Comprendre la consommation quotidienne de cannabis au Canada

Santé Canada
Rapport final
Janvier 2024

Préparé pour :
Santé Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Date d'octroi du contrat : 17 octobre 2023
Date de livraison : janvier 2024
Valeur du contrat (TVH comprise) : 115 084,85 $
Numéro de contrat : CW2334333
Numéro de ROP : 071-23

Pour obtenir de plus amples renseignements, prière de s'adresser à :
cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca

This report is also available in English.

Comprendre la consommation de cannabis au Canada
Rapport final

Préparé pour Santé Canada
Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Janvier 2024

Le présent rapport contient les résultats de 20 séances de groupes de discussion en ligne menées par Quorus du 4 au 19 décembre 2023. Les groupes étaient composés d'adultes de partout au pays qui consomment du cannabis quotidiennement ou quasi-quotidiennement. Les séances duraient environ 90 minutes. Tous les participants ont été informés que la recherche était menée pour le compte du gouvernement du Canada. Au total, 140 personnes ont participé à l'étude.

This publication is also available in English, entitled: Understanding Daily Cannabis Use in Canada

Le présent document peut être reproduit pour des fins non commerciales uniquement. Une permission écrite doit être obtenue au préalable auprès de Santé Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à : cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca.

Ministère de la Santé
200, promenade Églantine
A.L. 1915C
Ottawa (Ontario)
K1A 0K9

Numéro de catalogue :
H14-598/2024F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
ISBN 978-0-660-71469-1

Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR 089-22) :
Numéro de catalogue H14-598/2024E-PDF (rapport final en anglais)
ISBN 978-0-660-71468-4

© Sa Majesté le roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Santé, 2024

Attestation de neutralité politique

J'atteste, à titre de président du groupe-conseil Quorus, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l'image de marque et la Directive sur la gestion des communications – Annexe C.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d'information sur les intentions de vote des électeurs, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :

Le 17 janvier 2024
Rick Nadeau, président
Le groupe-conseil Quorus Inc.

Table des matières

Sommaire

Contexte et objectifs de la recherche

Les risques associés à la consommation de cannabis sont plus élevés chez les personnes qui en consomment sur une base régulière (c'est-à-dire quotidiennement ou quasi-quotidiennement). La consommation fréquente et prolongée de cannabis a été associé avec des troubles de santé mentale, y compris des troubles liés à l'usage du cannabis, de l'anxiété et des troubles de l'humeur, des troubles neurocognitifs et des maladies cardiovasculaires et respiratoires liées à la consommation de la fumée du cannabis. Au Canada, les taux de consommation quotidienne ou quasi-quotidienne de cannabis sont élevés. L'enquête canadienne sur le cannabis de 2023 a révélé que 25 % des Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis dans la dernière année ont admis qu'ils en consommaient quotidiennement ou quasi quotidiennement. Selon l'International Cannabis Policy Study, on estime que 87 % du cannabis séché consommé au Canada est utilisé par des personnes qui consomment quotidiennement ou quasi quotidiennement, et le marché illégal est une des principales sources de cannabis pour ce sous-groupe.

Peu de recherches ont été menées sur les perspectives entourant le cannabis et les comportements des personnes qui en consomment fréquemment. Par exemple, les effets perçus de la légalisation et de la réglementation du cannabis sur leurs utilisation, incluant les habitudes de consommation, les raisons de consommer sur une base quotidienne ou quasi quotidienne, l'accès au cannabis et les sources d'approvisionnement, et la consommation de plusieurs substances (comme l'utilisation quotidienne de cannabis avec de l'alcool, du tabac ou d'autres drogues) n'ont pas encore été examinés en profondeur dans les études scientifiques probantes. On en sait encore moins sur les connaissances de ce sous-groupe sur les risques liés au cannabis, l'exposition aux messages sur les risques et leur compréhension, y compris les impacts perçus (p. ex., l'acceptabilité des messages et leur crédibilité), le contenu désiré et des campagnes futures de sensibilisation. En contribuant aux données qualitatives limitées pour ce sous-groupe, ce projet de recherche sur l'opinion publique (ROP) vise à explorer plus en profondeur les opinions, les connaissances et les comportements liés au cannabis chez les Canadiens à travers les provinces et territoires qui en consomment sur une base régulière.

Objectifs de la recherche

La recherche avait comme objectif d'explorer les points de vue des Canadiens qui consomment du cannabis sur une base quotidienne ou quasi quotidienne, notamment :

Méthodologie

La méthodologie de recherche consistait en 20 groupes de discussion en ligne avec des Canadiens qui consomment des produits de cannabis sur une base quotidienne ou quasi quotidienne. Les séances ont eu lieu du 4 au 19 décembre 2023 avec des participants de partout au pays. Les groupes étaient répartis par région, âge et genre. Chaque séance durait environ 90 minutes. Les participants ont été informés à l'avance que la recherche était menée pour Santé Canada et chacun a reçu un montant de 125 $ pour leur participation. Au total, 140 personnes ont participé à la recherche.

Résultats de la recherche

Comprendre les habitudes de consommation de cannabis

Les thèmes suivants ont émergé lorsque les participants ont déclaré leurs raisons principales en matière de leur consommation de cannabis :

Exploration des sources de cannabis

Inconvénients et préoccupations liées au cannabis

Quelques participants seulement étaient préoccupés ou trouvaient des inconvénients liés à leur consommation fréquente de cannabis. Parmi les préoccupations mentionnées, il y avait celles-ci :

Sensibilisation du public

Mise en garde concernant la recherche qualitative

La recherche qualitative vise à recueillir des points de vue et à trouver une orientation plutôt que des mesures qualitatives extrapolables. Le but n'est pas de générer des statistiques, mais d'obtenir l'éventail complet des opinions sur un sujet, comprendre le langage utilisé par les participants, évaluer les niveaux de passion et d'engagement, et exploiter le pouvoir du groupe pour stimuler les réflexions. Les participants sont encouragés à exprimer leurs opinions, peu importe si ces opinions sont partagées ou non par d'autres.

En raison de la taille de l'échantillon, des méthodes de recrutement utilisées et des objectifs de l'étude, il est clair que la tâche en question est de nature exploratoire. Les résultats ne peuvent être extrapolés à une plus vaste population, pas plus qu'ils ne visent à l'être.

Plus particulièrement, il n'est pas approprié de suggérer ou de conclure que quelques (ou de nombreux) utilisateurs du monde réel agiraient d'une façon uniquement parce que quelques (ou de nombreux) participants ont agi de cette façon durant les séances. Ce genre de projection relève strictement de la recherche quantitative.

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.
Numéro de contrat : CW2334333
Date d'octroi du contrat : 17 octobre 2023
Valeur du contrat (TVH incluse) : 115 084,85 $
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Santé Canada : hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

Résultats détaillés

But et objectifs de la recherche

Les risques associés à la consommation de cannabis sont plus élevés chez les personnes qui en consomment sur une base régulière (c'est-à-dire quotidiennement ou quasi quotidiennement). La consommation fréquente et prolongée de cannabis a été associé avec des troubles de santé mentale, y compris des troubles liés à l'usage du cannabis, de l'anxiété et des troubles de l'humeur, des troubles neurocognitifs et des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Au Canada, les taux de consommation quotidienne ou quasi quotidienne sont élevés. L'enquête canadienne sur le cannabis de 2023 a révélé que 25 % des Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis dans la dernière année ont admis qu'ils en consommaient quotidiennement ou quasi quotidiennement. Selon l'International Cannabis Policy Study, on estime que 87 % du cannabis séché consommé au Canada est utilisé par des personnes qui consomment quotidiennement ou quasi quotidiennement, et le marché illégal est une des principales sources de cannabis pour ce sous-groupe.

Peu de recherches ont été menées sur les perspectives entourant le cannabis et les comportements des personnes qui en consomment sur une base régulière. Par exemple, les effets perçus de la légalisation et de la réglementation du cannabis sur son utilisation, comme les habitudes de consommation, les raisons de consommer sur une base quotidienne ou quasi quotidienne, l'accès au cannabis et les sources d'approvisionnement, et la consommation de plusieurs substances (comme l'utilisation quotidienne de cannabis avec de l'alcool, du tabac ou d'autres drogues) n'ont pas encore été examinés en profondeur dans les études scientifiques probantes. On en sait encore moins sur les connaissances de ce sous-groupe sur les risques liés au cannabis, l'exposition aux messages sur les risques et leur compréhension, y compris les impacts perçus (p. ex., l'acceptabilité des messages et leur crédibilité), le contenu désiré et des campagnes futures de sensibilisation. En contribuant aux données qualitatives limitées pour ce sous-groupe, ce projet de recherche sur l'opinion publique (ROP) vise à explorer plus en profondeur les opinions les connaissances et les comportements liés au cannabis chez les Canadiens qui en consomment sur une base régulière.

Objectifs de la recherche

La recherche avait comme objectif d'explorer les points de vue des Canadiens qui consomment du cannabis sur une base quotidienne ou quasi quotidienne, notamment :

Résultats de la recherche

Comprendre les habitudes de consommation de cannabis

Raisons pour consommer du cannabis

Les participants ont discuté les raisons pour lesquelles ils consomment du cannabis. Leurs réponses ont pu être classer en trois catégories, soit à des fins médicales, récréatives ou un mélange des deux. Pour la plupart, les participants croyaient qu'il y avait des avantages à consommer du cannabis, tant sur le plan récréatif que médical.

Plusieurs ont expliqué qu'ils en consommaient pour réduire le stress, en particulier celui lié au travail.

« As I get older and things are getting tougher at work, I find that this takes the edge off. It doesn't get rid of it, but it takes the edge off. » – Homme, 59 ans, Ontario [« Au fur et à mesure que je vieillis et que les choses deviennent plus difficiles au travail, je trouve que ça me calme. Ça ne fait pas disparaître les problèmes, mais ça aide. »]

Certains consomment du cannabis au lieu de l'alcool, que ce soit dans un contexte social ou quand ils sont seuls, pour relaxer. Ces participants considèrent que le cannabis est une option plus saine que l'alcool pour se détendre et que, contrairement à l'alcool, ils n'ont pas la gueule de bois le lendemain.

