 16 | 60 | - | - | 8 | 19 |
Entre 35 et 44 ans | 16 | 16 | 16 | - | 48 | - | 9 | 18 |
Entre 45 et 54 ans | 18 | 18 | 17 | - | 52 | - | 16 | 18 |
Entre 55 et 64 ans | 17 | 18 | 17 | - | - | 45 | 26 | 15 |
65 ans ou plus | 21 | 20 | 22 | - | - | 55 | 33 | 18 |
Préfère ne pas répondre | 1 | <1 | 1 | - | - | - | <1 | 1 |
Q4. Accepteriez-vous de me dire à quelle catégorie d'âge vous appartenez parmi les suivantes? Base : échantillon total
La proportion d'hommes et de femmes est à peu près équivalente dans chaque cohorte d'âge, grâce à l'application de quotas combinant les critères de l'âge et du genre dans le plan d'échantillonnage.
Sans surprise, les répondants appartenant aux tranches d'âge supérieures sont plus susceptibles que leurs cadets de signaler qu'ils ont un problème de santé.
En ce qui concerne le niveau de scolarité atteint, près de la moitié (47 %) des répondants affirment avoir une formation universitaire (certificat ou diplôme inférieur au baccalauréat, 6 %; baccalauréat, 24 %; diplôme d'études supérieures, 17 %), tandis que près du quart (23 %) ont obtenu un certificat ou un diplôme d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement non universitaire. Un autre quart (25 %) ont une partie des études secondaires (5 %) ou reçu un diplôme d'études secondaires ou l'équivalent (20 %). Un très faible pourcentage (3 %) de répondants indiquent qu'ils ont un certificat ou un diplôme d'apprenti inscrit ou d'une école de métiers.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Moins d'un diplôme d'études secondaires ou l'équivalent | 5 | 5 | 4 | 1 | 4 | 8 | 8 | 4 |
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent | 20 | 23 | 18 | 27 | 12 | 23 | 25 | 19 |
Certificat ou diplôme d'apprenti inscrit ou d'un autre métier | 3 | 5 | 1 | 1 | 4 | 4 | 4 | 3 |
Certificat ou diplôme d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement non universitaire | 23 | 20 | 25 | 21 | 23 | 24 | 28 | 21 |
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat | 6 | 7 | 6 | 6 | 6 | 7 | 7 | 6 |
Baccalauréat | 24 | 24 | 24 | 29 | 28 | 17 | 18 | 26 |
Diplôme d'études supérieures au-delà du baccalauréat | 17 | 15 | 20 | 13 | 22 | 16 | 11 | 19 |
Préfère ne pas répondre | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Q33. Quel est le niveau d'éducation officielle le plus élevé que vous ayez terminé? Base : échantillon total
Les répondants qui ont arrêté leurs études au niveau secondaire sont plus susceptibles :
À l'inverse, les titulaires d'un diplôme d'études supérieures (au-delà du baccalauréat) sont principalement :
Le niveau de scolarité est étroitement lié au revenu du ménage. Ce constat cadre avec les données de Statistique Canada montrant que les Canadiens qui détiennent un certificat, un diplôme ou un grade postsecondaire ont des gains moyens plus élevés[6].
Bien que cela n'apparaisse pas dans le tableau qui précède, les bacheliers sont plus susceptibles de déclarer un revenu annuel du ménage d'au moins 60 000 $. Du côté des répondants qui ont un diplôme d'études supérieures, un tiers (33 %) déclarent un revenu annuel de 150 000 $ ou plus; un sur cinq dit toucher entre 80 000 $ et un peu moins de 150 000 $ par an, et un sur dix ou moins, un revenu inférieur à 80 000 $.
L'échantillon final de ce sondage comprend un éventail de répondants assez représentatif sur le plan du revenu du ménage, avec des proportions semblables qui déclarent un revenu annuel de moins de 80 000 $ (45 %) et un revenu annuel de 80 000 $ ou plus (40 %). Un peu plus d'une personne sur dix (14 %) a refusé de répondre à cette question.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Moins de 20;000 $ | 7 | 6 | 7 | 10 | 4 | 8 | 11 | 6 |
Entre 20;000 $ et un peu moins de 40;000 $ | 13 | 11 | 14 | 15 | 9 | 15 | 14 | 12 |
Entre 40;000 $ et un peu moins de 60;000 $ | 12 | 12 | 13 | 13 | 10 | 14 | 15 | 12 |
Entre 60;000 $ et un peu moins de 80;000 $ | 13 | 14 | 12 | 15 | 12 | 14 | 15 | 13 |
Entre 80;000 $ et un peu moins de 100;000 $ | 11 | 12 | 11 | 12 | 13 | 9 | 12 | 11 |
Entre 100;000 $ et un peu moins de 150;000 $ | 13 | 14 | 13 | 13 | 17 | 10 | 8 | 15 |
150;000 $ et plus | 16 | 19 | 14 | 9 | 26 | 13 | 11 | 18 |
Préfère ne pas répondre | 14 | 12 | 16 | 13 | 10 | 18 | 14 | 14 |
Q34. Lequel des énoncés suivants décrit le mieux le revenu total de votre ménage de l'année dernière, avant impôts, toutes sources confondues, pour tous les membres du ménage? Base : échantillon total
Les sous-groupes qui situent le revenu annuel de leur ménage dans la tranche « 150 000 $ ou plus » ont davantage tendance :
Par ailleurs, les répondants qui déclarent un revenu annuel du ménage de 100 000 $ ou plus tendent davantage à dire qu'ils n'ont pas de problème de santé « pouvant affaiblir la capacité de leur corps à combattre les infections » (le pourcentage s'élève à 18 % chez ceux qui touchent un revenu de 150 000 $ ou plus, et à 15 % chez ceux dont le revenu du ménage se situe entre 100 000 $ et un peu moins de 150 000 $). De moins nombreux répondants ayant ce niveau de revenu signalent être aux prises avec un problème de santé (11 % chez ceux dont le revenu est de 150 000 $ ou plus, et 8 % lorsque le revenu va de 100 000 $ à un peu moins de 150 000 $).
Un tiers (33 %) des répondants du sondage proviennent de ménage comptant deux membres, tandis qu'une personne sur cinq (20 %) vit seule. Les ménages de plus grande taille, trois personnes ou plus, représentent près de la moitié (47 %) de l'échantillon total.
La taille moyenne des ménages est de 2,8, soit un peu plus que la moyenne de 2,4 calculée par Statistique CanadaNote de bas de page 7 à partir des données du recensement de 2016.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
1 | 20 | 19 | 21 | 16 | 13 | 28 | 24 | 19 |
2 | 33 | 32 | 33 | 28 | 18 | 49 | 36 | 31 |
3 | 16 | 16 | 15 | 19 | 19 | 10 | 13 | 16 |
4 | 17 | 17 | 17 | 13 | 30 | 8 | 14 | 17 |
5 ou plus | 14 | 15 | 12 | 21 | 20 | 3 | 10 | 15 |
Préfère ne pas répondre | 2 | 1 | 2 | 4 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Q7. Combien de personnes vivent dans votre foyer, y compris vous-même? Base : échantillon total
Le quart des répondants environ (26 %) disent être le parent d'un enfant âgé de moins de 18 ans qui vit dans leur foyer.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 26 | 26 | 26 | 17 | 55 | 6 | 16 | 28 |
Non | 74 | 74 | 74 | 83 | 45 | 93 | 84 | 71 |
Préfère ne pas répondre | 0 | 1 | 0 | - | 0 | 1 | - | 1 |
Q6. Êtes-vous parent d'un ou de plusieurs enfants âgés de moins de 18 ans qui vivent dans votre foyer? Base : échantillon total
Ces répondants sont plus susceptibles d'avoir entre 35 et 54 ans (55 %), encore qu'une proportion importante des répondants de ce groupe d'âge n'aient pas d'enfant de moins de 18 ans vivant avec eux (45 %). Comme on pouvait s'y attendre, les répondants sans enfant de moins de 18 ans à la maison sont majoritairement plus âgés (55 ans ou plus, 93 %) ou plus jeunes (moins de 35 ans, 83 %).
Nous avons également demandé aux répondants quel âge avaient les autres membres de leur foyer. Neuf sur dix environ (89 %) disent avoir des enfants de 19 ans ou plus. Un peu moins d'un sur cinq (17 %) a des enfants de 14 à 18 ans. Un bon quart (26 %) ont de jeunes enfants de 6 à 13 ans (11 à 13 ans, 14 %; 6 à 10 ans, 12 %). Un peu plus d'une personne sur dix (14 %) a des tout-petits ou des enfants d'âge préscolaire (2 à 5 ans, 9 %; 1 an ou moins, 5 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1175 | 579 | 586 | 325 | 441 | 403 | 234 | 931 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
1 an ou moins | 5 | 4 | 5 | 9 | 5 | <1 | 2 | 5 |
Entre 2 et 5 ans | 9 | 9 | 9 | 14 | 13 | 1 | 3 | 11 |
Entre 6 et 10 ans | 12 | 12 | 12 | 10 | 23 | 2 | 9 | 13 |
Entre 11 et 13 ans | 14 | 13 | 15 | 9 | 28 | 3 | 10 | 15 |
Entre 14 et 18 ans | 17 | 17 | 17 | 12 | 30 | 8 | 16 | 18 |
19 ans ou plus | 89 | 90 | 89 | 93 | 82 | 96 | 94 | 88 |
Préfère ne pas répondre | 3 | 3 | 3 | 2 | 4 | 2 | 2 | 3 |
Q8. Quel est l'âge des autres personnes de votre foyer? Base : répondants dont le ménage compte deux personnes ou plus
Notons que les répondants qui ont des enfants âgés de 6 à 18 ans sont plus susceptibles d'appartenir à la tranche d'âge des 35 à 54 ans.
Dans la plupart des cas, l'anglais est la langue le plus souvent parlée à la maison (70 %), alors que c'est le français pour un peu plus d'un répondant sur cinq (22 %). D'autres répondants (8 %) ont mentionné un éventail d'autres langues, dont aucune n'est parlée par plus de deux pour cent de l'échantillon.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Anglais | 70 | 70 | 71 | 67 | 71 | 71 | 73 | 69 |
Français | 22 | 22 | 22 | 20 | 22 | 24 | 20 | 23 |
Chinois, cantonais, mandarin | 2 | 1 | 2 | 3 | 2 | <1 | <1 | 2 |
Espagnol | 1 | 1 | 1 | 1 | 3 | <1 | 1 | 2 |
Pendjabi | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | <1 | 1 | 1 |
Russe | 1 | <1 | 1 | 1 | 1 | <1 | 1 | 1 |
Hindi | 1 | <1 | 1 | 2 | 1 | - | 1 | 1 |
Urdu | 1 | <1 | 1 | 1 | 1 | - | <1 | 1 |
Arabe | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | - | - | 1 |
Portugais | <1 | 1 | <1 | <1 | 1 | <1 | 1 | <1 |
Bengali | <1 | 1 | <1 | 1 | <1 | <1 | - | 1 |
Créole | <1 | 1 | <1 | 1 | 1 | - | - | 1 |
Italien | <1 | <1 | <1 | - | <1 | 1 | 1 | <1 |
Persan | <1 | <1 | <1 | 1 | <1 | <1 | - | <1 |
Autre | 4 | 5 | 3 | 6 | 3 | 3 | 3 | 4 |
Préfère ne pas répondre | <1 | 1 | <1 | - | <1 | 1 | <1 | <1 |
Q35. Quelle langue parlez-vous le plus souvent à la maison? Base : échantillon total
Le plan d'échantillonnage préparé pour ce sondage comptait des quotas régionaux devant assurer que l'échantillon final reflète la distribution par région de la population canadienne âgée de 18 ans et plus. Par conséquent, les plus grandes proportions de répondants résident en Ontario (38 %) et au Québec (23 %). Un peu plus d'un répondant sur dix habite en Colombie-Britannique (14 %) et en Alberta (11 %). Les répondants du Canada atlantique (7 %) et des Prairies (6 %) représentent un pourcentage beaucoup plus faible de l'échantillon total.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
NET : Canada atlantique | 7 | 7 | 7 | 6 | 7 | 8 | 7 | 7 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 2 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Nouvelle-Écosse | 2 | 2 | 3 | 1 | 3 | 3 | 2 | 2 |
Nouveau-Brunswick | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Québec | 23 | 24 | 23 | 22 | 23 | 25 | 20 | 24 |
Ontario | 38 | 38 | 39 | 39 | 39 | 38 | 40 | 38 |
Manitoba | 3 | 4 | 4 | 4 | 3 | 3 | 4 | 3 |
Saskatchewan | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Alberta | 11 | 11 | 11 | 13 | 12 | 9 | 13 | 10 |
Colombie-Britannique | 14 | 14 | 13 | 13 | 13 | 14 | 13 | 14 |
NET : Territoires | <1 | - | <1 | 1 | <1 | - | - | <1 |
Q5. Dans quelle province ou quel territoire résidez-vous? Base : échantillon total
Le tableau qui précède montre, pour chaque région et province, la répartition des répondants selon le genre, l'âge et la présence ou non d'un problème de santé (maladie cardiaque, diabète, asthme, etc.) pouvant affaiblir leur capacité de combattre une infection. Cette ventilation démographique figure dans tous les tableaux du rapport et sous-tend l'analyse de chaque question du sondage. D'autres variables telles que la région, la taille de la collectivité, le revenu du ménage, la taille de la famille, etc. entrent également en ligne de compte dans l'analyse détaillée.
La grande majorité des Canadiennes et des Canadiens sont des citadins. D'après les données de Statistique Canada en date du 1er juillet 2018, 26,5 millions d'entre eux vivaient dans une région métropolitaine de recensement (RMR), et les trois principales RMR du Canada – Toronto, Montréal et Vancouver – étaient le lieu de résidence de plus du tiers de la population du paysNote de bas de page 8. Près de la moitié des répondants (48 %) disent vivre dans une ville de taille assez importante : 22 pour cent, dans des centres urbains de 1 000 000 d'habitants ou plus, 10 pour cent dans des centres comptant entre 500 000 et un peu moins d'un million d'habitants, et 16 pour cent dans des centres de 100 000 à un peu moins de 500 000 habitants. Près d'une personne sur dix (8 %) vit dans une petite ville dont la population se situe entre 50 000 et un peu moins de 100 000 habitants, tandis qu'un peu plus du quart (27 %) vivent dans des collectivités faiblement peuplées, comptant 10 000 à un peu moins de 50 000 habitants (12 %), 5 000 à un peu moins de 10 000 habitants (5 %) ou moins de 5000 habitants (10 %).
TOTAL | HOMME | >FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
1;000;000 ou plus | 22 | 25 | 20 | 22 | 25 | 20 | 23 | 22 |
Entre 500;000 et 999;999 | 10 | 9 | 10 | 9 | 9 | 11 | 9 | 10 |
Entre 100;000 et 499;999 | 16 | 17 | 15 | 15 | 16 | 16 | 14 | 16 |
Entre 50;000 et 99;999 | 8 | 9 | 7 | 8 | 7 | 8 | 7 | 8 |
Entre 10;000 et 49;999 | 12 | 12 | 12 | 8 | 13 | 14 | 16 | 11 |
Entre 5;000 et 9;999 | 5 | 4 | 5 | 4 | 4 | 6 | 6 | 4 |
Moins de 5;000 | 10 | 10 | 9 | 9 | 8 | 12 | 12 | 9 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 18 | 13 | 22 | 24 | 17 | 13 | 12 | 19 |
Q38. Quelle est la taille de la collectivité au sein de laquelle vous vivez présentement? Base : échantillon total
Près d'une personne sur cinq (18 %) n'a pas fourni de réponse à cette question, soit parce qu'elle ne savait pas exactement dans quelle catégorie classer sa collectivité, soit parce qu'elle préférait ne pas répondre.
Fait à signaler, nous avons recueilli des données sur les codes postaux (cf. les trois premiers caractères du code postal) durant ce sondage en vue d'effectuer une analyse plus poussée tenant compte du lieu de résidence des répondants. Les données du tableau ci-dessus, qui reposent sur les estimations des répondants quant à la taille de leur collectivité, pourront ainsi faire l'objet d'une analyse plus fouillée en lien avec les informations réunies sur les codes postaux. Une telle analyse n'a pas eu lieu pour l'instant et n'entre pas dans le cadre du présent rapport.
Nous avons ajouté plusieurs questions au sondage, dans l'éventualité où elles aideraient à mettre en lumière l'expérience et les antécédents des répondants et la mesure dans laquelle ces éléments informent leurs réponses concernant leur niveau de sensibilisation, leurs attitudes et leurs comportements à l'égard de la résistance aux antimicrobiens.
