Étude longitudinale sur le tabagisme, 2022
Sommaire
Préparé à l’intention de Santé Canada
Nom du fournisseur : Environics Research
Numéro de contrat : HT372-215072/001/CY
Valeur du contrat : 249 183,98 $ (TVH incluse)
Date d’attribution des services : 12 janvier 2022
Date de livraison des services : 9 mai 2022
Numéro d’enregistrement : ROP 096-21
Pour de plus amples renseignements sur le rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à l’adresse : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
This report is also available in English.
Étude longitudinale sur le tabagisme, 2022 – Sommaire
Préparé à l’intention de Santé Canada par Environics Research
Mai 2022
Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’une étude quantitative réalisée par Environics Research pour le compte de Santé Canada. L’étude consistait en un sondage en ligne mené du 3 mars au 10 avril 2022 auprès de 7 248 Canadiennes et Canadiens âgés de 15 ans et plus qui fument actuellement.
Permission de reproduire
La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de Santé Canada. Pour de plus amples renseignements sur le rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada par courriel à l’adresse : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca
©Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par la ministre de Services publics et Approvisionnement Canada, 2022
No de catalogue : H14-417/2022F-PDF
ISBN 978-0-660-45892-2
This publication is also available in English under the title Smokers Panel Baseline Survey 2022 – Executive summary
PDF:
No de catalogue°: H14-417/2022E-PDF
ISBN 978-0-660-45891-5
Résumé du rapport
A. Contexte et objectifs
La Stratégie canadienne sur le tabac s’est fixé l’objectif ambitieux de réduire à 5 % la consommation de tabac chez les Canadiens d’ici 2035. Pour y parvenir, Santé Canada doit comprendre les facteurs qui influencent les transitions, qu’il s’agisse de commencer à fumer, d’arrêter de fumer, de connaître une rechute ou de passer à une autre forme de consommation de nicotine (comme le vapotage). Ces renseignements pourraient servir à l’élaboration de programmes visant à empêcher les gens de commencer à fumer et à aider les utilisateurs dans leurs efforts de renoncement au tabac à long terme.
Cette étude a comme principal objectif de mieux comprendre le profil de consommation, les attitudes et les comportements à l’égard de la cigarette à l’échelle individuelle chez les fumeurs canadiens âgés de 15 ans et plus. Elle a été conçue dans le but de servir de référence dans le cas où Santé Canada souhaiterait, au cours des deux années suivantes, mesurer les changements dans les habitudes d’usage du tabac au moyen d’une méthodologie par échantillon récurrent.
De façon plus précise, la recherche visait entre autres à :
- cerner les profils de consommation de base des fumeurs actuels;
- comprendre les facteurs qui provoquent des changements dans le statut de fumeur;
- comprendre les changements dans le profil de consommation des utilisateurs mixtes (qui vapotent et fument la cigarette);
- mesurer le niveau de sensibilisation et de connaissances des fumeurs canadiens actuels en ce qui a trait aux produits de vapotage;
- recueillir de l’information sur le niveau de sensibilisation, les connaissances et les comportements des fumeurs canadiens actuels en ce qui a trait aux produits de renoncement au tabac.
B. Méthodologie
L’étude consistait en un sondage en ligne national mené auprès de 7 248 Canadiennes et Canadiens âgés de 15 ans et plus qui avaient fumé au moins une fois au cours du mois précédent (aussi appelés fumeurs actuels). Le pourcentage de fumeurs actuels au sein de la population canadienne de 15 ans et plus est de 10,3 % à l’échelle nationale (selon les données de l’Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine [ECTN] de 2020). Le sondage s’est déroulé du 3 mars au 10 avril 2022. L’échantillon a été sélectionné de façon (a) à représenter le mieux possible la population de fumeurs actuels selon l’âge, le sexe et la province et (b) à maximiser le sous-échantillon de jeunes (âgés de 15 à 19 ans) et de jeunes adultes (âgés de 20 à 24 ans) qui fument afin de permettre une analyse adéquate dans les vagues subséquentes (malgré le phénomène d’attrition attendu).