« I also enjoy it more than alcohol now, because I enjoy just not being sick. So, when I go out… that's typically my recreational use instead of alcohol. » – Femme, 23 ans, Colombie-Britannique [« J'aime mieux ça que l'alcool parce que ça ne me rend pas malade. Alors quand je sors, c'est ce que je consomme au lieu de l'alcool. »]
« I found using it daily helped me go to sleep… for stress relief, like versus the alternative you know, having a Martini or something... it's healthier. » – Femme, 60 ans, Colombie-Britannique [« Quand j'en consomme quotidiennement, ça m'aide à m'endormir… ça me relaxe, plutôt que de boire un martini ou autre chose… c'est meilleur pour la santé. »]

D'autres consomment également du cannabis à des fins récréatives pour accroître leur motivation, leur créativité, leur productivité ou pour améliorer leur concentration lorsqu'ils accomplissent certaines tâches. Ces participants en consomment souvent pour avoir un meilleur rendement au travail, mieux se concentrer sur les tâches ménagères, accroître leur performance en entraînement ou dans les sports, ou pour stimuler leur créativité et leur plaisir à faire d'autres activités comme jouer à des jeux vidéo, regarder la télévision ou un film, ou faire des tâches ménagères comme nettoyer la maison.

« I need THC to get me motivated, to get my mind going, to get productive, to get creative. » – Femme, 58 ans, Ontario [« J'ai besoin de THC pour me motiver, pour activer mon cerveau, pour être productive et plus créative. »]
« Sometimes when I'm at the gym, I'll smoke a joint before I go in, and it helps me focus on my muscle mind connection. » – Femme, 23 ans, Île-du-Prince-Édouard [« Parfois, quand je suis au gym, je fume un joint avant d'entrer et ça m'aide à me concentrer sur la connexion entre mes muscles et l'esprit. »]

Ceux qui consomment du cannabis à des fins médicales ont indiqué qu'ils le faisaient pour gérer des problèmes de santé. Pour certains, il peut s'agir de soulager des troubles, que ce soit l'anxiété, l'insomnie, la douleur chronique ou le manque d'appétit.

« I love weed. I do it cause it's therapeutic. In such a hard, stressful anxiety ridden world, I can come home, and it's the one thing that relaxes me, calms my thoughts, helps me sleep, brings back my appetite that is taken away due to stress. » – Femme, 22 ans, Colombie-Britannique [« J'aime le pot parce-que c'est thérapeutique. Dans ce monde difficile rempli de stress et d'angoisse, je peux rentrer chez moi et fumer pour relaxer, calmer mes pensées, mieux dormir, me redonner l'appétit que j'ai perdu à cause du stress. »]
« I could think more clearly, I could be more concentrated. I could be more creative. My sleep is amazing. I could eat even better. » – Homme, 43 ans, Colombie-Britannique [« J'ai les pensées plus claires, je peux mieux me concentrer. Je suis plus créatif. Mon sommeil est réparateur. Je mange mieux. »

Plusieurs participants qui avaient de la difficulté à se concentrer (comme ceux avec un TDAH) consommaient du cannabis pour aiguiser leur concentration.

« I just got diagnosed with ADHD a couple of years ago. So, I do find it helps me focus. » – Femme, 31 ans, Terre-Neuve-et-Labrador [« Il y a quelques années, j'ai reçu un diagnostic de TDAH. Alors ça m'aide à me concentrer. »]

Pour certains, le cannabis est une alternative efficace aux produits pharmaceutiques qui pourraient avoir des effets indésirables.

« I'm also diagnosed ADHD... I would rather have a dependency on cannabis than use pharmaceuticals I had. I was prescribed a lot of heavy stuff when I was in elementary school, and it had a very negative impact on my life. So, I just chose to choose something more natural as opposed to pills. » – Homme, 23 ans, Nouveau-Brunswick [« On m'a aussi diagnostiqué un TDAH… Je préfère être dépendant au cannabis plutôt que d'utiliser les produits pharmaceutiques qu'on m'avait prescrits. J'en prenais beaucoup quand j'étais à l'école et cela avait des impacts très négatifs sur ma vie. J'ai donc choisi quelque chose de plus naturel que les pilules. »]
« [My doctor] tried to put me on anti-anxiety medication. I just wasn't having that. I'd rather try the marijuana instead, and I found it to be successful. » – Homme, 32 ans, Saskatchewan [« Mon médecin a tenté de me prescrire des médicaments contre l'anxiété. Il n'était pas question pour moi que je prenne ça. J'ai plutôt essayé la marijuana et cela a fonctionné. »]

Parmi ceux qui consomment du cannabis à des fins médicales, très peu ont reçu l'autorisation formelle d'un professionnel de la santé.

« My doctor put me on opiates to control my pain… I didn't like the way they made my head feel. I told her, I can't do this. I need a different alternative. We decided that cannabis would be my best option, and it turned out she was right... I do have a prescription for it. » – Femme, 56 ans, Nouvelle-Écosse [« Mon médecin m'a prescrit des opiacés pour contrôler ma douleur. Je n'aimais pas ce que je ressentais dans ma tête. Je lui ai dit que je ne pouvais plus continuer, que j'avais besoin d'une alternative. Nous avons décidé que le cannabis serait ma meilleure option et elle avait raison. J'ai une prescription pour m'en procurer. »]

Bien que certains aient discuté de la possibilité d'utiliser le cannabis pour soulager la douleur ou pour d'autres raisons de santé avec leur médecin, ils s'en procuraient par leurs propres moyens sans autorisation médicale, même si le médecin était celui qui l'avait recommandé. D'autre part, quelques participants hésitaient à consulter un médecin ou à obtenir une prescription parce qu'ils ne voulaient pas qu'il en soit fait mention dans leur dossier médical.

« I don't have the nerve to talk to the doctor about it. » – Femme, 55 ans, Ontario [« Je n'ai pas le courage d'en parler à mon médecin. »]
« I just I don't really want a prescription. You know what I mean. Then, all of a sudden, that's on your record. » – Homme, 43 ans, Manitoba [« Je ne veux pas vraiment de prescription. Vous savez ce que je veux dire. Parce que tout à coup, ça se retrouve dans votre dossier. »]

Tandis que plusieurs des participants qui consomment du cannabis à des fins récréatives ont mentionné en consommer aussi pour des raisons médicales ou « thérapeutiques », il en allait tout autrement pour ceux qui consomment du cannabis principalement à des fins médicales. Ceux qui en consomment uniquement à des fins médicales ont affirmé n'avoir aucun intérêt, ou très peu, à en consommer à des fins récréatives. Certains d'entre eux ont expliqué qu'ils s'intéressaient surtout aux bienfaits du CBD plutôt qu'à ceux du THC.

Chronologie de la consommation de cannabis et répercussions de la légalisation

Pour ce qui est de la chronologie en général, la vaste majorité des participants a commencé à consommer du cannabis avant sa légalisation (de sources non réglementées).

Quelques-uns seulement avaient commencé à en consommer (ou à en consommer fréquemment) après sa légalisation. Même s'ils étaient en minorité, un certain nombre de participants ont expliqué qu'ils avaient commencé à en consommer quotidiennement ou quasi quotidiennement seulement après sa légalisation. Pour ces derniers, les principaux incitatifs étaient l'accès plus facile au cannabis auprès de sources légales, une confiance accrue envers la qualité des produits de cannabis qu'ils consomment, un plus grand sentiment de sécurité à l'égard des produits vendus dans les comptoirs de vente légaux, une variété accrue de produits et une plus grande acceptation sociale.

« It was more when it became more socially accepted, and it became legalized that I kind of was more willing to do it more often. » – Femme, 24 ans, Nouveau-Brunswick [« C'est quand c'est devenu plus socialement accepté et légalisé que j'ai commencé à en consommer plus souvent. »]

Quelques participants considéraient le cannabis comme plus sécuritaire depuis sa légalisation. Ils savaient qu'en achetant leurs produits chez un détaillant autorisé, ils obtenaient une substance contrôlée exempte de tout autre substance.

« My use [since legalization] did not change at all. It was exact same. But my sense of safety went up. I'm not finding that guy at 11pm. That doesn't come till 2am. » – Femme, 35 ans, Yukon [« Ma consommation (depuis la légalisation) n'a pas changé. Elle est exactement la même. Mais mon sentiment de sécurité a augmenté. Je n'ai plus à attendre quelqu'un qui doit se présenter à 23 h, mais qui arrive à 2 h du matin. »]
« But [legalization] just made it easier to know what was available and not just getting street drugs that could be laced with something or anything of that nature. » – Femme, 44 ans, Nouvelle-Écosse [« La légalisation a fait en sorte qu'il est plus facile de savoir ce qui est offert, comparativement aux drogues qu'on achète dans la rue et qui pourrait être mélangée avec autre chose. »]

Les participants s'accordaient également pour dire qu'il y a moins de préjugés envers le cannabis depuis sa légalisation. Certains ont mentionné qu'ils pouvaient en discuter ouvertement avec leurs amis et la famille, ou en consommer dans les lieux publics. D'autres étaient d'avis que le cannabis était maintenant aussi acceptable socialement que l'alcool.

« When it wasn't legal, you'd get a lot more dirty looks, even like walking down the street having a joint… But nowadays you can do that freely without really worrying or anything like that. » – Homme, 24 ans, Manitoba [« Quand c'était illégal, on se faisait beaucoup plus regarder de travers, même en marchant dans la rue en fumant un joint. Mais maintenant, on peut le faire librement, sans avoir à s'inquiéter. »]
« I find that it's changed the way people are talking about it. So, it's easier to talk about doing it with my family, and like tell them that I'm using cannabis without having the reaction… I find it's changed people's minds and equated it to more like the same sort of level as alcohol. » – Homme, 24 ans, Nouvelle-Écosse [« Je trouve que la façon dont les gens en parlent a changé. C'est plus facile d'en parler avec ma famille. Je peux leur dire que je consomme du cannabis sans qu'il y ait de réaction. Les opinions ont changé et les gens voient le cannabis un peu comme l'alcool. »]
« It's definitely more socially acceptable. I would put it as if it's just like drinking alcohol. They're kind of on the same level now. » – Femme, 22 ans, Saskatchewan [« C'est certainement plus accepté socialement. Maintenant, c'est comme boire de l'alcool. Ils sont au même niveau. »]

Ces « impacts » de la légalisation ont aussi été mentionnés par de nombreux participants pour qui la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis est antérieure à la légalisation.

Quelques-uns ont indiqué qu'ils avaient commencé à consommer du cannabis sur une base plus régulière après sa légalisation en raison de la pandémie et du fait qu'ils n'avaient pas autant à faire à l'époque.

« I would say it was definitely COVID and being stuck at home for the majority of quarantine. I was only using it very infrequently before, like only whenever I was with my friends... But then once I was quarantined, and we were all stuck at home, it turned into like a daily thing. » – Homme, 19 ans, Ontario [« Je dirais que c'est définitivement la COVID et le fait d'être enfermé chez moi pour la majeure partie du confinement. J'en consommais rarement avant, seulement avec mes amis. Mais une fois que j'ai été confiné et qu'on était tous enfermés dans nos maisons, c'est devenu une activité quotidienne. »]
La place du cannabis dans la routine quotidienne

La plupart des participants ont tendance à consommer du cannabis une fois par jour, habituellement en fin de journée.