Les répondants devaient indiquer à quelle fréquence ils voyagent à l'étranger, dans un contexte hors pandémie. Deux personnes sur cinq (39 %) disent n'avoir jamais quitté le Canada, sauf pour se rendre aux États-Unis. Près de la moitié (47 %) disent voyager une fois par an (18 %) ou tous les deux ans (29 %). Un peu plus d'un répondant sur dix (13 %) déclare voyager plusieurs fois par an (10 % vont à l'étranger deux ou trois fois par an; 2 %, quatre ou cinq fois; et 1 % plus de cinq fois).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Une fois tous les deux ans | 29 | 30 | 27 | 34 | 31 | 23 | 23 | 30 |
Environ une fois par an | 18 | 16 | 20 | 18 | 19 | 17 | 16 | 18 |
2-3 fois par année | 10 | 9 | 11 | 8 | 11 | 11 | 10 | 10 |
4-5 fois par année | 2 | 2 | 1 | 1 | 3 | 1 | 2 | 2 |
Plus de 5 fois par année | 1 | 2 | 1 | <1 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Ne voyage jamais à l'extérieur du Canada dans des endroits autres que les États-Unis | 39 | 39 | 39 | 38 | 33 | 45 | 47 | 37 |
Préfère ne pas répondre | 1 | 1 | 1 | <1 | 1 | 2 | 2 | 1 |
Q40. Sans tenir compte des circonstances actuelles entourant la pandémie, à quelle fréquence voyagez-vous à l'extérieur du Canada dans des endroits autres que les États-Unis, que ce soit pour affaires ou par plaisir? Base : échantillon total
Les répondants qui font plusieurs voyages annuels à l'extérieur du Canada et ailleurs qu'aux États-Unis ont tendance à déclarer un revenu du ménage élevé, d'au moins 100 000 $, et en particulier un revenu de 150 000 $ ou plus.
Au contraire, les répondants qui ne voyagent habituellement pas à l'extérieur du Canada et des États-Unis sont plus susceptibles de compter :
Une majorité de répondants (57 %) se déclarent en « très bonne » (36 %) ou en « excellente » (21 %) santé. Près de deux sur cinq (39 %) indiquent que leur santé est « moyenne » (9 %) ou « bonne » (29 %). Assez peu (4 %) qualifient leur santé de « très mauvaise » (1 %) ou « mauvaise » (3 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
NET : Excellente ou très bonne | 57 | 58 | 58 | 63 | 61 | 51 | 29 | 66 |
NET : Bonne ou moyenne | 39 | 39 | 38 | 35 | 36 | 43 | 59 | 33 |
NET : Mauvaise ou très mauvaise | 4 | 3 | 4 | 2 | 3 | 6 | 12 | 1 |
(6) Excellente | 21 | 21 | 22 | 25 | 20 | 20 | 7 | 25 |
(5) Très bonne | 36 | 37 | 35 | 39 | 40 | 30 | 22 | 40 |
(4) Bonne | 29 | 28 | 30 | 29 | 28 | 31 | 36 | 28 |
(3) Moyenne | 9 | 11 | 8 | 7 | 8 | 12 | 23 | 5 |
(2) Mauvaise | 3 | 3 | 3 | 1 | 2 | 5 | 10 | 1 |
(1) Très mauvaise | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 3 | <1 |
Ne sait pas/refuse de répondre | <1 | - | <1 | - | - | - | - | - |
Q10. Comment qualifieriez-vous votre santé, de manière générale? Base : échantillon total
Parmi les plus susceptibles de signaler une mauvaise ou une très mauvaise santé figurent :
La grande majorité (78 %) des répondants disent ne pas être atteints d'une affection, par exemple une maladie cardiaque, le diabète, le VIH ou l'asthme, qui les rendrait moins aptes à combattre une maladie.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 21 | 19 | 23 | 12 | 16 | 32 | 100 | - |
Non | 78 | 80 | 76 | 87 | 84 | 66 | - | 100 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 1 | 1 | <1 | 1 | <1 | 1 | - | - |
Q11. Êtes-vous atteint d'une maladie cardiaque, de diabète, du VIH, d'asthme ou d'une autre affection qui vous rend moins apte à combattre une maladie? Base : échantillon total
Les personnes qui ont répondu par l'affirmative ont davantage tendance :
Enfin, nous avons demandé aux répondants s'ils avaient des antécédents dans le domaine des soins de santé. Un peu plus d'un sur dix a répondu que oui. Les autres n'ont pas de tels antécédents (83 %), ou n'ont pas voulu ou su répondre à la question (1 %).
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 1500 | 723 | 764 | 406 | 509 | 574 | 316 | 1171 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Oui | 16 | 12 | 21 | 16 | 17 | 16 | 17 | 16 |
Non | 83 | 87 | 79 | 83 | 83 | 82 | 82 | 83 |
Ne sait pas | 1 | <1 | 1 | 1 | <1 | 1 | <1 | 1 |
Préfère ne pas répondre | <1 | <1 | <1 | - | - | 1 | <1 | <1 |
Q31. Avez-vous des antécédents dans le domaine de la santé? Base : échantillon total
Les domaines de compétence les plus couramment cités par les répondants qui indiquent des antécédents en santé sont : les soins infirmiers (15 %), l'aide aux bénéficiaires ou l'aide aux soins (12 %), et les soins médicaux ou chirurgicaux (10 %). Une personne sur dix se décrit comme faisant des études ou de la recherche dans le domaine de la santé (9 %), tandis que de moins nombreux répondants disent avoir exercé des fonctions administratives dans ce secteur (7 %). Quelques autres types d'antécédents ont été mentionnés par cinq pour cent ou moins des répondants, comme le résume le tableau qui suit.
TOTAL | HOMME | FEMME | ÂGE moins de 35 ans |
ÂGE 35 à 54 ans |
ÂGE 55 ans et plus |
PB. DE SANTÉ OUI |
PB. DE SANTÉ NON |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n= | 246 | 86 | 158 | 65 | 85 | 93 | 54 | 190 |
% | % | % | % | % | % | % | % | |
Personnel infirmier autorisé/personnel infirmier auxiliaire | 15 | 6 | 20 | 8 | 15 | 18 | 16 | 15 |
PAB (préposé ou préposée aux bénéficiaires)/aide-soignant ou aide-soignante | 12 | 8 | 14 | 13 | 9 | 14 | 14 | 11 |
Médecin/chirurgien ou chirurgienne | 10 | 12 | 9 | 7 | 15 | 8 | 4 | 12 |
Étudiant ou étudiante, chercheur ou chercheuse | 9 | 15 | 6 | 14 | 9 | 5 | <1 | 12 |
Soutien en bureautique/administration (c.-à-d. assistance médicale, réception, secrétariat, assistance administrative | 7 | 4 | 9 | 15 | 5 | 4 | 4 | 8 |
Adjoint ou adjointe au médecin/personnel infirmier praticien | 5 | 2 | 7 | 4 | 5 | 7 | 10 | 4 |
Pharmacien ou pharmacienne/technicien ou technicienne en pharmacie | 5 | 4 | 6 | 4 | 6 | 5 | 5 | 4 |
Travailleur ou travailleuse de la santé (mention du domaine) | 5 | 8 | 3 | 5 | 5 | 5 | 8 | 4 |
Expérience personnelle du système de soins de santé (général) | 4 | 7 | 3 | 8 | 3 | 3 | 9 | 3 |
EMT (technicien ou technicienne en soins médicaux d'urgence)/personnel ambulancier | 4 | 10 | 1 | 1 | 8 | 3 | 3 | 5 |
Dentiste/hygiéniste dentaire | 4 | 2 | 5 | 5 | 5 | 3 | 2 | 5 |
Technicien ou technicienne de laboratoire | 4 | 2 | 3 | - | 4 | 5 | 4 | 4 |
Thérapeute/chiropraticien ou chiropraticienne/physiothérapeute | 4 | 1 | 5 | 8 | 2 | 2 | 2 | 4 |
Travailleur ou travailleuse de la santé (général) | 3 | 4 | 3 | 3 | 2 | 4 | 6 | 2 |
Gestionnaire | 1 | 4 | <1 | - | - | 4 | 5 | <1 |
Diététiste/nutritionniste | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | - | 1 | 1 |
Conseiller ou conseillère/spécialiste en travail social | <1 | - | 1 | - | - | 1 | - | <1 |
Autre | 2 | 5 | 1 | - | 1 | 6 | 5 | 2 |
Ne sait pas/refuse de répondre | 4 | 6 | 3 | 3 | 4 | 3 | 3 | 4 |
Q32. Veuillez préciser vos antécédents. Base : répondants qui ont des antécédents en santé
De manière générale, les participants ont décrit les antibiotiques comme des médicaments puissants qui aident à combattre les infections. Les associations spontanées étaient centrées sur les thèmes suivants :
Les participants ont souvent parlé des antibiotiques dans le contexte de la « lutte » contre les maladies et les infections, de leur « traitement » ou de la « guérison », ainsi que du « renforcement » du système immunitaire ou de la santé en général.
Si plusieurs comprenaient que les antibiotiques sont efficaces contre les infections bactériennes seulement, la distinction entre celles-ci et les infections virales n'était pas forcément bien saisie par tous. Quelques-uns ont indiqué qu'ils pensaient que les antibiotiques ne traitaient qu'un seul type d'infections, mais ne savaient pas s'il s'agissait d'infections bactériennes ou virales. D'autres croyaient que les antibiotiques n'étaient prescrits que dans certaines circonstances, pour combattre des infections précises (rhumes, fièvre, maux de gorge, pneumonies, otites, appendicites, infections des voies urinaires, coupures infectées, infections résultant de procédures dentaires, etc.) et qu'il s'agissait souvent d'un médicament utilisé en dernier recours, lorsque l'infection ne semblait pas se résorber d'elle-même. Il convient de souligner que la compréhension des participants à l'égard des antibiotiques n'était pas nécessairement juste. La perception de certains était qu'ils ne devaient être utilisés que pour une courte durée et non de façon répétée à long terme. Quelques participants ont cependant fait preuve d'une compréhension un peu plus claire de la nature et de l'utilisation des antibiotiques, décrivant les infections virales et bactériennes comme étant très différentes.
« Les antibiotiques sont destinés aux infections bactériennes et ils agissent en détruisant les cellules elles-mêmes. Les infections virales cherchent à trouver un hôte, plutôt qu'à détruire les cellules. »
La question du développement d'une tolérance aux antibiotiques est apparue spontanément, tout comme diverses pratiques liées à l'application des antibiotiques. Plus précisément, des participants ont mentionné qu'il était important de poursuivre le traitement antibiotique prescrit jusqu'à la fin. D'autres ont parlé de surconsommation, de prescription excessive et de l'utilisation « inadéquate » de certains, précisant que cela a entraîné ou accéléré une tolérance croissante aux antibiotiques.
Quelques-uns ont mentionné qu'ils associaient les antibiotiques à un « renforcement à court terme du système immunitaire ».
« J'ai l'impression que notre corps fabrique des anticorps et que les antibiotiques l'aident à combattre les bactéries infectieuses ».
D'autres ont profité de l'occasion pour souligner qu'ils étaient en faveur d'une approche davantage axée sur la prévention en ce qui concerne leur santé et celle de leur famille et qu'ils privilégiaient le recours à des solutions homéopathiques ou à une saine alimentation pour éviter les affections ou infections courantes. Cela a été plus particulièrement mentionné par les parents de jeunes enfants et par certaines participantes. Ainsi, quelques personnes ont souligné l'importance de la « santé intestinale » et parlé de la consommation régulière de probiotiques comme moyen de réduire ou d'éviter le recours aux antibiotiques. Ces participants avaient le sentiment que ceux-ci avaient un effet négatif sur « le biome naturel du corps », surtout lorsqu'ils étaient pris de manière répétée sur une longue période, ou que la prise d'un trop grand nombre d'antibiotiques endommageait le système immunitaire à long terme.
« Vous ne devriez les utiliser qu'en dernier recours, lorsque le corps ne se rétablit pas de lui-même. »
« Ils doivent être utilisés avec parcimonie. »
Les participants qui avaient des antécédents dans le secteur de la santé (c.-à-d. qu'eux-mêmes ou des membres de leur famille avaient suivi une formation ou travaillaient dans ce domaine) étaient généralement plus familiers avec la classe de médicaments connue sous le nom d'antibiotiques, leur utilisation et leur application appropriées, et la question de la diminution de l'efficacité des antibiotiques lorsqu'ils sont utilisés à long terme ou pris de manière inadéquate.
Lorsque nous leur avons demandé d'expliquer le fonctionnement des antibiotiques, de nombreux participants ont répondu en termes généraux et reconnu qu'ils n'étaient pas tout à fait certains. La plupart avaient du mal à fournir une explication détaillée ou technique concernant les propriétés ou les processus biochimiques des antibiotiques, mais comprenaient de manière générale qu'ils aident le corps à combattre les infections. Certains considéraient les antibiotiques comme un « choc direct » sur l'infection qu'ils combattent, ou comme un « ciblage » de l'infection afin d'empêcher sa propagation. Plutôt que de « désactiver » les bactéries nocives, certains pensaient que les antibiotiques les dissolvaient ou les éliminaient.
« Les produits chimiques contenus dans l'antibiotique décomposent la bactérie à l'origine de l'infection, c'est pourquoi le corps est capable de se rétablir. »
Des participants ont décrit les antibiotiques comme des médicaments créés à partir de la « maladie » elle-même, lesquels avaient ensuite subi une certaine « mutation » de façon à pouvoir combattre efficacement l'infection. Aucune mention n'a été faite des antibiotiques semi-synthétiques ou synthétiques.
D'autres ont simplement fait remarquer que les antibiotiques sont des médicaments qui aident à déclencher ou à stimuler le système immunitaire naturel de l'organisme. Certains ont mentionné qu'ils pouvaient s'attaquer à la fois aux mauvaises et aux bonnes bactéries nécessaires au maintien de la santé et stimuler les défenses immunitaires naturelles de l'organisme.
Encore une fois, la tendance à considérer les antibiotiques comme un traitement pour les infections tant bactériennes que virales était évidente dans les réponses à cette question. Quelques-uns se sont demandé si les antibiotiques pouvaient être utilisés avec succès pour traiter la COVID-19, tandis que d'autres étaient plus confiants, sur la base de leurs impressions ou de ce que leur avait dit leur médecin de famille, que les antibiotiques étaient utilisés uniquement pour traiter une infection bactérienne.
« J'ai toujours pensé que, s'il y a un virus dans notre corps, les antibiotiques vont intervenir et contribuer à le combattre. Le problème, c'est qu'ils vont également tuer les autres bonnes bactéries et qu'ils risquent aussi d'affaiblir le système immunitaire. »
« Ils attaquent le virus ou la bactérie en vous et agissent sur l'inflammation pour stimuler le système immunitaire. »
« Je ne suis pas vraiment sûr [de leur fonctionnement], mais les anticorps se fixent sur le virus et le neutralisent. »
Au cours d'autres conversations, des participants ont indiqué qu'ils avaient l'impression que les infections virales étaient beaucoup plus transmissibles et plus contagieuses que les infections bactériennes. Certains ont fait remarquer que les bactéries sont des organismes vivants alors que, selon eux, les virus ne le sont pas. À leur avis, cette distinction donne lieu à des approches différentes pour traiter chaque type d'infection. Des participants ont fait référence au développement de vaccins comme moyen efficace de se protéger contre les infections virales, citant à cet égard les vaccins contre la COVID-19.
« Pour traiter les infections virales, nous devons créer des anticorps dans l'organisme et tuer le virus. En ce qui concerne les infections bactériennes, nous nous efforçons d'empêcher la prolifération des bactéries. »
D'autres ont estimé qu'il était plus difficile de traiter les infections virales avec un type quelconque de médicament et que ces infections étaient mieux traitées avec du repos et la prise de liquides.
La plupart des participants croyaient fermement que les antibiotiques sont très efficaces dans le traitement de divers types d'infections. Cette opinion est fondée à la fois sur des expériences personnelles et sur l'impression qu'ils gardent des renseignements diffusés par les médias. Certains participants ont répété qu'ils sont plus efficaces lorsque tout le traitement d'antibiotiques a été pris. Parallèlement, certains ont fait remarquer que l'efficacité des antibiotiques peut varier d'une personne à l'autre et qu'elle « dépend de la biologie d'une personne. »
« S'ils sont pris correctement, ils sont absolument efficaces ».
« Ils sont efficaces, mais vous devez prendre tout le traitement ».
« Dans certains cas, le système immunitaire ne peut littéralement pas se rétablir sans les antibiotiques… ils soutiennent et rééquilibrent le système. »
Que les participants aient pris des antibiotiques fréquemment ou non, la plupart ont estimé qu'il s'agissait d'une classe de produits très efficace. Ceux qui s'étaient toutefois vu souvent prescrire des antibiotiques ont été plus susceptibles de mentionner que leur efficacité avait diminué.