Puisque les répondants au sondage en ligne ont été recrutés à partir d’un panel à participation volontaire, l’échantillon est non probabiliste et aucune marge d’erreur ne peut être calculée. Les pourcentages rapportés ne peuvent être généralisés à d’autres groupes que l’échantillon à l’étude; il est donc impossible de tirer des inférences statistiques officielles entre l’échantillon et la population cible élargie qu’il vise à représenter.
Le nombre de sondages remplis se détaille comme suit :
Âge |
Population en 2020 |
Prévalence des fumeurs actuels (ECTN 2020) |
Pourcentage de la population de fumeurs |
Taille de l’échantillon non pondéré |
Pourcentage de l’échantillon total |
Taille de l’échantillon pondéré |
De 15 à 19 ans |
2,102,402 |
3.1% |
2% |
878 |
12% |
145 |
De 20 à 24 ans |
2,484,313 |
8.4% |
6% |
1,620 |
22% |
435 |
25 ans et plus |
27,408,756 |
11.0% |
92% |
4,750 |
66% |
6,668 |
Total |
31,995,471 |
10.3% |
100% |
7,248 |
100% |
7,248 |
C. Valeur du contrat
La valeur de ce contrat s’élève à 249 183,98 $ (TVH incluse).
À propos de ce rapport
Le présent rapport commence par un résumé des principales constatations et conclusions de l’étude, suivi d’une analyse détaillée des données du sondage. Un document distinct renferme pour sa part un ensemble de tableaux croisés présentant les résultats obtenus à toutes les questions, en fonction de segments de la population définis par région et caractéristique démographique. Dans l’analyse détaillée, chacun de ces tableaux est associé à une question du sondage.
Dans le présent rapport, les résultats quantitatifs sont exprimés en pourcentage, à moins d’avis contraire. Il est possible que la somme des résultats ne soit pas égale à 100 % en raison de l’arrondissement des nombres ou de réponses multiples. Il est également possible que les résultats nets mentionnés dans le texte ne correspondent pas exactement aux résultats individuels figurant dans les tableaux en raison de l’arrondissement. Les différences entre les sous-groupes sont relevées en fonction des résultats du test statistique Z avec une probabilité de 95 % pour la comparaison des pourcentages et en fonction des résultats du test bilatéral T avec une probabilité de 95 % pour la comparaison des moyennes. Les comparaisons reposent sur les différences entre les sous-groupes, et non sur les différences par rapport au total.
Les personnes qui fumaient au moment de la recherche ou qui fumaient auparavant et celles qui vapotaient sont désignées respectivement dans le rapport comme des fumeurs ou anciens fumeurs et des vapoteurs, par souci de concision. De la même façon, puisque les participants devaient avoir fumé au cours des 30 derniers jours, toute mention de « fumeur » désigne une personne qui fume actuellement.
Utilisation des constatations de la recherche. Les données recueillies dans le cadre de cette étude permettront à la Direction de la lutte au tabagisme de comprendre et de contextualiser les récents changements observés dans la prévalence de l’usage du tabac.