Ceux-ci ont expliqué qu'ils évitaient d'en consommer le matin ou durant la journée parce qu'ils avaient du travail ou d'autres responsabilités auxquelles le cannabis pourrait nuire. Ils préféraient en consommer le soir pour relaxer, déconnecter, atténuer un problème de santé ressentie durant la journée ou pour mieux dormir.

« It helps me sleep … And then sometimes I like to use it when I'm like just feeling stressed. » – Homme, 23 ans, Ontario [« Ça m'aide à dormir… et j'en consomme parfois parce que je suis stressé. »]

Plusieurs ont comparé leur routine du soir à celle des personnes qui prennent un verre de vin ou autre boisson alcoolisée en fin de journée pour se détendre ou bien terminer la journée.

« It's like coming home after work and opening a beer. » – Homme, 56 ans, Colombie-Britannique [« C'est comme rentrer à la maison après le travail et prendre une bière. »]

Les quelques-uns qui consomment du cannabis plusieurs fois par jour ont indiqué que cela les aidait à soulager certains symptômes tout au long de la journée, comme la douleur ou l'anxiété, ou qu'ils aimaient en consommer à des fins récréatives à différents moments durant la journée.

« I realized it really helped my anxiety. I'm bipolar, so I find it really regulates me when I'm having like a panic attack. […] It turned into like a functionality thing like it really helped me function throughout the day, like, get my chores done, be productive... » – Femme, 24 ans Colombie-Britannique [« Je me suis aperçue que ça diminuait mon anxiété. Je suis bipolaire, alors ça me permet de contrôler mes émotions quand j'ai une crise de panique. Ça m'aide vraiment à fonctionner durant le jour. Je peux accomplir mes tâches et être productive. »]
Importance des cannabinoïdes

Bon nombre de participants portent attention aux concentrations en THC et en CBD de leurs produits. Pour la plupart, ils recherchent des effets bien précis (soulagement de la douleur, diminution de l'anxiété, amélioration du sommeil) et savent quelles concentrations de cannabinoïdes ils doivent utiliser pour obtenir ces résultats. Certains d'entre eux considèrent important que cette information soit clairement indiquée sur l'emballage.

En ce qui concerne les concentrations en cannabinoïdes recherchées, les participants ont davantage parlé du THC que du CBD.

Ceux-ci recherchent des produits du cannabis avec une certaine échelle de pourcentage de THC. Certains ont mentionné qu'ils recherchaient une concentration de 15 à 25 % en THC alors que d'autres préfèrent une concentration plus élevée.

Le pourcentage de CBD est aussi important pour certains qui recherchent des effets précis, comme le soulagement de la douleur ou la diminution de l'anxiété. D'autre part, certains participants qui consomment du cannabis à des fins médicales préfèrent des produits contenant uniquement du CBD ou avec de faibles concentrations en THC.

« It tends to be medicinal on the CBD side of things, and then THC tends to be recreational for me. » – Femme, 23 ans, Nouveau-Brunswick [« Dans mon cas, le CBD a surtout un aspect médical alors que le THC est plus récréatif. »]
« I'm typically going to the dispensaries looking for the highest THC percentage for the lowest cost. So, it's typically around the high twenties. Then if there's CBD in it as well, that will make me lead more towards that strain. » – Homme, 24 ans, Alberta [« Je vais habituellement dans les dispensaires pour obtenir le plus haut pourcentage de THC au plus bas prix. C'est normalement dans les hautes vingtaines. S'il y a aussi du CBD, je serai plus attiré vers ce produit. »]

Les cannabinoïdes autres que le THC et le CBD sont très rarement recherchés – la plupart des participants n'étaient même pas au courant qu'il existait d'autres cannabinoïdes. Ceux qui en cherchent ont surtout parlé du CBG et du CBN.

Consommation de plusieurs substances

La majorité des participants consomment plus souvent du cannabis que de l'alcool. Ceux qui consomment de l'alcool le font occasionnellement, en particulier le week-end et dans un contexte social. Certains n'en consomment pas du tout.

Pour certains participants, le cannabis est un substitut à l'alcool, ou un moyen de limiter la quantité d'alcool qu'ils consomment. Ceux-ci considèrent généralement que le cannabis est une alternative plus saine que l'alcool. Ainsi, plusieurs ont indiqué qu'ils buvaient moins d'alcool parce qu'ils consommaient régulièrement du cannabis.

« I actually stopped drinking when [cannabis] was legalized, just because I don't like waking up, like when you drink, I don't like the feeling the next day. But if I eat a bunch of edibles on a Friday night, I wake up and I'm fine. I can go about my day because I'm an early person, but I hate drinking and wasting a day of being sick, so I stopped drinking because of cannabis. » – Femme, 31 ans, Manitoba [« J'ai arrêté de boire quand le cannabis a été légalisé, parce que je n'aimais pas l'état dans lequel j'étais le lendemain. Je peux manger du cannabis comestible le vendredi soir et me réveiller en forme le lendemain. Je peux faire ma journée parce que je suis une lève-tôt, mais je déteste boire et gaspiller une journée parce que je suis malade. J'ai arrêté de boire à cause du cannabis. »]

Quand ils consomment du cannabis avec de l'alcool, la plupart des participants essaient d'équilibrer les deux substances pour éviter les désagréments. Le plus souvent, ils voient le cannabis et l'alcool comme un choix (un ou l'autre) et préfèrent consommer chacune séparément.

« Je préfère faire soit un ou l'autre. Quand je viens à mixer les deux, j'ai l'impression que ça fait comme augmenter l'effet d'un, puis ça vient un peu déplaisant, en fait. » – Homme, 25 ans, Québec

De nombreux participants ont mentionné être plus sensibles à l'alcool lorsqu'ils consomment du cannabis, ce qui les amène à prendre de plus petites quantités d'alcool lorsqu'ils utilisent les deux substances simultanément. Certains ont indiqué qu'ils consommaient une petite quantité de chaque substance à des fins récréatives pour obtenir un enchaînement d'effets ou « cross-fade » (c'est-à-dire un sentiment d'euphorie qu'on obtient en mélangeant plusieurs substances, comme l'alcool et le cannabis). Quelques participants ont également affirmé qu'ils consommaient de petites quantités de cannabis en buvant pour réduire les nausées ou la gueule de bois engendrés par l'alcool.

Par ailleurs, les participants utilisent rarement le cannabis en combinaison avec d'autres drogues récréatives. Ceux qui le font consomment presque toujours le cannabis à des fins récréatives. Dans ce groupe restreint, le cannabis est souvent combiné aux champignons pour amplifier les effets du cannabis.

Explorations des sources de cannabis

Endroits où on peut généralement se procurer du cannabis

Pour la plupart, les participants obtiennent leur cannabis de sources autorisées. Plusieurs qui en consommaient avant sa légalisation utilisent principalement des sources autorisées depuis que le cannabis est légal.

Les participants s'entendaient généralement pour dire que les sources autorisées sont pratiques et facilement accessibles puisqu'elles ont de nombreux emplacements à proximité. Plusieurs ont indiqué que leur détaillant autorisé fait maintenant partie de leurs arrêts réguliers lorsqu'ils magasinent dans leur quartier, ou que celui-ci se trouve à distance de marche de leur domicile.

« I just get it from the dispensary nearby … it's convenient … close by. » – Femme, 20 ans, Ontario [« Je l'achète dans un dispensaire à proximité. C'est pratique et tout près. »]

Les participants qui achètent leurs produits dans un magasin autorisé sont d'avis que les employés sont compétents et chaleureux, ce qui les encourage à y retourner. Plusieurs ont ajouté que ces derniers connaissent bien leurs produits, qu'ils sont en mesure de recommander les produits qui donneront les résultats désirés, et de répondre aux questions.

« When you go to the liquor store [the Nova Scotia Liquor Corporation], you ask questions like an education on the different strains as to which would be better than for you, depending on what you're looking for. » – Femme, 44 ans, Nouvelle-Écosse [« Quand vous allez au magasin d'alcools (la Nova Scotia Liquor Corporation), vous posez des questions pour vous informer sur les différentes souches et pour déterminer celui qui vous convient le mieux selon vos préférences. »]

Les participants avaient également l'impression que les produits vendus dans les magasins autorisés étaient les mêmes d'une fois à l'autre en ce qui concerne la concentration de cannabinoïdes, surtout que le pourcentage de THC est bien indiqué. Certains ont mentionné qu'en faisant affaire avec un « dealer » ou une source non autorisée, il n'est pas toujours possible de connaître la concentration d'un produit, et que la concentration en THC peut varier selon le produit. Ceux qui consomment du cannabis à des fins médicales estiment l'importance de savoir que la concentration en THC, la souche ou la qualité du produit sont les mêmes d'une fois à l'autre.

« Now that it's legalized, I strictly use [regulated] dispensaries because I really like to know what I'm using every time, and I like that it's consistent. So, if I have a brand that I'm enjoying, or the strength, I would like to be able to use that again. » – Femme, 35 ans, Île-du-Prince-Édouard [« Maintenant que c'est légal, je vais uniquement dans les dispensaires (réglementés) parce que j'aime savoir ce que j'utilise, j'aime que les produits soient les mêmes d'une fois à l'autre. S'il y a une marque ou une concentration qui me plait, je veux pouvoir l'utiliser encore. »]

Les participants font confiance aux sources autorisées puisqu'il n'y a aucun doute sur la provenance et la manière dont le cannabis est cultivé avant d'être vendu. Ils aiment savoir que les produits qu'ils achètent proviennent d'un environnement contrôlé et règlementé, et qu'il n'a pas été entaché par des ingrédients indésirables, en particulier d'autres drogues.

Les participants avaient aussi un sentiment de sécurité en achetant un produit d'une source autorisée plutôt que d'un « dealer », étant donné qu'ils n'ont pas à rencontrer ou à chercher quelqu'un dans des endroits isolés ou secrets.

Les quelques-uns qui s'étaient fait prescrire du cannabis ont indiqué que, pour avoir droit à une réduction d'impôt, ils devaient acheter leurs produits de sources autorisées par le gouvernement, ce qui explique pourquoi ils n'utilisent que ces sources.

Quelques participants cultivent eux-mêmes leurs plants de cannabis, ou obtiennent leur cannabis d'amis ou de membres de la famille qui en cultivent.

Parmi les autres sources utilisées, il y a plusieurs qui commandent le cannabis en ligne, souvent auprès de sources qui semblent être non autorisées. Plusieurs ont admis qu'ils ignoraient comment faire pour déterminer si une source en ligne était autorisée par le gouvernement.