« D'après mon expérience personnelle, les antibiotiques ne fonctionnent pas toujours. Cela a peut-être quelque chose à voir avec leur composition chimique. Il est possible que mon corps devienne plus résistant en raison de la fréquence à laquelle j'ai dû en prendre. » (Un participant ayant déclaré avoir eu une angine à streptocoques à huit reprises sur une période de douze mois.)
Du point de vue des participants, les principaux avantages associés aux antibiotiques étaient les suivants :
« Dans certains cas, ils ont permis de sauver la vie de personnes atteintes d'infections graves. »
« On se sent mieux en deux ou trois jours, au lieu de prendre des semaines pour se rétablir naturellement. »
Dans le groupe de résidents des Prairies âgés de 18 à 34 ans, dont certains provenaient de communautés autochtones, quelques participants ont fait remarquer qu'il était difficile d'accéder aux soins de santé dans les zones rurales et d'obtenir plus particulièrement des antibiotiques, en raison du manque de fournisseurs de soins de santé desservant ces collectivités. Ils ont suggéré de faire en sorte que les résidents des régions rurales disposent d'un meilleur accès aux antibiotiques de base, comme l'amoxicilline, et que ces médicaments soient plus abordables pour les personnes ou les ménages moyens.
Outre les avantages perçus, les participants associaient aux antibiotiques un certain nombre d'inconvénients ou de risques. Dans l'ensemble des groupes, les problèmes les plus souvent mentionnés concernaient les effets secondaires (p. ex. l'incontinence) et les allergies à certains antibiotiques, ainsi que la crainte que leur utilisation prolongée ou à long terme supprime le système immunitaire naturel de l'organisme ou diminue leur efficacité au fil du temps. Certains estimaient qu'une dépendance trop importante aux antibiotiques pouvait rendre une personne plus vulnérable aux maladies graves par la suite. Les parents de jeunes enfants en pleine croissance étaient particulièrement préoccupés par cette question. D'autres, sans en avoir la certitude, se demandaient si la prescription excessive d'antibiotiques aux très jeunes enfants pouvait constituer un problème. Certains estimaient toutefois que les risques pour les enfants étaient en fait moins élevés que pour les adultes, dans la mesure où les enfants recevaient des doses beaucoup plus faibles, adaptées à leur taille et à leur poids.
« J'ai l'impression que la prise de trop d'antibiotiques à un jeune âge, pendant que le système immunitaire naturel est en train de se construire, peut rendre plus vulnérable aux maladies. »
« La prise d'antibiotiques affecte votre propre capacité à combattre les bactéries et pourrait entraîner une plus grande vulnérabilité aux maladies graves dans l'avenir. »
D'autres personnes considéraient que l'effet des antibiotiques se faisait principalement sentir à court terme. Dans cette optique, elles estimaient que les antibiotiques ne s'attaquaient pas à la cause profonde d'un problème médical ou d'une infection, mais qu'ils se limitaient à traiter temporairement les symptômes.
« Les antibiotiques sont comme un pansement temporaire plutôt qu'une solution permanente ».
Parmi d'autres questions soulevées moins fréquemment, mentionnons notamment des inquiétudes quant au fait que certaines personnes pourraient développer une dépendance aux antibiotiques ou que ceux-ci pourraient entraîner une accoutumance, ainsi que des doutes sur les effets à long terme, certains suggérant que les conséquences véritables de l'utilisation des antibiotiques au fil du temps sont peut-être méconnues. Quelques-uns ont parlé de l'utilisation des antibiotiques dans l'agriculture et l'aquaculture, soulignant qu'en étant de plus en plus répandus dans la chaîne alimentaire, ils contribuaient à accroître la résistance des gens aux antibiotiques. Bien que cela n'ait pas été souvent mentionné, certains participants se sont inquiétés de la contamination des cours d'eau et des sources d'eau résultant de l'utilisation d'antibiotiques chez les humains et dans l'élevage.
En discutant de leur utilisation et de leur expérience des antibiotiques, la plupart des participants ont exprimé une certaine familiarité avec ceux-ci, plusieurs s'étant vu prescrire ces médicaments à un moment donné au cours des cinq dernières années. Pratiquement tous se souvenaient d'avoir obtenu une ordonnance pour des antibiotiques à un certain moment de leur vie.
Lorsque nous leur avons demandé de raconter leurs expériences relatives à la prescription d'antibiotiques par leur médecin généraliste ou leur médecin de famille, les participants ont relaté différentes histoires personnelles, y compris une disposition très variable de leur médecin à leur prescrire des antibiotiques. Parmi ceux dont le médecin était plus enclin à le faire, certains estimaient que cela avait des avantages dans la mesure où ils étaient sûrs de pouvoir obtenir des antibiotiques dans les situations où ils les jugeaient nécessaires. D'autres ont exprimé le souhait que leur médecin leur suggère d'autres méthodes de traitement, plus « naturelles », avant de recourir aux antibiotiques. Ceux dont le médecin de famille ne prescrivait des antibiotiques qu'en dernier recours faisaient généralement confiance à cette approche, la plupart estimant que celui-ci avait les connaissances et l'expertise nécessaires pour déterminer dans quelles circonstances la prise d'antibiotiques s'avérait justifiée. Dans ces cas, les participants se rappelaient généralement avoir reçu le conseil de se reposer et de boire des liquides afin de laisser l'infection suivre naturellement son cours sans l'intervention d'un antibiotique. Un petit nombre d'entre eux, en particulier ceux qui traitaient avec un nouveau médecin ou qui recouraient à des cliniques sans rendez-vous, se sont souvenus avoir éprouvé une certaine frustration en rencontrant des médecins qui ne croyaient pas que leur maladie justifiait la prise d'antibiotiques. Plusieurs ont ensuite demandé un deuxième avis et obtenu immédiatement des antibiotiques. Quelques participants ont également rapporté que leur médecin de famille était plutôt hésitant à prescrire des antibiotiques, alors que d'autres professionnels de la santé qu'ils avaient consultés, comme des dentistes, le faisaient plutôt volontiers.
Interrogés sur la personne qui discutait habituellement avec eux du mode d'emploi et des effets secondaires éventuels des antibiotiques, presque tous les participants ont déclaré qu'il s'agissait des pharmaciens qui remplissaient leur ordonnance, peu d'entre eux ayant eu des discussions approfondies avec leur médecin.
Certains participants ont attribué les variations dans la volonté de prescrire des antibiotiques aux différences générationnelles, estimant que les médecins plus âgés étaient plus enclins à recommander un traitement antibiotique. D'autres pensaient le contraire et avaient l'impression que les jeunes médecins recevaient actuellement une formation qui les incitait à recourir davantage aux antibiotiques par rapport aux générations précédentes. La plupart d'entre eux s'entendaient toutefois sur le fait que la disposition des médecins généralistes à prescrire des antibiotiques était davantage attribuable à des différences individuelles et à l'approche personnelle de chacun à l'égard de la médecine. Certains pensaient que les médecins des cliniques sans rendez-vous étaient plus susceptibles de prescrire des antibiotiques en raison du grand nombre de patients qu'ils voient quotidiennement et du désir de faire en sorte que leurs rencontres soient les plus efficaces possibles. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il a également été mentionné que les médecins consultés lors de rendez-vous virtuels étaient peut-être plus disposés à prescrire des antibiotiques, puisqu'ils n'étaient pas en mesure d'effectuer une évaluation approfondie de leurs patients en personne.
Lorsque nous leur avons demandé quelle serait leur réaction s'ils estimaient que des antibiotiques étaient nécessaires pour traiter une maladie ou une infection et que leur médecin refusait de leur en prescrire, la plupart des participants ont estimé qu'elle dépendrait de la gravité perçue de la situation, acceptant probablement plus facilement l'avis de leur médecin si les symptômes étaient relativement légers ou tolérables. Plusieurs participants ont déclaré avoir généralement pour pratique d'utiliser les antibiotiques avec la plus grande parcimonie possible. Par conséquent, ils ont rarement rencontré de la résistance de la part des médecins dans les rares occasions où ils estimaient qu'une maladie pouvait nécessiter un traitement antibiotique. Si certains ont indiqué avoir une relation de grande confiance avec leur médecin et donc une forte volonté de suivre ses conseils dans la plupart des circonstances, d'autres ont estimé qu'ils demanderaient immédiatement un deuxième avis, affirmant qu'ils connaissaient leur propre corps et qu'ils savaient quand des antibiotiques étaient nécessaires pour les aider à se rétablir d'une maladie. Quelques participants croyaient qu'ils suivraient probablement les conseils de leur médecin et tenteraient de se rétablir sans avoir recours aux antibiotiques, mais qu'ils seraient également prêts à se rendre aux urgences si leurs symptômes s'aggravaient. Les parents de jeunes enfants sont ceux qui se sont montrés les plus susceptibles de demander un deuxième avis si leurs enfants étaient malades et qu'en tant que parents, ils pensaient que les antibiotiques étaient un traitement nécessaire.
En ce qui concerne les habitudes liées à la prise d'antibiotiques, nous avons demandé aux participants s'ils poursuivaient normalement jusqu'à la fin le traitement qui leur avait été prescrit par leur médecin. Les participants étaient divisés de manière égale, beaucoup d'entre eux déclarant qu'ils terminaient toujours leurs antibiotiques, tandis qu'un nombre à peu près équivalent reconnaissait qu'il leur restait occasionnellement ou régulièrement une partie de leur ordonnance. Quelques participants ont fait remarquer qu'ils pensaient qu'il était plus avantageux pour eux personnellement de ne pas prendre le traitement antibiotique complet — « cela a marché pour moi et je referais la même chose ».
Parmi les participants qui terminent régulièrement leur traitement complet, un certain nombre estimait que cette pratique était très importante, notamment pour s'assurer que l'infection est complètement éliminée du corps. Certains ont ajouté que le fait de poursuivre le traitement jusqu'au bout était souvent explicitement demandé par leur médecin. Bien que plusieurs se souviennent d'avoir entendu cette recommandation, ils ont reconnu qu'à certaines occasions, ils ne terminaient pas leurs antibiotiques, dans la plupart des cas parce qu'ils se sentaient mieux et oubliaient de continuer à les prendre ou ne croyaient plus que le médicament était nécessaire. Les parents d'enfants ont pour leur part déclaré dans une large mesure qu'ils feraient preuve d'une plus grande fermeté pour s'assurer que leurs enfants prennent leur traitement antibiotique complet, plusieurs d'entre eux ayant expliqué vouloir s'assurer que leur système immunitaire en croissance ne soit pas compromis par une mauvaise utilisation de ces médicaments.
À la question de savoir s'ils ajusteraient éventuellement leur dose, les participants ont largement indiqué qu'ils ne le feraient pas. Quelques-uns, cependant, se sont rappelé s'être progressivement sevrés des antibiotiques, réduisant la quantité prise chaque jour à mesure qu'ils se sentaient mieux.
Lorsque nous leur avons demandé ce qu'ils auraient tendance à faire avec les antibiotiques non utilisés, la plupart des participants ont répondu qu'ils les conservaient, généralement dans une armoire à pharmacie qu'ils vidaient une ou deux fois par an. Certains ont admis qu'ils pourraient être enclins à prendre les antibiotiques restants s'ils ressentaient des symptômes similaires à ceux d'une infection précédente; leur sentiment étant que ceux-ci pourraient être utiles pour contrer rapidement la maladie. Certains participants ont par ailleurs répondu à la question de savoir s'ils étaient prêts à donner ces antibiotiques restants qu'ils pourraient les offrir aux membres de la famille du même foyer souffrant d'une maladie similaire, bien que la plupart des participants étaient d'avis que les antibiotiques ne devraient être utilisés que par la personne pour laquelle ils ont été prescrits. En ce qui concerne l'élimination des restes d'antibiotiques, si un certain nombre de participants se rappellent les avoir jetés à la poubelle ou dans les égouts, quelques personnes ont exprimé leur inquiétude quant à cette habitude. Ils craignaient qu'à grande échelle, une telle pratique favorise la présence d'antibiotiques dans les eaux usées et leur recyclage dans l'environnement et la chaîne alimentaire. Certains participants ont indiqué que la procédure adéquate consistait à rapporter les antibiotiques directement au pharmacien qui procéderait à leur élimination en toute sécurité.
Nous avons également demandé aux participants s'ils avaient déjà acheté de grandes quantités d'antibiotiques lors d'un voyage à l'étranger pour les rapporter au Canada à la fin de leurs vacances. Bien que la plupart ne l'aient pas fait, un petit nombre de participants ont répondu par l'affirmative, reconnaissant avoir acheté des antibiotiques dans des pays comme le Mexique, l'Inde, la Thaïlande, la Corée du Sud et le Venezuela. Dans la plupart des cas, les participants se rappelaient être tombés malades pendant leur voyage et s'être rendus dans une pharmacie locale pour acheter des antibiotiques, généralement sans avoir besoin d'une ordonnance. Un petit nombre d'entre eux ont également mentionné qu'ils avaient déjà acheté de grandes quantités d'antibiotiques de base, comme l'amoxicilline, en vue de les utiliser au Canada, notamment pour soigner leurs enfants, invoquant le coût relativement plus élevé de ces médicaments au Canada par rapport à d'autres pays.
Un petit nombre de participants avaient entendu parler des termes « résistance aux antibiotiques », mais la plupart étaient incapables d'expliquer clairement de quoi il s'agissait, si ce n'est que le corps développe une résistance aux antibiotiques au fil du temps, en raison d'une consommation excessive d'antibiotiques.
« Lorsque l'utilisation d'antibiotiques se prolonge, le système immunitaire commence à s'y adapter et finit par les rejeter, ce qui les rend moins efficaces, voire pas du tout. »
La tendance chez la plupart des participants était de considérer la résistance aux antibiotiques comme un problème de santé « individuel », et non comme un problème de santé publique à l'échelle mondiale. Certains considéraient la question de la résistance comme étant similaire à l'apparition d'une accoutumance aux analgésiques, au point que le médicament n'est plus aussi efficace qu'avant ou ne soulage plus les symptômes du patient. Dans l'ensemble, les participants ont compris que les antibiotiques habituels utilisés dans le passé n'étaient plus aussi efficaces pour traiter les maladies qu'ils l'avaient déjà été.
Presque personne n'avait entendu parler du concept de « résistance aux antimicrobiens ».
Les participants ont reçu une brève explication de ce en quoi consiste la résistance aux antibiotiques, y compris une représentation visuelle de la façon dont cela se produit, comme indiqué ci-dessous.
Cette explication s'est avérée utile et a permis de clarifier un certain nombre de questions ou de commentaires des participants sur la résistance aux antibiotiques. En effet, plusieurs n'avaient pas réalisé que celle-ci se produit lorsque les bactéries résistantes se développent et se multiplient, avant de se propager et de provoquer des infections chez d'autres personnes. Bien qu'ils aient senti intuitivement que ce problème signifiait que la réponse immunitaire naturelle d'une personne à une infection était moins efficace, ils n'avaient pas tout à fait compris comment la résistance se développait réellement au fil du temps. De plus, beaucoup ne savaient pas que certaines bactéries « transmettent » leur résistance aux antibiotiques à d'autres bactéries, et que cela crée des conditions propices à la survie et à la multiplication de germes résistants aux antibiotiques. Un participant titulaire d'un diplôme de premier cycle en microbiologie a contesté le visuel présenté ci-dessus en déclarant que le problème n'est pas tant celui de « bactéries qui "transmettent" leur résistance à d'autres bactéries, mais de bactéries résistantes aux antibiotiques qui survivent et continuent à se multiplier. »
Les participants ont soulevé un certain nombre de questions au cours de cette conversation :
Il convient de souligner que très peu de participants à l'un ou l'autre des groupes avaient été personnellement touchés par cette question, et qu'ils ne connaissaient personne qui l'avait été.
Néanmoins, beaucoup ont exprimé un certain niveau d'inquiétude (au moins modéré, sinon extrême) au sujet de la résistance aux antibiotiques, bien que la question les touche moins personnellement et qu'ils pensaient que cela était plus préoccupant pour les personnes immunodéprimées ou celles dont le système immunitaire est affaibli. Certains se sont dits préoccupés par le fait que la résistance aux antibiotiques pourrait donner lieu à des épidémies généralisées à l'échelle mondiale, entraînant d'importantes hospitalisations et des décès. Des participants ont exprimé leur inquiétude quant à la pression potentielle sur les hôpitaux et les ressources en santé. D'autres craignaient que cela entraîne une augmentation des frais médicaux. Certains participants ont pensé que cela donnerait lieu à la nécessité de concevoir une série de médicaments plus puissants pour compenser la perte d'efficacité des antibiotiques, lesquels pourraient induire des effets secondaires indésirables plus graves.
