Étude sur les stratégies de renoncement au tabac chez les fumeurs d'âge adulte

Santé Canada

Rapport final

Juillet 2023

Préparé pour : Santé Canada

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Date d'octroi du contrat : 20 janvier 2023
Date de livraison : juillet 2023
Valeur du contrat (TVH comprise) : 186 404,80 $
Numéro de contrat : CW2269609
Numéro de ROP : 119-22

Pour obtenir de plus amples renseignements, prière de s'adresser à : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

This report is also available in English.

Étude sur les stratégies de renoncement au tabac chez les fumeurs d'âge adulte

Rapport final

Préparé pour Santé Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Juillet 2023

Le présent rapport contient les résultats d'études quantitatives et qualitatives menées en avril 2023 par le groupe-conseil Quorus Inc. au nom de Santé Canada. Le volet qualitatif consistait en 19 groupes de discussion en ligne composés d'individus de 25 ans et plus qui fument de l'est et de l'ouest du Canada, et du Québec. Les séances ont eu lieu du 5 au 25 avril 2023. Au total, 113 personnes ont pris part aux groupes de discussion. Le volet quantitatif de l'étude consistait en un sondage national en ligne réalisé auprès de 2 548 personnes de 25 ans et plus qui fument. Les données du sondage ont été recueillies du 12 au 28 avril 2023.

This publication is also available in English, entitled: Study on Smoking Cessation Strategies Among Canadian Adults who Smoke.

Le présent document peut être reproduit pour des fins non commerciales uniquement. Une permission écrite doit être obtenue au préalable auprès de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca ou avec l'Agence de santé publique du Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca.

Ministère de la Santé
200, promenade Églantine
A.L. 1915C
Ottawa (Ontario)
K1A 0K9

Numéro de catalogue :
H14-450/2023F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
ISBN 978-0-660-67766-8

Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR 119-22) :
Numéro de catalogue H14-450/2023E-PDF (rapport final en anglais)
ISBN 978-0-660-67765-1

^© Sa Majesté le roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Santé, 2023

Attestation de neutralité politique

J'atteste, à titre de président du groupe-conseil Quorus, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l'image de marque et la Direc tive sur la gestion des communications - Annexe C.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d'information sur les intentions de vote des électeurs, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :

Le 15 juin 2023
Rick Nadeau, président
Le groupe-conseil Quorus Inc.

Table des matières

• Sommaire
  • Résultats de la recherche qualitative
  • Résultats de la recherche quantitative
• Résultats détaillés
  • But et objectifs de la recherche
    • Résultats de la recherche qualitative
      • Parcours ayant mené aux habitudes actuelles de consommation de tabac
      • Confiance à l'idée de pouvoir cesser de fumer et importance du renoncement au tabac
      • Prévalence élevée et faible
      • Choix d'une méthode pour cesser de fumer
    • Résultats de la recherche quantitative
      • Qualité de vie
      • Consommation de tabac et antécédents de tabagisme
      • Renoncement au tabac - connaissances générales et opinions
      • Historique de renoncement au tabac
      • Stratégies de renoncement au tabac
      • Plans pour cesser de fumer
      • Perception des risques et manque de connaissances
      • Utilisation d'autres substances
      • Élimination
  • Méthodologie
    • Auditoire cible et base de sondage
    • Description des procédures de collecte de données
• Annexes
  • Annexe A : Questionnaire de recrutement
  • Annexe B : Guide de l'animateur
  • Annexe C : Questionnaire du sondage en ligne
  • Annexe D : Calcul de l'indice de dépendance à la nicotine

Sommaire

Contexte et objectifs de la recherche

La Stratégie canadienne sur le tabac s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire la consommation de tabac à moins de 5 % d'ici 2035. Pour y arriver, Santé Canada doit empêcher l'initiation au tabagisme et soutenir les efforts de renoncement au tabac à long terme.

Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020, 13 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus fument. La majorité des fumeurs ont essayé de renoncer dans les 12 derniers mois (58 %) ou ont sérieusement l'intention de cesser de fumer au cours des six prochains mois (63 %). Les adultes de 25 ans et plus sont plus enclins à fumer (14 %) que les jeunes de 15 à 19 ans (6 %). Ils sont moins nombreux à avoir tenté de renoncer dans la dernière année (60 %) comparativement aux jeunes de 15 à 19 ans (84 %) et aux jeunes adultes de 20 à 24 ans qui fument (70 %). De plus, certains groupes démographiques affichent des taux élevés de prévalence (p. ex., 16 % des hommes contre 11 % des femmes, 21 % des personnes diagnostiquées d'un trouble de l'humeur ou d'anxiété contre 12 % qui n'ont aucun de ces deux diagnostics, 18 % des personnes n'ayant pas fait d'études secondaires contre 7 % qui possèdent au moins un diplôme universitaire. Alors que vaste majorité des fumeurs (91 %) ont 25 ans et plus, il faut en faire davantage pour examiner ce qui empêche les adultes à cesser de fumer, surtout ceux qui présentent les taux de prévalence les plus élevés.

La présente étude s'appuie sur la recherche sur le renoncement au tabac chez les adultes antérieurement menée par la Direction de la lutte contre le tabagisme, avec un intérêt particulier sur les outils et les méthodes de renoncement, notamment les connaissances, l'utilisation du tabac, les alternatives au tabac, les opinions, les obstacles et les défis, pour cesser de fumer ou réduire la consommation de tabac.

Objectifs de la recherche

La recherche comporte plusieurs objectifs :

Recherche quantitative

1. Recueillir des renseignements sur les attitudes, les croyances, le savoir, la connaissance et l'utilisation des méthodes de renoncement au tabac partout au Canada (p. ex., thérapie de remplacement de la nicotine, vapotage avec ou sans nicotine, arrêt brutal, réduction du tabagisme, etc.).
2. Explorer un éventail d'expériences avec ces méthodes (p. ex., défis et avantages) et la façon dont celles-ci peuvent influencer les tentatives futures.
3. Explorer les facteurs qui incitent les fumeurs à continuer de fumer, en distinguant parmi ceux qui ont récemment essayé d'arrêter et ceux qui ne l'ont pas fait.
4. Déterminer comment la consommation d'autres substances (comme l'alcool ou le cannabis) peut avoir un impact sur le renoncement au tabac.

Recherche qualitative

1. Les résultats des groupes de discussion permettront d'explorer plus en profondeur les méthodes de renoncement au tabac, les expériences avec celles-ci, les facteurs qui nuisent à leur utilisation ou qui la facilitent. L'accent a été mis sur les segments de la population qui présentent une prévalence élevée du tabagisme.

Les données provenant de cette recherche permettront d'orienter les travaux de la Direction de la lutte contre le tabagisme qui visent à appuyer les efforts des Canadiens qui souhaitent renoncer au tabac et à la nicotine.

Méthodologie

Le volet qualitatif consistait en 19 groupes de discussion en ligne composés de fumeurs âgés de 25 ans et plus. Les participants provenaient de trois régions : l'est du Canada, l'ouest du Canada et le Québec. Les séances ont eu lieu du 5 au 25 avril 2023. Au total, 113 personnes ont participé aux groupes de discussion.

Le volet quantitatif de l'étude consistait en un sondage national en ligne mené auprès de 2 548 fumeurs canadiens de 25 ans et plus. Les données ont été recueillies du 12 au 28 avril 2023.

Résultats de la recherche qualitative

Parcours ayant mené aux habitudes actuelles de consommation de tabac

Les participants étaient invités à décrire leur « parcours de fumeur », c'est-à-dire à partir du moment où ils ont fumé leur première cigarette jusqu'à aujourd'hui. Cet exercice a permis de faire le constat suivant :

• Les participants ont généralement commencé à fumer au secondaire, au collège ou à l'université. La plupart de ceux qui ont commencé au secondaire ont été influencés par leurs camarades, l'ont fait par curiosité, pour être « cool » ou pour s'intégrer au groupe. Ceux qui ont commencé au collège ou à l'université ont expliqué que la cigarette faisait partie de l'environnement social ou les aidait à gérer le stress lié aux études.
• Plusieurs participants ont commencé à fumer en raison d'emplois très stressants ou de milieux de travail où les fumeurs sont nombreux, comme l'industrie hôtelière ou de la construction.
• Au départ, presque tous les participants avaient des gens dans leur entourage qui fumaient.
• Aujourd'hui, les adultes qui fument le font pour quatre principales raisons : l'habitude, la gestion du stress, une activité à faire entre amis et le plaisir.
• Plusieurs fumeurs réguliers ont expliqué que le nombre d'amis, collègues de travail et membres de la famille qui fument avait considérablement diminué, au point où certains avaient l'impression d'être désormais les seuls à fumer la cigarette sur une base régulière. Les fumeurs occasionnels ont mentionné avoir des amis qui fument de temps en temps.
• Durant leur parcours, plusieurs fumeurs avaient à un moment ou l'autre augmenté leur consommation de tabac. Ce moment semblait coïncider avec une période stressante de leur vie, un emploi en particulier ou des activités sociales plus nombreuses. Bon nombre de participants ont aussi mentionné qu'ils avaient déjà tenté de cesser complètement de fumer.

Parmi d'autres exemples qu'il convient de mentionner pour décrire comment la cigarette s'intègre bien dans la vie des participants, notons ce qui suit :

• Les participants sont peu nombreux à planifier leurs activités ou leurs sorties selon qu'ils peuvent fumer ou non à ces endroits.
• Plusieurs ont l'impression que le fait de fumer les isole.
• De nombreux participants s'entendent pour dire que le coût de la vie est de plus en plus élevé et qu'ils doivent faire des compromis et modifier leur budget. En ce qui concerne l'impact de cette hausse sur la consommation de tabac, les avis étaient partagés. Plusieurs ont expliqué que l'inflation en général et la hausse du prix des cigarettes en particulier les avaient poussés à adopter une stratégie ou une combinaison de stratégies (comme réduire leur consommation de tabac, opter pour une marque moins chère, etc.). Parmi les gros fumeurs et ceux qui fument plus régulièrement, certains ont expliqué qu'ils continueront d'acheter des cigarettes, peu importe la situation. Quelques fumeurs occasionnels n'avaient pas changé leurs habitudes parce qu'ils ne fument pas suffisamment pour que cela ait un impact sur leur budget.

Confiance à l'idée de pouvoir cesser de fumer et importance du renoncement au tabac

La plupart des participants ont indiqué que le renoncement au tabac est à tout le moins plutôt important pour eux. Ceux qui y accordaient le plus d'importance croyaient qu'ils auraient dû arrêter de fumer depuis longtemps et étaient conscients des répercussions sur leur santé et leurs finances, de même que des bienfaits à cesser de fumer. Ceux qui y accordaient moins d'importance étaient principalement des fumeurs occasionnels.

Questionnés sur leur niveau de confiance à pouvoir cesser de fumer, la plupart des participants étaient convaincus qu'ils réussiraient s'ils y mettaient les efforts. Les plus confiants étaient les fumeurs occasionnels qui croyaient que le caractère occasionnel de leur consommation de tabac ferait en sorte qu'ils n'auraient aucune difficulté à cesser de fumer, et ceux qui avaient réussi à cesser de fumer dans le passé (dans certains cas, plusieurs fois). Compte tenu de leur expérience, ils croyaient pouvoir le refaire s'ils y mettaient les efforts. Les moins confiants étaient ceux qui n'avaient jamais tenté de renoncer au tabac et certains qui avaient tenté de le faire, parfois à répétition, et qui étaient conscients de la difficulté.

Prévalence élevée et faible

Les participants ont eu de la difficulté à s'identifier comme ayant un profil démographique ou socioéconomique qui pourrait les rendre plus ou moins susceptibles de fumer la cigarette. Certains ont suggéré que des circonstances particulières pourraient faire en sorte qu'une personne soit plus susceptible de fumer. Les circonstances les plus souvent mentionnées par les participants relevaient du passé et non du présent, par exemple :

• Ils avaient des parents, des amis ou des proches qui fumaient la cigarette;
• Ils avaient grandi à une époque où la cigarette était plus populaire et où il était permis de fumer un peu partout (comme dans les restaurants ou au travail), où on en savait moins sur les effets du tabagisme sur la santé, où la publicité sur les cigarettes était plus prévalente et que fumer la cigarette était vu comme étant « cool »;
• Ils vivaient beaucoup de stress;
• Ils occupaient un emploi dans une industrie où plusieurs travailleurs fumaient.

Les participants ont réagi aux tendances en matière de prévalence de plusieurs façons :

• En général, les participants de 25 à 44 ans n'étaient pas étonnés d'apprendre que les gens de leur âge étaient plus susceptibles de fumer que les autres groupes d'âge. D'autre part, plusieurs participants de plus de 44 ans étaient surpris de savoir que les 25 à 44 ans étaient plus nombreux à fumer la cigarette. Plusieurs ont supposé que le vapotage avait remplacé la cigarette, que celle-ci était souvent dénigrée et que les jeunes étaient mieux renseignés sur les effets néfastes du tabagisme et ainsi moins enclins à fumer que les plus vieux.
• Certains hommes n'étaient pas étonnés d'entendre qu'ils étaient plus susceptibles de fumer que les femmes, surtout en raison des secteurs dans lesquels ils travaillent (comme la construction, l'entretien des bâtiments, etc.). Certains ont mentionné que c'était « macho » de fumer.
• De nombreux participants ont expliqué que la cigarette les avait aidés à s'intégrer quand ils étaient jeunes et que toute leur vie durant, lorsqu'ils avaient été confrontés à de la discrimination, ils avaient dû trouver des façons de combattre le stress, l'isolement et l'anxiété. La cigarette leur avait servi de mécanisme d'adaptation.
• Plusieurs participants de ménages à faible revenu et à revenu élevé n'étaient pas surpris d'apprendre que les gens à plus faible revenu étaient plus susceptibles de fumer comparativement à ceux à revenu plus élevé. Certains ont attribué ce fait à plusieurs facteurs, notamment le stress causé par les difficultés financières et les secteurs dans lesquels les Canadiens à faible revenu travaillent.
• La plupart des participants souffrant d'un trouble de l'humeur ou d'anxiété n'ont pas trouvé étonnant qu'ils soient plus susceptibles que les autres de fumer. Certains ont expliqué qu'ils avaient été confrontés à ce trouble à un jeune âge et que la cigarette les avait aidés à s'intégrer et à gérer leur anxiété ou à y faire face.
• Les membres de la communauté LGBTQIA2E+ ont eu des réactions mitigées. Certains ne comprenaient pas pourquoi ils seraient plus susceptibles que les autres de fumer alors que pour d'autres, les raisons étaient assez claires. Ces derniers ont expliqué que la cigarette les avait aidés à gérer les défis, tant sur le plan social que personnel, qu'ils avaient dû surmonter en grandissant.
• Plusieurs membres des communautés autochtones n'ont pas été surpris d'apprendre qu'ils étaient plus susceptibles de fumer que les non-Autochtones. Certains étaient d'avis que la consommation de tabac fait partie de leurs traditions et qu'elle n'a donc pas la même signification que dans d'autres segments de la société. Quelques-uns ont expliqué que le tabagisme a toujours été et continue d'être prévalent chez leurs amis autochtones et dans leur famille, ce qui a pour effet de normaliser et de perpétuer ce comportement.

Choix d'une méthode pour cesser de fumer

La recherche a permis d'explorer les connaissances et les expériences concernant les stratégies et méthodes de renoncement au tabac.

En ce qui concerne la connaissance avec ou sans aide, les participants de tous les segments semblaient assez au courant d'un vaste éventail de stratégies. Les méthodes qu'ils connaissaient moins bien étaient les lignes d'abandon du tabagisme (numéro sans frais) ou les services de téléassistance pour fumeurs, les programmes Internet ou les applications pour téléphone intelligent, les séances de consultation de groupe en personne et les médicaments de désaccoutumance au tabac.

Questionnés sur les méthodes qu'ils n'avaient jamais utilisées et qu'ils ne songeraient probablement jamais à utiliser, les participants ont mentionné les médicaments de désaccoutumance au tabac, les lignes d'abandon du tabagisme (numéro sans frais) ou les services de téléassistance pour fumeurs, le vapotage (avec ou sans nicotine), les séances de consultation de groupe en personne et les programmes sur Internet ou les applications pour téléphone intelligent.

