Consommation de cannabis chez les minorités sexuelles et de genre au Canada - perspectives et expériences après la légalisation
Sommaire
Rédigé pour Santé Canada
Rédigé par Narrative Research
Numéro de la demande : CW2333025
Numéro de référence de la demande : HT372-234561
Coût du contrat : 126 237,95 $
Date du contrat : 5 octobre 2023
Date de livraison : 14 décembre 2023
Numéro de la ROP : 057-23
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez écrire à l'adresse cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca
This report is also available in English
Consommation de cannabis chez les minorités sexuelles et de genre au Canada - perspectives et expériences après la légalisation - Sommaire
Rédigé pour Santé Canada
Nom du fournisseur : Narrative Research
Décembre 2023
Le présent rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats de 21 groupes de discussion en ligne composés de personnes s'identifiant au sein d'une minorité sexuelle ou de genre. Au total, sept discussions de groupe différentes ont été organisées dans chacune des trois régions, à savoir l'Est (Nunavut, Ontario et provinces atlantiques), l'Ouest (provinces des Prairies, Alberta, Colombie-Britannique, Yukon et Territoires du Nord-Ouest) ainsi que le Québec et le Nouveau-Brunswick (francophones). Dans chaque région, les groupes ont été segmentés en fonction de l'identité (gays, lesbiennes, bisexuels et autres identités) et de l'âge (jeunes adultes de 18 à 25 ans et adultes de 26 ans et plus). Les participants avaient consommé du cannabis au moins une fois au cours de la dernière année à des fins médicales ou non médicales. Toutes les séances, à l'exception des séances en français, se sont déroulées en anglais. Le travail sur le terrain a été réalisé du 8 au 16 novembre 2023
This report is also available in English under the title:
Cannabis Use Among Sexual and Gender Minorities Across Canada - Perspectives and Experiences Following Legalization
Cette publication peut être reproduite seulement à des fins non commerciales. Il faut, au préalable, obtenir une permission écrite de la part de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à : cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca
No de catalogue :
H14-596/2024F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-71135-5
Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR-057-23) :
Numéro de catalogue à déterminer : H14-596/2024E-PDF (rapport final, anglais)
ISBN 978-0-660-71134-8
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Santé, 2023
Sommaire du rapport
Narrative Research Inc.
Numéro de la demande : CW2333025
Numéro de référence de la demande : HT372-234561
Numéro d'enregistrement de la ROP : 023-05
Date d'attribution du contrat : 5 octobre 2023
Coût du contrat : 126 237,95 $
Contexte et méthodologie de recherche
La prévalence de la consommation de cannabis chez les minorités sexuelles et de genre est plus élevée que dans la population générale. Outre les niveaux élevés de consommation de cannabis, la base de données probantes plus vaste souligne systématiquement que les minorités sexuelles et de genre présentent également une prévalence plus élevée de problèmes de santé mentale (par exemple, troubles anxieux et de l'humeur) par rapport à la population générale. Les preuves suggèrent que la fréquence plus élevée de la consommation de cannabis chez les minorités sexuelles et de genre soit un mécanisme d'adaptation associé au stress vécu par les minorités (par exemple, discrimination et abus de la part des autres, stigmatisation intériorisée, etc.) Cependant, des données longitudinales indiquent également que la consommation fréquente de cannabis augmente le risque de développer des problèmes de santé mentale persistants au fil du temps.
En raison de la prévalence élevée de la consommation de cannabis et de problèmes santé mentale chez les minorités sexuelles et de genre, Santé Canada souhaitait obtenir des renseignements sur ces populations. Par conséquent, une recherche sur l'opinion publique a donc été menée afin d'explorer qualitativement l'éventail des opinions, des connaissances et des comportements liés au cannabis au sein des collectivités issues des minorités sexuelles et de genre dans les provinces et territoires canadiens. Les résultats de la recherche peuvent contribuer à éclairer différents éléments de la stratégie de santé publique (par exemple, l'éducation du public, le suivi des données, l'analyse fondée sur le sexe et le genre) et à renforcer l'approche de santé publique de la Loi sur le cannabis visant à protéger la santé et la sécurité publiques et à réduire au minimum les effets nocifs de la consommation de cannabis.