Plusieurs participants considéraient que la résistance aux antibiotiques est un problème qui préoccupe moins les Canadiens et davantage ceux qui vivent dans des pays en développement, où l'accès à des soins de santé de qualité est plus limité et où les antibiotiques peuvent être obtenus sans ordonnance. Quelques participants étaient d'un avis contraire, suggérant que la résistance aux antibiotiques pourrait être un problème plus répandu et plus grave dans les pays développés où l'accès aux antibiotiques est plus facile et où l'on y a recours plus fréquemment.
Les questions des inégalités systémiques, de la disparité des revenus et des collectivités marginalisées ont été soulevées dans le contexte de cette discussion, certains participants ayant fait remarquer que les personnes qui n'ont pas les ressources (p. ex. financières), le temps ou la capacité de se reposer et de rester à la maison lorsqu'elles sont malades sont les plus susceptibles de développer une résistance aux antibiotiques. Quelques participants autochtones ont estimé que leurs communautés pourraient être plus touchées par ce problème, en particulier celles qui vivent dans des zones rurales. Certains ont estimé que leur vulnérabilité à la résistance aux antibiotiques pourrait augmenter avec un contact accru avec les personnes résidant dans des zones urbaines densément peuplées.
D'autres l'ont décrit comme un problème d'envergure mondiale, plusieurs croyant que cette résistance aux antibiotiques pourrait se propager de la même manière que la COVID-19, en raison du déplacement des personnes au sein et entre les territoires. Certains participants ont prédit qu'elle pourrait conduire à l'apparition de « virus très résistants que les humains n'ont pas la capacité de combattre, que ce soit naturellement ou au moyen d'antibiotiques », soulignant à nouveau la confusion persistante parmi un certain nombre de participants quant à l'utilisation des antibiotiques pour combattre les infections bactériennes par rapport aux infections virales.
Quelques personnes n'étaient pas particulièrement inquiètes. Elles ont plutôt exprimé leur confiance dans les progrès technologiques et la capacité des entreprises pharmaceutiques à concevoir de nouveaux antibiotiques pour remplacer ceux qui ne sont plus aussi efficaces qu'auparavant. D'autres ont également estimé que, comme dans le cas de la COVID-19, certaines personnes peuvent présenter un risque plus élevé et que cela « dépend vraiment de la situation personnelle », c'est-à-dire l'âge, l'état de santé, des antécédents personnels et médicaux. Parmi ceux qui n'étaient pas particulièrement préoccupés par une menace immédiate, certains ont estimé qu'il était important de mener davantage de recherches sur la question de la résistance aux antibiotiques « avant qu'elle ne devienne un problème majeur ».
Par ailleurs, la conversation elle-même a suscité un intérêt et des préoccupations accrus. Les personnes vivant ou travaillant dans des situations où elles étaient plus fréquemment exposées aux germes (p. ex. écoles, hôpitaux, etc.) et celles qui étaient elles-mêmes immunodéprimées ont commencé à se demander s'il y avait lieu de s'inquiéter davantage de la résistance aux antibiotiques et si elles devaient être mieux informées à ce sujet.
Les participants ont reçu quelques informations supplémentaires et un aperçu du contexte relatif à la résistance aux antibiotiques leur a été fourni avant de poursuivre la discussion. Ils ont été informés que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la résistance aux antimicrobiens (RAM) est l'une des dix principales menaces pour la santé publique à l'échelle mondiale et qu'elle requiert la prise de mesures urgentes. Ils ont également appris que les coûts de ce problème pour les économies nationales sont importants du fait des décès, des invalidités, de maladies persistantes qui entraînent des hospitalisations plus longues, du recours nécessaire à des médicaments plus coûteux et des difficultés financières auxquelles sont confrontées les personnes touchées, et que, sans antibiotiques efficaces, le succès de la médecine moderne dans le traitement des infections, notamment lors d'interventions chirurgicales majeures et de chimiothérapies anticancéreuses, est davantage menacé.
Beaucoup ont été surpris par cette information, très peu ayant entendu dire que la résistance aux antibiotiques était un problème de santé mondial important, qui exigeait une réponse urgente et constituait une menace pour la santé publique à l'échelle planétaire. Ils se sont demandé pourquoi ils n'avaient pas beaucoup entendu parler de ce sujet, tout en reconnaissant que la pandémie a été la principale source de préoccupation des responsables de la santé publique au cours des deux dernières années. Parallèlement, certains ont mis en doute la véracité de ces déclarations, tandis que d'autres considéraient l'OMS comme une source crédible. Dans l'ensemble, la plupart ont considéré la résistance aux antibiotiques comme étant un problème modérément important, mais peut-être pas urgent. Certains estimaient qu'elle avait le potentiel de devenir un problème plus urgent, citant ce qu'ils percevaient comme un manque de préparation pour le SRAS et la COVID-19.
« S'il s'agit d'une annonce de l'OMS, on y croit nécessairement, mais si l'on n'a jamais entendu parler de ce sujet, une telle déclaration a de quoi surprendre, compte tenu du nombre d'autres enjeux de santé [mondiale] qui font présentement l'actualité. »
« Je pense qu'il est important de le savoir, mais ce n'est peut-être pas le problème de santé mondiale le plus urgent à l'heure actuelle. Des priorités plus grandes seraient des choses comme la COVID-19. »
Même après avoir communiqué ces informations, qui placent la question de la résistance aux antibiotiques parmi les dix principales menaces mondiales pour la santé publique, de nombreux participants se sont demandé si elle pouvait être considérée comme une question « prioritaire », dans le contexte des changements climatiques et de la pandémie. Certains ont fait remarquer que le manque général d'accès aux soins de santé et aux médicaments modernes dans certains pays constituait une menace plus immédiate et plus importante pour la santé humaine, outre la prévalence du diabète et des maladies cardiaques.
D'autres ont également estimé qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose personnellement pour remédier à la situation. Comme il a été souligné plus haut, l'opinion dominante était que ce problème touche probablement plus d'autres pays, en particulier les pays en développement. Parmi les participants qui croyaient que c'était le cas, beaucoup étaient d'avis qu'il fallait faire davantage pour atténuer le problème dans ces pays (p. ex. l'Afrique, l'Asie du Sud et du Sud-Est, y compris les Philippines). Plusieurs ont fait remarquer qu'il faudrait accorder plus d'attention à la question de la résistance aux antibiotiques, s'il s'avérait que les informations de l'OMS étaient exactes.
Lorsque nous leur avons demandé quels étaient les facteurs contributifs, la plupart des participants ont indiqué la surconsommation d'antibiotiques. Certains étaient d'avis que le problème est apparu principalement parce que les gens ont pris des antibiotiques comme premier traitement pour soigner des symptômes relativement mineurs que le corps aurait été en mesure de combattre naturellement. D'autres ont mentionné les éléments suivants :
Un nombre relativement faible de participants estimaient que le fait de ne pas traiter ce problème pourrait entraîner des conséquences graves et étendues, mais certains ont déclaré que la meilleure façon de lutter contre la résistance aux antibiotiques était simplement de prendre davantage soin de sa santé personnelle et d'éviter de tomber malade.
D'autres étaient d'avis que, si l'on ne réagit pas, les superbactéries pourraient devenir plus répandues. Quelques-uns ont exprimé des inquiétudes quant aux coûts et à la pression sur le système de santé et, en particulier, à la vulnérabilité des personnes immunodéprimées et des personnes âgées.
Nous avons distribué aux participants une série de mesures qui pourraient être prises pour contribuer à atténuer la résistance aux antibiotiques. Ils ont ensuite été invités à choisir les trois mesures qui, selon eux, exerceraient le plus grand impact, parmi les éléments de la liste suivante.
Plusieurs ont estimé que l'éducation était la clé et que tant les médecins que les patients devaient être mieux informés sur le sujet. Certains ont évoqué la nécessité d'un « changement de culture au sein du système de santé ». Dans l'ensemble, ils ont estimé que des changements dans les comportements des médecins et des patients étaient nécessaires pour produire un effet quelconque. Les trois principales mesures à prendre (les plus fréquemment mentionnées par les participants de tous les groupes) sont les suivantes :
Les participants ont souligné l'importance du rôle des médecins dans la solution. Ils ont souligné la confiance que la plupart des gens accordaient aux médecins, en particulier ceux qui ont un médecin de famille de longue date. Ils s'attendaient à ce que toute recommandation soit dans leur propre intérêt ou celui de leurs enfants et qu'elle soit fondée sur une vaste expérience et une solide formation. Beaucoup étaient fermement convaincus que les médecins doivent passer plus de temps avec chaque patient, même s'ils étaient conscients que la demande est grande et estimaient que la pénurie de professionnels de la santé est aussi un facteur contributif. Les pharmaciens ont également été désignés comme des acteurs de premier plan, un certain nombre de participants ayant déclaré que ceux-ci devaient être plus proactifs en signalant le problème de la résistance aux antibiotiques aux personnes qui se voient prescrire un tel traitement.
D'autres ont également indiqué que la responsabilité à l'égard de cette question incombait principalement aux individus, soulignant que les patients doivent prendre davantage en charge leur propre santé. Pour eux, il s'agissait non seulement d'adopter un mode de vie sain, mais aussi de poser des questions à leur médecin et de s'informer. En même temps, un certain nombre de participants pensaient qu'il serait difficile de modifier les comportements en ce qui concerne l'utilisation des antibiotiques. Plus précisément, ils ont commenté le désir des patients d'obtenir un « soulagement rapide » des symptômes inconfortables ou gênants. Quelques-uns ont également souligné que la plupart des patients ne savent peut-être pas quelles questions ils devraient poser à leurs professionnels de la santé.
« Nous devons nous habituer à ne pas espérer une satisfaction instantanée, et c'est la même chose en médecine. Nous devons également former les médecins à ne pas dépendre des antibiotiques et à en prescrire beaucoup moins. »
« Nous sommes conditionnés, dès notre plus jeune âge, à prendre des médicaments lorsque nous ne nous sentons pas mieux. Ces pratiques doivent changer pour que les gens aient une meilleure santé. »
Le fait de moins voyager à l'étranger a figuré parmi les autres mesures discutées avec les participants, mais personne n'était d'avis que cela pourrait améliorer la situation. Les participants ne voyaient pas le lien entre l'utilisation d'antibiotiques, le développement de la résistance aux antibiotiques et la fréquence ou les habitudes de voyage des gens. En fait, certains se sont interrogés sur l'intérêt d'intégrer celles-ci dans la liste des mesures possibles à mettre en œuvre. Ils se sont demandé si c'était parce que les voyageurs étaient plus susceptibles de tomber malades dans des régions où le risque d'exposition à une maladie moins répandue au Canada est plus élevé.
Alors que deux fois moins de participants — sinon un nombre encore plus faible — ont choisi les autres propositions, certains ont mentionné que le fait d'utiliser les antibiotiques tels qu'ils sont prescrits, d'instaurer une pratique d'ordonnances différées, de faire plus pour réduire le risque de contracter une infection et de maintenir les vaccinations à jour aurait au moins un certain impact. Dans l'ensemble, cependant, beaucoup ont estimé qu'ils se conformaient aux pratiques normalisées et recommandées en ce qui a trait à l'utilisation des antibiotiques — en suivant toutes les indications relatives au traitement, en ne prenant pas les antibiotiques non utilisés prescrits antérieurement ni ceux qui ont été prescrits pour quelqu'un d'autre. Les parents de jeunes enfants étaient particulièrement convaincus que la meilleure approche consistait d'abord à prévenir les infections, même si quelques-uns ont également souligné les avantages d'exposer les enfants à des germes ou à des bactéries afin de renforcer leur immunité naturelle. Le lien entre le fait de maintenir les vaccins à jour et le moyen de réduire la résistance aux antibiotiques n'était pas tout à fait clair pour un certain nombre de participants. Le sentiment était que les vaccins ne pouvaient pas s'avérer une solution pour tous les types de maladies et beaucoup pensaient que ceux-ci avaient été conçus uniquement pour s'attaquer à des types de virus précis. Comme certains l'ont souligné — « ces deux éléments ne sont pas vraiment liés ». D'autres considéraient toutefois les vaccins comme étant une mesure préventive importante qui, selon eux, pouvait renforcer le système immunitaire d'une personne à long terme. Dans l'ensemble, le fait de maintenir les vaccins à jour n'a toutefois pas été considéré comme étant aussi efficace que la sensibilisation des patients, des médecins et des pharmaciens.
Très peu de participants ont suggéré d'autres mesures qui pourraient, selon eux, améliorer la situation, outre celles qui ont été énumérées. Ceux qui l'ont fait ont eu tendance à insister sur l'adoption d'une approche plus globale de la santé personnelle, axée sur le maintien de la forme physique et mentale. Ils ont estimé que le fait de se concentrer sur la promotion de la santé et la prévention des maladies était peut-être la meilleure solution.
Les participants de tous les groupes se sont accordés pour dire qu'une campagne de sensibilisation du public sur le thème des antibiotiques et des bactéries résistantes aux antibiotiques devrait être envisagée, en mettant l'accent, par exemple, sur l'importance de prendre tout le traitement antibiotique.
La dernière partie de la discussion a porté sur les informations qui pourraient être utiles pour renseigner le public sur la question de la résistance aux antibiotiques. Nous avons présenté aux participants cinq faits et leur avons demandé lesquels, le cas échéant, trouvaient une résonance chez eux.
Un bon nombre d'entre eux se sont concentrés plus précisément sur les données qui suggèrent que les antibiotiques sont assez fréquemment prescrits dans des situations où ils sont inutiles et que de nombreuses infections peuvent être guéries sans intervention médicale ni recours aux antibiotiques. Les participants étaient particulièrement favorables à la diffusion de plus d'informations relatives à ce dernier point (point numéro 4), soulignant que contrairement aux autres faits discutés, il comportait une « tournure positive » et était formulé sur un ton plus encourageant. Dans l'ensemble, ils ont été frappés par les deux éléments mentionnés plus haut (points 3 et 4), plus particulièrement en raison du fait qu'ils estimaient que davantage de personnes doivent être sensibilisées à ces questions afin de dissiper les présomptions habituelles des patients selon lesquelles des antibiotiques leur seront prescrits. Selon les participants, le fait de fournir l'information dans un contexte canadien (p. ex. sur la base de données canadiennes) aurait une meilleure résonance auprès du grand public.
Par ailleurs, la question des effets secondaires a trouvé un écho chez un certain nombre de participants, notamment le fait que les antibiotiques peuvent détruire les bactéries saines qui composent le microbiome d'un individu. Les participants ont estimé qu'il était important de renseigner le grand public sur la façon dont les antibiotiques ont un effet sur les bactéries nuisibles, mais aussi sur les bonnes. Enfin, plusieurs ont également été frappés par le premier point, à savoir qu'un Canadien hospitalisé sur seize développera une superbactérie. Certains participants avaient entendu des histoires sur les superbactéries et estimaient que le public devrait savoir que ce problème est plus courant qu'on ne l'imagine.
Avant de conclure la discussion, quelques participants ont indiqué que la conversation avait renforcé leur compréhension, ainsi que leur intérêt au sujet de la résistance aux antibiotiques. Ils ont fait remarquer que les informations et la discussion leur avaient donné l'occasion de réfléchir à la façon dont ils pourraient réagir s'ils vivaient une situation dans laquelle les antibiotiques sont évoqués comme une solution de traitement possible. Les parents ont plus particulièrement exprimé leur inquiétude quant aux conséquences de cette situation sur les enfants. Dans l'ensemble, un certain nombre de participants ont estimé que les patients devaient être mieux préparés pour chercher l'information adéquate et savoir quels types de questions poser à leur médecin au cas où un antibiotique leur serait prescrit à eux ou à leur enfant.
« Je ferai preuve d'un peu plus de prudence dans l'utilisation des antibiotiques à l'avenir. »
« La situation des enfants me préoccupe particulièrement. Nous devons insister davantage sur le fait qu'il faut se rétablir par soi-même, sans antibiotiques. »
La présente section contient tous les renseignements supplémentaires utiles pour comprendre les méthodes employées dans le cadre de l'étude de recherche, notamment :
Les résultats de la première phase des groupes de discussion ont fourni des indications concernant la structure, le déroulement et le contenu du sondage et sur la pertinence des méthodes quantitatives et qualitatives pour des champs d'enquête précis.
Les recommandations détaillées ci-dessous n'ont pas pour but de remplacer ou d'annuler les cadres théoriques ayant servi à déterminer les principaux thèmes de la recherche. Elles ont été formulées à titre de questions ou d'éléments à prendre en compte, par exemple en vue d'une possible intégration à l'étape de la conception des volets ultérieurs de l'étude.