La discussion s'est alors orientée vers les méthodes et les stratégies que les participants avaient utilisées dans le passé, qu'elles leur aient été utiles ou non. Les principales constatations furent les suivantes :

• Les thérapies de remplacement de la nicotine, en particulier la gomme à la nicotine et les timbres à la nicotine, ont souvent été mentionnées. Les participants ont mentionné avoir obtenu des résultats mixtes avec ces méthodes. Ils ont expliqué les avoir utilisées parce qu'elles existaient depuis longtemps et qu'ils en avaient entendu parler, parce que des amis et parents avaient réussi à cesser de fumer grâce à elles, parce qu'un pharmacien ou un médecin les avait recommandées, et qu'elles étaient bien visibles à la pharmacie. Les participants avaient cessé d'utiliser les thérapies de remplacement de la nicotine parce qu'ils avaient l'impression qu'elles ne fonctionnaient pas.
• Quelques-uns avaient essayé des médicaments sur ordonnance et peu d'entre eux les avaient trouvés efficaces. Les effets indésirables, en particulier les rêves intenses, les ont incités à abandonner cette méthode qui, pour la plupart, avait été recommandée par un médecin.
• Certains avaient également eu recours à l'hypnose qui s'était avérée peu utile dans leur cas. Ils avaient expérimenté une seule fois cette méthode qui leur avait été probablement recommandée par des amis ou qu'ils avaient vue dans une publicité.
• Le vapotage avec nicotine était une stratégie populaire toujours utilisée par certains participants des groupes de discussion. Cette approche avait le plus souvent été recommandée par des amis et s'était révélée efficace pour certains participants.
• Les stratégies comme la gestion du stress, l'activité physique, le sevrage brutal et la réduction graduelle du nombre de cigarettes fumées étaient également couramment utilisées. Les participants avaient tendance à adopter eux-mêmes ces approches, sans qu'elles leur soient recommandées ou sans consulter qui que ce soit.

Bien que la plupart des participants s'entendaient pour dire qu'ils avaient pris eux-mêmes la décision de cesser de fumer, plusieurs ont reconnu qu'une aide extérieure pouvait s'avérer utile. La majorité semblait croire que l'aide provenant d'un membre de leur entourage leur serait particulièrement utile.

En ce qui concerne les éléments qui devraient être en place dans leur vie pour augmenter leurs chances de réussite, la plupart des participants se sont entendus sur trois en particulier : être dans le bon état d'esprit, avoir moins de stress et obtenir le soutien dont ils ont besoin pour rester motivés.

Mise en garde concernant la recherche qualitative

La recherche qualitative vise à recueillir des points de vue et à trouver une orientation plutôt que des mesures qualitatives extrapolables. Le but n'est pas de générer des statistiques, mais d'obtenir l'éventail complet des opinions sur un sujet, comprendre le langage utilisé par les participants, évaluer les niveaux de passion et d'engagement, et exploiter le pouvoir du groupe pour stimuler les réflexions. Les participants sont encouragés à exprimer leurs opinions, peu importe si ces opinions sont partagées ou non par d'autres.

En raison de la taille de l'échantillon, des méthodes de recrutement utilisées et des objectifs de l'étude, il est clair que la tâche en question est de nature exploratoire. Les résultats ne peuvent être extrapolés à une plus vaste population, pas plus qu'ils ne visent à l'être.

Plus particulièrement, il n'est pas approprié de suggérer ou de conclure que quelques (ou de nombreux) utilisateurs du monde réel agiraient d'une façon uniquement parce que quelques (ou de nombreux) participants ont agi de cette façon durant les séances. Ce genre de projection relève strictement de la recherche quantitative.

Résultats de la recherche quantitative

Consommation de tabac et antécédents de tabagisme

Près des trois quarts (73 %) des répondants avaient fumé des cigarettes tous les jours dans le dernier mois. D'autre part, 17 % avaient fumé au moins une fois par semaine et 10 % avaient fumé au moins une fois dans le mois.

Au moment de fumer leur première cigarette, les répondants avaient en moyenne un peu plus de 16 ans. De façon générale, le nombre moyen d'années à fumer était de 30 ans.

En moyenne, les répondants qui fument tous les jours ont commencé aux alentours de 18 ou 19 ans. Ceux-ci fument en moyenne treize cigarettes par jour. Environ le quart (26 %) de ceux qui fument quotidiennement le font dans les cinq minutes suivant le réveil alors que près de la moitié (47 %) fument de six à trente minutes après s'être réveillés.

Les fumeurs occasionnels consomment en moyenne cinq cigarettes les jours qu'ils fument. Plus de la moitié (54 %) fument leur première cigarette au moins une heure suivant le réveil. Le quart (25 %) fument dans les six à trente minutes après s'être réveillés et une plus faible proportion (15 %) fume de trente-et-une à soixante minutes suivant le réveil (15 %).

Un peu moins de six répondants sur dix (59 %) étaient classés « faible » dans l'indice de dépendance à la nicotine. Plus du tiers (35 %) étaient classés « moyen » dans l'indice et 6 %, « élevé ». La vaste majorité des fumeurs occasionnels ont été classés comme « faible » dans l'indice de dépendance à la nicotine (90 % contre 48 % pour ceux qui fument quotidiennement), alors que ceux qui fument quotidiennement étaient plus nombreux dans la catégorie « élevé » (8 % contre 1 % pour les fumeurs occasionnels).

Renoncement au tabac - connaissances générales et opinions

Les répondants étaient invités à indiquer s'ils étaient d'accord ou non avec plusieurs énoncés.

• 64 % étaient d'accord pour dire qu'ils préféraient la qualité de vie à la durée de vie.
• 49 % étaient d'accord pour dire qu'ils diminueraient leur consommation de cigarettes avant de réduire leurs autres dépenses.
• 47 % étaient d'accord pour dire qu'ils diminueraient leur consommation de cigarettes avant de limiter le temps passé avec leurs amis.
• 45 % étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leurs droits individuels qu'aux droits de la société.
• 43 % étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leur santé mentale qu'à leur santé physique.
• 27 % étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leur vie sociale qu'à leurs moments de solitude.

Plus de la moitié des répondants (53 %) étaient satisfaits de leur vie actuelle, comparativement à 14 % qui étaient insatisfaits.

Les outils ou les méthodes d'aide au renoncement au tabac les plus connus étaient les timbres à la nicotine (46 %) et la gomme à la nicotine (37 %).

Questionnés sur les différentes stratégies pour cesser de fumer et la mesure dans laquelle elles augmenteraient leurs chances de réussir, les répondants ont sélectionné les stratégies suivantes comme étant les plus efficaces :

• Réduction du nombre de cigarettes qu'ils fument (22 %)
• Adoption de meilleures méthodes de gestion du stress (22 %)
• Activité physique (21 %)
• Médicaments de désaccoutumance au tabac (20 %)
• Produits de remplacement de la nicotine (18 %)

La majorité des répondants (81 %) ne connaissaient pas les services d'aide au renoncement au tabac subventionnés offerts dans leur province ou leur communauté. Parmi les options présentées, les timbres à la nicotine et la gomme à la nicotine étaient les plus connues (10 % et 5 % respectivement).

Un répondant sur cinq (20 %) a mentionné avoir une assurance qui couvrait en tout ou en partie les coûts des médicaments de désaccoutumance au tabac.

Historique de renoncement au tabac

Plus de 7 répondants sur 10 (72 %) ont indiqué qu'à un moment ou l'autre dans le passé, ils avaient cessé de fumer pendant au moins 24 heures dans un effort pour cesser complètement. De ce nombre, 57 % ont dit avoir tenté de cesser de fumer dans les 12 derniers mois.

Intentions de cesser de fumer

Nous avons présenté aux répondants une liste de stratégies de renoncement au tabac et leur avons demandé s'ils les utilisaient ou les avaient utilisées au cours des 12 derniers mois.

Les stratégies les plus souvent utilisées étaient celles-ci :

• 56 % avaient réduit le nombre de cigarettes qu'ils fumaient et 32 % l'avaient fait dans les 12 derniers mois (68 % ont trouvé que cette méthode était efficace).
• 35 % tentaient d'arrêter de fumer par eux-mêmes et 44 % l'avaient fait au cours des 12 derniers mois (60 % ont trouvé cette méthode efficace).

Les méthodes de renoncement au tabac considérées comme les plus efficaces étaient les suivantes :

• Utilisation d'un produit de vapotage à la nicotine (74 % des 21 % qui utilisent actuellement cette méthode)
• Entente avec un ami ou un membre de la famille (73 % des 16 % qui utilisent actuellement cette méthode)
• Participation à une séance de groupe en personne (71 % des 12 % qui utilisent actuellement cette méthode)
• Utilisation d'une ligne d'abandon du tabagisme ou d'un service de téléassistance pour fumeurs (70 % des 8 % qui utilisent actuellement cette méthode)

Ceux qui avaient fait des efforts pour cesser de fumer dans les 12 derniers mois ont constaté plusieurs avantages, notamment :

• L'économie d'argent (65 %)
• La respiration qui est plus facile (43 %)
• La maison, le véhicule, l'haleine et les vêtements qui ont une odeur plus agréable (41 %)
• La réduction de la toux et des sifflements bronchiques (41 %)

Malgré les bienfaits ressentis, les répondants ont continué de fumer parce que leur vie était trop stressante (28 %), que c'était trop difficile de ne pas fumer avec les amis qui fument ou en consommant de l'alcool (26 %), qu'ils avaient trop l'habitude de fumer (25 %) ou qu'ils aimaient trop fumer (25 %).

Un peu moins du tiers des répondants (32 %) ont dit qu'ils avaient l'intention de cesser de fumer à l'avenir (au-delà de six mois). Par ailleurs, 23 % ont mentionné qu'ils prévoyaient cesser de fumer au cours des six prochains mois alors que 16 % prévoyaient le faire dans le prochain mois. D'autre part, 18 % n'avaient pas l'intention de cesser de fumer et 11 % étaient incertains.

Questionnés à savoir s'ils étaient convaincus de pouvoir cesser de fumer maintenant, les répondants étaient partagés. Quelque 32 % ont affirmé en être très convaincus et 33 %, pas du tout convaincus. La moitié des répondants (50 %) étaient convaincus de pouvoir éventuellement cesser de fumer pour de bon, tandis que 17 % n'étaient pas convaincus.

Soixante pour cent (60 %) des répondants estimaient qu'il était important de cesser de fumer alors que 13 % ont indiqué que ce n'était pas important pour eux.

Les répondants qui n'avaient jamais tenté de cesser de fumer et qui n'avaient pas l'intention de le faire ont expliqué cela par le fait qu'ils aimaient trop fumer (38 %) ou qu'ils avaient trop l'habitude de fumer (34 %).

La principale raison pour laquelle les répondants pourraient cesser de fumer serait pour améliorer leur santé (34 %). Toutefois, 12 % ont affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention d'arrêter.

Perceptions de la valeur des sources d'information

Nous avons demandé aux répondants quelle importance ils accordaient à différentes sources d'information en matière de renoncement au tabac. Les sources qu'ils considèrent comme étant les plus importantes sont les suivantes :

• Un ami ou un membre de la famille qui a réussi à cesser de fumer (47 %)
• Des professionnels de la santé (47 %)
• Une personne qui a réussi à cesser de fumer (47 %)
• Des membres de la famille (41 %)
• Des personnes qui font des recherches scientifiques sur le tabagisme ou le renoncement au tabac (37 %)
• Des amis (36 %)

Perception des risques et manque de connaissances

Les répondants étaient invités à examiner une liste d'énoncés et à indiquer s'ils étaient en accord ou en désaccord avec chacun d'eux. Voici ce qui a été observé :

• 26 % étaient d'accord pour dire que l'exercice peut contrer la plupart des effets du tabagisme.
• 24 % étaient d'accord pour dire que la possibilité de développer un cancer du poumon dépend davantage de la génétique qu'autre chose.
• 17 % étaient d'accord pour dire que les vitamines peuvent contrer la plupart des effets du tabagisme.
• 15 % étaient d'accord pour dire que les personnes qui fument pendant quelques années seulement ne courent aucun risque de développer un cancer.

Utilisation d'autres substances

Vapotage

Plus de deux répondants sur cinq (42 %) ont indiqué qu'ils avaient essayé le vapotage avec nicotine. Questionnés sur la fréquence d'utilisation des dispositifs de vapotage avec nicotine au cours du dernier mois, 19 % ont répondu en avoir utilisé un tous les jours, comparativement à 20 % qui en ont utilisé un au moins une fois par semaine et 17 %, environ une fois dans le dernier mois.

Parmi ceux qui avaient vapoté de la nicotine dans les 30 derniers jours, la plupart ont utilisé une concentration de 10 milligrammes (28 %). Dans une plus faible proportion, les répondants ont utilisé des produits contenant 5 milligrammes de nicotine (22 %). Un peu plus du tiers ont utilisé des concentrations plus élevées, soit 15 milligrammes (15 %) et 20 milligrammes (20 %).

Ceux qui avaient vapoté de la nicotine dans les 30 derniers jours différaient quant au moment où ils prenaient leur première vape le matin. Certains le faisaient moins de 5 minutes après le réveil (16 %), d'autres de 6 à 30 minutes après (29 %), de 31 à 60 minutes après (20 %) ou plus d'une heure après le réveil (29 %).

Ces répondants différaient également quant à la fréquence à laquelle ils avaient utilisé leur dispositif de vapotage, la plus grande proportion affirmant avoir vapoté cinq fois ou moins par jour (32 %).

Les saveurs préférées des vapoteurs sont les fruits (36 %), le tabac (18 %), la menthe (14 %) et le menthol (12 %).

Près du quart des répondants (24 %) avaient utilisé un dispositif de vapotage sans nicotine au cours des 30 derniers jours. De ce nombre, 6 % l'avaient utilisé tous les jours, 23 % l'avaient utilisé une fois par semaine et 28 %, environ une fois dans le dernier mois.

Parmi ceux qui avaient utilisé un dispositif de vapotage (avec ou sans nicotine) dans les 30 derniers jours, 40 % avaient utilisé un dispositif jetable et 67 %, un dispositif réutilisable. Ces derniers consistaient en un système de cartouches ou pods préremplis (43 %) ou contenaient des cartouches pouvant être remplies manuellement avec du liquide à vapoter (64 %).

Alcool

Dans les 30 derniers jours, 12 % des répondants avaient consommé de l'alcool tous les jours, 29 % en avaient consommé environ une fois par semaine et 25 %, environ une fois durant le mois.

La moitié (50 %) de ceux qui consomment de l'alcool ont mentionné qu'ils fumaient environ le même nombre de cigarettes les jours où ils consommaient de l'alcool alors que 40 % ont affirmé qu'ils fumaient davantage les jours où ils consommaient de l'alcool.

Élimination

Mégots de cigarette

La poubelle est la méthode la plus souvent utilisée pour se débarrasser des mégots de cigarette (22 % toujours, 27 % la plupart du temps). Les cendriers publics sont aussi souvent utilisés (17 % toujours, 23 % la plupart du temps). Jeter les mégots au sol n'est pas une option populaire (4 % toujours, 14 % la plupart du temps).

Produits de vapotage

Parmi les répondants qui avaient déjà vapoté avec ou sans nicotine, 40 % avaient utilisé un dispositif jusqu'à ce que la pile soit à plat ou la cartouche de liquide, complètement vide.

La méthode la plus populaire pour se débarrasser d'un dispositif de vapotage est la poubelle (31 % toujours, 25 % la plupart du temps). Quelque 9 % des répondants ont toujours utilisé le bac de recyclage alors que 15 % l'ont fait la plupart du temps.

Parmi les répondants qui vapotent, 51 % avaient cessé d'utiliser un dispositif de vapotage réutilisable. De ce nombre, 50 % avaient jeté le dispositif, le plus souvent à la poubelle (33 % toujours, 22 % la plupart du temps). Certains s'étaient également rendus dans un emplacement spécial (11 % toujours, 6 % la plupart du temps).

Plus du tiers (35 %) de ceux qui avaient déjà vapoté avaient remplacé une cartouche préremplie ou cessé d'en utiliser une. La plupart du temps, ils avaient mis ces cartouches à la poubelle (29 % toujours, 24 % la plupart du temps). Avant de jeter des cartouches, 9 % les rincent toujours, 13 % les rincent la plupart du temps et 43 % ne le font jamais.

Parmi ceux qui avaient vapoté, 37 % avaient vidé une bouteille de liquide à vapoter ou cessé d'en utiliser. La plupart l'avaient jetée à la poubelle (24 % toujours, 18 % la plupart du temps). Le bac de recyclage a également été utilisé (12 % toujours, 17 % la plupart du temps).

De tous les répondants qui avaient jeté des bouteilles de liquide à vapoter à la poubelle ou dans un bac de recyclage, 11 % ont affirmé qu'ils les avaient toujours lavées au préalable, comparativement à 13 % qui l'avaient fait la plupart du temps.