D. Principales constatations
Les résultats du sondage de référence auprès de fumeurs canadiens viennent confirmer qu’une majorité relative essaie d’abord la cigarette au début de l’âge adulte; ce groupe d’âge représente donc un important public cible pour les communications antitabac. Bien que la plupart des fumeurs ne soient que faiblement dépendants de la nicotine, cette dépendance demeure préoccupante, puisqu’elle augmente avec l’âge. De plus, sept personnes sur dix présentent au moins un problème de santé pouvant être attribué à l’usage du tabac. Un peu moins de la moitié des fumeurs (47 %) vapotent actuellement (35 % des fumeurs sont également des vapoteurs réguliers et sont donc qualifiés d’utilisateurs mixtes selon la définition de Santé Canada). Bien que les données indiquent que ces fumeurs ont recours au vapotage pour réduire leur usage du tabac, il est possible qu’ils ne fassent que changer de méthode de consommation de nicotine, puisque la dépendance au vapotage de liquides avec nicotine est plus élevée au sein de ce sous-groupe que la dépendance au tabac au sein de l’échantillon de fumeurs en général. Un pourcentage élevé de fumeurs ont déjà tenté de cesser de fumer, mais ont échoué, malgré le recours à diverses méthodes. L’usage du tabac est l’habitude considérée comme la plus nocive parmi une série d’activités, y compris le vapotage de liquides avec nicotine, la consommation de cannabis sous toutes ses formes et la malbouffe.
Voici les constatations précises tirées de la recherche :
Fréquence, antécédents et niveau de consommation
- Les deux tiers (66 %) des fumeurs fument quotidiennement; le pourcentage de fumeurs quotidiens est plus élevé chez les adultes (69 %) que chez les fumeurs plus jeunes (40 %), et plus faible chez les personnes qui vapotent également (58 %).
- Près de la moitié (48 %) des répondants ont fumé leur première cigarette alors qu’ils avaient entre 15 et 19 ans, l’âge moyen étant de 18 ans. Un peu plus du quart (27 %) ont fumé leur première cigarette avant l’âge de 15 ans, et le quart l’ont fait alors qu’ils étaient de jeunes adultes, âgés de 20 à 24 ans (13 %), ou des adultes (12 %). Le pourcentage de répondants qui ont fumé pour la première fois avant l’âge de 15 ans est considérablement plus élevé chez ceux qui fument maintenant quotidiennement (31 %) que chez les fumeurs occasionnels (19 %).
- Une majorité de six fumeurs actuels sur dix (61 %) disent fumer jusqu’à 10 cigarettes par jour. En décomposant ce pourcentage, on observe qu’une personne dix (10 %) ne fume qu’une seule cigarette, trois personnes sur dix (29 %) en fument de deux à cinq et deux personnes sur dix (22 %) en fument de six à dix. Trois personnes sur dix (30 %) fument quant à elles de 11 à 20 cigarettes par jour. La moyenne globale est de 10,5 cigarettes par jour. Les fumeurs quotidiens fument en moyenne 13 cigarettes par jour, tandis que les fumeurs occasionnels en fument en moyenne cinq les jours où ils fument.
- Six fumeurs actuels sur dix fument leur première cigarette de la journée dans les 30 minutes suivant leur réveil (18 % le font dans les 5 premières minutes et 40 %, de 6 à 30 minutes après leur réveil); le quart (25 %) attendent plus d’une heure. Les fumeurs quotidiens sont beaucoup plus susceptibles que ceux qui fument à l’occasion de fumer leur première cigarette dans les 30 minutes suivant leur réveil (715 contre 30 % chez les fumeurs occasionnels, les jours où ils fument).
- L’indice de dépendance au tabac permet d’attribuer un score aux fumeurs quotidiens en fonction de deux questions clés : le nombre de cigarettes qu’ils fument chaque jour et le délai entre leur réveil et leur première cigarette. Les deux tiers des fumeurs quotidiens (65 %) présentent une faible dépendance à la nicotine, tandis que le tiers (34 %) présentent une dépendance modérée et 1 %, une forte dépendance.
- Un peu plus de la moitié (53 %) des répondants fument à la même fréquence depuis 10 ans ou moins. Naturellement, le nombre d’années passées à fumer à la même fréquence dépend fortement de l’âge des répondants : sept personnes sur dix (71 %) parmi les plus jeunes fument à la même fréquence depuis 1 à 10 ans, tandis que c’est le cas d’un peu moins de quatre adultes sur dix (38 %). Les fumeurs quotidiens sont plus susceptibles (57 %) que les fumeurs occasionnels (27 %) de fumer depuis plus de 10 ans.