Certains ont présumé qu'un fournisseur en ligne est légitime s'il répond à divers critères, notamment s'il est basé au Canada, s'il leur a été recommandé (ou utilisé par des gens qu'ils connaissent), si le site Web a une allure professionnelle, si l'emballage du produit semble fiable, s'ils aiment les produits, ou si le fournisseur est en affaires depuis un certain temps. Quelques participants ont mentionné qu'ils se fieraient à l'emballage pour déterminer si le fournisseur est autorisé, sauf si ça ne faisait aucun doute qu'il ne l'est pas (par exemple, si l'emballage ressemble fortement à une marque connue de friandise, s'il est rudimentaire, etc.).

La participante : « I'll also order it from BC. » [« J'en commande aussi de la Colombie-Britannique. »]
L'animateur : « As far as you know, is that an authorized retailer? » [« À votre connaissance, est-ce un détaillant autorisé? »]
La participante : « Not really sure to be quite honest. My friend sends me a link, and I'm just like perfect. It's just cheaper to buy it in bulk from BC. That's the reason why we buy it from there. » – Femme, 31 ans, Terre-Neuve-et-Labrador [« Pour dire vrai, je ne sais pas. Mon ami m'a envoyé un lien et je me suis dit, c'est parfait, je peux l'acheter en vrac pour moins cher de la Colombie-Britannique. C'est pour ça qu'on l'achète de là. »]

Un petit nombre de participants obtiennent leurs produits de producteurs locaux ou de dealers qu'ils savent être non autorisés, comme un ami, un membre de la famille ou le « dealer » du coin.

Quelques-uns ont aussi mentionné acheter leur cannabis dans les réserves des Premières Nations. Ceux-ci peuvent acheter des produits à plus fortes concentrations de THC que ceux vendus dans les magasins autorisés.

Raisons pour se procurer du cannabis de sources non réglementées

Les participants s'accordaient généralement pour dire que le prix est le principal facteur pour utiliser des produits de cannabis de sources illégales, surtout lorsqu'il s'agit d'acheter de grandes quantités d'un dealer ou d'un site Web non autorisé. Ils ont expliqué que l'écart de prix était assez grand et qu'en raison de leur fréquence de consommation et de la hausse du coût de la vie, l'abordabilité du cannabis représentait un élément important.

« The money aspect of it definitely is the deciding factor between me, like going down the street to a dispensary than going online. A dispensary, an ounce is like 85 bucks, if it's a decent strain, kind of thing, but I can get a quarter of a pound for 400 bucks [online]. » – Femme, 23 ans, Ontario [« L'aspect monétaire est assurément le facteur décisif dans la décision de me rendre dans un dispensaire ou d'acheter en ligne. Dans le dispensaire, une once de cannabis se vend 85 dollars pour une souche décente, alors que je peux obtenir un quart de livre pour 400 dollars en ligne. »]

Outre les prix plus avantageux, les participants croyaient que le cannabis provenant de sources non autorisées était de meilleure qualité, que ce soit pour la concentration plus élevée en THC et pour la fraicheur. Combinés aux prix plus bas, ces éléments en ont convaincu plusieurs d'utiliser les sources non autorisées.

« I've been growing my own for probably 35 years. I smoke my own product… The few times that I did go and get government weed, it was gross, it was dry… it wasn't worth the money. I know what's in my weed. I'm an organic grower, so I don't grow with chemicals. I know exactly what goes into my plants. » – Femme, 56 ans, Nouvelle-Écosse [« Je cultive mon propre cannabis depuis 35 ans. Je fume ce que je cultive. Les quelques fois que j'ai acheté du cannabis réglementé, c'était dégoûtant, sec… ça ne valait pas le prix que j'avais payé. Je sais ce qu'il y a dans mon cannabis. Je suis une productrice bio et je n'utilise aucun produit chimique. Je sais précisément ce qui figure dans mes plants. »]

Les participants ont également recours à des sources non autorisées parce qu'ils peuvent obtenir des saveurs et des types de produits qu'ils ne retrouvent pas chez les détaillants autorisés. Ceux qui achètent des produits en ligne apprécient la commodité de la livraison à domicile.

« With the delivery service, it's just super convenient that you can order it when you're at work, and then you'll know, like in a couple hours they're gonna show up at your house and just drop it off. But the NSLC [Nove Scotia Liquor Corporation] doesn't deliver. » – Femme, 23 ans, Nouvelle-Écosse [« La livraison, c'est super pratique. Je peux commander au travail et en quelques heures, c'est livré à ma porte. Par contre, le NSLC (Nova Scotia Liquor Corporation) ne livre pas. »]
Difficultés à obtenir du cannabis légal

De façon générale, les participants s'accordaient pour dire qu'ils ont facilement accès à des détaillants et des magasins autorisés, et que c'est l'une des principales conséquences de la légalisation. Ils n'avaient pas l'impression que quoi que ce soit les empêchait d'obtenir du cannabis, que ce soit de sources autorisées ou non.

Parmi les obstacles mentionnés, notons les heures d'ouverture parfois peu pratiques des détaillants autorisés. Quelques participants des régions rurales et éloignées ont expliqué qu'il leur fallait parcourir une grande distance pour se rendre chez un détaillant autorisé et qu'il était plus facile de se tourner vers une source non autorisée à proximité ou d'acheter en ligne.

Comme mentionné précédemment, plusieurs évitent les détaillants autorisés qui vendent des produits de moindre qualité à prix plus élevés.

Dans l'ensemble, bon nombre de participants étaient d'avis qu'il faudrait améliorer la qualité, le prix et la sélection des produits pour qu'ils songent à mettre de côté le marché illicite et à acheter leur cannabis de sources autorisées uniquement.

Inconvénients et préoccupations liés au cannabis

Inconvénients de la consommation régulière de cannabis

Questionnés sur les aspects du cannabis qu'ils trouvaient déplaisants ou leurs préoccupations en ce qui concerne la fréquence d'utilisation, les participants ont été peu nombreux à répondre.

Dans l'ensemble, la majorité s'entendait pour dire que les avantages à consommer du cannabis (mentionnés précédemment) étaient beaucoup plus importants que les inconvénients ou les préoccupations qu'ils pouvaient avoir. Ils ont indiqué que les alternatives étaient beaucoup moins agréables ou plus compliquées – pour plusieurs, cela incluait les produits pharmaceutiques ou gérer des symptômes complexes.

Ceci étant dit, parmi les quelques participants qui étaient préoccupés ou trouvaient déplaisants certains aspects du cannabis, certains ont mentionné l'argent qu'ils dépensaient pour s'en procurer, les troubles de mémoire ou d'attention, l'anxiété accrue et le sentiment de dépendance. Certains ont également mentionné qu'ils étaient moins productifs après avoir consommé du cannabis et que, dépendamment du moment où ils en consommaient, cela avait des répercussions sur ce qu'ils pouvaient accomplir ce jour-là.

« I started smoking when I was like 14 or 15. I definitely noticed a lot of like negatives. At that point like mental clarity, attention spans, energy. I was like I played a lot of sports and found that as soon as I started smoking, that my ability to like play at a high level decreased. » – Homme, 27 ans, Colombie-Britannique [« J'ai commencé à fumer à 14 ou 15 ans. J'ai remarqué beaucoup d'effets négatifs, comme le manque de clarté mentale, d'attention et d'énergie. J'étais très sportif et quand j'ai commencé à fumer, mes capacités à jouer à un niveau supérieur ont diminué. »]

Après avoir consommé du cannabis, quelques participants avaient des fringales, des habitudes alimentaires malsaines ou mangeaient beaucoup trop et considéraient celles-ci comme des inconvénients.

« I buy a cereal and... I would eat it all in one seating. » – Homme, 24 ans, Terre-Neuve-et-Labrador [« J'achète des céréales et… je les mange au complet en une seule fois. »]

Certains qui fumaient du cannabis (sous forme de joint, de pipe, de bong ou autre) étaient également préoccupés par les effets sur leur santé pulmonaire.

« I know that long term, this will affect me, my lungs, my health overall. So, I just don't like the fact that I have to physically smoke it. And that's honestly the most effective way I know. There are safer options like edibles, but I, personally just don't like waiting an hour or two for it to kick in. » – Femme, 20 ans, Ontario [« Je sais qu'à long terme, ça affectera mes poumons et ma santé en général. Je n'aime pas l'idée de fumer, mais c'est la méthode la plus efficace que je connais. Il y a d'autres options plus sécuritaires, comme le cannabis comestible, mais je n'aime pas attendre une heure ou deux avant de ressentir les effets. »]

Quelques participants ont indiqué qu'ils n'aimaient tout simplement pas devoir prendre quelque chose pour gérer leurs problèmes de santé.

Dépendance au cannabis

Pour un certain nombre de participants, le sentiment de dépendance est un aspect de la consommation régulière de cannabis qui leur déplait.

Questionnés sur leur degré de dépendance au cannabis, les participants ont fourni des réponses diverses. La plupart ont affirmé être peu dépendants ou plus ou moins dépendants (note de 5 ou 6 sur une échelle de 0 à 10 où 0 signifie qu'ils n'ont aucune dépendance). Ces participants se sont en grande partie basés sur la conviction de pouvoir cesser de consommer du cannabis à tout moment. Ceux qui en consomment à des fins récréatives croyaient qu'ils ne ressentiraient aucun effet indésirable s'ils arrêtaient.

Parmi ceux qui se sont dits peu dépendants, certains ont évoqué le fait qu'ils avaient réussi à prendre des pauses dans le passé, notamment en voyage, en raison d'une maladie ou autre événement, comme un nouvel emploi ou une grossesse, et n'avaient ressenti aucun effet indésirable, aucun symptôme de sevrage, ni aucune envie irrépressible de se procurer du cannabis. Ces participants étaient convaincus de pouvoir à nouveau cesser de consommer si cela s'avérait nécessaire.