Un facteur important à considérer pour toutes ces recommandations était la durée du sondage, limitée à 20 minutes. Même si cette durée permettait de faire des entrevues téléphoniques en profondeur, les renseignements tirés des groupes de discussion indiquaient qu'un examen plus approfondi des éléments suivants s'imposait :
Les recommandations mises de l'avant par The Strategic Counsel en fonction des renseignements et réflexions dégagés des groupes de discussion de la phase 1 sont précisées ci-dessous; la plupart d'entre elles ont été appliquées au cours des phases 2 et 3. Certaines recommandations n'ont pu être adoptées dans le cadre de la présente étude, mais nous les présentons tout de même, car elles pourraient être utiles pour des études ultérieures sur ce sujet.
Dans la mesure du possible, le niveau de langue et les termes utilisés dans le sondage devraient être simplifiés et les questions et explications fournies devraient être rédigées dans un niveau tel que la plupart des répondants puissent facilement comprendre l'information qu'un intervieweur leur lit au téléphone (le niveau de compétence recommandé habituellement est la 8e année).
Les échanges des groupes de discussion ont clairement illustré qu'en général, les participants en connaissaient peu sur le sujet à l'étude. Même si les termes « antibiotiques », « résistance aux antibiotiques » et « superbactéries » étaient familiers à la plupart des participants, les expressions « résistance aux antimicrobiens », « RAM » et « résistance aux médicaments » étaient moins connues. Ces constatations étaient conformes aux résultats d'autres sondages, dont celui réalisé par l'OMS, intitulé Antibiotic Resistance Multi-Country Public Awareness Survey, qui a révélé que les répondants sont plus susceptibles d'avoir entendu parler des termes « résistance aux antibiotiques », « résistance aux médicaments » et « bactéries résistantes aux antibiotiques » que de « superbactéries », « résistance aux antimicrobiens » et « RAM ».
Compte tenu de l'éventail de sujets à aborder dans un sondage de 20 minutes, TSC a recommandé d'inclure seulement une courte série de questions pour évaluer les niveaux de référence quant à la connaissance du public à l'égard de chacun des termes.
Pour les besoins du sondage, il était aussi recommandé d'utiliser systématiquement les termes « antibiotiques » et « résistance aux antibiotiques » tout au long du sondage. Les intervieweurs par téléphone pouvaient fournir une brève explication sur ce que signifie la résistance aux antibiotiques, après avoir demandé aux répondants de préciser dans quelle mesure ils connaissaient cette question. Cette approche permettait de s'assurer que tous les répondants auraient la même compréhension au moment de répondre aux questions ultérieures sur ce sujet.
Après la tenue de ces groupes de discussion, il était évident que la plupart des participants pensaient avoir appris quelque chose sur la résistance aux antibiotiques durant la rencontre de 90 minutes. Beaucoup ont quitté la rencontre en ayant l'impression d'être mieux renseignés qu'à leur arrivée. De plus, chez certains, la discussion les a amenés à changer leur façon de penser sur ce qui pourrait avoir une incidence sur leurs attitudes et leurs comportements, y compris ceux de leur famille, relativement à la prise d'antibiotiques dans l'avenir.
Bien que les groupes de discussion aient donné une indication quant aux renseignements susceptibles d'avoir contribué à faire évoluer les points de vue des participants (mention de l'OMS, facteurs contributifs de la RAM, etc.), le sondage offrait l'occasion de mesurer l'impact de messages précis ou de la crédibilité d'organismes et de porte-parole sur les points de vue des répondants en appliquant une analyse statistique poussée (c.-à-d. une analyse de régression et des facteurs). Les résultats de ce type d'exercice permettraient de départager les informations qui ont eu le plus d'impact, le moins d'impact ou aucun impact et seraient utiles aux décideurs et aux communicateurs. Le sondage était structuré de manière à faciliter une telle analyse, si jamais Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada jugeaient utile d'en réaliser une.
La conception du sondage se fondait sur les deux cadres théoriques mentionnés précédemment dans le document. Les résultats de ces groupes de discussion portaient à croire qu'il est possible d'examiner plus en profondeur certains aspects et d'élargir la portée de l'enquête afin d'inclure d'autres points, soit dans le cadre du sondage ou des groupes de discussion de suivi. Les questions ou les sujets ci-dessous ont aussi été recommandés afin d'être pris en compte lors des phases 2 et 3.
À la section du questionnaire portant sur les caractéristiques démographiques, en plus des questions habituelles sur le genre, l'âge, la scolarité, le revenu du ménage, la situation d'emploi ou la profession, il a été conseillé d'inclure les éléments suivants aux prochaines recherches sur ce sujet :
Un sondage (national) de 19 minutes a été mené par téléphone auprès de 1 500 Canadiennes et Canadiens âgés de 18 ans ou plus.
Un plan d'échantillonnage non proportionnel (par région, province ou territoire) a été employé comme indiqué au tableau ci-dessous afin d'assurer une représentation suffisante des régions moins populeuses. Une fois le sondage terminé, une pondération minimale a été appliquée pour que l'échantillon final de 1 500 répondants du sondage soit représentatif de la répartition de la population adulte canadienne par région, comme on peut le voir dans la deuxième colonne ci-bas.
RÉGION | % DE LA POPULATION | ÉCHANTILLON PROPORTIONNEL | ÉCHANTILLON NON PROPORTIONNEL | MARGE D'ERREUR (+/-)* |
---|---|---|---|---|
Atlantique | 7 % T.-N.-L. : 2 % Î.-P.-É. : <1 % RMR de Halifax Reste de la N.-É. : 2 % N.-B. : 2 % |
105 | 100 | 9,8 |
Québec | 23 % RMR de Montréal : 12% Reste du Québec : 11 % |
345 | 350 | 5,24 |
Ontario | 38 % RMR d'Ottawa : 3 % RMR de Toronto : 18 % Reste de l'Ontario : 17 % |
570 | 500 | 4,38 |
Manitoba | 3 % RMR de Winnipeg : 2 % Reste du Manitoba : 1 % |
45 | 100 | 9,8 |
Saskatchewan | 4 % | 60 | 100 | 9,8 |
Alberta | 11 % RMR d'Edmonton : 4 % RMR de Calgary : 4 % Reste de l'Alberta : 3 % |
165 | 150 | 8 |
Colombie-Britannique | 14 % RMR de Vancouver : 7 % Reste de la C.-B. : 7 % |
210 | 200 | 6,93 |
TOTAL | 100 | 1 500 | 1 500 | 2,53 |
* Cette colonne montre la marge d'erreur théorique de plus ou moins x points de pourcentage, 95 % du temps, pour les questions sur lesquelles les avis des répondants sont également partagés.
Le plan d'échantillonnage non proportionnel a permis une analyse régionale robuste, car il comptait au moins 100 répondants par région et par sous-groupe, dont les suivants :
Des quotas ont été fixés afin que l'échantillon final comprenne une répartition sensiblement égale d'hommes et de femmes et de la population en fonction de l'âge, comme on peut le voir ci-dessous.
Genre | % |
---|---|
Homme | 50 |
Femme | 50 |
Âge | % |
De 18 à 24 ans | 11 |
De 25 à 34 ans | 16 |
De 35 à 44 ans | 16 |
De 45 à 54 ans | 18 |
De 55 à 64 ans | 17 |
65 ans ou plus | 21 |
L'échantillon était composé de répondants utilisant un téléphone fixe et de répondants utilisant un téléphone cellulaire dans un rapport de 40:60. Une approche au moyen de téléphones fixes et de téléphones cellulaires a été employée pour assurer une représentation juste du nombre croissant de ménages qui utilisent seulement des téléphones cellulaires. Tous les numéros actifs associés à des téléphones fixes résidentiels font partie de blocs de numéros de téléphone connus et ont la même probabilité d'être choisis; la sélection non systématique était effectuée en générant des séries de numéros aléatoires.
À l'étape des critères de sélection, on demandait au répondant de donner les trois premiers caractères alphanumériques de son code postal. Un programme simple, intégré au système d'interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO), affectait automatiquement le répondant à une région afin d'atteindre les quotas régionaux. Ainsi, on pouvait s'assurer de l'exactitude des données géographiques, puisque beaucoup de numéros de téléphones mobiles sont rattachés à des centres tarifaires qui ne correspondent pas nécessairement à la région où habite le détenteur du cellulaire.
Il faut tenir compte d'un certain nombre d'enjeux ou de défis lorsqu'on intègre un échantillon de répondants utilisant un téléphone cellulaire :
Conformément aux Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Sondages téléphoniques, nous avons réalisé des entrevues de prétest le 7 décembre 2021 avant de lancer le sondage. Avant d'être mis en ligne, le sondage a été prétesté auprès de 20 répondants dans le cadre d'un prélancement (10 entrevues en anglais et 10 en français).
Les résultats du prétest étaient généralement positifs. La grande majorité des répondants sondés étaient tout à fait ou plutôt d'accord avec les énoncés suivants :
De plus, la plupart ont trouvé le sujet intéressant (90 %). Enfin, une majorité jugeait avoir appris quelque chose en participant au sondage (60 %).
Compte tenu des 20 personnes qui ont répondu au sondage lors du prétest, le sondage pouvait prendre de 18 à 22 minutes environ, mais durait en moyenne 21 minutes. Cela correspondait approximativement à la plage estimée par The Strategic Counsel en fonction du sondage final approuvé et nous nous attendions à ce que la durée raccourcisse légèrement à mesure que les intervieweurs connaîtraient mieux l'instrument d'enquête. De plus, nous avons recommandé des modifications mineures au questionnaire pour aider à gérer la durée du sondage, faire en sorte que le processus d'entrevue soit plus efficace et rendre certaines questions plus claires. Par exemple, deux questions ont été amalgamées, pour éviter la redondance. Une directive à l'intention des intervieweurs a aussi été intégrée à deux questions pour leur dire de lire tous les éléments de la liste en même temps, d'accepter une réponse (« oui » ou « non ») pour chacun, avant de demander aux répondants s'ils avaient d'autres choses à ajouter. Par la suite, ces éléments ont été inclus parmi les réponses de type « Autre (veuillez préciser) ». Ainsi, les intervieweurs n'avaient pas à lire ces listes à plusieurs reprises. Enfin, la formulation d'une question a été légèrement revue afin d'en faciliter l'interprétation par les répondants.
À la suite du prétest, le travail sur le terrain pour ce sondage a été effectué du 10 décembre 2021 au 7 janvier 2022. Le sondage durait en moyenne 19 minutes, mais pouvait prendre de 10 à 54 minutes.
En tout, 1 515 personnes ont répondu au sondage, ce qui correspond à un taux d'incidence de 99,62 %.
Le taux de réponse global, soit 2,77 %, a été calculé comme suit à l'aide de la formule R ÷ (N + P + R) propre à la méthode empirique :
Nombre de participants qui faisaient partie de la portée et qui ont répondu au sondage (R) (achèvement, disqualification et dépassement du quota) = 1 583
DIVISÉ PAR
Somme des appels non résolus (N) (44 436), des participants qui faisaient partie de la portée, mais qui n'ont pas répondu au sondage (P) (11 283) et des participants qui faisaient partie de la portée et qui ont répondu au sondage (R) (1 583) = 2,77 %
Health Canada/ Public Health Agency of Canada
Antimicrobial Resistance – Phase 1
FINAL Recruiting Script (July 3 2019)
INTRODUCTION
Hello, my name is [INSERT RECRUITER NAME]. I'm calling from The Strategic Counsel, on behalf of the Government of Canada. We are a national public opinion research firm organizing a series of focus group discussions to explore issues related to the health of Canadians.
The format is a "round table" discussion, led by an experienced moderator. Participants will be given a cash honorarium in appreciation of your time.
Your participation is completely voluntary and all your answers will be kept confidential. We are only interested in hearing your opinions - no attempt will be made to sell or market you anything. Findings from these discussions will be compiled and a report will be produced and submitted to Health Canada. Once the report has been finalized, it is submitted to the Library and Archives of Canada. These reports are available to the public and can be accessed online. Records from this study will be destroyed after completion of the project.
[ONLY READ IF ASKED ABOUT PRIVACY]: Your personal information will be collected, used, retained and disclosed by [NAME OF RECRUITER] and The Strategic Counsel in accordance with the applicable provincial privacy legislation and the Personal Information Protection and Electronic Documents Act (PIPEDA). The information collected through the research is subject to the provisions of the Privacy Act, legislation of the Government of Canada, and to the provisions of relevant provincial privacy legislation. You have the right to file a complaint with the Privacy Commissioner of Canada if you think personal information has been handled improperly. In addition to protecting your personal information, the Privacy Act gives you the right to request access to and correction of your personal information. For more information about our privacy practices, please contact Health Canada's Privacy Coordinator at 613-948-1219 or privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca.
But before we invite you to attend, we need to ask you a few questions to ensure that we get a good mix/variety of people in each of the groups. May I ask you a few questions?
Yes CONTINUE
No THANK AND END
RECORD LANGUAGE. DO NOT ASK.
English CONTINUE
French CONTINUE GROUP 3 OR 4 (OTTAWA ONLY)
SCREENING QUESTIONS
A market research firm THANK AND END
A marketing, branding or advertising agency THANK AND END
A magazine or newspaper THANK AND END
For the Government of Canada THANK AND END
In public/media relations THANK AND END
In radio/television THANK AND END
No, none of the above CONTINUE
Female | CONTINUE GROUP 1, 3 0R 5 |
Male | CONTINUE GROUP 2, 4, OR 6 |
Under 18 years of age | IF POSSIBLE, ASK FOR SOMEONE OVER 18 AND REINTRODUCE. OTHERWISE THANK AND END. |
---|---|
18-24 | CONTINUE GROUP 1, 4 0R 5 |
25-34 | |
35-44 | |
45-54 | CONTINUE GROUP 2, 3 0R 6 |
55+ | |
VOLUNTEERED Prefer not to answer |
THANK AND END |
ENSURE A GOOD MIX OF AGES WITHIN EACH SUBGROUP (18-44 AND 45+)
Ottawa | + ENGLISH + FEMALE + 18-44 = GROUP 1 + FRENCH + FEMALE + 45 AND OLDER = GROUP 3 + FRENCH + MALE + 18-44 = GROUP 4 OTHERWISE THANK AND END |
North Battleford | + ENGLISH + FEMALE + 18-44 = GROUP 5 OTHERWISE THANK AND END |
Other | THANK AND END |
VOLUNTEERED Prefer not to answer |
THANK AND END |
Yes CONTINUE
No SKIP TO Q.9
Less than 6 months ago THANK AND END
More than 6 months ago CONTINUE
0-4 groups CONTINUE
5 or more groups THANK AND END
TERMINATE IF ANY ON ANTIMICROBIAL RESISTANCE.
ADDITIONAL RECRUITING CRITERIA
Now we have just a few final questions before we give you the details of the focus group, including the time, date, and location.
Single/Widowed/Divorced/Separated
Married/Common-Law
ENSURE A GOOD MIX.
Yes CONTINUE
No SKIP TO Q.12
ENSURE A GOOD MIX OF THOSE WITH CHILDREN AND WITHOUT.
Child | Age |
---|---|
1 | |
2 | |
3 | |
4 |
AMONG THOSE WITH CHILDREN, ENSURE A GOOD MIX OF THOSE WITH YOUNGER AND OLDER CHILDREN.
Grade 8 or less
Some high school
High school diploma or equivalent
Registered Apprenticeship or other trades certificate or diploma
College, CEGEP or other non-university certificate or diploma
University certificate or diploma below bachelor's level
Bachelor's degree
Post graduate degree above bachelor's level
VOLUNTEERED Prefer not to answer
ENSURE A GOOD MIX.
Working full-time, that is, 35 or more hours per week?
Working part-time, that is, less than 35 hours per week?
Self-employed?
Unemployed, but looking for work?
A student attending school full-time?
Retired?
Not in the workforce? [Full-time homemaker, unemployed, not looking for work]
VOLUNTEERED Other – [Do not specify]
VOLUNTEERED Prefer not to answer
ENSURE A GOOD MIX. STUDENTS/UNEMPLOYED/NOT IN WORKFORCE/RETIRED PERSONS SHOULD NOT COMPRISE MORE THAN 3 PARTICIPANTS PER GROUP TOTAL.
Under $20,000
$20,000 to just under $40,000
$40,000 to just under $60,000
$60,000 to just under $80,000
$80,000 to just under $100,000
$100,000 to just under $150,000
$150,000 and above
VOLUNTEERED Prefer not to answer
ENSURE A GOOD MIX.
African
Arab
Canadian
Caribbean
Chinese
European
Other East/Southeast Asian (e.g. Filipino, Korean, Japanese)
French
Indigenous
Latin/Central/South American
South Asian/East Indian (i.e., Pakistani, Punjabi, East Indian, Tamil)
Other (specify)
VOLUNTEERED Prefer not to answer
ENSURE A GOOD MIX.