- Sept fumeurs actuels sur dix (69 %) ressentent une forte envie de fumer au moins une fois par jour, et environ la moitié d’entre eux ont de telles envies plusieurs fois par jour. Trois répondants sur dix (31 %) ressentent de fortes envies de fumer moins souvent, voire jamais. Comme on peut s’y attendre, les fumeurs quotidiens (82 %) sont beaucoup plus susceptibles que les fumeurs occasionnels (42 %) de ressentir de fortes envies de fumer au moins une fois par jour.
- Les fumeurs devaient indiquer quelle somme ils ont dépensée au cours du dernier mois pour l’achat de cigarettes. Les réponses varient largement, allant de rien du tout à 400 $ et plus. Le montant moyen dépensé est de 170 $. Les fumeurs quotidiens dépensent plus du double des fumeurs occasionnels (206 $ contre 90 $).
- Le tiers (35 %) des fumeurs canadiens estiment que les cigarettes qu’ils fument ne sont pas abordables (note de 1 à 3 sur une échelle d’abordabilité de 10 points). Une majorité relative (44 %) de répondants sont neutres à ce sujet, tandis que deux personnes sur dix (21 %) trouvent les cigarettes abordables. Les personnes qui fument tous les jours (38 %) sont plus susceptibles que celles qui fument à l’occasion (29 %) de trouver que les cigarettes ne sont pas abordables.
- Sept répondants sur dix (70 %) ont déjà présenté au moins l’un des sept problèmes de santé pouvant être attribués à la cigarette qui leur ont été présentés, les plus courants étant la toux sèche (43 %), les expectorations (34 %) et l’essoufflement (29 %). Les affections les plus graves sont aussi les moins courantes : la MPOC (6 %) et le cancer du poumon (3 %). Les fumeurs quotidiens sont plus nombreux à ressentir les effets néfastes du tabac (72 % d’entre eux ont présenté au moins un symptôme, contre 66 % chez les fumeurs occasionnels).
Facteurs de consommation et qualité de vie
- Un peu plus de la moitié (55 %) des fumeurs actuels sont satisfaits de leur vie dans une certaine mesure (note de 7 à 10 sur une échelle de 10 points), le tiers (32 %) sont neutres à ce sujet et un peu plus d’une personne sur dix (13 %) est insatisfaite (note de 0 à 4). Les jeunes sont les plus satisfaits tandis que les jeunes adultes sont ceux qui le sont le moins; ces derniers donnent aussi plus souvent des notes neutres.
- Les fumeurs devaient indiquer combien de personnes sont aussi des fumeurs parmi leurs amis, leurs parents ou tuteurs, les membres de leur famille et leurs camarades de classe ou collègues de travail, et, s’il y a lieu, si leur conjoint ou partenaire fume également. Les jeunes sont les plus susceptibles d’affirmer que la plupart ou la totalité des personnes de leur entourage fument, tandis que les adultes sont les moins susceptibles de donner cette réponse, sauf en ce qui concerne leur conjoint ou partenaire; en effet, les adultes sont les plus nombreux à avoir un partenaire qui fume.
- Lorsqu’ils sont invités à indiquer leur niveau d’accord avec des énoncés sur l’usage du tabac, les fumeurs sont plus susceptibles d’être d’accord (note de 8 à 10) avec le fait que la cigarette leur permet de relaxer lorsqu’ils sont stressés ou bouleversés (52 %), qu’ils fument lorsqu’ils sont en compagnie d’autres fumeurs (49 %) ou qu’ils aiment fumer lorsqu’ils boivent du café ou du thé (48 %). Ils sont moins nombreux à juger que fumer occupe une place importante dans leur vie (26 %) ou que cela les aide à garder le contrôle de leur poids (20 %). Près de la moitié des répondants ne sont pas d’accord avec l’énoncé selon lequel les données médicales sur le caractère nocif de la cigarette sont exagérées (47 %).