« It's a habit forming... A certain type of dependency, whether it's just like a feeling of comfort or refuge. Or the routine of using it. If I ever needed to not use it for a couple of weeks to see family to, to travel, or whatever, or even longer than that. That wouldn't impact me. But if I had it next to me. If I had it in my bathroom drawer then I know I'm going to smoke it… I do think that for myself personally, that there is a definite amount of dependency. » – Homme, 33 ans, Colombie-Britannique [« Ça crée une accoutumance… une certaine dépendance, que ce soit un sentiment de confort ou de refuge. Ou bien la routine. Si je devais arrêter d'en consommer pendant quelques semaines ou plus pour visiter la famille, voyager ou pour toute autre raison, ça ne me dérangerait pas. Mais si j'en avais tout près, comme dans un tiroir de la salle de bains, alors je sais que j'en fumerais. Dans mon cas, je suis certainement dépendant, jusqu'à un certain point. »]
« I stopped during both my pregnancies and breastfeeding, and when I started again, I didn't find any difference between stopping and not stopping for that length of time, year and a half... It didn't affect me. » – Femme, 56 ans, Nouvelle-Écosse [« J'ai arrêté durant mes deux grossesses et l'allaitement, puis j'ai recommencé. Je n'ai vu aucune différence entre le fait d'arrêter ou de continuer pour une telle période, un an et demi. Ça ne m'a pas dérangée. »]

Par ailleurs, certains participants avaient momentanément cessé de consommer du cannabis dans le passé, pour des raisons personnelles, presque stratégiques. Ils ont qualifié ces pauses de « pauses de tolérance », pour toutes sortes de raisons, le plus souvent pour ajuster leur niveau de tolérance et éviter de consommer de plus grandes quantités de cannabis ou des concentrations plus élevées en THC pour obtenir les mêmes effets. Parmi les autres raisons mentionnées, il y avait le désir d'évaluer eux-mêmes leur niveau de dépendance ou toxicomanie, ou pour se débarrasser de ce qu'ils appellent le « cerveau embrumé » pour une période prédéterminée.

Par ailleurs, certains participants avaient momentanément cessé de consommer du cannabis dans le passé, pour des raisons personnelles, presque stratégiques. Ils ont qualifié ces pauses de « pauses de Ceux qui croyaient être plus dépendants (note de 7 et plus sur l'échelle de 0 à 10) ont avoué que même s'ils étaient assez confiants de pouvoir diminuer ou arrêter leur consommation, ils entrevoyaient des difficultés. Ces participants ont expliqué que le cannabis les aidait à « fonctionner » en soulageant leur douleur ou leur anxiété, et en les aidant à mieux dormir. Ils ont ajouté que sans cannabis, il leur serait difficile et parfois très déplaisant de s'ajuster.

Par ailleurs, certains participants avaient momentanément cessé de consommer du cannabis dans le passé, pour des raisons personnelles, presque stratégiques. Ils ont qualifié ces pauses de « pauses de Ces derniers avaient l'impression que leur relation avec le cannabis relevait davantage d'une dépendance physique puisqu'ils utilisent le cannabis pour ses bienfaits thérapeutiques. À leurs yeux, le cannabis est un meilleur choix que bien d'autres substances comme les médicaments d'ordonnance ou ceux en vente libre, et si ce n'était pas des bienfaits thérapeutiques (comme le soulagement de la douleur), ils n'auraient pas le même niveau de dépendance.

« I use it for a medical purpose. The dependency is more so for a medical thing. It's for my pain… if I was to stop doing that. I'm just doing like a ton of Advil and other pain killers that are also probably not great for my body, even if you know cannabis is not fantastic either for you. So, pick your poison kind of situation. I'd rather go with something that's a little bit more natural. And than a synthesized product. » – Homme, 24 ans, Manitoba [« Je l'utilise à des fins médicales. La dépendance est plus pour des raisons médicales. C'est pour la douleur. Si je devais arrêter, je devrais prendre des tonnes d'Advil et autres antidouleurs qui ne sont probablement pas bons pour moi, même si le cannabis n'est pas fantastique lui non plus. S'il faut choisir son poison, aussi bien y aller avec quelque chose d'un peu plus naturel qu'un produit synthétique. »]

Pour la plupart, les participants ne voyaient aucun risque associé au cannabis en général ou au fait d'en consommer quotidiennement ou quasi quotidiennement. Ils s'entendaient pour dire que du moment qu'ils sont « en contrôle » (par exemple, ils savent qu'ils peuvent diminuer ou cesser à tout moment) et que leur consommation ne nuit pas à leurs responsabilités (professionnelles, familiales ou autres), ils n'ont aucune raison de s'inquiéter.

Quelques participants croyaient que la consommation régulière ne doit pas laisser entendre qu'il y a dépendance lorsqu'il s'agit du cannabis. Ceux-ci ont expliqué que leur consommation quotidienne ou quasi quotidienne est souvent, si ce n'est toujours, limitée en termes de quantité et du moment choisi pour consommer (habituellement en soirée), et que la quantité et la fréquence ne les préoccupent pas.

Le concept de dépendance au cannabis ne semble pas inquiéter les participants. Quelques-uns étaient d'avis que leur consommation de cannabis améliorait certains aspects de leur vie, notamment leurs relations, leur santé mentale et leur rendement au travail. Pour ces raisons, ils voyaient plus d'avantages que d'inconvénients à consommer.

« If you're an adult and you're in a career where you can regulate how much you take, and that it's not affecting your relationships and your work, then there's really no downside to it... I'm not a better person when I'm off of [cannabis]. I am a harder person to be around. I'm a worse father. I'm a worse husband. I'm a worse boss. I wouldn't call that dependency. That's my gift to the world. » – Homme, 40 ans, Alberta [« Pour un adulte qui occupe un emploi qui lui permet de contrôler sa consommation, et que ça n'affecte pas ses relations et son travail, il n'y a pas vraiment d'inconvénients. Je ne suis pas une meilleure personne quand je ne consomme pas de cannabis. Je suis plus difficile à côtoyer. Je suis un père et un mari plus difficile à vivre. Je suis un patron plus désagréable. Pour moi, ce n'est pas de la dépendance. C'est mon cadeau au monde. »]

Les participants s'accordaient pour dire que la dépendance au cannabis était de loin préférable à la dépendance à d'autres substances.

« There's like a lot worse things you can like be dependent on when it comes down to it. » – Homme, 20 ans, Nouvelle-Écosse [« Quand on y pense, il y a des dépendances bien pires que celle-là. »]
« For me, taking this is a more natural way to fall asleep, and it's not gonna do harm to my internal organs as much as like a prescription. » – Femme, 52 ans, Manitoba [« Pour moi, le cannabis est un moyen plus naturel pour s'endormir, sans endommager mes organes internes comme le ferait un médicament d'ordonnance. »]
Opinions sur la conduite avec facultés affaiblies dues au cannabis

Les participants s'entendaient généralement pour dire que dans leur communauté et leur entourage tels que leurs familles ou amis, la conduite avec facultés affaiblies dues au cannabis était chose courante. Ils s'accordaient également pour dire qu'elle était plus répandue que la conduite avec facultés affaiblies dues à l'alcool. Bien qu'ils n'approuvent pas la conduite avec facultés affaiblies, les participants n'avaient pas l'impression que le cannabis avait les mêmes effets que l'alcool sur l'organisme. Certains hésitaient à croire que la consommation de cannabis équivaut à des facultés affaiblies dues au cannabis.

De plus, bon nombre de participants étaient d'avis que le niveau de tolérance et l'expérience avec le cannabis pouvaient déterminer la façon dont la consommation influence la capacité d'une personne à conduire un véhicule – autrement dit, selon le type de produit et sa puissance, les effets varieront d'une personne à l'autre. Plusieurs ont fait valoir que les risques associés à la conduite d'un véhicule après avoir consommé du cannabis dépendaient de plusieurs facteurs, comme le temps écoulé entre la consommation et la conduite du véhicule, si la personne consomme régulièrement du cannabis (cela pourrait avoir un impact sur sa tolérance), et les effets du cannabis sur cette dernière (plusieurs croyaient que ces effets varient d'une personne à l'autre).

Éducation sur le cannabis, contenu désiré et mise en œuvre

Nous avons demandé aux participants s'ils se rappelaient d'avoir vu ou entendu quoi que ce soit sur les risques associés au cannabis ou à sa consommation quotidienne ou quasi quotidienne. Ceux-ci étaient peu nombreux à se rappeler d'avoir vu ou entendu quoi que ce soit sur le sujet dans la dernière année.

Pour ceux qui se rappelaient d'avoir vu ou entendu quelque chose, le message était lié à la conduite avec facultés affaiblies dues au cannabis ou aux effets du cannabis sur le développement du cerveau. Peu se sont sentis interpellés ou étaient tentés de modifier leur comportement. Personne ne se rappelait d'avoir vu quelque chose sur les risques associés à la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis.

Lorsque nous leur avons parlé des Directives canadiennes d'usage de cannabis à faible risque, aucun participant n'en connaissait l'existence.

Les participants devaient également indiquer s'ils avaient tenté d'obtenir de l'information sur les risques associés à la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis. Quelques-uns seulement avaient fait des recherches. Ceux-ci avaient consulté des documents de recherche revue par des pairs, lors de recherches effectuées presque exclusivement en ligne. Peu d'entre eux se rappelaient des sites Web qu'ils avaient consultés.

Les participants désiraient plus ou moins en apprendre davantage sur les risques potentiels d'une consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis. Les sujets qui les intéressaient le plus étaient les effets du cannabis sur le fonctionnement du cerveau et les impacts à long terme sur le fonctionnement physique ou mental.

« Ça serait peut-être c'est quoi les risques à long terme? Justement avec une utilisation qui est plus ou moins quotidienne, ce serait quoi les risques dans les prochaines années, dans 15 ans, 20 ans ou court terme. » – Homme, 22 ans, Québec

Les participants ont indiqué qu'ils aimeraient obtenir plus d'information sur les répercussions d'une consommation régulière de cannabis sur le développement de la démence, les effets à long terme sur la santé, y compris la santé reproductive, les facteurs de risque associés aux différentes méthodes de consommation de cannabis, les analyses comparatives des risques liés à la consommation de cannabis et ceux liés au vapotage, les risques associés à la consommation de cannabis durant la grossesse, et les distinctions entre les sources légales et illégales de cannabis.

Compte tenu de tous les types de produits offerts, des participants se sont demandé si certains étaient plus sécuritaires que d'autres.

Les participants ont démontré un intérêt particulier à accéder ou à recevoir cette information en ligne. Plusieurs aimeraient être informés par l'entremise des réseaux sociaux, notamment dans les publicités sur Facebook, X/Twitter, Reddit, Instagram, YouTube et TikTok. D'autres aimeraient trouver de l'information dans les dispensaires, que ce soit sous forme d'affiches, de brochures ou de codes QR sur les emballages de produits.

Principaux points à retenir

Cette étude a permis de recueillir des renseignements sur les expériences et les perceptions des gens qui consomment du cannabis sur une base quotidienne, de même que sur les habitudes de consommation, les répercussions de la légalisation et les risques perçus.