First Nations (status or non-status)
Métis
Inuit (Inuk)
None of the above
ENSURE A MINIMUM OF 2 INDIGENOUS PARTICIPANTS PER GROUP IN NORTH BATTLEFORD.
Yes
No THANK AND END
Yes
No THANK AND END
INVITATION
I would like to invite you to this focus group discussion, which will take place the evening of [INSERT DATE/TIME BASED ON GROUP # IN CHART ON PAGE 1]. The group will be 90 minutes and you will receive $90 for your participation. Would you be willing to attend?
Yes CONTINUE
No THANK AND END
The group will be held at:
[INSERT LOCATION]
We will be calling you back to verify the information given and will confirm this appointment the day before. May I please have your full name, a telephone number that is best to reach you at as well as your e-mail address if you have one so that I can send you the details for the group?
Name:
Telephone Number:
E-mail Address:
This is a firm commitment. If you anticipate anything preventing you from attending (either home or work-related), please let me know now and we will keep your name for a future study. If for any reason you are unable to attend, please let us know as soon as possible at [1-800-xxx-xxxx] so we can find a replacement.
We ask that you arrive 10-15 minutes prior to the beginning of the session and identify yourself to our staff who will gladly welcome you. Please bring photo identification with you, so that we make sure only people who have been invited participate in the group.
You may be required to view some material during the course of the discussion. If you require glasses to do so, please be sure to have them handy at the time of the group.
Thank you very much for your time.
RECRUITED BY: ____________________
DATE RECRUITED: __________________
Santé Canada et Agence de la santé publique du Canada
Résistance aux antimicrobiens — Phase 1
Questionnaire de recrutement, version finale (4 juillet 2019)
INTRODUCTION
Bonjour, je m'appelle [NOM DU RECRUTEUR]. Je vous téléphone du Strategic Counsel pour le compte du gouvernement du Canada. Nous sommes une société canadienne de recherche sur l'opinion publique et nous organisons une série de groupes de discussion en vue d'explorer des questions touchant à la santé des Canadiens.
La rencontre prendra la forme d'une table ronde animée par un modérateur expérimenté. Les participants recevront un montant d'argent en remerciement de leur temps.
Votre participation est entièrement volontaire et toutes vos réponses seront confidentielles. Nous aimerions simplement connaître vos opinions : personne n'essaiera de vous vendre quoi que ce soit ou de promouvoir des produits. Les résultats des discussions seront compilés dans un rapport remis à Santé Canada. Une fois le rapport terminé, il sera envoyé à Bibliothèque et Archives Canada. Il sera alors accessible au public et consultable en ligne. Les enregistrements associés à cette étude seront détruits à la fin du projet.
[LIRE UNIQUEMENT EN CAS DE QUESTION SUR LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE] : La collecte, l'utilisation, la conservation et la communication de vos renseignements personnels par [NOM DU RECRUTEUR] et The Strategic Counsel auront lieu conformément aux lois provinciales applicables sur la protection de la vie privée et à la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE). L'information recueillie dans le cadre de cette étude est assujettie aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels, des lois du gouvernement du Canada et des lois provinciales applicables sur la protection de la vie privée. Vous avez le droit de déposer une plainte auprès du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada si vous estimez que des renseignements personnels ont été traités d'une manière inappropriée. En plus de protéger vos renseignements personnels, la Loi sur la protection des renseignements personnels vous donne le droit de demander l'accès à ces renseignements ainsi que leur correction, le cas échéant. Pour plus d'information sur nos pratiques en matière de protection de la vie privée, veuillez appeler le coordonnateur de la protection des renseignements personnels de Santé Canada au 613-948-1219 ou lui écrire à privacy-vie.privee@hc-sc.gc.ca.
Avant de vous inviter à participer, je dois vous poser quelques questions qui nous permettront de former des groupes suffisamment diversifiés. Puis-je vous poser quelques questions?
Oui CONTINUER
Non REMERCIER ET CONCLURE
NOTER LA LANGUE. NE PAS DEMANDER.
Anglais CONTINUER
Français CONTINUER GROUPE 3 OU 4 (OTTAWA SEULEMENT)
QUESTIONS DE SÉLECTION
Une société d'études de marché REMERCIER ET CONCLURE
Une agence de commercialisation, de marque ou de publicité REMERCIER ET CONCLURE
Un magazine ou un journal REMERCIER ET CONCLURE
Pour le gouvernement du Canada REMERCIER ET CONCLURE
Dans les relations publiques ou les relations avec les médias REMERCIER ET CONCLURE
Dans le milieu de la radio ou de la télévision REMERCIER ET CONCLURE
Non, aucune de ces réponses CONTINUER
Femme | CONTINUER GROUPES 1, 3 OU 5 |
Homme | CONTINUER GROUPES 2, 4 OU 6 |
Moins de 18 ans | SI POSSIBLE, DEMANDER À PARLER À UNE PERSONNE DE 18 ANS OU PLUS ET REFAIRE L'INTRODUCTION. SINON, REMERCIER ET CONCLURE |
---|---|
18 à 24 ans | CONTINUER GROUPES 1, 4 OU 5 |
25 à 34 ans | |
35 à 44 ans | |
45 à 54 ans | CONTINUER GROUPES 2, 3 OU 6 |
55 ans ou plus | |
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre |
REMERCIER ET CONCLURE |
ASSURER UNE BONNE REPRÉSENTATION DES ÂGES DANS CHAQUE SOUS-GROUPE (18-44 ANS, 45 ANS ET PLUS)
Ottawa | + ANGLAIS + FEMME + 18-44 ANS = GROUPE 1 + FRANÇAIS + FEMME + 45 ANS ET PLUS = GROUPE 3 + FRANÇAIS + HOMME + 18-44 ANS = GROUPE 4 SINON, REMERCIER ET CONCLURE |
North Battleford | + ANGLAIS + FEMME + 18-44 ANS = GROUPE 5 SINON, REMERCIER ET CONCLURE |
Autres villes | REMERCIER ET CONCLURE |
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre |
REMERCIER ET CONCLURE |
Oui CONTINUER
Non PASSER À LA Q.9
À moins de six mois REMERCIER ET CONCLURE
À plus de six mois CONTINUER
0 à 4 groupes CONTINUER
5 groupes ou plus REMERCIER ET CONCLURE
CRITÈRES DE RECRUTEMENT SUPPLÉMENTAIRES :
Il me reste quelques dernières questions avant de vous donner les détails du groupe de discussion, comme l'heure, la date et le lieu.
Célibataire / Veuf, veuve / Divorcé(e) / Séparé(e)
Marié(e) / Conjoint(e) de fait
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Oui CONTINUER
Non PASSER À LA Q.12
ASSURER UN BON ÉQUILIBRE ENTRE LES RÉPONDANTS QUI ONT DES ENFANTS ET CEUX QUI N'EN ONT PAS.
Enfant | Âge |
---|---|
1 | |
2 | |
3 | |
4 |
ASSURER UN BON ÉQUILIBRE ENTRE LES PARENTS DE JEUNES ENFANTS ET D'ENFANTS PLUS ÂGÉS.
École primaire
Études secondaires partielles
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent
Certificat ou diplôme d'apprenti inscrit ou d'une école de métiers
Certificat ou diplôme d'un collège, cégep ou autre établissement non universitaire
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat
Baccalauréat
Diplôme d'études supérieur au baccalauréat
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Emploi à temps plein, soit 35 heures ou plus par semaine?
Emploi à temps partiel, soit moins de 35 heures par semaine?
Travail autonome?
Sans emploi, mais à la recherche d'un emploi?
Aux études à temps plein?
À la retraite?
Pas sur le marché du travail? [personne au foyer à temps plein, sans emploi et ne cherchant pas d'emploi]
RÉPONSE SPONTANÉE Autre situation — [ne pas préciser]
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE. DANS CHAQUE GROUPE, MAXIMUM DE TROIS PERSONNES EN TOUT QUI SONT AUX ÉTUDES, SANS EMPLOI, PAS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL OU À LA RETRAITE.
Moins de 20;000 $
20;000 $ à moins de 40;000 $
40;000 $ à moins de 60;000 $
60;000 $ à moins de 80;000 $
80;000 $ à moins de 100;000 $
100;000 $ à moins de 150;000 $
150;000 $ ou plus
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Africaine
Arabe
Autochtone
Canadienne
Canadienne-française
Caraïbéenne
Chinoise
Est-asiatique ou sud-est asiatique (p. ex. : philippine, coréenne, japonaise)
Européenne
Latino-américaine, centraméricaine ou sud-américaine
Sud-asiatique ou indienne d'Asie (p. ex. : pakistanaise, punjabi, indienne d'Asie, tamoule)
Autre appartenance (préciser)
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Membre des Premières Nations (inscrit ou non inscrit)
Métis
Inuit (Inuk)
Aucune des réponses qui précèdent
RECRUTER AU MOINS DEUX PARTICIPANTS AUTOCHTONES DANS CHAQUE GROUPE DE NORTH BATTLEFORD.
Oui
Non REMERCIER ET CONCLURE
Oui
Non REMERCIER ET CONCLURE
INVITATION
J'aimerais vous inviter à ce groupe de discussion, qui aura lieu le [DONNER LA DATE ET L'HEURE EN FONCTION DU NO DE GROUPE INDIQUÉ DANS LE TABLEAU, PAGE 1]. La rencontre durera 90 minutes et vous recevrez 90 $ pour votre participation. Est-ce que vous accepteriez de participer?
Oui CONTINUER
Non REMERCIER ET CONCLURE
Le groupe de discussion aura lieu à :
[DONNER L'ADRESSE]
Nous vous rappellerons la veille de la rencontre pour confirmer le rendez-vous et les renseignements fournis. Puis-je avoir votre nom complet, le numéro de téléphone où vous êtes le plus facile à joindre et votre adresse électronique, si vous en avez une, pour vous envoyer tous les détails?
Nom :
Numéro de téléphone :
Courriel :
Ce rendez-vous est un engagement ferme. Si vous pensez ne pas pouvoir être présent(e) pour des raisons personnelles ou professionnelles, veuillez m'en aviser dès maintenant et nous conserverons votre nom pour une étude ultérieure. Enfin, si jamais vous n'êtes pas en mesure de participer, veuillez nous prévenir le plus rapidement possible au [1-800-xxx-xxxx] pour que nous puissions trouver un remplaçant.
Nous vous prions d'être sur les lieux au moins dix à quinze minutes avant le début de la rencontre et de vous présenter à notre personnel, qui se fera un plaisir de vous accueillir. Apportez une pièce d'identité avec photo; cela nous permettra de vérifier que seules les personnes invitées participent au groupe.
Vous pourriez devoir examiner des documents durant la rencontre. Si vous devez porter des lunettes de lecture, assurez-vous de les avoir avec vous le soir de la discussion.
Merci de votre temps.
RECRUTEMENT FAIT PAR : ____________________
DATE DU RECRUTEMENT : __________________
MODERATOR'S GUIDE – AMR
FINAL (JULY 11, 2019)
INTRODUCTION (5 MINUTES)
AWARENESS AND KNOWLEDGE OF ANTIBIOTICS (25 MINUTES)
USE OF AND EXPERIENCE WITH ANTIBIOTICS (20 MINUTES)
AWARENESS AND UNDERSTANDING OF ANTIMICROBIAL RESISTANCE AND RESPONSE (35 MINUTES)
WRAP UP (5 MINUTES)
THANK PARTICIPANTS AND END SESSION
GUIDE DE L'ANIMATEUR – RAM
FINAL (LE 12 JUILLET 2019)
INTRODUCTION (5 MINUTES)
SENSIBILISATION ET CONNAISSANCE DES ANTIBIOTIQUES (25 MINUTES)
1. UTILISATION ET EXPÉRIENCE AVEC LES ANTIBIOTIQUES (20 MINUTES)
SENSIBILISATION ET COMPRÉHENSION DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS ET DE LA RÉPONSE À SON ÉGARD (35 MINUTES)
EN CONCLUSION (5 MINUTES)
REMERCIER LES PARTICIPANTS ET CLÔTURER LA SESSION
FINAL SURVEY (Telephone) – December 10, 2021
Knowledge, Attitudes and Understanding of Drug Resistance
Public Health Agency of Canada
INTRODUCTION:
Hello/Bonjour, my name is INSERT NAME from The Strategic Counsel, a professional public opinion research company. Would you prefer that I continue in English or French? Préférez-vous continuer en français ou en anglais? [IF FRENCH, CONTINUE IN FRENCH OR ARRANGE A CALL BACK WITH FRENCH INTERVIEWER: Nous vous rappellerons pour mener cette entrevue de recherche en français. Merci. Au revoir].
[Record Language]
We are conducting a survey on behalf of the Public Health Agency of Canada regarding your views on various topics related to health and medications. It should take no longer than about 15-20 minutes to complete. Your participation is voluntary and completely confidential. Your answers will remain anonymous. May I continue? IF UNABLE TO READ ENTIRE INTRODUCTION INTERVIEWER MUST PROVIDE LENGTH OF INTERVIEW TO EVERY RESPONDENT.
IF YES, QUALIFY AND CONTINUE. May I please speak to the person, 18 years of age or older, living in this household, who had the most recent or last birthday? Would that be you or someone else?
IF NO, BUT SOMEONE ELSE AT THIS NUMBER, ASK: May I speak with that person, please?
IF REFERRED TO ANOTHER PERSON, START FROM THE TOP. IF PERSON IS NOT AVAILABLE, TERMINATE.
IF DON'T KNOW, TERMINATE.
Before I begin, please note this call may be monitored or recorded for quality control purposes. The first few questions are about you.
SCREENING:
English
French
Female
Male
Other
[DO NOT READ] Prefer not to answer
IF UNDER 18, TERMINATE
IF RESPONDENT PREFERS NOT TO PROVIDE A PRECISE BIRTH YEAR, ASK Q.4
18 to 24
25 to 34
35 to 44
45 to 54
55 to 64
65 or older
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Alberta
British Columbia
Manitoba
New Brunswick
Newfoundland & Labrador
Northwest Territories
Nova Scotia
Nunavut
Ontario
Prince Edward Island
Quebec
Saskatchewan
Yukon
Outside of Canada [TERMINATE]
QA. Do you live in the Greater Halifax Area or elsewhere in the province?
QB. Do you live in the Greater Montreal Area or elsewhere in the province?
QC. Do you live in the GTA, the Greater Ottawa Area, or elsewhere in the province?
QD. Do you live in Winnipeg or elsewhere in the province?
QE. Do you live in Calgary, Edmonton, or elsewhere in the province?
QF. Do you in the Greater Vancouver Area or elsewhere in the province?
Yes
No
RECORD NUMBER
1 year old or less
2-5 years old
6-10 years old
11-13 years old
14-18 years old
19 years of age or older
[DO NOT READ] Prefer not to answer
TOP-OF-MIND GLOBAL HEALTH ISSUES
Air pollution and climate change
Increasing rates of diabetes, cancer and heart disease
Obesity and overweight
Widespread flu outbreaks, such as H1N1
Covid-19
Overuse of antibiotics
Reluctance to vaccinate
Mosquito-borne diseases e.g., West Nile or Zika
Increase in sexually transmitted diseases
Other: Please specify
[DO NOT READ] Prefer not to answer
GENERAL HEALTH INFORMATION
I have a few questions about your own health.
Excellent
Very good
Good
Fair
Poor
Very Poor
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Yes
No
[DO NOT READ] Don't know
Other (Please specify):
[DO NOT READ] Prefer not to answer
USE OF DRUGS TO TREAT INFECTIONS E.G., ANTIBIOTICS
This next set of questions asks about your use of drugs to treat infections, for example, antibiotics.