Piles pour dispositifs de vapotage

Parmi ceux qui avaient jeté un dispositif de vapotage, 29 % avaient d'abord retiré la pile.

Ces piles ont principalement été jetées à la poubelle (36 %), à un emplacement spécial (31 %) ou dans le bac de recyclage (27 %).

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Numéro de contrat : CW2269609
Date d'octroi du contrat : 20 janvier 2023
Valeur du contrat (TVH comprise) : 186 404,80 $
Pour obtenir de plus amples renseignements, prière de s'adresser à Santé Canada : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

Ces résultats sont décrits plus en détail dans la section des résultats détaillés du présent rapport.

Mise en garde concernant la recherche quantitative avec échantillon non probabiliste

Le sondage a été mené avec un échantillon non probabiliste (c'est-à-dire un panel en ligne). Par conséquent, les résultats ne peuvent être statistiquement extrapolés à la population cible puisque la méthode d'échantillonnage utilisée ne garantit pas que l'échantillon est représentatif de cette population avec une marge d'erreur connue. Les pourcentages indiqués ne peuvent être généralisés à d'autres groupes que l'échantillon faisant l'objet de l'étude et donc, aucune déduction statistique ne peut être établie entre les résultats provenant de l'échantillon et la population cible plus vaste qu'ils sont censés refléter. Les données provenant de l'échantillon ont été pondérées pour refléter la composition démographique conformément à la section Méthodologie.

La projection statistique est strictement l'apanage de la recherche quantitative probabiliste.

Résultats détaillés

But et objectifs de la recherche

La Stratégie canadienne sur le tabac s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire la consommation de tabac à moins de 5 % d'ici 2035. Pour y arriver, Santé Canada doit empêcher l'initiation au tabagisme et soutenir les efforts de renoncement au tabac à long terme.

Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020, 13 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus fument. La majorité des fumeurs ont essayé de renoncer dans les 12 derniers mois (58 %) ou ont sérieusement l'intention de cesser de fumer au cours des six prochains mois (63 %). Les adultes de 25 ans et plus sont plus enclins à fumer (14 %) que les jeunes de 15 à 19 ans (6 %). Ils sont moins nombreux à avoir tenté de renoncer dans la dernière année (60 %) comparativement aux jeunes de 15 à 19 ans (84 %) et aux jeunes adultes de 20 à 24 ans qui fument (70 %). De plus, certains groupes démographiques affichent des taux élevés de prévalence (p. ex., 16 % des hommes contre 11 % des femmes, 21 % des personnes diagnostiquées d'un trouble de l'humeur ou d'anxiété contre 12 % qui n'ont aucun de ces deux diagnostics, 18 % des personnes n'ayant pas fait d'études secondaires contre 7 % qui possèdent au moins un diplôme universitaire. Alors que vaste majorité des fumeurs (91 %) ont 25 ans et plus, il faut en faire davantage pour examiner ce qui empêche les adultes à cesser de fumer, surtout ceux qui présentent les taux de prévalence les plus élevés.

La présente étude s'appuie sur la recherche sur le renoncement au tabac chez les adultes antérieurement menée par la Direction de la lutte contre le tabagisme, avec un intérêt particulier sur les outils et les méthodes de renoncement, notamment les connaissances, l'utilisation du tabac, les alternatives au tabac, les opinions, les obstacles et les défis, pour cesser de fumer ou réduire la consommation de tabac.

L'étude comporte un volet quantitatif et un volet qualitatif :

• Phase 1 : Un sondage en ligne mené auprès d'adultes canadiens de 25 ans et plus qui fument
  • Le volet quantitatif permettra de recueillir des données partout au Canada sur les approches et les outils de renoncement au tabac utilisés par les adultes qui fument et qui tentent actuellement ou non de cesser de fumer ou de réduire leur consommation de tabac.
• Phase 2 : Des groupes de discussion en ligne composés d'adultes canadiens de 25 ans et plus qui fument
  • Le volet qualitatif permettra d'examiner plus en profondeur les défis et les façons d'améliorer les taux de renoncement au tabac pour les groupes à prévalence élevée de fumeurs.

Objectifs de la recherche

La recherche comporte plusieurs objectifs :

Recherche quantitative

1. Recueillir des renseignements sur les attitudes, les croyances, le savoir, la connaissance et l'utilisation des méthodes de renoncement au tabac partout au Canada (p. ex., thérapie de remplacement de la nicotine, vapotage avec ou sans nicotine, sevrage brutal, réduction du nombre de cigarettes fumées, etc.).
2. Explorer un éventail d'expériences avec ces méthodes (p. ex., défis et avantages) et la façon dont celles-ci peuvent influencer les tentatives futures.
3. Explorer les facteurs qui incitent les fumeurs à continuer de fumer, en distinguant parmi ceux qui ont récemment essayé d'arrêter et ceux qui ne l'ont pas fait.
4. Déterminer comment la consommation d'autres substances (comme l'alcool ou le cannabis) peut avoir un impact sur le renoncement au tabac.

Recherche qualitative

1. Les résultats des groupes de discussion permettront d'explorer plus en profondeur les méthodes de renoncement au tabac, les expériences avec celles-ci, les facteurs qui nuisent à leur utilisation ou qui la facilitent. L'accent a été mis sur les segments de la population qui présentent une prévalence élevée du tabagisme.

Les données provenant de cette recherche permettront d'orienter les travaux de la Direction de la lutte contre le tabagisme qui visent à appuyer les efforts des Canadiens qui souhaitent renoncer au tabac et à la nicotine.

Résultats de la recherche qualitative

Parcours ayant mené aux habitudes actuelles de consommation de tabac

Les participants étaient invités à décrire leur « parcours de fumeur », c'est-à-dire à partir du moment où ils ont fumé leur première cigarette jusqu'à aujourd'hui. Cet exercice a permis de faire le constat suivant :

• Les participants ont généralement commencé à fumer au secondaire, au collège ou à l'université.
• Quelques-uns ont commencé à fumer à la maison ou dans leur voisinage. Ils fumaient souvent en cachette et certains allaient même jusqu'à ramasser des mégots dans la rue.
• La plupart de ceux qui ont commencé au secondaire ont été influencés par leurs camarades, l'ont fait par curiosité, pour être « cool » ou pour s'intégrer au groupe. Un certain nombre de participants se rappelaient la présence d'une immense « zone de fumeurs » dans la cour de leur école secondaire et que c'était le meilleur endroit où être ou être vus. Ceux qui ont commencé au collège ou à l'université ont expliqué que la cigarette faisait partie des activités sociales ou les aidait à gérer le stress lié aux études.
• Plusieurs participants ont commencé à fumer en raison d'emplois très stressants ou de milieux de travail où les fumeurs sont nombreux, comme l'industrie hôtelière ou de la construction.
• Au départ, presque tous les participants avaient des gens dans leur entourage qui fumaient. La plupart du temps, il s'agissait d'amis proches, de frères et sœurs ou des parents.
• Aujourd'hui, les adultes qui fument le font pour quatre principales raisons : l'habitude, la gestion du stress, une activité à faire entre amis (surtout lorsqu'il y a de l'alcool) et le plaisir (ils aiment beaucoup fumer).
• Plusieurs fumeurs réguliers ont expliqué que le nombre d'amis, collègues de travail et membres de la famille qui fumaient avait considérablement diminué, au point où certains avaient l'impression d'être désormais les seuls à fumer la cigarette sur une base régulière. Les participants ont également expliqué qu'au travail, un groupe se réunissait autrefois à l'extérieur durant les pauses pour fumer alors que maintenant, ils se retrouvaient parfois seuls. De même, lors de rencontres sociales, plusieurs avaient l'habitude de se réunir à l'extérieur ou sur le balcon pour fumer et qu'il y avait toujours quelqu'un pour les accompagner. Ces jours-ci, plusieurs ont remarqué qu'ils sont souvent seuls pour sortir fumer. D'autres ont fait valoir que la cigarette était autrefois une façon de tisser des liens ou de faire des rencontres au travail et lors de rassemblements alors qu'aujourd'hui, sortir pour fumer était devenu une activité solitaire.
• Ceux qui fument occasionnellement ou seulement dans un contexte social ont indiqué qu'ils avaient des amis comme eux.
• Durant leur parcours, plusieurs fumeurs avaient à un moment ou l'autre augmenté leur consommation de tabac. Ce moment semblait coïncider avec une période stressante de leur vie, un emploi en particulier ou des activités sociales plus nombreuses. Bon nombre de participants ont expliqué qu'ils avaient déjà essayé, certains pour des périodes plus longues que d'autres, de cesser complètement de fumer. Même si certains y sont parvenus au moins une fois, tous ont continué de fumer ne serait-ce qu'occasionnellement. Quelques-uns croyaient avoir réduit leur consommation par rapport à ce qu'elle était à son apogée.
• Chez les femmes plus âgées, la plupart ont mentionné avoir cessé de fumer durant la grossesse.

Quelques participants ont mentionné qu'il leur arrivait de planifier leurs activités ou leurs sorties selon qu'ils puissent fumer ou non à ces endroits. Plusieurs ont fait valoir que c'était surtout le cas lorsqu'il était permis de fumer dans certains lieux. Toutefois, puisqu'il est maintenant interdit de fumer dans tous les lieux, ils n'avaient plus à faire ce choix. Quelques-uns ont indiqué qu'ils étaient plus enclins à prévoir s'ils allaient fumer ou non selon les gens qui les accompagnent et non l'endroit où ils vont. Par exemple, certains ont précisé qu'ils ne fumaient jamais là où il y avait de jeunes enfants ou des bébés. Quelques-uns, en particulier dans la vingtaine ou la trentaine, ont mentionné qu'ils ne fumaient pas en présence de leurs parents.

Bon nombre de participants croyaient que le fait de fumer les isolait des autres. Alors que fumer en groupe était plus courant durant leur jeunesse, ils avaient maintenant l'impression que seulement quelques personnes se regroupaient sur les trottoirs, les balcons et les entrées de garage pour fumer. Lorsqu'ils doivent s'éloigner du groupe pour fumer, les participants ont le sentiment d'être exclus et de rater quelque chose. Ils se sentent mal ou les gens autour d'eux les font sentir mal à l'aise.

Tous les participants s'entendaient pour dire que le coût de la vie a considérablement augmenté et plusieurs ont dû faire des compromis et apporter des changements à leur budget. Les opinions quant à l'impact sur la consommation de tabac étaient mitigées. Plusieurs ont expliqué que l'inflation en général et l'augmentation du prix des cigarettes en particulier les avaient incités à adopter une ou plusieurs des stratégies suivantes : réduire le nombre de cigarettes qu'ils fument, choisir une marque moins chère, opter pour des cigarettes roulées à la main, acheter des cigarettes de contrebande ou provenant de réserves, ou passer au vapotage. Les gros fumeurs n'ont rien changé quant à la quantité ou aux types de cigarettes qu'ils fument - ils ont indiqué qu'ils n'arrêteront jamais d'acheter des cigarettes, peu importe les circonstances. Quelques fumeurs occasionnels ont dit ne pas avoir changé leurs habitudes puisqu'ils ne fument pas suffisamment pour que cela ait un impact important sur leur budget. En réalité, certains d'entre eux se contentent de fumer les cigarettes de leurs amis.

Confiance à l'idée de pouvoir cesser de fumer et importance du renoncement au tabac

La plupart des participants considéraient à tout le moins plutôt important de cesser de fumer. Ceux qui y accordaient le plus d'importance étaient d'avis qu'ils auraient dû le faire bien avant. Ils étaient bien conscients des répercussions sur leur santé et sur leur portefeuille, et comprenaient les bienfaits du renoncement au tabac. Certains ont mentionné que c'était important pour eux parce qu'ils avaient des enfants ou prévoyaient en avoir, ou parce qu'ils étaient grands-parents.

Quelques-uns étaient motivés par le fait qu'un membre de leur famille était décédé d'un problème de santé causé par le tabagisme. Les plus vieux étaient plus susceptibles de parler des répercussions du tabagisme sur leur santé et de vouloir vivre le plus longtemps possible. Les parents de jeunes enfants voulaient donner l'exemple.

« Yeah, with two young kids running around, I kind of want to set a model citizen example here and I don't want to be sneaking out and smoking cigarettes from time to time. That's why it's kind of driving me to quit fully… So that's kind of the driving force for me, just for my own family. It's not a priority for me anymore. » - Homme, 31 ans, Ontario [« Avec deux jeunes enfants qui courent partout, je veux donner l'exemple du bon citoyen et je ne veux pas avoir à me cacher pour fumer une cigarette de temps en temps. C'est ce qui me pousse à vouloir cesser complètement. Ma motivation, c'est ma famille. Fumer n'est plus une priorité pour moi. »]

Ceux qui considéraient moins important de cesser de fumer étaient généralement des fumeurs occasionnels. Ceux-ci ne se sentaient pas contrôlés par la cigarette, ils avaient une idée claire des moments où ils fument et de la quantité de tabac qu'ils consomment durant une période donnée, et ne croyaient pas que le nombre de cigarettes qu'ils fument ait des répercussions négatives sur leur santé ou du moins, que les effets étaient si négligeables qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Quelques participants aimaient trop fumer pour songer à arrêter. D'autres minimisaient l'importance du renoncement au tabac parce qu'ils craignaient les répercussions sur leur vie sociale. Certains étaient d'avis que s'ils cessaient de fumer, cela ne ferait qu'ajouter au stress qu'ils vivent ou les empêcherait de bien gérer ce stress.

Questionnés sur leur degré de confiance à l'idée de pouvoir cesser de fumer, les participants ont fourni plusieurs réponses. La plupart étaient convaincus de pouvoir cesser de fumer. Les plus convaincus étaient les fumeurs occasionnels qui croyaient que la faible fréquence de consommation de tabac leur permettrait d'arrêter facilement, et ceux qui avaient déjà cessé de fumer dans le passé (dans certains cas, plusieurs fois) et qui, forts de cette expérience, croyaient qu'ils pourraient le refaire s'ils y mettaient les efforts. D'autres croyaient également être en contrôle et en mesure de cesser de fumer s'ils le voulaient. Parmi les plus convaincus, certains ont reconnu que le tabagisme avait un impact sur leur santé et cela suffisait à les motiver. Quelques-uns ont ajouté qu'ils détestaient fumer et souhaitaient arrêter.

Les moins convaincus étaient principalement ceux qui n'avaient jamais tenté de renoncer au tabac et quelques-uns qui avaient essayé, parfois de façon répétitive, et qui avaient eu de la difficulté. Le faible degré de confiance s'explique également par le fait que cesser de fumer n'est pas vraiment une priorité pour certains; ceux-ci sont conscients de l'engagement que cela implique et qui ne sont pas disposés à mettre les efforts nécessaires.

« I'd like to quit, but I'm in the mindset that something always comes up, and someday I will or someday it'll kill me. I'm not quite sure anymore, but I've tried a few times, and like I said, something always comes up, so it is important, but it's one of the lower priorities at the moment. » - Homme, 38 ans, Ontario [« J'aimerais arrêter, mais il arrive toujours quelque chose. Certains jours, je me dis que je vais arrêter si je ne veux pas en mourir. Je ne suis plus certain. J'ai essayé quelques fois et comme je l'ai dit, il arrive toujours quelque chose. C'est important, mais ce n'est pas une priorité en ce moment. »]

Finalement, certains participants n'étaient pas convaincus de pouvoir cesser de fumer parce que d'autres personnes de leur entourage fument aussi, en particulier un conjoint ou une conjointe ou des amis proches.

La discussion sur l'importance du renoncement au tabac et la confiance à l'idée de pouvoir cesser de fumer a parfois amené les participants aux extrémités de ces deux spectres. On remarque notamment que :

• Les participants qui ne fument pas régulièrement et qui ne croient pas qu'il soit important de cesser de fumer étaient convaincus de pouvoir le faire s'ils essayaient.
• Les participants qui croient qu'il est important de cesser de fumer, mais qui admettent que c'est plus facile à dire qu'à faire, sont peu convaincus de pouvoir y parvenir s'ils essayaient.

Prévalence élevée et faible

Les participants ont eu de la difficulté à s'identifier comme ayant un profil démographique ou socioéconomique qui pourrait les rendre plus ou moins susceptibles de fumer la cigarette. Ils ont expliqué que lorsqu'ils regardent autour d'eux, ils ne voient aucune tendance ni aucun segment de la société plus ou moins susceptible de fumer qu'un autre. Certains ont suggéré que des circonstances particulières pourraient faire en sorte qu'une personne soit plus susceptible de fumer. Les circonstances les plus souvent mentionnées par les participants relevaient du passé et non du présent, par exemple :

• Ils avaient des parents, des amis ou des proches qui fumaient la cigarette;
• Ils avaient grandi à une époque où la cigarette était plus populaire et où il était permis de fumer un peu partout (comme dans les restaurants ou au travail), où on en savait moins sur les effets du tabagisme sur la santé, où la publicité sur les cigarettes était plus prévalente et que fumer la cigarette était vu comme étant « cool »;
• Ils vivaient beaucoup de stress;
• Ils occupaient un emploi dans une industrie où plusieurs travailleurs fumaient.

Dû à la perception qu'on avait de la cigarette lorsqu'ils étaient plus jeunes, quelques participants de plus de 45 ans avaient tendance à croire qu'ils avaient un profil de fumeur en raison de leur âge. Par ailleurs, quelques-uns croyaient qu'ils étaient probablement plus susceptibles de fumer parce qu'ils étaient des hommes, d'autres parce qu'ils appartenaient à la communauté LBGTQIA2E+ ou qu'ils étaient autochtones.

Les réactions à certaines constatations ou tendances en matière de prévalence étaient les suivantes :

• En général, les participants de 25 à 44 ans n'étaient pas étonnés d'apprendre que les gens de leur âge étaient plus susceptibles de fumer que les autres groupes d'âge. Ils avaient l'impression que le peu d'obligations que leur impose la vie, le fait de ne pas avoir d'enfants ou d'en avoir moins que d'autres, le sentiment d'être en santé et d'avoir une vie sociale active étaient autant de facteurs qui augmentaient les chances qu'ils soient plus susceptibles de fumer que les personnes plus âgées.
• D'autre part, plusieurs participants de plus de 44 ans étaient surpris de savoir que les 25 à 44 ans étaient plus nombreux à fumer la cigarette. Plusieurs supposaient que le vapotage avait remplacé la cigarette, que celle-ci était souvent dénigrée et que les jeunes étaient mieux renseignés sur les effets néfastes du tabagisme et ainsi moins enclins à fumer que les plus vieux. Ils étaient nombreux à supposer que les plus vieux étaient plus susceptibles de fumer pour les raisons énumérées plus tôt - qu'ils avaient grandi à une époque où fumer était plus répandu et plus populaire, que c'était davantage permis, qu'on en savait moins sur les effets du tabagisme sur la santé, que la publicité sur le tabac était partout et que fumer était perçu comme étant « cool ».
• Certains hommes n'étaient pas étonnés d'entendre qu'ils étaient plus susceptibles de fumer que les femmes, surtout en raison des secteurs dans lesquels ils travaillent (comme la construction, l'entretien des bâtiments, etc.). Certains ont mentionné que c'était « macho » de fumer.
• Plusieurs participants de ménages à faible revenu et à revenu élevé n'étaient pas surpris d'apprendre que les gens à plus faible revenu étaient plus susceptibles de fumer comparativement à ceux à revenu plus élevé. Certains ont attribué ce fait à plusieurs facteurs, notamment le stress causé par les difficultés financières et les secteurs dans lesquels les Canadiens à faible revenu travaillent.
• La plupart des participants souffrant d'un trouble de l'humeur ou d'anxiété n'ont pas trouvé étonnant qu'ils soient plus susceptibles que les autres de fumer. Certains ont expliqué qu'ils avaient été confrontés à ce trouble à un jeune âge et que la cigarette les avait aidés à s'intégrer et à gérer leur anxiété ou à y faire face. Plusieurs ont continué de fumer pour les mêmes raisons. Quelques-uns ont expliqué que la cigarette était une alternative meilleure et plus saine que bien d'autres substances qu'ils avaient consommées dans le passé, comme le cannabis, les drogues dures et l'alcool.
• Les membres de la communauté LGBTQIA2E+ ont eu des réactions mitigées. Certains ne comprenaient pas pourquoi ils seraient plus susceptibles que les autres de fumer alors que pour d'autres, les raisons étaient assez claires. Ces derniers ont expliqué que la cigarette les avait aidés à surmonter les défis, tant sur le plan social que personnel, auxquels ils avaient été confrontés en vieillissant. Elle les a aidés à s'intégrer. La cigarette les a également aidés à gérer leur anxiété entourant leur identité sexuelle et leurs préférences. Certains ont mentionné que dans leur communauté, fumer était et demeure « la chose à faire ».

« For me, I'm LGBTQ. It's a huge part of the community. If you don't smoke it, you're seen as someone who is not cool, who's not fit to be within the community so there's a lot of pressure in that aspect. I think that's a huge part of it. » - Homme, 32 ans, Colombie-Britannique [« Je suis membre de la communauté LGBTQ. Fumer est très répandu dans la communauté. Si tu ne fumes pas, tu es vu comme n'étant pas cool et pas fait pour être dans notre communauté. Il y a donc beaucoup de pression. Je crois que c'est surtout pour ça que je fume. »]

« Before I came out, so the act of just sort of being gay and living in this culture, I think predisposed me for sure to smoking a lot because a lot of my gay friends did the same. I noticed most of my gay male friends all smoke as opposed to the, you know, the straight counterparts. […] gay people were, you know, looked at very horribly and especially like during my time, there's the AIDS epidemic so I think there was a lot of stress being gay and hiding that from people, and so that translated into smoking. » - Non-binaire, 52 ans, Ontario [« Avant mon coming out, juste le fait d'être gai et de vivre dans cette culture m'a prédisposé à fumer pas mal parce que beaucoup de mes amis gais le faisaient. J'ai remarqué que la plupart de mes amis gais (les hommes) fumaient, comparativement aux hétérosexuels. On regardait les gais de façon horrible, particulièrement à mon époque, durant l'épidémie de sida. Je crois que le fait d'être gai et de s'en cacher était très stressant, ce qui a poussé les gens à fumer. »]

« […] in Halifax, it was literally a metal door down at dark alley, no signs, no lights, and that's where we went to party because that was the only gay club in the city and you had to come out in groups because if not, you were attacked. So, it took me back to a very dark place, and you know, that is definitely when I look around at my group of friends back then and everybody, we all smoked, and I think it was just a stress reliever because you're being in the process of…you're in the middle of the AIDS epidemic. You're being disowned from family and friends. You are being beat up. You're being tracked and chased and all of these horrific things that typically don't happen and I think it was just part of a stress release…I don't know…but something for me to think about for sure. » - Femme, 53 ans, Nouvelle-Écosse [« … à Halifax, ça se passait derrière une porte de métal dans une allée sombre, sans affiche, sans lumière. C'est là que nous allions faire la fête parce que c'était le seul club gai de la ville. Il fallait s'y rendre en groupe sinon, on se faisait attaquer. Ça me ramène à une époque très sombre. Quand je pense à mes amis d'alors, tout le monde fumait. Je crois que c'était pour diminuer le stress parce que nous étions en processus de… on était en plein milieu de l'épidémie de sida. Nous étions reniés par nos familles et nos amis. On nous battait. On nous traquait et on nous pourchassait. Nous étions victimes de choses horribles qui ne devraient pas se produire. Je pense qu'on fumait pour évacuer le stress. Je ne sais pas… mais c'est une chose à laquelle je vais réfléchir, c'est certain. »]

• Plusieurs membres des communautés autochtones n'ont pas été surpris d'apprendre qu'ils étaient plus susceptibles de fumer que les non-Autochtones. Quelques facteurs semblaient y contribuer - certains étaient d'avis que la consommation de tabac faisait partie de leurs traditions et qu'elle n'avait pas la même signification que dans d'autres segments de la société. Quelques-uns ont expliqué que le tabagisme a toujours été et continue d'être prévalent chez leurs amis autochtones et dans leur famille, ce qui a pour effet de normaliser et de perpétuer ce comportement. Certains croyaient que le prix réduit que les Autochtones paient pour leurs cigarettes rendait le produit plus accessible et diminuait l'importance du coût comme facteur de motivation pour cesser de fumer. Finalement, quelques-uns avaient l'impression que les Autochtones ont des salaires inférieurs à ceux des autres Canadiens, qu'ils doivent subir de la discrimination et vivre un plus grand stress, ce qui pourrait accroître la probabilité qu'ils fument.

Choix d'une méthode pour cesser de fumer

La recherche a permis d'explorer les connaissances et les expériences concernant les stratégies et méthodes de renoncement au tabac.

Sans qu'on leur donne des exemples, les participants de tous les segments semblaient assez au courant des stratégies comme les thérapies de remplacement de la nicotine (gomme, timbres, inhalateurs), les médicaments sur ordonnance (en particulier Champix et Zyban), le sevrage brutal (la volonté), la réduction graduelle de la quantité de cigarettes fumées, le changement d'habitudes ou de routine, le vapotage avec nicotine, l'hypnose, le laser, les activités qui tiennent occupé, le counseling et l'activité physique. Dans quelques séances, les participants ont aussi mentionné la littérature/les livres, la grossesse, l'acupuncture, les friandises comme les bonbons, le cannabis et la thérapie de choc.

Lorsque nous leur avons présenté une liste de méthodes et de stratégies bien précises, les répondants ont réagi comme suit :

• Dans l'ensemble, ils avaient entendu parler de presque toutes ces méthodes. Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de ne pas être au courant.

  Les méthodes les moins connues des participants étaient les suivantes : ligne d'abandon du tabagisme (numéro sans frais), programme Internet ou application pour téléphone intelligent. Ils étaient peu nombreux à avoir entendu parler des séances de groupe en personne et des médicaments de désaccoutumance au tabac.

• Questionnés sur les méthodes qu'ils n'avaient jamais utilisées et qu'ils n'utiliseraient probablement jamais, les participants ont fourni les réponses suivantes :
  • Les médicaments de désaccoutumance au tabac étaient les moins populaires, la plupart des participants ont expliqué qu'ils préféraient les stratégies qui n'impliquaient aucun médicament. Certains avaient aussi entendu dire, par le bouche-à-oreille, que ces médicaments avaient des effets indésirables, comme les rêves intenses. Les fumeurs occasionnels étaient particulièrement hésitants à envisager les médicaments puisqu'ils y voyaient une option convenant davantage aux personnes « accros au tabac », ce qu'ils ne sont pas.
  • Plusieurs ont également indiqué qu'ils n'utiliseraient pas de ligne d'aide ou numéro sans frais. Le sentiment général était qu'une telle ligne n'est utilisée qu'en cas d'urgence ou de crise, ce qui n'est pas leur cas. Les participants s'attendaient également à ce que la personne au bout du fil leur fournisse de l'information qu'ils connaissent déjà. Finalement, plusieurs parmi ceux qui n'utiliseraient pas une ligne d'aide ne voudraient pas discuter de leur consommation de tabac avec un étranger.
  • Pour plusieurs, le vapotage avec ou sans nicotine avait un attrait limité. Ces participants croyaient que remplacer la cigarette par le vapotage équivalait à remplacer une mauvaise habitude par une autre. Bon nombre d'entre eux semblaient croire que le vapotage était pire que la cigarette.
  • Les participants étaient peu intéressés par les séances de groupe, se disant mal à l'aise de discuter de leur consommation de tabac avec d'autres personnes dans un environnement de groupe.
  • Finalement, le programme Internet et l'application pour téléphone intelligent ont suscité peu d'intérêt. Les participants ne voyaient pas comment un tel outil pouvait les aider. Certains avaient le sentiment qu'aucune application ou qu'aucun programme Internet ne pouvait influencer leur volonté d'agir, laquelle représente un défi pour plusieurs.

Durant la discussion qui s'en est suivie, il a été question des méthodes et des stratégies que les participants avaient utilisées dans le passé, qu'elles aient été efficaces ou non. Voici quelques constatations que nous avons notées :

• Les thérapies de remplacement de la nicotine (TRN), en particulier la gomme et les timbres à la nicotine, ont souvent été mentionnées. Les participants semblaient avoir obtenu des résultats mitigés avec celles-ci. Ils avaient été amenés à les essayer de plusieurs manières - certains savaient que ces méthodes existaient depuis longtemps pour en avoir entendu parler, d'autres avaient des amis et des membres de la famille qui avaient eu du succès avec ces méthodes, ou avaient reçu la recommandation d'un pharmacien ou d'un médecin, ou bien avaient vu ces produits qui étaient bien en vue à la pharmacie. Les participants avaient cessé d'utiliser les TRN parce qu'elles ne fonctionnaient pas pour eux - certains avaient continué de fumer pendant qu'ils les utilisaient alors que d'autres trouvaient qu'ils ne réprimaient aucunement leur envie de fumer. Leur goût désagréable, les effets indésirables (surtout avec les timbres à la nicotine) et le coût étaient quelques-uns des difficultés rencontrées avec ces produits.

  « I think the most successful I tried was the patch. I quit for a couple of years. The downside to it was it made me sweat incredibly. » - Homme, 58 ans, Ontario [« Ce qui a le mieux réussi dans mon cas, c'était les timbres à la nicotine. Grâce à eux, j'ai cessé de fumer quelques années. L'inconvénient, c'est que je transpirais abondamment. »]

• Certains participants avaient essayé les médicaments de désaccoutumance au tabac, mais peu les ont trouvés efficaces. Les effets indésirables, en particulier les rêves intenses, les ont amenés à abandonner cette méthode qui, pour la plupart, leur avait été recommandée par un médecin.
• Quelques-uns avaient également essayé l'hypnose, mais celle-ci s'est avérée peu efficace. La plupart y ont eu recours une seule fois, sur recommandation d'un ami ou après avoir vu une publicité.
• Le vapotage avec nicotine était également une stratégie populaire toujours utilisée par certains participants. Dans la plupart des cas, cette approche leur avait été recommandée par des amis et a produit de bons résultats.
• L'utilisation de stratégies comme la gestion du stress, l'activité physique, le sevrage brutal et la réduction graduelle du nombre de cigarettes fumées était aussi relativement répandue. Les participants avaient tendance à adopter eux-mêmes ces approches, sans qu'elles leur soient recommandées ou sans consulter qui que ce soit. Ceux-ci avaient cependant plusieurs défis, comme le manque de temps pour l'activité physique ou une incapacité à gérer leur stress.

  « I tried [to quit] a lot because, in that time, I was playing soccer with my friends then I started to smoke. I didn't have too much breath to play sports, that's why I tried to quit, but I couldn't because of the, as I said, the work [stress]. » - Homme, 41 ans, Nouveau-Brunswick [« J'ai essayé d'arrêter, surtout parce qu'à l'époque, je jouais au soccer avec mes amis et que j'avais commencé à fumer. Je n'avais pas assez de souffle pour faire du sport, c'est pour ça que j'ai essayé d'arrêter de fumer, mais je n'ai pas réussi parce que mon travail me stressait. »]

• Plusieurs ont expliqué que malgré leurs efforts pour cesser de fumer ou réduire leur consommation de tabac, toutes les raisons étaient bonnes pour recommencer à fumer.

Même si la plupart des participants s'entendaient généralement pour dire qu'ils avaient pris eux-mêmes la décision de cesser de fumer, plusieurs ont aussi admis que de l'aide pouvait s'avérer utile, surtout venant des proches ou de la famille.

« For myself, I would definitely need support. I thrive off of encouragement… My family and friends would mean the most, but if you don't have family and friends, you can get that from a doctor or a counsellor or pharmacist, anyone. » - Femme, 47 ans, Alberta [« Pour ma part, j'ai assurément besoin d'aide. Je carbure aux encouragements. Ma famille et mes amis sont ce qu'il y a de plus important, mais ceux qui n'en ont pas peuvent se tourner vers un médecin, un conseiller, un pharmacien ou quelqu'un d'autre. »]

En ce qui concerne les « étoiles » qui devraient être alignées pour accroître les chances de succès pour cesser de fumer, la plupart des participants ont mentionné trois facteurs : être dans le bon état d'esprit, avoir moins de stress dans sa vie et recevoir un soutien adéquat pour rester motivé. Pour certains, un diagnostic de maladie grave serait un élément déclencheur.

« Maybe getting a lung disease or something that probably will make me think about quitting smoking. But aside from that, no, I like it. » - Femme, 34 ans, Alberta [« Peut-être un cancer du poumon ou autre chose qui m'inciterait à cesser de fumer. Sinon, j'aime fumer. »]

Ceux qui étaient particulièrement convaincus de pouvoir cesser de fumer (comme il a été discuté plus tôt durant la séance) croyaient qu'ils n'avaient qu'à y mettre les efforts nécessaires.

Résultats de la recherche quantitative

Notes à l'intention des lecteurs :

• Tout au long du rapport, les résultats dignes de mention concernant les sous-groupes sont décrits comme étant les résultats des tests t et des tests z (voir la section Méthodologie).
• Les résultats des sous-groupes visaient principalement à comparer les résultats des adultes de 25 à 44 ans et ceux des 45 ans et plus, avec une attention particulière à ceux qui fument sur une base quotidienne, par rapport aux fumeurs occasionnels. D'autres résultats de sous-groupes sont en évidence dans les sections pertinentes du rapport.
• Les résultats dignes de mention pour les échantillons de 25 participants ou moins des sous-groupes ont été omis dans le rapport.
• Pour faciliter la lecture, les résultats des questions comportant une échelle de points de 0 à 10 ont été regroupés selon qu'ils soient positifs (7 à 10), neutres (4 à 7) ou négatifs (0 à 3).
• Pour toutes les questions, les résultats des sous-groupes sont présentés dans des tableaux de référence distincts. Chacun de ces tableaux est accompagné de la question du sondage qui s'y rapporte.

Qualité de vie

Plus de la moitié des répondants (53 %) se sont dits satisfaits de leur vie présentement (notes de 7, 8, 9 ou 10 sur une échelle de 0 à 10). Le tiers (33 %) avaient une opinion neutre et 14 % se sont dits insatisfaits (notes de 0, 1, 2 ou 3).

Les adultes de 45 ans et plus étaient plus susceptibles de se dire insatisfaits de leur vie (16 % contre 12 % pour les 25 à 44 ans). Ceux qui fument tous les jours étaient aussi plus enclins à se dire insatisfaits de leur vie présentement (16 % contre 9 % pour les fumeurs occasionnels).

Les répondants qui ont déclaré avoir un handicap étaient moins satisfaits de leur vie (24 % ont affirmé être insatisfaits comparativement à 11 % pour ceux qui n'ont pas de handicap).

Consommation de tabac et antécédents de tabagisme

Fréquence de la consommation de tabac

Environ les trois quarts des répondants (73 %) ont indiqué avoir fumé tous les jours durant le dernier mois. Au total, 27 % avaient fumé occasionnellement (17 % avaient fumé au moins une fois par semaine et 10 % avaient fumé au moins une fois dans le dernier mois).

Les répondants de 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (83 %) comparativement aux 25 à 44 ans (62 %).

Les femmes étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (79 %) comparativement aux hommes (68 %).

Les résidents du Québec étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (81 %) par rapport à ceux du Canada atlantique (70 %), de la Saskatchewan et du Manitoba (60 %), de l'Alberta (72 %) et de la Colombie-Britannique (61 %).

Une relation a également été établie entre le revenu du ménage et la fréquence de consommation de tabac. Ceux qui ont un revenu inférieur à 40 000 $ étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (81 %), contre 62 % pour les répondants qui gagnent un revenu de 100 000 $ et plus.

Ceux qui ont un niveau de scolarité secondaire ou moindre étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (84 %) par rapport à ceux qui ont un diplôme d'études collégiales (76 %) ou universitaires (56 %).

Les répondants qui se sont décrits comme ayant un handicap étaient plus susceptibles d'avoir fumé tous les jours (81 % contre 71 % pour ceux qui ne souffrent d'aucun handicap).

Antécédents de tabagisme

L'âge moyen des répondants lorsqu'ils ont fumé leur première cigarette était d'un peu plus de 16 ans.

Les répondants de 45 ans et plus étaient plus susceptibles que les 25 à 44 ans d'avoir fumé une cigarette entière à l'âge de 12 à 14 ans (30 % contre 25 %) ou de 15 à 17 ans (37 % contre 27 %). Les plus jeunes étaient plus susceptibles d'avoir fumé leur première cigarette à l'âge de 18 à 21 ans (30 % contre 17 % pour les répondants plus âgés).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'avoir fumé une cigarette entière pour la première fois à l'âge de 12 à 14 ans (29 % contre 23 %) alors que les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de l'avoir fait entre 18 et 21 ans (30 % contre 21 %). Cette tendance se répète lorsqu'on regarde l'âge moyen des répondants quand ils ont fumé une cigarette entière la première fois (17,2 ans contre 16,4 ans).

En utilisant l'âge des répondants au moment du sondage et en soustrayant celui qu'ils avaient lorsqu'ils ont fumé leur première cigarette, nous avons calculé le nombre d'années qu'ils avaient passé à fumer. Parmi tous les participants, le nombre moyen d'années à fumer était de trente ans.

Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir fumé pendant trente ans ou moins (73 % contre 45 %) alors que ceux qui fument quotidiennement étaient plus susceptibles d'avoir fumé pendant plus de trente ans (55 % contre 27 %).

À l'échelle régionale, le nombre moyen d'années à fumer était le plus élevé chez les résidents du Québec avec trente-trois ans.

En moyenne, les répondants qui fument tous les jours ont commencé à le faire aux alentours de 18 ou 19 ans.

Ceux âgés de 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'avoir commencé à fumer tous les jours à l'âge de 15 à 17 ans (35 % contre 26 %) alors que les 25 à 44 ans étaient un peu plus susceptibles d'avoir commencé à fumer tous les jours à l'âge de 22 ans et plus (21 % contre 16 %).

En moyenne, les fumeurs quotidiens fument environ treize cigarettes par jour. De ce nombre, ceux âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de fumer entre une et cinq cigarettes (26 % contre 10 %) alors que les 45 ans et plus étaient plus susceptibles de fumer entre onze et quinze cigarettes (25 % contre 17 %) ou de seize à vingt cigarettes (21 % contre 12 %).

Les fumeurs occasionnels fument en moyenne cinq cigarettes les jours où ils fument. De ce nombre, les 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de fumer une ou deux cigarettes les jours où ils fument, comparativement aux plus âgés (44 % contre 34 %).

Les fumeurs devaient indiquer combien de temps après le réveil ils fumaient leur première cigarette.

Parmi ceux qui fument tous les jours, environ le quart (26 %) fument leur première cigarette moins de 5 minutes après le réveil et près de la moitié (47 %) fument dans les 6 à 30 minutes suivant le réveil. Une plus faible proportion fume de 31 à 60 minutes après le réveil (15 %) ou une heure après (13 %).

Par ailleurs, seulement 6 % des fumeurs occasionnels fument leur première cigarette moins de 5 minutes après le réveil. Le quart (25 %) fume dans les 6 à 30 minutes suivant le réveil et une plus faible proportion le fait dans les 31 à 60 minutes suivant le réveil (15 %). Plus de la moitié des fumeurs occasionnels fument leur première cigarette au moins une heure après le réveil (54 %).

L'indice de dépendance à la nicotine permet de classer les répondants en trois catégories : faible (0-2), moyenne (3-4) et élevée (5-6), selon le nombre de cigarettes fumées chaque jour et du temps qui s'écoule entre le réveil et la première cigarette. Des explications plus détaillées sur l'attribution des points sont présentées à l'annexe D.

Un peu moins de six répondants sur dix (59 %) étaient dans la catégorie « faible » de l'indice de dépendance à la nicotine avec une note de 0 à 2 points basée sur leurs réponses au sondage. Plus du tiers (35 %) étaient dans la catégorie « moyenne » avec une note de 3 ou 4 points. Seulement 6 % des répondants étaient dans la catégorie « élevée » de l'indice de dépendance à la nicotine, avec une note de 5 ou 6 points.

Les répondants de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de se classer dans la catégorie « faible » (70 % contre 50 %) alors que les 45 ans et plus étaient plus susceptibles de se retrouver dans la catégorie « moyenne » (43 % contre 26 %) ou « élevée » (7 % contre 4 %). La vaste majorité de ceux qui fument occasionnellement était dans la catégorie « faible » (90 % contre 48 % pour ceux qui fument tous les jours), alors qu'une plus grande proportion de ceux qui fument tous les jours était dans la catégorie « élevée » (8 % contre 1 % de ceux qui fument occasionnellement).

Renoncement au tabac - connaissances générales et opinions

Les répondants étaient invités à indiquer leur degré d'accord avec plusieurs énoncés.

Près des deux tiers (64 %) étaient d'accord pour dire qu'ils préféraient la qualité de vie à la durée de vie, alors que 4 % étaient en désaccord.

Un peu moins de la moitié des répondants (49 %) étaient d'accord pour dire qu'ils diminueraient leur consommation de cigarettes avant de réduire leurs autres dépenses, alors que moins d'un sur cinq (17 %) était en désaccord. Les plus jeunes et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (53 % contre 46 % et 68 % contre 42 % respectivement).

Une plus faible proportion (47 %) était d'accord pour diminuer la consommation de cigarettes avant de réduire le temps passé entre amis. Toutefois, un répondant sur cinq (22 %) était en désaccord avec cet énoncé. Les 25 à 44 ans étaient plus nombreux à être d'accord avec l'énoncé (54 % contre 41 %). Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'être d'accord (62 % contre 41 %).

Dans une proportion similaire (45 %), les répondants étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leurs droits individuels qu'aux droits de la société, alors que 15 % étaient en désaccord. Le niveau d'accord était plus élevé chez les 25 à 44 ans (49 % contre 41 %), les fumeurs occasionnels (49 % contre 43 %) et les hommes (48 % contre 41 %).

Plus de deux répondants sur cinq (43 %) étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leur santé mentale qu'à leur santé physique. Près de la moitié (47 %) avait une opinion neutre et seulement 7 % étaient en désaccord. Les 25 à 44 ans étaient plus nombreux à se dire d'accord avec l'énoncé (48 % contre 39 %).

En dernier lieu, plus du quart des répondants (27 %) étaient d'accord pour dire qu'ils accordaient plus d'importance à leur vie sociale qu'à leurs moments de solitude, et près du tiers (32 %) étaient en désaccord. Le niveau d'accord était plus élevé chez les 25 à 44 ans (34 % contre 20 %), les hommes (32 % contre 20 %) et les fumeurs occasionnels (33 % contre 24 %).

Méthodes de renoncement au tabac

Les méthodes de renoncement au tabac les plus connues sont les timbres à la nicotine (46 %), la gomme à la nicotine (37 %), le sevrage brutal (19 %), les médicaments sur ordonnance (15 %), le vapotage (13 %) et l'hypnose (12 %). Un peu moins du quart des répondants (24 %) n'ont pas été en mesure d'en nommer.

Ceux qui fument tous les jours, les 45 ans et plus, les femmes, ceux qui ont l'intention de cesser de fumer ou qui ont déjà tenté de le faire étaient plus susceptibles de fournir des exemples de méthodes de renoncement au tabac.

Questionnés sur les impacts de ces méthodes sur leurs chances de réussir, les répondants ont mentionné celles-ci comme étant les plus efficaces :

• Réduction du nombre de cigarettes qu'ils fument (22 %)
• Adoption de meilleures méthodes pour gérer le stress (22 %)
• Activité physique (21 %)
• Médicaments de désaccoutumance au tabac (20 %)
• Produits de remplacement de la nicotine (18 %)
• Produits de vapotage à la nicotine (12 %)
• Entente avec un ami ou un membre de la famille (10 %)
• Produits de vapotage sans nicotine (10 %)

Les méthodes considérées comme efficaces par moins d'un répondant sur dix étaient les suivantes :

• Conseils d'un professionnel de la santé (9 %)
• Participation à une séance de groupe en personne (9 %)
• Consommation de cannabis (7 %)
• Consommation d'alcool (6 %)
• Programme Internet ou application pour téléphone intelligent (6 %)
• Ligne d'abandon du tabagisme (5 %)
• Socialisation avec des amis qui fument (5 %)

Les méthodes suivantes de renoncement au tabac étaient perçues comme augmentant considérablement les chances de réussir par les fumeurs occasionnels, comparativement à ceux qui fument tous les jours :

• Activité physique (28 % contre 18 %)
• Adoption de meilleures méthodes pour gérer le stress (27 % contre 21 %)
• Réduction du nombre de cigarettes qu'ils fument (26 % contre 21 %)
• Produits de vapotage sans nicotine (15 % contre 7 %)
• Produits de vapotage à la nicotine (15 % contre 10 %)
• Entente avec un ami ou un membre de la famille (13 % contre 8 %)
• Conseils d'un professionnel de la santé (12 % contre 8 %)
• Socialisation avec des amis qui fument (8 % contre 3 %)

Les répondants âgés de 25 à 44 ans avaient tendance à considérer les méthodes suivantes comme étant efficaces, comparativement aux 45 ans et plus :

• Activité physique (26 % contre 17 %)
• Adoption de meilleures méthodes pour gérer le stress (25 % contre 20 %)
• Produits de vapotage à la nicotine (14 % contre 9 %)
• Produits de vapotage sans nicotine (13 % contre 6 %)
• Entente avec un ami ou un membre de la famille (13 % contre 7 %)
• Conseils d'un professionnel de la santé (12 % contre 6 %)
• Participation à une séance de groupe en personne (12 % contre 6 %)
• Consommation de cannabis (10 % contre 4 %)
• Ligne d'abandon du tabagisme (8 % contre 3 %)
• Programme Internet ou application pour téléphone intelligent (8 % contre 4 %)
• Consommation d'alcool (7 % contre 4 %)
• Socialisation avec des amis qui fument (7 % contre 3 %)

Subvention et assurance pour les méthodes de renoncement au tabac

La majorité des répondants (81 %) n'étaient pas au courant des méthodes de renoncement au tabac qui sont subventionnées dans leur province ou leur communauté.

Parmi les options subventionnées qui ont été présentées, celles les plus connues étaient les timbres à la nicotine (10 %) et la gomme à la nicotine (5 %). Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de connaître ces options. Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les femmes étaient plus susceptibles de savoir que les timbres à la nicotine étaient subventionnés dans leur province ou leur communauté.

Un répondant sur cinq précisément (20 %) a indiqué avoir une assurance qui couvre en tout ou en partie les coûts des médicaments de désaccoutumance au tabac. Un peu plus de la moitié des répondants (51 %) n'avaient pas ce genre d'assurance et trois répondants sur dix (29 %) étaient in incertains.

Les répondants les plus susceptibles d'être couverts par ce genre d'assurance étaient les femmes (22 %), ceux qui fument tous les jours (21 %) et les Autochtones (32 %).

Consultation du matériel fourni par un médecin ou un pharmacien

Seulement 6 % des répondants ont affirmé avoir besoin d'aide pour lire les modes d'emploi, les pamphlets ou autre matériel fourni par leur médecin ou leur pharmacien, que ce soit toujours (2 %) ou la plupart du temps (4 %), alors que 13 % en ont parfois besoin.

Les répondants de 25 à 44 ans et ceux qui fument occasionnellement étaient plus susceptibles d'avoir besoin d'aide pour lire ce matériel la plupart du temps (7 % contre 2 % et 7 % contre 3 % respectivement) ou parfois (17 % contre 10 % et 19 % contre 11 % respectivement).

Les répondants qui se sont identifiés comme étant des membres de communautés racialisées ou des Autochtones étaient plus susceptibles d'avoir besoin d'aide pour lire ce matériel la plupart du temps (8 % contre 3 % et 10 % contre 4 % respectivement) ou parfois (23 % contre 12 % et 21 % contre 13 % respectivement).

Historique de renoncement au tabac

Tentatives antérieures pour cesser de fumer

Plus de sept répondants sur dix (72 %) ont indiqué qu'à un moment ou l'autre, ils avaient cessé de fumer pendant au moins 24 heures parce qu'ils voulaient arrêter pour de bon, alors que le quart des répondants (25 %) ne l'avaient jamais fait.

Les sous-segments suivants étaient plus susceptibles d'avoir tenté de cesser de fumer :

• Les personnes de 45 ans et plus (76 % contre 67 %)
• Les femmes (75 % contre 69 %)
• Les non-Autochtones (72 % contre 61 %)

Parmi ceux qui avaient déjà arrêté de fumer pendant au moins 24 heures (n=1 885), plus de la moitié (57 %) ont indiqué l'avoir fait dans les douze derniers mois.

Les sous-segments suivants étaient plus susceptibles d'avoir tenté de cesser de fumer dans les douze derniers mois :

• Les personnes de 25 à 44 ans (66 % contre 49 %)
• Les fumeurs occasionnels (86 % contre 46 % pour ceux qui fument tous les jours)
• Les hommes (63 % contre 50 %)
• Les diplômés universitaires (71 %)
• Les personnes avec un revenu du ménage de 80 000 $ à 100 000 $ (64 %) ou supérieur à 100 000 $ (67 %)
• Les Autochtones (70 % contre 56 %)
• Les membres de communautés racialisées (73 % contre 54 % pour les communautés non racialisées)

Parmi les répondants qui avaient cessé de fumer pendant au moins 24 heures dans les douze derniers mois (n=1 033), 17 % l'avaient fait une seule fois, près de la moitié (48 %) avaient essayé deux ou trois fois, et un peu moins du tiers (32 %) avaient fait quatre tentatives ou plus.

Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir tenté de cesser de fumer quatre fois ou plus (42 % contre 24 %), alors que ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'avoir essayé deux ou trois fois (52 % contre 42 %) ou une seule fois (20 % contre 11 %).

Stratégies de renoncement au tabac

Stratégies actuelles et antérieures

Nous avons présenté aux répondants une liste de stratégies de renoncement au tabac et leur avons demandé s'ils utilisaient présentement une ou plusieurs de ces stratégies, ou s'ils l'avaient fait dans le dernier mois.

Les stratégies les plus souvent utilisées étaient les suivantes :

• 56 % avaient réduit le nombre de cigarettes qu'ils fumaient et 32 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 35 % essayaient de cesser de fumer d'eux-mêmes et 44 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 21 % utilisaient un dispositif de vapotage pour cesser de fumer et 22 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 20 % utilisaient des produits de remplacement de la nicotine et 33 % l'avaient fait dans les douze derniers mois

Dans une proportion moindre, les répondants utilisaient également ces stratégies :

• 16 % avaient une entente avec un ami ou un membre de la famille et 23 % avaient fait ce genre d'entente dans les douze derniers mois
• 16 % utilisaient un dispositif de vapotage sans nicotine pour cesser de fumer et 19 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 13 % utilisaient un médicament de désaccoutumance au tabac comme Zyban ou Wellbutrin et 18 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 12 % bénéficiaient des conseils d'un professionnel de la santé et 18 % l'avaient fait dans les douze derniers mois
• 10 % utilisaient une application Internet pour téléphone intelligent pour cesser de fumer et 15 % avaient utilisé cette stratégie dans le passé
• 9 % participaient à des séances de groupe en personne pour cesser de fumer et 12 % l'avaient fait dans le passé
• 8 % utilisaient une ligne de renoncement au tabac ou un service de téléassistance pour fumeurs et 13 % l'avaient fait dans le passé

Les répondants de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles que ceux de 45 ans et plus, et les hommes, plus susceptibles que les femmes d'utiliser plusieurs de ces stratégies, notamment :

• Utilisation d'un produit de vapotage à la nicotine (28 % contre 14 % et 25 % contre 16 % respectivement)
• Utilisation d'un produit de remplacement de la nicotine (26 % contre 14 % et 25 % contre 12 % respectivement)
• Utilisation d'un produit de vapotage sans nicotine (20 % contre 11 % et 19 % contre 11 % respectivement)
• Entente avec un ami ou un membre de la famille (22 % contre 9 % et 18 % contre 13 % respectivement)
• Utilisation d'un médicament de désaccoutumance au tabac (18 % contre 8 % et 15 % contre 9 % respectivement)
• Conseils d'un professionnel de la santé (17 % contre 6 % et 15 % contre 7 % respectivement)
• Séance de groupe en personne (15 % contre 3 % et 12 % contre 4 % respectivement)
• Programme Internet ou application pour téléphone intelligent (15 % contre 5 % et 13 % contre 6 % respectivement)
• Utilisation d'une ligne d'abandon du tabac ou d'un service de téléassistance pour fumeurs (13 % contre 4 % et 12 % contre 3 % respectivement)

Perception de l'utilité des différentes méthodes de renoncement au tabac

Près des trois quarts des répondants (74 %) qui utilisaient un produit de vapotage à la nicotine pour cesser de fumer (n=188) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Près des trois quarts des répondants (73 %) qui avaient une entente avec un ami ou un membre de la famille pour cesser de fumer (n=144) trouvaient cette stratégie utile.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de trouver cette stratégie utile comparativement aux 45 ans et plus (79 % contre 57 %).

Un peu plus de sept répondants sur dix (71 %) qui participent à des séances de groupe en personne pour cesser de fumer (n=71) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Sept répondants sur dix (70 %) qui utilisent une ligne d'abandon du tabagisme (numéro sans frais) ou un service de téléassistance pour fumeurs (n=63) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Près de sept répondants sur dix (68 %) qui ont réduit le nombre de cigarettes qu'ils fument pour cesser de fumer (n=578) trouvaient cette stratégie utile.

Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de trouver cette stratégie utile comparativement à ceux qui fument tous les jours (75 % contre 63 %).

Plus des deux tiers (68 %) des répondants qui utilisent un produit de vapotage sans nicotine pour cesser de fumer (n=140) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Environ les deux tiers (65 %) des répondants qui utilisent des médicaments de désaccoutumance au tabac pour cesser de fumer (n=112) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Près des deux tiers (65 %) des répondants qui utilisent un programme Internet ou une application pour téléphone intelligent pour cesser de fumer (n=84) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Plus de trois répondants sur cinq (64 %) qui utilisent des produits de remplacement de la nicotine pour cesser de fumer (n=177) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Trois répondants sur cinq (60 %) qui tentent de cesser de fumer sans préparation spéciale ou aide quelconque (n=356) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Un peu moins de trois répondants sur cinq (59 %) qui reçoivent des conseils d'un professionnel de la santé pour cesser de fumer (n=106) trouvaient cette stratégie utile.

Les résultats étaient similaires dans tous les sous-segments.

Changements positifs découlant des tentatives pour cesser de fumer

Les répondants qui avaient tenté de cesser de fumer dans les douze derniers mois devaient indiquer les avantages ou les changements positifs qui s'étaient produits à la suite de leurs efforts.

Les principaux avantages mentionnés étaient les suivants :

• Plus de trois répondants sur cinq (65 %) avaient économisé de l'argent.
• Plus de deux sur cinq (43 %) ont affirmé qu'ils avaient plus de facilité à respirer.
• Un peu plus de deux répondants sur cinq ont indiqué que leur maison, leur véhicule, leur haleine et leurs vêtements avaient une odeur plus agréable (41 %) et avaient remarqué que leur toux ou leurs sifflements bronchiques avaient diminué (41 %).

Les répondants de 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'avoir constaté une diminution de leur toux ou de leurs sifflements bronchiques (47 % contre 35 %). Ceux âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de ressentir plus d'énergie (41 % contre 29 %), d'avoir une meilleure qualité de vie (39 % contre 26 %), d'être libérés de leur dépendance (29 % contre 18 %) et de donner l'exemple à leurs enfants (29 % contre 18 %).

Les fumeurs occasionnels étaient les plus enclins à dire que leur qualité de vie était meilleure (38 % contre 30 %), qu'ils n'étaient plus dépendants au tabac (31 % contre 19 %), qu'ils donnaient le bon exemple à leurs enfants (28 % contre 21 %) et que leur pression artérielle avait diminué (18 % contre 12 %).

Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de dire qu'elles économisaient de l'argent (69 % contre 62 %), que l'odeur dans la maison, le véhicule, leur haleine et leurs vêtements était plus agréable (47 % contre 36 %), que la toux et les sifflements bronchiques avaient diminué (45 % contre 38 %) et qu'elles donnaient le bon exemple à leurs enfants (28 % contre 20 %).

Les hommes étaient plus enclins à affirmer que leurs efforts pour cesser de fumer avaient amélioré leur qualité de vie (35 % contre 28 %).

Raisons pour abandonner les stratégies de renoncement au tabac

Les répondants qui avaient essayé une des méthodes présentées dans les douze derniers mois, mais qui ne l'utilisaient plus étaient invités à expliquer pourquoi leur tentative n'avait pas réussi à les faire cesser de fumer à long terme.

Parmi les principales raisons mentionnées, le stress (28 %), la difficulté à ne pas fumer avec les amis qui fument ou en consommant de l'alcool (26 %), l'habitude de fumer qui est bien ancrée (25 %) et le plaisir de fumer (25 %).

Les autres raisons évoquées étaient les envies de fumer (19 %), les impacts négatifs sur l'humeur (16 %), le remplacement de la cigarette par d'autres mauvaises habitudes (15 %) et le fait que la stratégie ne remplaçait pas l'expérience de fumer (14 %).

Les répondants de 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'affirmer que leurs efforts pour cesser de fumer à long terme n'avaient pas réussi parce qu'ils aimaient trop fumer (29 % contre 21 %), alors que les 25 à 44 ans étaient plus enclins à dire que la méthode ne convenait pas à leur horaire (10 % contre 3 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'affirmer que leur vie était trop stressante pour cesser de fumer (32 % contre 21 %) et qu'ils avaient trop l'habitude de fumer (28 % contre 20 %).

Les femmes étaient plus enclines à dire que leur vie était trop stressante pour cesser de fumer (34 % contre 24 %).

Plans pour cesser de fumer

Intentions de cesser de fumer

En ce qui concerne les intentions de cesser de fumer, un peu moins du tiers des répondants (32 %) ont affirmé qu'ils avaient l'intention de le faire à un moment ou l'autre (dans plus de six mois). Un peu moins du quart (23 %) des répondants ont indiqué qu'ils avaient l'intention de cesser de fumer dans les six prochains mois et une plus faible proportion (16 %) avait des plans dans l'immédiat et prévoyait cesser de fumer dans le prochain mois.

Un peu moins d'un répondant sur cinq (18 %) a indiqué ne pas avoir l'intention de cesser de fumer alors que 11 % étaient incertains.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir l'intention de cesser de fumer dans le prochain mois (19 % contre 14 % et 27 % contre 13 % respectivement).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de cesser dans plus de six mois (34 % contre 27 %) ou de ne pas avoir l'intention de cesser de fumer (20 % contre 11 %). Les 45 ans et plus étaient plus susceptibles de n'avoir aucune intention de cesser de fumer (21 % contre 14 %).

Démarches entreprises pour cesser de fumer

Un peu moins de la moitié des répondants (49 %) avaient commencé à élaborer un plan pour cesser de fumer. Plus d'un répondant sur cinq avait fait des recherches (23 %) ou avait discuté de leur plan avec leurs proches (22 %). Une plus faible proportion en avait discuté avec un professionnel de la santé (14 %) ou avait fait des démarches pour relever les défis qui pourraient survenir (10 %).

Un peu moins d'un répondant sur cinq (23 %) n'avait établi aucun plan à ce jour.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir fait des recherches pour élaborer leur plan de renoncement au tabac (27 % contre 19 %), discuté de leur plan avec leurs proches (25 % contre 20 %) et fait des démarches pour relever les défis qui pourraient survenir (12 % contre 8 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'avoir pensé à leur plan pour cesser de fumer (51 % contre 45 %) alors que les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir fait des recherches (27 % contre 21 %), discuté de leur plan avec leurs proches (26 % contre 20 %) et fait des démarches pour relever les défis qui pourraient survenir (15 % contre 9 %).

Les répondants de 45 ans et plus et ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de n'avoir établi aucun plan (27 % contre 20 % et 25 % contre 19 % respectivement).

En dernier lieu, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'avoir fait des recherches (26 % contre 18 %) et d'avoir fait des démarches pour relever les défis qui pourraient survenir (12 % contre 8 %).

Confiance de pouvoir cesser de fumer

Les avis étaient partagés en ce qui concerne la confiance de pouvoir cesser de fumer maintenant. Une proportion semblable de répondants étaient convaincus (32 %), avaient une opinion neutre (32 %) ou n'étaient pas convaincus (33 %).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et ceux qui fument occasionnellement étaient plus susceptibles d'être convaincus dans leur capacité à cesser de fumer maintenant (39 % contre 25 % et 58 % contre 22 % respectivement).

Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes à être convaincus de pouvoir cesser de fumer maintenant (38 % contre 25 %).

Ceux qui gagnent un revenu de 40 000 $ ou plus étaient plus convaincus que ceux qui gagnent moins de 40 000 $ (36 % contre 24 %).

La confiance s'est accrue lorsque nous avons demandé aux répondants s'ils étaient convaincus de pouvoir éventuellement cesser de fumer pour de bon. La moitié d'entre eux (50 %) étaient convaincus. Une bonne proportion de répondants n'étaient pas convaincus de pouvoir cesser de fumer éventuellement (17 %) ou à avoir une opinion neutre (29 %), et 4 % étaient incertains.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et ceux qui fument occasionnellement étaient davantage convaincus de pouvoir éventuellement cesser de fumer pour de bon (56 % contre 45 % et 64 % contre 45 % respectivement).

Les hommes étaient plus convaincus que les femmes de pouvoir éventuellement cesser de fumer pour de bon (53 % contre 47 %).

Ceux qui avaient déjà fait des tentatives pour cesser de fumer étaient davantage convaincus de pouvoir cesser pour de bon (55 % contre 39 %).

Perception de l'importance de cesser de fumer

Trois répondants sur cinq (60 %) considéraient important de cesser de fumer, le quart (25 %) avait une opinion neutre et 13 % ne croyaient pas que c'était important pour eux.

Les résultats étaient similaires pour tous les groupes d'âge.

Les répondants qui fument occasionnellement étaient plus susceptibles de considérer qu'il était important de cesser de fumer (65 % contre 59 %).

Raisons pour continuer de fumer

Les répondants qui n'avaient jamais fait de tentatives pour cesser de fumer et qui n'avaient pas l'intention de cesser (n=1 386) ont fourni les raisons suivantes :

• 38 % aiment trop fumer;
• 34 % ont trop l'habitude de fumer;
• 27 % trouvent leur vie trop stressante pour qu'ils arrêtent de fumer;
• 26 % ne croient pas avoir la volonté nécessaire pour arrêter;
• 25 % craignent les symptômes de sevrage;
• 21 % ont peur d'échouer.

Les répondants de 45 ans et plus étaient plus susceptibles de fournir les raisons suivantes :

• Ils aiment trop fumer (46 % contre 30 %);
• Ils ont trop l'habitude de fumer (38 % contre 30 %);
• Ils ne croient pas avoir la volonté nécessaire pour arrêter (31 % contre 22 %);
• Ils craignent les symptômes de sevrage (29 % contre 22 %);
• Les produits de renoncement au tabac sont trop chers (18 % contre 13 %).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de fournir les raisons suivantes :

• Toutes les personnes qu'ils connaissent fument (17 % contre 8 %);
• Ils croient être en bonne santé (14 % contre 9 %);
• Ils ignorent où trouver de l'information sur les produits de renoncement au tabac (5 % contre 2 %);
• Ils ne savent pas par où commencer pour cesser de fumer (10 % contre 5 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus nombreux à évoquer les facteurs suivants pour expliquer leur difficulté à cesser de fumer :

• Ils aiment trop fumer (43 % contre 23 %);
• Ils ont trop l'habitude de fumer (40 % contre 15 %);
• Leur vie est trop stressante pour qu'ils arrêtent de fumer (30 % contre 15 %);
• Ils ne croient pas avoir la volonté nécessaire pour arrêter (29 % contre 16 %);
• Ils craignent les symptômes de sevrage (28 % contre 17 %);
• Ils ont peur d'échouer (23 % contre 13 %);
• Leur partenaire de vie fume (18 % contre 12 %);
• Les produits de renoncement au tabac sont trop chers (17 % contre 9 %).

Par ailleurs, ceux qui fument occasionnellement étaient plus susceptibles d'affirmer qu'ils croient avoir une bonne santé (19 % contre 9 %).

Raisons pour cesser de fumer

La principale raison fournie par les répondants pour cesser de fumer est d'améliorer leur santé (34 %). Les autres raisons évoquées étaient prendre leur santé en charge (18 %) et qu'ils ont l'impression que c'est important à plusieurs égards (17 %).

Une plus faible proportion de répondants a mentionné la pression d'autres personnes pour ne pas fumer (8 %) ou le sentiment de culpabilité ou de honte à fumer (5 %).

Un peu plus d'un répondant sur dix (12 %) ne songeait pas à cesser de fumer.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de ressentir de la pression d'autres personnes pour ne pas fumer (10 % contre 5 %) ou de se sentir coupables on honteux de fumer (9 % contre 2 %).

Les répondants de 45 ans et plus et ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de croire que c'est ce qu'il y a de mieux pour leur santé (38 % contre 29 % et 35 % contre 30 % respectivement) ou qu'ils ne songeaient pas à cesser de fumer (16 % contre 8 % et 14 % contre 6 % respectivement).

Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles à vouloir prendre leur santé en charge (35 % contre 30 %) ou qu'ils se sentiraient coupables ou honteux de fumer (9 % contre 4 %).