Les résultats serviront à orienter et à améliorer l'approche de la santé publique et de la Loi sur le cannabis qui est de protéger la santé et assurer la sécurité de tous les Canadiens. Ils permettront également aux divers intervenants d'établir les objectifs et la portée des prochaines campagnes de sensibilisation visant à communiquer des messages sur les risques pour la santé et à diminuer ces risques.

Les principaux points à retenir de cette étude sont les suivants :

Méthodologie

Tous les travaux de recherche ont été menés conformément aux Normes pour la recherche sur l'opinion publique du gouvernement du Canada.

Quorus était chargé de coordonner tous les aspects du projet de recherche, y compris la conception et la traduction du questionnaire de recrutement et du guide de l'animateur, la collecte de données et la logistique qui s'y rattache, le recrutement des participants, la coordination de plateforme de discussion en ligne, l'animation des séances et la livraison des rapports exigés au terme de la collecte de données. La méthode de recherche est décrite en détail ci-dessous.

Auditoire cible et base de sondage

Pour cette étude, l'auditoire cible était composé de personnes qui consomment du cannabis sur une base quotidienne ou quasi quotidienne et qui habitent dans les régions suivantes :

L'âge minimum dans chaque province et territoire était l'âge légal minimum pour consommer du cannabis dans ces régions. Dans chaque région, quatre groupes ont été organisés, soit un groupe pour chacun des segments suivants :

*À mi-chemin durant le recrutement, la limite d'âge pour les plus jeunes participants au Québec est passée de « 21 à 26 ans » pour inclure une plus grande fourchette et faciliter le recrutement. Pour les deux groupes de jeunes au Québec, une limite de deux participants âgés de 25 ou 26 ans a été établie pour faire en sorte d'avoir une majorité de participants âgés de 21 à 24 ans.

Des questions bien précises ont été insérées dans le questionnaire de recrutement pour déterminer si les participants remplissaient les conditions d'admissibilité au programme de recherche et pour obtenir une bonne représentation de tous les groupes d'âge, toutes les régions, tous les genres et tous les groupes ethniques. Nous nous sommes également efforcés de recruter des participants de milieux culturels et socioéconomiques divers, en particulier des personnes noires, autochtones et de couleur. Nous avons également recruté des personnes de la communauté 2ELGBTQ+ et des non binaires.

Les groupes de discussion étaient composés de participants qui consomment du cannabis à des fins récréatives, médicales ou les deux.

En plus des critères généraux susmentionnés, d'autres mesures ont été utilisées pour recruter des participants de qualité :

Description des procédures de collecte de données

La collecte de données a été effectuée durant les discussions de groupes en ligne d'une durée de 90 minutes chacune.

Pour chaque groupe, Quorus a recruté huit participants pour s'assurer de la présence de six à huit d'entre eux. Tous les participants ont reçu 125 $ pour leur contribution.
Les participants aux groupes de discussion ont été recrutés au téléphone par composition aléatoire auprès du grand public, et par le biais d'une base de données exclusive de volontaires.
Le recrutement des participants pour les groupes de discussion a été fait conformément aux règles de sélection, de recrutement et de protection de la vie privée établies dans les Normes pour la recherche sur l'opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Recherche qualitative. Les exigences suivantes ont également été respectées :

À l'étape du recrutement et au début de chaque groupe de discussion, nous avons informé les participants que cette recherche se faisait pour le compte du gouvernement du Canada et plus précisément, Santé Canada. Ceux-ci ont également été informés que les séances seraient enregistrées et que des observateurs de Santé Canada seraient présents. Quorus s'est assuré d'obtenir le consentement préalable des participants à l'étape du recrutement ainsi qu'au début de chaque séance de discussion.

Toutes les séances se sont déroulées en soirée après les heures normales de bureau. L'équipe de recherche a utilisé la plateforme Zoom pour héberger et enregistrer les séances (avec des microphones et des webcams branchés aux appareils électroniques de l'animateur et des participants, comme les ordinateurs portatifs, les tablettes et les téléphones intelligents) pour un visionnement à distance.

Au total, 20 séances de discussion en ligne ont eu lieu partout au Canada du 4 au 19 décembre 2023.

Date Heure (HNE) Région Segment Langue Nombre de participants
4 décembre 2023 16 h Atlantique Hommes 19-24 ans Anglais 8
19 h Prairies Hommes 18/19-24 ans Anglais 8
5 décembre 2023 16 h Atlantique Femmes 19-24 ans Anglais 8
19 h Prairies Femmes 18/19-24 ans Anglais 8
6 décembre 2023 16 h Atlantique Hommes 25 ans et plus Anglais 7
19 h Prairies Hommes 25 ans et plus Anglais 7
7 décembre 2023 16 h Atlantique Femmes 25 ans et plus Anglais 8
19 h Prairies Femmes 25 ans et plus Anglais 8
11 décembre 2023 17 h Ontario Hommes 19-24 ans Anglais 6
20 h C.-B./Nord Hommes 19-24 ans Anglais 6
12 décembre 2023 17 h Ontario Femmes 19-24 ans Anglais 8
20 h C.-B./Nord Femmes 19-24 ans Anglais 8
13 décembre 2023 17 h Ontario Hommes 25 ans et plus Anglais 7
20 h C.-B./Nord Hommes 25 ans et plus Anglais 8
14 décembre 2023 17 h Ontario Femmes 25 ans et plus Anglais 7
20 h C.-B./Nord Femmes 25 ans et plus Anglais 5
18 décembre 2023 17 h Québec Hommes 21-24 ans Français 7
19 h Québec Femmes 21-24 ans Français 5
19 décembre 2023 17 h Québec Hommes 25 ans et plus Français 4
19 h Québec Femmes 25 ans et plus Français 7
TOTAL : 140

Mise en garde concernant la recherche qualitative

La recherche qualitative vise à recueillir des points de vue et à trouver une orientation plutôt que des mesures qualitatives extrapolables. Le but n'est pas de générer des statistiques, mais d'obtenir l'éventail complet des opinions sur un sujet, comprendre le langage utilisé par les participants, évaluer les niveaux de passion et d'engagement, et exploiter le pouvoir du groupe pour stimuler les réflexions. Les participants sont encouragés à exprimer leurs opinions, peu importe si ces opinions sont partagées ou non par d'autres.

En raison de la taille de l'échantillon, des méthodes de recrutement utilisées et des objectifs de l'étude, il est clair que la tâche en question est de nature exploratoire. Les résultats ne peuvent être extrapolés à une plus vaste population, pas plus qu'ils ne visent à l'être.

Plus particulièrement, il n'est pas approprié de suggérer ou de conclure que quelques (ou de nombreux) utilisateurs du monde réel agiraient d'une façon uniquement parce que quelques (ou de nombreux) participants ont agi de cette façon durant les séances. Ce genre de projection relève strictement de la recherche quantitative.

Annexes

Annexe A : Questionnaire de recrutement

Spécifications

Toutes les heures sont indiquées en heure locale, à moins d'indication contraire.

Groupe 1
Atlantique

4 décembre
17 h HNA
Hommes 19-24 ans

Groupe 2
Prairies

4 décembre
18 h HNC
Hommes 18/19-24 ans

Groupe 3
Atlantique

5 décembre
17 h HNA
Femmes 19-24 ans

Groupe 4
Prairies

5 décembre
18 h HNC
Femmes 18/19-24 ans

Groupe 5
Atlantique

6 décembre
17 h HNA
Hommes 25 ans et +

Groupe 6
Prairies

6 décembre
18 h HNC
Hommes 25 ans et +

Groupe 7
Atlantique

7 décembre
17 h HNA
Femmes 25 ans et +

Groupe 8
Prairies

7 décembre
18 h HNC
Femmes 25 ans et +

Groupe 9
Ontario

11 décembre
17 h HNE
Hommes 19-24 ans

Groupe 10
C.-B./Nord

11 décembre
17 h HNP
Hommes 19-24 ans

Groupe 11
Ontario

12 décembre
17 h HNE
Femmes 19-24 ans

Groupe 12
C.-B./Nord

12 décembre
17 h HNP
Femmes 19-24 ans

Groupe 13
Ontario

13 décembre
17 h HNE
Hommes 25 ans et +

Groupe 14
C.-B./Nord

13 décembre
17 h HNP
Hommes 25 ans et +

Groupe 15
Ontario

14 décembre
17 h HNE
Femmes 25 ans et +

Groupe 16
C.-B./Nord

14 décembre
17 h HNP
Femmes 25 ans et +

Groupe 17 [FRANÇAIS]
Québec

18 décembre
17 h HNE
Hommes 21-24 ans

Groupe 18 [FRANÇAIS]
Québec

18 décembre
19 h HNE
Femmes 21-24 ans

Groupe 19 [FRANÇAIS]
Québec

19 décembre
17 h HNE
Hommes 25 ans et +

Groupe 20 [FRANÇAIS]
Québec

19 décembre
19 h HNE
Femmes 25 ans et +

Questionnaire

A. Introduction

Hello/Bonjour. Je m'appelle [NOM] et je travaille pour le groupe-conseil Quorus, une entreprise canadienne d'études de marché. Nous organisons une série de discussions en ligne au nom du gouvernement du Canada avec des gens de votre région. Préférez-vous continuer en français ou en anglais ? / Would you prefer to continue in English or French?

[NOTE POUR L'INTERVIEWEUR : POUR LES GROUPES EN ANGLAIS, SI LE RÉPONDANT PRÉFèRE CONTINUER EN FRANçAIS, DITES-LUI : Malheureusement, nous recherchons des gens qui parlent anglais pour participer à ces groupes de discussion. Nous vous remercions de votre intérêt. POUR LES GROUPES EN FRANçAIS, SI LE RÉPONDANT PRÉFèRE CONTINUER EN ANGLAIS, DITES-LUI : Unfortunately, we are looking for people who speak French to participate in this discussion group. We thank you for your interest.]

[NOTE 2 POUR L'INTERVIEWEUR : SI LE RÉPONDANT DEMANDE DE PARTICIPER EN ANGLAIS/FRANÇAIS, MAIS QU'AUCUNE DISCUSSION N'EST PRÉVUE DANS CETTE LANGUE DANS LA RÉGION, S'ADRESSER AU SUPERVISEUR. DES Efforts SERONT FAITS POUR LES INCLURE DANS UNE SÉANCE QUI SE DÉROULERA DANS LA LANGUE DE SON CHOIX DANS LE FUSEAU HORAIRE LE PLUS PRèS D'Où IL HABITE. DES ENTREVUES INDIVIDUELLES PEUVENT AUSSI êTRE ORGANISÉES SI C'EST NÉCESSAIRE.]