Yes
No
[DO NOT READ] Don't know
Yes
No
[DO NOT READ] Don't know
None/never
Once
2-5 times
More than 5 times
[DO NOT READ] Don't know
KNOWLEDGE AND ATTITUDES REGARDING ANTIBIOTIC USE
Strongly agree
Somewhat agree
Somewhat disagree
Strongly disagree
[DO NOT READ] Don't know
True
False
[DO NOT READ] Don't know
AWARENESS AND UNDERSTANDING OF ANTIBIOTIC RESISTANCE
Major problem
Minor problem
Not a problem
[DO NOT READ] Don't know
Yes
No
[DO NOT READ] Don't remember
Heard the term, and know what it means
Heard the term, but unsure what it means
Have never heard of the term
[DO NOT READ] Don't know
Yes, myself
Yes, another family member
Yes, a friend/someone else I know
No [EXCLUSIVE]
Very worried
Somewhat worried
Not too worried
Not worried at all
[DO NOT READ] Don't know
Very worried
Somewhat worried
Not too worried
Not worried at all
[DO NOT READ] Don't know
Strongly agree
Somewhat agree
Somewhat disagree
Strongly disagree
[DO NOT READ] Don't know
Some groups are more vulnerable
Affects everyone
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Other: please specify
[DO NOT READ] Prefer not to answer
To a great extent
Somewhat
Very little
Not at all
[DO NOT READ] Prefer not to answer
A doctor
A nurse
A pharmacist
Companies that make antibiotics
Researchers or experts
A health-related website (such as the Mayo Clinic or the World Health Organization)
Family or friends
Online social media
The news media
The Government of Canada
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Yes
No
[DO NOT READ] Don't know
OTHER
Yes
No
Don't know
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Physician/surgeon
Physician assistant/Nurse Practitioner
Registered nurse/Vocational nurse
Pharmacist/pharmacist technician
Dentist/Dental Hygienist
EMT (emergency medical technician)/paramedic
Therapist/Chiropractor/Physiotherapist
Laboratory technician
Counselor/Social Worker
Dietician/Nutritionist
PSW (personal support worker)/Nursing Assistant
Office/administrative support (e.g. medical assistant, receptionist, secretary, administrative assistant)
Management
Other: please specify
[DO NOT READ] Prefer not to answer
DEMOGRAPHICS
Now, I have few more questions which are to be used for statistical purposes only. These last few questions will allow us to compare the survey results among different groups of respondents. Your answers will remain anonymous and confidential.
Less than a High School diploma or equivalent
High School diploma or equivalent
Registered Apprenticeship or other trades certificate or diploma
College, CEGEP or other non-university certificate or diploma
University certificate or diploma below bachelor's level
Bachelor's degree
Post graduate degree above bachelor's level
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Under $20,000
$20,000 to just under $40,000
$40,000 to just under $60,000
$60,000 to just under $80,000
$80,000 to just under $100,000
$100,000 to just under $150,000
$150,000 and above
[DO NOT READ] Prefer not to answer
English
French
Other: please specify
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Yes
No
Don't know
[DO NOT READ] Prefer not to answer
0
1
2
3
4 or more
Don't know
[DO NOT READ] Prefer not to answer
1,000,000 or more
500,000 to 999,999
100,000 to 499,999
50,000 to 99,999
10,000 to 49,999
5,000 to 9,999
Under 5,000
[DO NOT READ] Prefer not to answer
RECORD FIRST THREE DIGITS
[DO NOT READ] Prefer not to answer
Once every few years
About once a year
2-3 times a year
4-5 times a year
More than 5 times a year
Never travel outside of Canada, beyond the United States
[DO NOT READ] Prefer not to answer
SONDAGE FINAL (téléphonique) — 10 décembre 2021
Connaissance, attitudes et compréhension relatives à la résistance aux médicaments
Agence de la santé publique du Canada
INTRODUCTION :
Hello/Bonjour, my name is INSERT NAME from The Strategic Counsel, a professional public opinion research company. Would you prefer that I continue in English or French? Préférez-vous continuer en français ou en anglais? [SI LA RÉPONSE EST « FRANÇAIS », CONTINUER EN FRANÇAIS OU PRÉVOIR UN RAPPEL AVEC UNE PERSONNE QUI PARLE FRANÇAIS : Nous vous rappellerons pour mener cette entrevue de recherche en français. Merci. Au revoir].
[Indiquer la langue]
Nous menons un sondage au nom de l'Agence de la santé publique du Canada pour recueillir votre point de vue sur divers sujets liés à la santé et aux médicaments. Le sondage ne devrait pas prendre plus de 15 à 20 minutes. Votre participation est volontaire et entièrement confidentielle. Vos réponses demeureront anonymes. Puis-je continuer? SI VOUS ÊTES DANS L'INCAPACITÉ DE LIRE TOUTE L'INTRODUCTION, VOUS DEVEZ FAIRE CONNAÎTRE LA DURÉE DE L'ENTREVUE À CHAQUE RÉPONDANT OU RÉPONDANTE.
SI LA RÉPONSE EST OUI, QUALIFIER ET POURSUIVRE. Puis-je parler à la personne âgée de 18 ans ou plus qui vit dans ce ménage et dont l'anniversaire est le plus récent? S'agit-il de vous ou de quelqu'un d'autre?
SI LA RÉPONSE EST NON, MAIS QU'IL Y A UNE AUTRE PERSONNE À CE NUMÉRO, DEMANDER : Puis-je parler à cette personne, s'il vous plaît?
EN CAS DE RENVOI VERS UNE AUTRE PERSONNE, RECOMMENCER DEPUIS LE DÉBUT. SI LA PERSONNE N'EST PAS DISPONIBLE, TERMINER.
SI ON NE SAIT PAS, TERMINER.
Avant de commencer, veuillez noter que cet appel peut être écouté ou enregistré à des fins de contrôle de la qualité. Les premières questions vous concernent.
PRÉSÉLECTION :
Anglais
Français
Femme
Homme
Autre
[NE PAS LE LIRE] Préfère ne pas répondre
SI LA PERSONNE A MOINS DE 18 ANS, TERMINER
SI LA PERSONNE PRÉFÈRE NE PAS DONNER D'ANNÉE PRÉCISE, POSER LA Q. 4
Entre 18 et 24 ans
Entre 25 et 34 ans
Entre 35 et 44 ans
Entre 45 et 54 ans
Entre 55 et 64 ans
65 ans ou plus
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Alberta
Colombie-Britannique
Manitoba
Nouveau-Brunswick
Terre-Neuve-et-Labrador
Territoires du Nord-Ouest
Nouvelle-Écosse
Nunavut
Ontario
Île-du-Prince-Édouard
Québec
Saskatchewan
Yukon
Hors du Canada [TERMINER]
Q.A Habitez-vous dans la grande région d'Halifax ou ailleurs dans la province?
Q.B Habitez-vous dans la grande région de Montréal ou ailleurs dans la province?
Q.C Habitez-vous dans la grande région de Toronto, la grande région d'Ottawa ou ailleurs dans la province?
Q.D Habitez-vous à Winnipeg ou ailleurs dans la province?
Q.E Habitez-vous à Calgary, à Edmonton ou ailleurs dans la province?
Q.F Habitez-vous dans la grande région de Vancouver ou ailleurs dans la province?
Oui
Non
INSCRIRE LE NOMBRE
1 an ou moins
Entre 2 et 5 ans
Entre 6 et 10 ans
Entre 11 et 13 ans
Entre 14 et 18 ans
19 ans ou plus
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
LES QUESTIONS LES PLUS PRÉOCCUPANTES EN MATIÈRE DE SANTÉ MONDIALE
La pollution atmosphérique et les changements climatiques
L'augmentation des taux de diabète, de cancer et de maladies cardiaques
L'obésité et la surcharge pondérale
Les épidémies de grippe généralisées, comme la grippe H1N1
La COVID-19
La surconsommation d'antibiotiques
La réticence à la vaccination
Les maladies transmises par les moustiques, par exemple le virus du Nil occidental ou le Zika
L'augmentation des maladies sexuellement transmissibles
Autre : veuillez préciser
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX EN MATIÈRE DE SANTÉ
J'ai quelques questions à vous poser concernant votre propre santé.
Excellente
Très bonne
Bonne
Moyenne
Mauvaise
Très mauvaise
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Oui
Non
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Je suis les conseils d'un professionnel de la santé
Je cherche des informations sur le sujet
Je fonde ma décision sur une expérience antérieure
Je suis les conseils de la famille ou des amis
Je suis les conseils des médias
Autre (veuillez préciser) :
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
UTILISATION DE MÉDICAMENTS, COMME DES ANTIBIOTIQUES, POUR LE TRAITEMENT D'INFECTIONS
La prochaine série de questions porte sur l'utilisation de médicaments, comme les antibiotiques, pour traiter les infections.
Oui
Non
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Oui
Non
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Aucune/jamais
Une fois
De 2 à 5 fois
Plus de 5 fois
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
CONNAISSANCES ET ATTITUDES RELATIVES À LA PRISE D'ANTIBIOTIQUES
Tout à fait d'accord
Plutôt d'accord
Plutôt en désaccord
Tout à fait en désaccord
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Vrais
Faux
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
CONNAISSANCE ET COMPRÉHENSION DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
Est un problème majeur
Est un problème mineur
N'est pas un problème
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Oui
Non
[NE PAS LIRE] Ne s'en souvient pas
A entendu ces termes, et sait ce qu'ils signifient
A entendu ces termes, mais ne sait pas ce qu'ils signifient
N'a jamais entendu ces termes
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Oui, moi-même
Oui, une personne de ma famille
Oui, un ami ou une amie/une connaissance
Non [EXCLUSIVE]
Dans une large mesure
Un peu
Très peu
Pas du tout
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Dans une large mesure
Un peu
Très peu
Pas du tout
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Tout à fait d'accord
Plutôt d'accord
Plutôt en désaccord
Tout à fait en désaccord
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
Certains groupes sont plus vulnérables
Ce phénomène touche tout le monde
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Les personnes âgées
Les nourrissons et les enfants
Les personnes dont le système immunitaire est affaibli
Les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques
Les personnes qui font de longs séjours à l'hôpital
Le personnel du secteur de la santé
Autre : veuillez préciser
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Dans une large mesure
Un peu
Très peu
Pas du tout
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Un ou une médecin
Le personnel infirmier
Le personnel de la pharmacie
Les entreprises pharmaceutiques qui fabriquent des antibiotiques
Des chercheurs ou chercheuses ou des experts ou expertes
Un site Web sur la santé (comme la clinique Mayo ou l'Organisation mondiale de la santé)
La famille ou les amis
Les médias sociaux
Les médias d'information
Le gouvernement du Canada
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Oui
Non
[NE PAS LIRE] Ne sait pas
AUTRE
Oui
Non
Ne sait pas
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Médecin/chirurgien ou chirurgienne
Adjoint ou adjointe au médecin/personnel infirmier praticien
Personnel infirmier autorisé/personnel infirmier auxiliaire
Pharmacien ou pharmacienne/technicien ou technicienne en pharmacie
Dentiste/hygiéniste dentaire
EMT (technicien ou technicienne en soins médicaux d'urgence)/personnel ambulancier
Thérapeute/chiropraticien ou chiropraticienne/physiothérapeute
Technicien ou technicienne de laboratoire
Conseiller ou conseillère/spécialiste en travail social
Diététiste/nutritionniste
PAB (préposé ou préposée aux bénéficiaires)/aide-soignant ou aide-soignante
Soutien en bureautique/administration (c.-à-d. assistance médicale, réception, secrétariat, assistance administrative)
Gestionnaire
Autre : veuillez préciser
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES
Maintenant, j'ai encore quelques questions qui ne seront utilisées qu'à des fins statistiques. Celles-ci nous permettront de comparer les résultats du sondage entre différents groupes de personnes qui ont répondu au sondage. Vos réponses resteront anonymes et confidentielles.
Moins d'un diplôme d'études secondaires ou l'équivalent
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent
Certificat ou diplôme d'apprenti inscrit ou d'un autre métier
Certificat ou diplôme d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement non universitaire
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat
Baccalauréat
Diplôme d'études supérieures au-delà du baccalauréat
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Moins de 20;000 $
Entre 20;000 $ et un peu moins de 40;000 $
Entre 40;000 $ et un peu moins de 60;000 $
Entre 60;000 $ et un peu moins de 80;000 $
Entre 80;000 $ et un peu moins de 100;000 $
Entre 100;000 $ et un peu moins de 150;000 $
150;000 $ et plus
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Anglais
Français
Autre : veuillez préciser
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Oui
Non
Ne sait pas
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
0
1
2
3
4 ou plus
Ne sait pas
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
1;000;000 ou plus
Entre 500;000 et 999;999
Entre 100;000 et 499;999
Entre 50;000 et 99;999
Entre 10;000 et 49;999
Entre 5;000 et 9;999
Moins de 5;000
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
INSCRIRE LES TROIS PREMIERS CARACTÈRES
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Une fois tous les deux ans
Environ une fois par an
2-3 fois par année
4-5 fois par année
Plus de 5 fois par année
Ne voyage jamais en dehors du Canada, outre les États-Unis
[NE PAS LIRE] Préfère ne pas répondre
Health Canada Antimicrobial Resistance Recruiting Script
February 3, 2022
INTRODUCTION
Hello, my name is [RECRUITER NAME]. I'm calling from The Strategic Counsel, a national public opinion research firm, on behalf of the Government of Canada. / Bonjour, je m'appelle [NOM DU RECRUTEUR]. Je vous téléphone du Strategic Counsel, une entreprise nationale de recherche sur l'opinion publique, pour le compte du gouvernement du Canada.
Would you prefer to continue in English or French? / Préfériez-vous continuer en français ou en anglais? [CONTINUE IN LANGUAGE OF PREFERENCE]
RECORD LANGUAGE
English CONTINUE
French THANK AND END
The format is a "round table" discussion, led by an experienced moderator. Participants will be given a cash honorarium in appreciation of their time.
Your participation is completely voluntary and all your answers will be kept confidential. We are only interested in hearing your opinions - no attempt will be made to sell or market you anything. The report that is produced from the series of discussion groups we are holding will not contain comments that are attributed to specific individuals.
But before we invite you to attend, we need to ask you a few questions to ensure that we get a good mix/variety of people in each of the groups. May I ask you a few questions?
Yes CONTINUE
No THANK AND END
SCREENING QUESTIONS
A market research firm THANK AND END
A marketing, branding or advertising agency THANK AND END
A magazine or newspaper THANK AND END
A federal/provincial/territorial government department or agency THANK AND END
A political party THANK AND END
In public/media relations THANK AND END
In radio/television THANK AND END
No, none of the above CONTINUE
Yes CONTINUE
No CONTINUE TO Q3a
VOLUNTEERED Prefer not to answer THANK AND END
3a. How many years have you lived in Canada?
Less than 5 years | CONTINUE |
5 to <10 years | |
10 to <20 years | |
20 to <30 years | |
30 or more years | |
Don't know/Prefer not to answer | THANK AND END |
ENSURE A GOOD MIX OF TIME LIVED IN CANADA.
Yes CONTINUE
No THANK AND END FOR GROUP 1, 4, 5 OR 7 - CONTINUE FOR ALL OTHERS
VOLUNTEERED Prefer not to answer THANK AND END
ENSURE A GOOD MIX OF FAMILY COMPOSITIONS WHERE APPLIBALE. GROUPS WITH THOSE AGED 18-34 AND THOSE 55+ MAY SKEW TO NO CHILDREN.
4a. IF 'YES' AT Q4 Could you please tell me the ages of these children?
ENSURE A GOOD MIX BY AGE AND NUMBER OF CHILDREN IN EACH GROUP.
FOR GROUP 1, 4, 5 OR 7, ENSURE AT LEAST 1 CHILD IS UNDER THE AGE OF 12.
FOR GROUPS 5, 8 OR 12 AIM FOR A MIX OF RACIAL/CULTURAL GROUPS
FOR GROUPS 7, 9 OR 10 AIM FOR A MIX OF ASIAN HERITAGES
FOR GROUPS 1, 4 OR 6 AIM FOR MINIMUM OF 5 INDIGENOUS PARTICIPANTS. ENSURE MIX OF RACIAL/CULTURAL GROUPS IF THE GROUP IS NOT FULLY INDIGNEOUS.
5a. IF 'INDIGENOUS' AT Q5: Do you identify as …
First Nations (status or non-status) CONTINUE FOR GROUP 1, 4 OR 6
Métis CONTINUE FOR GROUP 1, 4 OR 6
Inuit (Inuk) CONTINUE FOR GROUP 1, 4 OR 6
None of the above/Prefer not to answer THANK AND END
ENSURE A GOOD MIX BY OF DIFFERENT INDIGENOUS GROUPS
AIM FOR A MIX
______
GROUP 4, 7 AND 10 MUST BE AGE 18-34
GROUP 1, 5 AND 8 MUST BE AGE 35-54
GROUP 6, 9 AND 12 MUST BE AGE 55+
ENSURE A MIX OF AGES WITHIN EACH SPECIFIED RANGE.
Grade 8 or less
Some high school
High school diploma or equivalent
Registered Apprenticeship or other trades certificate or diploma
College, CEGEP or other non-university certificate or diploma
University certificate or diploma below bachelor's level
Bachelor's degree
Post graduate degree above bachelor's level
VOLUNTEERED Prefer not to answer THANK AND END
ENSURE A GOOD MIX.
Under $20,000
$20,000 to just under $40,000
$40,000 to just under $60,000
$60,000 to just under $80,000
$80,000 to just under $100,000
$100,000 to just under $150,000
$150,000 and above
VOLUNTEERED Prefer not to answer THANK AND END
ENSURE A GOOD MIX.
Single/Widowed/Divorced/Separated
Married/Common-Law
ENSURE A GOOD MIX.
Working full-time, that is, 35 or more hours per week?
Working part-time, that is, less than 35 hours per week?
Self-employed?
Unemployed, but looking for work?