Statut de vapoteur et questions pour les fumeurs qui vapotent aussi régulièrement
- Un peu moins de la moitié (47 %) des répondants sont aussi des vapoteurs actuels, c’est-à-dire qu’ils ont vapoté au moins une fois au cours du dernier mois. Un peu moins de deux fumeurs sur dix (16 %) vapotent tous les jours et trois sur dix (31 %) vapotent à l’occasion (une fois par semaine ou moins souvent). Un peu plus de la moitié des répondants (53 %) n’ont pas vapoté au cours des 30 derniers jours. Il convient de souligner que 74 % des vapoteurs actuels sont des vapoteurs réguliers, c’est-à-dire des fumeurs qui vapotent au moins une fois par semaine (et sont considérés comme des vapoteurs réguliers dans le présent rapport par souci de cohérence avec les études antérieures de recherche sur l’opinion publique de Santé Canada).
- La grande majorité (82 %) des vapoteurs réguliers affirment avoir utilisé un produit de vapotage avec nicotine au moins une fois par semaine. Près de la moitié (48 %) ont vapoté des produits sans nicotine, et le tiers (36 %) ont vapoté des liquides sans savoir s’il contenait de la nicotine.
- Les vapoteurs réguliers sont les plus susceptibles d’avoir vapoté pour la première fois alors qu’ils étaient des adultes (58 %), l’âge moyen étant de 29 ans. Environ deux personnes sur dix ont commencé à vapoter alors qu’elles étaient des jeunes (19 %) ou de jeunes adultes (18 %), et très peu ont commencé à vapoter à moins de 15 ans (4 %).
- Environ la moitié (51 %) des vapoteurs réguliers vapotent des liquides avec nicotine dans les 30 minutes suivant leur réveil, tandis que l’autre moitié (49 %) attendent au moins 31 minutes. Environ une personne sur cinq (19 %) attend moins de 5 minutes.
- Des majorités relatives d’environ quatre vapoteurs réguliers sur dix disent vapoter cinq fois ou moins par jour, que ce soit des liquides avec nicotine (36 %), sans nicotine (39 %) ou dont la teneur en nicotine est inconnue (35 %); environ deux personnes sur dix vapotent de six à dix fois par jour, quel que soit le type de liquide.
- L’indice de consommation de liquide de vapotage avec nicotine permet d’attribuer un score aux vapoteurs réguliers en fonction des réponses à deux questions : le nombre de fois qu’ils vapotent des liquides avec nicotine par jour et le délai entre leur réveil et leur première utilisation de liquides avec nicotine de la journée. Selon ces critères, six personnes sur dix (59 %) présentent une faible dépendance, trois sur dix (30 %), une dépendance modérée, et un peu plus d’une personne sur dix (11 %), une forte dépendance aux produits de vapotage avec nicotine.
- Chez les fumeurs qui vapotent aussi régulièrement, un peu moins de six personnes sur dix (56 %) vapotent à la même fréquence depuis moins de deux ans. Les jeunes et les jeunes adultes sont plus susceptibles que les adultes de vapoter depuis moins d’un an; les adultes sont quant à eux plus susceptibles de vapoter depuis deux ans ou plus.
- Les fumeurs qui vapotent aussi régulièrement devaient indiquer la façon dont ils se décrivent. La moitié (50 %) d’entre eux se considèrent à la fois comme des fumeurs et des vapoteurs, tandis qu’un répondant sur trois (29 %) se décrit comme un fumeur et environ un sur six (17 %), comme un vapoteur. Seul un très faible pourcentage de répondants (3 %) indique ne correspondre à aucune de ces trois descriptions.
- Des six raisons de vapoter en plus de fumer, celle la plus souvent invoquée est la réduction de l’usage du tabac (23 %); près de deux autres personnes sur dix (18 %) affirment vapoter parce qu’elles tentent d’arrêter de fumer. Deux répondants sur dix (19 %) indiquent vapoter par plaisir, et environ une personne sur sept (15 %) dit vapoter dans des endroits où elle ne peut fumer la cigarette.
