Étude qualitative et quantitative : Sondage ministériel de 2010 de Ressources humaines et Développement des compétences Canada
-Résumé-

Juin 2010

Préparé pour : Ressources humaines et Développement des compétences Canada

Numéro du contrat : G9180-9-0012/001/CY
Numero de ROP : 091-09
Date d’octroi du contrat : 10 février 2010
Date laquelle les travaux sur le terrain ont été complétés :27 mars 2010
Coût (TVH incluse) : 112 928,45 $

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec RHDCC par courriel à : nc-por-rop-gd@hrsdc-rhdcc.gc.ca

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Rédigé par :
Corporate Research Associates
Bureau 5001, 7071, rue Bayers
Halifax (N.-É.) B3L 2C2
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www.cra.ca


Résumé

Corporate Research Associates, Inc.
Numéro de contrat : G9180-9-0012/001/CY
Date du contrat : 10 février 2010

Méthode

Il est essentiel pour l’élaboration de politiques, les programmes et les activités de communication de sonder l’opinion publique sur des questions importantes pour le ministère. À cette fin, RHDCC a confié à Corporate Research Associates, Inc. (CRA) le mandat de mener un sondage d’opinion publique sur des enjeux centraux de son mandat de même que sur des questions nouvelles et émergentes. Cette étude visait à examiner trois questions émergentes (c’est-à-dire les partenariats sociaux, le système de revenus de retraite et le chômage persistant) dans le but d’utiliser les données recueillies pour étayer l’orientation stratégique de même que les communications concernant ces domaines prioritaires. Pour atteindre ces objectifs, on a réalisé 1 500 entrevues par téléphone avec des Canadiens de 18 ans et plus, dans les dix provinces (les territoires étant exclus). Les entrevues ont été réalisées entre le 8 et le 27 mars 2010, la durée moyenne des entrevues étant de 18 minutes.

Pendant et après l’étape quantitative de l’étude, on a réalisé l’étude qualitative dans le but d’explorer de façon plus approfondie des enjeux ministériels précis. On a tenu douze (12) groupes de réflexion en ligne, dont dix groupes en anglais organisés dans la région de l’Atlantique (2), en Ontario (2), en Saskatchewan/au Manitoba (2), en Alberta (2) et en Colombie-Britannique (2) et deux groupes en français dans la province de Québec. Dans chaque région, un groupe a été organisé avec des résidents de 18 à 35 ans et un autre avec des personnes de 36 ans et plus. Tous les groupes de discussion ont été organisés entre le 23 et le 29 mars 2010. Chaque groupe a duré environ 70 minutes.

Résultats

Les résultats du Sondage sur les enjeux ministériels de 2010 permettent de cerner un certain nombre d’enjeux liés aux priorités du ministère. Plus spécialement, l’éducation se révèle être un domaine de possibilités d’un certain nombre de façons, en ce sens que les Canadiens disent avoir besoin d’être éduqués au sujet des programmes et services gouvernementaux de même que de la planification de la retraite et estiment également que l’éducation est une façon pour le gouvernement d’aborder des questions en instance et d’améliorer les possibilités d’emploi. En outre, il est évident qu’il y a des différences d’attitude et de comportement d’une région à l’autre, de même qu’au niveau de l’âge et du revenu familial, et, par conséquent, il serait important d’aborder les besoins des différents groupes de la population canadienne cernés dans le cadre de la présente étude.

Emploi

À la question de savoir s’il sera plus facile, aussi facile ou plus difficile de trouver un emploi dans cinq ans, par rapport à aujourd’hui, les Canadiens ont des opinions diverses. Les résultats quantitatifs ne révèlent aucune différence liée à l’âge dans les opinions sur cette question, alors que les conclusions qualitatives portent à croire que les Canadiens âgés croient qu’il sera plus difficile de trouver un emploi dans l’avenir.

Le fait d’investir dans l’éducation est défini dans les études quantitatives et qualitatives comme étant la mesure la plus importante que le gouvernement devrait prendre afin de s’assurer que la main-d’œuvre canadienne est bien formée pour passer à travers les difficultés économiques. Un certain nombre de mesures ont été mentionnées pour encourager la poursuite d’études supérieures, comme un accès plus facile aux prêts pour étudiants, des subventions pour la formation, des frais de scolarité moins élevés et des allègements fiscaux pour les étudiants.

Les participants à l’étude qualitative ont aussi indiqué que le gouvernement devrait principalement s’efforcer d’encourager la formation dans les secteurs clés où il y a actuellement, ou où il y aura probablement, des pénuries de travailleurs compétents, mentionnant aussi que le gouvernement devrait envisager d’offrir des subventions et des fonds de recherche pour aider les entrepreneurs à concrétiser leurs idées. Parmi les exemples donnés par les participants à l’étude qualitative, mentionnons les technologies vertes et l’exploitation des ressources naturelles.

Les Canadiens de la classe de revenu familial la moins élevée (c’est-à-dire moins de 45 000 $ par année) croient qu’ils ont besoin d’une formation professionnelle supplémentaire pour mener une vie confortable. Cela dit, les personnes de ce groupe sont aussi susceptibles de croire que leurs compétences seraient transférables à un autre emploi avec un minimum de formation supplémentaire.

Retraite

En moyenne, les Canadiens s’attendent à prendre leur retraite à l’âge de 62 ans, et très peu d’entre eux s’attendent à prendre leur retraite avant 55 ans. Il est bon de mentionner qu’une majorité de Canadiens (bien qu’il s’agisse d’une faible majorité) disent profiter de toutes les occasions qui leur sont offertes pour améliorer leur possibilité d’épargne en vue de la retraite. Toutefois, les Canadiens connaissent plutôt mal les produits d’épargne en vue de la retraite de même que la planification de la retraite en général. En effet, un quart des Canadiens disent qu’ils ne connaissent pas très bien les principaux outils d’épargne en vue de la retraite, notamment le Régime de pensions du Canada/Régime des rentes du Québec, les régimes enregistrés d’épargne-retraite (RÉER), les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI), les actions, les obligations et les pensions. Il est intéressant de constater que les Canadiens qui estiment être prêts pour la retraite sont plus susceptibles que ceux qui ne se sentent pas prêts de connaître les divers outils d’épargne-retraite.

Il y a un faible pourcentage (10 %) de Canadiens qui ne sont pas convaincus qu’ils auront un revenu suffisant pendant leur retraite. En outre, deux Canadiens sur dix qui ne sont pas déjà à la retraite ne croient pas avoir le contrôle sur le fait de savoir s’ils auront suffisamment d’argent pour mener une vie confortable pendant leur retraite.

Les conclusions qualitatives portent à croire que les jeunes participants sont moins préparés pour la retraite que les participants âgés et qu’un grand nombre de jeunes participants n’ont pas de plan en vue de leur retraite, en partie parce qu’ils ne sont pas au courant de la nécessité de se préparer et en partie aussi en raison de priorités différentes à l’étape où ils en sont dans leur vie. L’étude quantitative indique aussi que les jeunes Canadiens, de même que ceux qui disent que leur employeur actuel n’offre pas de régime de pensions, sont susceptibles d’être préoccupés par l’épargne en vue de leur retraite.

Les Canadiens prévoient dépendre de diverses sources de revenus pendant leur retraite. La source la plus importante est le régime de pensions offert par l’employeur, suivie par les RÉER, le Régime de pensions du Canada/Régime des rentes du Québec et les comptes d’épargne. Les Canadiens qui disent que leur employeur actuel n’offre pas de régime de pensions estiment que leurs principales sources de revenus de retraite seront les RÉER/le RPC/RRQ ou des comptes d’épargne. L’étude qualitative renforce cette conclusion, même si peu de participants connaissaient la Sécurité de la vieillesse.

Les participants à l’étude en ligne ont fourni un certain nombre de suggestions clés concernant la façon dont le gouvernement pourrait encourager les Canadiens à préparer leur retraite, notamment en encourageant les investissements dans les revenus de retraite (par exemple par les RÉER) et divers outils d’éducation qui pourraient être conçus pour garantir que les Canadiens savent qu’ils doivent commencer jeunes à épargner.

Malgré le nombre d’idées concernant les façons dont le gouvernement pourrait encourager les Canadiens à se préparer pour leur retraite, la réponse la plus souvent donnée par les participants, à la question de savoir à qui incombe la responsabilité de préparer la retraite, était que les personnes elles-mêmes sont responsables de l’épargne et de la préparation en vue de leur retraite.

Bénévolat

L’étude qualitative révèle que le bénévolat est perçu comme étant un aspect vital des collectivités du Canada, même si cette perception semble être moins forte chez les jeunes adultes et, dans une certaine mesure, chez les résidents du Québec. Les jeunes et les Québécois avaient davantage de difficulté à énoncer clairement les avantages du bénévolat ou le rôle des bénévoles dans leur collectivité. Toutefois, de façon générale, les participants à l’étude qualitative ont dit croire que les bénévoles jouent un rôle important. Quoi qu’il en soit, ils ont aussi admis qu’il y a des obstacles importants quand vient le temps de donner du temps et des compétences à la collectivité, notamment le manque de temps, les obligations familiales et le manque de connaissance des possibilités de bénévolat.

Les résultats du sondage indiquent que, pendant la dernière année, la vaste majorité des Canadiens ont fait un don à un organisme sans but lucratif ou de charité ou un autre groupe communautaire et qu’une faible majorité ont donné de leur temps. Le bénévolat est considéré comme étant une contribution importante aux collectivités, en particulier dans le domaine des services sociaux comme les banques alimentaires et les refuges pour les sans-abri. Il existe une perception selon laquelle les Canadiens à la retraite sont ceux qui sont les plus susceptibles de faire du bénévolat; toutefois, les données quantitatives portent à croire que les personnes âgées de 35 à 54 ans sont aussi susceptibles que celles de 55 ans et plus de donner de leur temps à un organisme sans but lucratif ou une organisation communautaire.

On a demandé aux Canadiens d’évaluer l’efficacité potentielle de quatre mesures gouvernementales éventuelles pour ce qui est de s’attaquer aux difficultés sociales et économiques auxquelles le pays fait actuellement face. De façon générale, les Canadiens ne croient pas qu’un engagement du gouvernement du Canada à susciter le bénévolat, notamment en reconnaissant les bénévoles ou en encourageant les citoyens ou les entreprises à faire du bénévolat ou à soutenir des organisations locales, soit une façon particulièrement efficace de s’attaquer aux difficultés sociales et économiques auxquelles le pays fait face actuellement. En effet, les conclusions qualitatives portent à croire que si le gouvernement récompensait le bénévolat, cela pourrait encourager les gens à faire du bénévolat pour les mauvaises raisons, c’est-à-dire qu’ils pourraient le faire dans le but de recevoir une récompense. De plus, il y avait un peu de confusion concernant la façon dont le gouvernement pourrait encourager les citoyens ou le secteur privé à cet égard. La participation du gouvernement était perçue avec scepticisme par certains, alors que d’autres estimaient qu’il pourrait ainsi donner l’exemple aux Canadiens.