Comme je le mentionnais, nous organisons une série de discussions de groupe au nom du gouvernement du Canada avec des gens de votre région. La recherche a pour but de mieux comprendre les opinions et les comportements des adultes au Canada qui consomment fréquemment du cannabis (chaque jour ou presque). Chaque séance durera tout au plus 90 minutes (une heure et demie) et les participants recevront une prime en argent en guise de remerciement.

Vous êtes libre de participer. Nous voulons seulement connaître vos opinions. Personne n'essaiera de vous vendre quoi que ce soit ou de vous faire changer d'avis. La discussion se déroulera en ligne, sur la plateforme Zoom, et sera animée par un professionnel de la recherche. De six à huit autres participants invités comme vous seront présents. Pour participer, vous devez avoir accès à un ordinateur, une tablette ou un téléphone intelligent dans une pièce tranquille.

Toutes les opinions resteront anonymes et serviront uniquement aux fins de la recherche, conformément aux lois sur la protection de la vie privée, y compris la Loi sur la protection des renseignements personnels, les lois du gouvernement du Canada et les lois provinciales qui s'appliquent.

[NOTE POUR L'INTERVIEWEUR : SI LE RÉPONDANT POSE DES QUESTIONS AU SUJET DES LOIS SUR LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE, RÉPONDRE : « Les renseignements personnels que vous fournirez seront protégés en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et recueillis conformément au paragraphe 4 de la Loi sur le ministère de la Santé. Ces renseignements ne seront associés d'aucune façon à votre nom sur les documents. En plus de protéger vos renseignements personnels, la Loi sur la protection des renseignements personnels vous permet d'accéder à ces renseignements et d'y apporter des correctifs. Vous pouvez également déposer une plainte auprès du Commissariat à la protection de la vie privée si vous croyez que vos renseignements personnels n'ont pas été gérés correctement. »]

1. Avant de vous inviter, j'aimerais vous poser quelques questions pour m'assurer d'obtenir une bonne variété de participants dans chaque groupe. Cela ne prendra que 5 minutes. Puis-je continuer?

B. Admissibilité

2. Dans quelle province ou quel territoire habitez-vous?

NOTER :

TOUTES LES PROVINCES ET AU MOINS UN TERRITOIRE DOIVENT ÊTRE REPRÉSENTÉS. DANS LES PRAIRIES ET LE CANADA ATLANTIQUE, TENTER D'OBTENIR UN MÉLANGE DE PROVINCES.

3. Est-ce que vous ou d'autres membres de votre famille immédiate travaillez pour… ? [LIRE LE CHOIX DE RÉPONSES]

SI A RÉPONDU OUI À L'UN OU L'AUTRE, REMERCIER ET METTRE FIN À L'ENTRETIEN

4. Avez-vous déjà participé à une discussion de groupe ou une entrevue organisée à l'avance pour laquelle vous avez été rémunéré?

5. À quand remonte cette discussion de groupe ou cette entrevue?

6. Quels étaient les sujets des discussions ou des entrevues auxquelles vous avez participé?

NOTER :

REMERCIER ET METTRE FIN À L'ENTRETIEN SI LES SUJETS AVAIENT RAPPORT AVEC LE CANNABIS

7. À combien de discussions de groupe avez-vous participé au cours des cinq dernières années?

8. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous consommé du cannabis? [AU BESOIN : Il peut s'agir du cannabis sous sa forme sèche, mélangé ou ajouté à un autre produit, comme un produit comestible, un concentré, y compris le hachich, un liquide ou autre.]

9. Consommez-vous du cannabis à des fins récréatives uniquement, à des fins récréatives et médicinales, ou à des fins médicinales uniquement?

RECRUTER UN MÉLANGE

NOTE POUR LE RECRUTEUR :

LA CONSOMMATION DE CANNABIS À DES FINS MÉDICINALES EST DÉFINIE COMME UNE UTILISATION POUR TRAITER UNE MALADIE/UN TROUBLE OU POUR ATTÉNUER LES SYMPTÔMES QUI Y SONT ASSOCIÉS.

LA CONSOMMATION DE CANNABIS À DES FINS NON MÉDICINALES EST DÉFINIE COMME UNE UTILISATION POUR DIVERSES RAISONS (SOCIALEMENT PAR PLAISIR, POUR S'AMUSER OU POUR DES RAISONS SPIRITUELLES, DE MODE DE VIE ET AUTRES QUI NE SONT PAS MÉDICINALES).

10. Nous aimerions inclure des gens de tous âges dans les groupes de discussion. Pourrais-je avoir votre âge? NOTER L'ÂGE :

RECRUTER UN MÉLANGE DE PARTICIPANTS DE CHAQUE SEGMENT, EN TENANT COMPTE DE L'ÂGE LÉGAL MINIMUM DANS CHAQUE RÉGION :

11. Quelle est votre identité de genre? [Si vous n'êtes pas à l'aise de répondre, vous n'avez pas à le faire.] [NE PAS LIRE LES CHOIX DE RÉPONSES]

12. [SI Q11=3=NON-BINAIRE OU Q11=4] Pour cette étude, les participants sont regroupés selon leur genre et ceux qui ne se sont pas identifiés comme étant un homme ou une femme ont le choix de participer avec les hommes ou les femmes. Que préférez-vous?

13. [SI Q12=4] Préféreriez-vous participer à une entrevue individuelle?

14. Nous voulons nous entretenir avec une variété de gens. Vous identifiez-vous à l'un de ces groupes? SÉLECTIONNER UNE SEULE RÉPONSE

POUR TOUS LES GROUPES, RECRUTER DANS LA MESURE DU POSSIBLE DES MEMBRES DE COMMUNAUTÉS RACIALISÉES (ESSAYER D'EN RECRUTER 20 POUR L'ENSEMBLE DES GROUPES) ET DES AUTOCHTONES (ESSAYER D'EN RECRUTER 8 À 10 POUR L'ENSEMBLE DES GROUPES).

15. [DEMANDER UNIQUEMENT SI Q14=2] De quelle origine ethnique êtes-vous?

NOTER L'ORIGINE ETHNIQUE :

16. Vous identifiez-vous comme un membre de la communauté 2ELGBTQ+?

DANS LA MESURE DU POSSIBLE, RECRUTER DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ 2ELGBTQ+ DANS CHAQUE GROUPE (TENTER D'EN RECRUTER DE 8 À 10 POUR L'ENSEMBLE DES SÉANCES)

17. Laquelle des catégories suivantes correspond le mieux au revenu de votre ménage, avant impôts, c'est-à-dire de tous les membres de votre ménage, en 2022? LIRE LES CHOIX DE RÉPONSES

RECRUTER UN MÉLANGE

18. Habitez-vous présentement…? [LIRE LES CHOIX DE RÉPONSES]

DANS LA MESURE DU POSSIBLE, POUR CHAQUE GROUPE, RECRUTER DES RÉSIDENTS DE VILLES OU DE MUNICIPALITÉS D'AU MOINS 30 000 HABITANTS ET DEUX DE PLUS PETITS VILLAGES OU RÉGIONS RURALES

19. Nous demandons aux participants des groupes de discussion d'exprimer leurs opinions et de verbaliser leurs pensées. Dans quelle mesure êtes-vous à l'aise de vous exprimer devant d'autres adultes? Êtes-vous…? LIRE LES CHOIX DE RÉPONSES

20. Avez-vous accès à une connexion Internet stable pour soutenir une vidéoconférence de 90 minutes?

21. Les participants devront répondre aux questions par l'entremise d'une plateforme de conférence Web en utilisant un ordinateur, une tablette ou un téléphone intelligent dans une pièce tranquille. Y a-t-il des raisons qui vous empêchent de participer (p. ex., aucun accès à un ordinateur, une tablette ou Internet)? Si vous avez besoin de lunettes pour lire ou d'une prothèse auditive, n'oubliez pas de les porter.

22. Y a-t-il quoi que ce soit que nous puissions faire pour vous permettre de participer?

23. Que pourrions-nous faire? [QUESTION OUVERTE]

L'INTERVIEWEUR PREND NOTE DE L'INFORMATION EN VUE D'UNE POSSIBLE ENTREVUE INDIVIDUELLE

NOTE AU RECRUTEUR : POUR TERMINER L'ENTRETIEN, DIRE : Merci pour votre coopération. Nous ne pouvons vous inviter parce que nous avons suffisamment de participants avec un profil similaire au vôtre.

[LES PARTICIPANTS QUI SOUHAITENT PRENDRE PART À UNE ENTREVUE INDIVIDUELLE DOIVENT PASSER À LA SECTION D]

C. INVITATION – GROUPES DE DISCUSSION

24. J'aimerais vous convier à un groupe de discussion modéré en ligne où vous pourrez échanger avec d'autres Canadiens de votre région. La séance sera dirigée par un chercheur du groupe-conseil Quorus, une firme nationale de recherche sur l'opinion publique, et enregistrée. Toutefois, votre participation demeurera confidentielle. La discussion d'une heure et demie (90 minutes) aura lieu sur une plateforme de webconférence le [JOUR] [DATE] à [HEURE]. Les participants recevront 125 $ en guise de remerciement.

Acceptez-vous de participer à cette étude?

25. La séance sera enregistrée sur support vidéo à des fins de recherche seulement. L'enregistrement servira à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Vos commentaires et vos réponses sont recueillis uniquement pour cette étude. Seule l'équipe de recherche aura accès aux enregistrements, lesquels seront détruits après un an, selon les normes de l'industrie. Les résultats des discussions seront regroupés dans le rapport de recherche, ce qui signifie que les participants ne seront pas identifiés. Ni votre nom ni vos commentaires ne figureront dans le rapport de recherche. Est-ce que cela vous semble acceptable?

26. Des employés du gouvernement du Canada entendront la discussion. Votre prénom et la première lettre de votre nom de famille, de même que la vidéo de votre webcam seront visibles durant la séance, mais aucun autre renseignement personnel ne sera partagé avec les autres participants ou avec les employés du gouvernement à l'écoute. Maintenant que vous savez cela, êtes-vous à l'aise avec la présence d'observateurs?

27. Merci. Nous vous confirmons que la séance aura lieu le [JOUR], [DATE] à [HEURE] et qu'elle durera 90 minutes (une heure et demie). Au terme de votre participation, vous recevrez 125 $ en guise de remerciement. Aimeriez-vous participer et pouvons-nous compter sur votre présence?

Pour la séance, nous utiliserons l'application de partage d'écran Zoom. Nous vous ferons parvenir un courriel contenant les directives pour vous connecter. Vous devrez utiliser un ordinateur, une tablette ou un téléphone intelligent dans une pièce tranquille.

Nous vous recommandons de cliquer sur le lien que nous vous enverrons quelques jours avant la date prévue pour la séance afin de nous assurer que vous avez accès à la plateforme en ligne qui aura été aménagée. Vous devrez répéter les étapes au moins 10 à 15 minutes avant la séance.