- Les deux tiers (65 %) des fumeurs qui sont aussi des vapoteurs réguliers vapotent au moins deux fois par jour dans des situations où ils ne peuvent fumer la cigarette, avec une moyenne de 6,58 fois.
Transition, renoncement et rechute
- De fortes majorités de fumeurs ont déjà essayé ou essaient actuellement d’arrêter de fumer (78 %) ou de réduire leur usage du tabac (84 %). Au moment du sondage, la moitié (51 %) des répondants essayaient de fumer moins souvent, et trois personnes sur dix (30 %) essayaient d’arrêter complètement. Environ deux fumeurs sur dix (22 %) n’ont jamais essayé d’arrêter de fumer.
- Parmi les trois quarts des répondants qui ont déjà tenté de renoncer au tabac, plus de huit sur dix (84 %) affirment avoir déjà fait une tentative sérieuse ayant duré plus de 24 heures, ce qui correspond à 65 % de l’ensemble des fumeurs.
- Le quart (26 %) des répondants ayant déjà sérieusement tenté d’arrêter de fumer indiquent que leur plus longue tentative a duré moins d’une semaine, et une autre personne sur six (17 %) a réussi à arrêter de une à trois semaines. Trois répondants sur dix (30 %) ont réussi à ne pas fumer pendant un mois ou plus, mais moins d’un an, et plus du quart (28 %) ont arrêté pendant un an ou plus.
- La moitié des fumeurs qui ont déjà sérieusement tenté d’arrêter de fumer ont fait une tentative au cours de la dernière année (50 %). Deux personnes sur dix (19 %) ont tenté d’arrêter à deux reprises, et un pourcentage un peu plus élevé (22 %), de trois à cinq fois; 9 % des répondants ont fait six tentatives ou plus. Le nombre moyen de tentatives s’élève à un peu moins de quatre (3,74).
- Six répondants sur dix (63 %) ayant sérieusement tenté d’arrêter de fumer ont eu recours à au moins une méthode de substitution de la nicotine. Les formes les plus courantes sont la gomme (40 %) et les timbres (36 %); les répondants pouvaient choisir plus d’une réponse.
- Chez les fumeurs ayant déjà sérieusement tenté d’arrêter de fumer, neuf sur dix (90 %) ont utilisé au moins une méthode sans substitution de la nicotine. Ils ont le plus souvent essayé d’arrêter d’un coup (48 %) ou ont réduit le nombre de cigarettes fumées (46 %). Un peu moins de deux personnes sur dix ont eu recours au vapotage (18 %) ou à des médicaments d’ordonnance (17 %), ou encore on fait la promesse à un ami ou à un membre de leur famille (17 %).
- Chez les fumeurs ayant eu recours au vapotage pour arrêter de fumer ou réduire leur usage du tabac, un peu plus de quatre personnes sur dix (44 %) ont obtenu de l’information ou des conseils à ce sujet; ce pourcentage passe à 50 % chez les vapoteurs réguliers. Parmi une liste de sources possibles, les personnes les plus souvent consultées par les vapoteurs réguliers sont les amis et camarades de classe (42 %), le personnel de magasin de cigarettes électroniques (29 %), les médecins (26 %) et les collègues de travail (24 %).
- Les fumeurs devaient indiquer, sur une échelle de 1 à 10, dans quelle mesure ils croient être un jour capables d’arrêter de fumer pour de bon. Un peu plus du tiers (36 %) se disent confiants à ce sujet (note de 8 à 10), tandis que près de la moitié (48 %) sont neutres (note de 4 à 7) et environ une personne sur sept (16 %) n’a pas confiance en sa capacité à arrêter de fumer (note de 1 à 3). Le niveau de confiance moyen est de 6,30.