Plus précisément, les objectifs de la recherche étaient de sonder les minorités sexuelles et de genre afin d'en apprendre davantage sur ce qui suit :
- Leurs attitudes et les expériences en matière de consommation de cannabis (par exemple, les raisons et les caractéristiques de la consommation, l'approvisionnement en cannabis, les avantages et les risques perçus, la consommation de plusieurs substances, la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis).
- Leur point de vue sur les répercussions de la légalisation et de la réglementation du cannabis sur divers indicateurs liés au cannabis (par exemple, la stigmatisation, les habitudes de consommation, l'accès au cannabis et ses sources, les méthodes de consommation, les préférences en matière de produits).
- Leurs perspectives sur l'éducation du public en matière de cannabis (par exemple, sensibilisation et exposition, connaissance des risques, contenu souhaité et mode de communication).
Pour atteindre ces objectifs, une méthode de recherche qualitative a étéréalisé du 8 au 16 novembre 2023. La recherche a impliqué la participation de 21 groupes de discussion en ligne dans trois régions : l'Est (Nunavut, Ontario et provinces de l'Atlantique), l'Ouest (provinces des Prairies, Alberta, Colombie-Britannique, Yukon et Territoires du Nord-Ouest) ainsi que le Québec et le Nouveau-Brunswick (francophones). Sept discussions de groupe ont été organisées dans chaque région, avec des groupes segmentés par identité (gays, lesbiennes, bisexuels et autres identités) et par âge (jeunes adultes de 18 à 25 ans et adultes de 26 ans et plus).
Tous les participants avaient consommé du cannabis au moins une fois au cours de la dernière année à des fins médicales ou non médicales. Un mélange d'âges (dans la fourchette), de situations familiales et d'origines ethniques était représenté dans chaque groupe. Les personnes actuellement employées ou retraitées d'une profession exclue, ou dont d'autres membres du ménage sont dans cette situation, ont été exclues de l'étude. Tous les participants avaient accès à un ordinateur ou à une tablette électronique avec Internet à haut débit, équipés d'une webcaméra, ou à un téléphone intelligent, pour participer à la séance.
Parmi les 210 personnes recrutées, 184 ont participé à l'ensemble des séances. Chaque discussion de groupe a duré entre 90 minutes et deux heures. Au total, 186 récompenses individuelles de 125 $ ont été distribuées, dont deux pour des personnes qui n'ont pas pu participer en raison de difficultés techniques. Toutes les discussions de groupe se sont déroulées en anglais, sauf au Québec et au Nouveau-Brunswick, où les séances ont été menées en français. Tous les participants ont été recrutés conformément aux critères du gouvernement du Canada en matière de recrutement. Le recrutement a été fait à l'aide de panels qualitatifs stockés sur des serveurs canadiens, avec des appels de suivi pour confirmer les renseignements fournis et garantir l'atteinte des quotas. Une approche de recrutement par référence a également été acceptée pour les populations plus difficiles à atteindre, conformément aux directives de l'industrie pour s'assurer qu'aucun participant du même ménage ne prenne part à l'étude, et qu'aucun participant ne se connaisse dans le même groupe.
Le présent rapport présente les résultats de l'étude. Notons qu'il convient d'interpréter les résultats de la présente étude avec prudence, car les recherches qualitatives sont de nature expérimentale et ne permettent pas de déduire un rapport de causalité.
Attestation de neutralité politique
À titre de représentante de Narrative Research, j'atteste que les résultats livrés sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Directive sur la gestion des communications. Plus précisément, les résultats attendus n'incluent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.
Margaret Brigley, présidente-directrice générale et associée | Narrative Research
Date : 14 décembre 2023
Principaux résultats
Voici les principaux points de cette recherche qu'il convient de souligner :
Normalité
- La légalisation a normalisé la consommation de cannabis, l'a rendue plus facile à obtenir et a contribué à l'impression qu'elle est moins nocive, avec une diminution notable des préjugés défavorables de sa consommation.. Le fait que la production, la vente et la possession de cannabis soient désormais tolérées par le gouvernement et qu'il soit en vente dans des magasins réglementés, rend légitime le fait qu'il s'agit d'une substance qui est perçue comme relativement sûre. En outre, la légalisation permet aux consommateurs d'avoir accès à du cannabis provenant d'une source sûre et fiable (par exemple, en sachant exactement ce que contient le produit et en étant assurés qu'il n'est pas mélangé à d'autres drogues).