A student attending school full-time?
Retired?
Not in the workforce? [Full-time homemaker, unemployed, not looking for work]
VOLUNTEERED Other – [Do not specify]
VOLUNTEERED Prefer not to answer
ENSURE A GOOD MIX. STUDENTS/UNEMPLOYED/NOT IN WORKFORCE/RETIRED PERSONS SHOULD NOT COMPRISE MORE THAN 3 PARTICIPANTS PER GROUP TOTAL.
Accommodation and Food Services
Administrative and Support, Waste Management and Remediation Services
Agriculture, Forestry, Fishing and Hunting
Arts, Entertainment and Recreation
Construction
Educational and Childcare Services
Finance and Insurance
Health Care and Social Assistance
Information and Cultural Industries
Management of Companies and Enterprises
Manufacturing
Mining, Quarrying, and Oil and Gas Extraction
Other Services (except Public Administration)
Professional, Scientific and Technical Services
Public Administration
Real Estate and Rental and Leasing
Retail Trade
Transportation and Warehousing
Utilities
Wholesale Trade
Unemployed
Full Time Student NO INTERNATIONAL STUDENTS
Retired ASK 'WHAT SECTOR WERE YOU PREVIOUSLY EMPLOYED IN' AND RECORD
Other, please specify: ______________
ENSURE A GOOD MIX BY TYPE OF EMPLOYMENT FOR EACH GROUP. NO MORE THAN TWO PER SECTOR.
YES CONTINUE
NO THANK AND END
YES CONTINUE
NO SKIP TO Q.16
Less than 6 months ago THANK AND END
More than 6 months ago CONTINUE
Participant has high-speed access to the Internet
Participant has a computer/webcam
Yes CONTINUE
No CONTINUE
1-2 THANK AND END
3-5 CONTINUE
TERMINATE IF RESPONDENT OFFERS ANY REASON SUCH AS SIGHT OR HEARING PROBLEM, A WRITTEN OR VERBAL LANGUAGE PROBLEM, A CONCERN WITH NOT BEING ABLE TO COMMUNICATE EFFECTIVELY, ANY CONCERNS WITH USING A WEBCAM OR IF YOU AS THE INTERVIEWER HAVE A CONCERN ABOUT THE PARTICIPANT'S ABILITY TO PARTICIPATE EFFECTIVELY
The next question is creative in nature – please have fun when answering!
NOTE: RESPONDENTS THAT ARE INVITED TO PARTICIPATE MUST BE ARTICULATE AND ABLE TO EXPRESS THEMSELVES WITH EASE. ALL PARTICIPANTS MUST EXHIBIT REASONABLE ABILITY TO ARTICULATE COHERENT THOUGHTS, IN COMPLETE SENTENCES, AND RESPOND FAIRLY PROMPTLY. PLEASE ENSURE:
If there is any doubt, PLEASE DON'T RECRUIT!
YES CONTINUE
NO THANK AND END
YES CONTINUE
NO THANK AND END
INVITATION TO FOCUS GROUP:
I would like to invite you to a focus group discussion. You will receive a $100 honorarium in appreciation for your time. The discussion will last about 90 minutes and will be held:
INSERT DATE AND TIME OF GROUP BASED ON CHART
We will be calling to verify the information given and will confirm this appointment the day before. May I please have your full name, a telephone number that is best to reach you at, and your e-mail address to send you the details for the group?
Name:
Telephone Number:
E-mail Address:
You will receive an e-mail from The Strategic Counsel with the instructions to login to the online group. Should you have any issues logging into the system specifically, you can contact our technical support team at support@thestrategiccounsel.com.
We ask that you are online at least 15 minutes prior to the beginning of the session in order to ensure you are set up and to allow our support team to assist you in case you run into any technical issues.
You may be required to view some material during the course of the discussion. If you require glasses to do so, please be sure to have them handy at the time of the group. Also, you will need pen and paper in order to take some notes throughout the group.
This is a firm commitment. If you anticipate anything preventing you from attending (either home- or work-related), please let me know now and we will keep your name for a future study.
If for any reason you are unable to attend, please let us know as soon as possible at [1-800-xxx-xxxx] so we can find a replacement.
Thank you very much for your time.
RECRUITED BY: ____________________
DATE RECRUITED: __________________
Questionnaire de recrutement
Étude de Santé Canada sur la résistance aux antimicrobiens
3 février 2022
INTRODUCTION
Hello, my name is [RECRUITER NAME]. I'm calling from The Strategic Counsel, a national public opinion research firm, on behalf of the Government of Canada / Bonjour, je m'appelle [NOM DU RECRUTEUR]. Je vous téléphone du Strategic Counsel, une entreprise nationale de recherche sur l'opinion publique, pour le compte du gouvernement du Canada.
Would you prefer to continue in English or French? / Préférez-vous continuer en français ou en anglais? [CONTINUER DANS LA LANGUE PRÉFÉRÉE]
NOTER LA LANGUE ET CONTINUER
Anglais REMERCIER ET CONCLURE
Français CONTINUER
La rencontre prendra la forme d'une table ronde animée par un modérateur expérimenté. Les participants recevront un montant d'argent en remerciement de leur temps.
Votre participation est entièrement volontaire et toutes vos réponses seront confidentielles. Nous aimerions simplement connaître vos opinions : personne n'essaiera de vous vendre quoi que ce soit ou de promouvoir des produits. Notre rapport sur cette série de groupes de discussion n'attribuera aucun commentaire à une personne en particulier.
Avant de vous inviter à participer, je dois vous poser quelques questions qui nous permettront de former des groupes suffisamment diversifiés. Puis-je vous poser quelques questions?
Oui CONTINUER
Non REMERCIER ET CONCLURE
QUESTIONS DE SÉLECTION
Une société d'études de marché REMERCIER ET CONCLURE
Une agence de commercialisation, de marque ou de publicité REMERCIER ET CONCLURE
Un magazine ou un journal REMERCIER ET CONCLURE
Un ministère ou un organisme gouvernemental fédéral, provincial ou territorial REMERCIER ET CONCLURE
Un parti politique REMERCIER ET CONCLURE
Dans les relations publiques ou les relations avec les médias REMERCIER ET CONCLURE
Dans le milieu de la radio ou de la télévision REMERCIER ET CONCLURE
Non, aucune de ces réponses CONTINUER
Oui CONTINUER
Non POSER LA Q3a
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre REMERCIER ET CONCLURE
3a. Depuis combien d'années habitez-vous au Canada?
Moins de 5 ans | CONTINUER |
5 ans à moins de 10 ans | |
10 ans à moins de 20 ans | |
20 ans à moins de 30 ans | |
30 ans ou plus | |
Je ne sais pas/je préfère ne pas répondre | REMERCIER ET CONCLURE |
BIEN REPRÉSENTER LES PARTICIPANTS EN FONCTION DU NOMBRE D'ANNÉES VÉCUES AU CANADA.
VISER UNE COMPOSITION DIVERSIFIÉE SUR LE PLAN DE L'APPARTENANCE AUX GROUPES RACIAUX/CULTURELS
VISER LA PARITÉ
______
GROUPE 11 : PARTICIPANTS ÂGÉS DE 18 À 34 ANS
GROUPE 2 : PARTICIPANTS ÂGÉS DE 35 À 54 ANS
GROUPE 3 : PARTICIPANTS ÂGÉS DE 55 ANS ET PLUS
BIEN REPRÉSENTER LES ÂGES AU SEIN DE CHAQUE GROUPE.
École primaire
Études secondaires partielles
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent
Certificat ou diplôme d'apprenti inscrit ou d'une école de métiers
Certificat ou diplôme d'un collège, cégep ou autre établissement non universitaire
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat
Baccalauréat
Diplôme d'études supérieur au baccalauréat
RÉPONSE SPONTANÉE : Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Moins de 20;000 $
20;000 $ à moins de 40;000 $
40;000 $ à moins de 60;000 $
60;000 $ à moins de 80;000 $
80;000 $ à moins de 100;000 $
100;000 $ à moins de 150;000 $
150;000 $ ou plus
RÉPONSE SPONTANÉE : Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Célibataire/ Veuf, veuve/ Divorcé(e)/ Séparé(e)
Marié(e)/Conjoint(e) de fait
ASSURER UN BON MÉLANGE.
Vous travaillez à temps plein, soit 35 heures ou plus par semaine?
Vous travaillez à temps partiel, soit moins de 35 heures par semaine?
Vous travaillez à votre compte?
Vous êtes sans emploi, mais cherchez du travail?
Vous êtes aux études à temps plein?
Vous êtes à la retraite?
Vous n'êtes pas sur le marché du travail? [au foyer à temps plein, sans emploi et ne cherchant pas de travail]
RÉPONSE SPONTANÉE Autre – [ne pas préciser]
RÉPONSE SPONTANÉE Préfère ne pas répondre
ASSURER UN BON MÉLANGE. LE NOMBRE TOTAL D'ÉTUDIANTS, DE PERSONNES SANS TRAVAIL, DE PERSONNES QUI NE FONT PAS PARTIE DE LA POPULATION ACTIVE ET DE RETRAITÉS NE DOIT PAS DÉPASSER TROIS PARTICIPANTS PAR GROUPE.
Administrations publiques
Agriculture, foresterie, pêche et chasse
Arts, spectacle et loisirs
Autres services, sauf les administrations publiques
Commerce de détail
Commerce de gros
Construction
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz
Fabrication
Finance et assurances
Gestion de sociétés et d'entreprises
Hébergement et services de restauration
Industrie de l'information et industrie culturelle
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement
Services d'enseignement
Services immobiliers et services de location et de location à bail
Services professionnels, scientifiques et techniques
Services publics
Soins de santé et assistance sociale
Transport et entreposage
Sans emploi
Aux études à temps plein PAS D'ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
À la retraite – DEMANDER : « DANS QUEL SECTEUR TRAVAILLIEZ-VOUS AVANT? » ET NOTER LA RÉPONSE
Autre situation ou autre secteur; veuillez préciser : ______________
ASSURER UN BON MÉLANGE DES TYPES D'EMPLOI DANS CHAQUE GROUPE. PAS PLUS DE DEUX RÉPONDANTS PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ.
OUI CONTINUER
NON REMERCIER ET CONCLURE
OUI CONTINUER
NON PASSER À LA Q.15
Il y a moins de six mois REMERCIER ET CONCLURE
Il y a plus de six mois CONTINUER
Le participant a accès à Internet haut débit
Le participant a un ordinateur avec caméra Web
Oui CONTINUER
Non CONTINUER
CONCLURE L'ENTRETIEN SI LE RÉPONDANT SIGNALE UN PROBLÈME DE VISION OU D'AUDITION, UN PROBLÈME DE LANGUE PARLÉE OU ÉCRITE, S'IL CRAINT DE NE POUVOIR COMMUNIQUER EFFICACEMENT, SI L'UTILISATION D'UNE CAMÉRA WEB LUI POSE PROBLÈME, OU SI VOUS, EN TANT QU'INTERVIEWEUR, AVEZ DES DOUTES QUANT À SA CAPACITÉ DE PARTICIPER EFFICACEMENT AUX DISCUSSIONS.
La prochaine question est de nature créative – amusez-vous en formulant votre réponse!
NOTE : LES RÉPONDANTS INVITÉS À PARTICIPER DOIVENT S'EXPRIMER CLAIREMENT ET AVEC AISANCE. ILS DOIVENT POUVOIR FORMULER DES PENSÉES COHÉRENTES, EN FAISANT DES PHRASES COMPLÈTES, ET RÉPONDRE ASSEZ RAPIDEMENT. VEILLER NOTAMMENT À CE QUI SUIT :
En cas de doute, SVP NE PAS RECRUTER!
OUI CONTINUER
NON REMERCIER ET CONCLURE
OUI CONTINUER
NON REMERCIER ET CONCLURE
INVITATION À UN GROUPE DE DISCUSSION :
J'aimerais vous inviter à un groupe de discussion. En remerciement de votre temps, vous recevrez un montant de 100 $. La discussion durera environ 90 minutes et aura lieu :
DONNER LA DATE ET L'HEURE EN FONCTION DU NO DE GROUPE INDIQUÉ DANS LE TABLEAU
Nous vous rappellerons la veille pour confirmer le rendez-vous et les renseignements. Puis-je avoir votre nom complet, le numéro de téléphone où vous êtes le plus facile à joindre et votre adresse électronique, pour vous envoyer tous les détails concernant le groupe de discussion?
Nom :
Numéro de téléphone :
Adresse courriel :
Vous recevrez un courrier électronique du Strategic Counsel expliquant comment rejoindre le groupe en ligne. Si la connexion au système vous pose des difficultés, veuillez en aviser notre équipe de soutien technique à : support@thestrategiccounsel.com.
Nous vous prions de vous mettre en ligne au moins 15 minutes avant l'heure prévue, afin d'avoir le temps de vous installer et d'obtenir l'aide de notre équipe de soutien en cas de problèmes techniques. Veuillez également redémarrer votre ordinateur avant de vous joindre au groupe.
Vous pourriez devoir lire des documents au cours de la discussion. Si vous utilisez des lunettes, assurez-vous de les avoir à portée de main durant la rencontre. Vous aurez également besoin d'un stylo et de papier pour prendre des notes.
Ce rendez-vous est un engagement ferme. Si vous pensez ne pas pouvoir participer pour des raisons personnelles ou professionnelles, veuillez m'en aviser dès maintenant et nous conserverons votre nom pour une étude ultérieure. Enfin, si jamais vous n'êtes pas en mesure de participer, veuillez nous prévenir le plus rapidement possible au [1-800-xxx-xxxx] pour que nous puissions trouver quelqu'un pour vous remplacer.
Merci de votre temps.
RECRUTEMENT FAIT PAR : ____________________
DATE DU RECRUTEMENT : __________________
MODERATOR'S GUIDE – AMR (FINAL FEB. 23, 2022)
INTRODUCTION (10 MINUTES)
WARM-UP AND AWARENESS/UNDERSTANDING OF ANTIBIOTICS (15 MINUTES)
USE OF AND EXPERIENCE WITH ANTIBIOTICS (20 MINUTES)
AWARENESS AND UNDERSTANDING OF ANTIMICROBIAL RESISTANCE AND RESPONSE (40 MINUTES)
NOTES TO MODERATOR: Carbapenems are a class of highly effective antibiotic agents used to treat severe or higher risk infections. Microbiome refers to the genetic material of all the microbes (bacteria, fungi, protozoa, viruses) that live inside the body. These are both helpful and potentially harmful. Most are symbiotic.
WRAP UP (5 MINUTES)
END SESSION AND THANK PARTICIPANTS.
GUIDE DE L'ANIMATEUR — RAM
(FINAL – 24 février 2022)
INTRODUCTION (10 MINUTES)
ENTRÉE EN MATIÈRE ET CONNAISSANCE/COMPRÉHENSION DES ANTIBIOTIQUES (15 MINUTES)
UTILISATION ET EXPÉRIENCE AVEC LES ANTIBIOTIQUES (20 MINUTES)
SENSIBILISATION ET COMPRÉHENSION DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS ET DE LA RÉPONSE À SON ÉGARD (40 MINUTES)
NOTES AU MODÉRATEUR : Les carbapénèmes sont une classe d'agents antibiotiques hautement efficaces utilisés pour le traitement des infections sévères ou à haut risque. Le microbiome est le matériel génétique de tous les microbes (bactéries, champignons, protozoaires, virus) qui vivent à l'intérieur du corps. Ils sont à la fois utiles et potentiellement nuisibles. La plupart sont symbiotiques.
EN CONCLUSION (5 MINUTES)
REMERCIER LES PARTICIPANT(E)S ET CLÔTURER LA SESSION.
Comparing the Health Belief Model and the Theory of Planned Behaviour in health screening. (https://psycnet.apa.org/record/1994-98677-001).
Données du Recensement de 2016 de Statistique Canada.
Pleins feux de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada 2019 : Manipuler avec soin : préserver les antibiotiques aujourd'hui et demain (https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/corporate/publications/chief-public-health-officer-reports-state-public-health-canada/preserving-antibiotics/Final_CPHO_Report_FR_June6_2019.pdf).
Ibid.
Ibid.
Recensement en bref : La scolarité est-elle payante? Une comparaison des gains selon le niveau de scolarité au Canada et dans ses provinces et ses territoires, 29 novembre 2017, Statistique Canada (https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/as-sa/98-200-x/2016024/98-200-x2016024-fra.cfm).
Profil du recensement, Recensement de 2016, Statistique Canada (https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=PR&Code1=01&Geo2=PR&Code2=01&SearchText=Canada&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=Families,%20households%20and%20marital%20status&TABID=1&type=0).
Estimations de la population du Canada : régions infraprovinciales, 1er juillet 2018, Statistique Canada (https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/190328/dq190328b-fra.htm).