Puisque nous n'invitons qu'un nombre restreint de participants, votre présence est essentielle. Si vous n'êtes pas en mesure de participer, vous ne pouvez pas envoyer quelqu'un d'autre à votre place – contactez-nous dans les plus brefs délais afin que nous puissions vous trouver un remplaçant. Vous pouvez nous joindre au [NUMÉRO DE TÉLÉPHONE]. Demandez à parler à [NOM DE LA PERSONNE à CONTACTER].

Afin que nous puissions vous envoyer un rappel ou vous informer de tout changement, pourriez-vous me fournir les renseignements suivants? [LIRE L'INFORMATION ET APPORTER LES CHANGEMENTS NÉCESSAIRES]

Prénom :
Nom de famille :
Courriel :
Numéro de téléphone (le jour) :
Numéro de téléphone (en soirée) :

Merci !

Si le répondant refuse de donner son nom de famille ou son prénom, ou bien son numéro de téléphone, lui dire que cette information demeurera confidentielle, conformément aux lois sur la protection des renseignements personnels et qu'elle servira uniquement à confirmer sa présence et à l'informer de tout changement. S'il refuse toujours, le REMERCIER ET METTRE FIN À L'ENTRETIEN.

D. INVITATION – ENTREVUES INDIVIDUELLES

28. J'aimerais vous convier à une entrevue individuelle avec un conseiller en recherche du groupe-conseil Quorus, une entreprise canadienne de recherche sur l'opinion publique. La séance sera enregistrée, mais vos commentaires demeureront confidentiels.

Nous aimerions vous donner rendez-vous entre le DATE DE DÉBUT et le DATE DE FIN, à l'heure qui vous conviendra le mieux. Seriez-vous disponible le [INSÉRER LES CHOIX DE DATES ET D'HEURES]? La séance durera environ 45 minutes. En guise de remerciement pour votre participation, vous recevrez 125 $ – par virement courriel ou sous forme de chèque envoyé par la poste, après l'entrevue. Aimeriez-vous participer à cette étude?

FIXER LA DATE ET L'HEURE DE L'ENTREVUE EN TENANT COMPTE DES DISPONIBILITÉ DU RÉPONDANT ET DE L'INTERVIEWEUR

29. L'entrevue sera enregistrée sur support vidéo à des fins de recherche seulement. L'enregistrement servira à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Vos commentaires et vos réponses sont recueillis uniquement pour cette étude. Seule l'équipe de recherche aura accès aux enregistrements, lesquels seront détruits après un an, selon les normes de l'industrie. Les résultats des entrevues seront regroupés dans le rapport de recherche, ce qui signifie que les participants ne seront pas identifiés. Ni votre nom ni vos commentaires ne figureront dans le rapport de recherche. Est-ce que cela vous semble acceptable?

30. Des employés du gouvernement du Canada entendront la discussion. Votre prénom et la première lettre de votre nom de famille, de même que la vidéo de votre webcam seront visibles durant l'entrevue, mais aucun autre renseignement personnel ne sera partagé avec les employés du gouvernement à l'écoute. Maintenant que vous savez cela, êtes-vous à l'aise avec la présence d'observateurs?

31. Merci. Nous vous confirmons que l'entrevue aura lieu le [JOUR], [DATE] à [HEURE] et qu'elle durera 45 minutes. Au terme de votre participation, vous recevrez 125 $ en guise de remerciement. Aimeriez-vous participer et pouvons-nous compter sur votre présence?|

Pour participer, vous devrez utiliser une webcam. Veuillez vous assurer que l'appareil que vous utilisez est muni d'un microphone et d'une webcam qui fonctionnent correctement.

Dans les prochains jours, nous vous ferons parvenir un courriel décrivant la marche à suivre pour l'entrevue et contenant le lien d'un site Web auquel vous devrez vous connecter, de même que la date et l'heure de l'appel. Le courriel contiendra également les coordonnées de la personne à contacter si vous devez modifier la date ou l'heure de l'entrevue.

Nous vous recommandons de cliquer sur le lien que nous vous enverrons quelques jours avant la date prévue pour la séance afin de nous assurer que vous avez accès à la plateforme en ligne qui aura été aménagée. Vous devrez répéter les étapes au moins 10 à 15 minutes avant la séance.

Puisque nous n'invitons qu'un nombre restreint de participants, votre présence est essentielle. Si vous n'êtes pas en mesure de participer, vous ne pouvez pas envoyer quelqu'un d'autre à votre place – contactez-nous dans les plus brefs délais afin que nous puissions vous trouver un remplaçant. Vous pouvez nous joindre au 1 800 XXX-XXXX. Demandez à parler à [NOM DE LA PERSONNE À CONTACTER]. Quelqu'un vous téléphonera la veille de la séance pour confirmer votre présence.

Afin que nous puissions vous envoyer un courriel avec la marche à suivre pour l'entrevue, vous téléphoner pour vous donner un rappel ou vous communiquer tout changement, pourriez-vous me fournir les renseignements suivants?

Prénom :
Nom de famille :
Courriel :
Numéro de téléphone (le jour) :
Numéro de téléphone (en soirée) :

Merci !

Si le répondant refuse de donner son nom de famille ou son prénom, ou bien son numéro de téléphone, lui dire que cette information demeurera confidentielle, conformément aux lois sur la protection des renseignements personnels et qu'elle servira uniquement à confirmer sa présence et à l'informer de tout changement. S'il refuse toujours, le REMERCIER ET METTRE FIN À L'ENTRETIEN.

Annexe B : Guide de l'animateur

Explication du déroulement (15 minutes)

Merci à tous de vous joindre à ce groupe de discussion en ligne !

Avez-vous des questions?

PRÉSENTATIONS : Allons-y avec les présentations. Donnez-nous votre nom et parlez-nous brièvement de vous, par exemple, l'endroit où vous habitez, les gens qui vivent avec vous, votre travail, et ainsi de suite.

Section 1 : Comprendre les habitudes des consommateurs de cannabis (30 minutes)

Comme vous le savez, le principal sujet de notre discussion d'aujourd'hui est le cannabis. J'aimerais préciser que nous parlons du cannabis sous toutes ses formes, quel que soit l'endroit ou la manière dont vous vous procurez vos produits, ou le nom que vous utilisez pour parler du cannabis.

Vous êtes tous des consommateurs de cannabis et j'ai hâte d'entendre vos réponses aux nombreuses questions que je vous poserai. Par contre, il est possible que nous manquions de temps pour entendre tous vos commentaires.

1. Je commencerai par cette question de nature générale : Pourquoi consommez-vous du cannabis?

2. Quand avez-vous commencé à consommer du cannabis?

3. En quoi votre consommation de cannabis a-t-elle changé au fil des ans, le cas échéant?
AU BESOIN : Qu'en est-il de…

4. Décrivez-moi une journée type de consommation de cannabis – quelle place le cannabis occupe-t-il dans votre quotidien?

SONDER AU BESOIN :

5. Selon vous, à quoi ressemblera votre consommation de cannabis dans 5 à 10 ans? Prévoyez-vous des changements?

6. La légalisation du cannabis à des fins non médicinales a-t-elle changé quoi que ce soit à votre consommation de cannabis? Qu'est-ce qui a changé, le cas échéant?

AU BESOIN : Qu'en est-il de…

7. La légalisation du cannabis à des fins non médicinales a-t-elle changé votre opinion du cannabis et si c'est le cas, qu'est-ce qui a changé?

AU BESOIN : La légalisation a-t-elle eu un impact sur…

8. Que pensez-vous de la légalisation du cannabis à des fins non médicinales par le gouvernement du Canada? Y a-t-il eu des avantages ou des désavantages?

AU BESOIN : Croyez-vous que la légalisation a eu un impact sur…

Section 2 : Exploration des sources d'approvisionnement en cannabis (15 minutes)

9. Les recherches démontrent que les consommateurs canadiens de cannabis obtiennent leurs produits de différentes sources. Parlons un peu de la manière dont vous vous procurez votre cannabis. Expliquez-moi comment vous procédez.

[AU BESOIN : Achetez-vous vos produits du cannabis? Cultivez-vous votre propre cannabis? Est-ce quelqu'un d'autre qui achète vos produits pour vous ou qui vous les donne? Avez-vous un détaillant ou si vous vous les procurez ailleurs, en tout ou en partie?]

10. Pourquoi choisissez-vous de vous procurer des produits du cannabis de cette façon?

11. Comme vous le savez peut-être, seuls les produits du cannabis provenant de détaillants autorisés et réglementés par le gouvernement sont légaux. Ceux provenant d'autres sources ne sont pas réglementés et sont considérés comme étant des produits illégaux.

Section 3 : Désavantages et préoccupations liées au cannabis (15 minutes)

12. Votre consommation de cannabis vous préoccupe-t-elle?

13. Nous utiliserons maintenant la messagerie instantanée pour la prochaine question. J'aimerais savoir si vous avez déjà eu l'impression d'avoir une dépendance au cannabis. Veuillez entrer une note entre 0 et 10 à l'écran, 0 signifiant que vous n'avez aucune dépendance et 10, que vous avez une dépendance extrême.

[L'ANIMATEUR INVITE QUELQUES PARTICIPANTS À EXPLIQUER LEUR RÉPONSE, ET OBTIENT UN MÉLANGE DE NOTES SUR L'ÉCHELLE.]

14. Que pensez-vous de conduire un véhicule après avoir consommé du cannabis?

Section 4 : Connaissances et exposition à l'éducation publique sur le cannabis (15 minutes)

15. Dans la dernière année, avez-vous vu des campagnes de sensibilisation sur les risques liés au cannabis et plus précisément sur la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis?

16. Comment décririez-vous votre degré de connaissance en ce qui concerne les risques du cannabis pour la santé? Utilisez encore une fois la messagerie instantanée et entrez une note entre 0 et 10 où 0 signifie que vous n'êtes pas du tout informé et 10, que vous êtes extrêmement bien informé.

[L'ANIMATEUR INVITE QUELQUES PARTICIPANTS À EXPLIQUER LEUR RÉPONSE, ET OBTIENT UN MÉLANGE DE NOTES SUR L'ÉCHELLE.]

17. Avez-vous tenté d'obtenir de l'information sur les risques potentiels d'une consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis?

Conclusion (2 minutes)

Merci encore ! L'équipe qui vous a invité à participer à la séance communiquera avec vous pour savoir de quelle manière vous souhaitez recevoir la prime que nous vous avons promise.

AU NOM DU GOUVERNEMENT DU CANADA, NOUS VOUS REMERCIONS DE VOTRE PARTICIPATION