- Parmi les groupes de minorités sexuelles et de genre, le cannabis est considéré comme une pratique courante, principalement pour faire face aux facteurs de stress sociétaux, ainsi qu'à l'ouverture et aux idéologies partagées au sein des communautés. La majorité des participants n'ont pas été étonnés d'apprendre que la consommation de cannabis était plus élevée chez les groupes de minorités sexuelles et de genre que dans la population en général, ce qui a été attribué à deux facteurs clés. Tout d'abord, la consommation accrue de cannabis est attribuée au fait que les membres des communautés issues des minorités sexuelles et de genre vivent des expériences et des stress uniques, parce qu'ils doivent faire face à l'intolérance, à la critique ou à la haine au sein de la société. Il a été estimé que beaucoup se tournent régulièrement vers le cannabis et d'autres substances pour faire face à des facteurs de stress accrus. Un autre facteur est l'ouverture des communautés dans leurs idéologies et leurs comportements, et une plus grande propension au libéralisme, ouvert d'esprit et explorateur par nature.
Raisons de la consommation
- La consommation de cannabis est considérée comme une expérience agréable et habituelle pour la plupart des gens, qui présente de nombreux avantages, notamment comme mécanisme d'adaptation à l'anxiété et au stress, comme aide-sommeil, comme moyen de socialisation, comme moyen de gérer les troubles de l'alimentation et comme moyen de gérer la douleur. Parmi les groupes de minorités sexuelles et de genre, le cannabis est utilisé à la fois à des fins médicales et non médicales. Les participants ont attribué un vaste éventail de bienfaits liés à la consommation de cannabis, notamment comme mécanisme d'adaptation à l'anxiété et au stress, comme aide-sommeil, pour la socialisation, la gestion des troubles de l'alimentation et la gestion de la douleur. Pour certains, le cannabis est devenu leur drogue de prédilection, ce qui leur a permis de réduire leur consommation d'alcool, de drogues plus dures ou de médicaments. Si certains estimaient que la consommation de cannabis les aide à se concentrer davantage ou améliore leur concentration générale, d'autres la décrivaient comme procurant un sentiment d'euphorie et d'évasion. En fonction de la variété utilisée, le cannabis peut soit animer une soirée, soit apporter un sentiment de calme ou de détente.
- Alors que certains ont affirmé consommer du cannabis à des fins sociales sur une base hebdomadaire ou moins fréquente, nombreux sont ceux qui en consomment quotidiennement.Pour beaucoup, le cannabis est considéré comme une habitude, un mécanisme régulier pour faire face aux différents défis de la vie. Plusieurs participants de tous les emplacements ont indiqué que leur consommation de cannabis avait considérablement augmenté après le début de la pandémie de COVID, alors qu'ils s'efforçaient de faire face à l'isolement et à l'évolution des réalités sociales.
Fins médicales
- Peu de personnes consomment du cannabis à des fins médicales uniquement et les conseils des professionnels de la santé en matière de consommation de cannabis ne sont guère pris en compte. Nombreux sont ceux qui consomment du cannabis à des fins non médicales et pour des raisons de santé. Cela dit, très peu de personnes sont autorisées par un professionnel de la santé à consommer du cannabis à des fins médicales. Elles pratiquent plutôt l'automédication pour traiter une série de pathologies diagnostiquées, après avoir connu un succès considérable avec le cannabis par rapport aux médicaments plus traditionnels.
- De manière générale, les participants ont estimé que les médecins ont une connaissance limitée du cannabis ou d'autres remèdes naturels et qu'ils préfèrent avoir recours à des médicaments plutôt qu'au cannabis. Bien que quelques participants aient parlé de leur consommation avec leur médecin de famille, beaucoup s'appuient sur les conseils d'autres personnes ayant consommé du cannabis ou sur leur expérience personnelle pour orienter leur consommation de cannabis lorsqu'ils sont confrontés à des symptômes. Les médecins sont généralement considérés comme n'étant pas pleinement informés sur la consommation de cannabis et ses bienfaits, et sont souvent perçus comme portant un jugement sur cette consommation. Beaucoup ont estimé que les médecins ne considèrent généralement pas le cannabis comme un substitut viable aux médicaments sur ordonnance, ce qui s'est avéré problématique pour beaucoup, étant donné le coût élevé des médicaments sur ordonnance. En outre, certains n'ont pas de médecin de famille ou ont indiqué qu'ils se sentaient mal à l'aise ou stigmatisés en présence de professionnels de la santé en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Perception des risques
- La consommation de cannabis est considérée comme présentant des risques ou des inconvénients minimes, bien que plusieurs risques majeurs aient été identifiés, notamment ceux liés aux lésions pulmonaires, à la dépendance potentielle, à la perte de mémoire et aux répercussions financières négatives. Les participants ont perçu des risques ou des inconvénients minimes liés à la consommation de cannabis et ont estimé que les bienfaits de la consommation en excédaient les risques. Cela dit, un certain nombre de risques ont été systématiquement identifiés, notamment des lésions pulmonaires ou des problèmes respiratoires liés au fait de fumer du cannabis, une dépendance potentielle, des pertes de mémoire ou des difficultés de concentration, une accélération du rythme cardiaque, des répercussions financières, une augmentation de l'anxiété, des insomnies et un comportement léthargique ou improductif. Les participants ont déclaré n'avoir qu'une connaissance modérée des risques liés à la consommation de cannabis.
- La perception du risque de dépendance au cannabis est généralement faible et attribuée aux avantages perçus du cannabis. Dans l'ensemble, les personnes qui consomment du cannabis pour faire face à des problèmes de santé mentale ou à d'autres problèmes de santé sont plus enclines à exprimer un certain niveau de dépendance, bien que modéré dans la plupart des cas. Lorsqu'ils se demandent en quoi leur vie serait différente s'ils ne consommaient pas de cannabis, les réponses reflètent des perceptions de dépendance personnelle. La plupart d'entre eux ont estimé que leur vie serait à peu près la même, sans grand changement, même s'ils ont reconnu que, du côté positif, ils auraient probablement plus d'argent et potentiellement plus d'énergie. Bien que d'autres participants ne considèrent pas dépendre du cannabis, nombre d'entre eux estiment qu'il serait difficile d'arrêter complètement la consommation de cannabis. Certains estiment que sans le cannabis, ils subiraient des conséquences négatives sur leur santé et auraient probablement recours à d'autres moyens, substances ou médicaments sur ordonnance pour faire face à la situation. Ces conséquences concernent principalement la gestion du stress, du sommeil et de l'appétit.
Conduite et consommation de cannabis
- Les avis sont partagés quant à la répercussion du cannabis sur la conduite. Bien que la plupart des participants estiment que la consommation de cannabis au volant comporte des risques et n'est pas une bonne idée, certains pensent que le cannabis peut améliorer les capacités de conduite. Bien que la plupart d'entre eux ont affirmé que la consommation de cannabis au volant présente un risque et n'est pas une bonne idée, certains ont indiqué qu'ils connaissaient des personnes qui se considéraient comme plus consciencieuses et plus prudentes au volant après avoir consommé du cannabis. Contrairement à la consommation d'alcool, il semble que la consommation modérée de cannabis améliore les capacités de conduite plutôt que de les inhiber. Dans l'ensemble, la plupart des personnes interrogées estiment que la consommation de cannabis au volant est un phénomène relativement courant, en particulier dans les petites collectivités. Les participants ont généralement estimé que les risques associés à la conduite après avoir consommé du cannabis dépendent du type de produit consommé, du moment où il a été consommé et du niveau de tolérance de l'individu. En outre, comme il n'existe pas de mesure ou d'indicateur précis de la consommation de cannabis, il est facile d'éviter de se faire prendre par les autorités pour conduite en état d'ébriété.
Accès et approvisionnement
- Le cannabis est généralement acheté auprès de différentes sources, à savoir les magasins réglementés, les magasins en ligne « non réglementés » et les réserves des Premières Nations. Le cannabis est acheté dans des magasins réglementés, en ligne (par l'intermédiaire d'entreprises non réglementées), dans les réserves des Premières Nations ou auprès de personnes familières.
- L'achat dans des magasins « non réglementés » est clairement perçu comme un avantage. Despite being a common source of cannabis because of its convenient access and safe supply, there was criticism that regulated stores offer products that are 'lower quality', overpriced, and with limited selection of product types and potency levels. While it was appreciated that products available in a regulated store are perceived as safer compared to products sold through dealers, it was considered a premium priced source. Online stores (unregulated) were clearly differentiated from regulated stores in a perceived superior product selection, product strength, convenience, and cost-effective pricing.
- Il existe une certaine confusion quant à la question de savoir si les magasins non réglementés sont illégaux. La majorité des participants a estimé qu'il n'y a rien de mal à acheter des produits auprès de détaillants en ligne non réglementés. Ils considéraient que ces entreprises étaient reconnues et légitimes, dotées d'une image professionnelle en ligne, de colis d'apparence appropriée, de pratiques sécuritaires dans les points de vente et d'une livraison légitime, souvent par l'intermédiaire de Postes Canada. En outre, les expériences précédentes en matière d'achats et de produits ont été positives et reflètent ce qu'ils attendent d'une entreprise légitime et professionnelle.
Consommation de polysubstances
- La consommation de cannabis et d'alcool était courante, tout comme celle de médicaments sur ordonnance et d'autres substances. Le cannabis était considéré comme un substitut naturel, rentable et moins addictif à d'autres substances, ainsi que comme un moyen de compléter l'expérience globale. Pour certains, le cannabis a remplacé la consommation de drogues plus dures, minimisé la consommation d'alcool et éliminé une partie de la dépendance à l'égard des médicaments sur ordonnance. Nombre d'entre eux ont indiqué que l'alcool entraînait généralement des effets secondaires plus importants et plus négatifs, de sorte qu'ils ont intentionnellement remplacé la consommation d'alcool par celle de cannabis. Pour beaucoup, cependant, la combinaison du cannabis avec d'autres substances améliore l'expérience globale souhaitée.
Éducation du public
- Les participants ne se souviennent pas ou peu de la sensibilisation récente du public au cannabis, en particulier des messages qui présentent les risques et les effets néfastes de la consommation de cannabis. Les renseignements ou les publicités les plus connus se limitaient généralement à des campagnes relatives aux risques liés à la consommation d'alcool et de cannabis au volant d'un véhicule. Aucun participant ne se souvient d'avoir vu ou entendu une campagne de sensibilisation du public ciblant spécifiquement les minorités sexuelles et de genre.
- Les personnes ayant une expérience directe avec le cannabis sont considérées comme la source de renseignements la plus fiable sur le sujet, bien que les conseillers en cannabis et les gouvernements soient également respectés par la plupart d'entre eux. Les renseignements sur le cannabis ont été jugés plus fiables s'ils provenaient d'autres personnes qui consomment du cannabis (par exemple, par le biais d'expériences vécues, de critiques de produits, de témoignages) et des gouvernements (s'ils faisaient référence à des études de recherche actuelles et légitimes). Les personnes travaillant dans les magasins de vente au détail de cannabis (les conseillers en cannabis) ont également été jugées dignes de confiance pour leur contribution et on se fie à elles pour les renseignements relatifs au dosage, aux variétés et à la méthode de consommation.
- L'idée d'une campagne de sensibilisation a été largement appuyée. Les sujets d'intérêt comprennent les effets à long terme, les dosages et une meilleure compréhension des différences entre l'indica et la sativa. Il a été perçu qu'une campagne de sensibilisation efficace ne doit pas porter de jugement, être basée sur des faits, avoir une incidence visuelle et guider la consommation de cannabis en toute sécurité dans le cadre d'une approche impartiale, pertinente sur le plan personnel et équilibrée. En outre, les renseignements doivent expliquer les effets positifs et négatifs de la consommation de cannabis sur la santé. Les participants ont recommandé une approche multimodale pour communiquer des renseignements sur les risques et les dommages potentiels associés à la consommation de cannabis, en donnant la priorité aux médias sociaux, aux médias traditionnels et aux points de vente.