Perception de l'importance des sources d'information

Il existe plusieurs sources d'information pour les gens qui songent à cesser de fumer. Les répondants étaient invités à indiquer l'importance qu'ils accorderaient à diverses sources d'information sur l'abandon du tabagisme. Les 25 à 44 ans avaient tendance à leur accorder une plus grande importance que les 45 ans et plus. La même tendance a été observée chez les fumeurs occasionnels comparativement à ceux qui fument tous les jours.

Un ami ou un membre de la famille qui a réussi à cesser de fumer constituait la source la plus importante d'information sur l'abandon du tabac. Près de la moitié des répondants (47 %) la considéraient comme une source importante alors qu'un sur cinq (20 %) estimait qu'elle n'était pas très importante.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de considérer un ami ou un membre de la famille qui a réussi à cesser de fumer comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (52 % contre 42 % et 55 % contre 43 % respectivement).

Les professionnels de la santé étaient considérés comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme par près de la moitié des répondants (47 %).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de percevoir les professionnels de la santé comme une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (52 % contre 43 % et 55 % contre 44 % respectivement).

Une personne qui a réussi à cesser de fumer était considérée comme une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme par près de la moitié des répondants (47 %).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de considérer une personne qui a réussi à cesser de fumer comme une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (54 % contre 40 %).

Environ deux répondants sur cinq (41 %) considéraient que les membres de la famille étaient une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus enclins à considérer les membres de la famille comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (49 % contre 33 % et 49 % contre 38 % respectivement).

Les personnes qui font des recherches scientifiques sur le tabagisme ou le renoncement au tabac étaient perçues comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme par un peu moins de deux répondants sur cinq (37 %).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de considérer les personnes qui font des recherches scientifiques sur le tabagisme et le renoncement au tabac comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (46 % contre 28 % et 47 % contre 33 % respectivement).

Plus du tiers des répondants (36 %) considéraient les amis comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de considérer les amis comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (46 % contre 26 % et 49 % contre 31 % respectivement).

Un peu plus du quart des répondants (26 %) considéraient les organismes non gouvernementaux comme les organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme alors qu'une proportion plus élevée (32 %) leur accordait peu d'importance.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de considérer les organismes non gouvernementaux comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (34 % contre 19 % et 34 % contre 23 % respectivement).

Un peu moins du quart des répondants (24 %) considéraient que le gouvernement était une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme. Par contre, plus du tiers (36 %) estimaient qu'il n'était pas une source très importante d'information.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de considérer le gouvernement comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (32 % contre 18 % et 32 % contre 22 % respectivement).

Les entreprises qui vendent des produits de renoncement au tabac étaient considérées comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme par un peu plus d'un répondant sur cinq (22 %). Environ deux répondants sur cinq (39 %) considéraient que cette source d'information n'était pas très importante.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles de percevoir ces entreprises comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme (30 % contre 14 % et 29 % contre 19 % respectivement).

Les célébrités comme les influenceurs sur les réseaux sociaux, les acteurs et les athlètes étaient perçus comme étant une source importante d'information sur l'abandon du tabagisme par 14 % des répondants. Plus de trois sur cinq (63 %) les considéraient comme peu importantes comme source d'information sur l'abandon du tabagisme.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus enclins à considérer les célébrités comme une source d'information importante sur l'abandon du tabagisme (22 % contre 7 % et 24 % contre 11 % respectivement).

Perception des risques et manque de connaissances

Une liste d'énoncés a été présentée aux répondants qui devaient indiquer leur degré d'accord avec chacun d'eux.

Plus du quart (26 %) était d'accord pour dire que l'exercice pouvait contrer la plupart des effets du tabagisme. Cependant, le tiers (33 %) était en désaccord.

• Les répondants âgés de 25 et 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (35 % contre 18 % et 32 % contre 24 % respectivement).
• Les hommes étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (32 % contre 19 %).

Un peu moins du quart des répondants (24 %) étaient d'accord pour dire que la possibilité de développer un cancer du poumon dépend davantage de la génétique qu'autre chose et le tiers (33 %) était en désaccord.

• Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (28 % contre 21 %).
• Les hommes étaient aussi plus enclins à être en accord avec cet énoncé (28 % contre 20 %).

Un peu moins de deux répondants sur cinq (17 %) étaient d'accord pour dire que les vitamines peuvent contrer la plupart des effets du tabagisme et un peu moins de la moitié (49 %) étaient en désaccord.

• Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (27 % contre 8 % et 25 % contre 14 % respectivement).
• Les hommes étaient aussi plus enclins à être en accord avec cet énoncé (20 % contre 8 %).

Moins d'un répondant sur cinq (15 %) était d'accord pour dire que les personnes qui fument pendant quelques années seulement ne courent aucun risque de développer un cancer. Toutefois, plus de trois sur cinq (61 %) étaient en désaccord.

• Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'être en accord avec cet énoncé (23 % contre 8 % et 20 % contre 13 % respectivement).
• Les hommes étaient aussi plus enclins à être en accord avec cet énoncé (24 % contre 10 %).

Utilisation d'autres substances

Vapotage

Plus de deux répondants sur cinq (42 %) ont indiqué qu'ils n'avaient jamais utilisé de produit de vapotage à la nicotine et un peu moins du quart (24 %) avaient utilisé un produit sans nicotine.

Plus de deux répondants sur cinq (43 %) n'avaient jamais utilisé l'un ou l'autre de ces produits de vapotage. Ceux âgés de 45 ans et plus et ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'avoir utilisé l'un ou l'autre (55 % contre 30 % et 46 % contre 36 % respectivement).

Les répondants de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir essayé un produit de vapotage à la nicotine (49 % contre 35 %) et sans nicotine (33 % contre 15 %).

Les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir utilisé un produit de vapotage sans nicotine (33 % contre 21 %).

Ceux qui avaient utilisé un produit de vapotage à la nicotine (n=1 051) devaient indiquer la fréquence à laquelle ils l'avaient utilisé dans les 30 derniers jours.

Environ un répondant sur cinq (19 %) avait utilisé un produit de vapotage à la nicotine tous les jours et une proportion similaire (20 %) en avait utilisé au moins une fois par semaine. Quelque 17 % en avaient utilisé un environ une fois dans le dernier mois.

Plus de deux répondants sur cinq (43 %) n'avaient utilisé aucun produit de vapotage à la nicotine au cours des 30 derniers jours.

Les répondants qui avaient déjà utilisé un produit de vapotage sans nicotine (n=544) devaient indiquer la fréquence à laquelle ils avaient utilisé ce genre de produit dans les 30 derniers jours.

Seulement 6 % avaient utilisé ce genre de produit tous les jours, moins du quart (23 %) l'avaient fait une fois par semaine et 28 %, environ une fois dans le dernier mois.

Plus de deux répondants sur cinq (41 %) ont indiqué qu'ils n'avaient utilisé aucun produit de vapotage sans nicotine au cours des 30 derniers jours.

Ceux qui avaient utilisé un produit de vapotage à la nicotine dans les 30 derniers jours (n=543) avaient utilisé des produits de différentes concentrations en nicotine.

Plus d'un répondant sur cinq (22 %) a affirmé avoir utilisé un produit contenant jusqu'à 5 milligrammes de nicotine alors qu'une plus grande proportion (28 %) avait utilisé un produit contenant de 5 à 10 milligrammes de nicotine. Quelque 15 % ont indiqué avoir utilisé un produit contenant de 10 à 15 milligrammes de nicotine et 20 % avaient utilisé un produit contenant de 15 à 20 milligrammes de nicotine.

Seulement 3 % des répondants avaient utilisé un produit contenant plus de 20 milligrammes de nicotine et 13 % ignoraient la concentration en nicotine du produit qu'ils avaient utilisé.

Les résultats étaient similaires pour tous les groupes d'âge et les fréquences de vapotage.

Fréquence de vapotage

Les répondants qui avaient utilisé un produit de vapotage à la nicotine dans les 30 derniers jours (n=543) avaient aussi des habitudes différentes quant au moment où ils prenaient leur première vape après le réveil.

Pour 16 % de ceux qui avaient utilisé un produit de vapotage à la nicotine dans les 30 derniers jours, la première vape avait été prise moins de 5 minutes après le réveil. Environ trois répondants sur dix (29 %) avaient pris leur première vape à la nicotine de 6 à 30 minutes suivant le réveil. Un répondant sur cinq (20 %) l'avait fait de 31 à 60 minutes suivant le réveil et 29 %, plus d'une heure après.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir pris leur première vape moins de 5 minutes suivant le réveil (20 % contre 9 %) alors que ceux de 45 ans et plus étaient plus enclins à l'avoir fait une heure après (35 % contre 26 %).

Parmi ceux qui avaient utilisé un produit de vapotage à la nicotine dans les 30 derniers jours (n=543), environ le tiers (32 %) ont affirmé l'avoir fait 5 fois ou moins par jour et une plus faible proportion (21 %), de 6 à 10 fois par jour. Les répondants étaient moins nombreux à avoir utilisé un tel produit de 11 à 15 fois par jour (13 %), de 16 à 20 fois par jour (7 %), de 21 à 25 fois par jour (7 %), de 26 à 30 fois par jour (4 %) ou 31 fois et plus par jour (5 %).

Quelque 8 % des répondants n'ont indiqué aucune fréquence, mais ont affirmé qu'ils vapotaient continuellement toute la journée.

Les résultats étaient similaires dans tous les groupes d'âge.

Ceux qui fument la cigarette occasionnellement étaient plus enclins à dire qu'ils utilisaient un produit de vapotage à la nicotine continuellement toute la journée (14 % contre 5 %).

Préférences en matière de vapotage

Les saveurs que préfèrent ceux qui vapotent sont les fruits (36 %), le tabac (18 %), la menthe (14 %) et le menthol (12 %). Une plus faible proportion préfère les saveurs de bonbon (8 %) ou de dessert (6 %) et 4 % préfèrent les produits de vapotage sans saveur.

Les résultats étaient similaires pour tous les groupes d'âge.

Ceux qui fument occasionnellement étaient plus susceptibles de choisir les produits à saveur de menthe (20 % contre 11 %) ou sans saveur (7 % contre 2 %).

Les femmes étaient plus susceptibles de choisir les produits à saveur de fruits (44 % contre 31 %) alors que les hommes préfèrent plus souvent la menthe (18 % contre 10 %).

Parmi les répondants qui avaient utilisé un dispositif de vapotage (avec ou sans nicotine) dans les 30 derniers jours (n=711), deux sur cinq (40 %) avaient utilisé un dispositif jetable et un peu plus des deux tiers (67 %) avaient utilisé un dispositif réutilisable.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir utilisé un dispositif jetable (45 % contre 30 %) alors que les 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'avoir utilisé un dispositif réutilisable (74 % contre 64 %).

Parmi ceux qui avaient utilisé un dispositif de vapotage réutilisable (n=479), plus de deux sur cinq (43 %) avaient utilisé un dispositif qui nécessite une cartouche ou un pod prérempli. Une proportion plus élevée (64 %) avait utilisé un dispositif contenant une cartouche qu'on peut remplir manuellement avec du liquide à vapoter.

Les répondants qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'utiliser un dispositif contenant des cartouches préremplies (49 % contre 35 %) alors que les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'utiliser un dispositif contenant une cartouche qu'on peut remplir avec du liquide à vapoter (73 % contre 59 %).

Les hommes étaient plus susceptibles d'utiliser un dispositif contenant une cartouche qu'on peut remplir avec du liquide à vapoter (68 % contre 57 %).

Alcool

Fréquence de consommation d'alcool

Dans les trente derniers jours, plus d'un répondant sur cinq (12 %) avait consommé de l'alcool tous les jours alors que trois sur dix (29 %) en avaient consommé chaque semaine. Le quart (25 %) avait consommé de l'alcool une fois durant le mois.

Un peu plus du quart des répondants (23 %) ont indiqué qu'ils n'avaient consommé aucun alcool dans le dernier mois et 8 % n'en avaient jamais consommé auparavant.

Les répondants âgés de 45 ans et plus étaient plus susceptibles d'avoir consommé de l'alcool tous les jours (14 % contre 11 %) tandis que les 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'en avoir consommé chaque semaine (31 % contre 26 %) ou au moins une fois dans le dernier mois (29 % contre 22 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus enclins à avoir consommé de l'alcool tous les jours durant les trente derniers jours (14 % contre 10 %).

Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'avoir consommé de l'alcool tous les jours (14 % contre 10 %) ou chaque semaine (31 % contre 26 %).

Impacts de la consommation d'alcool sur le nombre de cigarettes fumées

Précisément la moitié (50 %) de ceux qui avaient consommé de l'alcool (n=1 676) ont affirmé qu'ils avaient fumé autant de cigarettes qu'à l'habitude les jours où ils avaient consommé de l'alcool alors que deux sur cinq (40 %) avaient fumé plus de cigarettes les jours où ils avaient consommé de l'alcool. Seulement 6 % avaient fumé moins de cigarettes les jours où ils avaient consommé de l'alcool.

Les répondants âgés de 45 ans et plus et ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles d'avoir fumé autant de cigarettes qu'à l'habitude les jours où ils avaient consommé de l'alcool (54 % contre 46 % et 52 % contre 43 % respectivement).

Ceux qui avaient cessé de fumer pendant au moins 24 heures dans le passé étaient plus susceptibles de fumer plus de cigarettes les jours où ils avaient consommé de l'alcool (44 % contre 31 %).

Élimination

Les répondants étaient invités à expliquer comment ils se débarrassaient de différents produits, y compris les cigarettes, les dispositifs de vapotage, les cartouches et le liquide de vapotage. C'est la poubelle qui a été le plus souvent mentionnée pour se débarrasser de ces produits.

Mégots de cigarettes

En ce qui concerne les mégots de cigarettes, c'est dans la poubelle que les répondants s'en débarrassent : 22 % le font toujours, 27 % le font la plupart du temps et 19 % le font parfois.

Quelque 17 % des répondants jettent toujours leurs mégots dans les cendriers publics, 23 % le font la plupart du temps et 32 % le font parfois.

Les autres moyens de se débarrasser des mégots de cigarettes étaient les suivants :

• Au sol (4 % le font toujours et 14 % le font la plupart du temps)
• Dans la toilette (3 % le font toujours et 7 % le font la plupart du temps)
• Dans le compost (3 % le font toujours et 7 % le font la plupart du temps)
• Dans les égouts (3 % le font toujours et 6 % le font la plupart du temps)

Produits de vapotage

Parmi les répondants qui avaient vapoté avec ou sans nicotine (n=1 291), deux sur cinq (40 %) avaient utilisé un dispositif jusqu'à ce que la pile soit à plat ou qu'il n'y ait plus de liquide à vapoter, alors que plus de la moitié (55 %) ne l'avaient pas fait.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir utilisé un dispositif de vapotage jusqu'à ce que la pile soit à plat ou qu'il n'y ait plus de liquide à vapoter (47 % contre 30 % et 47 % contre 37 % respectivement).

Lorsque vient le moment de se débarrasser des dispositifs de vapotage jetables, la plupart des répondants les jettent dans la poubelle : 31 % le font toujours, 25 % le font la plupart du temps et 18 % le font parfois.

Le bac de recyclage est toujours utilisé par 9 % des répondants, tandis que 15 % utilisent cette méthode la plupart du temps et 16 % l'utilisent parfois.

Les autres moyens dont les répondants se débarrassent de leurs dispositifs de vapotage jetables sont les suivants :

• À un emplacement spécial (8 % utilisent toujours ce moyen et 10 % le font la plupart du temps);
• Perdu ou égaré (5 % le font toujours et 11 % le font la plupart du temps);
• Donné à quelqu'un d'autre (4 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps);
• Retour au détaillant (3 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps);
• Au sol (3 % le font toujours et 6 % le font la plupart du temps).

Les répondants âgés de 25 à 44 ans avaient tendance à dire qu'ils jetaient toujours les dispositifs de vapotage dans un bac de recyclage comparativement aux 45 ans et plus (11 % contre 4 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de toujours jeter les dispositifs de vapotage dans le bac de recyclage comparativement aux fumeurs occasionnels (11 % contre 5 % respectivement).

Parmi ceux qui avaient essayé le vapotage avec ou sans nicotine (n=1 291), la moitié (51 %) avaient cessé d'utiliser un dispositif de vapotage réutilisable tandis que deux sur cinq (41 %) n'avaient pas cessé.

Les résultats étaient similaires pour tous les groupes d'âge et la fréquence de consommation de cigarettes.

Parmi les répondants qui avaient cessé d'utiliser un dispositif de vapotage réutilisable (n=646), la moitié (50 %) s'étaient débarrassés du dispositif alors qu'un peu moins de la moitié (47 %) l'avaient toujours. Les 3 % qui restent ne s'en souvenaient pas.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir jeté leur dispositif de vapotage réutilisable (57 % contre 41 %).

Lorsque vient le moment de se débarrasser des dispositifs de vapotage réutilisables, les répondants utilisent principalement la poubelle : 33 % le font toujours, 22 % le font la plupart du temps et 19 % le font parfois.

Un autre moyen de se débarrasser de ces dispositifs est de les apporter à un emplacement spécial : 11 % le font toujours, 6 % le font la plupart du temps et 14 % le font parfois.

Les autres moyens utilisés pour se débarrasser des dispositifs de vapotage réutilisables sont les suivants :

• Bac de recyclage (10 % l'utilisent toujours et 9 % l'utilisent la plupart du temps);
• Donné à quelqu'un d'autre (6 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps);
• Retour au détaillant (6 % le font toujours et 7 % le font la plupart du temps);
• Perdu ou égaré (5 % le font toujours et 10 % le font la plupart du temps);
• Au sol (3 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps).

Ceux qui fument tous les jours avaient tendance à dire qu'ils ne jetaient jamais leurs dispositifs de vapotage réutilisables dans un bac de recyclage comparativement aux fumeurs occasionnels (64 % contre 43 % respectivement).

Parmi ceux qui avaient essayé le vapotage avec ou sans nicotine (n=1 291), plus du tiers (35 %) avaient remplacé ou cessé d'utiliser une cartouche préremplie. Plus de la moitié (56 %) n'avaient pas remplacé ou n'avaient pas cessé d'utiliser une cartouche préremplie et 8 % étaient incertains ou ne s'en souvenaient pas.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles d'avoir remplacé ou jeté une cartouche préremplie (38 % contre 32 %).

Les diplômés universitaires étaient aussi plus enclins à avoir remplacé ou jeté une cartouche préremplie (45 % contre 31-32 %).

Les membres de communautés racialisées étaient plus susceptibles d'avoir remplacé ou jeté une cartouche préremplie (49 % contre 32 %).

Quand vient le moment de se débarrasser des cartouches de vapotage, la plupart des répondants les jettent dans la poubelle : 29 % le font toujours, 24 % le font la plupart du temps et 20 % le font parfois.

Le bac de recyclage est toujours utilisé par 9 % des répondants, tandis que 15 % l'utilisent la plupart du temps et 20 % l'utilisent parfois.

Parmi les autres moyens utilisés par les répondants pour se débarrasser des cartouches de vapotage, il y a ceux-ci :

• À un emplacement spécial (6 % utilisent toujours ce moyen et 12 % le font la plupart du temps);
• Perdu ou égaré (4 % le font toujours et 13 % le font la plupart du temps);
• Retour au détaillant (4 % le font toujours et 11 % le font la plupart du temps);
• Donné à quelqu'un d'autre (4 % le font toujours et 10 % le font la plupart du temps);
• Au sol (4 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps).

Parmi les répondants qui s'étaient débarrassés ou qui avaient jeté une cartouche de vapotage préremplie dans une poubelle ou un bac de recyclage dans le passé (n=366), plus de deux sur cinq (43 %) ont indiqué qu'ils ne l'avaient jamais rincée au préalable. Une plus faible proportion a mentionné qu'elle le faisait toujours (9 %), la plupart du temps (13 %) ou parfois (22 %), alors que 11 % le faisaient rarement.

Les répondants âgés de 45 ans et plus étaient moins susceptibles de rincer leurs cartouches avant de les jeter (55 % ont affirmé ne jamais le faire, comparativement à 37 % pour les 25 à 44 ans).

Ceux qui fument tous les jours étaient également moins enclins à rincer leurs cartouches de vapotage préremplies avant de les jeter (49 % ont affirmé ne jamais le faire, comparativement à 32 % pour les fumeurs occasionnels).

Parmi ceux qui avaient essayé le vapotage avec ou sans nicotine (n=1 291), plus du tiers (37 %) avaient terminé une bouteille de liquide à vapoter ou cessé d'en utiliser une alors que plus de la moitié (54 %) ne l'avaient pas fait et 8 % étaient incertains ou ne s'en souvenaient pas.

Les résultats étaient similaires pour tous les groupes d'âge et la fréquence de consommation de cigarettes.

Quand vient le moment de jeter les bouteilles de liquide à vapoter, la plupart des répondants utilisent la poubelle : 24 % le font toujours, 18 % le font la plupart du temps et 27 % l'utilisent parfois.

Le bac de recyclage est également utilisé : 12 % des répondants l'utilisent toujours, 17 % l'utilisent la plupart du temps et 20 % l'utilisent parfois.

Les autres moyens utilisés pour se débarrasser des bouteilles de liquide à vapoter incluent ce qui suit :

• Donné à quelqu'un d'autre (6 % le font toujours, 10 % le font la plupart du temps);
• À un emplacement spécial (5 % le font toujours et 8 % le font la plupart du temps);
• Perdu ou égaré (4 % le font toujours et 9 % le font parfois);
• Retour au détaillant (3 % le font toujours et 10 % le font la plupart du temps);
• Au sol (3 % le font toujours et 9 % le font la plupart du temps).

Parmi les répondants qui avaient déjà jeté une bouteille de liquide à vapoter dans la poubelle ou un bac de recyclage (n=410), un sur dix (11 %) a affirmé l'avoir toujours rincée au préalable, 13 % l'ont fait la plupart du temps et 20 % l'ont fait parfois.

Un répondant sur dix l'avait rarement fait et plus de deux sur cinq (43 %) ne l'avaient jamais fait.

Les répondants âgés de 45 ans et plus étaient plus susceptibles de dire qu'ils rinçaient toujours leurs bouteilles avant de les jeter (18 % contre 7 %).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus susceptibles de dire qu'ils ne rinçaient jamais leurs bouteilles avant de les jeter (48 % contre 34 %).

Piles des dispositifs de vapotage

Parmi ceux qui avaient déjà jeté un dispositif de vapotage (n=843), environ trois sur dix (29 %) avaient retiré la pile au préalable.

Les répondants âgés de 25 à 44 ans et les fumeurs occasionnels étaient plus susceptibles d'avoir retiré la pile d'un dispositif de vapotage (34 % contre 21 % et 37 % contre 25 % respectivement).

Les répondants qui avaient retiré les piles de leurs dispositifs de vapotage (n=215) les ont jetées principalement dans la poubelle (36 %), à un emplacement spécial (31 %) ou dans le bac de recyclage (27 %).

Dans une plus faible proportion, ils ont retourné la pile au détaillant (11 %), l'ont conservée (10 %), l'ont donnée à quelqu'un d'autre (9 %), l'ont perdue ou égarée (5 %) ou l'ont laissée au sol (4 %).

Les répondants de 25 à 44 ans et les hommes étaient plus susceptibles d'avoir retourné la pile au détaillant (15 % contre 3 % et 16 % contre 2 % respectivement).

Ceux qui fument tous les jours étaient plus enclins à apporter la pile à un emplacement spécial (40 % contre 19 %) ou à la laisser au sol (7 % contre 0 %).

Méthodologie

Sommaire : L'étude comportait deux phases de recherche, soit une série de groupes de discussion en ligne, suivie d'un sondage téléphonique et en ligne mené auprès de ménages canadiens.

Quorus était chargé de coordonner tous les aspects du projet de recherche, y compris la conception et la traduction des instruments de recherche, le recrutement des participants et de la logistique qui s'y rattache, la collecte de données et la livraison des rapports requis. La méthode de recherche est décrite en détail ci-dessous.

Auditoire cible et base de sondage

Recherche qualitative

Cette étude visait des fumeurs des trois régions suivantes :

• Est du Canada (anglais)
• Ouest du Canada (anglais)
• Québec (français)

Les groupes étaient répartis en plusieurs segments sélectionnés selon la prévalence élevée de la consommation de cigarettes (à l'exception des personnes racialisées qui affiche une prévalence plus faible) :

• L'âge;
• Les personnes à faible revenu (revenu personnel inférieur à 40 000 $ ou revenu du ménage inférieur à 60 000 $);
• Les personnes à revenu élevé (revenu personnel de 80 000 $ et plus ou revenu du ménage de 100 000 $ et plus);
• Les personnes diagnostiquées avec un trouble de l'humeur ou d'anxiété;
• Les personnes non hétérosexuelles;
• Les Autochtones;
• Les personnes racialisées.

Des questions bien précises ont été insérées dans le questionnaire de recrutement pour déterminer si les participants remplissaient les conditions d'admissibilité au programme de recherche et pour obtenir une bonne représentation de tous les groupes d'âge, régions, genres, niveaux de scolarité et origines ethniques.

En plus des critères généraux susmentionnés, d'autres mesures ont été utilisées pour recruter des participants de qualité :

• Nous avons exclu tout participant qui occupait ou avait déjà occupé un poste au sein d'un ministère ou d'un organisme gouvernemental concerné, d'une agence de publicité, d'une firme d'études de marché, d'un cabinet de relations publiques, d'un fabricant de tabac ou de cigarettes électroniques, d'une entreprise de renoncement au tabac, d'un cabinet juridique, d'une entreprise liée au cannabis ou des médias (radio, télévision, journaux, production vidéo ou cinématographique, etc.). Cette exclusion s'appliquait également aux membres de la famille ou du ménage d'un participant.
• Nous avons exclu tous les participants qui se connaissaient, à moins qu'ils fussent à des séances différentes, tenues à des moments différents.
• Nous avons exclu tout participant qui aurait pris part à une séance de recherche qualitative au cours des six mois précédents.
• Nous avons également exclu tout participant qui avait pris part à cinq séances ou plus de recherche qualitative au cours des cinq années précédentes.
• Nous avons exclu tout participant qui avait pris part à une séance de recherche qualitative sur le même sujet, tel que défini par le chercheur ou l'animateur au cours des deux années précédentes.

Description des procédures de collecte de données

La collecte de données a été effectuée durant les discussions de groupes en ligne d'une durée de 90 minutes avec des fumeurs âgés de 25 ans et plus.

Pour chaque groupe, Quorus a recruté huit participants pour s'assurer de la présence de six à huit d'entre eux. Chaque participant a reçu un montant de 125 $ au terme de la séance.

Les participants aux groupes de discussion ont été recrutés au téléphone par composition aléatoire auprès du grand public et par le biais d'une base de données exclusive de volontaires.

Le recrutement des participants a été fait conformément aux règles de sélection, de recrutement et de protection de la vie privée établies dans les Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada - Recherche qualitative. Les exigences suivantes ont également été respectées :

• Toutes les activités de recrutement se sont déroulées dans la langue officielle de préférence du participant, en français ou en anglais selon le cas.
• Nous avons informé les participants qui l'ont demandé sur la manière dont ils pouvaient accéder aux résultats de la recherche.
• Nous avons fourni l'énoncé de confidentialité de Quorus à ceux qui l'ont demandé.
• La procédure de recrutement a permis de confirmer la capacité de chaque participant à communiquer, comprendre, lire et écrire dans la langue utilisée pour sa séance.
• Nous avons informé les participants de leurs droits en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur l'accès à l'information et nous leur avons donné l'assurance que ces droits seraient protégés tout au long du processus de recherche. Plus précisément, nous avons informé les participants du but de la recherche, de l'identité du ministère ou de l'agence qui l'avait commandée et du fournisseur des services de recherche, que les résultats de l'étude seraient rendus publics dans les six mois suivant la fin des travaux de recherche à Bibliothèque et Archives Canada. Enfin, nous avons informé les participants que leur participation à l'étude était volontaire et que l'administration des renseignements fournis respecterait les exigences de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

À l'étape du recrutement et au début de chaque groupe de discussion, nous avons informé les participants que cette recherche se faisait pour le compte du gouvernement du Canada/Santé Canada. Ceux-ci ont également été informés que les séances seraient enregistrées et que des observateurs du gouvernement du Canada et de Santé Canada seraient présents. Quorus s'est assuré d'obtenir le consentement préalable des participants à l'étape du recrutement ainsi qu'au début de chaque séance de discussion.

Toutes les séances se sont déroulées en soirée après les heures normales de bureau. L'équipe de recherche a utilisé la plateforme Zoom pour héberger et enregistrer les séances (avec des microphones et des webcams branchés aux appareils électroniques de l'animateur et des participants, comme les ordinateurs portatifs, les tablettes et les téléphones intelligents) pour un visionnement à distance.

Groupes de discussion en ligne

Au total, 19 groupes de discussion en ligne ont été organisés au Canada du 5 au 25 avril 2023. Les renseignements détaillés sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Recherche quantitative

La recherche consistait en un sondage en ligne avec des fumeurs de 25 ans et plus. Le sondage a été mené auprès d'un panel de ménages.

Quorus a collaboré avec Santé Canada pour finaliser l'instrument de sondage en anglais afin de répondre aux objectifs de recherche. Quorus a par la suite traduit la version du questionnaire approuvée par le client. Les répondants avaient le choix de faire le sondage en anglais ou en français.

Tous les travaux de recherche ont été menés conformément aux Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada - Sondages en ligne. Quorus a informé les participants de leurs droits en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur l'accès à l'information et leur a donné l'assurance que ces droits seraient protégés tout au long du processus de recherche. Plus précisément, nous avons informé les participants du but de la recherche, de l'identité du ministère ou de l'agence qui l'avait commandée et du fournisseur des services de recherche, et que les résultats de l'étude seraient rendus publics dans les six mois suivant la fin des travaux de recherche à Bibliothèque et Archives Canada. Enfin, nous avons informé les participants que leur participation à l'étude était volontaire et que l'administration des renseignements fournis respecterait les exigences de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques.

Au total, 2 548 sondages ont été remplis. La collecte de données s'est déroulée du 12 au 28 avril 2023. Un prétest a également été mené, dont 18 sondages avec des répondants anglophones et 16 avec des francophones, en vue d'évaluer la fluidité du sondage, la compréhension des questions, le langage, l'intégrité des données et plus particulièrement, la durée du sondage. L'analyse des résultats a permis de déterminer qu'aucun changement n'était requis pour le questionnaire et par conséquent, les sondages réalisés lors de l'essai préliminaire ont été inclus dans les résultats finaux.

La durée moyenne du sondage était de 19 minutes.

Pour cette étude, des quotas ont été établis pour chaque province afin d'assurer une représentation adéquate et générer des données suffisantes pour chaque région et permettre une analyse plus robuste. Les données ont été surveillées pour obtenir une proportion égale de genres dans chaque province et pour faire en sorte qu'aucune cohorte d'âge ne soit sous représentée. Une marge d'erreur n'a pu être calculée pour les résultats en ligne en raison de l'utilisation d'un échantillon non probabiliste, les répondants ayant été sélectionnés uniquement à partir d'un panel de volontaires inscrits pour des sondages en ligne.

Le taux de participation pour le sondage en ligne était d'environ 85 %.

Un biais de non-réponse est possible puisque certains types de personnes pourraient être plus susceptibles que d'autres d'accepter une invitation à participer à un sondage.

Les données recueillies ne peuvent être extrapolées à l'ensemble de la population canadienne. Pour une description détaillée de la méthode d'échantillonnage non probabiliste, y compris les quotas et les panels Web, visiter le https://www150.statcan.gc.ca/n1/edu/power-pouvoir/ch13/nonprob/5214898-fra.htm

Les données ont été pondérées par région, genre et âge en utilisant un processus en deux étapes pour s'assurer de refléter l'ensemble de la population canadienne, puis contrôlées pour l'incidence des personnes qui fument la cigarette. Le processus en deux étapes était le suivant :

• Étape 1 - Obtenir des statistiques sur l'incidence des fumeurs dans la population générale : Les données recueillies à partir du questionnaire de recrutement pour les répondants admissibles et non admissibles ont été pondérées au moyen des données du plus récent recensement général de la population pour obtenir des statistiques sur l'incidence des fumeurs par groupe d'âge, par genre et par région.
• Étape 2 - Appliquer les données pondérées sur l'incidence aux répondants admissibles au sondage : Les répondants non admissibles à participer au sondage complet ont été supprimés de la base de données et les statistiques sur l'incidence obtenues à l'étape 1 ont été utilisées pour calculer les données pondérées pour la base de données révisées comptant uniquement des fumeurs. Les tableaux ci-dessous résument la distribution des répondants admissibles sans pondération (dans la colonne « non pondéré ») et la distribution une fois la pondération appliquée (dans la colonne « pondéré »).

Profil des répondants

Les tableaux suivants présentent en détail la composition démographique de l'échantillon du sondage.