- Un peu moins de la moitié des fumeurs (48 %) considèrent le renoncement au tabac comme un objectif important (note de 8 à 10); une personne sur dix estime que cela n’a pas d’importance (note de 1 à 3), et le reste des répondants sont neutres à ce sujet. La note moyenne est de 7,00.
- Les fumeurs estiment davantage que s’ils arrêtaient de fumer, ce serait parce qu’ils croiraient personnellement que ce serait la meilleure chose à faire pour leur santé (67 %), ou parce qu’ils auraient envie de prendre leur santé en main (64 %). Six personnes sur dix (59 %) sont d’avis que si elles renonçaient au tabac, ce serait parce qu’elles y auraient réfléchi sérieusement et qu’elles croiraient que cela améliorerait de nombreux aspects de leur vie. Les répondants sont beaucoup moins nombreux à indiquer qu’elles pourraient arrêter de fumer en raison d’un sentiment de culpabilité ou de honte (27 %) ou de la pression exercée par les autres (23 %). Un peu plus de deux personnes sur dix (22 %) affirment qu’elles n’ont pas du tout l’intention d’arrêter de fumer.
Perception du cannabis, de l’alcool et des effets nocifs relatifs
- Sept fumeurs sur dix ont déjà consommé du cannabis au moins d’une façon, généralement en le fumant (61 %); un peu plus de quatre personnes sur dix (44 %) ont déjà consommé des produits comestibles et le tiers (32 %) des répondants ont vapoté du cannabis. De fortes majorités d’au moins sept répondants sur dix ayant déjà consommé du cannabis l’ont fait au cours du dernier mois, et ce, pour toutes les formes.
- Un peu plus de six personnes sur dix affirment avoir fumé la cigarette autant que d’habitude lorsqu’elles ont vapoté (63 %) ou fumé (62 %) du cannabis, tandis qu’environ trois personnes sur dix ont fumé moins qu’à l’habitude dans chaque cas; moins d’une personne sur dix a fumé plus de cigarettes qu’à l’habitude pendant qu’elle vapotait (6 %) ou fumait (8 %) du cannabis.
- Près de neuf fumeurs sur dix (88 %) ont déjà consommé de l’alcool. Ce pourcentage est nettement plus faible chez les jeunes, soit un peu moins de la moitié (47 %), mais comparable chez les jeunes adultes (87 %) et les adultes âgés de 25 ans et plus (89 %). Au cours des 30 jours précédents, un peu moins de six fumeurs sur dix (56 %) ont consommé de l’alcool au moins une fois par semaine, un peu plus du quart (28 %) en ont bu moins d’une fois par semaine et une personne sur sept (16 %) n’a consommé aucune boisson alcoolisée.
- Un peu moins de six personnes sur dix (57 %) affirment avoir fumé la cigarette autant qu’à l’habitude en consommant de l’alcool, trois personnes sur dix (28 %) ont fumé plus souvent et environ une personne sur sept (15 %) a fumé moins souvent.
- Parmi une liste de six comportements liés à la consommation, l’usage du tabac est considéré comme le plus nocif (64 %), suivi du vapotage de liquides avec nicotine (48 %). Environ quatre personnes sur dix considèrent que la malbouffe (43 %) et l’alcool (40 %) sont nocifs. Le cannabis, qu’il soit vapoté ou fumé, arrive tout juste sous l’alcool, avec 39 % et 36 %, respectivement.
E. Énoncé de neutralité politique et coordonnées
Par la présente, je certifie, en tant que cadre supérieure d’Environics, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.
Sarah Roberton
Vice-présidente, Affaires générales et publiques
Environics Research Group
sarah.roberton@environics.ca
Nom du fournisseur : Environics Research Group
Numéro de contrat de TPSGC : HT372-215072/001/CY
Date du contrat initial : 12 janvier 2022
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Santé Canada, à l’adresse : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca